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 And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] - Page 2 EmptyMer 4 Nov - 4:27

and nothing else matters
Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it's burning low, Only miss the sun when it starts to snow, Only know you love her when you let her go. And you let her go. Δ Let her go, Passenger.

Il avait beau être un sorcier, Eames n'était pas capable de faire des miracles. Ainsley n'était pas subitement devenue une autre femme, elle n'allait pas arrêter de chasser ou se remettre entièrement en question simplement parce qu'il lui avait balancé ses quatre vérités. Néanmoins, si elle lui avait emboîté le pas, c'était parce qu'elle était prête à considérer qu'il pouvait avoir raison. Sur certains points. Mais également parce qu'elle ne pouvait plus se détourner de ses problèmes, les fuir, se contenter de mettre de l'écart entre les fantômes de son passé et elle-même. Mourir n'était toujours pas un problème, cependant. Seulement, elle voulait que son trépas soit utile, auquel cas elle se serait probablement tiré une balle plus tôt. Sa mort, bien qu'inévitable à ses yeux, ne devait arriver que sous certaines conditions. Elle voulait le faire en combattant, pas en fuyant. Elle ne voulait pas mourir comme une lâche. Elle avait fait l'autruche pendant des années en tentant d'occulter les parties de son existence qui l'effrayaient, parce qu'elle craignait qu'en les confrontant, les réponses ne soient pires que les questions qu'elle se posait. Contre son gré, l'inspecteur l'avait poussée à une introspection brutale. C’était le genre de choc dont la plupart des personnes souhaitaient se remettre en passant du temps en solitaire, mais justement, Ainsley refusait d’être seule avec ses pensées. Elle l’avait été trop longtemps. Quant à digérer les nouveaux faits exposés par le sorcier, elle prendrait ces problèmes-ci les uns après les autres. Si tant est qu’elle en trouve un jour l’audace.

En attendant, elle prit un autre pari. Celui de donner sa chance à Eames. En réalité elle l’avait déjà fait le mois dernier, puisqu’elle ne l’avait plus contacté depuis ; ce n’était pas parce qu’elle ne l’appréciait pas qu’elle n’était plus réapparue dans sa vie, c’était justement le contraire. Le danger qu’elle représentait, qu’elle aurait fait planer au-dessus de sa tête à chaque affaire, rien de tout ceci ne valait le risque d’avoir son sang sur les mains. Elle avait déjà ses propres démons qui lui rongeaient l’âme, elle n’avait pas besoin d’y ajouter celui du flic. Elle ne pouvait pas se permettre de le perdre lui aussi, elle ne se serait pas remise d’une autre perte. Même s’ils ne se connaissaient pratiquement pas, à bien y songer, elle s’était rapidement sentie responsable de ce qui pouvait lui arriver. Elle savait d’où venait ce besoin de protection, cependant. Ils n’étaient simplement pas si différents que ça. Etait-ce par contre en raison de cette similarité qu’elle finissait toujours par revenir auprès de lui ? Etait-ce à cause de cet écho particulier qu’elle avait déposé sur ses lèvres un baiser plus tendre, presque fragile ? Elle s’attendait pratiquement à ce qu’il la repousse, pour une raison ou pour une autre, mais il la serra davantage contre lui.

Aussitôt, tout le reste s’effondra. La pièce dans laquelle ils se trouvaient, leurs piques venimeuses, leurs confrontations perpétuelles, les tourments infligés par leurs remarques moralisatrices. Cela ne disparaissait pas vraiment, toutefois tout le reste perdait de son importance, de sa consistance. Elle eut vaguement conscience que la main qu’il posait entre ses reins, sous le vêtement, était encore froide à cause de leur promenade en forêt, mais elle ne frémit pas. Son corps et son esprit s’abandonnaient dans l’étreinte. Elle oubliait. Elle se rappelait. Lorsqu’il s’éloigna légèrement d’elle, rompant le contact, elle le fixa un peu perdue et surtout perplexe. Son prénom, prononcé si sérieusement, lui paraissait porteur de mauvais augures. Dénouant doucement ses bras qui avaient fini par entourer sa nuque, elle se tendit en arrière pour l’observer. Il avait à nouveau ce pli entre les sourcils, le même que la fameuse nuit au Hive, où il avait basculé dans l’autre monde. Dans le genre « signe avant-coureur néfaste », c’était sûrement le pire. Elle se mordit la lèvre inférieure en l’écoutant, ses mains glissant lentement de ses épaules à son torse et son regard s’assombrissant. Elle comprenait ce qu’il tentait de faire. Enfin, une partie d’elle devinait et elle ne pouvait pas l’en blâmer. Seulement, elle n’était pas certaine non plus de ce qu’elle désirait, alors comment pourrait-elle le rassurer à ce propos ? Il y avait toujours Nathaniel, ses alliances dormaient sagement dans la poche intérieure de sa veste, accrochée au porte-manteau : le collier était là pour le lui rappeler. Rien n’était réglé, et elle se jetait la tête la première dans un nouveau problème épineux.

