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 An ordinary day ... or almost.

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Matthew Ó'Riain
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MessageSujet: An ordinary day ... or almost.   An ordinary day ... or almost. EmptyLun 18 Jan - 18:06

An ordinary day ...
or almost.
Take me home tonight, I do anything with you. Buy a bottle of whiskey, we'll get matching tattoos. Tell me that you love me, oh let me drive your car. We can sit to morning light, just countin' every stars Δ Halestorm - I like it heavy.

Je m’étais réveillé de bon heure ce matin. Si j’avais pu, je serais resté au lit encore un petit moment, mais voilà, je m’étais retrouvé dans l’incapacité de me rendormir. J’étais passé en coup de vent à la salle de bain avant d’aller boire mon premier café de la journée. Chose très importante si je ne voulais pas être de mauvaise humeur toute la journée, surtout en ayant peu dormi, comme cette nuit. L’appartement était encore silencieux. Soit ma colocataire dormait encore, soit elle n’était tout simplement pas là. Je ne la voyais pas souvent ces derniers temps. Bon, il faut dire aussi, que la journée elle travaillait, et le soir c’était moi qui sortait. A la chasse. En parlant de ça, cela faisait quand même quelques temps maintenant que je n’étais plus sorti traqué des créatures surnaturelles. La dernière fois, j’avais croisé le chemin d’une jeune femme qui embrassait le goudron, et à qui j’étais venu en aide, avant d’aller boire un verre avec elle. Soupirant, j’allais ramener ma tasse dans le levier avant d’aller me préparer. Je n’avais pas prévu grand-chose aujourd’hui, mais je m’étais tout de même dit qu’il fallait que je passe au cimetière. Normalement, j’y allais deux – trois fois par années, selon mon envie, ou pendant les dates importantes, comme le jour de sa naissance, de sa mort ou de notre mariage. Aujourd’hui, il en était rien, mais j’avais quand même envie d’y aller. Une idée subite comme ça. J’aurais fait la bonne action de l’année, et surtout, inconsciemment, je voulais peut-être qu’elle me donne son accord pour que je recommence à refaire ma vie. Etant donné que j’avais envie de changer de mon côté. Pour ce faire, je retournais dans ma chambre pour enfiler des habits. Sans trop savoir pourquoi, peut-être à cause de l’endroit où j’allais me rendre, je sortis un de mes costards, dont je rajoutais une cravate rouge. Certes, ça faisait un peu trop officiel juste pour une simple visite de routine, mais voilà. Je n’avais pas envie d’y aller habiller n’importe comment, en sa mémoire.

Au bout de cinq minutes, je me retrouvais devant les grilles du cimetière. J’étais venu en voiture, étant donné que ce n’était pas non plus la porte d’à côté. Juste avant d’y pénétrer, j’allais acheter quelques fleurs, à rajouter sur s tombe, les anciennes devant certainement être mortes depuis le temps. En effet. La mauvaise herbe avait poussé un peu partout. Je grimaçais, en arrachant quelques-unes. Il fallait vraiment que je vienne ici plus souvent, entretenir un peu le tout. Je posais les nouvelles fleures à leur place et je restais agenouillé un moment devant la stèle, en silence. Quelques autres personnes faisaient la même chose que moi, à la seule différence qu’elles étaient plus vieille que moi. Une quinzaine de minutes plus tard, je sortis, enfonçant mes mains dans les poches – j’aurais dû mettre des gants avec ce froid – quand celles-ci rentrèrent en contact avec un objet non identifiable. Je fronçais les sourcils, me demandant ce que cela pouvait bien être. C’a n’avait pas l’air de m’appartenir, étant donné que toutes mes affaires étaient dans les poches de mon pantalon et non pas de ma veste. Je sortis l’objet en question. Un téléphone portable. Et là, la lumière se fit. C’était celui de Mai, qu’elle avait oublié chez moi il y a de ça deux jours. J’avais complètement oublié que j’avais son téléphone chez moi et je n’avais pas vraiment pris le temps de le lui ramener. Bon. Autant en profiter maintenant vu que j’étais déjà en vadrouille. J’avais le vague souvenir qu’elle m’avait dit être commerçante, et en effet, le lendemain de son départ, j’avais fait quelques petites recherches. Elle n’avait pas menti, elle était bien la patronne de la boutique de gris-gris. Etrange. Une partie de moi voulait en savoir plus sur son commerce. C’est donc tout naturellement que je conduisis jusqu’au quartier de Leith, où se situait la boutique. Par chance, je trouvais une place assez rapidement, et pas à l’autre bout de la rue.

J’attendis un moment avant de pénétrer à l’intérieur, regardant autour de moi. Je pris une grande inspiration, me demandant comment la suite allait se dérouler. Encore maintenant, je me demandais comment j’avais pu finir la soirée au lit, alors qu’à la base, j’étais surtout sorti boire un verre. Bon, c’était du passé, et je n’étais pas du genre à m’apitoyer sur mon sort. Puis bon, il faut bien l’avouer, elle n’était pas agréable à regarder non plus. Une fois à l’intérieur, je balayais la pièce du regard. Effectivement, c’était bien ce que je pensais. C’était bizarre et, ça sentait surtout le sorcier à plein nez. Était-ce possible que … ? Instinctivement, je posais ma main sur mon arme, dans son holster, caché sous ma veste. Sans trop savoir pourquoi, j’avais décidé de la prendre avec moi aujourd’hui, avant de sortir. A l’intérieur, quelques clients étaient présents, certains déambulant d’un rayon à l’autre, tandis que d’autres étaient absorbés dans la contemplation d’un objet. Un jeune homme était d’ailleurs en pleine discussion avec l’un d’eux. J’avançais vers le comptoir, à la recherche de Mai. Mais je ne la voyais nulle part. Je croisais les bras, tout en patientant qu’elle daigne débarquer, si toute fois elle était vraiment là, tout en regardant autour de moi. Pour mieux cerner l’endroit. C’est à ce moment-là qu’un chat tricolore sortit de l’arrière-boutique, s’approcha de moi, et vint se frotter contre mon pantalon, en miaulant. Il se mis sur ses deux pattes, accrochant les pattes avant sur mon pantalon. Je me penchais pour décrocher ses petites griffes, avant de lui câliner le dessus de la tête.
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Mai Fraser-Bowman
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MessageSujet: Re: An ordinary day ... or almost.   An ordinary day ... or almost. EmptyMar 19 Jan - 0:20


An ordinary day ... or almost.


Si tu vides pas ta tête, tu arriveras à rien... Je soupirais en étirant mon cou. Oui, j'arrivais pas tellement à me vider la tête et c'était sur que vous discutant à tout bout de champs dedans ne m'aidait pas tellement. Ah en plus, elle est de mauvais humeur. Je grognais et, étirant mes jambes, me remettait debout. J'adorais le sol de l'arrière boutique mais il faudrait vraiment que j'arrête de m'y asseoir sans mettre un coussin sous mes fesses parce que la position me filait mal partout. Me secouant un peu, je me dirigeais vers mon bureau. C'est une mauvaise idée ça... La ferme ! Et tout en pensant ces délicats moi, je foutais trois cachets d'aspirine dans un grand verre que je remplis d'eau directement. Peut être que je parviendrais finalement à me vider la tête et donc à... m'occuper de ce sort à la con. Tu pourrais également ne pas lancer ce sort. Oui c'était une possibilité et passer la journée entière à me prendre la tête dans la boutique sur comment ma vie se barre en vrille ? Moi, je te dis : tu ferais mieux de demander le divorce pour commencer. Temperance ferme là s'il te plait. Et merde, je... Je me sens pas vraiment de le faire. Toujours est-il que j'avais juste pas envie de rester seule avec mes pensés... Enfin, seule avec vous et mes pensées. En plus Ewen travaillait pour le moment alors ils avaient pas besoin de moi dans la boutique. Et puis j'avais pas pratiquer la transe depuis trop longtemps et vous savez très bien que plus j'attends pire c'est. La magie c'est toute une question d’entraînement. Vidant mon verre de médicament d'un trait, j'inspirais profondément. L'arrière-boutique sentait... l'encens. J'avais fait brûlé pas mal de sauge depuis que j'étais arrivé ce matin ainsi que d'autres mélanges de plantes. Et cette odeur m'apaisait même si... Tu peux pas t'empêcher de te prendre la tête... Je... j'adore Ewen c'est pas le problème mais j'ai encore un peu de mal avec cette situation, vous permettez. t'as surtout du mal avec ton corps qui se rappelle à tes bons souvenirs. Vos gueule, on en cause pas ok ? Mon corps réagit comme ça parce que mon esprit se barre en vrille d'accord. Nan. Ce n'était pas spécialement une question. Me resservant une tasse de thé, je me préparais à nouveau pour la transe. Cela consistait à étirer un à un les muscles de mon corps, à me détendre. Puis, je posais mes fesses sur un coussin cette fois-ci et portais une tasse de thé hallucinogène à mes lèvres. J'inspirais doucement... Et petit à petit, ayant admis les raisons qui me bloquaient, je sentis mon corps devenir comme du coton. J'eus l'impression d'être attiré à l'extérieur de mon être avec un plaisir non dissimulé... j'aimais la transe, y avait pas à dire.

