dahlia + may i dance to the rhythm of the song of life

âge: 24 ans. lieu de naissance et origines: dans la maison familiale, à proximité d'édimbourg. Leur arbre chronologique, soigneusement peint sur les murs de la vieille demeure, n'indique que des écossais. statut civil: célibataire. profession: tient un minuscule magasin de bijoux avec sa mère.  famille et/ou coven: coven ad astra per aspera. dons particuliers: rêves prémonitoires. tradition sorcière et type de magie de la famille: wicca, magie des astres. qu'est-ce que votre personnage sait du surnaturel: tout ce que sa grand-mère lui a dit et qu'elle croit. L'existence d'autres personnes comme elle, dotées de talents incroyables, aussi bons que nocifs pour l'humanité. Dahlia n'a pas besoin de voir pour croire. Elle offre toute sa foi aux manifestations de ces forces supérieures qui lui ont donné cette capacité d'aider les autres, de les protéger parfois. quelle est votre réputation à edimbourg: Les habitants du quartier ont fini par se faire à la présence de l'étrange petite boutique après plus de cinq générations de femmes s'y succédant. La plupart apprécie leur compagnie et leur oreille attentive. Néanmoins, on les regarde souvent d'un drôle d'oeil, même si Dahlia tente de fermer les yeux là-dessus. Beaucoup la considèrent comme une originale simplette, perdue dans ses rêveries et dans son culte de la nature. traits de caractère: Douce, dévouée, généreuse, impulsive, inconsciente, parfois même naïve, infiniment persuadée de pouvoir trouver du bon chez tout le monde, fortement attachée aux règles de la magie et à l'orientation de sa famille, celle de faire le bien avant toute chose, inconstante avec les hommes qu'elle ne considère pas comme des éléments à faire entrer dans sa vie de manière permanente. crédits: tumblr. groupe : burn the witch.

001. dahlia faisait fréquemment des crises de somnambulisme quand elle était plus petite, se réveillant le matin sous un arbre du jardin de la maison familiale ou dans un champ voisin. Depuis, les crises sont beaucoup moins fréquentes mais il lui arrive encore de temps en temps de se réveiller hors de son appartement après un rêve prémonitoire même si elle prend soin de fermer sa porte à clé. 002. dahlia sculpte le bois depuis toute petite, des morceaux de bois flotté qu'elle récupère sur les cotes avec sa grand-mère qui lui a transmis l'amour de ce travail délicat et minutieux. Elle les vend depuis plusieurs années dans leur boutique, laissant le soin à sa mère de les mettre en sautoir. 003. dahlia fréquente peu de gens de son âge, hormis les membres du coven. Et finalement, elle ne s'en porte pas plus mal. Généralement, elle est vite incomprise par les gens qui ne partagent pas la même vie qu'elle. 004. elle ne mange plus de viande depuis ses quinze ans et plus aucun produit d'origine animale depuis cinq ans. 005. dahlia a une fâcheuse tendance à accumuler tout un tas de choses diverses dans son minuscule appartement. Des bouts de bois qu'elle prévoit de tailler, des plaids de toutes les couleurs, des grigris, objets improbables trouvés sur un tas d'ordure mais qu'elle espère pouvoir un jour ramener à une seconde vie ... 006. elle a plusieurs tatouages, tous tournant autour de sa fascination pour les astres. Du système solaire le long de sa colonne vertébrale aux cycles de la lune sous sa poitrine, en passant par d'autres symboles plus mystérieux sur ses poignets, derrière son oreille, à sa cheville. 007. elle n'achète pratiquement jamais de vêtement, sauf cas de force majeure. La plupart sont récupérés dans les greniers de la vieille maison familiale et personnalisés, ou créées par sa grand-mère avec des chutes de tissus récupérées ça et là. 008. dahlia vit pratiquement toute la journée pieds nus. Elle n'enfile ses vieilles chaussures que pour les apparences et pour faire plaisir à sa mère qui a toujours souhaité se fondre dans la vie de quartier. Mais il n'est pas rare de la voir déambuler dans les rues pieds nus quand elle a l'esprit ailleurs. 009. dahlia ne connait pas son père et aucun homme ne figure sur son arbre généalogique, à croire que les géniteurs sont appelés à disparaître dans leur lignée féminine, les branches de l'arbre généalogique s'élevant au travers des héritières seules, sans compagnon à l'horizon. 010. dahlia n'a jamais fréquenté une école ordinaire, sa grand-mère s'occupant de son éducation, tout comme sa mère le fera à son tour le jour où elle enfantera, comme un accord tacite entre toutes les femmes de sa famille depuis la nuit des temps.

