... somebody to die for > Nora

   âge: 28 ans lieu de naissance et origines: née le 21 mars à Aberdeen. Toute sa famille est écossaise pure souche, tout comme elle. statut civil: séparée profession: thanatopracteur famille: c'est d'un flou si opaque qu'elle ne sait pas grand chose de sa famille. Abandonnée dès son plus jeune sur le perron d'une église, elle ne sait pas qui sont ses réels parents. Ce qui demeure le plus une famille pour elle reste le vieux Windsor et son fils, même si elle ne les voit plus, ni l'un, ni l'autre. dons particuliers: Ce n'est pas vraiment un don. Plus une malédiction dont elle s'est cruellement habituée. Allergique au soleil, incapable de profiter des rares rayons écossais, elle se couvre de la tête au pied, hiver comme été. avez-vous un moniteur: Elle l'ignore, mais le fils Windsor, son époux, est son moniteur, comme son père l'était avant lui. qu'est-ce que votre personnage sait de sa nature: Absolument rien. Son "don" est pour elle une simple anomalie génétique, dont elle s'est parfaitement accommodée. Rien de très étrange là dedans, pas assez pour qu'elle s'interroge. quelle est votre réputation à edimbourg: Arrivée depuis deux ans, après sa séparation avec son mari, elle n'est pas très reconnue dans la rue. D'autant plus qu'elle reste enfermée dans sa morgue la journée et lors de ses sorties de nuit, elle n'est guère avenante. Du moins sans alcool dans le sang. traits de caractère: grande gueule tête brûlée maligne lâche opportuniste égoïste infidèle grande gueule solitaire rêveuse naïve fascinée autodidacte malicieuse inconvenante impitoyable blessante crédits: tumblr groupe: fear no evil.

   

    001. Fascinée par la mort depuis son plus jeune âge, elle aime s'en occuper et leur donner une nouvelle vie avant leur enterrement ou crémation. C'est plus une passion qu'un job, qui la fait vivre et l'émoustille tout autant. 002. Amoureuse de son coup de cœur d'enfant, de son ami d'enfance, elle n'a jamais hésité une seconde à aller voir ailleurs. Trop faible pour résister à l'appel fascinant du sexe, elle s'y adonne, quitte à blesser celui pour lequel son cœur bat. Quand il a décidé de la confronter sur le sujet, elle a simplement pris la fuite, abandonnant son mari sans aucune forme de remords, l'âme pourtant emplie de regrets. 003. Incapable de vraiment différencier le bien du mal, elle se trouve souvent à blesser son entourage sans totalement s'en rendre compte et sans exactement s'y intéresser non plus. 004. Allergique au soleil, elle s'en cache le plus possible mais si ça lui arrive de devoir sortir, la demoiselle se couvre entièrement, d'un chapeau, de manches longues et pantalons. Impossible de se découvrir tant que l'étoile brille et ses gambettes sont réservées à la faveur de la nuit. 005. La rouquine cherche la présence de ses pairs pour le sexe, elle en éprouve un besoin viscéral qui ne s'estompe que de façon éphémère. Pourtant, dès ce besoin rassasié, c'est la solitude qu'elle demande plus que tout. Son entourage n'est bon qu'à satisfaire ses pulsions, pour le reste, elle demeure aux abonnés absents et s'en accommode très bien. 006. Le seul à pouvoir l'approcher sans souci, en dehors de son mari qu'elle ne voit pourtant plus, c'est son chien, MacGregor. Nommé ainsi en l'honneur de son acteur écossais favoris, ce bout d'animal est son chouchou, son âme soeur et le seul à pouvoir bénéficier de ses faveurs en tout temps. 007. Dame de la nuit bien malgré elle, la demoiselle s'est fabriquée une résistance hors norme à l'alcool. Aide à la sociabilisation évidente, elle s'en sert pour attraper ses proies et utilise son effet secondaire pour s'enfuir à la faveur de la nuit, sans être inquiétée. 008. Danseuse émérite, c'est l'un de ses passe temps favoris. Que ce soit seule ou exceptionnellement avec un cavalier, il n'est pas rare de la voir jouer des hanches dans ses danses favorites. 009. Franche, elle n'hésite pas une seconde à dire ce qu'elle pense et n'utilise que peu de diplomatie pour ce faire. Toujours à dire ce qui lui passe par la tête sans prendre de gants, c'est à se demander comment son époux l'a supporté si longtemps. Malheureusement, ce n'est pas réservé à son simple entourage. N'importe quelle personne croisant sa route est destinée à subir sa franchise. 010. Abandonnée après sa naissance, par des parents ayant pourtant fait une démarche de fécondation artificielle, Nora a quelques soucis de confiance. Elle ne l'accorde jamais et part du principe que personne ne lui fait confiance non plus. De même, elle ne se l'est pas donnée et se retrouver pleine d'insécurité à propos de sa chère personne. Rien qui ne saurait être être résolu d'un verre d'alcool.
   