Même si le retour à la réalité pouvait être brutal. Dans ce cas, c'était une sensation de brûlure sur mon bras qui me ramena parmi le monde réel. J'étais maintenant allongée sur le sol de l'arrière-boutique, un sourire béat aux lèvres. Alors, toute douce? Toute douce... C'est le cas de le dire... Je soupirais à nouveau, doucement en raccord avec mon corps même si y avait cette brûlure sur mon bras. Bon, tu aurais pu attendre mais bon, les sorts d’entretien de sorciers c'est bien n'est-ce pas ? Tu te sens pas... plus toi? Un peu... Même si formuler comme cela j'ai plus l'impression d'être une vieille voiture qui sort du garage. Me redressant, je regardais mon bras pour y trouver une certaine quantité de cire de bougie encore chaude. C'est sûrement pour ça que ça te brûle. Bien joué Sherlock. Soupirant de ma stupidité de laisser des bougies allumées, à côté de moi quand je faisais ce genre d'exercice, j'éteignais la coupable avant de me relever. Occupes toi de ça. Appelle moi con. Faut juste que j'arrive à retirer la cire sans m'enlever la peau au passage si vous voyez ce que je veux dire. En tout cas, t'as bien fait d'enlever ta blouse avant, ça aurait été bête de l'abîmer. On touche pas à la blouse que m'a offerte Sophie et on l'utilise pas quand on fait de la magie ! Je grimaçais en retirant la cire parce que... ca faisait mal. Puis, je m'occuper de nettoyer la plaie délicatement avant de bander mon bras. Aller, dans quelques jours y aura plus rien. L'avantage d'utiliser des sorts de soins et autre mixtures magiques. Je jetais un coup d'oeil à l'horloge. C'est presque l'heure de la pause de Ewen. Pas faux. J'attrapais ma chemise que j'enfilais et réveillais Holmes, préférant pas le laisser fureter dans l'arrière-boutique de peur qu'il se blesse sur une des mes saloperies qui traînaient dans tous les coins.

Je poussais la porte de l'arrière-boutique en lâchant un prodigieux bâillement, la main tenant de mettre de l'ordre dans le bazar qui me servait de cheveux, l'autre tenant une tasse de thé avec rien d'hallucinogène dedans contrairement au précédent. Le seul problème de la transe c'était que ça me laissait un peu... ensommeillé. Je regardais Holmes passait entre mes jambes et le suivait du regard jusqu'aux jambes de quelqu'un d'autres. Holmes, arrête d'embêter les clients. Veuillez l'excus... Je laissais ma phrase en suspense apercevant l'homme qui venait de se pencher pour caresser mon chat. A vrai dire je laissais tellement tout en suspense que j'en oubliais même de contrôler mes muscles ce qui fit que je lâchais ma tasse qui alla s'exploser par terre pendant que mon autre main tombait mollement de ma tête à mon épaule. Matthew? J'avais un peu espoir qu'il relève la tête et que je découvre un visage tout autre que celui de l'ex-militaire. Mais nan, y avait pas à dire maintenant que je voyais son visage j'étais certaine que c'était bien lui. Faudrait que tu fermes la bouche et que tu te rappelles de respirer. Toi la ferme, je m'en sortirais beaucoup mieux si tu évites d'intervenir. Mais je fermais ma bouche alors que mes yeux le regardaient de haut en bas. Il était... en costard. Ca lui va bien. Je te le fais pas dire, ça lui va plus que bien. Et il a... un holster sous sa veste, je peux l'apercevoir. Ca donne pas pareil sous la veste de Adalyn d'ailleurs. Et aussi... bordel, faudrait que je parle peut être ? Qu'est-ce que tu fais ici? Je clignais des yeux, encore un peu surprise de le voir. Tu continuais l'éviter éternellement? Non... enfin j'y ai sérieusement songé comme tu le sais mais je crois que j'avais pas opté pour cette option là. Mais je devais dire que je m'attendais vraiment pas à le voir débarquer dans ma boutique. Histoire que tu passes pas du tout pour une folle. Ouais voilà. J'enjambais les restes de ma tasse et de mon thé en me disant que je m'en occuperais plus tard, me rapprochant de lui. Je... j'allais peut être pas lui faire la bise. Y a un problème? Ou ta présence ici est juste... une coïncidence étrange. Il pourrait aussi venir te voir pour le plaisir. On parle de Matt là... Je doute qu'on se connaisse suffisamment pour... Tu disais. Pour qu'il ait envie de venir me voir comme ça en pleine journée. Sauf que tu sais bien que c'est pas une coïncidence étrange. T'es pas vraiment le genre de personne que je m'attendais à voir dans mes clients. Encore moins... aussi bien vêtu. Genre tes clients sont des clodos. Nan mais je vois rarement des gens en costard dans ma boutique en dehors des fois où Papa et Maman passe me rendre visite. Ici c'est plutôt jean et tee-shirt trouvé la mode je vous rappelle. Un peu comme Ewen en général quoi. Notez qu'au moins, il est venu un jour où elle a mis une jolie blouse offerte pas sa mère et non un des tee-shirt troué de ses frères. Ouais c'est pas comme s'il avait vu que les trous du tee-shirt pourrait laisser voir de toute manière. Ca donne surtout pas la même impression de toi. Le problème est que je sais pas quelle impression j'ai envie de donner très chère. J'ai pas spécialement l'impression que tu sois venu acheté quelque chose, je me trompe ? Du coup, pourquoi tu es ici ? Tu savais que j'étais là ou c'est vraiment une coïncidence étrange ? Et... La ferme? C'est l'idée. Désolé... en fait, je suis plutôt bavarde. Même si clairement, j'avais pas menti en disant pas être douée pour faire le conversation. Parce que malgré nos conversation intermittente, il devait s'être écoulé qu'une poignée de seconde depuis que je lui avais posé la première question, ne lui laissant pas vraiment le temps de répondre avant d'en rajouter une autre. J'étais... gênée bordel de merde. Ca t'apprendra à coucher à droite à gauche. Temperance... Je te hais.
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Matthew Ó'Riain
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MessageSujet: Re: An ordinary day ... or almost.   An ordinary day ... or almost. EmptyMar 19 Jan - 3:38

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Occupé à câliner la tête du chat, j’entendis le bruit d’une tasse s’éclatant au sol avant de voir que quelqu’un avait surgit de l’arrière-boutique. Curieux de voir ce qui avait provoqué ce petit incident, je levais la tête. Là, devant moi, Mai, la bouche ouverte, me scrutant de haut en bas. Je la regardais, perplexe. Ce n’était quand même pas moi qui l’avait fait réagir ainsi, non ? Apparemment oui. Je devais être la cause de son état de choc. Un petit peu confus, j’essayais de reprendre mes esprits, et de rester neutre. En même temps, je m’attendais à quoi ? Je savais qu’elle travaillait ici, sinon je n’aurais jamais mis les pieds dans cette boutique pour lui rendre son satané téléphonique. Quoique si, mais un autre jour, et pour une autre raison. Je devais m’attendre à la voir débarquer, mais là … je devais être tout autant choqué qu’elle. C’était surtout sa réaction qui me perturbait. C’était bien la première fois que quelqu’un réagissait ainsi à ma vue. Soit elle ne voulait vraiment pas me voir, et le fait d’être ici la rendait perplexe, ayant préféré m’éviter, ou alors c’était tout autre chose. Je chassais d’un revers de la main mes idées, revenant dans la réalité. Je n’avais même pas fait attention qu’il y avait d’autres clients que moi dans sa boutique, et de je ne pensais pas qu’ils auraient tous regardé dans notre direction. Petit à petit, je sentis que tout le monde retournait à ses affaires, et que Mai se détendit. Au bout de quelques secondes, qui parurent plus êtres des heures, elle ouvrit enfin la bouche, me demandant ce que je faisais là. J’étais sur le point de répondre, quand elle reprit la parole, tout en s’approchant de moi. Je croisais mes bras, attendant qu’elle ait fini de parler. Elle ne s’arrêtais plus. Ça devait être la première fois que je l’entendais dire autant de choses en si peu de temps. Et après elle n’aime pas faire la discussion qu’elle disait. A cette réflexion, un sourire en coin se dessina sur mes lèvres, moqueur. J’étais vraiment devenu cynique avec le temps. Et con. Comme si, toutes mes années calmes dû au mariage s'évaporaient lentement, revenant le jeune con que j'étais jadis.

