cadavre exquis (ilk)

âge: trente-cinq longues années d'indécision, de doutes, de mensonges et de mystère rythme maintenant ta vie, trente-cinq années que tu vas garder, éternellement. lieu de naissance et origines: tu es né dans la magnifique ville de florence, située en italie, tu as donc du sang italien qui coule dans tes veines, de par ta famille paternelle statut civil: la solitude, ta meilleure amie, peut-être même ta seule amie, elle t'accompagne, jusque dans les ténèbres de la nuit. profession: t'es un artiste, le sang italien qui coule dans tes veines a du avoir une bonne influence sur toi, tu produis des tableaux extraordinaires et merveilles, disent les gens. créateur: la perversion de link, la faiblesse d'izoë, théodore, cet homme que t'explores, chaque nuit, physiquement, mentalement, ce lien inexplicable qui vous unit, depuis bien quinze ans maintenant. méthode de chasse: izoë, toi, t'es discret, tu t'approches, tu t'assures d'être dans un endroit pas trop accessible au public, tu vérifies bien trop souvent qu'il n'y ait personne, quand tu as finis tu prends soin de débarrasser l'endroit, ne laissant aucune trace. link, quant à toi, tu aimes jouer avec les victimes, les faire espérer, les exciter un peu, du sexe et du sang, tout ce qu'il faut pour assouvir tes désirs personnels, et tu ne sais pas être discret, ni même délicat. quelle est votre réputation à edimbourg: t'es quelqu'un de plutôt discret, tu passes dans les coins, les recoins, mais personne ne te voit vraiment, du moins, pas la partie "izoë" de toi, beaucoup de personnes connaissent la partie "link". traits de caractère: t'es quelqu'un d'assez réservé, en général mais bon, ça c'est quand tu te souviens de tes faits et gestes, sinon il paraît que tu peux être très extraverti. sinon, tu es très aimable, néanmoins, et très passionné, tu peux passer des heures sur une seule toile, à arranger jusqu'au moindre petit détail pour être sur qu'elle sera parfaite, tu es un personne déterminée, bien que tu te laisses bien trop souvent marcher sur les pieds, quand t'es toi-même, t'oses pas répondre aux gens, tu contrastes totalement avec ce que ta nature voudrait que tu sois. t'es donc assez timide, en général encore une fois, et n'ose jamais faire le premier pas, c'est peut-être pour ça que théodore est le seul homme dans ta vie, mais néanmoins tu restes quelqu'un d'assez impulsif, si on touche à un point sensible de ta vie, tu peux très vite partir au quart de tour, ce qui étonne parfois bon nombre de personnes.crédits: tumblr. groupe: show me your teeth.

