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Salem H. Donovan
Salem H. Donovan
barking dog ✝ lycanthrope
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MessageSujet: new perspective   new perspective EmptyMar 17 Nov - 22:25



And who cares divine intervention ? I wanna be praised from a new perspective. But leaving now would be a good idea ! So catch me up on getting out of here. Can we fast-forward 'til you go down on me ?



Trois semaines. Ce n'était pas comme si il avait compté. Ou peut-être bien. Salem jeta un coup d'oeil à l'immeuble à deux pâtés de maison de là. Un endroit qu'il ne connaissait que trop bien. Tous les deux jours, irrégulier aux horaires et profitant de son agilité hors norme, il déposait un bouquet de fleurs ou un présent sur le seuil de Mairead. Comme une offrande à une muse, comme un admirateur secret. C'était ridicule, il le savait, mais bizarrement il attendait ça avec impatience : ce moment simple, où il déposait les fleurs aux senteurs entêtantes sur le palier. C'était peut-être idiot, mais c'était sa façon à lui de se racheter. Le loup ne savait pas comment faire d'autre. La belle possédait déjà un protecteur partageant son sang. Il ne voulait pas faire interruption dans sa vie, même si il avait eu le sentiment, diffus, qu'il lui plaisait. Amis. Il se souvenait de leurs contacts, et encore à présent, il en frissonnait. Il passa sa main dans ses cheveux et s'approcha de l'échoppe ambulante du fleuriste. L'homme l'observa venir et lui fit un sourire complice. « Alors, mon petit, elle n'a toujours pas répondu oui ? » Salem haussa les sourcils, puis sourit, un peu gêné. « Je, heum. Je suppose que non ? » « C'est bien de ne pas laisser tomber. Lesquels vous voulez aujourd'hui, gamin ? » Salem ne tiqua pas. L'homme était amical, bienveillant même. L'alpha en lui remua un peu, quelque pu déboussolé d'être ainsi traité, mais Salem le calma d'un sourire. Il n'était ici qu'un homme, un jeune homme même. Il pointa du doigt les fleurs roses et jaunes. Il sentait d'ici leur odeur fraîche et sucrée. « Très bon choix, petit. Elle est gâtée, la demoiselle, en tout cas ! » « Vous trouvez que j'en fais trop ? » L'inquiétude enfantine. Sincère et troublée. L'homme lui tapote l'épaule et Salem grimace, sous le coup soudain, un peu brusque. « On en fait jamais assez, avec les dames ! Plus tu seras romantique, plus cela lui plaira. »

Romantique. Salem avait une idée assez étroite du romantisme : il avait demandé un ruban rose, ce qui rendait le bouquet florissant un peu moins discret. Mais il n'avait aucune idée de comment être romantique. Est-ce qu'il avait envie de l'être, déjà ? C'était une bonne question. Il n'avait pas la réponse. Il était raisonnable, bien que joueur et charmeur. Il avait rarement eu l'occasion d'avoir des relations durables. Il ne savait pas ce qu'il voulait. Il passa encore une fois sa main dans ses cheveux, en les ébouriffant, puis après avoir vérifié que personne ne regardait, il pénétra dans la ruelle, sur les côtés de l'immeuble et escalada la façade. D'une main, il renversa son corps sur le rebord d'une fenêtre et se glissa au premier étage, silencieusement. Il était un fauve, et chacun de ses mouvements était comme ceux d'un loup. Il s'approcha du palier de Maisy et hésita un instant. Il avait l'air parfaitement crétin avec ses fleurs. Il renifla, mais ne sentit rien d'autre que le parfum des bourgeons pleins de sève. Il éternua, secoua sa tête et alla déposer le bouquet sur le tapis d'entrée. Il douta, puis se redressa. Il s'étira, et recula d'un pas, puis d'un bond, quand il vit que l'appartement s'ouvrait. Immobile, comme un lapin prit dans les phares d'un camion, il écarquilla les yeux et inspira trois fois, la bouche ouverte, avant de pouvoir dire quelque chose. « Je. C'est pas ce que tu crois. Il est parti par là » s'exclama t-il, au comble de la panique, en pointant du doigt sa droite. Avec la fenêtre ouverte. Et merde. « Je crois que je vais y aller » tenta t-il, sans aucun courage. Il avait déjà reculé d'un pas, les mains dans les poches, le regard fuyant. Il aurait aimé décamper à toutes pattes, et le loup lui-même sentait la panique qui gagnait le jeune homme. Ses pensées étaient focalisées sur l'erreur de débutant qu'il avait commise : renifler APRÈS avoir pris les fleurs. Leur odeur lui avait bouché les sinus. Il se permit un reniflement, agacé par son flair traître. « Désolé » murmura t-il, un peu pitoyablement. Il ne savait pas quoi dire, et si il partait en courant, ça ne serait peut-être pas très bien vu. Même si c'était exactement ce qu'il voulait faire.

Salem n'avait jamais dragué. Il n'avait jamais cherché à l'être. Le peu de gens qui se sentaient assez attiré par lui pour tenter quelque chose se retrouvaient souvent coincé dans la sphère amicale, parce qu'il ne comprenait pas. Il n'avait jamais eu besoin de demander un rencard, n'avait jamais ressenti le besoin de faire la cour à quelqu'un. Il ne savait pas si c'était ce qu'il faisait. Pour lui, la raison était simple : il voulait que Mairead soit heureuse. C'était ce qu'elle méritait. Après ce qu'il lui avait fait. Il préférait quand elle souriait. Il avait glissé quelques virus sur son ordinateur, avait attendu qu'elle l'appelle mais elle ne l'avait pas fait. Peut-être qu'il aurait dû être plus vindicatif informatiquement parlant. Ou qu'il aurait dû la rappeler, lui ? Il ne savait pas ce qu'il aurait dit. Il n'était pas doué, Salem. Il savait juste réparer les ordinateurs, pas les coeurs et les esprits.

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MessageSujet: Re: new perspective   new perspective EmptyMer 18 Nov - 2:32

New Perspective
Trois semaines. Je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas appelé, je ne sais pas pourquoi je n'ai pas osé. Je lui avais pourtant pratiquement promis, il m'a donné son numéro, personnel a-t-il dit. Et moi je n'ai fait que la passer d'une main à l'autre, La regarder. Les bouts sont même cornés. Je n'ai pas osé. J'ai composé le numéro à plusieurs reprise mais je n'ai jamais appuyé sur le bouton vert, je n'ai jamais osé entendre la tonalité et puis sa voix. Pourtant j'ai rêvé de lui, à plusieurs reprises même. Il était près de moi, sa main caressait sa joue. Je mourrais d'envie de l'embrasser et d'un coup je voyais ses yeux changer. Comme lorsque l'on discutait près de la fenêtre. J'ai cru qu'il avait changé l'espace d'une seconde puis je me suis ravisée car aucunes preuves et je ne pouvais décemment pas paniquer pour une chose qui n'était même pas réelle. Je suis juste obsédée et morte de peur à l'idée qu'une nouvelle bête m'attaque que je le répercute sur n'importe qui, Salem n'était au final qu'un inconnu venu réparer mon ordinateur, il aurait parfaitement pu me vouloir du mal. Il s'est alors passé une chose. Un lien, pas une connexion, il ne veut pas ce de mot et je le respecte même si je ne sais pas tellement comment je pourrais dire cela autrement. Ce n'est peut-être pas le coup de foudre mais je crois que ce n'est pas tout à fait loin. J'ai eu l'impression que ce n'était pas tout à fait réciproque, je me trompe sûrement parce que je n'ai jamais été douée pour me référer à mon instinct, je me demande encore comment j'ai trouvé le moyen de le faire ressortir, cet instinct de survie il y a un an. J'étais pourtant sûre que j'allais y passer. Je ne vois pas si je plais à un homme, je ne le calcule pas, je ne sais pas quand c'est le cas ou avec qui. Je suis vraiment nulle pour les relations amoureuses, la plupart des hommes que j'ai eu, autant dire trop peu pour une fille de 25 ans, me pensent aujourd'hui à mon avis un peu dérangée. A juste titre j'imagine mais cette idée de ne pas pouvoir convenir à une personne est douloureuse, je commence presque à me dire que je finirais ma vie en vieille professeur avec des chats et des grosses lunettes montures plastiques bien entendu. En passant il faudrait vraiment que je tanne un peu plus Cina pour un chat, ou un chien, au choix les deux me vont et au moins lorsqu'il ne rentre pas moi je ne resterais pas vraiment seule. Un peu de vie à cet appartement trop grand ne ferait pas de mal. Enfin bref.

Pour en revenir à Salem, je crois qu'il n'y a pas un jour où je n'ai pas pensé à l'appeler, où j'ai maintes fois hésité et que je n'ai rien fait. Je me perds dans mes sentiments avec cette peur de ne pas être à la hauteur, avec cette peur de ne pas être comprise, d'être rejetée. Je ne veux pas me faire de fausses idées, je ne veux pas qu'il me voit comme une pauvre fille quasiment déjà accroc à son contact. Ce n'est pas exactement ça, il m'a fait d'une certaine manière du bien et je ne sais pas si je pourrais un jour retrouver chez un homme cette sensation de bien-être et de sécurité dans ses bras. C'est tellement paradoxal ce que je pense. Je suis dingue de désirer un inconnu, je ne sais pas pourquoi je me sens si liée à lui. Il a su calmer une angoisse et ce n'est pas tout le monde qui peut le faire, enfaîte à part Cina et peut-être Jamie, je ne vois pas. J'aurais dû en parler à Jamie, ma meilleure amie, elle aurait pu être de bons conseils, elle s'y connaît bien mieux avec les hommes et j'aimerais qu'elle m'aide, seulement à côté d'elle, je fais peine à voir.

Je m'enfonce alors un peu plus dans mes cours et mon boulot de chargée de TD pour des jeunes qui débutent à la FAC. Des gamins de 18 ans à peine, qui semblent vouloir tout savoir, qui pensent tout savoir, mais qui au final ne savent strictement rien de la vie et me font vivre un enfer. Souvenir douloureux de cette crise d'angoisse dans un amphi bondé, sûrement trop de monde pour moi. J'ai déjà du mal à me tenir debout lorsqu'il y a de la foule mais là, un amphi qui ne ferai que juger mes performances de professeur, j'ai craqué. Je débute tout juste, il me faut du temps pur m'acclimater, l'université est au courant et sûrement parce que je suis première de mon doctorat – où nous sommes trèèèès peu – elle fera tout pour me garder ici par la suite et donc m'autorise ce genre d'écart. Mais jusqu'à quant ? C'est le soucis, un jour je suppose que cela ne sera plus suffisant d'assurer qu'un cour sur deux, bon peut-être un peu plus tout de même mais les gros amphis j'ai trop de mal. Je me sens mal à l'aise lorsqu'il y a du monde autour de moi. Il y a eu cette soirée à Halloween et j'avoue que là... Cina m'a bien eu, je ne pensais pas qu'il y aurait toute la ville, j'ai cette impression que tout le monde me regarde, me fixe, que j'ai fait quelque chose qu'il ne faut pas. Mon frère a beau me dire que c'est parce que je suis belle, ce soir-là, j'étais mal à l'aise. Le costume qu'il m'avait choisi un bimbo des années mafieuses ( 1950 ) n'a rien aidé, pourquoi j'ai accepté ce défis ? Je devais avoir l'air parfaitement ridicule, je crois que je ne suis pas prête de ressortir la parure de sa housse et donc de mon petit dressing.

Je referme mon ordinateur. Il ne fait que planter depuis trois semaines. Trois semaines... Salem était là il y a trois semaines. Je n'ose pas non plus l'appeler pour un service, je me suis rendue compte trop tard que je ne lui avais pas payé sa prestation, l'arrivée de Cina m'ayant perturbée. Je ne veux pas qu'il me prenne pour une profiteuse ou que ce soit une excuse. Rah mais qu'est-ce que je suis nulle. J'ai tout de même pris la peine de tout sauvegarder sur un disque dur, comme il me l'a conseillé, il a même été acheté le lendemain, comme si ce qu'il me disait mériter un ordre de priorité important. Je regarde la télé, son fond noir, elle est éteinte, j'hésite à l'allumer pour me mettre à regarder la télé-réalité stupide avec une tablette de chocolat, c'est affreusement con ce genre de truc mais voir qu'il y a bien pire que moi, étonnamment cela me rassure et ces gens sont atteints et dingues, ils ont un problème d’ego je pense accessoirement, parce que vouloir étaler sa vie comme ça, c'est vraiment être sûr de soi alors qu'il n'y a rien qui démontre qu'ils devraient l'être. Je cherche la télécommande sûrement sous mes fesses lorsque j'entends de l'agitation devant l'entrée de l'appartement. Je fronce les sourcils et d'instinct – pour vous montrer combien je suis naïve, je vais ouvrir à mon frère qui doit avoir oublié ses clés. Ce n'est pas dans ses habitudes d'être à la maison tôt mais pourquoi pas, au contraire, j'aime quand il est là. Je ne regarde même avant d'ouvrir, je pourrais mais dans ma tête qui cela pourrait être d'autre ? Salem ? Non je ne m'y attendais pas et c'est vrai qu'il y a cette histoire d'admirateur secret. Depuis deux semaines, on m'envoie des fleurs, elles arrivent principalement à la maison, par livreurs ou simplement posées sur le pas de la porte. Une fois elles sont arrivées à mon bureau de l'université et j'ai bien vu ma collègue morte de jalousie, j'étais heureuse, mes lèvres sourient à chaque fois que je renifle les fleurs. Je n'ai pas pensé à Salem, c'était deux semaines après notre rencontre, j'ai pensé plutôt bêtement à un collègue qui ne voulait pas s'avouer. Timide comme je suis et surtout ayant la poisse, j'ai laissé faire et même Cina a commencé à se poser des questions sur la provenances de ses fleurs. Elles sentent toujours divinement bon.