Au bout de cinq minutes, le silence se fit. Je pris une grande inspiration, décroisant mes bras, tout en la regardant. «Hé bien, moi qui pensais que tu n’aimais pas discuter. T’étais moins bavarde l’autre soir ». Mon sourire ne m’avait toujours pas quitté et je m’en foutais complètement si les autres gens présents dans la pièce pouvaient entendre ce qui se disait. On était des adultes après tout. Je lui fis un clin d’œil, pour bien enfoncer le clou encore plus profond. Ce qui était sûr, c’est qu’elle avait tapé dans le mille. Je n’étais pas du tout le genre de personne à venir faire mes emplettes ici. Je savais que la boutique existait, bien évidemment, travail oblige, mais de là à y venir régulièrement ou même pour faire des achats, non. Pendant un court instant, j’avais presque envie de la faire marcher. Me faire passer pour quelqu’un que je n’étais pas. Un sorcier. Vu ce qu’elle vendait dans sa boutique, ce n’était que pour les gens s’intéressant à la sorcellerie. Après tout, elle ne connaissait rien de moi. Je pouvais être n’importe qui. Mais le temps m’avait appris de ne pas mentir, et c’est donc tout naturellement que je répondis. « Non, effectivement, je ne suis pas du tout le genre de personne à venir traîner ici. Comme tu l’as si bien dit. Et donc non, je ne suis pas venu acheter quelque chose, même si, a prime abord, il doit y avoir des choses intéressantes autour de nous ». J’haussais les épaules. « Pourquoi je suis ici ? Disons que je passais dans le coin et que … Non. Je savais que tu travaillais ici, c’est pour ça ». Je m’interrompis à ce moment-là, guettant sa réaction, avant de poursuivre. « De toute façon il fallait que je passe un jour ou l’autre, alors je me suis dit pourquoi pas aujourd’hui ». J’omis volontairement de lui dire pourquoi j’aurais dû passé ici. Cela faisait quelques temps déjà que j’avais ce projet, dans le cadre de mon métier, pour étudier la boutique plus en profondeur, faire la connaissance du propriétaire et des clients. Les sorciers n’étant pas toujours très facile à répéter, je m’étais dit qu’en venant ici j’avais de bonnes chances d’en croiser. Même si, sur le moment, je n’aurai srien fait. « Au fait, merci ». C’était en lien avec sa remarque concernant mon habillement. J’avoue que j’avais fait quelques efforts et, même si nous ne nous connaissions pas vraiment, ça devait certainement lui faire bizarre de me voir vêtu de cette manière.

Je m’approchais un peu plus d’elle, me souriant ne quittant toujours pas mon visage. Ma main alla rejoindre le fond de la poche de ma veste, avant de ressortir avec son téléphone en main, que j’agitais devant ses yeux. « Je crois que cela t’appartient ». Je l’espérais du moins. Il ne manquerait plus que je me sois trompé de propriétaire, mais non, ce n’était pas possible. C’était la seule que j’avais ramené à la maison depuis … beaucoup de temps. Et il n’était pas à Max. Pas la même marque. « Tu l’as oublié sur un canapé, au salon. T’as certainement dû le laisser tomber à un moment ou un autre. Heureusement, je l’ai trouvé avant que ma colocataire ne rentre ». Je repris ma respiration. « Je ne voulais pas trop avoir le privilège de passer un interrogatoire. Malheureusement, n’ayant pas de chargeur adéquat, il n’a pas fait long feu ». Je lui tendis le téléphone, attendant qu’elle le reprenne. J’avais l’impression que si je le tenais une seconde de plus dans ma main, mes doigts allaient brûler. « Y a un certain Ewen et … » J’arquais un sourcil, interrompant ma phrase en plein milieu. Un souvenir m’était revenu. J’avais vaguement vu le nom de Max s’afficher sur l’écran, et, je me souviens vaguement de l’avoir entendu rager, car son amie ne rappelait pas. Etrange. « Max. Le même nom que ma colocataire. Qui s’énervait parce qu’elle n’arrivait pas à te joindre. Tu m’expliques là ? » J’allais un peu trop loin, il n’y avait rien à expliquer, mais j’étais quand même curieux d’entendre sa réponse. Et surtout, d’où elles se connaissaient. Je soupirais, après tout, ce n’étaient pas mes affaires. « Bon, voilà. J’étais venu pour te le rendre. Je pense que t’en auras plus besoin que moi ». Mes mains rejoignirent de nouveau mes poches, tout en me disant que, avec un peu de chance, je pourrais la pousser à bout et faire ma petite enquête sur sa boutique. Je n’étais pas censé travailler, mais étant déjà sur place, pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable ?
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Mai Fraser-Bowman
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MessageSujet: Re: An ordinary day ... or almost.   An ordinary day ... or almost. EmptyMar 19 Jan - 20:29


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Non je n'avais pas paniqué en le voyant, ferme là Temp. Si tu as paniqué. Attend tu as laissé ta tasse de thé tomber, je t'avais jamais vu faire ça. Le thé c'est sacré voilà pourquoi j'évite de faire tomber ma tasse de thé saleté. J'ai juste été... très surprise ? Non non, tu as paniqué et c'est pour ça que maintenant tu t'es retrouvé à avancer vers lui pour finalement ne plus bouger et débiter un flot de paroles sans penser à respirer au début. Pas faux ça... J'inspirais un bon coup en essayant vraiment de me taire pour qu'il puisse me répondre. Mais je ne panique pas... Enfin... peut être mais ça serait plus simple de pas paniquer si vous évitiez d'en rajouter une couche. Si tu le dis. D'ailleurs, ma réaction avait du le faire un peu suer parce qu'il s'était mis à croiser les bras et me regardais en souriant. Je pus m'empêcher de me mordre la lèvre. J'étais... con ? Bavarde ? Ridicule? Merci du soutiens. Je sais pas vous mais moi, j'opte pour ridicule. Aller tous vous faire foutre. Je le regardais des croisés ses bras, préférant nettement pour le moment regarder ailleurs que vers son visage. Ce qui me permit d'avoir seulement à bisser un peu plus la tête pour cacher le rouge qui me monta aux joues quand il me dit que j'avais été... hum moins bavarde l'autre soir. On dirait toi à l'adolescence. Je vous emmerde. Je... déjà d'habitude quand je couche avec quelqu'un simplement pour un soir je revois pas cette personne. Enfin d'habitude... Avant à l'époque où j'avais ce genre de vie social on va dire. Et merde, j'ai simplement oublié comment on fait pour rien en avoir à faire de rien. On préfère que tu aie oublié franchement... ah ouais, être droguée ou bourrée ou sous anti-douleur en permanence c'était pas votre trip hein ? Je relevais la tête juste à temps pour le voir me faire un clin d'oeil ce qui n'arrangea pas l'état de mes joues. Heureusement que j'avais déjà la peau un peu basanée, si non je pense que ça se verrait de suffisament loin pour que tout le monde dans la boutique le sache. Hors mes clients n'avaient pas à le savoir et si Ewen le savait... nan je préférais aussi qu'il ne remarque rien, je voulais pas avoir à me justifier.  Et pourtant je ne pouvais m'empêcher de lui rendre son sourire à ce sujet là. Parce que... tu avais passé un bon moment? Ouais voilà, pour ça.

