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 Two lost souls swimming in a fish bowl - AINSLEY

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MessageSujet: Two lost souls swimming in a fish bowl - AINSLEY   Two lost souls swimming in a fish bowl - AINSLEY EmptyMar 13 Oct - 13:09

TWO LOST SOULS SWIMMING IN A FISH BOWL
So, so you think you can tell Heaven from Hell, blue skies from pain. Can you tell a green field from a cold steel rail ? A smile from a veil ? Do you think you can tell ? Δ AINSLEY&ORION


T'es qu'un crevard.
Il était partit. En l'espace d'un instant, les larmes lui étaient montées aux yeux. Son visage s'était figé, avant qu'il ne soit déformé par la colère. En un instant, son être s'est détourné de lui, comme repoussé. Dégoûté.
Et tu te dit intelligent ? T'es qu'un gros con, qu'un gros..
Orion s'était alors levé, mais lui était déjà loin. Laissant derrière lui une trainée d'injures, il claqua la porte. Révulsé par ce qu'il venait de dire - mais terrifié aussi. Pourtant, il n'avait pas de quoi. Les Mayfair s'entendaient bien, en règle générale. Famille nombreuse, mais soudée, nombreuse, mais maudite ; alors quand le sorcier invita son fils à s'assoir, à prendre un verre d'eau et à inspirer profondément, quand Orion s'apprêta à lui dire que le destin allait probablement frapper de nouveau au sein de leur famille, Perseus ne l'avait pas supporté. Parce que tout cela n'était que de la faute du paternel. Oiseau de malheur. Crétin qui pense voir l'avenir, mais qui au final la prophétise. Il fabrique et aiguise sa propre guillotine, depuis toujours.


Persei avait beau avoir quitté le manoir en trombe plusieurs minutes plus tôt, il entendait toujours ses insultes. Comme s'il était là, tout près. Vérité ayant pris les traits de son fils pour une soirée, lui murmurant ce qu'il n'osait peut-être pas s'avouer.
Je l'ai rêvé, je ne l'ai pas prédit.
Sans s'en être rendu compte, une bouteille de scotch à moitié vide et un verre rempli s'étaient matérialisés en face de lui.
J'ai vérifié les astres, ça ne pouvait pas être faux, c'était réel, ça le sera..
Sans s'en être rendu compte, Orion se parlait à lui-même. Au portrait de sa femme, là, perchée sur la cheminée. Cela faisait deux jours qu'il avait rêvé de la mort d'une Mayfair, qu'il avait vu son sang, qu'il avait sentit le parfum de la mort. Qu'il s'était réveillé en pensant que tout cela s'était réellement déroulé.
Et ce petit con pense qu'on peut nier les messages de la Déesse simplement parce qu'ils ne nous plaisent pas ? Tu entends ça, Anna ?
Anna n'entendait pas, et quand bien même, dans le passé, c'était une athée. Le scotch réchauffait sa gorge et l'incita à mêler la douceur de l'alcool à l'âcreté d'une cigarette. Le crevard crève à petit feu.


Son regard se perdit dans les volutes de fumée. Puis, il s'aperçu que le scotch était bientôt finit.


Un battement de cils plus tard, Orion se retrouva dans un bar. Il ne savait pas où il avait rangé sa voiture. Il ne savait pas s'il avait pris son portefeuille. Ses pensées n'étaient que l'amas des échos d'injures que son fils lui avaient proférées, et rien d'autre n'avait réellement réussit à capter son attention. Son gamin, c'était la seule chose qui comptait pour lui - et il était partit. Il reviendra prophétisa-t-il en regardant le fond de sa pinte de bière. La mousse le lui indiquait. Là, à gauche, la grosse bulle signifiait..
Une autre Orion ?
Plateau à la main, la jeune blonde le regardait avec un certain dédain.
Tu prophétises mes commandes..
Il ne se souvenait plus de son prénom, mais elle connaissait le sien.
T'as la moitié du visage plongé dans ton verre vide, c'est pas bien compliqué.
Prenant la pinte et la mousse qui croupissait au fond, Oracle des temps modernes, elle partit. Puis se stoppa, le regard rivé sur la main qui l'agrippait, étrangement gantée. Puis sur Orion, qui se semblait pas vouloir la lâcher, ses yeux fixés en direction du bar. Derrière la blonde, il avait vu plus intéressant que le fessier de celle-ci.
Deux verres de whisky, au final. Le second pour la tatouée, là-bas. Dis-lui que c'est de ma part, surtout.