Qui je trouve sur la pas de la porte, bah Salem. Les fleurs aussi. Et lui qui semble même à l'aise. Peut-être aussi un fantôme auteur de ses attentions. Pourquoi il s'excuse ? J'aime les fleurs qu'il m'offre et peut-être encore plus maintenant que je sais que c'est lui. Parce que je suis sûre que c'est lui, c'est évident, je ne suis pas née de la dernière pluie, il ne fera rien gober. Pourtant je regarde dans la direction qu'il m'indique, machinalement et je pouffe légèrement. Je comprends les choses. Mon admirateur secret c'est Salem et mon cœur s'accélère rien que d'y penser. Je m'étais donc bien trompée. Je suis nulle. Je ne flaire rien dis donc, j'aurais pourtant voulu le voir venir, ou pas remarque, le suspense c'était romantique. Je me penche pour ramasser le bouquet qui me fait de l'oeil. Ils sont toujours parfaits et soignés. Il sait les choisir. Je les renifle et je souris. « pourquoi t'excuser, tu n'as rien fait de mal que je sache ? » Je me mords la lèvre et je me sens bêtement rougir comme une ado. « Je suis contente que ce soit toi à vrai dire » Bah alors pourquoi tu ne l'as pas appelé stupide fille ?! Je me mouille nerveusement les lèvres. « j'aurais dû te téléphoner... je n'ai pas osé, j'avais peur de te déranger... je... entre ! » je me rends compte qu'on ne va pas parler de cela sur le pas de la porte. Ma vieille voisine est déjà en train de zieuter en juif dans son entre-porte. Commère ! Je lui fais un sourire forcé et elle claque la porte immédiatement. Salem entre et je referme derrière lui. « J'avais peur de m'être faite des idées... tu sais, quand tu es venue que tu sois juste polie avec une fille un peu tarée », je ris nerveusement et je vais dans la partie cuisine en l'invitant à me suivre pour mettre les roses dans un vase. A côté de deux autres vases des quelques jours précédents ? Oui sûrement, cela fera joli. Je ne sais plus quoi dire, je me rends compte un peu qu'il me fait la cour. « j'aurais vraiment dû t'appeler, mon ordinateur a plein de rater... mais j'ai fait comme tu m'as dit... j'ai sauvegardé … » rah il n'est pas là pour cela. « enfin non laisse, je ne veux pas que tu penses que je suis contente que tu sois là juste pour cela... vraiment ! » je me remords la lèvre inférieure en le regardant alors que je place les fleurs sur la commodes près de la fenêtre. « elles sont magnifiques, toutes d'ailleurs, merci... » allez savoir pourquoi, poussée par un élan de normalité qui va paraître pour de la bizarrerie je m'avance pour l'enlacer et nicher mon visage sans son cou, même si pour cela je dois me hisser sur la pointe des pieds. Son odeur... seigneur, pourquoi elle me fait l'effet d'une drogue ?
 
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Salem H. Donovan
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MessageSujet: Re: new perspective   new perspective EmptyMer 18 Nov - 11:38



And who cares divine intervention ? I wanna be praised from a new perspective. But leaving now would be a good idea ! So catch me up on getting out of here. Can we fast-forward 'til you go down on me ?



Salem n'avait pas tenté de la revoir. Ou peut-être qu'inconsciemment, il avait espéré qu'un moment comme celui-là l'arrête. Involontairement. Mais il était la bête. La Bête. Devant la Belle. Toute cette histoire de rose volée prenait une toute autre tournure sous le ciel de leur rencontre. Il avait beaucoup pensé à elle. Cela aurait mentir que de dire le contraire. Il en avait même parlé à Azelÿah. Mais il était un loup - il avait fait en sorte de repousser ses craintes, ses désirs, ses espoirs ou désespoirs. Pour mieux aller vagabonder, pour mieux gouverner sa meute. Il n'avait pas le droit de laisser ses propres considérations empiéter sur sa meute. Sa meute. Le meurtre lâche de Lachlan lui mettait encore la rage au ventre, et une partie qu'il regrettait était prête à tuer de ses mains le chasseur qui avait commis cet acte immonde. En tant que meute, ils veillaient les uns sur les autres, et Lachlan avait été abattu. C'était une tragédie, que de faire couler le sang de l'un des leurs. C'était les tuer tous, c'était les pousser à la mortelle rage des fauves. Et c'est parce qu'il ressentait le besoin puissant et implacable, bestial, de faire payer cet homme, qu'il ne voulait pas que Maisy fasse partie de sa vie, de près ou de loin. C'est parce qu'il était capable de tuer, une proie, un homme, quand on touchait aux siens. Et qu'il savait qu'il n'hésiterait pas : le loup savait que c'était tuer ou être tué. Salem refusait la violence gratuite, mais face aux tueries des siens, il ne pouvait pas rester les bras ballants. Et parfois, alors que les pensées lui étaient trop dures, simplement penser à la blonde l'aidait à aller mieux. Parce qu'il ne l'avait pas tuée, qu'elle vivait, qu'elle riait, et qu'il aimait simplement songer que ses cadeaux lui faisaient plaisir, sans qu'elle sache de qui cela venait. C'était naïf. Il aurait dû la délaisser. Un véritable loup l'aurait peut-être tué, ou ignorée. Etait-il plus faible parce qu'il la laissait en vie, qu'il la laissait le troubler ? Il était perdu, confus, et plus encore en la voyant sur le pas de sa porte. Ce n'était pas voulu, il ne s'y était pas attendu. Il se précipita en pensée par la fenêtre, mais même dans sa panique, il réalisait que c'était stupide. Et si il ne se cassait pas une jambe ( qui rapidement retrouverait sa forme naturelle ) il passerait juste pour un idiot, un suicidaire, un lâche. Un poltron. Les yeux sombres qui suivent les moindres mouvements, avec cette angoisse animale, et sur le coup, il est plus proie que chasseur. Rien fait de mal ? Fenrir tout puissant, si elle savait ! Le coeur qui lance, douloureusement. Il préférerait être enterré vivant que de devoir lui avouer qu'il avait tout fait mal. Hypocrisie toute humaine. Un monstre, un loup ne se cache pas. Il avait envie de rugir, de crier, de casser quelque chose. Il voulait tout lui dire, mais il savait que cela la briserait - ou du moins, il le supposait, car cela le brisait, lui. « Je, hem. » Il bredouillait. Maladroitement, il se redressa, et essaya de prendre une pose plus dégagé, les cheveux en bataille. Il remit en place ses lunettes, sans réussir à avoir l'air moins gêné. Il rougit et détourna ses yeux sombres, aux teintes de chocolat. Elle lui propose d'entrer. Involontairement, ses pas franchissent le seuil. Il a à peine eu le temps de voir, de sentir une présence. Les voisins, ça jasent. Dans un élan de familiarité, il renifle, et c'est comme la dernière fois. La surprise de la voir, l'espèce de frisson. « Je peux t'expliquer. »

Il se répète, son timbre de voix rauque, sous la panique et le trouble. Salem se retourne pour la voir, face à face. Il ne peut pas leur refuser ça, à l'un ou l'autre. Déjà que tu l'as marqué de tes griffes, tu ne vas pas en plus ignorer ses yeux, hm ? Il fait taire la voix grinçante du loup, pleine d'une ironie mordante. Il a les joues écarlates et se racle la gorge, immobile dans la pièce, tendu comme un piquet fiché dans le sol. Il l'observe, presque doucement, presque tristement, les yeux brillants. Des idées ? Si elle savait. Ces trois mots qui le hantent, qui se fichent dans sa peau comme des couteaux. Et pourtant, face à elle, sa culpabilité, qui devrait le griller sur place, s'efface pour laisser place à une émotion plus douce et plus calme. « Tu n'es pas tarée. » C'est à la fois un réflexe, mais aussi une réponse sincère. Il refuse de la voir comme ça. On le prend souvent pour un mec bizarre, après tout. Mais lui, il s'en fiche. Il a ses amis, il a sa meute, sa famille. Ses frères et soeurs de fourrure, de crocs et de liberté sous la lune. Il l'a suivie dans la cuisine et voit les autres bouquets. Il s'étrangle un peu et grimace, les sourcils froncés. A quoi tu t'attendais ? Bien sûr. Elle croit que tu es un admirateur. Tu as tout fait pour. Mais qu'est-ce qui est réel, et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Il se jette presque sur l'occasion de changer de sujet. « Des ratés ? » Bien entendu, vu qu'il a tout fait pour. Crétin. Mais elle change de sujet, elle croit sûrement qu'il doit être gêné de parler boulot. Or, c'est plutôt tout ça qui le met mal à l'aise. Il se dandine, comme un chien qui aurait trop hâte de sortir. « Tu aurais dû m'appeler. Pour ... Pour l'ordinateur » qu'il explique, gauchement. Il aurait voulu qu'elle l'appelle, mais il est en même temps content qu'elle ne l'ait pas fait. Elle ne doit pas entrer dans sa vie. Il ne veut pas risquer de la blesser à nouveau. Alors pourquoi, par le Loup Divin, a t-il cherché à la choyer, à la protéger, lui a t-il offert des offrandes ? Pourquoi ? Parce qu'il est bête, et qu'il l'aime bien. « Je savais pas lesquelles tu aim- » Il n'a pas le temps de réagir. Il la serre déjà dans ses bras, alors que son cerveau peine à comprendre qu'elle est là, contre lui. Elle est si petite, si féminine, si fragile ... « Je, heu, suis content que tu les aimes bien. » Il a peur de mettre fin à cette étreinte. Il sent son coeur qui bat, contre le sien à elle. Il a posé ses mains dans son dos, et renifle, paniqué de la sentir contre elle. Il recule d'un pas, écarlate. Il ne peut pas. Il n'a pas le droit ! « Je voulais pas te déranger, en fait. Je voulais pas ... Enfin, t'étais pas sensée me voir. » Il soupire et secoue la tête. « C'est compliqué, je ... Je vais arrêter mes bêtises. » Il a un petit sourire sans joie, toujours gêné. « J'espère que ça va bien, les cours, tout ça. Ton frère a pas trop fait d'histoires que je sois venu la dernière fois ? Désolé. » Il s'excuse. Pour ça, pour tout. Il n'ose pas. Il pourrait tout lui dire : hé, Maisy, j'suis le loup qui t'as attaqué, tu te souviens ? la grosse bête qui a failli te bouffer. C'est rigolo hein ? Les fleurs, c'est pour m'excuser. A bon entendeur ! Ridicule. Ridicule ! Il n'a pas le courage de lui dire. Il n'a pas envie de passer pour un monstre. Son regard, admiratif, doux, ça lui importe. Elle a de l'importance, plus qu'il ne voudrait le croire. « Vraiment désolé. » Il reste planté là. Il regarde ses mains, et se dit qu'il devrait disparaître de cette pièce. « Le ruban, c'est le fleuriste qui m'a conseillé. Paraît que c'est romantique » qu'il lâche, et le mot romantique est dit comme si c'était un alien, comme si il ne connaissait pas ce mot, le découvrait. Le ruban rose, c'était peut-être de trop, finalement.




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MessageSujet: Re: new perspective   new perspective EmptyMer 18 Nov - 19:04

New Perspective
Pourquoi je n'ai pas pensé à lui. Pourquoi j'ai imaginé n'importe qui sauf le petit informaticien qui est venu me voir pour me sauver il a trois semaines. Sauver peut vous paraître un petit peu excessif mais pour moi il a réellement été mon sauveur de la journée. Il a sauvé mon ordinateur d'une mort presque imminente et il a surtout empêché mes données de se perdre. Bon j'ai encore quelques soucis sur cet ordinateur mais j'ai suivi son conseil et j'ai tout enregistré sur un disque dur externe. Je sais parfaitement que j'aurais dû l'appeler pour qu'il vienne m'aider mais je mourrais aussi d'envie de l'appeler pour autre chose que son boulot. Je voulais le voir, le toucher, le sentir. Son odeur, j'ai envie de la sentir à nouveau mais je n'ai fait que passer trois semaines à toucher et regarder sa carte qu'il m'a donné. Je suppose qu'il l'a fait pour son boulot non ? Pour être poli ? Je n'en sais rien et c'est bien cela qui me bloque, je ne sais pas ce qu'il veut et je serais totalement incapable de le dire. Je me retrouve dans une situation débile et je risque de perte une chose importante qui pourrait m'arriver, je sais qu'avec des si on pourrait largement refaire le monde mais là... qu'est-ce que je dois faire ? Je me sens perdue, Salem n'est qu'un inconnu et pourtant il ne ressort pas de ma tête et ça, c'est une première. Je n'ai jamais vraiment aimé l'inconnu, je me demande comment je vais devoir surmonter cela et ça me fait peur, j'ai toujours peur d'avoir mal, de la perte mais là, je vais perdre Salem, ce garçon à l'apparence de petit geek mais qui semble être tellement plus grand et puissant que cela. Je ne sais pas comment je dois maîtriser les choses. Mes émotions à l'intérieur de moi n'en font qu'à leur tête. Je suis une vrai trouillarde dès que cela par trop fort, je ne mérite rien. Je sais que je vais regretter, je sais parfaitement que je ne voudrais pas être malheureuse et je ne veux pas être toute seule dans la suite de ma vie. Je sais que ce moment devra arriver. Cina va se trouver une petite amie, il ne rentrera plus tous les soirs, puis viendra le moment où je devrais vivre dans ma maison sans avoir besoin de mon grand frère pour veiller sur moi. Je devrais gérer mes cauchemars et mes angoisses. Pour le moment je ne m'en sens absolument pas capable, ça m'angoisse cette idée du futur toute seule. Je pourrais avoir un chien ou un chat certes mais les bras de Cina c'est ce qui fonctionne le mieux et je ne veux pas remplacer cela. Les bras de Salem.. ? Ils sont été incroyablement efficaces. Je parle d'un homme comme d'un médicament mais c'est un peu le cas, mes proches me soignent de mes angoisses, les gens en qui j'ai confiance. Peut-être que le sentiment d'amour que j'ai pour eux, pour Cina pour Jamie et même peut-être pour Salem, malgré le faite que je ne l'avouerais pas, me sauve de ma perte interne. Je ne veux pas devenir folle. Je ne veux pas qu'on me regarde de travers. On le fait déjà et j'ai du mal, c'est douloureux, trop douloureux. Pourquoi il y a cette chose qui me sépare des gens ? J'aime comprendre mais rien ne semble y faire. Je me heurte toujours à un mur. Violemment. Je ne sais pas comment le contourner, pas encore. Je suppose et j'espère qu'un jour je pourrais.