« Ne me dis pas que je te fais pitié, maintenant ? » Tout, mais pas ça. Ne me traite pas comme si j’étais faite de verre, ce serait pire que d’être franc. « Donc tout dépend de ce que tu attends de moi exactement. » « Relax, Mont… Eames. » Elle eut un léger sourire amusé. « Tu ne te souviens pas ? Je n’attends rien de toi, alors arrête de t’inquiéter. Tu ne me briseras pas, parce que… Nous allons nous comporter en adultes. Je sais que c’est difficile, surtout pour toi… » Elle avait pris un ton taquin afin de briser le sérieux du moment. Parce que ça l’effrayait, qu’il puisse la blesser justement. Elle aurait aimé dire qu’elle n’en avait rien à faire, ou qu’il n’en était pas capable, mais la vérité était tout autre. Elle lui avait donné les armes pour le faire, seulement elle était trop fière pour l’admettre. « Et puis ce n’est pas un engagement que je te demande. Il faut plus qu’un badge et des menottes pour me retenir. »

Lorsqu’il se rapprocha à nouveau d’elle, elle fut soulagée de ne plus avoir à argumenter. Dès l’instant où le baiser reprit, plus profondément encore, elle cessa joyeusement de se torturer l’esprit. Et si, et si, et si. Toutes les probabilités n’avaient pas de sens. Son souffle s’était considérablement raccourci quand il lui murmura à l’oreille une question qui lui arracha un rire rauque. Elle tira sur le bas de son tee-shirt en lui jetant un regard mutin.

« C’est toi qui a parlé de bain, on ne propose pas ce genre de choses à une femme pour ensuite l’en priver. D’un autre côté, si tu as de meilleures idées… » Elle haussa les épaules, glissant l’une de ses mains sous le vêtement pour effleurer sa peau. « Tu sais quoi ? Je vais te laisser le choix. Dans une minute, je vais m’en aller de cette cuisine, monter à l’étage et tester enfin cette piscine que tu nommes baignoire. Soit tu restes là pendant ce temps, soit… » Elle arqua un sourcil en se reculant, un sourire charmeur aux lèvres. « Soit, qui sait ? Tu me montreras encore que tu n’es pas aussi coincé que tu peux en avoir l’air. »

Juste avant de rompre le contact, elle l’embrassa une nouvelle fois, avec plus de passion. Puis elle se retira, avec un dernier regard amusé, pour gravir l’escalier. Elle connaissait maintenant un peu mieux les lieux et n’eut par conséquent aucun mal à se souvenir de la porte de la salle de bain. Ainsley frissonnait à cause de la température en se dévêtant pendant que l’eau chaude coulait à flots dans la baignoire.

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Eames Montgomery
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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] - Page 2 EmptyJeu 5 Nov - 3:01

And nothing else matters.

Ainsley & Eames.


La regardant droit les yeux, espérant ne pas avoir gâché ce moment en lui parlant de mes craintes, elle me répondit. Tout en l’écoutant, j’avais gardé ma main autour de sa taille, dans le bas de son dos plutôt, et l’autre dans ses cheveux. Je ne répondis à rien du tout. C’était tout à fait compréhensible, et en même temps ça me rassurait. Enfin, je n’étais pas devin et donc je ne savais pas si elle me disait la vérité ou bien non, mais je préférais la croire. C’était mieux ainsi. Elle n’avait tout de même pas pu s’empêcher de m’envoyer encore des piques, à quoi je ne répondis pas non plus. On était sur un terrain glissant, et pour une fois qu’on avait trouvé une sorte d’entente, la seule d’ailleurs, je n’allais pas remuer le couteau dans la plaie. Je n’avais pas envie de tout devoir recommencer de zéro. Je repris ensuite le baiser ou je l’avais laissé, lui écartant tout doute. Il fallait mieux en profitant tant qu’il en était encore temps. Je n’étais pas sûr que ça aille se reproduire à chaque fois, autant sauté sur l’occasion. Et au fond de moi, j’en avais tout de même besoin. Pout m’abandonner un moment. Ne plus penser à rien. Je me détachais quand même à contrecœur, lui posant une simple question d’un ton taquin. La réponse ne tarda pas à arriver, ce qui me fit sourire. « Tu sais quoi ? Je vais te laisser choisir. Dans une minute, je vais m’en aller de cette cuisine, monter à l’étage et tester cette piscine que tu nommes baignoire. Soit tu restes là pendant ce temps, soit … Soit, qui sait ? Tu me montreras encore que tu n’es pas aussi coincé que tu peux en avoir l’air ». Elle se pencha vers moi, avant de me laisser planter là, pendant qu’elle sortait de la cuisine et se dirigeait vers la salle de bain, à moins qu’elle ait changé d’avis entre temps, mais je ne pensais pas.