   
Ombre qui se dessine, incertaine, tandis que sur le perron de l’église, l’enfant s’égosille, pleure et geint de toute son âme infantile. Sa mission est claire, pourtant son hésitation est palpable. Rien n’indiquait cet abandon. Personne n’aurait pu prévoir cette fin. Parfaits candidats pour le projet. Parfaites enflures imprévisibles. L’homme fixe le petit paquet gesticulant, ne sait pas s’il doit s’en emparer ou laisser l’homme d’église qui ne tardera à se montrer s’en occuper. Son cœur vote pour la première option, sa raison l’empêche pourtant de s’avancer. Surveiller discrètement n’implique pas de devoir s’occuper d’une charge de plus. Sans s’en rendre compte il avance, son ombre recouvre bientôt le bambin qui s’arrête soudain, probablement effrayé par la grande noirceur qui le recouvre soudain. « Et puis merde ! » Ses yeux ont croisé les azurs du pauvre bébé esseulé et par malheur envoûté, il attrape le couffin.


« Tu déconnes ? Tu veux qu’on s’occupe d’un autre enfant ? Faut déjà que je m’occupe de ton gamin d’infidèle et maintenant tu me ramènes un abandonné ? Ca va les conneries ? » Colère profonde, ressentiment plus grand encore, la femme ne supporte pas cet enfants. Une petite fille aux grands yeux bleus, qui ne lui ressemble en rien. De sa tête détournée elle croise le regard enfantin d’un autre, dissimulé derrière le cadre de la porte, le petit garçon observe la scène, les larmes coulent sur ses joues parce qu’il sait. Ce n’est pas la première de leur dispute, la menace a été claire lors de la dernière. Sa mère va partir et même si finalement ce n’est pas son sang qui coule dans ses veines, le petit éprouve une peine énorme. Le bébé ne comprend pas mais observe aussi. Regarde autour de lui, découvre ce nouvel environnement sans une larme. L’homme las se pose dans le canapé, à côté du couffin et ne se préoccupe plus de son épouse. « T’inquiète pas gamine. T’es entre de bonnes mains avec moi. Ecoute pas la mégère, ça va bien se passer. » La susnommée pousse un cri de rage avant de s’enfuir dans la nuit, sans même se retourner, sans même s’occuper des conséquences. « NON ! » Et du cri nait les pleurs, les siens silencieux font échos à la crise soudaine du bébé et l’unique larme naît à son tour dans les yeux de l’homme…


« Ca suffit maintenant. J’suis peut être pas ton père, mais je vais pas te laisser me causer comme ça. T’as l’choix gamine. T’obéis, ou tu te barres. J’suis pas une œuvre de charité bordel de merde ! » « Bah j’me barre ! Va chier l’vieux ! » Et d’une porte claquée, voilà la jeune demoiselle dans la rue. Le froid referme ses griffes sur elle et d’un frisson elle referme les pans de sa veste autour d’elle pour se réchauffer. Le soleil est heureusement absent et elle bénit sa chance. Son chapeau est aux abonnés absents et elle ne voudrait pas faire une de ses crises à cause de cette stupide dispute. Ses pas la mènent malgré elle à son coin, près des falaises qu’elle adore tant. Son coin à elle, qui la ressource et la calme en tout temps. Par un coup d’œil, elle observe les vagues s’écraser contre les rocs et une seconde elle s’imagine tiraillée entre leurs forces. Le vide l’attire une seconde de plus, mais une voix l’empêche de s’y concentrer un peu plus. « Tu devrais sauter, il est vraiment en rogne le vieux. » Elle se met à rire et se détourne enfin  de l’attirance pour plonger ses yeux dans ceux de celui qui fait palpiter son cœur d’adolescente mal dans sa peau. Qu’il est beau, ce gamin devenu jeune homme. Jamais considéré comme un frère, il est son premier amour. « Tu me manquerais même pas. » «Espèce de sale menteur ! » Elle court, saute dans ses bras et éclate de rire lorsqu’il ose venir la chatouiller. Cruellement sensible, elle se tortille et fini par tomber sur le sol durci par le froid. Impitoyable, il l’observe chuter avant de rire à son tour. « Tu devrais rire plus souvent pumkin ! Ca te va bien. »


« Je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée. » La fierté se mélange à l’amour dans leurs regards. Le vieux Windsor n’a jamais trop su quoi penser de leur relation mais force est pour lui de constater leur bonheur apparent. La chenille qu’il a recueillie depuis plusieurs années est devenue un papillon et semble respirer le bonheur. Son fils, d’un autre côté est heureux, c’est visible et le père ne peut que s’enorgueillir de tout cela. D’un coup d’œil, il fixe sa propre alliance, avant de détourner le regard triste que cette simple vision lui amène. Plus loin, les mariés s’embrassent avant que l’homme ne murmure tendrement à l’oreille de sa moitié. « Un mariage nocturne, c’est magnifique ! Les lumières te rendent encore plus belle. » Elle rougit, contre son gré et lui offre une tape en retour, mise mal à l’aise par son compliment. Jamais très contente d’elle-même, c’est difficile d’accepter de simples remarques positives, même émises par son époux. Lui s’en amuse, elle s’en agace, mais au final, tous deux savent que ce n’est qu’un simple jeu et que rien ne viendra entacher leur bonheur actuel.