Je hochais simplement la tête quand il me confirma qu'il n'était pas vraiment venu parce qu'il fréquentait ce genre de boutique. Je le savais déjà même s'il ne me l'avait jamais dit, et qu'en fait on s'était quand même pas dit grand chose. L'instinct et les autres fous dans ma tête qui avaient un don pour noter ce genre de détail.  Je haussais un sourcil quand il me dit qu'il y avait des trucs intéressants ici. Quelque chose me disait qu'il mentait plus ou moins en disant cela. Il n'avait pas le profil et... ça sentait le mensonge. Même toi tu pues moins le... Vous êtes mal placé pour parler. Alors, je levais les sourcils et casais un petit Tout dépend si tu choisis d'y croire ou non. qui... me sortait probablement pas de la merde dans laquelle j'étais en train de m'enfoncer. Mon instinct me disait vraiment que la situation craignait pour mes fesses. Bwah, on sait déjà l'intérêt qu'il porte à tes fesses. Marcus, la ferme ? Puis d'abord, il a porté pendant une soirée un grand intérêt pour mon corps ça veut pas dire qu'il continue à lui porter de l'intérêt. Je pensais vous avoir déjà appris ça. Tu parles à quelqu'un qui tenait un bordel. Bien entendu que Marcus sait déjà ça. Ok, c'est pas faux mais bref... Il passait dans le coin et il était rentrer dans ma boutique pas hasard ? Sérieux, il se payait ma tronche ? Au moins il avait la bonne idée d'avouer que ce n'était pas le cas... Attend comment il sait que je travaille ici ? Tu redeviens parano. Excuse moi, j'ai juste dit que j'étais commerçante mais je lui ai JAMAIS dit que je travaillais ici ou même que je travaillais dans le Leith. Donc oui, je me demandais pourquoi. D'où tu sais que je travaille ici? T'as vraiment des problèmes de confiance. Tu rigoles ? Je fais confiance à Ewen alors que je le connais depuis quelques mois ? Tu as pas voulu rester seule dans la même pièce que Auguste pendant un mois. J'avais onze ans et on venait de m'adopter, c'est pas pareil. Je suis méfiante de nature, peut être parce que... on m'a toujours appris à être méfiante. Et contrairement à toi Temp, je compte pas finir brûlée. Mais attend... Pourquoi tu devais passer ici un jour ou l'autre ? Surtout que tu as dis que tu étais pas du genre à acheter quelque chose dans... une boutique comme celle-ci. Une boutique de Gris-gris on dit très chère. Et t'es fière de ton jeu de mots là... Tant que ça a pas un rapport avec l'arme sous ta veste... Je lui sortis un sourire innocent qui... ne l'était pas tant. C'est vrai, c'était pas comme si j'étais la nana avec un athamé dans son tiroir caisse et qui l'avait utilisé pour menacer son propre frère jumeau de lui couper les bijoux de famille.

Je ne relevais pas le merci, cherchant intérieurement ce que j'avais pu dire pour qu'il me remercie et là... bah je trouvais pas. Surtout qu'il s'était approcher de moi et que le warning « trop près » c'était soudainement allumé dans mon cerveau. Pourquoi il est trop près? Bonne question. Parce que tu es suffisamment peu conne pour craindre quelqu'un qui porte une arme, ce que tu as pas toujours était ? Ou parce que tu te fais pas confiance pour pas avoir envie qu'il soit encoooore plus près, si vous voyez ce que je veux dire? Je pense qu'ils voient très bien de quoi tu parles Temp et... je crois que je pense un peu au deux. Je me suis pris qu'une fois une balle, mais je me rappelle que ça faisait mal. Ouais mais si c'est que tu réduis encore la distance, ça fait pas mal. Physiquement parlant ça fait pas mal, Jazz, mais ça fait mal parce que ça me colle un mal de tête à me poser des questions. Même si... hum d'accord c'était agréable, plus qu'agréable. Et merde, la ferme là haut ! Au pire, tu as encore des cachets d'aspirine. Depuis quand Temperance m'incite à avoir une vie sexuelle ? Aucune idée, elle doit avoir pris un truc pas net. Je vis soudainement mon téléphone apparaître devant mes yeux. A bah c'est pour ça que je le trouvais pas. T'es con parfois, ça fait peur. Je rigolais quand il me dit l'avoir trouvé avant que sa colocataire rentre. Parce que je me souvenais de la fois où ma mère avait trouvé des affaires de fille, une petite culotte, dans la chambre de Auguste. J'avais trouvé ça très drôle à l'époque. Heureusement qu'il avait pas le bon chargeur. Parce que... c'était pas comme si j'avais mis un mot de passe à mon téléphone. En même temps, tu mets pas de mot de passe mais tu tiens à ce que personne sache ce qu'il y a dedans? Pas personne, juste pas... quelqu'un qui n'est pas ma famille. Ou même ma famille je suis pas fan. Ewen je m'en fous. J'attrapais le portable. Merci. Je tendis simplement la main pour le poser sur le meuble le plus près, parce que y avait toujours un meuble proche dans ce magasin. Il avait plus de batterie donc je risquais pas grand chose. Je souris en entendant que Ewen avait essayé de me contacter. Déjà s'il s'était donc pas fait harceler par Pablo via mon téléphone, il avait de la chance. Ah bah ca devait être pour ça que j'avais pas de nouvelle de l'autre excité de petit frère. Je trouvais aussi que c'était un peu trop calme ces deux derniers jours.

Et... Max. Comme sa coloc... Que je lui explique ? Il abuse, tu lui dois rien. Ca c'est ma Temp. La vingtaine, rousse, sacré caractère et... vient de découvrir que féminine veut pas dire midinette? Je pus m'empêcher de sourire en disant ça, me retenant difficilement de rougir vu les autres trucs qu'elle avait découvert grâce à moi. C'est une amie. Mais en quoi ça t'intéresse ? Et... attend, ta coloc a 22 ans ? Rappelle moi l'âge de Auguste et l'âge de Ariel. Huuum 36 et 19 ? Ouais sûrement à peu près au tant ou plus d'écart que Matt et Max. Ouais pas faux... Nan, j'ai rien dit, c'est pas mes affaires. Ouais, mais bon, visiblement, il se permet de poser des question alors tu pourrais aussi... La ferme toi. Je souris quand il me dit que j'aurais plus besoin de mon téléphone que lui du mien. Effectivement. Mais surtout, c'était sa façon de mettre ses mains dans ses poches et de regarder ailleurs que me donnait l'impression que j'étais pas la seule à être gênée ici. Bah surtout un téléphone sans batterie, ça sert pas spécialement quoi. Même si je l'utilise pas trop... et que mon frère est un vrai harceleur... et je ne sais pas pourquoi je te dis ça. Je me détournais en m'insultant mentalement de fille stupide et surtout terriblement ridicule et j'allais brancher mon téléphone derrière le meuble caisse, pas loin de la porte de l'arrière-boutique. Je me demandais pourquoi Max avait essayé de m'appeler. Ah oui.. je lui avais proposé qu'on prenne un café ou un thé ensemble cette semaine, c'était vrai. Je me retournais pour voir qu'il était... encore là. Je m'adossais à mon meuble caisse en le fixant, notant au passage qu'il y avait de moins en moins de bruit dans ce fichu magasin. J'en profitais pour laisser glisser mes yeux sur lui à nouveau, profitant de la vue. Donc, le problème qu'il soit pas loin c'est bien qu'elle le voudrait encore plus près. Tu as dit que tu devais passer ici un jour ou l'autre. Pourquoi ? Et surtout, je peux … t'aider ? Enfin, vu que j'ai pas compris pourquoi tu devais venir donc...
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Matthew Ó'Riain
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MessageSujet: Re: An ordinary day ... or almost.   An ordinary day ... or almost. EmptyJeu 21 Jan - 2:07

An ordinary day ...
or almost.
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Je ne me sentais pas très à l’aise. Je ne savais pas si c’était la boutique elle-même qui me donnait cet effet ou le fait de revoir Mai. Peut-être un mélange d’un peu des deux. Déjà que je n’avais pas pour habitude de ramener dans mon lit des gens que je ne connaissais qu’à moitié, et surtout que, notre principale activité ensemble se résumait à se battre, mais encore moins à les recontacter ou à les revoir.  C’était un reste de mon époque avant mariage. C’était une de mes règles d’or. Qui sait, peut-être que maintenant j’avais changé et que, au fond de moi, je voulais quand même la revoir. Je balayais cette idée de ma tête. De toute façon, je n’avais pas eu vraiment le choix, étant donné qu’elle avait oublié son téléphone chez moi. Il fallait bien que je le lui rende. Je ne savais plus vraiment quoi penser. D’un côté, j’avais envie de partir d’ici le plus rapidement possible, lui rendre son téléphone et déguerpir, et d’un autre, j’avais envie de découvrir les secrets de cette boutique. Je devais de toute façon y passer, à cause du boulot, et étant donné que j’étais sur place, autant faire d’une pierre deux coup. Mais maintenant que j’avais appris que c’était elle la propriétaire, je ne savais plus trop sur quel pied danser. Je n’étais plus sûr de vouloir découvrir tous les petits secrets. Même si je n’aurais pas le choix, et que, dans tous les cas, si je devais revenir une autre fois faire ce que j’avais en tête, je la recroiserais. Forcément. Soupirant, je me passais une main dans les cheveux et je n’entendis que vaguement sa question, à laquelle je pus tout de même répondre. « J’ai été obligé de faire des recherches. Je m’en serais bien passé, mais je n’avais pas vraiment de moyen pour te contacter ». Logique quand on y pense. Bizarre qu’elle n’y avait pas pensé elle-même. Concernant les recherches, je n’en dis pas plus. Elle n’était pas obligée de savoir que j’avais fait marché quelques-unes de mes relations pour découvrir ou elle habitait et où elle travaillait. Et je ne l’avais pas fait dans le but de l’harceler non plus. Sa question suivante me prit un peu au dépourvu, et je ne sus quoi répondre. Mon cerveau ne s’y était pas attendu, et de ce fait je n’avais pas une réponse précise à lui fournir sur le moment. J’aurais très bien pu rester silencieux, mais ça aurait été encore plus louche et ça aurait éveillé ses soupçons, sauf que voilà, sa remarque suivante me déconcerta encore plus. Je ne me voyais pas, mais je me sentis pâlir soudainement. J’espérais juste que ça ne se verrait pas. Comment avait-elle pu remarquer que j’avais une arme sur moi ? Vite, il fallait que je trouve quelque chose à redire. Déjà que je n’avais pas répondu à sa question précédence, je ne pouvais pas me louper sur ce coup-là. Inconsciemment, d’ailleurs, j’avais porté ma main sur mon arme. Simple reflexe. « Je … Comment tu sais que j’ai une arme ? » Elle n’était pas censée être visible, surtout pas sous une veste. Jusqu’à présent, c’était la première personne qui l’avait remarquée, et pourtant, elle était placée comme à son habitude. Il y avait quelque chose de louche. Il fallait que je creuse en profondeur pour découvrir de quoi il s’agissait. « Et je ne verrais pas pourquoi mon arme aurait un quelconque lien avec toi. A moins que tu ais quelque chose sur la conscience, et dans ce cas-là … ». Je ne poursuivis ma phrase, guettant une réaction de sa part. J’haussais les épaules. « C’est une habitude. Déformation professionnelle ». Essayant de couper court à la discussion, qui allait mal se finir pour l’un ou pour l’autre, je sortis son téléphone portable que j’agitais devant ses yeux, avant de le lui donner.