Alors c'était Salem. Pourquoi je n'ai pas pensé à lui ? Et pourquoi je suis ravie de savoir que je peux l'intéresser. En plus c'est une attention que je trouve juste adorable, je crois qu'il ne se rend pas bien compte de l'effet qu'il produit, surtout sur moi. Je me sens à la fois en danger et en sécurité, le risque et le confort, je crois que c'est tout ce qu'une femme peut rêver, le goût de l'aventure et les bras sécurisants. Je ne sais pas pourquoi c'est comme ça, je ne le connais pas tant que cela. J'ai retenu de lui qu'il était un pro en informatique, qu'il avait perdu ses parents et qu'il était de Londres. Tiens, j'aimerais bien qu'il me fasse visiter Londres... je n'y suis allée qu'une fois avant la mort de papa et plus jamais après. Alors maintenant que j'y repense, peut-être qu'il s'en rappelle assez pour me faire découvrir la ville. Elle est belle de ce que j'en vois sur les photos en tout cas, j'aimerais y aller vers noël pour le côté féerique... mais là je m'égare un peu trop, je m'envole même. Je ne comprends pas vraiment pourquoi il s'excuse, parce qu'il n'a rien fait de mal c'est plutôt tout l'inverse, j'adore ce qu'il fait, j'aimerais qu'il continue, ne jamais avoir ouvert la porte pour que demain il me dépose une nouveau bouquet et que je rêve un peu plus. Il m'a donné un peu confiance en moi et j'avoue que cela n'a pas de prix pour moi et encore une fois trop peu de gens en sont capables. Même Cina peine pour cette tâche. Je me faisais belle tous les jours en espérant qu'il puisse m'observer, pas forcément lui parce que jusqu'à une minute j'ignorais tout, mais l'admirateur. D'ailleurs j'ai même mis une jupes aujourd'hui, ok j'en mets quasiment tous les jours, le genre petite jupe plissée de gamine, je le sais mais j'aime ce style. Celle-ci est violette avec un chemisier dans les même tons, des collants noirs et des bottes hautes, qui arrivent au dessus des genoux enfin ça aussi on s'en fiche totalement.

Je l'invite à entrer pour que nous puissions en parler en toute tranquillité, je ne veux pas que ma voisine aille voir celle du dessus pour papoter sur mes histoires de cœur, beurk, je crains le pire, je crois qu'elle me voit vraiment comme une petite coincée et elle va regretter, de toute façon je sais qu'elle parlera de moi quoique je fasse. Je vais mettre les fleurs dans l'eau pour les placer à côté des autres. C'est joli comme cela, j'aime les fleurs, les pivoines sont mes préférées, elles ne fleurissent qu'une seule fois et sont le symbole de l'amour éternelle et sincère. Et accessoirement elles sentent terriblement bon. Je le regarde avec une certaine admiration, pourquoi cela me touche lorsqu'il me dit cela. Je place correctement les fleurs un peu rougissante et je me concentre sur autre chose que ce propos qu'il vient de tenir. Je ne sais pas pourquoi mais pour lancer la conversation, je sors les soucis avec mon ordinateur, c'est une mauvaise idée, je ne veux pas l'embêter et je ne veux pas qu'il pense que je suis ravie de le voir parce que justement mon ordinateur semble avoir des soucis. Ce n'est pas que pour ça, vraiment pas et plutôt pour lui que pour ses talents, bien qu'ils pourraient vraiment m'être utiles ! Je me mords la lèvre. « Je.. sais, je ne voulais pas t'embêter... je suis une cliente un peu chiante » qui lui a pris une soirée de son temps, je ne sais pas si c'est c'est beaucoup mais j'avais sûrement peur de l'embêter dans les deux cas qui s'offraient à moi. Le voir pour lui ou pour mon ordinateur. Bien que les deux auraient parfaitement pu se mélanger et devenir une vraie bonne raison qu'il revienne à l'appartement.

Je le remercie à nouveau pour les fleurs, parce que vraiment j'aime cette attention mais je ne sais pas si j'aurais dû faire cela. Je crois que je suis la reine pour faire fuir moi, c'est pas possible c'est aussi maladroite et boulet. Je me jette dans ses bras. Son odeur est une drogue déjà, pourquoi elle semble me faire autant d'effets ? Je n'arrive pas à comprendre pourquoi ce garçon me fait tant d'effet. Je ne me reconnais pas. Plus du tout même. Je sens presque son cœur battre en symbiose avec le mien, je ferme les yeux mais le contact se termine trop tôt. Il m'a pourtant répondu dans cette étreinte mais c'est aussi lui qui la brise le premier. Parce qu'il n'en veut pas ? Parce qu'il est mal à l'aise parce qu'il ne partage finalement rien ? Rah je me torture trop l'esprit, c'est insupportable, j'ai envie de me frapper la tête contre un mur pour éteindre mes pensées qui ne font que pourrir ma vie ces temps-ci.

Il se braque j'ai l'impression. Je vais trop vite ? Je n'ai même pas voulu l'embrasser ou le déshabiller ! Je pensais qu'il ressentait un minimum ce que j'avais en moi, je crois que je me trompe encore. Je ne comprends alors vraiment rien aux mecs. Je me pince les lèvres en hochant la tête parce que dans ses paroles ce que je comprends c'est qu'il ne voulait surtout pas que je sache que c'est lui l'auteur de tous mes présents. C'est vexant, j'aime son attention et je ne comprends pas bien où est le problème là ! « J'avoue que je ne te suis pas Salem, tu te fais passer pour mon admirateur secret et maintenant quoi, tu regrettes ? » Je lui tourne le dos pour lui cacher mon visage torturée par les émotions mes yeux qui commencent à être submergés par les larmes. Je me croise les bras sur ma poitrine comme si je voulais protéger mon cœur qui est déjà meurtri, je sais que c'est trop tard pour le camoufler, il est bien trop exposé. « Je ne comprends toujours pas pourquoi tu t'excuses, tu n'as rien fait de mal bon sang » Je me retourne face à lui, encore une fois ce sont mes émotions fortes qui parlent et peut-être un peu trop, on va vite le savoir. « J'ai cru l'espace d'un instant que je n'avais pas rêvé, que lorsque tu es venu il y a trois semaines, il s'était bien passé quelque chose, un lien entre nous, je ne pourrais pas te dire quoi, je ne sais pas si je crois aux âme-sœurs, ce genre de conneries mais quand je t'ai vu à l'instant à l'entrée avec son bouquet de fleurs je me suis dit que peut-être, il y avait une petite chance pour que tu sois plus courageux que moi et que tu aies compris que peut-être on pourrait apprendre à se connaître. » J'inspire pour ravaler mes sanglots, je suis à la fois bouleversée et en colère. « Parce que je ne connais pas grand chose sur toi mais j'ai envie que tu me parles de toi, que tu me reprennes dans tes bras, j'ai le droit non » Je me sens vulnérable. Je croise toujours les bras, une tête un peu boudeuse, je rêve qu'il m'attrape dans ses bras, je suis sûre que je n'y aurais pas le droit. « et non Cina n'a rien dit sur ta présence, je lui ai dit que tu étais le réparateur d'ordinateur et qu'on avait discuté c'est tout, mais s'il apprend que c'est toi pour les fleurs, tu devrais te méfier, il n'aime pas qu'on joue avec le cœur de sa sœur ! » et je ne veux pas que tout cela ne soit qu'un jeu. « ce n'est pas un pari stupide au moins ? Parce que j'y ai déjà eu le droit, tu as parié avec tes amis que tu arriverais à me séduire moi la fille coincée et tarée !? Félicitation tu as réussi à m'atteindre, tu as gagné tu veux quoi d'autre ? » oui tarée, je le ressors, quoi qu'il pense. Les gens me voient comme ça. Je suis folle de m'emporter comme ça. Je regrette de suite. « désolée... je suis un peu dépassée par tout ça... je ne comprends pas tout et j'ai besoin que tu me parles et pas que tu fuis »
 
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Salem H. Donovan
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MessageSujet: Re: new perspective   new perspective EmptyMer 18 Nov - 22:22



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Il existe une dimension que seule les lycans peuvent comprendre. Les vampires ont leur soif de sang, les sorciers leurs pouvoirs. Les loups, eux, ont la lune et la liberté animale. Salem aimait passionnément ces nuits qui n'appartenaient qu'à lui et à sa meute. Le groupe entier, courant et galopant, hurlant à leur mère l'astre lunaire. La chasse, aux lapins, aux biches, le goût âcre du sang, la chaleur des fauves lorsqu'ils jouent, lorsqu'ils se battent, le sentiment exaltant d'être la partie d'un tout. Le morceau d'un univers, qui s'emboîtait avec perfection avec les autres. La nuit était la leur. Et même lorsqu'ils reprenaient forme humaine, ce monde restait le leur. Et Salem n'aurait abandonné cela pour rien au monde. Pour personne au monde, d'ailleurs. C'était une partie surnaturelle de sa vie, quelque chose qu'il chérissait plus que tout l'or du monde. Il aurait aimé que tout le monde puisse partager cela, mais égoïstement, dans le fond, cela l'arrangeait que seuls certains en fassent partie. C'était comme un trésor.

Quand Salem était paniqué, c'était à tout cela qu'il songeait. Pourtant, parfois, ça ne fonctionnait pas. Même la saveur enivrante de la liberté, le souvenir flou qu'il gardait de tout cela, ne pouvait rien contre l'angoisse qui lui chevillait le ventre. Il essaye de parler, de dire quelque chose d'intelligent, mais il a l'impression de s'enfoncer encore plus. « Ça ne m'aurait pas gêné de venir, tu sais, pour ton ordinateur. » Pourquoi est-ce qu'il ne dit simplement pas qu'il aurait été content de la revoir ? Trop simple. Trop efficace. Trop honnête. Il la blesse. Ce n'est pas volontaire, et il s'en veut de vouloir fuir. Il pourrait tout réparer. Tout avouer. Mais il ne ferait que la piétiner pour la blesser plus encore. Elle se détourne, fait volte-face, mais Salem devine à son maintien, peut-être parce qu'il a l'habitude d'observer les gens, que le loup a l'habitude de comprendre les autres grâce à leur posture, qu'elle est fâchée. Elle doit lui en vouloir : quel crétin il fait, à demander pardon pour ce qu'elle croit - ce qui est ? - un acte romantique. Ce mot l'écoeure - est-ce qu'il a vraiment voulu l'être ? Le ruban rose lui dit que oui. Il a la bouche sèche, les lèvres closes. Qu'est-ce qu'il peut dire à tout ça ? Si je t'ai blessé, mais j'étais couvert de fourrure grise, à ce moment là. Son visage lui fait face de nouveau, et elle semble pleine d'une colère immense, qui fait reculer d'un pas Salem. En cet instant, elle est d'une beauté saisissante, alors que ses émotions se lisent sur son visage. Il ouvre la bouche, la referme, comme un poisson. Il secoue la tête et se reprend, son regard se durcit à lui aussi et il fait un pas vers elle, le dos bombé, comme une bête, comme un boxeur qui entre sur un ring, dans une attitude pleine et assurée de dominant. Il ne s'en rend pas compte, qu'il agit comme ce qu'il est : un Alpha. « D'accord. Tu as gagné ! C'est ça que tu veux entendre ? Tu crois quoi ? Que je n'ai pas ressenti cette ... Rah merde, au diable mes préjugés, parlons donc de connexion ! » Il semble ironique, en disant ce mot, comme si il le détestait, ce mot de vocabulaire. Il agite ses mains, un peu ridicule, mais passionné à son tour. « Moi aussi j'ai envie de te connaître. Tu me semblais encore, il y a deux minutes, être une fille fragile, douce et plutôt calme, assez angoissée, mais super. Et là, je découvre une facette de toi capable de s'enflammer. J'ai envie de savoir ce que tu es capable de faire d'autre. Si tu joues d'un instrument. Quelle musique tu écoutes. Si tu chantes sous ta douche. Heu. » Instant de flottement, et il bégaye, rapidement : « Heu, non peut-être pas ça. » Nouveau petit silence gêné, et il se reprend difficilement, parce que sa propre bêtise manque de le faire rire. « Oké. Je suis coupable. Je suis celui qui t'a déposé des fleurs depuis trois semaines. Parce que j'ai envie que tu souris. » Ce besoin, ce désir était totalement égoïste. Il n'osa pas en souffler mot. « Ce n'est pas un jeu. Il n'y a pas de pari. Par Fenrir, je te le promets, Mairead » qu'il souffle doucement, sans avoir fait attention à l'exclamation qu'il a poussé. « Je dois te le dire comment ? Tu n'es ni bizarre, ni tarée. Juste un peu angoissée du regard des autres. Mais t'as pas à t'en faire - mon regard, quand je te vois, n'a rien d'un jugement. Je n'oserais pas. Je n'ai pas le droit de juger qui que ce soit. » Elle avait beau être belle dans sa colère, elle semblait pourtant avoir un noyau fragile. Il la voyait, cette fêlure en elle, ce manque de confiance qui la rongeait, et il ne comprenait pas, ne savait pas d'où cela venait. « J'espère que ton frère ne m'en voudra pas si il me revoit ici, si tu as encore des problèmes. Au pire, je cacherais des trucs dans les fleurs, des boules fumées ninja, par exemple. » Petit sourire pitoyable. Cela voulait aussi dire, cela sous-entendait qu'il y en aurait d'autres, des fleurs. « Tu as vraiment cru que je serai capable de jouer avec toi, comme ça, pour un pari ? » Il n'est pas blessé, ni déçu. Il se dit juste qu'elle ne sait rien de lui. Elle a raison : ils ne doivent pas se laisser aller à ce penchant, à leur attirance. Parce qu'attirance il y a. Indéniable et animale. Une connexion. « Je suis pas de ce genre de mec. Histoire que tu le saches : j'ai rarement eu l'occasion de draguer qui que ce soit. J'ai aucune idée d'où je mets les pied. Enfin, je, si mais ... Voilà. » Superbe prestation, Salem. « Mes programmes, c'est plus simples que l'esprit humain, tu vois ? C'est soit oui, soit non. La logique de base, binaire. Quand on en revient au plus profond d'un problème, c'est ça. Mais l'humain cherche trop à complexifier. J'ai parfois du mal à saisir certaines façons de penser. J'ai longtemps été assez introverti. Enfin, non. J'ai toujours été un peu, tu sais, le rigolo de service. J'aimais pas le sport, alors je faisais l'idiot. Mais ... On finit tous par trouver ceux qui nous correspondent. J'ai trouvé une seconde famille. Des frères, des soeurs. » Ma meute. « J'ai du mal, mais avec eux, ça va. Ils me comprennent. J'essaye de m'améliorer. Je te dis tout ça, pas pour t'endormir, mais pour t'expliquer pourquoi je peux être maladroit dans ce que je dis. Mais j'veux pas te faire de mal hein. Je mettrais pas de couteau dans les fleurs, promis. Des chocolats, peut-être ? Mouai. Pas assez original. » Il réfléchit, le regard un peu lointain puis sourit et se frotte la joue. Il est un peu rouge, un peu essoufflé, comme si il avait couru. « On verra. Parce que l'on va apprendr eà se connaître. » Les yeux doux qui caressent le visage de Mairead. Il espère qu'elle va mieux. Qu'elle n'est plus fâchée.