Se dégageant sans ménagement de sa poigne, elle partit au pas de course. De loin, il vit le barman le pointer du doigt en servant sa boisson à la jeune femme. Puis une autre serveuse vint lui apporter son verre, avant de repartir avec précipitation. Orion souffla du nez, et trempa ses lèvres dans le liquide vermeil.
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MessageSujet: Re: Two lost souls swimming in a fish bowl - AINSLEY   Two lost souls swimming in a fish bowl - AINSLEY EmptyMar 13 Oct - 15:15

two lost souls swimming in a fish bowl
Alcohol is the anesthesia by which we endure the operation of life. Δ George Bernard Shaw.

Douce délivrance. L’alcool embrumait les pensées d’Ainsley, l’empêchant de clairement définir ce qui n’allait pas – ce qui n’allait plus depuis tellement longtemps qu’elle doutait qu’un jour sa vie retrouve un cours normal. Parfois, Murray lui cassait les oreilles avec son optimiste et ses discours moralisateurs à deux balles et, au travers de son babillage incessant sur la coexistence, elle percevait de temps en temps un rien de bon sens. C’était lui qui avait tout compris. Forcément : elle n’avait fait que retarder l’échéance, que se berner de fausses illusions. Elle n’avait rien gagné à entrer au service du Seigneur, nulle rédemption, nul apaisement de l’âme. Toutes ces conneries religieuses pâlissaient face aux horreurs que certains commettaient. Mais eux, ils dormaient sur leurs deux oreilles, convaincus d’agir en fonction de Sa volonté. Quant aux chasseurs peu croyants, ils suivaient simplement leur instinct d’humain : celui qui leur dictait d’haïr ce qu’ils ne comprenaient pas, de détruire. Quant à elle, où se situait-elle dans ces deux extrêmes ? Ni sur une rive, ni sur l’autre. Ainsley se noyait lentement, mais sûrement. Son comportement du mois passé suffisait à la réconforter dans ce sens. Elle avait laissé un vampire la mordre, elle avait couché avec un parfait inconnu, elle avait revu Nathaniel après trois années entières passées à l'éviter comme la peste. Et étrangement, ses tripes lui prédisaient que ces problèmes-là seraient plus difficiles à ignorer que les autres. Ce n’était que le début d’une symphonie macabre, destinée à elle seule, elle le savait. Elle le sentait.

Alors, auréolée d’une aura plus noire encore que la nuit, elle s’était avachie au Gravity Bar. L’endroit lui rappelait Eames, cette fichue enquête. Ses fautes aussi, mais elle savait comment maintenir ces démons-ci à l’écart. Le whisky faisait toujours bon effet sur ses souvenirs, sauf quand il décidait de la tourmenter avec, lui ôtant jusqu’au privilège de trouver le repos. Mais ce soir, en dépit de sa mauvaise humeur, elle était confiante quant au sort que l’alcool lui réservait. Ce soir, elle oublierait tout, encore une fois. Kenneth y était bien parvenu, l’autre jour, pourquoi pas elle ? Il avait dormi du sommeil du juste, s’était réveillé avec une gueule de bois monumentale, avait filé sans demander son reste pendant qu’elle se débattait encore avec les réminiscences de ses retrouvailles avec son époux. Fichu passé, toujours prêt à la mordre pour se rappeler à son bon souvenir. Ainsley regrettait parfois de ne pas être taillée dans le même granit que son père, ou de n’être pas aussi pieuse que Gabriel. Eux savaient clairement ce qu’ils faisaient, mais elle surjouait. Elle n’était pas une véritable chasseuse, tout juste traquait-elle ceux qui dépassaient les limites floues de la bienséance. Tuer trois personnes pour le sang ? C’était mal. Ne pas retenir son loup avec des chaînes, le laissant semer la mort sur son passage ? C’était mal. Mais se considérer comme le juge, le jury et le bourreau, c’était quoi ? C’était mal aussi, elle ne se bernait pas à ce sujet. Le regard dégouté de Saül sur elle avait suffi à réveiller sa conscience. Putain de vampire moralisateur.

Sans un mot pour le barman, elle fit glisser son verre vide devant lui afin qu’il le remplisse. Il la connaissait, savait qu’elle n’allait pas perturber son commerce d’une quelconque façon ; les fois où elle se traînait jusqu’au bar sorcier, elle s’arrangeait pour se faire la plus discrète possible. Bien évidemment, se fondre dans la masse n’était pas réellement possible lorsque plus de la moitié de son corps était recouvert de tatouages noirs, mais elle rentrait la tête dans ses épaules, ne prononçait pas plus de quatre mots et buvait jusqu’à ce que sa vision se brouille. Pour le moment, Ainsley se considérait comme bien trop sobre pour rentrer. Elle s’apprêta à remercier le barman d’un signe de la tête lorsqu’il désigna de l’index quelqu’un derrière elle, lui signalant au passage que c’était « ce type » qui régalait. Avec un froncement de sourcils méfiant, elle pivota à moitié sur son tabouret, considérant les quelques piliers de bar. La nuit était bien avancée, qui pouvait bien traîner encore là ? Ses prunelles rendues instables par la quantité de poison déjà absorbée, elle mit plus de temps que nécessaire à trouver l’instigateur de la boisson gratuite. Un rictus tordit ses lèvres. Silencieusement, elle s’empara du verre de whisky, attrapa sa veste de cuir sur le dossier, marcha avec une lenteur calculée jusqu’à la table d’Orion et s’y installa. Elle espérait que sa démarche n’avait pas entièrement trahi son taux d’alcoolémie – tout en s’en foutant royalement : il n’était guère en meilleur état, au final.

