(M) DANIEL BEDEROV ✝ burn with love.

vingt ans. t'as repris du poil de la bête, et laisser sortir un peu ce côté fêtard qui sommeillait en toi depuis trop longtemps. alors t'es là, accoudé au comptoir d'un bar miteux, prêt à déguerpir parce que tu commences à trouver l'ambiance bien trop ennuyeuse. mais une chose te retient, et c'est lui. ce jeune homme, vingt-cinq ans peut-être, qui s'approche du bar. à lui seul, il arrive à te faire oublier tout ce qu'il se trouve autour de toi. dans un corps, sans aucun faux pli, des cheveux bruns parfaitement peignés que même le vent ne saurait décoiffé, il arrive à éclipser chaque petite chose qui l'entoure. tu l'observes simplement, admiratif, peut-être un peu bêtement aussi. inconsciemment, tu sens ton coeur qui rate un battement, tes esprits qui s'embrouillent. tu dois avoir l'air bien stupide, là, à le regarder, à l'observer, à le bouffer des yeux. mais c'est ta seule satisfaction, parce que tu sais que tu n'iras pas le rejoindre, ni même lui parler. mais là, surprise, c'est lui qui approche... qui approche encore, dangereusement, et ton coeur rate un nouveau battement. il prononce un simple "bonsoir" mais tu ne peux que remarquer son accent russe - qui, comme tu le remarqueras plus tard, contraste totalement avec son prénom - et la manière qu'il a, très attirante, de rouler les "r". tu ne vois pas, au premier abord, tous ses secrets qu'il cache, tout ce qu'il va savoir sur link et toi, et te le cacher, tu ne sais pas qu'il va s'amuser avec chacune de tes personnalité, en profitant pour assouvir ses propres désirs. tu ignores ce qu'il va faire de toi, la vie éternelle qu'il va te donner, et tu ignores surtout que c'est son prénom qui va désormais rythmer ta vie.

« calme toi, izoë ! » bien que ce ne soit pas le moment, tu ressens toujours ce petit picotement d'excitation quand tu l'entends prononcer ton prénom avec son accent parfait. mais tu n'as pas le temps d'en profiter, parce que théodore t'envoies, littéralement, valser sur le lit. depuis qu'il t'a transformé, et que tu n'arrives pas très bien à contrôler tes envies de sang, il ne contrôle plus sa force. il essaye de te faire mal, pour te faire comprendre que tu peux être résistant. ton corps s'échoue lamentablement, mais avec une certaine violence, sur le lit, et un grognement t'échappe. il s'approche, tu sais que ça n'est pas bon. sa main vient empoigner ton tshirt, pour te ramener à la raison. « assez, izoë, c'est la troisième fois de l'après-midi ! tu dois te contrôler, et tu vas devoir apprendre vite, je ne te lâcherais pas seul, en pleine nature, de cette manière. » tu ne protestes pas, sur le coup, mais ton envie reprend vite le dessus sur ta raison, et tu te redresses alors. « théodore, s'il te plait.. tu as dis toi-même que j'en aurais besoin pour me fortifier, laisse moi.. juste encore une fois. » tu en joues, parce que tu le sais, ton petit côté faible, il ne peut simplement pas y résister. du moins, c'est ce que tu pensais. tu pensais avoir gagné cette bataille, qu'il te laisserait en reprendre, rien qu'un peu. mais il sait se montrer convaincant, quand il le veut, et il le fait rapidement. son corps vient rejoindre le tien, sur lequel il s'allonge, et ses lèvres se mêlent aux tiennes dans un baiser assez passionné, incontrôlable. et tu sais que c'en est finit de toi, que, pour ce soir, tu ne vas réclamer que son corps, et qu'il aura encore une fois gagnée. il aura, de toute manière, raison de toi, de cette manière, à chaque fois. quand tu es link, c'est plus compliqué, tu es déchiré entre ton envie de martyr, de voir souffrir les gens, leur sang s'écouler dans ta gorge et entre tes désirs pervers et assouvis avec théodore. mais, peu importe quelle personnalité tu lui offres, il arrive toujours à te détourner du mauvais chemin.