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 Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn

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Eames Montgomery
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MessageSujet: Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn   Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn EmptyMer 28 Oct - 19:17

Don't get too close,
It's dark inside.

Adalyn & Eames.


« Prenez place, Inspecteur Montgomery ». Je clignais plusieurs fois des yeux, me demandant si je n’étais pas en train de rêver. Apparemment non. J’étais bel et bien réveillé, et, si ma vue ne me trompait pas, mon boss, le commissaire divisionnaire Maxwell était dans mon bureau, est assis à ma place, qui plus est. J’obéis docilement, me demandant ce qu’il pouvait bien me vouloir, surtout à cette heure matinale. Ce n’était pas bon signe quand il se déplaçait personnellement. La plupart du temps, ils nous appelaient dans son bureau, pas l’inverse. Ça devait être important, et peut-être personnel pour qu’il ait daigné bouger ses fesses jusqu’ici. Patiemment assis, croisant les bras autour de mon torse, j’attendais une réaction de sa part, essayant de devenir le pourquoi de sa présence en ces lieux. J’étais à deux doigts de lui demander si j’avais merdé dans une enquête, quand il se mit à tapoter la table avec ses doigts boudinés. Je grimaçais légèrement et il reprit la parole. « Comme vous le savez, ça fait depuis quelques mois que vous êtes un électron libre, depuis la mort de votre coéquipier plus précisément, et que cette situation vous combien très bien. Mais voilà, j’ai reçu des consignes venant de plus haut et je dois les faire respecter. C’est pour cela que je suis là ». Il s’interrompit quelques secondes, me sondant, essayant d’apercevoir une quelconque réaction de ma part. Inutile. J’étais resté de marbre, même si la tournure que prenait la discussion ne me plaisait pas du tout. « Il y a environ deux semaines, nous avons accueillis une nouvelle recrue. Et c’est tout naturellement que nous avons décidé, à l’unanimité, de la mettre en duo avec vous, Montgomery. Ça fait trop longtemps que vous êtes tout seul, et puis, vous êtes le meilleur de nos agents. Vous remplissez tous les critères. ». Il se leva, contourna mon bureau, s’arrêta à mon niveau. « Je vous prie de ne faire aucun scandale Eames, je vous connais suffisamment bien pour cela ». Il se dirigea vers la porte, se retourna vers moi, avant de continuer. « Réjouissez-vous, vous allez pouvoir changer de bureau. D’ailleurs, dans … », il regarda la Rolex qu’il avait autour de son poignet « … dans une demi-heure le changement doit être fait ». Et il partit. Sans rien dire d’autre. Je n’avais encore rien dit. Il ne m’avait pas laissé placer un bon. Le connard. Soupirant, je me levai, passait de l’autre côté de mon bureau, regardant autour de moi. Une demi-heure … C’était short, surtout que j’avais autre chose à faire que de devoir m’occuper d’un déménagement. C’était une perte de temps absolue. Maxwell refit interruption, passant juste la tête par la porte. « J’ai failli oublier, c’est l’inspecteur McKay. Adalyn McKay ». Et il disparut.

Il ne manquait plus que ça. Une femme ! Déjà que je ne me réjouissais pas du tout d’avoir de nouveau à coéquipier, voilà qu’en plus c’était une femme. Je ne pouvais pas tomber plus bas. Foutues règles. Pourquoi on ne pouvait tout simplement pas se la jouer en solo ? Ce serait tellement plus simple. Bordel. Bon, le côté positif de la chose, c’était que, je changeais de bureau et de ce fait il serait plus grand … que je serais obligé de partager. C’était bien ma veine. Décidément, il ne manquait plus que ça. C’était comme si, après tout ce qui m’était arrivé ces derniers temps, quelqu’un voulait encore s’en prendre à moi. Qu’avais-je donc fait pour mériter cela ? Je n’avais jamais aimé être en duo. Certes, je m’étais petit à petit habitué à mon ancien coéquipier, mort récemment au cours d’une quête, paix à son âme, mais voilà, c’était un homme, nous étions à peu près semblables, nous avions les mêmes centres intérêts. Il était presque devenu un ami. Mais là, une femme. Non. Je me voyais déjà devoir supporter ses discussions sur ses règles douloureuses. Tout sauf ça, par pitié. Pendant un instant, je ne bougeais pas de ma place, avant de prendre mon blouson et de partir de là. J’avais besoin de prendre de l’air, de faire le tri dans ma tête, et une bonne dose de nicotine. A mon passage dans les couloirs, j’entendis mon boss crier « Montgomery, ne vous en prenez pas à elle. Elle n’y est pour rien ! ». C’est ça, parle à mon cul ma tête est malade. Je l’entendis à peine, fulminant de rage.

De retour dans mon bureau, d’une humeur exécrable, je commençais à remplir les cartons mis à notre disposition. J’entassais tout mon bordel, principalement ma décoration, dans un, et tous ce qui concernait les enquêtes en cours, dans un autre. J’en pris des plus grands pour y rajouter les étagères et tout ce bordel. C’était quand même fou de s’apercevoir tout le bordel qu’on pouvait accumuler. Je n’osais pas imaginé chez moi. Je commençais à faire des aller – retour, déposant mes affaires sur mon nouveau bureau. Heureusement, pendant mes déplacements, il n’y avait encore personne, et je profitais donc de prendre la place qui me convenait le mieux. Et point positif, je n’avais pas besoin de faire causette. Pas de suite. Je fis de nouveau une pause entre deux, et, par chance, je réussi à faire le tout en demi-heure, enfin plutôt en trois quart d’heures … mais il n’allait pas non plus chipoter sur quinze minutes. Après ma petite pause cigarette / café, je pris mon dernier carton et je l’amenais dans mon nouveau « chez moi ». La première chose que je remarquais, ce fut une forme féminine, de dos. Tout ce que je pus voir, sur le moment, c’était qu’elle avait l’air plutôt fine, de taille normale et ses cheveux bruns légèrement ondulés lui tombant dans le dos. Elle était en train d’accrocher je ne sais pas trop quoi. Ce n’étaient pas mes affaires. Je pris une grande inspiration, je posais mon dernier carton par terre, et je commençais à déballer le tout, refaisant ma mise en place. Deuxième perte de temps de la journée. Comme l’avait dit mon patron, j’étais tout à fait conscient qu’elle n’y était pour rien, et que, je ne devais pas m’en prendre à elle. Je n’étais pas sûr d’y arriver sans être méchant, et de ce fait, je préférais me concentrer sur ma tâche plutôt que de lui parler.