« Laisse-moi deviner, ce sont les bulles au fond de ton verre qui t’ont prédit qu’une autre âme était en train de joyeusement s’empoisonner pas loin ? » La voix rendue plus rauque par le whisky qui imbibait ses cordes vocales, elle s’humecta les lèvres et leva son châtiment liquide à hauteur de ses yeux. « Un toast ? Ah, attends, que je trouve quelque chose qui vaille la peine d’être cité… » Elle s’abîma un court instant dans ses pensées. « Quelque chose de plus optimiste que : ‘à nous, sans qui le prix du whisky baisserait de moitié’. Oh ! Je sais. » Ses lèvres se fendirent, sans grande conviction ceci dit. « Aux lendemains. C’est bon, ça, non ? »

N’attendant pas une réponse de la part du sorcier fortement éméché, elle déversa une grande partie de la boisson ambrée dans sa gorge. Elle n’était pas encore suffisamment soûle pour rentrer. Elle n’était même pas certaine de vouloir rentrer, en fait. La présence d’Orion rendait la soirée plus divertissante. Il y avait comme un plaisir malsain à se retrouver en compagnie de quelqu’un d’au moins aussi détruit que soi – on finissait presque par se dire qu’on était pas encore au fond du trou. Qu’il y avait toujours pire que soi. Au moins, lui, il avait son fils. Et elle… Elle n’avait plus rien.
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MessageSujet: Re: Two lost souls swimming in a fish bowl - AINSLEY   Two lost souls swimming in a fish bowl - AINSLEY EmptyMar 13 Oct - 22:23

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Laisse-moi deviner, ce sont les bulles au fond de ton verre qui t’ont prédit qu’une autre âme était en train de joyeusement s’empoisonner pas loin ?

Et elle s'assit avec lourdeur en face de lui.  
On ne peut rien te cacher.

Ses lèvres tentèrent un sourire, ou du moins, ce qui pouvait le plus s'en rapprocher. Tels deux bons vieux amis, Ainsley et lui se retrouvaient autour d'un verre. Sauf qu'ils n'étaient pas amis. Les parents de la jeune femme le voulaient probablement mort, ou agonisant. Tout au plus pouvaient-ils se targuer d'avoir une relation professionnelle avec elle, seule et unique de la famille avec qui Orion avait accepter de négocier. Il fallait avouer qu'elle avait eu le chien nécessaire pour le faire flancher. Des arguments aussi, et puis, une once d'intelligence - contrairement au reste de sa foutue famille. Si le wiccan considérait les tatouages comme une preuve sans nom de la stupidité humaine, il fallait croire que la personne en face de lui faisait exception. Elle était presque sympathique, même.
L'alcool.
Un toast ? Ah, attends, que je trouve quelque chose qui vaille la peine d’être cité…

Ouais, l'alcool jouait probablement beaucoup. Et dire que leurs parents respectifs se seraient fait la peau trente ans plus tôt. Le retour de la rejetone des Forrester en ville était un aussi grand mystère que l'intelligence hors norme dont elle faisait preuve étant donné son ascendance. Orion joua le jeu et leva son verre. Il posa son coude sur la table afin que, par inadvertance, il ne renverse bêtement l'alcool - et il s'en savait capable. Foutus gants en cuir.. Foutu verres qu'il enchainait depuis un moment déjà. Ainsley réfléchit, il attendit. Patiemment. Observa les tatouages qui remontaient jusqu'à sa nuque, son cou, caressant son épiderme à coup de jet d'encre couleur nuit jusqu'à atteindre ses bras, ses mains..
Aux lendemains. C’est bon, ça, non ?



Il y eu un instant de flottement durant lequel les pupilles du sorcier se perdirent dans les détails des tatouages qui la recouvraient, avant qu'il ne sente le regard de la jeune femme sur lui.
Aux lendemains..

Du sang, du sang et le cri d'une femme.
Ouais.. J'en ai besoin.