Je ne mis pas beaucoup de temps à me décider. Le choix était plutôt vite fait, et surtout, je n’avais rien d’autre à faire. Je n’allais tout de même pas resté dans le salon, à me tourner les pouces, tandis qu’Ainsley était à l’étage, prenant un bain, chez moi. C’était de la torture, dès qu’elle était partie, j’avais juste murmuré, plus pour moi-même qu’autre chose, vu que de toute façon elle ne pouvait pas m’entendre. « Garce ». Je secouais la tête, un sourire aux lèvres. Elle pouvait être diabolique quand elle le voulait. Mais cette fois-ci, contrairement aux autres fois, ce n’était pas dans le sens méchant. Avant de monter, j’allais directement au salon, prendre la bouteille de whisky déjà entamée et deux verres, et je la rejoignis. La seule chose qui pouvait être dommage, c’était qu’on était encore de jour, et de ce fait il n’y avait pas la magie de la nuit. Dès que je fis mon entrée, la jeune femme était déjà dévêtue, plantée devant la baignoire qui se remplissait tranquillement. Je posais ce que j’avais en main sur le rebord du lavabo avant de me coller à elle, par derrière. Je mis une de mains main sur sa taille, tandis que ma deuxième lui cachait les yeux. Comme des gosses. « Devine qui c’est ». Avant de la retirer et de poser aussi celle-ci sur sa taille, l’entourant de ce fait de mes bras. J’approchais mon visage de son oreille, chuchotant. « Hum … je préfère quand tu m’appelles Montgomery. Ça sonne mieux ». Avant de rajouter. « Tu sais que t’es qu’une garce de me tenter comme tu le fais ? C’est pas sympa du tout », dis-je d’un ton taquin. « Et je ne suis pas coincé, comme t’aimes si bien me le rappeler ». Je m’attaquais ensuite à son lobe d’oreille, le lui mordillant gentiment, avant de descendre vers son cou, ou je fis de même. Une de mes mains glissa en même temps un peu plus bas, vers son intimité. J’arrêtais de la mordiller, lui chuchotant à l’oreille « Je crois que votre bain est prêt Mademoiselle, après vous », fis-je lui désignant la baignoire. « Désirez-vous un verre aussi, ma très chère ? »

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] - Page 2 EmptyJeu 5 Nov - 6:33

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Ainsley retint un sourire victorieux lorsque la porte s’ouvrit derrière elle. Elle feignit un sursaut à son contact, laissant un léger rire s’échapper d’entre ses lèvres ; le fait qu’elle soit nue ne la dérangeait pas plus que ça. D’une part ce n’était pas la première fois qu’il avait le loisir de la contempler ainsi, et d’autre part ses tatouages couvraient de larges parties de son anatomie – de ce fait, même en tenue d’Eve, elle n’était pas réellement dénuée de vêtements. Elle se redressa légèrement, collant ainsi son dos au torse du sorcier, haussant des épaules à sa question.

« Je ne sais pas… J’aurais bien répondu Montgomery, mais il n’aurait pas osé entrer dans cette salle de bain. Pas vrai ? »

Même si elle appréciait justement titiller le flic à propos de son comportement pour le moins pincé la plupart du temps, elle se devait d’avouer qu’il ne l’était pas tant que ça. Il avait beau avoir le style vestimentaire impeccablement fade – de son point de vue, évidemment – d’un type coincé, il n’agissait plus du tout de cette manière dès lors qu’il devenait… intéressé. Sa présence dans son dos la réchauffait imperceptiblement, mais c’était surtout son souffle dans le creux de son cou qui fit drastiquement monter sa température. Les paupières closes pour mieux savourer l’instant, l’ébauche d’un sourire distrait courbant sa bouche, elle se laissa emporter par la multitude de sensations qu’il provoquait en elle. Le chatouillis sur sa nuque, les mordillements malicieux sur son lobe d’oreille, sa main posée sur sa hanche et l’autre qui entamait une descente audacieuse. Amusée, elle fit glisser ses doigts le long de son poignet aventureux en une caresse aérienne.

« On s’enhardi ? » murmura-t-elle à son tour en penchant la tête sur le côté pour lui faciliter l’accès à son cou et son épaule.

Une autre réplique naissait déjà dans son esprit, mais elle fut subtilement dépassée par une nouvelle vague de chaleur. Elle ne l’admettrait probablement jamais, néanmoins ce sorcier savait y faire. Elle se pinça les lèvres, réprimant un soupir langoureux. Ainsley bascula en arrière, son corps s'appuyant plus lourdement contre le sien en un geste provocateur. Lorsqu’il reprit la parole, elle mit quelques secondes à se souvenir qu’elle avait effectivement un bain qui l’attendait. Peu encline à se libérer de son étreinte, elle pivota entre ses bras pour découvrir le whisky entamé de la veille. Elle leva les yeux au ciel à sa question, tendant le bras pour s’emparer de la bouteille verte qu’elle déboucha pour en prendre une rasade en lui jetant un regard taquin.

« La modération, ça n’a jamais été mon point fort. » Elle remua l’alcool sous ses yeux. « C’est bien toi qui m’a dit qu’il fallait mourir de quelque chose, hein ? » Elle frôla les lèvres du sorcier avec l’embout, mutine, puis laissa glisser la bouteille au sol délicatement. « Je veux, je prends, c’est aussi simple que ça. »