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Adalyn McKay
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MessageSujet: Re: Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn   Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn EmptyJeu 29 Oct - 3:24


Eames & Adalyn

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Voilà quelques jours qu’Adalyn est installée en Écosse, et elle n’arrive pas tout à fait à déterminer si elle s’y plaît. Bon, niveau climat, rien n’est bien différent de l’Angleterre. Idem pour le décor ambiant. Mais il lui fait quand même étrange d’être si éloignée de Londres, sa ville natale qu’elle n’a jamais vraiment quitté à l’exception des quelques vacances prises à l’étranger. Déjà, elle a dû installer son appartement sans l’aide de personne, et si on exclut le voisin à qui elle a demandé de l’aide pour installer ses meubles, elle ne connaît personne. Ce dernier point ne la dérange pas particulièrement, puisque c’est justement pour cette solitude qu’elle a tout plaqué en Angleterre pour venir ici. Mais n’empêche… les soirées sont longues. Elle aurait voulu commencer le travail le plus rapidement possible, mais ses superviseurs lui ont fortement conseillé de prendre quelques jours pour s’installer convenablement. Les jours suivants, elle a dû remplir une multitude de paperasse, et s’est longuement fait briefer sur les nombreuses enquêtes en cours. Et aujourd’hui, c’est le grand jour, celui où elle sera enfin reconnue comme inspectrice pour la police d’Édimbourg. Ce matin là, elle se réveille d’une humeur particulièrement bonne, ne ressentant aucun stress face à ce premier jour dans son nouveau travail. Au fond, c’est pareil comme à Londres, la seule différence étant les collègues qu’elle devra côtoyer. Et, après ce qu’elle vient de vivre… Il est certain que son entourage professionnel lui sera plus agréable que celui de Londres. Elle s’habille de manière parfaitement normale, passant un jeans et un t-shirt noir, sur lequel elle passe une blouse en cuir rouge. Des bottes noires dans ses pieds, ses cheveux simplement relâchés sur ses épaules et le long de son dos, elle attrape un taxi pour se rendre à son nouveau travail, réfléchissant sur les avantages à se procurer une voiture. Elle a toujours voulu une moto, mais les assurances coûtent cher, et avec la neige qui arrivera dans les prochaines semaines, mieux vaut remettre cet achat à plus tard.

« Ah! Miss McKay. Vous n’êtes pas trop nerveuse face à votre premier jour? » Elle sourit poliment, secoue doucement la tête. Elle n’est pas nerveuse, elle a juste envie de plonger dans l’action pour oublier les trop nombreux questionnements qui la harcèlent continuellement. « J’ai informé votre partenaire de la situation. Il a très hâte de vous rencontrer, vous pouvez vous installer dans le bureau que je vous ai montré hier. » Le sourire d’Adalyn s’élargit alors qu’elle devine le mensonge, et elle retient avec grand peine un soupir de découragement. Pourquoi les gens ne peuvent-ils jamais faire preuve d’honnêteté?! Elle tourne les talons et se dirige vers son nouveau bureau, curieuse de rencontrer son partenaire. Pour l’instant, il n’est pas là, mais les quelques boîtes qui jonchent son bureau lui prouve qu’il n’est pas très loin. Tranquillement, elle dépose sur son propre bureau son ordinateur portable, quelques blocs de papiers, des crayons. C’est alors qu’elle accroche sur le mur son unique décoration - un joli cadre représentant diverses photographies de Londres -  qu’elle entend des pas derrière elle. Elle tourne légèrement la tête, s’attendant à des salutations quelconque, mais son partenaire s’occupe à déballer le contenu d’une de ses boîtes, l’ignorant superbement. Ça commence bien. « Bonjour. », dit-elle sobrement, reculant d’un pas pour vérifier si son cadre est bien droit. Satisfaite du résultat, elle reporte son attention vers l’homme, remarquant l’odeur de cigarette qu’il dégage. Tant mieux, ça lui fera quelqu’un à qui piquer des clopes quand son propre paquet est vide. « Adalyn McKay. », dit-elle en s’avançant vers lui, tendant sa main pour serrer la sienne. « Tu as besoin d’un coup de main pour tout ça? J’ai déjà terminé. » Elle fait un petit sourire en observant son bureau, qui lui semble bien vide. Disons qu’elle n’est pas le genre de femme à vouloir nécessairement alourdir son espace de travail avec trop d’artefacts inutiles, et dans l’immédiat, elle ne travaille sur aucun dossier.


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MessageSujet: Re: Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn   Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn EmptyJeu 29 Oct - 4:20

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Adalyn & Eames.