Sa gorge refusa le liquide qui brûla son œsophage à grande vitesse. Orion reposa le verre, vide. S'affalant sur sa chaise, il laissa son regard capter les lumières nocturnes du dehors. Des phares. Un inconnu, guidé tel un papillon de nuit par la salvatrice lumière de son téléphone portable. Sacro-saint réseau. Divin wifi. Il les détestait, tous.
Connectés à un Monde qu'il pillaient, qu'ils ne connaissaient même pas, attirés par une grandeur dont ils n'ont jamais été dignes.
Son attention se reporta sur Ainsley. Le vilain petit canard. Celle qui crèvera probablement sans aucune grandeur, ni même honneur. Dans un caniveau, probablement. Son futur à elle n'était pas plus beau que celui auquel Orion se préparait. Il n'avait qu'à voir l'alliance qu'elle portait à son cou ou la lourde chevalière portée telle une croix pour s'en assurer.
Et toi, tes lendemains ? A part traquer et tuer, je suppose que tu dois découvrir la joie de la vie de couple..

Le cynisme était presque palpable.
Félicitations au fait, je ne crois pas te l'avoir dit. Tu vas pouvoir donner un petit soldat à Forrester Senior, troquer la chevalière de ton ordre pour un biberon et vivre une vie normale, comme le reste de la masse que vous formez..

Il porta le verre à ses lèvres avant de se souvenir qu'il était vide. Le grincement de ses gants l'irrita. Sa langue claqua contre son palais.
Si je peux te donner un conseil, à moins qu'il ne soit comme vous, préserve-le de ce que tu chasses. Préserve tes.. Lendemains avec lui.

Il fit signe à une serveuse.
Enfin fait ce que tu veux, c'est pas une Forrester qui va commencer à écouter ce que bave un Mayfair, de toute manière.

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MessageSujet: Re: Two lost souls swimming in a fish bowl - AINSLEY   Two lost souls swimming in a fish bowl - AINSLEY EmptyJeu 15 Oct - 2:17

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Alcohol is the anesthesia by which we endure the operation of life. Δ George Bernard Shaw.

Pour Ainsley, c’était presque naturel de s’asseoir en face du sorcier douloureusement éméché ce soir. Ce n’était pas la première fois qu’ils se retrouvaient face à quelques verres – et ce ne serait sûrement pas la dernière vu les épaves qu’ils étaient. Les Forrester et la Holy Trinity connaissaient les agissements occultes des Mayfair. Ils étaient après tout l’une des familles les plus nombreuses et influentes de la ville, d’après les dires exact de Carron, ils « se reproduisaient plus vite que des foutus lapins. » Mais outre leurs croyances peu chrétiennes, ce qui horripilait le plus le patriarche était leur refus catégorique de prodiguer les ingrédients nécessaires à la chasse. Alors qu’ils fournissaient allégrement les trois quart de la population surnaturelle de la ville, Mayfair senior avait envoyé paître Carron lorsqu’il s’était présenté à lui bien trente ou quarante ans plus tôt. Il avait eu beau tempêter, menacer, faire tourner sa belle chevalière de la congrégation en guise d’avertissement, l’autre n’avait pas changé d’opinion. Et s’il avait cru qu’Orion serait plus malléable que son père, il s’était trompé sur toute la ligne. Même Ainsley se tenait à l’écart d’eux, à son retour de Montréal. A l’époque, de toute façon, elle était trop consumée par l’impuissance et aveuglée par les belles promesses de Carron pour s’approcher de l’herboristerie familiale. Ce n’est que depuis l’année dernière, forcée de cacher ses agissements plus que douteux aux chasseurs, qu’elle a franchi la porte de l’établissement. Elle refusait de faire équipe avec les membres de la Holy Trinity, ses cibles n’étaient plus seulement de pauvres hères surnaturels, elle avait besoin de ravitaillement de qualité et, potentiellement, d’un indic. Orion entendait beaucoup de choses, en savait au moins trois fois plus. Ce type était une mine d’or, s’il voulait bien partager ses informations avec quelqu’un. Elle ne comptait plus les heures passées à faire le pied de grue devant son comptoir, à lui parler de sa quête personnelle, des pistes qu’elle tentait de remonter. Finalement, il avait cédé. Certainement pas pour ses beaux yeux verts ou ses tatouages, mais parce qu’il croyait en ce qu’elle faisait - ou alors, parce qu’il en avait assez qu’elle lui casse les pieds. En vue du regard vitreux qu’il lui lançait de l’autre côté de la table, elle se disait que la seconde option paraissait plus valable.

A son allusion maritale, elle eut un vague moment d’incompréhension. L’alcool lui fournissait un rempart agréable contre ses souvenirs ; il continua dans son sarcasme, et ses paroles ramenèrent le visage de Nathaniel. Instinctivement, elle porta une main molle aux bagues qui pendaient à son cou, comprenant de ce fait la référence du sorcier. Elle avait mal rangé son collier. Loin d’être gênée, toutefois, elle s’empara même de l’anneau de fiançailles orné d’une gemme pour la faire miroiter devant Orion.