Je gardais mon silence un bon moment, le temps qu’elle reprenne son précieux et qu’elle le mette charger. Je n’avais rien à redire et j’étais presque à deux doigts de sortir d’ici. J’avais besoin de prendre l’air, tellement j’avais l’impression d’étouffer dans cette pièce. La pièce avait beau être grande, spacieuse, mais je me sentais tout de même à l’étroit. Certainement dû à ma claustrophobie, même si, concrètement, je n’étais pas censé rester les effets. Mon cerveau en avait voulu autrement, et j’avais ouvert ma bouche, lui parlant de … Max. Ma colocataire. C’était trop beau pour que ça soit une simple coïncidence. Quand elle me parla d’elle, en la décrivant – j’avais mis mes mains dans les poches entretemps – j’hochais la tête. C’était bien la même. « Oui, elle-même, dont t’avais cru que j’étais en couple avec ». Je n’en rajoutais pas plus. Je levais les yeux au ciel à sa remarque suivante. Certes, je pouvais comprendre que la différence d’âge pouvait choquer certaines personnes, mais c’était juste ma colocataire, rien d’autre. Ce n’était pas de ma faute non plus si son père, un ami de la famille, m’avait expressément demandé de garder un œil sur sa protégée. Chose que j’avais accepté bien évidemment. Je croisais les bras. « Effectivement, ce ne sont pas tes affaires », répondis-je sur un ton un peu plus sec. Je pensais que c’était tout bon. Affaire réglée, mais non, elle se remit à parler. Je soupirais de nouveau, m’approchant un peu d’elle, pour ne pas être obligé de gueuler dans tout le magasin ou se faire entendre. Et elle qui disait qu’elle n’aimait pas parler … Elle avait bien changé en deux jours. Je ne trouvais rien de bon à répondre, c’était mieux pour nous deux que je me taise. Et voilà que juste après elle me reposait la même question que tout à l’heure. La fameuse à laquelle je n’avais pas répondu et dont je n’avais pas encore véritablement réfléchi. « Bon, cartes sur table. Vu que t’as l’air de vraiment vouloir savoir ce que je fais ici et pourquoi j’ai dit tout à l’heure que de toute façon je devais passer un jour ou l’autre. Ne te fais pas trop d’espoir, c’est très banal. Par simple curiosité, j’avoue. J’ai des amis qui sont déjà venus ici, et ils m’ont parlé de la boutique, tout simplement. Depuis, je me suis toujours dit qu’un jour je viendrais y jeter un coup d’œil. Tout simplement. Satisfaite ? » Ouais bon. Non. Mais quoi ? Je n’allais tout de même pas lui dire que, dans le cadre de mon travail, et sachant pertinemment que la moitié des objets vendus servaient pour la sorcellerie, je devais venir enquêter ici pour essayer d’en savoir plus ? Sur les clients et surtout la propriétaire ? Je me retournais légèrement, balayant la pièce du regard. Il n’y avait plus personne. Vide. Que nous deux. Je déglutis. Ça s’annonçait bien. Je reportais à nouveau mon attention sur elle, décroisant mes bras. « Mais vu que je suis là, autant en profiter. Surtout que … nous ne sommes plus que deux. Tu as tout le temps que tu veux à m’accorder. Fais-moi faire le tour du propriétaire, montre-moi ce que tu vends, ou alors des choses intéressantes ? Qui sait, peut-être que quelque chose pourrait peut-être m’intéresser ? » Tout compte fait, j’allais essayer d’en apprendre plus. Il fallait que je me la joue fine sur ce coup. Et si j’étais, par hasard, démasqué, tant pis. Selon les règles de la HTC, nous n’avions pas le droit de s’attaquer de sorcière, et pour tout dire, je ne me voyais pas lui faire du mal. C’était juste pour en savoir plus, faire un recensement, sans plus.
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Mai Fraser-Bowman
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MessageSujet: Re: An ordinary day ... or almost.   An ordinary day ... or almost. EmptyJeu 21 Jan - 17:30


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Franchement, tu trouves pas que tu fais un peu de la parano quand tu t'étonnes que le type avec qui tu as couché sache où tu travailles? Bah nan je me trouves pas parano vu que c'est pas comme si on avait spécialement une relation, quelque soit le type de relation genre me faites pas dire ce que j'ai pas dit, avant et, très sympathique que ce fut, je suis pas spécialement sure que l'on en ai une maintenant. Se taper dessus ça doit compter pour une relation nan? Vous avez tès bien compris. Mais visiblement, c'était parce qu'il y était obligé vu qu'il n'avait donc pas d'autres moyens de me contacter. Et attendre que le hasard me repose sur sa route il pouvait pas ? Moi je me serais bien passé de me sentir si mal à l'aise que je l'étais maintenant. Parce que tu avais besoin de me contacter? Bah il a le droit de moins être associable que toi et de vouloir te contacter. Il a dit besoin... Et je suis pas associable, je suis juste terriblement gênée à cet instant présent parce que... je me ressemble pas là. BREF ! Alors je continuais, j’enchaînais en lui demandant qu'est-ce qu'il était venu faire dans ma boutique. Genre, c'était à se demander comment je pouvais à la fois dire au tant de mot et réussir toujours à respirer. Mais je supportais pas la silence quand j'étais gênée et je l'étais. Peut être était-ce pour ça que j'évoquais le fait qu'il portait une arme dans le but de le rendre aussi gêné que je l'étais. Ca risque d'être dur... Je le vis pâlir et moi... moi je souriais. T'es conne. Surement. Et je suppose qu'à sa très justifiée question de comment tu as fait pour deviner, tu vas dire la vérité? Tu veux dire que je l'ai observé suffisamment en détail pour la remarquer ? Nan, je crois que je vais éviter de lui expliquer ça, ça risque de juste me faire rougir. Alors tu vas lui dire quoi? La vérité ? Que mon père et mon mari ont un permis de port d'arme? Evite. Que ma meilleure amie est flic ? Que j'ai appris à les voir pour éviter d'aller à nouveau chercher la merde à quelqu'un qui en porte une ? Ouais, surtout que ça part moins bien que le reste des cicatrices celle-ci. Ouais, c'est surtout que ça fait mal pour de vrai. J'ai vu suffisamment d'homme en costume pour faire la différence. Bah dis comme en fait... c'est limite pire. Comment ça ? Ah nan mais c'est bon, au pire je viens pas du tout d'une famille de riche avec des soirées mondaine et autre hein ! Il a bien pu trouver ça aussi sur google. Ouais et ton identité complète... Oh merde. Vous croyez que je lui demande ? Nan je lui demande vraiment pas s'il sait que je suis mariée, c'est un peu le genre de connerie à ne pas faire. Si j'ai quelque chose sur la conscience, j'irais voir un prête... ou un avocat. Donc à moins que tu sois l'un des deux. Je souriais un peu stupidement pour le coup, aussi surtout pour cacher ma gêne. Déformation professionnel qu'il dit ? Et, après avoir été qualifié de « envoyée de satan », « démone », j'en passe, et m'être fait jeté de l'eau bénite à la tronche, je suppose que c'est devenue une déformation professionnelle aussi de me méfier de ce qui se passe dans ma boutique. Ah que de bons souvenirs ! Même si c'est plus que t'aimes pas les armes à feux parce que ça fait mal que pour ça que tu te méfie qu'il en porte une... Nan puis je me demande ce qui fait qu'il se sent suffisamment en danger pour la prendre pour venir ici. Je veux dire à part ma maladresse et ma possible envie de lui coller un poing dans la tronche, il risque pas grand chose...