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MessageSujet: Re: new perspective   new perspective EmptyJeu 19 Nov - 0:00

New Perspective
Je suis furieuse. Furieuse oui c'est bien cela. Ma colère n'est jamais simple jamais juste une petite colère, mes émotions se décuplent toujours je suis furieuse pour un rien. Je prends les choses bien trop à cœur, je ne peux pas me permettre de me faire encore avoir mais je crois que c'est gravé dans mon ADN. Un ADN de fille émotive qui ne contrôle pas le moindre gramme de sa propre vie, c'est juste le bordel intersidéral dans ma vie et même un grand coup de balais ne pourrait pas faire grand chose. Je me retrouve dans une situation que je n'avais pas envisagé, devoir penser aux bonnes choses, avancer sur la bonne voie. Je ne sais pas pourquoi d'un coup je me braque de la sorte, peut-être une sorte d'alerte, je me défends, Salem commence à toucher d'un peu trop près mon cœur et je réagis au quart de tour. Là, pour le coup s'il ne prend pas ses jambes à son cou, c'est que je suis tombée sur une perle rare. Une perle rare que je vais devoir garder, je ne sais pas tout à fait comment je dois m'y prendre mais vraiment je pense qu'il va falloir que je lise des modes d'emplois. Le genre de bouquins qui dit : comment construire un couple solide en 10 leçons ? Au moins je ne pourrais pas dire que c'est ma faute, j'ai suivi un modèle donné alors logiquement ce genre de livres devraient fonctionner. J'avoue que je n'en ai pas la moindre idée mais c'est une idée pour tenter au moins de régir ma vie : comment éviter de paniquer pour en 15 leçons, parce que oui, je pense que c'est le plus gros du travail, donc on trouve plus de leçons et peut-être même des images et des exercices à faire. Je ne suis pas sûre que ce soit la bonne solution mais comme je ne sais pas ce qu'il faut faire autant commencer par le plus évidant. Je me refuse toujours à aller voir un psychologue, je devrais pourtant, pour qu'il tente d'ouvrir un peu mon cerveau, peut-être que lui pourrait y passer un grand coup de balais et nettoyer et virer ce qui ne va pas. Ou alors peut-être que j'ai besoin de Salem, je n'ai peut-être qu'un bug, un truc minime qu'un informaticien peut guérir, un virus qui me rend totalement dingue. Je suis différente, je ne sais pas ce que je suis et peut-être que l'informaticien que j'ai devant moi, mon admirateur plus tout à fait secret serait cette personne pour réparer les erreurs de mon cerveau qui se répercutent sur mon cœur. Allez savoir, j'ai envie d'y croire, enfin je sais ce n'est pas ce que je lui montre. Je suis toujours en mode alerte protection, cœur couchée par un petit gars trop mignon. Je suis nulle arf !

Je ne sais pas comment je peux rattraper mon dérapage, je ne sais pas comment je peux m'en sortir. Je me pince pour la énième fois les lèvres, c'est lorsque je n'ai plus rien à dire. Il faut que je trouve un moyen pour qu'il ne fuit pas, qu'il me parle, qu'il ne tente pas de me fuir comme si j'étais atteinte de la peste noire. Je suis saine, je ne vais pas le contaminer, je vous assure, je ne vais rien faire, même d'un baiser, je ne pourrais pas le rendre aussi fou que moi. Je sais, il ne faut pas que je pense que je suis tarée. Je crois que je vais me prendre des coups si je continue, si je continue à me rabaisser Salem va e frapper, enfin c'est une image, j'espère bien qu'il ne le fera pas. Pourtant je ne m'attendais pas à ce qu'il me réponde avec autant d'aplomb. Je suis presque surprise, lui qui semble si réservé, j'ai l'impression de voir un autre homme. Il semble plus fort et prêt à faire ce que je lui demande. Je le regarde se lancer dans un discours un peu maladroit mais bien plus sûr que celui qu'il ne tenait jusque là. Je sens une larme qui coule sur ma joue malgré moi, ce n'est pas vraiment ce que je voulais, pleurer, je veux dire, je voulais justement pas qu'il me voit faible, parce que j'ai l'impression de passer mon temps à lâcher des larmes pour rien, je vais mourir de déshydratation à cette allure. Je déteste mes émotions, plus que tout, j'aimerais pouvoir les contrôler, trouver un moyen de les calmer lorsque tout s'enflamme à l'intérieur de moi. Je le fixe presque, je suis tellement étonnée de ses paroles, peut-être parce que je ne sais pas comment réagir, peut-être parce que je ne m'y attendais absolument pas. Il est dingue enfaîte de rester. Et je me perds dans mes larmes au fur et à mesure qu'il continue, je ne sais même pas quoi lui dire. Il semble être sur la même longueur d'onde que moi c'est trop m'offrir d'un coup, je ne sais pas gérer. Bordel Maisy tu peux le gérer il suffit de le vouloir. Je le veux non ? Alors je devrais en être capable, je devrais me battre pour ce que la vie me doit, elle m'en doit un sacré paquet de trucs biens ! Je commence à comprendre qu'il a autant de mal que moi avec les liens forts, les connexions. Je sais qu'il n'aime pas cette expression mais il l'a utilisé alors je peux la penser. A la fin, je reste un moment sans bouger, sans parler, je le regarde juste, je suis partagée mais je vais me tenir, lui sauter encore dans les bras ne serait que montrer combien il me rend faible et j'ai une fierté à entretenir, elle est déjà mise à mal depuis qu'il est entré dans ma vie alors on va tenter d'arranger les choses. J'inspire et je déglutis, ce qui à pour effet de calmer mes pleurs de gamine paumée. « Je joue du piano », je lui montre d'un geste lasse le piano dans le fond de la pièce, Cina l'a mis pour moi exprès parce qu'il sait que j'aime en jouer. Seulement plus autant qu'autre fois parce que ça me rappelle mon père, je le fais quand il me le demande, quand les gens désirent le voir. Finalement je ne m'entraîne peut-être pas suffisamment. « j'y joue moins qu'avant, c'est mon père qui voulait que j'en fasse, ma mère elle voulait que je suis danseuse mais elle a vite compris que je n'étais pas douée dans ce genre de choses, enfin bref, je joue du piano et je chante vraiment faux je crois, mais je chante sous la douche. » je lui fais un petit sourire malicieux. Il faut qu'on s'apprivoise, je crois que c'est vraiment le bon terme, comme un lion et une lionne, il faut le temps de savoir, de connaître, d'être sûr avant d'agir et d'être véritablement liés. Une fois que c'est fait il faut espérer que cela dure longtemps, une vie avec un peu de chance. Je souffle légèrement et je reste tout de même à la même distance qu'il a instauré en s'éloignant de moi. Je joue nerveusement avec mes doigts. « je ne sais pas comment tu fais pour rester ici, je suis une folle furieuse, tu viens de le voir et tu es là » je sais que je n'ai pas tort, mais lui ne l'entend apparemment pas ainsi. On doit apprendre à se connaître, qu'il sache une chose. « depuis la mort de mon père, mes émotions sont comme des bombes, cela explose et je ne peux pas contrôler, comme à l'instant, tout est décuplé, la tristesse, le stresse, la colère, la joie, l'amour... alors je suis un peu bizarre quand même » Trop. Je me dirige vers le canapé, finalement c'est mieux. Cina ne devrait pas être là avant un moment, nous avons du temps pour nous. « Cina ne devrait pas te vouloir du mal tant que tu ne m'en fais pas, enfin à voir, je ne veux pas m'avancer de trop mais je ne veux pas non plus te faire peur » Je crois que Cina peut faire plus peur que moi, il est musclé... il est beau mon frère quand même lorsque j'y pense, si je n'avais pas été élevée avec lui, j'aurais pu craquer pour lui, roh c'est affreusement bizarre, beurk ! «  tu parles de frère et sœur, ce sont des liens de cœur ? J'aimerais avoir des gens comme ça qui ne me jugent pas et qui m'aident, la plupart des personnes que je rencontre me trouvent toujours trop... trop quoi... je n'ai pas beaucoup d'amis de longues dates qui comprennent les choses et les événements qui m'ont rendus comme cela. Il faut dire que je ne sais pas bien comment m'y prendre avec les gens... regarde avec toi, je suis un peu lamentable. Tu t'en sors mieux que moi je crois » les fleurs... j'adore tellement cette idée, je la trouve tellement adorable, juste pour me voir sourire, alors cela veut dire qu'il me surveillait pour voir mes réactions ? « tu dis que tu voulais que je souris... pourquoi ? Pourquoi tu t'es dit, tiens cette fille-là elle a besoin de moi ? C'est ce lien qui s'est noué de manière immédiate ? Je ne sais même pas comment je peux expliquer ça » Parce que cela me dépasse d'avoir l'impression de le connaître depuis longtemps déjà et être si bien lorsqu'il est près de moi. « je trouve cela tellement étrange et en même temps tellement fort ce qui se passe quand tu es là... ça me dépasse » et mes dernières paroles se perdent dans mes pensées... Je détourne le regard de lui pour passer mes yeux sur les fleurs et partir un peu ailleurs, quelques secondes juste, avant de me reprendre et de tenter un sourire à cet homme qui fait accélérer mon cœur à chaque fois qu'il me touche. A cet homme que je ne connais qu'à peine.
 
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MessageSujet: Re: new perspective   new perspective EmptyDim 22 Nov - 12:24



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La colère flamboyante, qui semble les animer tous deux. Une sensation brûlante qui chatoie dans leurs veines, qui semble les grandir et les pousser plus loin. Le regard de Salem s'est durcit, comme de la pierre, mais la violence sous-jacente de sa propre stature ne dépassera pas l'imagination. Il se tient debout devant elle, immobile, ne sachant comment tout expliquer. Il ne peut pas. C'est aussi simple que ça. Parce qu'il ne veut pas la perdre. Tout, dans son discours, exprime ce sentiment simple. Il veut continuer à la voir, à la connaître. Son regard perd de sa dureté, pas uniquement à cause de son humour bizarre, mais parce qu'il n'est pas d'humeur à rester fâché. C'est un mauvais bagarreur, parce qu'il trouve rarement la force pour rester en colère. Mais cela ne veut pas dire qu'il ne sait pas quand et comment blesser, attaquer, gronder. Mais ici, il n'y a pas lieu d'être : il n'a pas à être en colère.

Il tourne les yeux vers le piano et ses prunelles s'embrasent d'une lueur amusée. Il écoute respectivement, la regarde et l'imagine sans peine jouer du piano. Il hoche la tête et s'approche de la bête d'ivoire et d'ébène. Sa main se lève, presque solennellement et caresse l'instrument aux crocs blancs et noirs. Salem a un petit sourire gêné quand elle répond à la question qui était sortie toute seule. Puis, rapidement, sa main vient créer quelques notes, une petite mélodie aussi rapidement lancée que rapidement tue. « Je t'imagine sans mal jouer du piano. Je suis sûr que tu en jouais très bien. Tu sais, j'en joue aussi. C'est l'instrument que je préfère au monde, je crois. Un jour, si tu veux bien, on pourra en jouer ensemble ? Je connais quelques partitions à quatre mains, mais je n'ai jamais voulu jouer avec personne, et puis je connais peu de gens qui jouent du piano. » Il continue de sourire, moins embarrassé. Il faut leur donner le temps. Alors il laisse aller, il essaye de ne pas avoir cette boule au ventre, cette angoisse chevillée au coeur. Le petit chaperon rouge et le loup ; la belle et la bête. Il n'est qu'un monstre, pour elle - le loup dont elle se souvient n'est qu'un fauve bestial. Il refuse de penser à ça. Il se concentre. « Arrête de dire ça, s'il te plaît. Ce n'est pas parce que tu laisses aller librement ta colère que tu es folle. Je ne comprend pas cette société qui se dit que, en gardant ses émotions, à l'intérieur, ça ira mieux. Je préfère les gens comme toi, qui rient ou qui pleurent, quand ils en sentent le besoin. C'est bien plus naturel. Et ça ne fait pas de toi quelqu'un de bizarre, je t'assure. Je connais des gens ... Qui sont bien plus étranges que toi. » Salem hausse les épaules. Il sourit gentiment. Il essaye de la rassurer comme il peut. Puis il éclate de rire. « Peur ? Non, ça ira. Je vais essayer de ne pas te blesser, et ça devrait aller, hein ? Et puis, maintenant que tu sais que j'escalade comme un chef ... » Il rit encore, en imaginant la scène de Roméo et Juliette. N'importe quoi. « Je ne partage pas de liens de sang avec eux, mais ... oui ils sont ma famille, tu vois ? Filles, garçons, on est comme des frères et soeurs. Tu sais, parfois on s'ouvre aux gens et c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Moi je ne pars pas en courant, et je ne trouve pas que tu sois lamentable. Tu n'avais peut-être pas rencontré les bonnes personnes, voilà tout. » Salem avait trouvé ses loups. Mairead pourrait trouver facilement des amis, il en était sûr, si elle prenait un peu plus confiance en elle. Elle n'était pas bizarre, juste plus sensible. Cela n'était pas une faiblesse aux yeux des loups. « Il y a .... Cette raison, au fond de moi, qui veut que tu souris. C'est compliqué à expliquer, mais c'est comme ça, d'accord ? Ne me demande pas plus d'explications, s'il te plaît. Je veux juste que tu ne sois plus triste. C'est ... c'est important pour moi. » Il ne savait pas non plus expliquer, et il avait le sentiment de s'enfoncer de plus en plus. Il gratta l'arrière de sa tête, embarrassé, se sentant stupide. Il rougit aux paroles de Maisy et détourne le regard aussi. Cette pièce, cet appartement, il ne devrait pas se trouver là. Mais c'est fait - il est là, et il a soudain envie de s'imposer. Il tue les quelques mètres qui les sépare, et la prend dans ses bras, fragile demoiselle. « C'est fort, et ça me dépasse aussi. Cela nous dépasse tout les deux. Elles sentent fort, ces fleurs, franchement ! » qu'il baragouine, le menton posé sur la tête de Mairead, la jeune fille serrée contre lui. Il rit un peu, en essayant de dédramatiser la situation, pour ne pas lui donner une émotion trop "raide", trop "embarrassante".