Tirant sur le tee-shirt d’Eames, elle vint presser sa bouche contre la sienne en un baiser passionné. Joueuse, Ainsley fit passer ses mains sous le vêtement, le long de son dos, de ses reins. Pour une fois, elle était contente de ne pas pouvoir être interrompue ; certes leur brève affaire au commissariat avait été intense, mais ici ils avaient plus de temps pour s’explorer mutuellement. Sans la frustration, sans la colère, il ne restait finalement qu’une seule chose. La passion. Le manque qu’ils ressentaient, les pulsions qu’ils éprouvaient. Chaque parcelle de l’épiderme d’Ainsley était réceptive, hypersensible. Le jogging ne fut pas un obstacle considérable pour la brunette, qui le fit rapidement chuter au sol. Elle rompit leur baiser pour bifurquer sur sa mâchoire, plus rugueuse qu’à son souvenir, puis se perdit sur la courbe de son cou et de son épaule. Elle le mordit, là, légèrement trop fort, mais se fit pardonner par ses caresses volatiles. Un doigt tirant l’élastique de son boxer, elle fit quelques pas en arrière et, sans le quitter du regard avec son éternel sourire railleur, fit mine de l’attirer à sa suite vers la baignoire. Qu’il soit encore vêtu de son tee-shirt et de son sous-vêtement ne semblait pas la déranger le moins du monde. Il allait finir à l’eau, qu’il le veuille ou non. Prenant garde à ne pas perdre l’équilibre, Ainsley glissa une jambe dans le bain, puis l’autre. Elle se laissa progressivement choir à l’intérieur, finissant sur les genoux, sa main venant agripper le tee-shirt pour faire pencher le sorcier dans sa direction. Elle se mordilla la lèvre inférieure, songeuse ; l’instant d’après, portée par l’adrénaline et l’excitation, elle l’attira plus près, manquant de le faire basculer la tête la première dans la baignoire à cause du geste brusque, pour lui dérober un baiser plus profond. Presque sauvage, sensuel. Dans le mouvement, elle le débarrassa de son boxer blanc et avant d’y réfléchir plus avant – ce n’était plus le moment, de toute façon – délaissa ses lèvres pour se diriger plus bas. Beaucoup plus bas.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] - Page 2 EmptyVen 6 Nov - 2:12

And nothing else matters.

Ainsley & Eames.


A peine avais-je posé la bouteille vers les lavabos, que je m’étais colée à elle. Je ne fus pas vraiment surprise qu’elle se colle encore plus à moi. J’avais directement posé mes mains sur sa taille, lui mordillant tout d’abord l’oreille avant de m’attaquer à son cou, qu’elle pencha légèrement pour me faciliter la tâche. Une de mes mains glissa lentement vers une partie beaucoup plus intime de son anatomie, passant le bout de mes doigts sur sa peau toute lisse, toute douce. Elle était recouverte quasiment de la tête aux pieds de tatouages, mais je n’en fis pas attention. Ce n’était pas ma priorité. Pas pour l’instant. Je délaissais son cou pour rejoindre à nouveau son oreille, lui chuchotant « Toujours ». Pour ce qu’elle avait tout à l’heure, je n’en tins pas compte, je savais que c’était plus pour m’embêter qu’autre chose, et si ce n’était pas le cas, tout son corps criait le contraire. Je n’avais nullement besoin de mots, tout son être étant explicite. Dans ce cas-ci il n’y avait pas besoin d’avoir suivi des formations sur le langage non verbal, il était très compréhensible, pour tout le monde. Ma main continuait toujours sa course de plus en plus bas, prenant tout mon temps, la faisant languir. Contrairement à la dernière fois, cette fois-ci, on avait tout le temps qu’on voulait. Certes, le mois passé dans mon bureau aussi, nous étions seuls, mais ce n’était pas du tout pareil. Ici, dans ma salle de bain, chez moi, on ne risquait pas de se faire surprendre, et de ce fait chacun de nous prenant son temps, étant beaucoup plus sensuel que brute. C’était presque mieux. Je ne dis pas que la première fois n’était pas bien, loin de là, mais c’était presque préférable maintenant, ou on avait plus le temps d’assouvir les désirs de l’autre. Elle se cambra encore plus contre moi, et je laissais échapper un léger soupir. La jeune femme pivota légèrement et tendit son bras vers la bouteille que j’avais posé là en entrant. Je levai les yeux au ciel. Elle était … je ne trouvais même plus le mot juste pour la désigner. En tout cas, il y en avait pas deux comme elle, et d’un côté, heureusement. Mais à ce moment-ci, j’étais plutôt bientôt content de me retrouver là avec elle. Tout comme la première fois, on en avait tous les deux besoins, mais pas pour les mêmes raisons. Il n’y avait plus autant de rancœurs, de frustrations. C’était moins bestial. Plus doux. Elle remua la bouteille devant mes yeux et je fis semblant d’être indigné, souriant toujours. Juste après en avoir bu une bonne gorgée, elle reposa la bouteille au sol et elle tira sur mon t-shirt, tout en rapprochant ses lèvres des miennes. Le baiser se fit encore plus passionné que tout à l’heure.

Elle passa ses mains sous mon t-shirt, le long de mos dos, de mes reins, et tout mon corps réagit instantanément. Il n’y avait pas besoin de plus. Je passais de nouveau à mon tour mes mains autour de sa taille,  caressant  doucement l’intérieur de sa cuisse, tandis qu’avec l’autre, lâchant sa position initiale, faisait des allers – retours le long de son échine dorsale. En moins de deux, sans même vraiment m’en rendre compte, elle avait réussi à détacher mon jogging. Ce n’était pas très compliqué, mais, effectivement, elle avait été rapide. Ça en disait long sur son comportement. Comme je l’avais pensé tout à l’heure, nous n’avions même plus besoin de se parler. Quand elle descendit plus bas, je fis comme elle tout à l’heure, penchant légèrement la tête sur le côté, fermant les yeux, lui laissant la place. Quand elle me mordit vers l’épaule, je frissonnais, plus par surprise, mais ce petit désagrément fut vite oublié grâce à ses caresses. Je revins à peu près à moi, levant la tête, quand elle me tira vers elle, ou plutôt vers la baignoire, avec son sourire narquois, qui n’avait plus l’air de la quitté. Ça lui allait tellement bien quand elle souriait de cette façon, même quand elle souriait tout court. Elle se glissa ensuite dans la baignoire, tirant sur mon t-shirt. Heureusement, je ne perdis pas l’équilibre, ça aurait pu être drôle. Je me retrouvais donc collé contre le bord de la baignoire, penché en avant, mon visage tout près du sien, avant que nos lèvres se rejoignent à nouveau, comme si elles ne voulaient plus se quitter. L’instant d’après, je me retrouvais complètement nu, à part peut-être mon t-shirt, qui lui, résistait. Elle avait arrêté de m’embrasser, pour diriger ses lèvres plus bas, beaucoup plus bas. Putain.