Ignorant complètement ma nouvelle coéquipière, fallait vraiment que je m’y fasse, j’allais directement m’installer à ma nouvelle place, posant par terre le carton que je tenais dans les mains, et je m’affairais de suite à mettre un peu d’ordre.  Comme ça l’était avant. Je branchais tout d’abord mon ordinateur, mon outil de travail, avant de ranger mes stylos et tout le bordel qui allait avec. Les dossiers, ça attendra. J’avais encore des rapports à finir, qui, à la base, devaient être rendu aujourd’hui. Je n’avais pas de temps à perdre avec autre chose. Quitte à laisser de côté la jeune femme. Je tournais légèrement la tête vers elle, quand elle me salua. Je ne bronchai pas. Quitte à partir du mauvais pied, autant continuer. Pendant un court instant, mon regard resta rivé sur le tableau qu’elle venait d’accrocher. Mon dieu, ce n’était pas possible. Je me disais bien que son accent m’avait dit quelque chose, avec son « Bonjour ». Voilà qu’en plus elle était anglaise. Il ne manquait plus que ça. C’était bien le type de personne que je ne supportais pas. Je les trouvais tellement hautain, prétentieux, avec leur tea time là. Je pris une grande inspiration, secouant la tête. Bon, apparemment je devrais dorénavant cohabiter avec le Big Ben et Buckingham Palace comme décoration. Il ne manquait plus que ça. Je pense que la journée ne pouvait pas plus mal commencer. J’aurais dû rester au lit tout compte fait, me faire porter pâle. « Adalyn McKay ». Je n’avais toujours pas décroché mon regard de ses foutus tableau, que je tournais mon visage vers elle. Ça devait être la première fois que je voyais à quoi elle ressemblait. Pendant deux secondes, j’avais failli la traiter de cruche, lui disant que j’étais au courant de son nom, qu’on m’avait averti. Encore un côté british qui ressortait. Comme si on était débiles et qu’on ne savait rien. Je m’abstins de tout commentaire. « Montgomery », dis-je tout simplement. C’était au moins la moindre de me présenter. Elle n’avait pas besoin d’en savoir plus. Dans ma tête je me la jouais toujours solo, et ce n’était pas prêt de changer, que ça lui plaise ou non. Je retournais à mes affaires, ouvrant mon dossier à taper, quand elle se remit à parler. Bordel. « Tu as besoin d’un coup de main pour tout ça ? J’ai déjà terminé ». Je fronçais un sourcil, lâchant mon stylo de la main. Voilà pourquoi j’aimais travailler seul. On n’était que très rarement dérangé. Y avait pas moyen de faire quelque chose en paix ici. Et, n’y croyant pas mes oreilles, elle avait osé me tutoyer. Okay, d’accord, on était peut-être coéquipiers, selon Maxwell, mais ce n’est pas pour autant qu’elle pouvait s’octroyer ce droit, surtout dès le premier jour. « Déjà de un, c’est vous. De deux, ça ira merci. J’ai des choses plus importantes à faire, ça peut attendre ». Je repris mon stylo, et, étant de nouveau à deux doigts de réfléchir, une idée me traversa soudainement. Elle était nouvelle, elle n’avait rien à faire. J’allais lui donner quelque chose pour qu’elle s’occupe, au moins, elle ne me cassera pas les couilles chaque deux secondes. Je me levai de ma chaise, et j’allais fouiller dans un des cartons posés à même le sol. J’en sortis un dossier, celui que j’avais en tête, et je me dirigeais vers son bureau. Je posais le dossier devant elle. « Enquête en cours. Maltraitance conjugale. J’attends votre avis sur l’affaire. Vous avez une demi-heure. Je veux voir de quoi vous êtes capable ». Je me retournais, et sortit de la pièce.

Je retournais à l’étage en-dessous, là même où se trouvait mon ancien bureau. Je passais devant celui du chef, et je m’arrêtais un peu plus loin. Sans rien demander, je débranchais la machine à café. C’était la mienne après tout. Si j’avais envie de la mettre dans ma nouvelle pièce travail, j’y avais tous les droits. Ou presque. Je les prenais en tout cas. Personne ne dit rien sur mon passage, et je pénétrais de nouveau dans la salle, avec son tableau british criard. Je branchai la machine à café dans un coin de la pièce, et la mit en marche. Il m’en fallait un, là, tout de suite. J’en avais peut-être déjà bu un pendant ma pause, ce n’était suffisant pour affronter le reste de la journée. En attendant, je commençais à ranger quelques dossiers, les classant selon leur type. Affaires classées. Affaires en cours. Affaires en suspens. Rapports à rédiger. Je pris la fameuse enquête, récemment bouclée, allait chercher ma tasse de café et commençais à rédiger mon rapport. Je ne levai aucune fois ma tête, plongé dans mon travail. Espérant qu’elle ne me dérange pas. Par chance, je réussis à le finir. Etant donné que Maxwell, toujours lui, l’attendait pour ce matin, je ressortis et j’allais le lui amener. J’en profitais pour faire une petite ballade et me retrouver seul. Certes, on était assez distant l’un de l’autre, j’avais quand même l’impression d’étouffer. De retour au bureau, ça fait une demi-heure, même trois quart d’heure plutôt, que je lui avais donné le dossier. Je m’approchais d’elle, appuyant mes mains sur son bureau et me penchant légèrement. « Temps écoulé. Je vous écoute Miss Snobinarde ».

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MessageSujet: Re: Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn   Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn EmptyJeu 29 Oct - 5:00


Eames & Adalyn

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« Montgomery. » Elle hausse un sourcil, peu impressionnée. Elle comprend bien que dans le corps policier, on s’appelle souvent par nos noms de famille, mais elle ne comprend pas pourquoi il ne lui dit pas son prénom. Il s’attend à quoi, à ce qu’elle s’adresse à lui de manière complètement impersonnelle alors qu’ils travaillent dans le même bureau, et qu’ils passeront toutes leurs journées ensemble?! Elle n’insiste cependant pas, se contentant d’un bref signe de la tête. « Déjà de un, c’est vous. De deux, ça ira merci. J’ai des choses plus importantes à faire, ça peut attendre. » Adalyn est tellement surprise par le ton employé par son collègue qu’elle ne peut s’empêcher d’avoir un mouvement de recul, une expression étonnée sur son visage. Disons que pour partir du mauvais pied, on ne pouvait pas faire mieux. Elle voudrait riposter, mais la surprise lui cloue la langue au palais, et elle n’a même pas le temps de dire quoi que ce soit avant qu’il sorte d’une de ses boîtes un dossier qu’il lui tend aussitôt. « Enquête en cours. Maltraitance conjugale. J’attends votre avis sur l’affaire. Vous avez une demi-heure. Je veux voir de quoi vous êtes capable. » Elle soupire en attrapant le dossier, et lui tourne le dos en s’installant sur sa chaise. Il se prend pour qui, là?! A priori, ils sont coéquipiers. Elle comprend qu’il jouit d’un certain avantage sur elle vu son ancienneté dans l’endroit et sa connaissance des dossiers actuels, mais il n’est pas son supérieur. Jamais elle n’acceptera qu’il agisse ainsi envers elle, mais elle comprend qu’il est dans son intérêt de ne pas trop le laisser paraître dans l’immédiat. Au fond, ce ne sera pas différent qu’à Londres, où on la soupçonnait toujours d’obtenir des promotions parce qu’elle avait des contacts haut placé. Une fois même, quelqu’un avait fait courir la rumeur qu’elle avait couché avec le lieutenant pour gravir les échelons plus rapidement. N’importe quoi, Adalyn méritait son poste actuel, et elle le savait. Il ne lui restait plus qu’à prouver à son partenaire qu’elle n’était pas un poids. Mais ce qui l’agace le plus, c’est de savoir qu’il vient tout juste de lui mentir. Elle ignore à propos de quoi exactement. La nature du dossier? Le but réel derrière cette demande? Parfois, elle aimerait bien que son don fonctionne autrement, qu’elle puisse en savoir davantage face au mensonge qu’elle perçoit. Mais bon, dans l’immédiat, elle ne peut l’accuser de rien, elle se contente donc de faire ce qu’il lui demande.

