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 mais si je t'aime prends garde à toi ✞ Ludmilla & Marguerite

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MessageSujet: mais si je t'aime prends garde à toi ✞ Ludmilla & Marguerite   mais si je t'aime prends garde à toi ✞ Ludmilla & Marguerite EmptyJeu 12 Nov - 14:17

mais si je t'aime prends garde à toi
Quand on a l’éternité devant soi, la solitude peut parfois être des plus pesantes. La maison lui semble vide. Même la compagnie de sa chère Petra ne lui suffit plus. Assise face à sa coiffeuse, la blonde s’applique à farder sa peau pâle. Sa sœur a décidé de lui communiquer sa désapprobation en allant s’enfermer dans sa chambre. Tant pis pour elle. Depuis que l’ainée fréquente Ludmilla, la tension est par moments palpables entre les deux sœurs immortelles. Petra ne comprend pas que l’on puisse la délaisser pour une autre, et pire encore : pour une mortelle. Pourtant, les deux vampires ne s’étaient jamais jurées fidélité l’une à l’autre. Elles ne s’étaient pas passer la bague au doigt, et Petra n’avait jamais émis la moindre remarque lorsque Marguerite avait une aventure de passage. Mais Ludmilla ? C’était différent. Elles étaient toutes les deux trop proches aux yeux de la cadette, jalouse qu’une autre femme puisse avoir l’attention de sa sœur. Mais ce soir, la Corse n’avait pas le moins du monde envie de gérer la crise de jalousie de l’allemande.
Glissant ses clefs dans son sac à main, enfilant rapidement ses escarpins noirs vernis, la blonde se dirige vers le taxi venu la chercher pour la mener à destination. « La librairie nationale s’il vous plaît. »

Confortablement installée à l’arrière, la vampire aux faux airs d’adolescente semble pensive. Une fois n’est pas coutume, c’est l’archiviste qui cette fois-ci a demandé à la voir. Depuis combien de temps ne se sont-elles pas parler ? Sans doute plusieurs mois. Trente ans, c’est plutôt long. En trois décennies, les deux françaises ont partagé toutes sortes d’émotions. Des rires, de la tendresse, de la passion. Mais aussi bien souvent des cris, des disputes, des bagarres. Ces années, Marguerite ne les avait pas vues passer. Elle n’avait pas changé, n’avait plus changé depuis 1788. Jeune et belle à tout jamais, merci beaucoup à cet enfoiré de Léandre. Pour elle, sa rencontre avec l’autre blonde datait d’hier. Pourtant, le temps avait fini par marquer sa chère amie. Mais qu’importe. C’était bien le dernier de ses soucis. Soixante-deux ans ? Ce n’est pas si vieux que ça. C’est même plus jeune que sa petite sœur. Quand on a l’éternité devant soi, le temps défile d’une drôle de manière. Beaucoup plus lentement qu’il ne l’est réellement. On ne fait plus spécialement attention aux années qui passent, tout n’est plus qu’un lointain souvenir après quelques temps. Pourtant le monde des humains lui change. Et il est là, pour rappeler que le temps passe, indéniablement.

Payant sa course, c’est dans un geste lent que la jeune femme s’extirpe du véhicule. D’une démarche assurée, Marguerite se dirige vers le bureau de sa chère de Valmont. Elle en connaît le chemin, et c’est d’une démarche sure qu’elle laisse claquer ses talons contre le sol carrelé. Presque tous les autres archivistes semblent être rentrés chez eux. S’arrêtant devant la porte déjà entre ouverte, de la Chapelle se contente d’annoncer sa présence en tapant doucement, avant d’entrer et de refermer la porte derrière elle. S'approchant de la femme face à elle pour lui donner une bise cordiale en guise de salutation, voilà que Barbie s'installe confortablement dans l'un des fauteuils. Passant l'une de ses mèches blondes derrière une oreille, elle offre son sourire le plus candide : « Bonsoir Milla. »
(c) AMIANTE
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MessageSujet: Re: mais si je t'aime prends garde à toi ✞ Ludmilla & Marguerite   mais si je t'aime prends garde à toi ✞ Ludmilla & Marguerite EmptyDim 15 Nov - 22:32


   
mais si je t'aime, prends garde à toi

   
(verlaine) ▽ Il ne faut pas juger les gens sur leurs fréquentations.