Ma tête se pencha en arrière, fermant les yeux, me laissant guider par ses mouvements. Ma respiration s’accéléra et une explosion envahi tout mon cerveau. Je ne pensais plus, comme si plus rien n’existait en ce bas monde. Sauf ce moment précis. Je me mordillais la lèvre inférieure, un peu trop brutalement même à un moment. Tout mon corps était parcouru de frisson. On ne dirait pas comme ça, mais elle savait s’y prendre la petite. On était toujours étonnés de quoi les gens étaient capable de faire. Je passais ma main dans ses cheveux, posant l’autre sur le rebord, pour garder mon équilibre. C’était comme si mes jambes n’existaient plus, comme tout le reste de mon corps. J’avais de plus en plus de peine à tenir debout, ma respiration s’accélérant encore plus. Ma main s’était crispée sur la baignoire, tout en contrôlant mes pulsions. Je la laissais faire quelques instants, profitant, après quoi, je la repoussais gentiment, lui souriant. Je me débarrais rapidement de mon t-shirt, avant de la rejoindre à l’intérieur. L’eau avait tiédi, mais ce n’était pas si important. Ce n’était pas non plus désagréable ni comme si elle était froide. Je m’avançais vers la jeune femme, la tirant vers moi pour l’embrasser, tout en collant son corps au mien. Cette étreinte dura quelques minutes, avant de me mettre à la regarder dans les yeux, passant ma main sur son visage. Je la poussais délicatement vers le fond, la soulevant de mes deux bras, la posant sur le rebord de la baignoire, contre le mur. Je m’approchais de nouveau d’elle, lui déposant de nouveau un baiser sur les lèvres, descendent ensuite vers son ventre, avant de lui écarter, ce qu’il fallait, les jambes. Tout comme elle l’avait fait avant, mes lèvres laissèrent son ventre, se rapprochant dangereusement de son intimité.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] - Page 2 EmptyVen 6 Nov - 4:07

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Actuellement, Ainsley ne réfléchissait plus à grand-chose. Ses pensées étaient incohérentes, ne véhiculant finalement que des images, des sensations floues, des flashs de conscience. Elle aimait cet abandon du corps, elle se laissait porter par les vagues de chaleur qui rendaient la moindre parcelle de son anatomie de plus en plus réceptive. C’en aurait presque été douloureux de plaisir. Elle connaissait les écorchures, les bleus, les os brisés, les muscles froissés, mais elle avait oublié ce que ça faisait d’être le centre de l’attention d’une autre personne. Bien sûr, le mois dernier elle avait déjà succombé à l’appel de la luxure, seulement cette fois-ci était très différente. Plus langoureuse, et définitivement plus plaisante. Chaque endroit effleuré par Eames frissonnait, se crispait, se tendait. Elle était certaine qu’avant la fin de la journée, elle aurait des courbatures plus sournoises que lors de ses entraînements. C’est ivre de cette concupiscence qu’elle s’attela à une tâche plus singulière. En temps normal, elle n’aurait probablement jamais fait ça, elle aurait trop réfléchi, elle se serait demandé… des tas de choses qui auraient été susceptibles de briser l’instant, mais elle n’en était tout bonnement pas capable. Son corps répondait à la place de sa logique, de sa raison, de tout ce qui faisait d’elle Ainsley. Dans cette salle de bain, comme dans le bureau de Montgomery presque un mois plus tôt, elle redevenait une femme. Juste ça. Rien que ça. Surtout ça.

Ses manœuvres semblèrent d’ailleurs surprendre le sorcier, qui se laissa pourtant faire et qui, au bout de quelques secondes, laissa échapper un soupir audible. Curieusement, qu’il apprécie ses gestes lui donnait envie de sourire. C’était autant agréable de recevoir que de donner. Elle s’appliqua avec une lenteur calculée, presque joueuse, lui rendant le contrôle probablement plus difficile. Mais elle avait beau fondre entre ses bras, elle n’en restait pas moins la même diablesse qui pouvait l’exaspérer et le faire rire tour à tour. Ils avaient seulement changé de terrain – et celui-ci était terriblement plus amusant. Après un certain temps, il la repoussa doucement pour se joindre à elle dans le bain. S’il n’avait pas réagi plus tôt, elle aurait sûrement fini par l’attirer près d’elle ; son corps réclamait son attention. Toute entière à ses actions, elle n’avait pas remarqué que l’eau tiédissait, ce qui lui importait bien peu au final. Ils prenaient leur temps, c’était ça qui comptait. Enfiévrée par ses caresses, elle se pressa fortement contre lui, répondant à son baiser avec fougue. Elle était persuadée qu’il aillait assouvir ses attentes, là, maintenant, mais il ne le fit pas. Elle en était pratiquement frustrée tellement l’impatience la taraudait. Néanmoins, Eames ne se laissa pas démonter par son léger froncement de sourcils et la repoussa contre le rebord avant de l’y hisser sans difficulté apparente. Elle obtempéra docilement, comprenant soudainement ce qu’il comptait faire. Ce n’était pas… Rien. C’était comme si son univers tout entier venait de se réduire à ça.