Elle porte donc toute son attention sur le dossier en question, et passe les minutes suivantes à lire les témoignages et à observer les photographies prises par les officiers. Quelque chose cloche, ça lui semble évident. Il ne s’agit pas d’une simple situation où un homme aurait frappé sa femme, il lui semble que toute l’histoire va beaucoup plus loin. L’homme a certes un passé violent, et a plus d’une fois dû passer quelques jours en prison suite à des poussées de violence. Mais voilà, il souffre présentement d’un cancer des poumons, ce qui fait en sorte qu’il n’a pas tellement d’énergie, et surtout, très peu d’endurance au niveau du souffle. Mais voilà, les photographies montrent plusieurs pièces de la maison, sans dessus dessous. La femme stipule que son mari est rentré complètement ivre à la maison, et l’a poursuivie dans plusieurs pièces pour la battre violemment. Sauf que… ça ne colle pas du tout, il est évident que l’homme se serait épuisé beaucoup trop rapidement. Jamais un homme si malade n’aurait pu faire une telle chose, peu importe la portée de sa colère momentanée. « Temps écoulé. Je vous écoute Miss Snobinarde. » Elle lève le regard en le dévisageant franchement, puis ses lèvres s’étirent en un large sourire. « Snobinarde?! » Un éclat de rire franchit ses lèvres, et elle hausse les épaules en soupirant. « Et vouloir se faire vouvoyer par sa coéquipière, c’est quoi alors? C’est toi, le snobinard. » Très puéril de sa part, elle le sait. Mais elle s’amuse franchement, là. « Le témoignage de cette femme… C’est du gros n’importe quoi. Je veux bien croire que son mari l’ait peut-être frappée, mais tout ce saccage dans la maison… Il me semble évident que c’est elle qui a fait la mise en scène pour mieux faire accuser son époux. Enfin, ce n’est qu’une intuition, mais j’aimerais bien l’interroger de nouveau pour explorer cette piste. » Il suffit qu’elle pose une ou deux questions pour confirmer une hypothèse, c’est toujours le cas avec elle.


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MessageSujet: Re: Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn   Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn EmptyJeu 29 Oct - 5:31

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« Snobinarde ?! Et vouloir se faire vouvoyer par sa coéquipière, c’est quoi alors ? C’est toi, le snobinard ». Sur le moment, je ne sus quoi répondre. C’est qu’elle avait du répondant la petite. Je souris légèrement, face à sa tentative de rébellion. Bien joué McKay. Je crispais les doigts quand elle se mit à rire, me retenant de la gifler. Je n’aimais pas trop quand on me tienne tête. Surtout pas elle. Je ne la connaissais pas, elle ne me connaissait pas, et voilà qu’elle osait déjà dicter sa loi. « Que les choses soient claires, on ne se connait pas, et jusqu’à présent, j’ai toujours vouvoyé mes coéquipiers, en tout cas au début. Tout dépendra de vous. Que ça vous plaise ou non, je ne vais pas changer ma façon de me comporter juste pour vos beaux yeux ». Je m’interrompis, plantant mon regard dans le sien. « Et oui snobinarde, c’est comme ça que je traite ce qui viennent de Londres ». J’y allais un peu au bluff, ne sachant pas vraiment d’où elle venait, n’ayant pas eu le temps de me renseigner à son sujet, mais rien qu’à voir le tableau qu’elle venait d’accrocher derrière elle, la déduction devait certainement être juste. Je n’étais pas flic pour rien. Avec les années, je savais répéter certaines choses, quoique là, ce ne fût pas très compliqué, je l’avoue. Je l’écoutais patiemment pendant qu’elle m’expliquait ses conclusions. Hochant la tête de temps à autre. Sans rien dire, j’allais chercher un autre tas de feuilles, que j’avais préalablement enlevé du dossier, et je retournais vers elle, me tendant droit cette fois-ci, plutôt que de me pencher. « Félicitations McKay. Mais vous ne me dites pas qui est le coupable dans cette histoire. C’est surtout ça que j’attendais de votre part ». Je m’assis en face, m’affalant dans la chaise, feuillant le document devant moi. « Madame McPherson, la plaignante, est incarcérée au pénitencier d’Etat depuis environ une année. L’affaire est bouclée, très chère ». Je m’interrompis un moment, la détaillant, essayant de voir un semblant de réaction de sa part. « Vous avez passé l’épreuve haut la main. Effectivement, ce n’était qu’une mise en scène. Comme vous l’avez si bien fait remarqué, son mari, Monsieur McPherson, souffre du cancer, et, bien évidemment, n’a plus la force nécessaire pour faire autant de marque. Je ne dis pas que dans le passé il n’a jamais porté la main sur elle, mais dans ce précis, il n’en a rien fait », je pris ma respiration, avant de reprendre. « Mme McPherson souffre du Syndrome de Münchhausen. Elle s’infligeait elle-même ses blessures, juste pour attirer l’attention sur sa propre personne ». Je croisais les bras sur mon torse, et j’étais à deux doigts de reprendre là où j’en étais quand des pas se firent entendre devant la porte, et que la tête de Maxwell se métamorphose comme par magie. « Mlle McKay, Montgomery. Un homme vient de se présenter à la réception, disant qu’il vient de tuer quelqu’un. Je veux que vous l’interrogiez. Tous les deux ». Et il partit. Soupirant, je me levai de la chaise, regardant Adalyn. « Je crois qu’on a du boulot. Suivez-moi ».