001. tu avais un petit frère, que tu as perdu lorsque tu avais quinze ans, c'est à partir de ce moment là que tu as commencé à avoir des absences, des pertes de mémoire, tu retrouvais un objet dans la cuisine alors que tu l'avais posé dans le salon. t'as jamais vraiment su, tu pensais simplement que tu passais par une phase de déni intense, qui a vite été remplacé par le deuil. mais, vingt ans après, tu as toujours les mêmes problèmes, et tu n'arrives pas à mettre de mot sur ça. 002. ton problème, t'as donc jamais su ce que c'était. tu comprenais juste pas pourquoi, quand tu croisais certaines personnes, elles te reprochaient la manière agressive que tu avais eu des les aborder hier soir ou d'autres, te faisant des clins d'oeil emplis de sous-entendu mais que tu ne connaissais ni d'adam, ni d'ève. tu te contentes de les éviter, ces personnes, parce que tu ne veux pas savoir ce qu'elles ont à te dire, t'es un peu près sur que c'est un subterfuge pour te faire dieu ne sait quoi, et t'as pas tellement envie de tomber là-dedans. 003. théodore cet homme est entré dans ta vie il y a maintenant quinze ans. dès le début, tu as remarqué ce quelque chose de spécial qu'il avait, ce charme presque irréel, ses yeux tellement pénétrant que tu ne pouvais quitter. dès le début, t'as senti qu'il ne serait pas comme les autres. tu ne t'attendais pas à ça, par contre. cinq ans cinq ans à vous tourner autour, devenant de parfaits amants -bien qu'il te cache qu'il a compris ce que tu étais, ce combat de deux personnalités dans un même corps-, cinq ans avant qu'il ne décide de te faire sien pour l'éternité. - belle image, puisque vous allez tout de même voir tous les deux ailleurs -. mais théodore, il s'en amuse de tes deux toi, ça le fait bien marrer, de se confronter une fois à la douceur et à l'amour d'izoë et l'autre fois aux fantasmes pervers et inassouvis de link. 005. t'as une vieille montre, dans ton salon, héritage de ta grand-mère paternelle, tout droit venu d'italie. c'est l'une de ses montres, que l'on remonte régulièrement et, t'as aussi une sale manie, tu l'as remonte chaque jour à quinze heures précises, avant d'aller te poser devant ta toile blanche pour trouver de l'inspiration. 006. certains appelleront surement ça du fanatisme, toi, tu ne sais pas encore le nommer, mais t'as l'impression d'avoir ce lien avec théodore qui fait qu'il est une partie de toi, que tu peux ressentir chacune de ses émotions et, par conséquent, il t'inspire énormément. il n'est donc pas étonnant, pour toi toujours, de tomber sur tes toiles et n'apercevoir que des portraits de lui, des nus compris, bien entendu mais tu l'as tellement exploré, ce corps, que ça ne te fait plus rien. mais pas que, tu as également beaucoup de portrait de lui, dans tes tas de tenus et de positions différentes, c'est pourquoi, quand tu vends tes oeuvres et que la moitié est constituée de théodore, les gens te regardent bien souvent de travers. 007. dans ta jeunesse, et surtout au moment de l'adolescence, t'as eu beaucoup de mal à accepter ce que tu étais, t'avais l'impression de commettre un pêché quand, dans les vestiaires, ton regard se posait sur le corps à moitié dénudé de tes camarades et que ça ne te laissait pas indifférent, c'est là que théodore à de nouveau jouer un grand rôle dans ta vie. lorsque tu l'as rencontré, l'année de tes vingt ans, tu l'as vraiment trouvé attirant mais il dégageait tellement de charme et tu étais tellement timide et réservé, qu'il lui a fallut faire le premier pas. depuis ce jour, il est là, pour te mettre en total confiance de toi. 008. fait assez drôle, vu ta nature, tu es allergique au produit laitier, tu n'as donc jamais bu goûter l'excellence -comme dirait certains- d'un bon café au lait, ni même d'un bon chocolat chaud mais ça ne te manque pas plus que ça, ton café bien noir dès le matin, c'est ce qui fait ta journée. 009. comme beaucoup de genre adore relever ce détail, tu es un bien grand fumeur, l'expression dirait d'ailleurs que tu "fumes comme un pompier", mais c'est plus fort que toi, toujours une clope coincé entre les lèvres, depuis bien quinze bonnes années maintenant que tu t'y es mis, tu fumes pratiquement, voir plus, un paquet par jour. mais toi, ça ne te choque pas. 010. tu as du mal à te supporter toi-même, des fois, simplement parce que, par manque de confiance en toi, tu t'en demandes souvent trop, te poussant à faire des choses qui te torturent mentalement, mais tu t'y forces, et ça te rends anxieux, et colérique, mais tu ignores que, bien souvent, c'est la partie link de toi qui te pousse à agir de la sorte.

paul eluard a écrit:

La nuit n’est jamais complète.
Il y a toujours, puisque je le dis,
Puisque je l’affirme,
Au bout du chagrin
Une fenêtre ouverte,
Une fenêtre éclairée,
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler, Faim à satisfaire,
Un cœur généreux,
Une main tendue, une main ouverte,
Des yeux attentifs,
Une vie, la vie à se partager.