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MessageSujet: Re: new perspective   new perspective EmptyDim 22 Nov - 21:07

New Perspective
J'ai toujours adoré le piano. Je me souviens que j'ai toujours pris plaisir à en jouer. Cela n'a jamais été une contrainte. Je partageais cela avec mon père qui adorait m'entendre jouer. Je me souviens lorsque j'entraînais dans le salon et qu'il lisait le journal. Parfois il le posait sur ses genoux et il fermait les yeux. Il les ouvrait lorsqu'il entendait une fausses notes, je ne suis pas une prodige et j'étais jeune, les fausses notes arrivaient parfois. Mais il a toujours apprécié ma musique. Mon frère aussi je crois, parfois je joue ici, pour faire honneur au piano qu'il m'a offert pour l'un de mes anniversaires. Je me souviens avoir pleuré lorsque j'ai vu l'impression qui trônait dans le living-room. Il est si beau, si lisse, je me trouve presque doux. Le son qui en sort est parfait et l'acoustique rend vraiment bien dans la pièce. Pour quoi je n'y touche pas plus ? Parce que généralement cela me rend nostalgique et comme j'ai cette tendance à moins bien contrôler mes émotions, ma nostalgie devient de la tristesse voir de la déprime profonde et mes larmes ont du mal à se calmer. Jouer devrait me faire du bien mais cela me rappelle le passé et je crois que je vis trop dans le passé, je ne m'ouvre pas à la vie et c'est l'un de mes soucis aussi. J'ai vraiment des soucis. Peut-être qu'un spécialiste pourrait être la solution. Il y a des moments où je me dis que cela pourrait être une bonne idée, parfois j'ai tellement peur qu'on me juge que je ne fais rien. Rien et je laisse empirer les choses et c'est une horreur à l'intérieur de moi. Je devrais pourtant jouer, cela serait un bel hommage pour mon père, je devrais y voir quelque chose de positif, je devrais vraiment trouver la force de tenter de laisser mes doigts jouer sur un piano. Je ne suis pas une compositrice, je joue ce que je connais et j'ai une très bonne mémoire du coup j'ai ce don pour ne pas avoir voir de certaines partitions, lorsque je les ai joué plusieurs fois, elles deviennent ancrées à l'intérieur de ma tête et je n'ai plus besoin de tourner les pages. Je repense au piano lorsque Salem me dit qu'il veut savoir des choses sur moi donnant l'exemple de savoir si je joue d'un instrument ou pas. Oui c'est le cas, j'aime la douceur du piano, je crois que c'est sûrement l'instrument qui me va le mieux, je ne me vois pas faire autre chose, mes mains sont faites pour aller chercher les touches, légèrement longues et fines. Cela me donne presque envie de m'installer sur le petit tabouret deux personnes en velours. J'ai presque envie de m'installer à l'instrument pour laisser mes doigts le parcourir et le redécouvrir. Je le connais pourtant bien depuis le temps... cela fait plus plusieurs années qu'il est là. Alors même que je n'ai pas encore terminé de parler, je vois que Salem regarde le piano, presque comme un homme qui désire une femme, enfin il semble attirer par celui-ci, connaisseur peut-être. J'en ai rapidement la confirmation. Il s'approche lentement du piano. Il caresse celui-ci. Je souris naturellement, c'est beau de le voir apprécier quelque chose que j'aime autant. Enfin que j'aimais, parce que comme je viens de le lui avouer, je ne joue plus des masses, j'ai arrêté progressivement à la mort de mon père, cela fait dix ans alors autant vous dire qu'aujourd'hui, je joue seulement pour les événements styles les fêtes de fins d'année ou les anniversaires et peut-être encore je suis large. Salem je le trouve adorable... je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas pourquoi il a ce truc que je ne maîtrise pas, pas du tout je dois avouer. Il a ce petit truc qui fait qu'il est exceptionnel pour mon cœur. Mon cœur est vraiment un gros relou, il me fait du mal. Il va me faire souffrir et je vais me retrouver comme une conne. J'apprends alors que Salem joue lui aussi du piano, que c'est son instrument de prédilection. Je me mords la lèvre, pourquoi cela ne m'étonne pas ? Rien qu'à la façon dont il a de toucher le piano. Je suis totalement attendrie. Je me reprends légèrement lorsque je comprends aussi qu'il me propose qu'un jour on puisse en jouer ensemble. Je n'ai jamais joué du piano avec une personne, j'ai bien eu des cours avec plusieurs instruments, fait des duos mais je n'ai jamais partagé mon instrument, je trouve cela vraiment intime et j'en rougis un peu. Il faut être à la hauteur, et encore une fois dans ma tête je me dis que peut-être je ne le suis pas. Il faut vraiment que j'arrête de me dénigrer, je ne peux pas me permettre de tout faire rater encore une fois. Je me pince les lèvres en le regardant presque admirer mon appartement «  On pourra toujours tenter de composer quelque chose ensemble alors » C'est plutôt une bonne idée non ? Je l'aime moi en tout cas parce qu'elle signifie que nous pourrons nous revoir après ce moment. Moment qui n'était pas prévu, mais que je veux savourer, parce qu'un peu de bonheur ne peut pas tuer pas vrai ? Il faut vraiment que je me batte un peu, bouge toi le cul bordel Maisy, tu ne peux pas rester là à regarder son destin te filer entre les mains. Bon ok, Salem ce n'est peut-être pas l'homme de ta vie mais si tu ne tentes pas tu ne sauras pas, je ne veux pas finir ma vie avec un tas de regrès, je veux prouver que j'ai bien fait de prendre une vie sur terre, d'exister. Je mérite tout ce que j'ai non ? Rah pourquoi lorsque je pense de manière si sûrement je me retrouve à douter de toutes mes capacités. J'ai peur, tout simplement, être sûre de moi engendrait trop de choses qui m'effraient et je crois que je ne suis pas la fille la plus courageuse qui soit. Je préfère rester coincée chez moi plutôt que de profiter de ma jeunesse. Peut-être la faute à cette attaque il y a un an mais que n'en sait trop rien, j'ai combien de chance pour retomber sur une bête féroce et monstrueuse ? J'ai combien de chance pour être plutôt folle et avoir tout imaginé plutôt que vraiment été attaquée ? Salem a beau me dire l'inverse, je suis folle mais je ne peux pas lui révéler la cause, je ne peux pas parce que ce regard qu'il posera sur moi, c'est celui que tout le monde a lorsque je crise, je ne veux pas de pitié, je ne veux pas qu'on me regarde comme une fille faible.

J'ai toujours mes lèvres pincer et Salem insiste vraiment pour que je ne dise plus que je suis une pauvre tarée, je crois qu'il n'aime pas l'idée que je puisse l'être, peut-être qu'il a fait le mauvais choix, il ne le saura pas tant qu'il ne tentera pas d'en savoir plus sur moi. Je crois que cela ne lui fait pas plus peur que ça. Cela réchauffe le cœur, cela me fait vraiment du bien, je n'en reviens pas, comment on peut trouver que je suis une fille bien ? Je ris légèrement en le regardant les yeux brillants. « peut-être que je viens d'en rencontrer une bien de personne, enfin », c'est presque un murmure, je le laisse enchaîner sur la suite et je ne veux pas lui couper la parole, moi j'ai eu aussi mon temps pour m'expliquer et je suis curieuse de ce qu'il a apporté sur la suite des choses. Je tente de réfléchir aussi à cette famille qui n'est pas de sang, elle me fait penser à la mienne, je ne partage pas de lien de sang avec mon frère, on m'a adopté à ma naissance et je ne sais strictement rien sur ma famille biologique, le pourquoi on m'a laissé, s'ils sont morts ? Partis ? Ailleurs ? Je le comprends un peu finalement, même si j'ai du mal à me dire que je pourrais me lier comme ça avec un ami. Il faut connaître les gens depuis longtemps pour penser cela, je n'ai jamais passé ma vie sans mon frère, il a toujours été là et du coup c'est pareil pour moi il tient réellement le rôle d'un frère, je n'aurais pas pu avoir un meilleur partenaire. Même s'il avait été mon vrai frère, cela n'aurait sans doute pas changer beaucoup. Je le laisse finir de m'expliquer aussi pourquoi mon sourire est si important pour lui. Lorsque je parle de sourire, j'entends par-là... mon bonheur ? Parce que c'est bien pour me rendre heureuse les fleurs non ? Je suis curieuse, parce que peu de personnes ont désiré que je sois bien dans ma vie, peu ont pensé que c'était important. « Je vais tâcher d'être souriante si cela peut combler un peu plus ta vie, et peut-être que ta présence me rendra plus heureuse va savoir. » Bien entendu le sujet de notre lien, ce coup de foudre, ce truc... je ne sais pas comment l'expliquer, le mot connexion étant un peu étrange mais c'est ça, c'est fort et bizarre, cela vient forcément sur le tapis. Je ne m'attendais pas à ce qu'il m'attire contre lui. Je me laisse totalement faire d'ailleurs. Je me laisse volontiers faire, il faudrait être trop bête pour laisser passer une opportunité comme celle-ci. Je ferme les yeux contre sa poitrine, je sens son menton se poser sur le sommet de mon crane. Lui non plus ne comprend pas, lui non plus ne sait pas ce qui se passe et savoir qu'il est perdu comme moi, bizarrement ça me rassure, je ne suis pas toute seule et il est bien connu qu'on est toujours plus courageux à surmonter quelque chose lorsqu'une personne peut vous comprendre. Je ris sur la fin de sa phrase. « tu es allergique ? » Je m'écarte un peu de lui, mes mains étant dans son dos, restent contre lui au niveau de ses hanches. « je peux ouvrir la fenêtre si vraiment l'odeur te dérange » et enfaîte je ne lui laisse pas le temps de réfléchir, je vais ouvrir un petit peu la fenêtre pour laisser entrer l'air frais. Je reviens vers lui, mes bottes claquent sur le parquet, mes mains naturellement vont cherches les siennes, et je suis obligée de lever les yeux vers lui parce que je suis plus petite. « dis moi hum, ton film préféré, je veux savoir des choses sur toi, j'ai plein de questions stupides, genre ton plat préféré aussi, hum si tu préfères la ville ou la campagne ? Plein de trucs comme ça » je ris un peu, à la fois heureuse de le voir et mal à l'aise d'entamer une telle relation. Je ne peux même pas mettre de nom sur ce qu'on est en train de faire. Je le tire vers le canapé pour qu'on s'y installer tous les deux. Je retire mes chaussures que le laisse plus loin avant de m'allonger contre lui, mes pieds levés sur l'accoudoir du canapé et ma tête sur ses genoux. « je vous écoute monsieur, je suis toute à vous » je lui tente d'être naturelle, comme je pourrais l'être avec mon frère, je ne me pose pas trop de questions. Il ne faut pas toujours trop réfléchir, je tente d'éteindre ma réflexion et d'allumer mon intuition, merde je suis une femme, il paraît qu'on en a toute une plus développée que les mecs, il faut que cela me serve !
 
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Salem H. Donovan
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MessageSujet: Re: new perspective   new perspective EmptyDim 22 Nov - 21:56



And who cares divine intervention ? I wanna be praised from a new perspective. But leaving now would be a good idea ! So catch me up on getting out of here. Can we fast-forward 'til you go down on me ?



Le piano. Il avait appris avec sa mère. Salem se souvenait avec douceur des mains de sa mère guidant les siennes, dans le grand salon. L'odeur des fleurs déposées sur le guéridon, sucrée et fraîche. Le contact presque tendre des touches sous ses doigts d'enfant. Une vague de nostalgie ancienne le prit et son sourire se changea en quelque chose d'un peu plus triste, de rêveur et de doux. C'était un souvenir qu'il chérissait : les cheveux de sa mère relevés en chignon, qui parfois pendaient en quelques mèches et chatouillaient son front ; leurs harmonies quand sa génitrice l'accompagnait, alors qu'il était certain de ses propres notes et qu'ils se mettaient à chanter, sans réel don mais juste parce qu'ils avaient envie. Salem se souvenait avec sérénité de tout cela, et il ne regrettait rien de son passé. Ses parents lui manquaient, parfois, les boutades de son père, et la gentillesse sans bornes de sa mère, mais il ne se plaignait pas. Il ne s'en trouvait pas le droit : il avait eu des parents merveilleux, une tante et un oncle supers, et une cousine sympa, et ces trois derniers lui avaient offert le loup, lui avait offert la nuit et ses mystères, la lune et sa famille. Il était juste parfois triste de ne plus jouer du piano avec quiconque, et que ses seules mélodies ne soient que, quand à cinq heures du matin, il n'avait plus la force de dormir et qu'il pensait à sa mère, ou qu'il avait envie de se délier les doigts. Proposer à Maisy de jouer était une première : il n'avait jamais demandé à quiconque de partager un piano. Pour certains, ça pouvait être comme partager un verre. Mais cela avait plus d'importance aux yeux du loup. C'était quasi sacré. C'était quelque chose qu'il offrait, à Maisy, sans qu'elle connaisse la valeur. « Oui. Ça me plairait beaucoup » déclara t-il avec un grand sourire. Parce que la musique rapprochait les gens, d'une manière qu'aucune autre chose ne faisait. C'était une quintessence de l'âme. Une union pure et sans accroc.