Adalyn sur mes talons, nous descendîmes jusqu’au sous-sol, et entrâmes dans une salle d’interrogatoire. Le soi-disant suspect était déjà installé, menotté à la chaise, comme le veut la procédure. A peine arrivé, je détaillais de la tête au pied le jeune homme. Il devait à peine avoir la vingtaine. Il était blond, les yeux bleus, salement amoché, crade sur lui, les yeux vitreux. Le parfait toxicomane. Ça n’allait pas être une partie de plaisir. Avec ce genre de spécimen, on ne savait jamais ou se placer exactement. Était-il dans la réalité ou dans son monde imaginaire ? On pouvait s’attendre à tout. Je jetai un dossier, vide, sur la table en inox, devant le présumé coupable, et je me tournais vers ma coéquipière. « Allez-y, je vous le laisse. A vous de jouer ». Je regardais ensuite le mort vivant, accroupi sur sa chaise, et je lui demandais s’il voulait boire quelque chose, avant de demander la même chose à Adalyn. J’hochais la tête, en guise de compréhension, avant de sortir, ayant précisé, préalablement, à Adalyn, de commencer sans moi. Au bout d’une petite dizaine de minutes, je fus de retour vers les boissons. Je tendis un verre d’eau au déchet, le café à Adalyn, et tenant le mien dans une main, je me posais dans un coin, observant la scène qui se déroulait devant moi. Selon les informations reçues, il s’était auto-accusé du viol et du meurtre d’une adolescence. Chose que je doutais fortement vu son état. C’était encore un type qui voulait se faire passer pour un grand malin. Montrer qu’il était capable de faire quelque chose, alors que c’était tout le contraire.


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MessageSujet: Re: Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn   Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn EmptyJeu 29 Oct - 22:46


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« Que les choses soient claires, on ne se connait pas, et jusqu’à présent, j’ai toujours vouvoyé mes coéquipiers, en tout cas au début. Tout dépendra de vous. Que ça vous plaise ou non, je ne vais pas changer ma façon de me comporter juste pour vos beaux yeux. » Elle hausse les épaules, peu impressionnée. Elle-même n’a jamais vouvoyé ses coéquipiers, juste ses supérieurs. Et elle non plus ne changera pas ses habitudes que pour lui faire plaisir. « Et oui snobinarde, c’est comme ça que je traite ce qui viennent de Londres. » Elle a un léger mouvement de recul, haussant les sourcils, exclamant une petite expression de surprise. « Mais je rêve, ou c’est carrément du racisme là? T’inquiète, je ne suis pas une héroïne de Downton Abbey. » Lorsqu’il enchaîne avec son reproche sur le fait qu’elle ne lui a pas indiqué la réel coupable, elle lève les yeux au ciel en soupirant. Elle a mentionné l’épouse, non? Il lui est impossible de réellement accuser qui que ce soit sans avoir préalablement interrogé les suspects. Clairement, elle a réussi l’épreuve haut la main, mais son partenaire ne semble pas disposé à le lui faire savoir. Elle est un peu furieuse d’apprendre que le tout a été bouclé il y a plusieurs mois de ça, jugeant que le tout est une perte de temps. Mais bon, il veut voir de quoi elle est capable, elle peut comprendre cela. . « Mlle McKay, Montgomery. Un homme vient de se présenter à la réception, disant qu’il vient de tuer quelqu’un. Je veux que vous l’interrogiez. Tous les deux. » Elle lève les yeux vers le patron qui vient d’entrer dans la pièce, et hoche simplement la tête en guise de réponse. Elle se contente donc de suivre son partenaire jusqu’aux salles d’interrogation, et lorsque son regard se pose sur l’homme présent dans l’une des pièces, elle devine aussitôt qu’il est complètement défoncé.

« Allez-y, je vous le laisse. A vous de jouer. » Elle hoche la tête, et s’assoit face au suspect, profitant de l’absence momentanée de son partenaire pour commencer l’interrogatoire. Il est difficile d’obtenir des réponses cohérentes de la part de l’individu, qui s’exprime présentement de manière chaotique, le regard complètement déjanté. Mais, si elle est certaine d’une chose, c’est qu’il n’a pas commis ce meurtre dont il s’accuse. Au fond, toute cette mascarade n’est qu’un cri à l’aide, mais la paranoïa associée à une trop grande consommation de drogue fait en sorte qu’il croit réellement à son histoire. Lorsque Montgomery revient, elle sait déjà que la meilleure chose à faire, c’est de l’installer dans une cellule de dégrisement. Et peut-être qu’il faudrait le référer à un intervenant en toxicomanie. Elle partage ses conclusions avec son partenaire, et une fois que le type est pris en charge, ils réalisent que la matinée s’est écoulée plutôt rapidement et qu’il est déjà l’heure d’aller manger. C’est à sa grande surprise que son collègue lui propose d’aller au petit bistrot juste en face du commissariat, et malgré le fait qu’ils n’aient pas nécessairement commencé leur partenariat de la meilleure des manières qui soit, elle accepte son invitation. Sur place, elle reconnaît déjà quelques visages, et devine que ce petit restaurant est sans doute un endroit très fréquenté par ses collègues. Elle fait rapidement son choix, commandant un cheeseburger et des frites, et c’est alors que la serveuse quitte la table qu’elle réalise à quel point l’ambiance est tendue entre elle et son partenaire. « Est-ce que c’est vraiment nécessaire, cette attitude? Je ne suis pas ici pour voler ton emploi, ni rien du genre. Je comprends que tu es peut-être habitué à travailler seul, Maxwell m’a mise au courant de la situation. Mais voilà, c’est ainsi, qu’on le veuille ou non. » Elle l’observe un moment, tentant d’évaluer si sa tentative de partir sur de meilleures bases a l’effet escompté, ou si ça ne fera que l’agacer davantage. « Tu penses que c’est possible de juste… tenter de travailler en équipe? »