un cri perçant, les ténèbres autour de toi. tu avances à tâtons, tu ne retrouves plus ton chemin. un engouffrement complet dans des bois inquiétant. l'aveuglement total, mais tu sais que ce cri a été émis par ton petit frère, sloan, alors tu cours. tu trébuches, une fois, deux fois, trois fois. mais tu te relèves, et tu finis par le rejoindre. l'horreur de la scène, l'incompréhension qui berce ton cerveau, ton corps fragilisé par ce que tu viens de voir, tes jambes qui lâche et ce même corps qui s'écroule au sol. le silence complet, le dernier bruit entendu était ce cri, déchirant. ton frère est allongé, dans les feuilles mortes qui se sont lamentablement échouées au sol. ta vision ne s'est pas adaptée à l'obscurité, mais tu n'as pas besoin de lumière pour le voir. tu le sais, tu le ressens, parce que c'est comme ça avec sloan, tu ressens tout. tu sais que sa poitrine a été perforé de toute part, même si tu serais incapable de dire par quoi, et que son sang s'échoue, aussi lamentablement que les feuilles, sur le sol rugueux de la forêt.

trois mois, et t'es toujours une loque. tes parents ont essayé, tant bien que mal, de te faire bouger, mais t'es plutôt persistant. une nouvelle soirée devant la télé, et tu t'endors. quand tu te réveilles, tu jettes un coup d'oeil à la montre : comment peut-il être dix-huit heures trente alors que tu t'es endormi à vingt-et-une heure? tes jambes t'aident à quitter le canapé, afin de rejoindre la cuisine, mais tu le ressens. ce mal de tête persistant, ce goût pateux dans la bouche, comme après avoir passé une soirée bien trop arrosé, et... ce numéro de téléphone, marqué d'une manière assez négligée au style à billes bleu sur ton bras. les sourcils froncés, tu rejoins la dite cuisine, afin de t'appuyer contre le rebord de ta fenêtre et observer le paysage. tu sais qu'il est possible d'oublier une soirée, à partir du moment où t'as trop poussé sur la bouteille... mais la vérité, c'est que la seule chose dont tu te souviens, c'est t'être endormi sur le canapé, lamentablement, pas de souvenirs d'être sorti, d'avoir rejoins des amis -bien que tu n'en ais pas beaucoup-. et ce qui t'effraye le plus, c'est le nombre de fois où cette expérience s'est répétée.

inconnu a écrit:

si adam avait été homosexuel, personne ne serait là pour le dire.

un nouveau cours de sport vient de s'écouler. seize ans. tu rejoins, comme les autres, les vestiaires des garçons. tu l'as sens déjà. cette foutue boule qui se forme dans ta gorge. t'es silencieux, et tu fixes tes chaussures, parce que tu sais. tu sais qu'ils vont tous se mettre à l'aise, faire tomber les tshirts et les shorts de sport, certains vont même oser se débarrasser de leur boxer. si t'étais normal, tu pourrais rester sans problèmes. ton voisin de casier retire son tshirt et, dans un même geste, son short et son boxer, et t'as juste envie de fuir. à la place, tu restes là, posté devant lui, ton sac à la main, et tu le fixes, bêtement. tu les sens, ils te brûlent la peau. tous les regards posés sur toi. tu sais que tu devrais rire, lâcher une remarque cool et partir comme si ça paraissait normal. mais tes yeux et ton cerveau sont d'un autre avis, et ton regard reste fixé sur ce corps dénudé. tu le ressens, jusqu'au plus profond de toi. tu n'es pas indifférent, et ça te rends différent. il te le fait comprendre, il te toise, son regard mauvais s'imprègne au plus profond de toi, tu ressens ce dégoût que tu lui inspires, il coule dans tes veines comme le sang qui y circule chaque jour. la porte du casier claque. tu sursautes. « qu'est-ce qu'il y a, tapette, on arrive plus à se contenir? » les rires qui fusent autour de toi t'emplissent totalement, et tu sens quelque chose se briser en toi, parce que tu le sais... ils seront, dorénavant, ton pire cauchemar. sans un mot, sans un regard, tes pas se font plus rapides, et te guident bien vite hors de cette sale emplis de haine et de mépris.

paul eluard a écrit:

J'aurais pu vivre sans toi
Vivre seul

Qui parle
Qui peut vivre seul
Sans toi
Qui

Etre en dépit de tout
Etre en dépit de soi

La nuit est avancée
Comme un bloc de cristal
Je me mêle à la nuit.