« Carron peut crever avant d’avoir quoi que ce soit d’moi. De toute façon, il va sûrement clamser avant… l’est plus tout jeune. » Marmonna-t-elle d’une voix pataude avant de porter la fin de son verre à ses lèvres. Fini, déjà ? « Merci pour les félicitations, même si j’pense qu’elles sont périmées maintenant. » « Si je peux te donner un conseil, à moins qu'il ne soit comme vous, préserve-le de ce que tu chasses. Préserve tes.. Lendemains avec lui. »

Elle s’humecta les lèvres, redressa sa position. Ainsley n’avait jamais mentionné ce qui s’était passé avec son mari, trois ans plus tôt. Sa fratrie savait qu’elle avait été confrontée au surnaturel, ce qui expliquait son brusque retour et aucun d’eux n’avait cherché à en savoir plus. Ils respectaient son silence, sachant qu’elle s’exprimerait à ce sujet lorsqu’elle se sentirait prête. Sauf qu’elle se connaissait : elle ne serait jamais prête. Pas lorsqu’il s’agissait de Nathaniel.

« Enfin fait ce que tu veux, c'est pas une Forrester qui va commencer à écouter ce que bave un Mayfair, de toute manière. » « Orion. Arrête de te lamenter ou le prochain verre, je te le lance à la gueule. » La verve était dénuée d’intonations agressives, même si le faux regard noir qu’elle lui lança pouvait laisser penser le contraire. « T’es peut-être un pauvre type, mais t’as de bons conseils généralement. Sauf que t’arrives trop tard. »

Obéissant au geste du sorcier, la serveuse s’était rapprochée de leur table. Devançant le quadragénaire, la chasseuse commanda dix shoots. Elle aurait besoin de plus d’alcool pour évoquer ce passé-là. Parler des Forrester était une chose, parler de son mariage raté en était une autre. Avec un regard circonspect, la jeune femme leur apporta la commande, déposant au beau milieu de la table les petits verres. Sans attendre, Ainsley en poussa cinq vers le maudit, se réservant la moitié.

« Ça fait trois ans qu’on est séparés. C’était bien au début : pas de père, pas d’extrémistes religieux qui chuchotaient dans le salon. Pas de séances de tir. Pas de compendium sur les sorcières à apprendre par cœur. C’était normal. » Elle vida l’un des shoots directement après. « J’suis revenue parce qu’une fille s’est fait bouffer sous mes yeux. C’était glauque et c’était ma faute. Mary-Ann, cette idiote. » Elle parlait sans regarder directement Orion, craignait que l’éclat usé de ses prunelles bleutées ne lui renvoie le reflet qu’elle fuyait désespérément. Elle plongea l'index gauche dans l'alcool, s'amusa à redessiner l’Ouroboros qui se dissimulait parmi les entrelacs de son avant-bras droit. « Un lycan l’a déchiquetée. J’crois que c’était Nathaniel. » Elle secoua l’alliance avec un sourire morne. « J’sais pas en fait. J’étais en état de choc et ils étaient deux. J’suis mariée à un lycanthrope, Orion : t’imagine la réaction de Carron ? » Elle éclata soudainement d’un rire rauque et cassé. « Sa putain de fille qui baise un loup. Qui se marie avec, merde ! J’sais même pas si j’ai raison. J’le sens, mais j’sais pas. J’suis partie après ça, j’l’ai plus revu. Alors merci pour le conseil, ma sorcière bien-aimée, mais j’aurais préféré qu’il arrive plus tôt. Mes lendemains sont déjà pourris. »

Le deuxième shoot lui brûla littéralement les lèvres. C’était comme si quelqu’un venait de lui massacrer la mâchoire à grand coup de marteau. Elle fronça des sourcils, se frotta la tempe droite, releva enfin les yeux vers Mayfair Junior en se demandant ce qui se passait derrière ce regard trop clair. Loin d’être triste ou énervée après son bref récit, elle posa son menton au creux de sa paume, dévisageant le sorcier tout en jouant distraitement avec son troisième shoot. Un moment, elle se noya dans les prunelles du sorcier. Trop bleues. Trop claires. Trop parfaites. Elle secoua doucement la tête pour se détacher du spectacle.