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Eames Montgomery
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MessageSujet: Re: Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn   Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn EmptySam 31 Oct - 0:25

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Pendant tout le temps que dura l’interrogatoire, j’étais resté tranquillement dans mon coin. Ce n’était pas plus mal d’ailleurs de se reposer sur ses lauriers. Pour une fois que je n’étais pas obligé de faire quelque chose. Mais ça s’arrêtait là. Dès que j’étais sur le terrain, je préférais tout de même être seul. Je n’aimais pas qu’on vienne traîner dans mes pattes. J’étais donc resté dans mon coin, les bras croisés, écoutant attentivement. Ça lui fera les pieds comme ça et c’était une occasion pour qu’elle se mette vite dans le bain. Bon, je voulais aussi voir comment elle s’en sortait dans une situation réelle. Ce n’est pas que je ne lui faisais pas confiance, loin de là, mais j’aimais bien voir comment les autres travaillaient. Et surtout si elle serait meilleure que moi, ce à quoi je doutais. Vers la fin, elle vint me donner ses conclusions, me disant comme quoi ce type n’avait rien à faire là, qu’il était totalement incohérent et qu’il fallait plutôt le garder en cellule le temps qu’il reprenne ses esprits. Sans dire un mot, j’hochais la tête. J’aurais certainement fait pareil. J’ouvris la porte pour la laisser sortir avant moi, et j’interpellai un gardien qui se trouvait non loin, lui donnant des instructions avant de la rejoindre. En remontant à l’étage, et en arrivant dans le hall d’entrée, je vis au loin qu’il était déjà midi passée de quelques minutes. Je m’arrêtais un moment, réfléchissant à la suite. Si j’avais été tout seul, je serais vite allé acheter un truc et je l’aurais mangé à mon bureau, ou même plus tard, mais ne l’étant plus, et ne sachant pas comment elle avait l’habitude de faire, je lui avais donc proposé de faire une petite pause et d’aller se remplir l’estomac.

Je lui tins la porte, comme un gentleman, fallait bien se faire voir, et dès que je fus sorti à mon tour, je m’allumais directement une cigarette. Sur le chemin jusqu’au bistrot du coin, ou tout le commissariat avait pour habitude d’aller manger, je ne dis aucun mot. Je ne savais juste pas quoi dire et je n’étais pas du genre à commencer des discussions. Même avec les autres j’étais pareil. Je n’étais vraiment pas le genre de type à parler pour ne rien dire. Je préférais nettement me taire. Et aujourd’hui, je n’allais pas le faire. Déjà que je n’étais pas de bonne humeur à cause de tous ces changements de dernière minute … Je risquais de merder à tout moment et fallait tout de même que je garde mon self-control. Je savais très bien comment une femme fonctionnait, surtout dans notre métier. A la moindre couille, à la moindre contradiction, ça allait pleurnicher sous les jupes du boss ou crier au harcèlement sexuel. C’était vraiment pitoyable. Surtout que c’était les mêmes qui prônent l’égalité des sexes. Je n’allais pas lui faire ce plaisir. Arrivé sur place, nous nous installâmes à l’intérieur, dans un coin de la pièce, un peu en retrait. Va savoir pourquoi, mais c’était elle qui avait choisi la table. Au passage, je fis un signe de tête à quelques collègues, ignorant royalement ceux qui se foutaient silencieusement de ma gueule. Je pris place, regardant Adalyn dans les yeux. Je n’avais pas vraiment le choix. La serveuse arriva quelques secondes plus tard, et, je commandais une salade tandis qu’elle, elle prit un cheeseburger et des frites. C’était comme si les rôles s’étaient inversés. Normalement c’était les hommes qui aimaient la mal bouffe et les femmes préféraient manger sain. Il faut bien l’avouer, normalement, je n’aurais pas pris qu’une salade, mais je n’avais pas très faim et c’était la seule chose qui m’était passé par la tête. Je m’en foutais de ce qu’elle pourrait penser. Ce n’est pas seulement à cause de ce qu’on mange qu’on peut juger les gens. En pensant à ça, et à la salade, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai pensé à autre chose. Que j’étais trop propre sur moi. Coincé ou je ne sais quoi encore. Alors que ce n’était pas le cas. Mes pensées dérivèrent rapidement sur Ainsley. C’était elle qui me l’avait dit. Je baissais les yeux un moment, me demandant ce qu’elle était devenue. Je ne l’avais plus revue depuis un mois, depuis la dernière fois au fait. Soupirant, je reportais mon attention sur la jeune femme en face de moi. « Est-ce que c’est vraiment nécessaire, cette attitude ? Je ne suis pas ici pour voler ton emploi, ni rien du genre. Je comprends que tu es peut-être habitué à travailler seul. Maxwell m’a mise au courant de la situation. Mais voilà, c’est ainsi, qu’on le veuille ou non ». Je pris une grande inspiration, au même moment que la serveuse arriva avec nos plats. Elle donna le cheeseburger à Adalyn et posa l’assiette de salade devant moi, avec nos boissons. Je bus directement une gorgée, avant de prendre une fourchette dans ma main et de jouer avec. « Tu penses que c’est possible de juste … tenter de travailler en équipe ? ». Je secouais la tête, plus pour moi-même qu’autre chose. Ce n’était pas une réponse à sa demande. Je devais encore réfléchir. D’un côté elle n’avait pas tout tort, mais je n’aimais pas du tout le fait qu’elle essaie coûte que coûte de régler les problèmes. Je ne voyais pas pourquoi moi je devrais m’y faire et pas elle. « Ecoute … », sans m’en rendre compte, je m’étais mise à la tutoyer, mais juste pour lui faire plaisir et lui faire croire qu’elle avait gagné. « … de quoi c’est vraiment nécessaire ? J’ai toujours été comme ça et ce n’est pas maintenant que je vais changer. Toi aussi faut que tu t’y fasse. Et ce n’est pas parce que tu es une femme, que je vais me comporter différemment ». Je posais ma fourchette, n’étant pas sûr pour finir si j’arriverais à manger ou pas. « Et ne t’inquiète pas pour moi, je sais très bien que tu ne vas pas piquer ma place. Faudrait déjà que tu y arrives », je levai les yeux au ciel, avant de poursuivre « Comme tu le dis, c’est ainsi, que je le veuille ou non. Comme t’as pu le constaté, je ne le veux pas. Mais voilà, je n’ai pas le choix, mais du coup, merci à toi aussi de respecter mes opinions et de ne pas m’emmerder. C’est donnant – donnant ». Je rebus une gorgée dans mon verre, avant de le reposer un peu trop sèchement sur la table. J’haussais les épaules « On n’a pas le choix nan ? Ca répond à ta question je pense ». J’attaquais doucement ma salade, fallait quand même que je mange quelque chose si je voulais finir la journée sans mourir. Surtout que je ne savais pas encore à quelle heure j’allais rentrer chez moi. « Juste une question, pourquoi t’essaies de tout arranger ? De toute faire en sorte que ça soit rose ? Ça m’intéresserait de savoir pourquoi tu t’acharnes autant ».



