(rhys) épave rougie.

âge: la table est ronde. les coins enfoncés comme les années écrites sur son visage. trente-cinq ans. lieu de naissance et origines: écossaises. aux grands secrets les grands royaumes. grande bretagne depuis le départ mais pays inventé depuis toujours. statut civil: célibataire. ne gâche pas les plaisirs d’une nuit mais boit le café seul quand les oiseaux chantent. dépendre de quelqu’un n’est jamais une bonne chose. profession: anthropologue judiciaire. des os brûlés ou explosés comme environnement. trouve des réponses dans les cadavres, grand sorcier qui joue avec les tripes des morts. comment avez-vous atterri à la british library: anthropologue. collègue. trois ans auparavant. des murmures et une unique invitation. refus ou validation. les monstres n'existent pas mais pourtant ils sont là. qu'est-ce que votre personnage connait/pense du surnaturel: il y croit. il y croit comme un enfant qui croit aux fées. peter pan. il sait qu'ils existent, les monstres et les sirènes. il sait mais les autres ne savent pas. élu de ses désirs. avez-vous un lien spécial au projet darwin: incompréhension. étrange situation. étudiant plus jeune que l’étudié. lié à l’un d’eux, à l’un des monstres. il observe. il découvre la source de toute son imagination. quelle est votre réputation à edimbourg: ombre mystérieuse. toujours en silence. il ne parle pas. ou très peu. quelques mots. bonjour, au revoir. une armoire de glace, les sentiments enfouis. un mystère qui intrigue, on veut des réponses. il fascine mais il n'est pas fasciné. son propre problème, son propre paradoxe. traits de caractère: silencieux. curieux. manipulateur. intelligent. bouleversé. souffrant. capricieux. collectionneur. ne comprend pas la signification du mal. mystérieux. intriguant. sans conscience du danger. sadique. imagination débordante. sanguinaire. dégoûtant. s'attache rapidement. crédits: fuckyeahannibal. groupe: the science.

✝ 001. boit toujours un café le matin. ne supporte pas une journée sans. ✝ 002. solitaire. un chat qui se balade à travers les pièces mais qui ne peut vivre plus de trois ans.  ✝ 003. donne l'impression de ne pas savoir parler. toujours muet. mauvaise manie de tourner le regard quand les paroles qui lui sont adressées ne sont pas à son goût. ✝ 004. il ne boit jamais. il ne tient pas l'alcool. il dort après deux verres, peut-être moins. ✝ 005. pudique. quand les draps se froissent il faut un certain temps pour qu'il se lance. une fois lancé, on ne peut plus l'arrêter. ✝ 006. timide d’apparence. jeune homme sur qui les coups peuvent tomber. mensonge. il analyse. il réfléchit. les endroits qui peuvent faire mal sont trouvés. il sait où taper pour venger son corps de lâche. ✝ 007. quand il se rapproche d'un autre être que lui-même, il s'attache rapidement. il souffre beaucoup plus vite. la solitude fait peur alors il décide de voler. le bonheur que les autres éprouvent, il veut le ressentir. il s'immisce dans les vies, dans les lits. il gratte une porte de sortie en bousillant autrui. ✝ 008. beaucoup trop franc. les mots qu'il ne maîtrise pas. il ne sait pas distinguer la souffrance dans ses paroles, il crache son venin. serpent d’Écosse. il parle des morts qui hantent des vies sans avoir peur. monstre ambigu. ✝ 009. animaux blessés. animaux abandonnés. ils sont comme lui, sans les parents, sans les amis. alors il devient l'unique allié. celui qui répare. celui qui soigne. celui qui aime. douceur, peut-être. mais les corps sont conservés, une salle cachée qui peut faire trembler. ✝ 010. orphelin. fils unique. des murmures. parents tués. fils destiné à crever sous un pont. les familles changent, sa franchise est insupportable. le mal qu'il ne connaît pas. ✝ 011. l'imagination qui se forme. un monde, un royaume dans sa caboche. vie parfaite. son propre pays imaginaire. ✝ 012. menteur. manipulateur. il aime garder les autres avec lui. il veut être entouré, ce besoin d'être aimé. ne parle pas mais parle intelligemment quand son âme s'ouvre. ✝ 013. actuellement sous surveillance psychologique. psychologue qui s'occupe du monstre endormi. des rendez-vous qu'il déteste. il se dit calme et serein mais il rêve de corps et de morts. ✝ 014. grand sadique refoulé. la souffrance des autres qui l'attire mais qu'il cache. déjà murmurer fou. il doit être le seul à avoir accès à ce sentiment. l'unique. pas les autres. les autres font son bonheur mais vivent dans le malheurs. triste perception de la vie. ✝ 015. travaille officieusement depuis trois ans pour talamasca. il croit aux êtres fantastiques. familles qui disaient folie et conneries. lui qui dit vérité, étudie le fils direct d'un des défunts chercheurs.