« Et toi alors ? Ton fils, il te déteste toujours autant ? La marmaille, c’est chiant. Il doit pas être pire que moi au même âge, ceci dit. »
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MessageSujet: palevioletred   Two lost souls swimming in a fish bowl - AINSLEY EmptyMar 20 Oct - 21:37

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Orion. Arrête de te lamenter ou le prochain verre, je te le lance à la gueule.
L'intéressé souffla du nez. Il ne s'était pas lamenté, ce n'était qu'un constat. La plupart de ses remarques étaient interprétées comme des plaintes, des grognements, des mots à moitié mâchés et crachés dans sa barbe de trois jours - mais elles étaient vraies. Franches. Du moins, c'était ce qu'il pensait. Ça sera pas le première fois qu'une femme me lance son verre dessus de toute manière. Voyez : ce n'était pas une plainte, juste une constatation. Faisant signe à une quelconque blonde en tablier pour être de nouveau servis, il écouta d'une oreille distraite ce qu'Ainsley ajouta.
Il ouvrit la bouche pour commander, avant de percuter ce qu'elle venait de dire.
Il referma la bouche.
Elle commanda 10 shots.


La divination était à portée humaine tant les signes étaient évidents. Diseuses de bonne aventure à deux balles. Pas besoin de pratiquer la magie astrale pour que n'importe quelle Madamme Irma ai comme un mauvais pressentiment.
Un silence plana durant lequel ils attendirent la boisson.
J'arrive souvent trop tard.
Inutile de dire qu'Orion ne souhaitait pas forcément savoir ce que l'humaine avait à lui dire. Il ne la connaissait pas, venait d'une famille qui ne l'aimait pas. Si Ainsley était douée de neurones, si le sorcier pouvait apprécier boire avec elle à cette heure-ci de la nuit, cela s'arrêtait là. Il n'avait fait que lui donner un conseil, tel les clichés wiccans. Il ne lui manquait plus que la voix grelottante et la paupière tombante pour faire plus réaliste. C'était amical, presque. Tout sauf une porte qui ouvrait droit sur la vie d'un des rejetons Forrester - tout, mais pas ça. Alors, dans le doute, il combla le silence. Observa le fond de son verre vide, le reflet déformé de son visage fatigué qui s'y dessinait. Les verres furent servis, et cinq furent poussés vers lui.


Et merde.


La jeune femme avait probablement suffisamment bu pour que la désinhibition fasse son œuvre. Chaque Madame Irma voit son client lui raconter sa vie pour confirmer point par point ses dires - sauf qu'à la fin, elle est payée. Orion lui se contentait d'écouter, et puis, la plupart du temps, en ressortait blessé. Le malheur des autres fait souvent écho au sien. Évidemment, il ne le montre pas, et surtout, il fuit à tout prix ces moments là.
.. Pas de séances de tir. Pas de compendium sur les sorcières à apprendre par cœur. C’était normal.
Bloqué entre dix verres d'alcool et sa propre politesse, il écoutait donc. Ainsley enchaînait les mots avec rapidités, comme si ce qu'elle lui racontait, elle se l'était mentalement répété pendant de longues heures. Vidant son sac aussi rapidement que le shot qu'elle but sans aucun problème, elle continua. Sans jamais l'observer, sans jamais sourciller. Histoire qu'elle s'était trop longtemps racontée à elle-même. Le début, le milieu et la fin ne l'étonnaient probablement même plus. Elle tenta de sourire, mais tout comme lui, le sien était éteint, bien plus terne que l'alliance qu'elle lui montrait. Attachée autour de son cou tel un boulet, ou bien une croix. Son propre cadavre caché dans le placard, sortit en plein jour.
J’sais pas en fait. J’étais en état de choc et ils étaient deux. J’suis mariée à un lycanthrope, Orion : t’imagine la réaction de Carron ?
L'histoire ne l'étonnait même plus et la faisait rire. C'était triste. Voilà le seul mot qui vint à l'esprit du sorcier - triste. Alors que sa voix s'élevait, s'enflammait, il but un verre avant de le retourner vide contre la table.


.. Alors merci pour le conseil, ma sorcière bien-aimée, mais j’aurais préféré qu’il arrive plus tôt. Mes lendemains sont déjà pourris.


Le cynisme d'Ainsley l'aurait fait sourire en temps normal, ou du moins, grimacer comme il a l'art de le faire. Mais il n'avait rien demandé. Spectateur interdit d'une vie qu'il ne souhaitait pas connaître, tout ce qu'il pouvait faire était se taire. Et être désolé. Stupidement désolé. S'il portait des gants, c'était pour éviter ce genre de mésaventure.
Mais il fallait croire que la chasseuse n'en prenait jamais.
On est deux.
Son regard était de nouveau perdu dans le spectacle nocturne de la rue. Il ne pensais à rien, Orion, à part au fait qu'il avait oublié de porter ses gants. Alors, il regarda ses mains et y vit pourtant le cuir les recouvrir. Puis, ses pupilles dévièrent sur l'humaine, et il se rappela que s'il savait tout ça, c'était parce qu'elle venait de le lui dire.
Il but de nouveau.