« Oh pu… » son souffle se bloqua dans sa gorge et elle se mordit la lèvre inférieure en renversant la tête en arrière.

Une main posée sur le rebord de la baignoire, l’autre contre la baie vitrée, elle se cambra délicieusement. Elle n’avait rien contre leur liaison du mois dernier, mais ça, cet échange-là relevait le niveau. Comme quoi, prendre son temps pouvait également signifier « prendre son pied. » La respiration d’Ainsley était chaotique, désespérée ; parfois, elle s’immobilisait complètement, juste pour savourer l’instant. Cependant, cela devenait de plus en plus difficile. Elle savait bien que son corps était sûrement plus réceptif à cause de sa longue abstinence, mais elle ne s’attendait pas à ressentir autant de choses. Depuis que les lèvres d’Eames avaient suivies le tracé complexe d’arabesques vers son bas-ventre, le reste de son anatomie s’était comme évanouie. Elle ne sentait pas le froid de la vitre contre la paume de sa main, elle n’avait pas mal à la seconde – qui serrait pourtant férocement le rebord, ses jointures blanchies en étant la preuve – la température de l’eau, l’air froid contre sa peau humide. Rien n’existait à part la région qu’il explorait habilement. Progressivement, son sang se mit à bourdonner à ses oreilles jusqu’à l’assourdir ; elle ferma plus fort les paupières en se crispant. Aveugle et sourde, elle n’en restait pas moins complètement consciente de ce qui se passait en elle. Divinement consciente, pour être honnête. Son bassin se souleva légèrement pour accompagner la lame de fond qui balaya brutalement les derniers vestiges de sa lucidité. Pendant quelques secondes, la salle de bain qui avait résonné de son souffle sauvage, de ses soupirs réprimés et de ses gémissements – difficilement – étouffés devint silencieuse. Elle se laissa glisser de nouveau dans le bain, haletante, désorientée, consumée jusqu’à l’âme. Instinctivement, elle noua ses jambes autour de la taille du sorcier, puis prit délicatement son visage entre ses mains afin de plonger son regard dans le sien. Il n’y avait nul besoin de mots. Il n’y en avait jamais eu l’utilité, à dire vrai, puisque dès qu’ils s’adressaient la parole ils ne pouvaient s’empêcher de se faire du mal mutuellement. Elle préférait le silence ; pendant une dizaine de secondes, elle resta simplement collée contre lui, à l’observer tandis que son souffle se faisait moins erratique. Elle caressa ses joues rugueuses, ses épaules, son dos. Sa bouche restait close – elle avait la gorge trop sèche pour s’exprimer, de toute façon – mais ses prunelles brillantes parlaient pour elle. Finalement, elle modifia la position de son bassin pour répondre à son appel, entamant une danse lascive. Après le tourbillon de sentiments volatils qu’elle venait de subir, cette deuxième partie lui paraissait presque douce, tendre. Elle le fixa pendant les premières ondulations, se mordillant inconsciemment la lèvre inférieure, néanmoins elle fut incapable de soutenir son regard plus longtemps. Elle sentait les flammes recommencer à lécher son être tout entier et ses yeux sombres ne faisaient qu’attiser le brasier. Timide, Ainsley ? Peut-être bien. Malgré elle, ses cuisses se serrèrent davantage autour de la taille du sorcier, en réponse aux stimuli provoqués par leur étreinte. L’eau était encore plus tiède à présent, mais elle ne le remarqua pas. Elle ne pouvait pas. La sensation qui naissait en elle était bien trop grisante pour prendre ce genre de détails en considération. Elle glissa sa main sur la nuque d’Eames, le confrontant à nouveau du regard avant de l’embrasser avec un désir palpable. Ses mouvements, qui s’étaient sensiblement accélérés, revinrent brusquement à une cadence plus langoureuse. Elle mit fin à leur baiser pour déterminer sa réaction, ses lèvres se soulevant dans un sourire taquin. Ils avaient tout leur temps. Provocante, elle pencha la tête sur le côté en scrutant de ses prunelles claires, sa respiration redevenant difficile. Peut-être pas si timide, en fin de compte.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] - Page 2 EmptyVen 6 Nov - 7:19

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Ainsley & Eames.