« Laissez-moi. Vous pouvez partir, Richmond. Prenez votre soirée. Merci. » Le ton était rude. Un peu sec, peut-être. L'homme jeta un regard étonné à la Grande Archiviste, assise à son bureau comme si jamais elle n'en bougerait. Puis, lentement, elle leva ses yeux verts vers lui, et ses iris de tigresse humaine le firent frissonner. Il hocha la tête, et forma une espèce de garde à vous par réflexe, ce qui fit sourire Ludmilla. « Bonne soirée, madame. Si je puis me permettre, je- » « Ne vous permettez pas, Richmond. Partez. » Il aurait voulu la conseiller, lui dire de dormir un peu, de manger quelque chose qui ne soit pas du café. Il se tut, hocha une dernière fois la tête et quitta la pièce d'un pas solennel. Quand la porte claqua, Ludmilla s'étira en arrière et se permit un soupir à fendre l'âme. Elle n'avait pas le droit de montrer ses faiblesses aux autres, mais quand elle était seule, elle pouvait souffler un peu. Avec une grimace, elle prit le téléphone portable et observa qu'aucune réponse de la vampire n'apparaissait. Pourtant, l'Archiviste ne craignait pas que Margueritene délaisse leur rendez-vous. Ça n'était pas possible, ni pour l'une ni pour l'autre : elles s'attiraient et se repoussaient comme deux astres en rotation. Ludmilla soupira encore et frotta ses yeux fatigués. Si Marguerite ne vieillissait pas, le temps avait cependant un effet sur elle. C'était comme si elle sentait le poids de chaque seconde. Elle avait passé le cap de la soixantaine, et si elle n'était pas encore à l'âge où l'on craint la mort, elle regrettait l'époque où son dos ne lui faisait pas mal, ou quand le froid ne brisait pas ses efforts pour marcher dignement. Elle se leva et retira avec soulagement les escarpins noirs vernis. Elle s'allongea dans le canapé de cuir de son bureau et inspira.

Ludmilla avait demandé à Marguerite de venir, et ce pour plusieurs raisons. La plupart professionnelles. Quelques unes personnelles. Certaines inavouables, d'ailleurs. Ludmilla continuait à aimer, quelque part sous sa peau parcheminée, celle qu'elle avait adoré aux premières lueurs de son homosexualité. Encore à présent, encore quand elle songeait à Marguerite non comme une vampire mais comme une femme, une flamme agréable et douloureuses brûlait l'Archiviste. Elles n'étaient plus bonnes à rien d'autre qu'à se retrouver. Inlassablement. Ludmilla n'aurait pas pu vivre dans un monde où Marguerite n'existait pas. Elle n'aurait jamais avoué de telles choses, mais c'était ainsi. Elle ne se faisait absolument aucune spéculation : Marguerite était jeune, belle, et surtout éternelle. Elle-même était vieille, défraîchie, pitoyablement humaine. Mais c'était peut-être là sa force. C'est ce qu'elle voulait croire, plutôt que de voir dans sa vieillesse une faiblesse.

La Librairie Nationale était toute de noir vêtue, car la plupart de ses employés était parti. Elle restait souvent seule, tard le soir. Le sommeil la fuyait. Elle en profitait pour mettre à jour certains dossiers confidentiels, retrouver de vieilles lettres d'alliés, et recalculer quelques informations sur le projet Darwin. Si elle avait fait appel à Marguerite, cela avait un rapport avec ce dernier. Si ils avaient perdu le vampire originel et le sang qu'ils avaient eu, ils avaient à présent besoin d'un sang neuf, pour continuer leurs expérimentations. Un bruit la fit sursauter, et elle se redressa. Il était l'heure. Elle remit ses escarpins et descendit à la Chapelle. Elle eut le temps de souffler, de regarder autour d'elle pour profiter de la vue, de ce qu'elle avait créé, avant que Marguerite n'apparaisse sans bruit, avant de claquer la porte. Les deux blondes échangèrent un regard, une bise cordiale, un contact réfléchi entre deux corps qui se connaissent. La voix la rassura, bizarrement. « Bonsoir, Marguerite. » Elle aurait voulu la prendre dans ses bras, mais c'était impossible. « J'espère que tu vas bien. » Un vampire pouvait-il aller mal, quand l'éternité retenait la jeunesse et la vitalité ? Ludmilla s'approcha d'un meuble et en sortit des verres et une carafe de brandy. Elle servit les deux verres, sans savoir si Marguerite en voudrait. « Je te remercie encore d'avoir accepté de me voir. » Elle faisait de gros efforts pour paraître distante et professionnelle. Mais la simple présence de Marguerite créait chez elle le besoin impérieux d'elle. Ludmilla soupira et s'assit sur un siège, jambes croisées, regard durci par la volonté de ne pas paraître envoûtée par Marguerite. C'était, hélas, assez peu réussi. La voix prend des accents de la France. Un pays dont elles ont des origines, après tout. « À chaque fois, ta beauté me surprend, ta jeunesse, ta vitalité. » Petit soupir, sourire amusé. « J'aurai quelque chose à te demander. Bien entendu, je sais que ce que je vais te demander représente beaucoup. J'accepterai que tu refuses, ou si tu demandes une contrepartie. » Petit raclement de gorge, Ludmilla tente de se redresse et grimace. Autrefois, elle aurait été une reine en cet endroit. Elle se serait imposée, aurait dominé la pièce par sa présence. À présent, elle semblait vieillie et courbée. « Veux-tu que l'on monte dans mon bureau ? » Ludmilla n'osa pas demander de suite. Elle voulait profiter, quelques secondes de plus, égoïstement, de la vue de la blonde.

   
(c) AMIANTE

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