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MessageSujet: Re: Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn   Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn EmptyMar 3 Nov - 1:31


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« Ecoute … » Adalyn repose le cheeseburger dans lequel elle vient de croquer, et attend impatiemment d’enfin connaître ce que son partenaire a à dire. « … de quoi c’est vraiment nécessaire ? J’ai toujours été comme ça et ce n’est pas maintenant que je vais changer. Toi aussi faut que tu t’y fasse. Et ce n’est pas parce que tu es une femme, que je vais me comporter différemment. » Elle ne peut empêcher un petit sourire de se former sur ses lèvres, devinant dans ses paroles un côté machiste qu’elle n’avait pas encore perçu. Au fond, les hommes policiers semblent tous entrer dans ce moule, refusant de croire qu’une femme puisse leur être réellement égale. Sauf que voilà, leur identité sexuelle n’a absolument rien à voir dans toute cette histoire, et elle ne comprend même pas pourquoi il y fait référence. « Et ne t’inquiète pas pour moi, je sais très bien que tu ne vas pas piquer ma place. Faudrait déjà que tu y arrives. » Cette fois, elle se mord carrément l’intérieur de la jour pour ne pas rire. Combien d’hommes ont eu cette attitude envers elle, depuis ses débuts? Beaucoup trop. Et les promotions, elle les a toujours obtenues sous leurs nez, malgré tout. « Comme tu le dis, c’est ainsi, que je le veuille ou non. Comme t’as pu le constaté, je ne le veux pas. Mais voilà, je n’ai pas le choix, mais du coup, merci à toi aussi de respecter mes opinions et de ne pas m’emmerder. C’est donnant – donnant. On n’a pas le choix nan ? Ca répond à ta question je pense. » Elle hoche la tête, et reporte son attention vers son burger. Au fond, Montgomery ne lui a pas vraiment appris davantage que ce qu’elle savait déjà : c’est un homme habitué à travailler en solo, qui n’a pas envie de changer ses habitudes. Au fond, elle s’en fiche, elle-même a l’habitude de travailler plutôt seule sur ses dossiers, elle trouve que tout le temps passé à discuter entre coéquipiers est une perte de temps précieuse qui pourrait être utilisée à la réflexion pure. Elle apprécie le travail d’équipe lorsque vient ce fameux temps où on stagne dans un dossier, mais le reste du temps, elle se contente de se fier à son propre instinct et ses propres expériences. Peut-être qu’au fond, son collègue et elle s’entendront mieux que prévu sur leurs méthodes de travail.

« Juste une question, pourquoi t’essaies de tout arranger ? De tout faire en sorte que ça soit rose ? Ça m’intéresserait de savoir pourquoi tu t’acharnes autant. » Elle observe son partenaire un moment, et prend une longue gorgée d’eau avant de lui répondre. « Je… ne sais même pas quoi répondre. » Un petit rire franchit ses lèvres, alors qu’elle fronce légèrement les sourcils. « Je veux dire… on travaille ensemble, dans le même bureau. On va se croiser tous les jours, sans doute plus que si on était mariés. » Elle rit de nouveau à cette évocation, avant de reprendre. « Ce ne serait pas plus agréable si on arrivait à se supporter sans trop de difficulté? Peut-être que ce n’est pas important pour toi, qu’en sais-je. Mais, personnellement, je déteste les climats de tension inutiles. » Ses dernières semaines à Londres ont été infernales, justement à cause d’une tension palpable entre elle et son ancien petit ami. Au point qu’elle voulait carrément démissionner, avant qu’on lui propose ce transfert vers l’Écosse. Disons simplement qu’elle n’aspire qu’à une seule chose, professionnellement parlant : un climat de travail agréable. Chose qui semble bien dépendre de son partenaire, dans l’heure immédiate. « De toute manière, malgré l’opinion un peu hâtive que tu sembles t’être faite de moi, je pense qu’on a une manière plutôt similaire de travailler. Je préfère réfléchir seule, moi aussi. Quitte à prendre une quinzaine de minutes par jour pour se mettre au courant de nos hypothèses, de nos avancements dans les dossiers. Tu penses qu’on pourrait essayer ainsi, pendant un moment? »


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MessageSujet: Re: Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn   Don't get too close, it's dark inside. {ft. Adalyn EmptyMar 3 Nov - 2:31