« t'es qu'un monstre » Petit garçon perdu. Les paroles qui blessent, qui font souffrir l'adopté. Une nouvelle famille, la troisième en deux ans. Il ne fait rien de mal. Il parle, simplement. Il exprime son besoin d'être vu, d'être écouté. Il raconte ses rêves. Du sang, des morts, des cadavres.. Une salle sombre, une chaise au centre. Des ciseaux, des tortures infligées. Il n'a que huit ans. [...] Deux jours après la mère adoptive est retrouvée dans son lit, les bras ouverts en deux. Morte. Ils pleurent tous. Rhys aussi. De fausses larmes. Contre le mur est écrit clairement ; « maintenant c'est toi » Il est le seul à comprendre. Son acte n'est pas mauvais à ses yeux. Elle est morte pour rejoindre un second royaume. Un royaume où les enfants adoptés ne sont pas des monstres. L'âme doit quitter le corps par les bras, il voit les choses comme ça. Il imagine sa vie. Ses vies. La vie des autres. Ce n'était qu'un jeu. Le jeu du chat et du monstre, il était le monstre et elle le chat. Ils inversent les rôles et il ouvre une nouvelle porte.

Les yeux fatigués. L'âme en peine. Douze ans. Douze petites années sans parents à changer tous les ans. Il s'avance, croise les bras. Il observe les alentours, la décoration. L'oiseau enfermé dans une cage dorée. Un bureau des plus propres, un homme sagement installé sur son fauteuil qui doit coûter plus que sa propre vie. « rhys.. comment vas-tu aujourd'hui ? » Il ne lui inspire pas confiance. Son sourire qui monte jusqu'à ses oreilles, un visage félin. Monstre des abysses. Créature terrifiante. Le jeune homme contracte sa mâchoire en entendant la question de son horrible interlocuteur, sans pour autant lui répondre. Fou ? C'est possible. Mais si Rhys doit se décrire, il ne dirait qu'un mot ; imagination. « réponds-moi, jeune homme. je suis là pour t'aider » Aider à quoi. Aider à devenir pire qu'il ne l'est ? Jamais. Le visage du psychologue change, sa couleur devient pâle. Les cheveux roux. Les yeux ont deux couleurs. Rhys sourit. Seul. Dans son coin. Il observe. Il s'amuse. Laisse ses rêves et idées venir devant lui. Vivant seul depuis toujours, les amis du garçon ne sont que dans sa tête. Des fragments. Des alliés qu'il projette sur le visage des vivants. Chapelier fou, vas-tu proposer un thé ? « bon, écoute. va demander un chocolat chaud, tu seras plus à l'aise » Rhys sourit de toutes ses dents blanches. Beau garçon aux belles idées. « un thé ? merci chape-psy. »

Enfermé dans ses quatre murs, les pieds qui tapent rapidement contre le sol. Excité, énervé, enragé. Le chat qui miaule dans le salon. Le chien qui couine dehors. Un rien l'énerve. Il n'est plus comme avant Rhys. Il sait que les amis dans sa tête ne sont qu'une imagination. Il s'imagine souvent les êtres encore vivants quand il travaille, il trouve beaucoup plus rapidement ses réponses. Ce n'est plus ce gamin taré ou retardé. Il est beaucoup mieux. Tellement mieux. Sauf que son caractère n'a pas changé. Le chien hurle toujours derrière la porte. Joyce s'avance rapidement et agrippe la gorge du labrador. Il fait pression sur celle-ci. Le chien souffre ? Il ne sait pas. Il ne connaît pas la souffrance. Faire du mal à un animal, ou même à un être humain, c'est une mauvaise chose ? Il ne sait pas non plus. Alors il sert. Sa mâchoire se contracte. « FERME LÀ ! » hurle-t-il devant la pauvre victime qui, dans une poussée d'adrénaline, se débarrasse de l'emprise de son maître pour s'enfuir en courant. La porte claque. Brutalement. Rhys n'est pas réellement cet homme qui ne parle pas devant les autres. Les fantômes de son passé avaient raison.
C'est un monstre.