Je récupérais mon téléphone et le branchais sauf que voilà... Je ne m'étais pas spécialement attendu à ce qu'il me pose des questions. Intrusion dans ta vie privée? Ouais sûrement puis voilà ce n'était que... Je m'étais attendue à ce qu'il parte parce que j'avais l'impression que cette situation n'était pas gênante que pour moi et que... Je savais pas. Alors je lui parlais de Max et il se.... paya ma tronche. J'ai préféré m'assurer que tu n'étais pas en couple avec, légère nuance. Sauf que voilà j'étais incapable de me taire alors je continuais de parler, de dire des trucs comme... qu'il avait pas mal d'écart d'âge avec sa colocataire. Je me repris très vite en disant que c'était pas mes affaires mais c'était déjà trop tard. Je pus m'empêcher de grimacer quand il confirma que c'était vraiment pas mes affaires. Désolé. C'est juste que... T'es pas habitué à voir des trucs inhabituels ? Venant d'une Fraser c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité. Laisse tomber. Sauf que j'étais incapable de m'arrêter de parler faut croire. Mon dieu j'ai honte. On a honte pour toi aussi. Merci du soutiens. D'habitude tu es relativement bavarde mais là tu bas des records. Surtout pour dire des choses si intéressantes. Ouais j'avais remarqué ? Pourquoi je suis comme ça ? Parce que le principe même du coup d'un soir c'est pas de le revoir deux jours plus tard. A mon époque, c'est pour ça qu'on allait dans un bordel! Merci Marcus... mais vous faisiez des bordels destiné à des clientes femme ? Nan parce que la libération des moeurs ça date plutôt de l'époque de Jazz tu vois. Pas faux. Je me disais aussi. Puis fallais prévoir à l'avance tu vois, aller jusqu'au bordel et tout et j'avais pas vraiment prévu ça l'autre jour. Mais vous vous rendez compte que plus vous me parlez de ça, plus je suis gênée et plus je me ridiculise ? Bah tu crois qu'on en parle pourquoi... Je vous hais.

Cartes sur table ? Généralement quand on conversation tourne comme cela, tu te barres en courant ou tu détournes le sujet. Hors c'est toi qui l'a lancé et... La pièce est vide. Enfin il reste Holmes... Oui bien sur je vais aller me planquer derrière mon chat pour échapper à une conversation que j'ai lancé sans me rendre compte à quel point je n'avais pas envie de l'avoir. Surtout que Holmes est même pas gros pour un chat alors pour cacher un humain. Pourquoi Ewen est parti en pause ? Tu préfères vraiment que ton frère soit dans cette conversation et qu'il te charrie pour les semaines à venir sur ton comportement vis à vis Matthew ? Euh.. nan en fait c'est cool que Ewen soit pas là. Je l'interrompais pour lui dire que je me faisais aucun espoir mais que j'étais juste curieuse et que ma confiance en lui était toute limitée ou... Nan je vais le laisser causer, c'est une meilleure façon de faire. Comme ça en plus, y aura pas que moi qui parle. Nan parce que je dois le saouler mais sévère là... je me saoul sévère. Je souris en écoutant son explication que je croyais pas vraiment. Oui tout simplement. Elle a pas rougi au mot satisfaite, y a du progrès. Marcus, tais toi. Et puis... Je crois bien que c'était la première fois que j'entendais au tant de mots sortir de sa bouche alors je pus m'empêcher de sourire. Qu'est-ce qui te fait croire que je veux t'accorder du temps? Que je sortais en me rapprochant de lui. Et après t'es gênée... Tu cherches la merde aussi! C'est sorti naturellement ! Je me contrôle bien comme vous le voyez. Personnellement, je qualifie ma marchandise d'intéressante mais... nan je te vois mal acheter quelque chose, désolé! Je riais puis je posais ma main dans son dos pour le pousser vers un rayonnage. Quelle conne. Je retirais rapidement ma main, notant que j'avais eu la magnifique idée de pousser avec le bras où j'avais mal en plus. Je me dirigeais vers un rayon, espérant qu'il me suive de lui même parce que j'allais pas le pousser comme un enfant. Hum, du coup tour du proprio hein. Ici on a les amulettes et autres charmes de protection. D'instinct je portais ma main à mon cou, caressant ma propre amulette caché sous mon tee-shirt tout en continuant à lui expliquer toutes les formes d'amulettes que l'on vendait ici. Et enfin, les pierres enchantées... Bah vu qu'elles sont pas sur un collier celles-ci, je suppose dans une poche ou un sac pour que ça fasse effet. Enfin faire effet... tout dépend de si tu y crois ou pas, bien entendu. Je m'arrêtais de parler le temps de reprendre ma respiration, parfaitement mal à l'aise. Alors que d'habitude parler de la boutique, ça me plaisait mais là... j'avais une drôle d'impression. Désolé, plus je suis gênée plus je causes. Trois, deux, un... Oh putain, j'ai pas dit ça... Bon bah si j'ai dit ça... Je... et si je continuais simplement vers un autre rayon en continuant de parler pour que cette phrase se fonde dans le reste de mon discours ? Ouais, c'était ce que je faisais en désignant de la main le rayon de botanique, le tout en prenant grand soin de surtout pas le regarder bien entendu. T'es un boulet, tu le sais? C'est SA faute ! Je.. suis moins un boulet d'habitude nan ? C'est ta faute d'avoir laissé ta situation devenir telle qu'il puisse te perturber comme ça avec si peu. Je vous déteste vous aussi. C'est bon, t'avais qu'à pas sortir boire l'autre jour, on en serait pas là. Ouais mais... Nan vous faites chier. Puis pourquoi il veut que je lui montre ce que je vend dans la boutique alors qu'on sait très bien tous les deux qu'il n'achètera rien ? Je vais encore passé pour une folle.
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Matthew Ó'Riain
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MessageSujet: Re: An ordinary day ... or almost.   An ordinary day ... or almost. EmptyDim 24 Jan - 3:17

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« Parce que tu avais besoin de me contacter ? » Je la regardais, figé sur place, un sourire se dessinant sur mes lèvres. J’étais à deux doigts d’éclater de rire, mais je m’étais retenu juste à temps. Je connaissais trop bien Mai pour savoir qu’à la seconde qui suivait, je me retrouverais avec son poing dans la gueule. Et qui plus est, je connaissais ses capacités. Tout comme l’autre soir, je n’étais pas d’humeur à me battre. Voulant revenir un peu dans le monde réel, social, je m’étais dit que, à part pour obligation, je ne me battrais plus. Ou alors sauf si on me cherchait. Je n’avais aucune raison, et si je pouvais éviter de lui en donner une, je le ferais. La recontacter ? Non, je n’en avais pas besoin. Elle avait certainement dû mal interprété mes paroles. « Sérieusement, chérie », j’accentuais bien sur ce dernier mot, juste pour enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie, comme j’avais l’habitude de le faire. « Ne prends pas tes rêves pour la réalité. Je n’avais aucunement besoin de te recontacter. Je ne suis pas vraiment du genre à … enfin tu vois quoi », je ne disais pas vraiment le fond de ma pensée, certain qu’elle comprendrait, étant donné qu’i y avait du monde autour de nous, et que, dans ces cas-là, les gens laissaient traîner leurs oreilles partout, pour essayer d’intercepter des ragots croustillants. « C’était juste pour te rendre ton téléphone, c’est tout ». J’haussais les épaules, n’en revenant toujours pas. Décidément, elle ne me connaissait vraiment pas, et ce n’est pas en passant une nuit dans le même lit qu’on apprend à connaître les gens. Bon, je pouvais parler pour moi aussi, je ne la connaissais pas mieux. J’avais juste l’impression que la discussion allait de pire en pire, surtout quand elle me fit bien comprendre qu’elle avait vu que j’avais une arme sur moi. J’avais essayé de me justifier comme je le pouvais, surtout que, pour une fois, je l’avais pris mon pistolet juste par habitude. Je n’avais pas l’attention de partir en chasse. Comme je lui avais dit, simple déformation professionnelle. Ni plus ni plus. Ma réponse n’avait pas l’air de l’avoir convaincue, mais la sienne, n’était pas des meilleures non plus. J’étais assez sceptique aussi, fronçant les sourcils. M’ouais. Non. Elle devait cacher quelque chose. Forcément. Depuis le temps que je portais une arme sur moi, c’était la première qui me faisait une remarque là-dessus. C’était louche, mais je passais vite à autre jour. Au pire, j’y reviendrais en temps voulu, ou une autre fois. Pour l’instant, ce n’était pas le plus important. J’essayais juste de me dépêtrer de cette conversation pour pouvoir rentrer chez moi tranquillement, m’éloigner de ce malaise qui s’emparait de moi de plus en plus. Je tiquais encore plus avec sa remarque suivante. Alors comme ça, on l’avait traitée « d’envoyée de Satan » et de « démone » ? Intéressant, intéressant. En même temps, avec une boutique pareille, je pouvais parfaitement le comprendre. A moins que, ça ne soit juste la stricte réalité. Malheureusement, ou heureusement pour elle, je n’avais rien sur moi qui puisse me permettre d’identifier sa vraie nature. Justement, mon but n’étant pas d’en savoir plus sur elle, je n’étais sorti avec rien, sauf mon pistolet. Même mon poignard je l’avais laissé à la maison. Il y avait vraiment dû laisser-aller. Je ne pus tout de même pas m’empêcher de rajouter. « T’en est peut-être une, tout compte fait, et de ce fait, ces surnoms t’iraient à ravir ». Je n’insinuais pas du tout par là qu’elle n’était pas simple humaine, loin de là, j’y allais plutôt à tâtons, et puis bon, le nombre de fois où j’entendais les gens se traiter de tous les noms pour un oui et pour un non … Il ne fallait pas croire tout ce qu’on entendait.