Salem se sent un peu ridicule. C'est comme si il secouait Maisy mentalement dès qu'elle se dévalorisait. Ce n'était pas exactement la bonne méthode à apporter. Mais elle ne savait pas : elle ne savait pas combien elle était importante. Combien sa vie, le fait qu'elle soit en vie, était beau, aux yeux du loup, aux yeux de l'homme. C'était la victoire sur la bête. C'était le destin qui leur faisait un pied de nez. « Tu en rencontreras beaucoup, des gens bien, je te l'assure » fit-il en esquivant. Il ne se trouvait pas être quelqu'un de bien. Peut-on dire d'un homme qu'il est bon, alors qu'il tuerait sans hésiter celui qui avait tué son alpha ? Mais Salem se contenta de sourire, en se traitant mentalement d'hypocrite. C'était la première fois qu'il cachait quelque chose à quelqu'un, volontairement. Et c'était une torture. Une torture d'autant plus exquise qu'il se passait quelque chose entre eux. Une connexion. « J'espère que tu n'auras pas besoin de moi pour sourire. C'est important que tu trouves en toi de quoi te donner le bonheur. Auquel tu as droit. Wow, on dirait un philosophe, ou un truc du genre ! Désolé » fit-il en riant, en réalisant qu'il parlait comme un vieux psychologue barbant. Ne manquait plus que le bouc et le veston, et cela aurait été parfait. Il se contenta de la regarder rire et sourire. Son ventre semblait vouloir former des noeuds à l'intérieur de son corps. Son coeur battait la mesure, dans sa poitrine et dans ses tempes, presque douloureux, le sang chantant un hymne aux mensonges et à la beauté humaine. Le rythme s'accélère quand il la prend contre lui. C'est aussi agréable que la première fois. Mais cette fois, elle respire bien, elle est pleinement consciente de ce qui se passe. Elle répond à l'étreinte, et ils se serrent doucement l'un contre l'autre. Il sourit et secoue la tête ; « Non, ça va j'ai juste l'odorat très développé n- ... merci » dit-il tout bas, en mettant les mains dans ses poches, comme un éternel adolescent. C'est vrai que l'odeur le gêne. Il n'aurait pas pensé qu'une telle odeur végétale serait aussi prenante. Il a les narines remplies de cette odeur, comme si il avait le nez collé dans le bouquet. Être un loup n'est pas toujours de tout repos, hélas. Il la suit, docilement, jusqu'au canapé, et le confort de la scène lui ferait presque battre de la queue comme un chien. Il retire ses chaussures, plie les jambes pour rendre le tout confortable pour la demoiselle. Il baisse les yeux sur elle, retient sa main de caresser ses cheveux, dans un geste cliché et déjà trop vu, déjà trop fait. Salem réfléchit quelques secondes, dans une réelle introspection de lui-même. Il se mordille la lèvre, passe sa langue sur ses lèvres et inspire. « J'aime bien les films de super-héros. Et puis les dessins animés. Le matin, je dois regarder les dessins animés, avec mon chocolat chaud et ma chantilly, sinon ma journée est pourrie » fait-il en riant. Il était encore très gamin sur certaines choses. « Mon plat préféré ? Je sais pas trop si j'en ai un. J'aime bien la cuisine italienne. Et puis la cuisine japonaise. Je déteste les épinard par contre. Et ma viande, je l'aime bleue. Ça étonne les gens, mais j'aime pas le goût de la viande cuite » grimace t-il en riant, bien qu'une partie de son esprit, lupin, ne soit focalisé sur le goût chaud d'une viande à peine tuée. Le dernier tressaillement sous les crocs, le goût acre ... Il secoue la tête et se concentre. « La campagne à la ville ? Je peux pas m'éloigner de la nature, elle signifie beaucoup pour moi, mais les trous paumés, ça veut dire technologie zéro, internet pourri, et ça, je ne peux pas non plus » fait-il en haussant les épaules. Le bon équilibre entre le loup et l'homme. Il réfléchit quelques secondes sur quoi rajouter, qui pourrait être important. « Je suis en train de créer une montre holographique, avec une Intelligence Artificielle poussée. Je suis assez bricoleur, même si mon domaine ça reste la technologie, tu vois ? J'aime bien sortir des fois, mais je bois uniquement du whisky et du brandy. Hem. Quoi dire de plus ? Je vois pas trop. A ton tour. » Il baisse les yeux sombres et observe avec une fixité curieuse Maisy avant de lui renvoyer ses questions d'un air amusé, taquin. « Plat préféré, couleur favorite, boisson préférée ? Un objet dont tu ne te sépares jamais ? Ton style de musique préféré ? Ta saison favorite ? Ton animal préféré ? » Il éclata de rire. « Tu as commencé l'interrogatoire, mais je suis doué pour ça aussi, je pourrais passer des heures à te questionner et à en apprendre plus sur toi » sourit-il doucement, et sa main vient entremêler ses doigts aux cheveux blonds, sans pouvoir s'en empêcher. La présence de la demoiselle n'a rien d'intrusif. C'est comme si elle avait sa place, contre lui. Il ne comprend pas, mais ne chercher pas à comprendre. Il est bien, là.



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MessageSujet: Re: new perspective   new perspective EmptyLun 23 Nov - 1:17

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Alors je vais rencontrer de bonnes personnes ? J'attends de voir, j'attends vraiment de voir, parce que pour le moment la vie ne m'a pas gâtée. Alors peut-être que je suis le genre de fille qui ne sait pas se contenter de ce qu'elle a, c'est sûrement vrai, je suis dans la frustration permanente, j'ai toujours l'impression que je ne suis pas assez bien, que je n'ai pas assez de bonnes choses qui m'arrivent mais je devrais peut-être me concentrer un peu sur ce que j'ai déjà, sur ce que la vie décide de m'offrir, certes c'est peut-être moins que certain mais pourquoi pas ? Pourquoi ne pas être un peu positive ? Je ne sais pas j'avoue. Je ne sais pas si j'en suis capable, je ne sais pas si je suis capable de changer pour vivre autre chose. Est-ce que je peux être une fille normale ? C'est toujours la grande question de mon existence, de quoi je suis capable ? La capacité. Je me prends bien trop la tête, je me sens toujours dépassée. Je suis dingue, si les gens voyaient le bordel dans mon cerveau, ils fuiraient. Qui ne fuirait pas Hiroshima s'il pouvait le voir à l'avance et l'éviter ? Tout le monde, personne ne veut vivre cela. Sauf peut-être, hum Salem ? Je ne comprends pas qu'il soit toujours là. J'avoue que cela me touche, cela me fait plaisir qu'il ne se contente des apparences. Il veut aller plus loin, il est presque le soldat de la guerre qui se situe à l'intérieur de ma tête, il est courageux, plus qu'il n'en a l'air, il est différent. La différence qu'il me fallait. Peut-être que finalement il est aussi fou que moi qu'il me faut une personne un peu décalée pour être heureuse. Il me fait sourire et je me dis qu'il peut me rendre heureuse, un petit bonheur simple, comme tout le monde veut, peut-être que j'aurais plus allez savoir, je peux pas vous confirmer encore cela, nous n'en sommes qu'à la phase de teste, on essaie de voir combien c'est fort, comment on est compatible, il faut qu'on en sache plus l'un sur l'autre, les points communs, les différences, les façons de vivre, un tout qui semble plus important que n'importe quoi finalement, si on n'en passe pas par là, peut-être qu'on se trompera et alors rien ne fonctionnera. Je sais déjà pas mal de choses à son sujet et cela tombe bien j'ai une bonne mémoire, je retiens les choses qu'on me raconte, parce que j'aime écouter les gens se confier à moi. Généralement c'est parce que je me sens plus importante, je me sens indispensable et ce sentiment me fait du bien, je sais, je sais, c'est égoïste mais je suis sincère lorsque je suis avec les gens que j'aime, je le suis toujours, je suis incapable d'être une autre que moi-même. Le mensonge n'a pas été inscrit dans mon ADN, le grand manitou là-haut il s'est dit qu'il fallait des gens comme moi, un peu trop candide et pur, enfin pur je me comprends hein. Je crois que je n'ai jamais souhaité de mal à une humain, je dis bien humain parce que si j'avais moyen de tuer la bête qui m'avait attaqué je crois que je voudrais lui faire payer ce qu'elle m'a fait. Être à mon tour la bête et qu'elle comprenne ce qu'elle fait subir. Je ne dois pourtant pas être la seule victime ? Sinon c'est vraiment que mon cerveau a inventé tout cela. Pourtant je me souviens des vêtements que j'ai brûlé qui était couverts de sang... il n'a pas disparu avec les marques que j'avais. Mais qu'est-ce qu'il me reste pour le trouver tout cela ? Rien vu que j'ai tout brûlé dans la panique pour ne pas que Cina puisse le voir. J'aurais dû mettre ça de côté, quoique cela a un côté dégoûtant. Non mauvaise idée. Bref si un jour on m'envoie à nouveau en face d'un de ses loups, je n'hésiterais pas. Je ne sais pas vraiment comment... peut-être avec une arme à feu ? Je pourrais prendre des cours de tires et être comme les américains, toujours avec une arme sur moi, histoire d'être sûre qu'il ne peut rien m'arriver et que je peux me défendre. C'est une idée qui me trotte dans la tête, il faut que je puisse revivre et cette idée me soulagerait sans doute. Bref tout cela c'était parti du faîte qu'il espère que je rencontre de gens bien. Lui en fait déjà parti, mais je crois qu'il ne s'en rend pas bien compte, peut-être qu'il a juste peur, peur que je ne partage pas ce sentiment, je comprends au final, j'ai toujours cette crainte moi aussi. Peut-être que je suis à côté de la plaque aussi. Enfin peut-être que peut-être vous voyez toutes ses hypothèses ne nous aident pas à y voir forcément plus clair.

Je lui fais un léger sourire. Je ne sais pas ce que je peux ajouter de plus. Vraiment je crois que cela serait bien mieux qu'on ajoute pas grand chose, il ne faut pas que les choses aillent trop vite, comme je le disais on doit tout d'abord se concentrer sur ce que nous sommes l'un l'autre, se découvrir. Je pense aux futurs sourires qu'il pourrait me faire faire. Je suppose qu'il pourrait me faire du bien, me soulager un peu. Je me mords la lèvre, je suis toujours un peu mal à l'aise lorsque les gens pensent à mon bien être, pourquoi est-ce que cela semble si important aux yeux de Salem, parce qu'avant de me connaître, avant de venir réparer mon ordinateur, on ne s'était jamais vu alors je ne comprends pas pourquoi du jour au lendemain je deviens importante pour lui, je deviens la fille qui compte. C'est ça n'est-ce pas ? Cela me perturbe un peu, je n'ai pas l'habitude mais il faut que je m'y fasse, parce que je crois qu'il n'a pas l'intention de s'arrêter et il pense surtout à être le bon gardien de mon bonheur. En tout cas je pouffe légèrement toujours avec les joues en feu. Je crois que je vais devoir m'y faire. Il me fait réellement craquer pour un rien, c'est nul et stupide, je me sens comme une gamine qui redécouvrir les plaisirs de la séduction, ou plutôt du flirt. « ne sous-estime pas ton pouvoir à me faire sourire, rien que les fleurs fonctionnaient très bien » et je me laisse attirer contre lui. Cette fois ce n'est pas moi qui ait fait le premier pas, c'est lui qui a eu besoin de ce contact et cela me fait fondre. C'est nul oui oui je sais mais je suis une véritable novice en amour, amour ? On avait dit qu'on était juste amis Maisy reprend toi ! Je sens mon cœur accélérer, c'est plaisant, je sens la chaleur de son cœur, je sens son odeur qui semble me fait l'effet d'un calmant, c'est tellement agréable. J'aurais pu rester longtemps comme ça mais de ce que je comprends l'odeur des fleurs le dérange. Alors je m'écarte de lui pour ouvrir un peu la fenêtre qui se trouve près des fleurs en vase. J'espère que cela pourra soulager un peu son odorat qui semble développer, je sens à peine l'odeur de roses pour ma part. On est tous différent après tout.

Après cela je l'attire sur le canapé pour que l'on puisse un peu discuter, je veux tout savoir, plat préféré, film préféré, un tas de truc, je veux vraiment tout connaître et je peux être réellement patiente. Je retire mes chaussures que je laisse plus loin et je m'installe à l'aise contre lui, la tête sur ses genoux. Je tente de me comporter naturellement, comme les idées me viennent, je ne réfléchis pas parce que sinon c'est fichu, je vais rester là à côté de lui telle une fille trop coincée pour faire quoique se soit. Et puis ma position est vraiment agréable. J'ai une vu parfaite sur lui. Je crois que je le déstabilise un peu, il ne devait pas s'attendre à cette série de question, je suis pire que la Gestapo. Je suis une pro de l'interrogatoire. Je suis heureuse qu'il ne rechigne pas à répondre. Je vais pouvoir en apprendre plus sur lui. Je note qu'on a les mêmes goûts en cuisine, je suis une fan des pâtes et des pizzas et des sushis aussi, j'en ai presque envie alors qu'on n'est pas vraiment à l'heure du dîner. On pourrait commander des sushis et le grignoter... cela pourrait être marrant. Ou totalement stupide. On verra plus tard. J'écoute tout ce qu'il me dit, je souris machinalement parce qu'il me fait toujours sourire. Voilà il est sûr que mon bonheur est entre de bonne main je crois. Oh est-ce que je ne m'emballe pas trop ? J'en apprends plus ses passions et je reste presque muette d'admiration. Je n'ai pas tout compris je l'avoue parce qu'il me faut des images lorsque je ne connais pas les termes scientifiques. Hologramme, si c'est comme dans les films, il est vachement doué ! Bien entendu les questions se retournent contre moi, oh misère c'est parti, comment je fais ? Naturellement Maisy bordel, tu réponds normalement. « Il faudra que tu me montres ta montre hologramme, juste pour m'impressionner encore un peu plus... non vraiment il y a du niveau de ton côté ! Tu bois vraiment du whisky ? Genre comme les beau-gosses dans les films ? Je suis saoule en deux verres et encore même pas... l'alcool ne me réussit pas des masses, si tu me vois boire retire moi mon verre, je t'en supplie !  A la place donne moi un bon thé à la vanille, j'adore ça... Cina m'en offre d'un excellent » Ce n'est pas si compliqué d'être naturelle, je crois que je m'en sors plutôt bien. Allez je continue. « Sinon je penserais à la chantilly pour le chocolat promis, on a le câble, on doit avoir une chaîne avec que des dessins animés si tu veux », je le taquine et j'en ris immédiatement. Je sens ses doigts glisser dans mes cheveux, j'adore ça. « je te taquine, je trouve ça adorable et j'avoue que les dimanches je traînasse devant ce genre de chaîne, mais chut ! Si tu dis rien, je dirais rien ! Tu n'as pas encore vu mon pyjama du dimanche ! » Je ris toujours, cela m'amuse. Je n'ai jamais vraiment cela avant et je me sens normale pour une fois. « Bon alors, à mon tour, c'est parti... je suis aussi fan de cuisine Italienne et Japonaise, rappelle toi, je voulais qu'on mange italien la dernière fois que tu étais là mais Cina est arrivé avant... j'aimerais savoir faire les pâtes la à carbonara mais tout ce que je réussis à faire c'est me brûler » et je guéris illico, non mais Maisy tu ne veux pas lui faire une démo aussi. On se reprend et on ne montre rien. « Ma couleur préférée c'est le vert ou le bleu un peu turquoise, j'hésite, j'adore les deux... mais c'est sûrement le bleu/vert, tu sais un peu comme la mer. Je n'ai pas d'exemples précis... mais bon voilà... Je ne quitte jamais mon collier, c'est un cadeau de mon père avant sa mort, c'est une pierre de larimar, dans la mythologie c'est la pierre de l'Atlantide la cité enfouie. Hum... je suis allergique aux arachides, je dois faire super attention, sinon je finis illico presto à l'hosto, du coup un autre objet dont je ne me sépare pas c'est une seringue d'adrénaline dans mon sac. Juste au cas ou, il faut la planter au niveau du cœur pour le relancer, mais ça c'est en cas extrême... » je raconte cela de manière trop maladroite, j'espère qu'il ne va pas flipper. « En musique je suis une vraie bille, j'ai beau adoré en écouter je suis très arriérée ! Généralement j'écoute des compositeurs classiques, des mélodie de piano, violon.. des duos, enfin la musique d'aujourd'hui ne me dérange pas mais je suis incapable de donner le nom d'un groupe s'il passe à la radio. Je sais ce n'est pas terrible, mais je ne suis jamais allée à un concert... hum ma saison préférée, je dirais le printemps... non l'automne, l'automne pour les couleurs de la nature, tu verrais l'automne chez ma mère sur la côte c'est sublime, j'aimerais te le montrer un jour » STOP, Maisy tu vas le faire fuir. Ok no panic. On reprend c'est plutôt bien jusque là, je peux le faire. Je pouffe un peu en le regardant. J'attrape sa main libre pour jouer nerveusement avec ses doigts. «  Sinon j'adore les chats, il faudrait que j'en réclame un à Cina, ou un chien, l'un ou l'autre. Mais pas dessus tout je trouve que les oiseaux sont magiques, ils représente la liberté rien qu'en volant.. je les envie, j'aimerais voler » être libre aussi, parce que mes émotions m'emprisonnent !  je parle beaucoup je m'en rends compte. Je ris. « Je parle trop ! C'est dingue ! » Je me cache un peu le visage honteuse. «  Tu as déjà voyagé ? À part Londres ? » je me mords la lèvre. « tu aimes les films de super-héro... tu m'as dit... je crois que cela déteint un peu sur toi, tu as été mon super-héro de l'ordinateur il n'y a pas si longtemps et tu as pu calmer une de mes crises d'angoisse, ce n'est pas donné à tout le monde. » Je me mords la lèvre plus fort et je souffle. « merci d'être là... d'être revenu je veux dire, je crois que je n'aurais jamais eu le courage de te rappeler... j'avais juste peur de ce qui s'était passé... toujours cette histoire de lien qu'on ne comprend ni toi, ni moi... ça t'est déjà arrivé d'avoir ça avec une autre... fille ? » je ne veux pas être trop intrusive... mais j'aimerais être une exception. Pour une fois une belle exception.
 
