(salo) tâte moi les fesses et je t'arrache la tête

âge : Trente six hosties dans la bouche des croyants, trente six crucifix léchées par les flammes. lieu de naissance et origines : Enfant d’ici, enfant de là-bas, enfant perdu dans tous les cas. Enfant raté qui n’a jamais su attirer l’attention de papa. Alors, il serait d’ici, lui aussi. Pays des cornemuses et des kilts. statut civil : Jamais de bague à son doigt. Jamais de femme à son bras. Jamais de folies sous les draps. Il laisse les belles créatures à son frère, il s’en occupe bien assez pour deux. Lui préfère se promettre à Dieu. profession : Second du révérend, montée en grade fulgurante, trahison bien importante. Il a quitté la science pour la religion, troqué la blouse blanche pour les habits noirs. Les sombres dessins derrière son sourire saint. famille et/ou communauté religieuse : Enfant des sciences et de blouses blanches. Il a fuit les gants de latex pour le croix autour du cou. Il a marché seul vers la lumière, malgré ses yeux de taupe trop habitué à l’obscurité. Le traître ou le rescapé. Il s’est laissé allé aux bras de Dieu pour oublier ceux absents de son père. Catholique convaincu. Il a coupé les ponts avec les siens, il a a brûlé leurs souvenirs, oublié leurs liens. Seul reste son frère qu’il ne peut se résoudre à quitter. Aimant invisible qui les ramène sans cesse l’un à l’autre. qu'est-ce que votre personnage sait/pense du surnaturel : La curiosité familiale ne l’a pas épargné. Les recherches jadis menées en parallèle avec les siens. Pourtant, il a tout quitté du jour au lendemain. La rancœur accumulée au fil des années a fini par déborder. Il est parti avec ses documents et ses connaissances, de l’autre côté. Aux prémices des horreurs, il a beaucoup apporté au projet Lazarus. La haine, froide et pure, dans son regard azur, envers toutes ces créatures contre-nature. Il veut les voir succomber un par un, après des heures de souffrances. méthode de chasse favorite : Salomon ne chasse pas les créatures, il attend que d’autres les capture, avant de sortir les couteaux et les lames. Des instruments étranges pour se délecter de leurs cris jusqu’aux seringue pleines de maladies. Il est le bourreau au fond des rangs, à attendre silencieusement ses proies en dévoilant ses crocs sanglants. quelle est votre réputation à edimbourg : Il est le fanatique, l’extrémiste, le futur prêtre avec ses croix autour du cou et sa haine qu’il crache partout. Il est le traître, le déloyal qui a vendu les siens, confier leurs secrets aux ennemis. Il est le frigide, la beauté inatteignable, la falaise sur laquelle beaucoup se cassent les dents. Il paraît qu’il a changé, ces derniers temps, qu’il est devenu étrange. traits de caractère : Curieux, persévérant, intolérant, cruel, calculateur, calme, réfléchi, ambitieux, lâche, haineux, rancunier, intelligent, méprisant. Mais derrière les prières et les livres saints, le démon guette, les griffes plantées dans la chair, il attend le bon moment pour dévorer l’âme et le rendre violent, concupiscent et instable. Tout ce que l’ange abhorre. crédits : le bouffeur d’âme et moi. groupe : blinded by the light.

✝ 001. La corruption de l’ange, les plumes blanches flétrissent et tombe au profit de la noirceur qui le ronge. Condamnation d'un sorcier, vilain tour ou vengeance tordu. Asmodée a apposé ses griffes viciées dans sa chair tendre. Il a fait naître l’envie entre ses reins et la violence dans ses mains. Il a planté le doute dans son esprit qui croit devenir fou. ✝ 002. Des moments d’absence, la mémoire qui part en vrille, le démon qui prend le dessus, complètement. Comme des nuits de folies trop arrosées, des souvenirs qu’on ne parvient à retrouver. Seul reste quelques marques sur son corps, pièces imparfaits d’un puzzle trop complexes. L’angoisse le saisit parfois, à la pensée des endroits où ils passent certaines nuits. ✝ 003. Salomon, il est beau, il est magnifique même, on dirait un ange tombé du ciel, malgré sa chevelure de jais et Salomon le sait. Il a toujours récolté des regards, des propositions indécentes, suscité la concupiscence. Il pensait qu’ils finiraient par se décourager, que leur nombre diminuerait, mais c’est comme s’ils ne faisaient que se multiplier, de plus en plus insistant, de plus en plus convainquant. C’est le démon qui exerce son charme à son insu, les désirs qu’il exploite et accentue, il ne fait qu’attiser les flammes. ✝ 004. Non content de les multiplier, Asmodée est aussi souvent à leur sources, petites langues rouge, oranges et jaunes qui se créent sous la colère. Brusque envie de destruction massive. Semer le chaos et en récolter les graines. ✝ 005. Le désir très longtemps absent. Désintérêt envers ses pairs et surtout leur chair. L’innocence maintenue étrangement longtemps. Beaucoup ont essayé pourtant, femmes aux belles courbes, hommes aux airs aguicheurs, ils se sont tous heurtés à une falaise de froideur. Le démon a dévoré sa pureté, piétiner sa chasteté, a engendré le pêché.  ✝ 006. Depuis quelques mois, pulsions étranges qui l’envahissent, il se sent comme un de ces fous qui entendent des voix, nouvelles pulsions dictées, mais il résiste encore, avec toute la volonté du monde. Il veut prouver qu’il est le meilleur, il veut prouver qu’il vaut mieux que de vulgaires tentations. ✝ 007. Gédéon. Le frère qu’il aime un peu trop, malgré la jalousie, le monstre vert aux yeux rouges, malgré la cicatrice restée sur son bras, malgré sa fuite et sa trahison. Gédéon il l’aime encore, il lui a pardonné et il l’aime toujours. Son frère, c’est tout ce qui lui reste de son ancienne vie, de sa famille.  Et il n’a jamais réussi à s’en séparer. Toujours l’un dans l’ombre de l’autre, deux doigts d’une même main. Toujours là pour l’accueillir entre l’échec d’un de ses mariages et le début du prochain. Son frère, sa faiblesse. ✝ 008. Gamin mal aimé, délaissé par un père obsédé par son grand frère, il a toujours cherché cet amour dans les yeux des autres, cette folie dans leurs doigts qui s’accrochent à sa peau. Besoin d’être aimé. Beaucoup se sont jetés à ses pieds, pour venir quémander leurs chances. Il fait miroiter l’illusion, leur donne juste assez d’attention pour les laisser sur leur faim, quelques doigts qui s’entrelacent, quelques baisers innocents sur leur joue. Mais il ne va jamais jusqu’au bout, il les jette avant qu’ils n’insistent trop et contemple leur cœurs se briser en mille morceaux. ✝ 009. La haine a ses propres nuances de noirs dans son regard. Mauvaise expérience par le passé. Il a la rancune tenace, la vengeance cruelle. Apprenti dans l’art de la torture, il dépassera bientôt son maître. ✝ 010. L’Église, sa belle église, il n’a qu’elle dans la bouche. Son prétexte absolu, sa dévotion, sa passion. Il a enfin trouvé quelqu’un pour lui, au-delà de cette terre pourrie, au-delà des nuages.