La conversation vira gentiment vers ma colocataire, Max, dont je m’étais soudainement rendu compte qu’elle s’était justement énervée car elle n’arrivait pas à joindre quelqu’un, au même moment que le téléphone à Mai s’était mis à sonner. Elle venait de me confirmer qu’effectivement, elle la connaissait. Etrange. En tout cas, Max, ne m’avait jamais parlé d’elle. Après tout, elle n’y était pas obligée non plus, mais je connaissais tout de même la plupart de ses amis, ou du moins, j’avais déjà entendu parler d’eux au moins une fois. Jamais de la jeune femme en face de moi par contre. « M’empêche, tu l’as quand même fait après. Ce n’est pas comme si t’en avais vraiment quelque chose à faire du coup ». Je levais les yeux au ciel. Décidément, ces femmes. Elle avait a peu près eu un comportement de mec sur ce coup là, on agit et on réfléchit après. J’aurais peut-être dû lui faire croire que oui, j’étais bel et bien avec quelqu’un. Juste pour voir sa tête. La moindre des choses c’était tout de même de se renseigner avant, chose que, je n’avais pas fait non plus. Je n’étais vraiment pas mieux.

Je voyais très bien à sa réaction que ma justification ici ne la convainquait pas vraiment. Je n’y pouvais rien. Si elle n’y croyait pas, ce n’était pas mon problème. Bon, elle avait de quoi faut dire, étant donné que j’avais sorti le premier truc qui me passait par la tête. Mais bon. De là à être autant sceptique. Je me penchais un peu vers elle. « Humm … peut-être parce que je suis un client, et que le client est roi ? ». Je regardais rapidement autour de moi, remarquant que nous étions seuls. « Et aussi parce que tu es toute seule dans la boutique ? » Je passais ma langue pour humidifier mes lèvres, qui avaient tendance à sécher avec le froid. Aucun geste déplacé ni calculé de ma part. J’étais déjà assez mal à l’aise comme ça, je n’allais pas rajouter une couche et lui faire croise des choses qui n’étaient pas vraies. Quand elle posa sa main sur mon dos, pour me diriger vers un rayon, je me figeai légèrement. Elle jouait à quoi là ? Avait-elle mal interprété mes mots ? Non. Ça ne devait pas être ça, sa main disparaissant rapidement de mon dos. Une simple habitude peut-être. Je la suivais docilement, ne l’écoutant qu’à moitié. Elle avait tout à fait raison quand elle avait dit ce genre de boutique n’était pas du tout mon genre, et qu’elle ne me voyait pas acheter quelque chose. De ce fait, j’étais concentré sans l’être vraiment. Je devais faire des efforts pour ne pas bailler. Je serais venue une autre fois, ou dans d’autres circonstances, dans un cadre un peu plus professionnel, j’aurais certainement été beaucoup plus intéressé par ce qu’elle avait à me dire, mais là … Bordel. Pourquoi je m’étais entraîné là-dedans moi ? Il y avait des paires de baffes qui se perdaient là. Devant le rayon / vitrine des allumettes, je vis furtivement qu’elle avait porté sa main à son coup. Très rapidement, et là, … J’avais une impression de déjà-vu. Je n’étais plus sûr, mais il me semblait bien que, l’autre nuit, elle portait un de ces colliers, avec une amulette, autour du cou. Je ne fis par contre aucune remarque. Cela ne me regardait pas, après tout, chacun ses croyances aussi. Je n’étais pas là pour juger. Je me penchais un peu vers elle, chuchotant, au cas où les gens seraient revenus. « J’imagine que toi tu y crois, c’est ça ? ». Je ne la lâchais plus du regard, jusqu’au moment où elle sortit qu’elle était gênée, et que c’était pour cette raison qu’elle n’arrêtait pas de parler. Gênée ? C’était bon à savoir que je n’étais pas le seul, sauf que, contrairement à elle, je ne devenais pas un moulin à paroles. Je savais me tenir, moi. Même si, je me demandais  ce que je foutais encore là. J'aurais dû partir depuis longtemps.

« C’est ma présence qui te gênes autant que ça ? Tu ne l’étais pourtant pas l’autre soir ». Je repris ma position normale, entendant la clochette de la porte retentir. Je lançais un coup d’œil vers la nouvelle cliente, une jeune demoiselle. Je la scrutais rapidement de la tête au pied, avant de reporter mon regard sur Mai. La cliente, quant à elle, s’était dirigée d’elle-même vers un rayon. Pour l’instant, elle n’avait pas besoin d’aide, à moins que Mai veuille vraiment se débarrasser de moi et qu’elle me planterait donc là comme une merde. Juste avant de lui foutre la paix, je lui posais une dernière question. « Dis-moi juste, simple curiosité de ma part, qu’est-ce qui t’as poussé à devenir propriétaire d’une boutique de sorcellerie ? Car oui, disons-le, c’est bien ce que c’est en réalité non ? » Entre temps, j’avais placé mes mains dans mes poches. « Après cela, je m’en irais. Et je ne te dérangerais plus, vu qu’apparemment je te gêne ».
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Mai Fraser-Bowman
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MessageSujet: Re: An ordinary day ... or almost.   An ordinary day ... or almost. EmptyDim 24 Jan - 22:36


An ordinary day ... or almost.


Tu vois, ça servait vraiment à rien de virer parano en pensant qu'il avait fait des recherches sur toi parce qu'il voulait tout simplement te rendre ton téléphone portable. Ouais bah, je vous rappelle que j'ai quelques problèmes quand il s'agit de faire confiance à quelqu'un. Genre j'ai même beaucoup de mal à faire confiance à qui que ce soit. Ewen? Ewen ça compte pas c'est mon frère jumeau et il est... comme moi. Bref, du coup, logique que je panique en sachant qu'il avait cherché comment me trouver vous voyez ? Parce que c'est dans ma nature ! Et que... Tu avais pas encore décidé si t'avais un jour envie de le revoir... Bah pour me battre ça m'aurait probablement pas gêné et même pour... boire ? Bref faire un truc civilisé qu'on peut faire en public c'était pas le problème. Mais pas maintenant quoi. Tu es très compliqué comme fille toi déjà Merci Marcus. Pour sa défense, toutes les filles sont comme ça normalement. J'en doute Jazz mais merci de prendre ma défense. Genre... j'étais sure que Sophie avait jamais été comme ça et surtout pas avec James. Mais c'était pas spécialement le moment de penser à mes parents quoi. Surtout que j'avais pas l'impression que la conversation allait de mieux en mieux. Même que je pensais plutôt qu'elle allait de pire en pire cette conversation. Bah peut être que tu lui aurais pas parlé de son flingue sous sa veste. Ok, finalement c'était pas une super bonne idée surtout qu'il avait sûrement réussi à me foutre plus mal à l'aise avec cette histoire que moi je l'avais fichu mal à l'aise. J'aimais pas les armes à feu d'accord ? Venant de la nana qui a un couteau planqué dans son tiroir caisse... et d'autres ailleurs, c'est pas se moquer un peu? Tu fais moins de mal accidentellement avec un couteau. Et plus j'étais mal à l'aise, plus je disais des conneries. C'est pas nouveau ça, on a l'habitude hein. Oui bah lui, il n'a pas l'habitude. Bah maintenant, il va l'avoir. Une fois ça suffit pour comprendre hein. Je... je n'ai rien à répondre à cela à part que j'ai la honte totalement là. Genre carrément.  Ah c'est sur qu'expliquer comment les clients t'insultent c'est super bien une bonne idée pour ne pas être ridicule. Et... nan mais il se payait de ma tronche ? Genre, je ressemblait à une envoyée de satan ? Prends le comme : tu es sexy suffisamment pour pouvoir être envoyée par Satan. Franchement, venant de Matthew, s'il y avait un double sens à ses paroles c'était sûrement pas celui-ci et quelque chose de plus... subtile ? Tu le connais pas assez pour en être sure tu sais. Ouais, mais nan. Je préférais ignorer sa remarque de toute manière.