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Salem H. Donovan
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MessageSujet: Re: new perspective   new perspective EmptyMar 24 Nov - 19:55



And who cares divine intervention ? I wanna be praised from a new perspective. But leaving now would be a good idea ! So catch me up on getting out of here. Can we fast-forward 'til you go down on me ?



Salem ne savait pas comment, mais une part de lui se divisait un peu plus à chaque mensonge. Ce n'en était pas vraiment, c'était plutôt des demi-vérités. Mais le loup grondait, s'esquivait. La bête en lui était capable de tuer. Il n'y avait pas de romantisme chez les lycans. Il n'y avait pas de place pour de telles émotions. C'était souvent une hiérarchie bien huilée, et les lycanthropes ne laissaient pas les émotions prendre le pas, hormis celles qui leur étaient utiles. Salem savait qu'il y avait cette bête en lui, qui n'hésiterait pas à tuer d'un coup de dents si on faisait du mal à ses amis ou à sa famille. Ce n'était pas possible, se disait-on en le voyant, parce qu'il était souriant, et gentil, et prévenant. Mais seuls les siens connaissaient l'étendue de sa sauvagerie. Ils connaissaient à présent sa nature dominante, ce côté très naturel qui faisait qu'il dominait quand il y avait besoin. Il songea à ceux qui lui faisaient confiance et secoua la tête doucement. Maisy ne devait pas savoir. Jamais. Et cette fatalité lui donnait mal au ventre.

« J'ai pas encore donné tout ce que j'ai, question humour, pourtant, » ironisa t-il avec un clin d'oeil comique. Il savait faire, ça : détendre l'atmosphère, faire des blagues à deux sous. Mais parler sérieusement, ça demandait une concentration, un savoir-faire qu'il ne se sentait pas avoir. Pourtant, il le faisait naturellement dans la meute, mais hors d'elle, loin de ses comparses de la lune, il se sentait tout de suite moins influent. Une situation aussi douce, aussi franche et belle, c'était désespérément incroyable pour lui. Il ne comprenait pas. Il ne savait pas où il mettait les pieds. Il avait déjà flirté, il n'était pas prude à ce point là, mais jamais comme ça, jamais de façon aussi délicate. Il avait eu des aventures sans lendemain avec des louves qui n'étaient pas de sa meute. Une nuit, une seule, et un visage qui se gravait sous l'étiquette d'une lune. Jamais il ne les revoyait, ou peut-être sous sa forme lupine. Il ne cherchait rien qui entremêle la vie normale à celle entre les draps. Il ne cherchait pas de petite amie, Salem. Il était heureux comme ça. Puis il y avait eu Maisy. Et quand il la voyait, il repoussait le sentiment d'horreur qui montait en lui, parce que son sourire valait tout l'or pâle que la lune pouvait lui offrir. « Oui, bien sûr, pas de problème » ajouta t-il devant sa proposition. Il était toujours fier de montrer ses gadgets, mais il savait se montrer humble et n'en faisait pas tout un plat non plus. Une idée germa dans son esprit. « Si le prototype que je fais fonctionne bien, je t'en offrirais un, comme ça tu seras la première à en avoir un. Je ne pense pas que je le commercialiserai, mais je pensais en équiper mes amis. Mais c'est pas aussi impressionnant que ça. Je veux dire, on a les technologies pour, il suffit juste de ... Disons d'assembler le tout. » L'idée de l'impressionner n'était pas désagréable, mais il y avait ce côté simple chez lui qui le poussait à ne pas se vanter ou à ne pas avoir l'air de se vanter. « Les beaux gosses dans les films ? Ahah ! Je suis loin de ressembler à James Bond quand je bois ! » et avec la chance de ses gènes de lycan, l'alcool lui faisait peu d'effets, alors il profitait du goût et de la saveur brûlants, sans arriver à jamais être totalement ivre, « mais je note pour le thé à la vanille. J'aime bien le thé, mais froid et très sucré. J'ai du mal avec les aliments trop chauds, en fait. » Sauf la viande. Le goût du sang, chaud et vivant, et- Salem repoussa les images de ses chasses et renifla. Il passa sa langue sur ses lèvres, gêné. « Ne te moque pas. C'est sympa de traîner chez soi, mais j'essaye de ne pas trop le faire. Mais le matin, c'est mon moment. Je me prend une bonne heure pour regarder mes dessins animés et boire mon chocolat, manger, faire un peu d'exercice pour me vider la tête. » Il préféra ne pas parler de pyjama. A dire vrai, il n'en portait pas. Mais ça aurait été déplacé dans cette conversation. « Tu te brûles en faisant des pâtes ? Ah bah bravo. Après, c'est vrai que c'est dur, faut faire bouillir l'eau, saler, mettre les pâtes, pfuuu » se moqua t-il à son tour gentiment. La suite des informations se grava dans son crâne, chaque note, chaque mot, et le timbre de sa voix aussi. « Une seringue d'adrénaline ? Wow ! T'es du genre unique comme fille ! Je m'attendais à du rouge à lèvre ou un livre, mais non. Ahah ! » s'amusa t-il, étonné. Il aimait ça, qu'on le surprenne. « Après avec une telle allergie, c'est normal. » Il touchait du bois : il n'était allergique à rien. « Tu vas rire, mais j'adore aussi la musique un peu classique, ou le jazz. Mais si tu n'es jamais allée à un concert, moi j'y vais trèèèès souvent. J'ai des amis qui sont pros, en fait, du coup je peux aller les voir. Si tu veux, on ira à un de leur concert ! » C'est fou comme la conversation dérivait naturellement. Chacun y allant de ses paroles, et c'était si tranquille ! Ce qu'elle dit sur les animaux le fit grimacer. « Tu as raison. Un chat ou un chien ... » Salem aimait les animaux, mais eux avaient tendance à avoir peur de lui. Ils sentaient le loup, et soit ils s'enfuyaient, soit ils se tapissaient devant le mâle dominant, le lycan. Un chien, ici ? Il risquait de venir moins souvent, si c'était pour l'entendre hurler à la mort face au loup-garou. « Hem, je suis allé en France quelques mois. J'ai été au Japon aussi, pour le boulot, et à Prague pour des études quand j'étais plus jeune. » Il avait noté mentalement qu'elle rêvait de voler. Un joli rêve que celui-là, partagé par Icare. « Mais non, je ne suis pas un héros, voyons. Même si j'adorerai être, tu sais, genre Captain America, ou un super-héros hyper badass » fit-il en singeant un héros, en pliant les bras comme pour exhiber des muscles. Bon, même si il faisait de la muscu, il était loin d'égaler Lachlan qui ... Une tristesse amère l'envahit, alors que les rires de son ancien alpha chaviraient son coeur. Lachlan, le grand, le fort, le magnifique alpha, n'était plus. La tristesse était venue comme ça, et il la chassa. Ce n'était pas le moment. La question de Mairead le déstabilisa assez pour chasser son ami décédé de sa tête. « Heu ... Je crois pas. Enfin, j'ai eu une histoire sérieuse au lycée, mais j'ai pas eu de copines réelles depuis un paquet de temps. Disons que je suis assez occupé, et elles trouvent que je prend pas assez soin d'elles. » Il avait tu le fait que son histoire de lycée était avec un homme. Non pas qu'il avait honte, mais ça n'était pas important. Il haussa les épaules. « J'ai jamais cherché à avoir de copine. Je suis bien comme je suis, je me dis que ça arrivera quand ça devra, tu vois ? » Ces propos faisaient très bobo hippie, mais c'était comme ça qu'il voyait la vie. Pas besoin de se presser. Tout venait, ou alors ne venait pas. « Et toi, niveau coeur, tu en es où ? Ton frère doit chasser tes prétendants de sous ta fenêtre chaque soir ? » Il eut soudain peur à l'idée qu'elle ait déjà quelqu'un, homme ou femme. Qu'est-ce qui lui avait prit de dire ça ?!



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MessageSujet: Re: new perspective   new perspective EmptySam 28 Nov - 15:44

New Perspective
C'est agréable, c'est plaisant, je ne sais pas comment le décrire avec plus de mots. Mais c'est naturel. J'ai l'impression que ma place est là, que je trouve enfin une personne qui peut me comprendre et qui ne tente pas de me faire changer, j'ai l'impression d'être à l'aise alors qu'au final, je le connais à peine Salem, qui me dit qu'il ne cache pas une personnalité totalement folle ? Sanglante ou je ne sais pas trop quoi d'autres. Qui me dit que la nuit tombée il ne va pas trouver des victimes pour s'amuser et les tuer ? Il peut parfaitement être un beau baratineur. J'ai cette idée dans ma tête c'est vrai, je ne peux pas le niais, je me méfie toujours et je ne peux pas accorder ma confiance en claquant des doigts. J'arrive à me confier mais après quoi ? Tant que je ne serais pas sûre de ce qui se passe chez lui, je ne pourrais pas vraiment lui faire confiance. J'ai déjà de plus en plus de doutes sur mon frère alors je ne sais pas comment je pourrais avoir totalement confiance en un garçon qui vient d'apparaître dans ma vie. J'aimerais que les gens soient capables de ne pas me mentir. J'aimerais vraiment qu'on ne me cache pas les choses juste parce qu'on estime que je suis trop fragile ou je ne sais pas trop quoi d'autres. Je peux encaisser, j'encaisse tous les jours depuis mon attaque. Je sais qu'il y a des choses étranges qui se passent, je le sais parce que j'en fais partie de ses étranges trucs qui ne sont pas véritablement humains. Je sais qu'il y a aussi des femmes qui sont capables d'utiliser les énergies, un peu comme les sorcières, ma meilleure amie m'a ouvert les portes de ce monde et je crois que ce que j'en perçois n'est pas le tiers de ce qui existe. Je sais qu'il y a des monstres, du même genre que ce que l'on retrouve dans les légendes que l'on raconte aux enfants pour leur faire peur, mon père m'en racontait lorsque j'étais petite et elles ont bercé mon enfance, elles sont plus qu'importantes. Et depuis cette attaque il y a un an, j'ai compris qu'elles existaient aussi, il faut juste trouver un moyen de le prouver. Parce que même si je me pense un peu tarée, je crois que j'ai vu une chose que les humains n'ont pas le droit de percevoir. Je suis presque une privilégiée je crois. Je ne sais pas si on peut le voir ainsi, de toute manière personne ne sait que je sais. On verra plus tard. Je m'égare largement de trop, comme toujours. Bref j'en étais au faite qu'il me faudra un certain temps pour être sûre de ce qu'est vraiment Salem, je crois que je vois sa véritable nature, je le sens tellement doux, naturel, maladroit que j'ai du mal à l'imaginer jouer un double jeu. Non je ne pense pas que Salem soit le genre Christian Grey et qu'il est une salle de « jeux » dans son appartement. Je ne sais pas comment je le prendrais s'il me demandait d'être sa chose comme dans le roman. Oh bon sang, non, je lis bien trop d'histoire. Si je pars dans cette direction de romans minables et cucul, je retrouve Edward Cullen et je doute sincèrement qu'il soit un vampire. Il mange du Japonais, quel vampire digne de ce nom mangerait du poisson cru ? Voilà aucun ! Non Salem est un petit geek et je suis persuadée qu'il peut me permettre de m'évader, d'être ailleurs. Je veux qu'il soit lui-même et personne d'autre. Je crois que je m'attache trop vite. Je crois que je devrais me protéger un peu plus mais mon cœur ne peut s'empêcher de réagir à la présence de Salem. Même lorsqu'il passe ses doigts dans les mains... j'en frissonne doucement, parce que cela me plaît. Je me sens appréciée pour ce que je suis, Salem m'a vu dans tous mes états et n'a pas décidé de fuir. Il est toujours là. J'espère qu'il restera dans ma vie encore longtemps, c'est peut-être devenu le chevalier de mon cœur, le gardien de mon sourire. Ce n'est pas un rôle à prendre à la légère, je vous le dis moi ! Sacré boulot qui l'attend le petit, je crois qu'il ne s'en rend pas compte, il ne sait pas combien mon esprit peut-être tordue et me torturer, il ne sait pas combien je me fais du mal toute seule et comment je pourrais lui en faire peut-être accidentellement. Mes crises de nerfs peuvent être bien plus fortes que la crise d'angoisse qu'il a vu. Je peux m'énerver et vouloir tout casser et hurler. Cela n'arrive que dans les extrêmes. Les bras de Cina me retiennent, il me sert contre lui le plus fort possible, une fois il m'en a cassé le poignet, enfin c'était de ma faute. Il me retient jusqu'à ce que je m'effondre, parfois je suis juste épuisée, parfois je suis juste en larmes et il ne faut qu'une chose, me coucher et veiller à ce que je ne fasse pas de cauchemars. Cina a un boulot en plus de son boulot, veiller sur moi quotidiennement, je suis un fardeau pour mon frère, je ne voudrais pas être un fardeau pour Salem.

