Petite Moira est devenue grande

   âge: 19 ans. lieu de naissance et origines: Edimbourg. statut civil: Célibataire. profession: Etudiante en musique et musicologie. famille: Blake. dons particuliers: Ouïe décuplée. avez-vous un moniteur: Oui. qu'est-ce que votre personnage sait de sa nature: Assez peu de chose, Moira ce sait différente, mais en ignore la raison. quelle est votre réputation à edimbourg: Celle d'une jeune musicienne talentueuse et prometteuse. traits de caractère: Perfectionniste, maniaque, curieuse, créative, joueuse, passionnée, cynique et mélomane. crédits: écrire ici. groupe: fear no evil.

   

   ✝ 001. Moira joue du piano, du violon alto, du ukulele, de l'harmonica, du pipeau et des percussions avec fort un très fort intérêt. tout comme elle pratique le chant. ✝ 002. Comme beaucoup de jeunes gens talentueux, Moira a du mal à s'ouvrir aux autres bien qu'elle se lie très rapidement avec autrui. ✝ 003. D'apparence calme, elle se ronge pourtant les ongles depuis l'apparition de ses petites quenottes blanches, preuves d'une nervosité intérieure intense. ✝ 004. D'apparence froide et austère, Moira se révèle souvent être une personne passionnée et dévouée, prompte à la compassion. ✝ 005. N'étant plus une enfant, Moira a pourtant toujours autant de peluches dans son lit qu'une petite fille peut en avoir et elle serait bien malheureuse de devoir se séparer de l'une d'entre elle. ✝ 006. Moira a très tôt su qu'elle n'était pas tout à fait comme les autres et elle a grandit avec sa différence, pourtant, il arrive que cela soit un fardeau plus lord à porter qu'un don hors du commun et il n'est pas rare qu'elle se demande pourquoi elle sans jamais avoir de réponse. ✝ 007. Quand ils se réveillent, la plus part des gens prennent ler douche ou avalent leur petit déjeuner, Moira, elle, joue la gamme, un échauffement indispensable avant une journée à exploiter sa dextérité sur divers instruments. ✝ 008. Sensible aux vibrations sonores, elle a beaucoup de mal à se produire en public car plus il y a de monde plus il y a de bruit. Il lui ai d'ailleurs arrivé de ne pas pouvoir jouer car elle n'entendait plus le son de son instrument, un évènement la hantant puisqu'elle aimerait faire la musique son avenir. ✝ 009. Moira n'a jamais parlé de ses capacités à personne par peur d'être jugée comme ce qu'elle pense être : un monstre. Elle a de fait beaucoup d'autres petits secrets qu'elle n'a pas vraiment de mal à cacher. ✝ 010. Moira porte son cou un médaillon en forme de clé de sol.

   

   La pluie battait les pavés d’Édimbourg. Comme souvent. Comme toujours. Une pluie qui semblait ne jamais s'arrêter. J'allais retrouver Elen et Frederick Blake que je n'avais pas vu depuis plusieurs années. Depuis leur mariage en réalité. Au détour d'une conversation, le malaise c'était pourtant installé et bien vite j'en avais connu la cause : ils ne parvenaient pas à avoir d'enfant. Aussitôt, je leur avais parlé de mon laboratoire qui offrait fréquemment des ovules à des foyers comme le leur. Je me souviens du sourire d'Elen, qui avait été ma voisine en un autre temps et j'aurais tout fait pour qu'il reste sur ses lèvres, y compris lui obtenir l'un de ses ovules. Sachant qu'il y avait pourtant peu de risque qu'il prenne. Pourtant il avait prit. Et une petite fille était née. Une petite fille en apparence comme les autres qui était devenue ma filleule comme je m'y étais attendu. Nommé naturellement son moniteur, je m'occupais souvent d'elle en l'absence de ses parents mais pas assez à mon goût alors que je la voyais évoluer de plus en plus rapidement, les bébés grandissent tellement vite. C'est pour cette raison qu'Elen et moi sommes dans un premier temps devenus amants. Puis qu'une fois qu'elle eu divorcé nous aménageâmes ensemble. Je la voyais grandir, s'ouvrir au monde : je la voyais souffrir. Souffrir d'un vacarme sans nom audible d'elle seule. Je la voyais tiquer à chacun de mes pas, se plaindre sans pouvoir exprimer son malaise. Mais je ne pouvais rien dire, seulement la rassurer... Puis un jour, un morceau de musique classique passa, elle tourna la tête et pour la première fois, elle ne souffrait plus du vacarme, elle entendait un son. J'ai alors décidé de lui offrir un piano et très vite depuis ce jour là elle s'est épanouie, elle jouait de la musique, elle ne souffrait plus. Recluse dans notre appartement insonorisé, elle jouait de la musique. Son talent pourtant ne pouvait pas rester inconnu et bientôt elle format un petit groupe pour finalement le brisé : leur brouhaha était contre productif d'après ses propres mots. Mais elle a pourtant tenu à jouer dans le petit café où elle s'était engagé à se produire bien qu'alors seule sur scène. Quand je la vis, je compris sa vocation profonde. C'était une musicienne, ce serait une virtuose de la musique. Du moins si son talent ne s'avérait pas être un obstacle. Et cela se produisit bientôt. Très bientôt. Elle ne venait pas, la petite starlette tant attendu par moi-même et ma caméra. Elle s'était recroquevillée dans un coin de l'arrière scène. Elle souffrait à nouveau et son charmant sourire s'était éteint et l'étincelle dans son regard était noyée dans ses larmes. Rien n'y faisait et j'avais peur... Mais après une longue nuit d'angoisse, j'avais à nouveau entendu les cordes frappées de son piano. J'avais sourit. Ce serait compliqué, mais elle y arriverait, comme toujours. Elle était trop obstinée pour abandonner là. Fort heureusement. Mais si elle savait combien elle n'est pas aussi seule qu'elle le croit, sans doute cela l'aiderait-il...