vingt ans. t'as repris du poil de la bête, et laisser sortir un peu ce côté fêtard qui sommeillait en toi depuis trop longtemps. alors t'es là, accoudé au comptoir d'un bar miteux, prêt à déguerpir parce que tu commences à trouver l'ambiance bien trop ennuyeuse. mais une chose te retient, et c'est lui. ce jeune homme, vingt-cinq ans peut-être, qui s'approche du bar. à lui seul, il arrive à te faire oublier tout ce qu'il se trouve autour de toi. dans un corps, sans aucun faux pli, des cheveux bruns parfaitement peignés que même le vent ne saurait décoiffé, il arrive à éclipser chaque petite chose qui l'entoure. tu l'observes simplement, admiratif, peut-être un peu bêtement aussi. inconsciemment, tu sens ton coeur qui rate un battement, tes esprits qui s'embrouillent. tu dois avoir l'air bien stupide, là, à le regarder, à l'observer, à le bouffer des yeux. mais c'est ta seule satisfaction, parce que tu sais que tu n'iras pas le rejoindre, ni même lui parler. mais là, surprise, c'est lui qui approche... qui approche encore, dangereusement, et ton coeur rate un nouveau battement. il prononce un simple "bonsoir" mais tu ne peux que remarquer son accent russe - qui, comme tu le remarqueras plus tard, contraste totalement avec son prénom - et la manière qu'il a, très attirante, de rouler les "r". tu ne vois pas, au premier abord, tous ses secrets qu'il cache, tout ce qu'il va savoir sur link et toi, et te le cacher, tu ne sais pas qu'il va s'amuser avec chacune de tes personnalité, en profitant pour assouvir ses propres désirs. tu ignores ce qu'il va faire de toi, la vie éternelle qu'il va te donner, et tu ignores surtout que c'est son prénom qui va désormais rythmer ta vie.

stupeflip a écrit:

des fous organisés se sont alliés au cimetière, l'ouest entre en guerre et les squelettes sortent de terre. pour toi mon garçon, plus qu'une seule solution : stup monastère et ses soixante prières.

« calme toi, izoë ! » bien que ce ne soit pas le moment, tu ressens toujours ce petit picotement d'excitation quand tu l'entends prononcer ton prénom avec son accent parfait. mais tu n'as pas le temps d'en profiter, parce que théodore t'envoies, littéralement, valser sur le lit. depuis qu'il t'a transformé, et que tu n'arrives pas très bien à contrôler tes envies de sang, il ne contrôle plus sa force. il essaye de te faire mal, pour te faire comprendre que tu peux être résistant. ton corps s'échoue lamentablement, mais avec une certaine violence, sur le lit, et un grognement t'échappe. il s'approche, tu sais que ça n'est pas bon. sa main vient empoigner ton tshirt, pour te ramener à la raison. « assez, izoë, c'est la troisième fois de l'après-midi ! tu dois te contrôler, et tu vas devoir apprendre vite, je ne te lâcherais pas seul, en pleine nature, de cette manière. » tu ne protestes pas, sur le coup, mais ton envie reprend vite le dessus sur ta raison, et tu te redresses alors. « théodore, s'il te plait.. tu as dis toi-même que j'en aurais besoin pour me fortifier, laisse moi.. juste encore une fois. » tu en joues, parce que tu le sais, ton petit côté faible, il ne peut simplement pas y résister. du moins, c'est ce que tu pensais. tu pensais avoir gagné cette bataille, qu'il te laisserait en reprendre, rien qu'un peu. mais il sait se montrer convaincant, quand il le veut, et il le fait rapidement. son corps vient rejoindre le tien, sur lequel il s'allonge, et ses lèvres se mêlent aux tiennes dans un baiser assez passionné, incontrôlable. et tu sais que c'en est finit de toi, que, pour ce soir, tu ne vas réclamer que son corps, et qu'il aura encore une fois gagnée. il aura, de toute manière, raison de toi, de cette manière, à chaque fois. quand tu es link, c'est plus compliqué, tu es déchiré entre ton envie de martyr, de voir souffrir les gens, leur sang s'écouler dans ta gorge et entre tes désirs pervers et assouvis avec théodore. mais, peu importe quelle personnalité tu lui offres, il arrive toujours à te détourner du mauvais chemin.