Sauf que voilà, la conversation dériva et je ne peux pas éternellement laisser passer toutes les remarques. Quand c'est les notres tu es beaucoup plus douée pour les ignorer n'empêche. Oui mais vous je ne peux pas vous coller mon poing dans la tronche. Et je devais avouer que sa réaction par rapport à pourquoi j'avais demandé si sa coloc était seulement sa coloc m'énervait un peu. Je serrais les points ainsi que la mâchoire. Au moins, moi, je me pose la question tu vois. Parce que, voilà j'avais peut être attendu après mais au moins je m'étais posé la question moi de savoir. Bon, peut être que j'aurais vraiment mieux fait de pas me la poser ou de me la poser avant ? Surtout me la poser avant pour ne pas être la salope du lot mais bon. Sauf que... moi j'avais visiblement un peu plus de moral que d'autre pour le coup. Parce que bon, toi tu as même pas l'air de t'en soucier. Mais rassures toi, je suis pas la petite-amie de Max; Nan, juste la nana qui lui a pris sa virginité. Marcus, tu n'aides pas là. Genre, forcément j'ai eu deux histoires depuis... très longtemps et tu trouves rien de mieux que de me parler de l'une devant l'autre ? Franchement je suis pas aidé. Bah c'est Marcus en même temps. Parce que tu crois que tu aides plus Temperance ? Nan parce qu'en même temps avec toi, j'aurais eu zéro histoires, c'est pas mieux. Je croyais que tu préférais la magie à... C'est pas une raison ! Je préfère dormir que me doucher mais je fais quand même les deux dans la vie. Voilà... Mais bon, je disais donc que vous aidiez pas !

Je lui demander qu'est-ce qui lui faisait croire que je voulais lui accorder du temps et je devais dire que... je me surpris à rire. Mais il avait raison : le client est roi et donc si on client me demandait de lui faire faire le tour de la boutique, je n'avais pas tellement le choix que d'accepter. Comme avec tes frères peut-être ? Le genre à redemander toujours un tour de manège. Sauf que mes frères n'étaient pas Matthew mais c'est un détail que je vous expliquerais plus tard, il faut croire. Et qu'il avait raison en disant qu'il était le seul client, et que je n'avais donc pas spécialement d'échappatoire. Que le client soit roi implique pas que je me plie à ses exigences avec plaisir. Mais je ferais un effort pour toi. Je le poussais légèrement dans le dos avant de retirer ma main aussi vite. Tu vois, quand tu fais faire le tour à quelqu'un, tu crois que c'est un de tes frères. Euh nan c'était pas vraiment ça, je pense. Ca m'avait paru naturel sur l'instant mais c'était sûrement pas la chose à faire à vrai dire. Bref, je parlais pour emêcher le silence de s'installer et que ma gêne, toujours présente dans la conversation, ne fasse surface. Sauf que voilà... quand je lui avais dit que tout dépendait de si on y croyait ou pas, je m'étais pas attendue à ce qu'il me pose la question de si moi j'y croyais. D'ailleurs il avait l'air d'avoir déjà un avis sur la question. Que dire  Lui dire que je savais qu'une partie des amulettes que je vendais ici ne servait à rien vu que je ne les avais pas enchantée ? Que c'était des attrapes couillon fait pour rassurer les humains inquiets qui ne connaissaient rie à la magie et pensaient qu'une amulette pouvait t'empêcher de mourir ? Ou lui dire que je savais pertinemment bien qu'une partie d'entre elles avaient de réelles pouvoir comme mon propre collier ? Aucun des deux me paraissaient être une bonne solution. Ni à nous! Mes croyances ne sont pas tes affaires. Je répondis tout doucement, avec une voix qui se voulait neutre. J'avais pas envie de l'envoyer bouler mais j'avais vraiment pas envie d'expliquer un peu plus.

Sauf que voilà, je supportais pas le silence alors je recommençais à parler pour m'excuser de parler tant, en expliquant que plus j'étais gênée plus je parlais. T'es con, t'es magnifiquement con parfois. Temperance s'il te plait ! Moi je trouve ça rigolo, on dirait une ado qui a eu sa première aventure. Je suis pas une ado : je m'imagine pas qu'il allait follement tomber amoureux de moi et qu'on finirait notre vie ensemble. Parce que tu veux finir ta vie seule avec des chats, ça compte pas. Et que j'eus beau essayer de parler pour qu'il ignore ce que je venais de dire, c'était franchement trop tard. Je grimaçais fortement. Ah ca c'est sure que t'étais pas gênée l'autre soir. T'étais pas spécialement gêné non plus. C'est pas en l'attaquant que ça ira mieux, tu le sais? C'est plus fort que moi ! Je l'ai pas frappé c'est déjà ça. Et, je sais pas ce que tu as pu pensé, mais ce genre de chose : coucher avec un inconnu ou même l'histoire d'un soir, c'est pas dans mes habitudes. C'est plus dans tes habitudes.Arrête un peux Temp, tu vois bien qu'elle est déjà super gênée! Oh sauvée par le gong ! Littéralement parce que j'avais accroché une de ces petites sonnettes de merde au dessus de la porte d'entrée pour qu'on sache quand quelqu'un passait la porte du magasin. Sauf que c'était une habituée et donc un client qui avait pas besoin de mon aide. Ne grimace pas Mai, ne grimace pas... Et il en rajouta une couche. Bon d'accord c'est bien une boutique de sorcellerie, il avait pas tord. Tu l'a pris pour un con de croire qu'il devinerait pas? J'ai pas cru faire illusion longtemps. Parce que je suis une sorcière peut être? Je lui sortais mon plus grand sourire innocent, celui parfaitement moqueur en espérant qu'il le prendrait sur le ton de la rigolade. J'en doutais mais en même temps mentir et me faire prendre sur le fait servirait sûrement pas plus ma cause. Sauf que Matt était humain, j'en étais certaine. Par sorcier, pas je ne sais quelle autre originalité surpernaturelle : humain. T'as songé au vampire? J'ai couché avec donc je m'en serais rendue compte je pense. Et il était pas dans mes habitudes de parler sérieusement sorcellerie avec un humain, encore moins de lui avouer ce que j'étais. Problème à faire confiance encore. Je le regardais toujours dans les yeux, espérant capter une réaction quand j'entendis mon prénom. Je me retournais et souris à ma cliente. Je vais l'encaisser. Je... Roh pis merde, je me dirigeais vers la caisse sauf qu'à mon retour Matthew était plus là. Bordel de merde. J'avais pas eu le temps de savoir qu'elle était sa réaction, ni de lui dire que sa présence n'était pas gênante même si finalement, la situation l'était encore plus s'il était là. Ouais puis la conversation tournait vraiment pas à ton avantage. Parce que c'est mon avantage de pas savoir s'il m'a cru sérieusement quand je lui ai dit être une sorcière ? Hum.. pas vraiment, t'as raison. Je soupirais. Tu sais Ewen, si tu es sur le meuble je te vois. Je me tournais vers mon frère, enfin le chat qui était aussi mon frère, lui occupait à se toiletter comme si de rien était. Je ne l'avais remarqué qu'en encaissant la cliente mais quelqu chose me disait qu'il y avait deux chats qui se trimballait dans le magasin au lieu d'un depuis que mon jumeau avait pris sa pause. Et je suppose qu'en plus tu as tout entendu... Et... ce ne sont pas tes affaires ? Tu sais que tu t'en sortiras pas comme ça. Ouais je sais...
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