Et toi alors ? Ton fils, il te déteste toujours autant ? La marmaille, c’est chiant. Il doit pas être pire que moi au même âge, ceci dit.
Cette fois-ci, un véritable sourire se dessina sur son visage. Après lui avoir raconté les pires années de sa vie, Ainsley reprenait la conversation comme si de rien n'était.
Mon fils est.. Normal. Aussi con et stupide que son géniteur parfois, mais 'faut croire qu'il a réussit à avoir le meilleur de sa mère. Il est très humain. Trop humain.
D'un geste de la main, il balaya le vent, où les dernières paroles qu'il venait de prononcer.
Ne le prend pas mal mais il y a certaines choses qu'on côtoie naturellement et qu'il ne semble pas être prêt à assumer. A un certain stade, vous pouvez plus supporter certains "aspects" du monde. Je parle pas de la mort, mais de sa brutalité. Pas de la peine, mais de la frustration. De la solitude. De l'impuissance.
Sentant qu'il allait partir dans un monologue interminable dont il avait le secret, il préféra finir son troisième shot. Sa gorge avait à présent un doux relent d'essence.
Si j'avais vécu ce que tu as vécu, je serai devenu fou Ainsley. La plupart le sont devenu. Vous pouvez pas luter contre ce que l'Univers ne vous a pas armé pour combattre.. Alors, toi, tu te caches derrière des tatouages, tu pourris ton corps au fur et à mesure que le monde te ronge et tu lèves le menton comme tu le peux pour pas laisser tomber ta tête dans l'alcool jusqu'à ce qu'un jour, tu ne sois plus qu'une copie conforme de Carron - et tu le sais.
Prenant doucement le poignet de l'humaine, il mis à plat son bras et parcouru d'un doigt ganté l'encre incrustée sous l'épiderme.
Personne décide de se marquer d'un Ouroboros impunément. A moins que t'arrêtes d'être leur pantin et d'aller contre les lois de l'univers, tu te mangeras la queue. Toi, et les autres aussi. La phase ou tu étais la tarée de la ville s'est pas arrêtée à ton adolescence.. Mais ça, je pense que tu le sais aussi.


Enlevant sa poigne, il but de nouveau.
Persei refuse la mort d'une personne de notre famille. Encore. Et il va être détruit par celle-ci si il accepte pas d'abandonner la compassion d'Anna. Son humanité. Votre plus grande, et plus triste qualité.
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MessageSujet: Re: Two lost souls swimming in a fish bowl - AINSLEY   Two lost souls swimming in a fish bowl - AINSLEY EmptyLun 26 Oct - 23:03

two lost souls swimming in a fish bowl
Alcohol is the anesthesia by which we endure the operation of life. Δ George Bernard Shaw.

Ainsley n’avait jamais pu se ne serait-ce qu’envisager de se débarrasser de son alliance ou de sa bague de fiançailles. Lorsqu’elle avait commencé à chasser, cependant, elle avait troqué ses anneaux contre la lourde chevalière de la Holy Trinity. Elle avait eu le choix entre abandonner les bijoux de son passé dans le tiroir d’une commode ou les revendre dans une boutique locale ; finalement, elle avait fait tout l’opposé. Elle avait glissé autour d’une fine chaîne en argent les deux lourds souvenirs, se créant son propre fardeau en plus de celui qui parasitait ses pensées. A l’époque, bien évidemment, elle n’avait pas conscience de la portée de ses gestes. Elle pensait simplement qu’elle n’était pas encore prête à tourner cette page de sa vie – mais le serait-elle jamais à présent ? Les lambeaux de sa vie passée s’accrochaient désespérément à elle, lancinants comme des âmes en peine qui rechercheraient une oreille attentive. Elle était hantée, dans le sens le plus littéral du terme. Et tant qu’elle n’aurait pas la force de mettre un terme à ce pan de son existence, elle le resterait. Parce qu’au fond, Ainsley avait beau clamer à qui voulait l’entendre qu’elle n’était plus cette personne, qu’elle ne voulait plus rien avoir à faire avec elle, ce n’était qu’un tissu de mensonges élaborés. Une pilule indigeste qu’elle faisait avaler aux autres et qu’elle avait fini par prendre aussi parce qu’elle n’en pouvait plus de feindre. Elle avait choisi de ne pas en parler pour éviter les regards emplis de pitié, mais elle avait déballé son sac à Orion en débitant les mots plus rapidement à chaque phrase. C’était la première fois qu’elle en parlait avec autant de détails… Le sujet la rendait toujours aussi fébrile, pourtant. Elle avait explosé de colère face à Eames lorsqu’il avait eu la mauvaise idée de jeter le sujet sur le tapis. Là, ce n’était que l’alcool qui lui permettait d’être aussi loquace. L’alcool et la lassitude.