« Quitte ton mari. Il te mérite pas. » La nudité de la femme accueille sa remarque lorsqu’elle vient se mettre sur un coude pour l’observer plus en détail. Homme ramassé dans un bar plusieurs semaines plutôt, elle revient le voir, satisfaite par ses prouesses. Jamais dans ses rêves les plus fous aurait-elle pu imaginer un attachement de sa part. Alors elle se moque, éclate de rire et se redresse pour finalement se rhabiller. « Le quitter pour toi ? T’es pas sérieux mon chou. J’aime bien coucher avec toi, ça s’arrête là. » Et après avoir hausser des épaules, elle enfile sa robe sans rien ajouter et se détourne. Lui, elle ne le rappellera pas et c’est bien dommage…


« Pourquoi tu restes avec moi alors puisque je suis une telle garce ? Merde quoi, t’as qu’à dégager je te retiens pas. » Lui par contre se retient. De l’insulter, de la frapper, de l’envoyer paître ou encore de l’embrasser. Tous ces sentiments contradictoires, tous empêchés par une raison simple. Il ne peut la quitter. Parce qu’elle est sous sa surveillance. Lui a abusé. Il l’a épousé, est tombé amoureux d’elle et est devenu dépendant de cette femme qui n’est pourtant qu’une expérience. Elle, elle l’aime du plus profond de son âme, mais une fois encore, c’est entre les bras d’un autre qu’il la retrouvé. De toute façon elle s’en moque. Ce ne sont pas ces hommes là qui comptent et ça, il ne le comprend pas. La seule chose qu’il veut, c’est être le seul entre ses cuisses. Son cœur ne lui importe pas alors que c’est pourtant le plus important. Alors quand il hausse les épaules au lieu de répondre, elle s’agace, s’énerve même et lui crache sa verve au visage. « J’vois pas pourquoi tu piques ta crise. T’en a rien à foutre d’façon. T’es juste dégouté que ta queue soit pas la seule à entrer. Ca sert à quoi de t’expliquer encore une fois ? C’est pas parce que tu me suffis pas que c’est pas de toi dont je suis amoureuse. » Elle s’emmêle, le blesse sans en prendre totalement conscience, le regarde se rembrunir et incapable de supporter son regard de chien battu elle détourne le regard. « T’as mon cœur. C’est pas censé être suffisant ? Ca fait des années. J’ai toujours amoureuse de toi. Uniquement toi. Alors tes crises, j’en ai ras l’cul ! » Elevée par deux hommes, son vocabulaire devient de plus en plus vulgaire lorsqu’elle s’énerve de cette façon. Et lui continu de se sentir blessé. Tant et tant qu’il détourne le regard à son tour, lorsque les mots tombent enfin. « J’me barre. T’es indifférent et après tu viens te plaindre que je vais voir ailleurs. C’est pas une vie. Ni pour toi, ni pour moi. J’ai un appart de prévu à Edimbourg et on m’a proposé un job alors… Adieu je suppose. » Et par cette froide réponse, la voilà partie, incapable de rester plus longtemps en sa présence, elle qui l’aime pourtant tant. Les conflits ne sont pas leur tasse de thé, ni à l’un, ni à l’autre et cette séparation prématurée en est la preuve évidente.


Si le cadavre devant elle la fait trembler, ce n’est pas par sa froideur cadavérique. Les deux trous dans sa gorge, elle les a déjà vu ailleurs. Sur un autre. Un autre mort, trous identiques. Une théorie voudrait qu’un tueur en série ne soit blâmé dans ce cas. Mode opératoire identique après tout. Pourtant, sur le premier cadavre déjà, elle s’était interrogée mais là, deux fois, deux trous, deux jugulaires vidées de leur sang. Bien sûr, elle n’est pas légiste et ces détails ne devraient pas l’intéresser mais c’est plus fort qu’elle. Le mot vampire résonne en elle comme une curieuse litanie alors qu’elle dépose ses doigts gantés sur les plaies identiques. Monstres de l’imaginaire, des contes et histoires d’épouvante, ces bêtes devraient être un simple jeu de son imagination et pourtant, ces trous sont bien réels. Et alors qu’ils se dressent devant elle, c’est une curieuse impulsion qui la prend. Celle de vouloir découvrir la vérité sur ces cadavres, quitte à se piquer sur les épines du mystère.