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Tout en mangeant ma salade, sans vraiment avoir faim, je l’écoutais me répondre. « Je … ne sais même pas quoi répondre ». Je levai les yeux au ciel, par reflexe. Ça commençait bien si elle ne savait pas quoi répondre et qu’elle n’essayait pas de de défendre son point de vue, sa place. Voilà que je me retrouvais en face de quelqu’un avec une grande gueule, mais dès qu’il s’agissait de se justifier, il n’y avait plus personne. Ca promettait. Surtout avec moi qui était tout le contraire. Je la laissais tout de même poursuivre, voyant qu’elle n’en avait pas fini. « Je veux dire … on travaille ensemble, dans le même bureau. On va se croiser tous les jours, sans doute plus que si on était mariés ». Là, elle marquait un point, merci qui ? Merci ce trou du cul de Maxwell. Qu’est-ce que je donnerais pour lui refaire le portrait à celui-là. Pendant un court instant, je m’étais presque mis à regretter le fait que j’avais refusé la promotion quelques années en arrière. Si je l’avais accepté, je ne serais pas là actuellement et les choses seraient plus simples. Mais voilà, j’aimais beaucoup trop le travail sur le terrain pour aller me cloîtrer dans un bureau et de devoir m’occuper que de la paperasse. Très peu pour moi. Je n’étais pas du tout un bureaucrate et encore moins un politicard. De ce fait, j’avais poliment refusé leur offre. Sa remarque, par contre, me fit faire une grimace. C’était le terme marié qui m’avait fait réagir ainsi. C’est vrai que, vu sous cet angle, elle n’avait pas du tout tort. Ce n’était pas nouveau que des romances naissent entre collègues, tout simplement parce qu’ils se voyaient toutes la journée, et pour ainsi dire plus longtemps que leur autres connaissances. Pour ma part, ça ne risquait pas d’arriver. Pas en ce moment en tout cas. J’étais très perdu pour me lancer dans quelconque relation. « Ce ne serait pas plus agréable si on arrivait à se supporter sans trop de difficultés ? Peut-être que ce n’est pas important pour toi, qu’en sais-je. Mais, personnellement, je déteste les climats de tensions inutiles ». J’hochais la tête. Là aussi, elle marquait un point. Je finis de mastiquer ce que j’avais en bouche, avant de lui répondre « Effectivement, tu n’as pas tout tort sur ce point, et moi non plus je n’aime pas trop les climats de tension inutile. Mais sache juste une chose, je peux très bien respecter ce que tu dis, faire en sorte que le climat ne soit pas continuellement tendu, mais ne me demande pas de t’apprécier ». C’était une chose de respecter le lieu de travail et de respecter une autre personne, mais me demander de l’apprécier, c’en était une autre. Je pouvais très bien faire l’effort de me montrer agréable avec elle, mais pas plus. Et surtout, c’était juste dans le cadre du travail. « De toute manière, malgré l’opinion un peu hâtive que tu sembles t’être faite de moi, je pense qu’on a une manière plutôt similaire de travailler. Je préfère réfléchir seule, moi aussi. Quitte à prendre une quinzaine de minutes par jour pour se mettre au courant de nos hypothèses, de nos avancements dans les dossiers. Tu penses qu’on pourrait essayer ainsi, pendant un moment ? » Je posais ma fourchette, réfléchissant à la meilleure manière de lui répondre. J’haussais les épaules pour toute réponse. Pour l’instant, je n’en savais encore trop rien. C’était trop tôt pour le dire. Je bus une gorgée de mon verre d’eau avant de m’attaquer à nouveau à ma salade. J’y arrivais gentiment au bout. Quelques collègues, eux, se levèrent pour retourner travailler. Ils étaient venus plus tôt, et de toute manière, personnellement, je gérais mes horaires comme je le voulais. Au bout de quelques minutes de silence, et voyant qu’elle avait aussi fini son assiette, je me levai de table. « Bon, faut retourner travailler. Cette fois-ci j’offre, parce que … » parce quoi ? Je secouais la tête  plus pour moi-même. Des fois, je ne me comprenais même pas moi-même.

Sur le chemin du retour, aucun de nous deux parla. C’était mieux ainsi. Je ne me voyais pas du tout faire causette. Certes, elle m’avait demandé de faire un effort, mais ce n’était pas pour autant que j’allais gravier monts et merveilles pour elle. Elle avait juste demandé qu’on ne travaille pas dans un climat tendu, c’est ce que j’essayais de faire. Elle ne m’avait pas demandé de lui parler. Au moins ça, car là, effectivement, le climat se serait dégradé entre nous. Une fois arrivé, j’allais directement me faire un café, avant de prendre un dossier devant moi, en l’occurrence un dossier bouclé, dont je devais juste rédiger un rapport. Pas trop compliqué même si je n’aimais pas cette partie de notre travail. Je ne savais pas trop ce qu’Adalyn pouvait faire. Du coup, je lui donnais juste les dossiers des enquêtes en cours, pour qu’elle y jette un coup d’œil. Au bout d’un moment, je rompis le silence « Pour ce que tu as dit avant, oui on peut essayer. Mais tu as juste oublié un détail très important. A la limite, les dossiers, je m’en contre fiche, mais, une fois sur le terrain ? C’est surtout ça que je veux savoir, vu que, comme t’as dû certainement le remarquer, je préfère me la jouer solo ou qu’on suive mes directives. Tu comptes faire quoi ? Me contredire à chaque fois ? Me laisser faire ? » Tout en lui parlant, je faisais jouer un stylo entre mes doigts et je m’étais affalé dans mon siège. Le reste de l’après-midi passa assez rapidement et en silence là-aussi. Les seuls fois où il fut interrompu c’était si elle avait des questions concernant un détail ou alors pendant la pause de l’après-midi, vu qu’elle fumait aussi. Je n’avais même pas vu le temps passer qu’il était déjà 17h. Chose rare, je décidais de partir. Je ne pouvais pas tenir une seconde de plus, ici avec elle, et si je restais plus tard, comme à mon habitude, je n’avais pas être submergé de questions de sa part. Je préférais donc partir comme tout le monde. Ça me ferait certainement le plus grand bien. Par simple politesse, c’était la moindre, je lui souhaité une bonne soirée et je partis de mon côté.

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