En la voyant froncer les sourcils tandis que je la déplaçais, la seule réponse à laquelle elle eut le droit ce fut un sourire taquin qui se dessina sur ses lèvres. Pas très perspicace Mlle Forrester.  En temps normal, je ne me comportais pas de cette façon. C’était plutôt du vite fait, comme la dernière fois. Sans préliminaires. Sans rien. Allant droit au but. Ce n’était pas mon genre non plus, de coucher à droite à gauche avec une inconnue, mais ces derniers temps, j’avais juste l’impression d’enchaîner ses conquêtes, alors que, dans ce salle de bain, j’ai pris conscience que j’en voulais plus. C’était fini. J’allais de nouveau me comporter normalement et non pas comme un salaud. C’était beaucoup mieux. Tout était mieux. J’en avais presque oublié à quel point c’était agréable de donner du plaisir à l’autre, et non pas seulement en recevoir. C’était du donnant – donnant. Je n’avais pas du tout prévu que ça se passe de cette façon, c’était tout simplement venu tout seul. Comme une évidence. Je posais ma main sur la sienne, celle qui était sur le rebord de la baignoire, la serrant dans la mienne. De temps à autre, je levai la tête, juste pour la regarder. C’était dans ces moments qu’on voyait la vraie personnalité des gens, qu’ils donnaient tout, qu’ils se lâchaient. C’était souvent le moment le plus révélateur. On était dans l’impossibilité de mentir. Je posais ma deuxième main sur son bassin, caressant sa peau du bout des doigts. Il n’y avait pas besoin de mots. Rien que le fait d’entendre sa respiration chaotique, son bassin se cambré, s’immobiliser en moi, je savais qu’elle était satisfaite, et que surtout, elle était réceptive. Elle ne faisait pas semblant. Ma respiration s’était mise au même rythme que la sienne, quoiqu’un peu plus calme tout de même, ne ressentant pas les mêmes sensations qu’elle. Au bout de quelques minutes, qui me parurent être passés très vite, son bassin se souleva. Je calai ma main libre, celle qui tenait pas la sienne, sous ses fesses, la retenant légèrement et enfonçant mes ongles dans sa peau, sans trop lui faire de mal. Je l’accompagnais du mieux que je le pouvais jusqu’à son dernier soupir. Sa délivrance. Content de moi, je levai la  tête vers elle, souriant.

Je me repoussais ensuite en arrière, mettant mes mains de part et d’autres de la baignoire, attendant qu’elle se laisse glisser de sa place, pour venir me rejoindre. Ce qu’elle ne tarda pas à faire. Elle passa ses hanches autour de ma taille et je l’attirais vers elle, plantant mon regard dans le sien, tout comme elle venait de le faire. Une de mes mains se posa dans son dos, et je me mis à faire comme tout à l’heure. Du bout des doigts, toujours, je parcourais toute son échine, de temps à autre suivant le tracé de ses tatouages. C’est pendant ce petit moment de repos, que pleins de choses se passèrent dans ma tête. Je me rendis soudainement à quel point elle pouvait être belle, dès qu’elle se débarrassait de sa carapace. La vraie Ainsley. Sans artifices. Mais, malheureusement, je me rendis compte en même temps que cette facette d’Ainsley n’allait pas durer une éternité. Ses vieux démons, et les miens, referont vite surface. Pout tout foutre en l’air. C’était dommage. Masi il fallait que j’efface toutes ces pensées de ma tête, ce n’était pas vraiment le moment opportun pour y réfléchir. Je revins à moins et j’en profitais de contempler la beauté que j’avais devant moi, profitant de l’instant, qui sera certainement rare. Nos mains se baladaient partout sur le corps de l’autre, nos respirations se calmant gentiment. Mais ça n’en était pas fini. Elle changea sa position, cette fois-ci s’asseyant carrément sur moi. Nous ne faisions plus qu’un. Prêt à danser ensemble. Je n’étais pas du genre à être trop émotif, mais dès le moment où elle était venue sur moi, un soupir de plaisir sorti de ma bouche.  Ma respiration s’accéléra de nouveau, après ce moment de calme, et mon corps tout entier se renflamma. J’avais tout d’abord posé mes mains autour de sa taille, la fixant droit dans les yeux, suivant son mouvement. C’était elle qui menait, et même si j’aimais avoir le contrôle, cela faisait toujours du bien de se laisser aller. On pouvait toujours être surpris des tournures que cela pouvait prendre. Et pour l’instant, cela me convenait parfaitement.  Tout en tendant la cadence, elle se pencha vers moi, m’embrassant. Ce à quoi je répondis, bien évidemment. Je passais aussi ma main sur sa nuque, et même quand elle interrompit le baiser, je la tins tout contre moi, le plus près possible. Nos peaux collés l’une à l’autre. De temps un temps, un soupir arrivait à s’échapper de mon cou, et je fermais les yeux, penchant légèrement la tête. J’étais presque obligé de me tenir droit, si je voulais garder le contrôle sur moi-même, ou tout simplement pour ne pas m’effondrer. J’avais envie d’utiliser mes deux mains sur elle, et non pas pour m’accrocher à quelque chose. D’ailleurs, la tenant toujours contre moi, au moindre coup de sa part, dansant au rythme, mes doigts se plantaient dans sa chair, suivant les tatouages. Je ne faisais pas vraiment attention de la force que j’employais, je ne contrôlais plus rien.