Il dort, cheveux d’or sur l’oreiller, la peau parfaite juste sous ses doigts. Les caresses sont légères, pour ne pas l’arracher aux bras de Morphée. Il est si beau Gédéon, même quand il dort, tellement que Salomon a soudain quelques remords. Le doute qui s’infiltre et envahit, poison pernicieux, il se faufile dans les veines pour conquérir son cœur. Et soudain, il a un peu peur, il a peur que tout bascule, bouleversements irréversibles, peur de ne plus jamais le revoir, peur d’être détesté par le seul qui ne l’a jamais aimé et qu’il a aimé en retour. Un instant, il contemple abandonner ses plans, retourner à sa vie, comme si de rien était. Mais il ne peut pas, il ne peut plus, il n’en peut plus. Un jour de plus et il se suicide, une piqûre volée au labo, ou périr d’une vile créature et ses crocs. Il part, il quitte tout, il vole, il trahit, il s’enfuit. Des dossiers, des papiers, des résultats d’analyses, des secrets longtemps jalousement gardés, au nom de la science, au nom de l’inconscience. L’église a promis de lui ouvrir ses bras, l’accueillir comme s’il était des leurs, parce qu’il n’a jamais vraiment été des siens. Alors, il craque, il cède, il s’enfuit par la brèche. Personne ne le retient si ce n’est son frère. Alors, Salomon lui murmure des excuses, le prie de le pardonner un jour, au nom de leur bel amour. Il embrasse son front et retourne à ses propres draps, même s’il ne fermera pas les yeux de la nuit, même si l’angoisse l’envahit et qu’il voudrait rester dormir contre lui. Il faut partir.

La haine comme un ouragan. Le venin craché des belles lèvres. Carmin rageur de ses sens. Craquements sinistres de quelques os. La douleur qui tord ses pupilles. L’agonie dans la symphonie de ses hurlements. Gorge déployée, le cou pâle exposé. Bête sauvage qu’il aurait bien égorgé. Qu’il tremble, souffre, crie, pleure et meurt enfin. Peu importe personne ne l’entendra, sauf Salomon, sauf son bourreau. La pitié s’est évanouit dans la nature, il ne lui reste plus que la cruauté gratuite. Des gémissements étouffés, des suppliques à demi-mot, la créature indignée. Y’a les rires qui s’élèvent de sa gorge, déforme les jolies lèvres. Il n’a pas honte non d’infliger pareil châtiment, car elle n’est pas une créature de Dieu, elle n’est pas humaine, elle est bien moins que ça. Douce folie meurtrière. Écarlate colère. Il aime voir leur peur, l’épouvante secouer leur corps. Rongé la rancune, l’esprit retourné par les serments religieux, les ordres qu’il croit venir de Dieu. C’est comme un monstre caché au creux de ses chairs, poussant ses glapissements de plaisir pendant ses écarts sanglants. Il a toujours été présent, pourtant, comme un vieil ami, une ombre dans son dos, une épée sur sa tête. Seulement c’est comme s’il avait grossi, ces derniers mois, comme si de nouveau crocs lui avaient poussé, comme s’il était affamé tout le temps. Il gratte aux parois parfois, comme s’il voulait déchirer Salomon de l’intérieur. Il tourmente ses songes, brise sa vie tranquille, ajoute le désir à la balance chaotique de son esprit. Et tout se mélange, s’entrechoquent, Salomon ne comprend, pas ses nouvelles pulsions, ne veut pas comprendre ses moments d’absence. Et le monstre l’abreuve de noir, le plonge dans la démence incertaine, cherche à le noyer dans sa nouvelle folie. Et Salomon suffoquera bientôt, il s’y abandonne doucement mais sûrement. Même s’il ne le sait pas encore, son monstre est devenu démon.