« Je me sens flattée que tu veuilles m'offrir la première, je serais vraiment fière en tout cas, je suis sûre que ça va être génial » Je souris, je joue avec l'une de ses mains, celle qui n'est pas en train de tripoter mes cheveux. Il me parle du whisky qu'il aime boire et je l'imagine vraiment en smoking, accoudé à un bar, je pourrais être sa James Bond Girl s'il le désirait, je devrais pouvoir dénicher une belle robe en tout cas, enfin ce n'est que dans ma tête. « Je suis sûre qu'avec un smoking et ton verre à la main, cela pourrait y ressembler, avec toutes les technologies que tu veux mettre au point, tu pourrais être un super agent » Il n'a pas besoin d'être musclé ou je ne sais pas trop quel caractéristique il faudrait pour qu'on le trouve parfait comme agent secret. « après si l'alcool te fait trop d'effet, là le smoking ne pourra rien sauver je le conçois »  je ris légèrement, je lui fais noter que le thé à la vanille est ma boisson préférée, j'adore ça, j'en bois tout le temps, ça me déstresse, me réchauffe, me fait du bien au ventre quand j'ai mes trucs de filles, bref je ne vous fais pas de dessins. « j'ai de l'ice-tea dans le frigo si tu veux, j'aime beaucoup ça aussi, si jamais tu veux un verre, tu n'as qu'à me le dire » Je le taquine un peu pour la suite. Il me fait vraiment rire, c'est naturel, j'ai l'impression qu'il n'a même pas à se forcer. « Tu traîneras en pyjama avec moi un jour ? Pour que tu me montres les dessins animés ? Je te ferais un super chocolat et si jamais tu veux faire un peu d'exercice, je te regarderais faire des pompes » Je trouve que cette idée peut être sympa non ? Je ne veux pas qu'il fuit non plus en courant mais je me dis que c'est quelque chose qu'on pourrait faire pour apprendre à mieux se connaître. Il se moque à son tour de moi, je suis un boulet ambulant et je crois que lui avoir avoué que je me brûlais souvent en cuisinant, ou même pour faire des pâtes ce n'était pas une bonne idée, enfin si, mais il va me prendre pour une fille qui ne sait rien faire. « héé ! Ne te moques pas ! Ça fait super mal ! » mais cela guérit immédiatement parce que je suis un monstre qui n'a pas le même ADN que tout le monde. Génial hein ? Ah oui je comprends que tu veuilles partir... parce que tout le monde fuirait face à une telle annonce. Il semble surpris que je sois aussi allergique aux cacahuètes. Je pouffe... « oh mais j'ai souvent un livre dans mon sac aussi et un carnet pour écrire ou dessiner, on ne sait jamais » je crois que cela l'a marqué et qu'il va même faire attention que dans tous mes plats il n'y est pas la moindre traces d'arachides. La suite porte sur la musique que l'on écoute. J'adore le classique et le jazz aussi, on a un bon point commun, je suis ravie, la musique est souvent importante entre deux personnes. « Je serais ravie de t'y accompagner, mais il ne faudra pas me lâcher, je suis le genre de fille qui panique au cas où tu ne l'aies pas remarqué » je m'auto-vanne toute seule mais pourquoi pas, cela montre que je ne suis pas seulement une fille qui se prend au sérieux, je peux parfaitement faire preuve d'autodérision. Je lui parle de cette volonté que j'ai de partir, de voyager. J'aimerais vraiment pouvoir profiter de découvrir tout le monde, je sais qu'il faut plus d'une vie pour cela et surtout maintenant... c'est un peu tard. « Ouha, c'est vraiment pas mal, je rêve de voir Prague sous la neige, oh et le Japon, ça doit être vraiment super ! Je t'envie beaucoup. Je suis partie une fois à Paris lorsque j'étais au collège, c'était il y a longtemps, mon père était encore de ce monde... mais j'aimerais tellement parcourir un peu plus le monde, je ne prends pas assez de temps pour moi, je pourrais pourtant m'éclipser un peu et profiter, seulement être seule dans un endroit que je ne connais pas me semble même pas envisageable » je m'emprisonne toute seule et un jour je ne voudrais même plus sortir de mon appartement. Je le sais qu'il faut que je me fasse violence mais je n'y arrive pas, pas seule et j'en ai marre de demander constamment de l'aide à mon frère, je veux juste vivre et ne pas dépendre des autres. C'est le combat que je mène tous les jours. A la suite de ses mots, je me redresse et je m'installe un peu maladroitement sur ses genoux, juste pour pouvoir poser ma tête contre son torse, j'entends son corps battre. « je te vois plus en spiderman, je trouve que tu as un petit côté Peter Parker » je parle du film bien entendu, parce que je ne connais pas les comics ou tout ce genre de choses. Mais je suis ouverte pour qu'il me fasse entrer dans son monde. Je ne sais pas trop pourquoi je lui pose la question sur les histoires d'amour qu'il a pu avoir. Je l'écoute, je passe mes doigts entre les siens, je sens son odeur, mon visage niché dans son cou. La question se retourne contre moi et je ne sais pas spécialement quoi en dire. « hum. J'ai longtemps été amoureuse du meilleur ami de mon frère... seulement j'ai compris qu'il était plutôt comme un frère que comme un petit ami potentiel... puis après j'ai eu quelques relations, courtes pour la plupart, je ne m'attache pas ou je fais fuir. Je ne suis jamais tombée sur de bons garçons attentionnés qui veulent que je sourisse » Je ris un peu pour la suite. « Cina est très méfiant oui, il ne supporterait pas de me voir le cœur en miette et je plains le garçon qui un jour osera le faire, enfin après il fait juste attention à sa petite sœur » Je me décolle de Salem pour voir son visage. « tu n'as pas peur de mon frère hein ? Je t'assure qu'il n'est pas si terrible » je l'embête un peu. « et puis tu es un agent secret doublé d'un super-héro alors je ne vois pas pourquoi tu aurais peur ! » je me mords la lèvre et je passe mes bras autour de sa nuque pour replonger dans son cou. « au passage, personne n'est venu jouer de sérénade sous ma fenêtre, j'ai juste eu un admirateur secret qui dépose des fleurs et s'enfuit par la fenêtre de l'immeuble pour m'espionner quand je les reçois, un type très bizarre, je ne sais pas qui cela pourrait être, mais en tout cas il a bon goût en fleurs ! » je l'embête c'est sûr, tout est dit sur le ton de l'humour, il n'a même pas à en douter.  
 
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MessageSujet: Re: new perspective   new perspective EmptySam 2 Jan - 11:32



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Un alpha sait toujours trouver sa place. Mais Salem se sentait toujours investi du devoir de bien faire - avec les loups, avec son patron, avec les autres. Pourtant, à côté de Mairead, il était bien, n'avait pas à se forcer. Oh, certes, il voulait être le meilleur possible, mais c'était naturel, c'était bon d'être ce Salem là. Qui ne s'occupait plus du loup, durant quelques heures, et qui était foncièrement humain, concentré sur des émotions douces et agréables. Les conversations venaient sans problème, et son côté bavard reprenait le dessus sur sa timidité d'avec les filles. Miread était réellement spéciale, et il l'avait prouvé de bien des manières - ses manières à lui. Son contact faisait frissonner le lycan, qui respirait avec envie le parfum féminin qui émanait d'elle, et qui observait avec bonheur la lumière donner des reflets à l'or de ses cheveux. « Tu diras ça quand tu l'auras, pour le moment c'est une bêta, et y'a pas mal de bugs » dit-il en riant devant l'air joyeux de la demoiselle. En bon technicien, il savait que n'importe quelle version ne serait jamais parfaite. Son côté perfectionniste souhaitait donner une véritable hauteur à son oeuvre, et il voulait d'autant plus offrir quelque chose de parfaitement fonctionnel à Maisy. La réflexion le fit sourire et il réfléchit une seconde. « Je serai plutôt celui qui conçoit les gadgets alors. Le terrain, le danger, les filles, c'est difficile pour moi. Je n'ai vraiment pas l'étoffe d'un James Bond, plutôt de Q » plaisanta t-il, en sachant que son côté geek se rapprochai exactement de ce qu'il disait. Agent secret, non, pas vraiment. Il n'aurait pas aimé se confronter au danger, aux méchants, et il n'était pas doué avec les filles. Il n'avait, de toute façon, pas l'air aussi séduisant que les espions des films. Le geek qui créé les boucles de ceinture explosives et les crayons-lasers, ça lui convenait mieux. « J'ai pas trop de souci de ce côté là, je tiens très bien l'alcool » sourit-il, en songeant à sa nature lycane lui permettant de gérer l'alcool mieux que beaucoup d'autres humains. L'ivresse n'était pas pour lui, et tant mieux d'un certain côté. Il se demande comment est Maisy quand elle a bu : rit-elle à gorge déployée, sa timidité part-elle loin ? Est-ce qu'elle a l'ivresse morose ? Il ne savait pas, et n'osa pas poser la question. « Bon, pour tout t'avouer, je ne porte pas de pyjama. Je casse un mythe, je sais, tu m'imaginais déjà dans ma combinaison de licorne » fit-il avec un regard faussement attristé, avant d'éclater de nouveau de ce rire bas et grave, aux accents lointains d'aboiement. « Mais j'accepte. Je mettrais exprès pour toi un superbe pyjama, avec des chatons, et je regarderais les dessins animés pour qu'on fasse ds commentaires, et je boirais ton chocolat avec plaisir. Mais je ne suis pas sûr que me regarder faire mes exercices soit très palpitant. Tu pourras en faire avec moi » la taquina t-il. Faire de l'exercice à plusieurs, c'était bien plus amusant.

Salem adorait être malicieux, et retint un nouveau rire quand elle protesta sur sa façon de cuisiner maladroite. « On va éviter de te mettre un mixer entre les mains, alors. Si tu veux, je te surveillerais quand tu cuisineras, pour éviter que tu te blesses. Bon, je dis ça, mais ça m'est déjà arrivé de cramer des pâtes aussi, comme tout le monde. » Tout le monde ne débarquait pas dans la vie avec les talents d'un cuisinier en chef. Salem pouvait cependant faire des efforts pour réussir relativement sa cuisine. Mais il était meilleur en viande saignante. Salem note mentalement qu'elle aime dessiner, qu'elle aime écrire. La création est quelque chose de si joli. La suite se porte sur la musique, un élément qu'adore Salem. Le lycan est un grand fan de musique. « Promis. Je peux même m'arranger pour qu'on aille en coulisse. Je te porterai sur mes épaules, au pire - tu es fine comme tout, tu ne dois pas peser grand chose. Et tu n'auras pas à paniquer, posée là-dessus. » Salem n'avait aucun souci avec les foules, et d'ailleurs, il aimait ça. La proximité, la musique, la tension. Seul son nez sensible détestait les odeurs de sueur, les relents de boisson, et autres effluves fortes. En tout cas, le loup avait hâte de joue de la musique avec Maisy. Cela promettait quelque chose de génial.

Il avait à peu près fait le tour de son CV. Il avait pas mal voyagé, mais pas encore assez à son avis. Il aimait bouger, mais maintenant qu'il était chef de meute, peut-être aurait-il plus de difficulté à pouvoir se mouvoir autour du monde. Peu importait : il était prêt à sacrifier ses voyages pour ses amis, pour sa famille, pour ses loups. Pourtant, l'envie soudaine de montrer le monde à Maisy se fait plus forte. Il caresse gentiment sa main. « Si tu veux, on partira quelques jours. Je ne pourrais pas plus, et il faudra tenir compte de la période, mais quelques jours pour te faire découvrir Prague à Noël, ça peut valoir le coup. » Il aurait tout donné pour voir ses yeux briller d'une joie enfantine, en voyant les bâtiments sublimes et gothiques sous la neige immaculée. Son coeur s'affole soudain quand Maisy colle son oreille contre son torse. Quelques secondes, seulement. Il reprend vite le contrôle, mais le contact le gêne, le trouble. « C'est les blagues nulles ça » répond t-il par réflexe. C'est vrai que, de ce côté là, il a un sacré côté Peter Parker. Spiderman, c'était pas mal aussi, quand il y réfléchissait. « Toi, tu te verrais en quoi ? J'hésite : peut-être supergirl. »

La question des amours est toujours délicate, et de nouveau, le coeur du loup se serre. Le meilleur ami de son frère ? A t-il la moindre chance contre un amour aussi pur ? Elle le rassura, mais une étincelle de jalousie avait enflammé le lycan. Il avait envie que la blonde ne soit qu'à lui, mais il devait réaliser qu'il ne pouvait réellement la posséder à ce point là. Surtout qu'elle risquait de vouloir le tuer si elle apprenait la vérité ... « Quoi ? Oh non, je n'ai pas peur » fait-il avec un petit sourire. Il accepterait de se faire casser la figure si il devait faire du mal à Maisy, mais il n'avait pas peur. Salem n'avait jamais vraiment eu peur d'autrui. Il éclata de rire : un agent secret superhéros. Ca faisait beaucoup ! « Même si je ne suis qu'un petit informaticien, je n'ai pas peur. Pas besoin de costume avec un slip au-dessus des collants, ou d'un smoking. » Ses bras se joignent dans le dos de la jeune femme pour la serrer contre lui, et son odeur l'entoure comme un globe d'effluve protectrices. Il voudrait rester ainsi pour toujours, et ne jamais lui avouer qu'il a failli la tuer. Mais il ne peut pas dire qu'il voudrait être humain : il aime être lycan. Il aime protéger les siens, il aime être à leur tête et la liberté qui souligne chaque pleine lune. Jamais il ne regrettera ce qu'il est. « Un gros stalker, en somme. Ils sont bizarres, ceux-là, fait attention. Si tu veux, je pourrais te protéger de lui : on ne sait jamais, il pourrait venir escalader tes fenêtres, et te faire d'autres surprises encore pire que des fleurs, comme du chocolat et du thé à la vanille ! Brrr, un véritable monstre » plaisante t-il à son tour, en fermant les yeux, en blottissant son visage contre Maisy. Il inspire, aspire son odeur, et s'immobilise. Comment peut-il agir ainsi, en sachant tout ce qu'il a fait ?



©Pando
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