Le sorcier ne posait pas sur elle le genre de regard apitoyé qu’elle craignait. Il serrait un peu les lèvres, fuyait le contact de ses prunelles, mais il comprenait. C’était sans doute le plus à même de comprendre, justement. Il était brisé d’une façon très différente de la sienne, mais tout aussi irrémédiablement. Elle poussa de l’index un troisième shoot vers elle, jouant distraitement avec le petit verre en prenant bien garde à ne pas renverser une seule goutte de whisky sur la table. Elle allait avoir besoin de chaque millilitre si elle voulait tenir cette discussion. Orion eut son premier véritable sourire de la soirée – c’était toujours comme ça lorsque l’on mentionnait son fils. Une fois de plus, Ainsley lui envia cet être qui rendait sa vie digne d’être vécue. Pour autant, elle ne se voyait clairement pas devenir mère. Elle avait une conscience bien trop aigue du monde dans lequel ils évoluaient et elle se connaissait suffisamment bien pour savoir qu’elle n’était pas faite pour ça. Elle avait trop peur de finir comme Carron sur ce point. Comme s’il lisait dans ses pensées, Orion changea légèrement de sujet pour mentionner le patriarche Forrester. Elle le laissa s’emparer de sa main, effleurer l’Ouroboros. Seul un faible sourire modifia son expression ; le genre de sourire désolé, qui voulait probablement tout dire. Elle s’enfila finalement ce troisième shoot.

« Persei refuse la mort d'une personne de notre famille. Encore. Et il va être détruit par celle-ci si il accepte pas d'abandonner la compassion d'Anna. Son humanité. Votre plus grande, et plus triste qualité. »

Elle retourna lentement le verre vide sur la table, fixa les deux autres restants. Même si elle saisissait le message du sorcier dans sa globalité, elle n’était pas entièrement du même avis. C’était son humanité qui l’avait rappelée à l’ordre… Quand elle avait fixé les grands yeux terrifiés de cette gamine emmenée par les chasseurs, elle avait réalisé qu’une morsure aurait pu tout changer. Cette fille n’était pas coupable : elle n’avait tué personne, elle ne faisait qu’exister. Et à cause de ce crime, les chasseurs lui étaient tombés dessus. C’était son humanité qui l’avait traînée jusqu’à Kenneth ce soir-là, ivre morte. C’était à cause de ça qu’elle avait décidé de changer de fusil d’épaule. Elle posa sa paume sur la main gantée du sorcier, la tapota deux fois avant de reprendre sa position initiale.

« J’ai rencontré beaucoup d’êtres surnaturels. Même les vampires ont une humanité. C’est ce qui nous sépare de la folie et du monstrueux. Peut-être qu'il espère tout simplement que tes prédictions soient l'oeuvre d'un charlatan pour une fois. Avoue que ça serait plus reposant que la vérité. » L’index courant le long du rebord du quatrième shoot, elle le dévisagea. « Ton fils ne sera jamais perdu, Orion. Peut-être que tu devrais simplement l’écouter davantage ? Ça m’a l’air d’être un gamin intelligent quand il veut. Un peu comme son père, dans ses bons jours. » Elle renversa la dose d’alcool entre ses lèvres et grimaça.

Les petits yeux du serpent se mordant la queue semblaient la dévisager à présent. Lui rappeler les mots du sorcier à ce sujet. Personne décide de se marquer d'un Ouroboros impunément. Il avait raison. Ce tatouage-ci datait d’environ de l’année dernière. Elle était encore plus bourrée que ce soir lorsqu’elle l’avait fait encrer ; pour se rappeler ses fautes, justement. Seulement, à l’inverse du reptile, elle comptait bien réussir à s’en sortir. Sa plus grande crainte énoncée verbalement par Orion ne paraissait plus si insurmontable : ne pas devenir une copie conforme de Carron. Elle se frotta l’œil gauche du plat de la main.

« Carron s’est jamais comporté comme un père. C’était un colonel, pas un paternel. Si tu veux mon avis, son humanité est morte en même temps que ma mère. Kenneth prend le même chemin, et Fingal est foutu depuis longtemps. Le seul qui s’en sort bien, c’est mon p’tit frère. C’est le plus humain de nous tous. C’est ça qui le sauve, Orion. C’est sa compassion, sa capacité à comprendre au-delà des apparences. Je souhaite justement à Perseus qu’il soit aussi humain que mon frère. Ca le rendra plus fort qu’on ne l’a jamais été. » Plus qu'un seul shoot sur la table, à l'écart des carcasses vidées de ses compagnons. Un dernier pour la route.

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