Le feu crépitant dans la cheminée, les chants parfaitement accordés des deux femmes. Et enfin, le cri libérateur, celui des poumons qui appellent l'air pour la première fois de l'existence de ce minuscule être qui se love à présent contre la peau nue de sa mère. Une couronne de cheveux dorés, à peine plus qu'un duvet qui orne le crâne encore humide de l'enfant tant attendu. Et le calme de la maison enfin retrouvé, se mêlant aux souffles, aux sourires, des deux femmes qui observent la vie prendre ses droits sur celle qu'elles ont attendu pendant de si longs mois. L'homme n'a jamais pénétré cet endroit qu'elles considèrent comme sacré, béni par tant de générations de sorcières blanches s'étant succédées, toujours selon le même rituel. Seule la lumière entre dans cette pièce, laissant les ténèbres à d'autres alors que l'enfant s'apaise enfin. Dahlia, l'héritière.

Les saisons s'écoulent au rythme tranquille de l'existence des sorcières qui peuplent la vieille bâtisse. Dahlia est curieuse, touche à tout. Aux plantes qui sèchent dans la cuisine, aux animaux que sa grand-mère nourrit tous les matins dans la cour, aux bibelots à sa portée. Et la vieille femme, la peau semblable à du parchemin, lui explique tout ce qu'elle sait, répète les mots qu'elle a elle-même entendu plus petite.

L'enfant grandit, elle s'épanouit dans ce monde où tout semble avoir trouvé son équilibre, dès qu'elle franchit le portail rouillé du jardin. La nature a depuis longtemps repris ses droits dans cet endroit comme coupé de tout ce qu'elle voit en ville, quand elle accompagne sa mère au magasin de bijoux. Ici, elle est libre de courir pieds nus, de s'allonger près du cours d'eau et de rêver, ces rêves qui parfois la terrifient, des images violentes qu'elle ne comprend pas toujours, où elle voit des gens qu'elle ne connait pas, aussi nettement que si elle pouvait tendre la main et les toucher. Et elle aimerait pouvoir le faire, les rassurer, leur dire qu'elle sait mais que tout ça est bientôt terminé pour eux, que le rêve s'évanouit dès qu'elle s'éveille. Mais les rêves ne sont pas sans conséquence. Ils finissent par se produire, d'une façon ou d'une autre, parfois même si on tente de l'empêcher aussi fort que possible. Alors elle apprend à apprivoiser ses angoisses, à accepter ces images qui viennent à elle et lui chuchotent des histoires sur des gens inconnus, sur ce qui finira par leur arriver un jour. Les images sont parfois belles. Des moments de bonheur, des bribes de joie portées à son esprit. Mais seules les plus sombres restent gravées en elle, comme si c'est ce dont elle devait se rappeler, plus que des moments heureux. Comme si les forces qui régissent le monde lui faisaient comprendre qu'elle peut agir, changer la vie de ces inconnus si elle s'en donne les moyens.

A la fin de ce que sa grand-mère a toujours appelé son apprentissage, Dahlia a choisi de quitter la vieille demeure et ses odeurs familiales. D'abandonner cette zone de confort pour élargir ses horizons et comprendre les hommes, ceux qui ne partagent pas leurs rituels et à qui elle ne parle jamais de ses rêves dérangeants. Assise derrière le comptoir de la minuscule boutique, elle lève fréquemment les yeux vers la rue, délaissant son ouvrage un moment pour tenter de comprendre ce qui peut les lier les uns aux autres alors qu'ils échangent un mot sur le trottoir, ce qu'ils se racontent au téléphone, où leurs pas les mènent. Elle apprend à se fondre parmi eux, comme sa mère le lui explique, ne se déchaussant qu'à l'abri de leurs regards inquisiteurs, prenant de plus en plus de plaisir à découvrir toutes ces activités dont elle n'a pas pu jouir plus jeune. Le cinéma, la musique, l'art picturale, la sculpture, les livres. Les livres plus que tout, tellement différents de ceux précieusement gardés dans la vieille maison. Et les histoires qu'ils renferment sont merveilleuses.

Aujourd'hui, Dahlia a grandi. Elle n'est plus l'enfant à la découverte de ses racines, de sa nature profonde. Elle n'est plus la jeune femme en quête de nouveautés, qui survolait toutes les merveilles de ce monde avec la faim insatiable de sa curiosité. Elle sait à présent que tout n'est pas bon et que le bien est loin d'être une priorité pour la plupart des gens. Ceux qui comme elle, présente des capacités extraordinaires, s'en servent rarement pour améliorer les choses, portés par leurs intérêts personnels. Et elle comprend pourquoi sa grand-mère a choisi depuis si longtemps de se tenir à l'écart de ce monde-là, consacrant la fin de son existence au Coven, à ses visions et à ses vieux grimoires. Dahlia observe le monde derrière la vitrine du magasin. En fait-elle vraiment partie ? Elle se le demande souvent, retournant aussitôt à son ouvrage pour ne pas faire traîner plus longtemps le questionnement dans son esprit. Avec ses soeurs, elle se sent à sa place, comprise et acceptée telle qu'elle est. Mais les autres restent une énigme qu'elle n'arrive pas à déchiffrer, spectatrice d'un théâtre dont elle ne perçoit pas toutes les règles.