Nous restâmes dans cette position un moment, je ne pourrais pas dire combien de temps, je n’avais plus aucun notion. Je m’accrochais un moment au bord de la baignoire, me poussant légèrement, me retirant doucement, tout en la regardant. Les règles changent chérie. Je la pris dans mes bras, plantant mon regard dans le sien, lui caressant le visage, passionnément, avant de la retourner. J’avais tout le loisir de contempler ses tatouages. Je me mis sur les genoux, pour avoir plus d’équilibre, la penchant en avant légèrement, lui faisant comprendre de se tenir, si elle ne voulait pas s’éclaffer la tête la première dans l’eau. Une fois dans la bonne position, je lui caressai délicatement la poitrine ainsi que son ventre, avant de ne refaire qu’un. Je repris tout d’abord une cadence normale, profitant du moment présent, n’allant pas trop vite en besogne. Si je voulais tenir encore un moment, il fallait modérer le rythme. Je n’avais pas la même chance que les femmes, d’obtenir plusieurs orgasmes à la suite, quand elles ont avaient, et recommencer de suite. Alors autant tenir le plus longtemps possible. J’accélérais tout de même la cadence, par moment, avant de la diminuer et ainsi de suite, variant le plaisir.


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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] - Page 2 EmptyVen 6 Nov - 17:49

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Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it's burning low, Only miss the sun when it starts to snow, Only know you love her when you let her go. And you let her go. Δ Let her go, Passenger.

Même en ayant conscience que tout a une fin, les mauvais comme les bons moments, on ne peut s’empêcher de penser : « cette fois, j’aimerais que le temps se fige. » L’être humain a beau savoir ce que représente une minute, une heure, c’est également amusant de constater que le cerveau applique des notions différentes. L’ennui tend à rallonger les heures, à les rendre fades. Par contre, dès qu’il est substitué par l’intérêt, tout passe beaucoup trop vite. Ainsley ne considérait pas ce qu’elle était en train de faire comme une épreuve – ou alors, si, mais d’endurance. Elle en appréciait chaque geste, chaque pause, chaque regain d’énergie. Même si l’eau du bain qui refroidissait lentement leur rappelait que le temps avait toujours ses droits, ils peinaient à s’y soumettre. La patience dont ils usaient mutuellement pour se satisfaire les empêchait de se rendre réellement compte que le monde extérieur n’avait pas cessé de tourner sur lui-même depuis qu’ils étaient dans cette salle de bain. Ainsley dérivait d’une extase à l’autre, ne se préoccupant guère du reste. La seule chose qui perçait à travers les eaux tumultueuses de son plaisir était la présence d’Eames. Elle ne voulait pas être la seule à profiter de ce moment, à s’enivrer, à perdre la tête. Ce n’était plus seulement une débauche de luxure à laquelle ils se livraient, contrairement à leur première affaire ; cette séance-ci était placée sous un signe bien plus tendre et passionnel.

Pour autant… il n’y avait pas d’ambiguïté, pas de malaise – pas encore, tout du moins. Ils savaient qu’ils n’allaient pas subitement se comporter comme des personnes normales, être un couple ou toute sorte d’absurdité. Tout du moins, Ainsley le savait. Le sorcier avait été plutôt clair à ce propos et elle partageait son point de vue. S’il lui avait proposé autre chose, elle n’aurait pas su quoi répondre de toute manière. Oui ? Alors qu’elle était encore mariée et qu’elle ne savait pas exactement ce qui la reliait à Nathaniel, elle n’aurait fait que prendre le risque de le blesser. Non ? Et se voir refuser ce genre d’aventure, alors que manifestement ils en profitaient tous les deux ? Leur situation actuelle était peut-être bancale, mais elle leur convenait. Ils venaient probablement de commettre l’une des erreurs les plus vieilles du monde ; l’un des deux pourrait finir par éprouver des sentiments inadaptés, ils termineraient blessés, écœurés, frustrés. Mais durant ce délicieux intermède, ni l’un ni l’autre ne songeait à ce qui se passerait après.

Et Ainsley aimait Eames pour cela. Pas d’un amour romantique, d’une affection sincère. De toute manière, elle se savait incapable d’éprouver quoi que ce soit approchant ; son cœur était trop fragile et usé pour qu’elle prenne le risque de le mettre à nouveau en marche. Elle pensait qu’en s’épargnant cette peine, cette souffrance, elle se privait également du reste. Néanmoins, le sorcier avait été le premier à lui montrer que cette partie d’elle était toujours en vie. Qu’il suffisait d’un peu d’attention pour lui rendre sa flamme. Il lui avait rappelé la saveur de ces sentiments, l’ampleur de ses désirs. Malgré leurs caractères qui rendaient toute interaction conflictuelle, ils étaient parvenus à trouver un moyen de s’entendre. A long terme, quand ils auront trouvé quelque chose d’autre – quelqu’un d’autre – qui pourrait passer outre leurs défenses mutuelles, qui pourrait leur montrer que ça valait la peine de s’engager à nouveau, ils cesseraient de se raccrocher l’un à l’autre. Ils mettraient un terme à leur liaison, ce qui pourrait sceller définitivement leur destin s’ils ne trouvaient pas une alternative. Leur entente précaire était difficile à concevoir dans l’instant qu’ils partageaient ; Eames savait comment s’y prendre avec elle et les attentions de la brunette ne le laissaient clairement pas indifférent. Pour autant, après…

L’après n’avait pas lieu d’être. Tout ce qui comptait, c’était maintenant. Eux. Les mains du sorcier laissaient des sillons écarlates sur sa peau, elles s’arrêtaient brusquement, se crispaient, reprenaient leur route. Elle n’éprouvait aucune douleur pour le moment, trop focalisée sur le plaisir qu’elle ressentait, néanmoins son corps se souviendrait sûrement de cette étreinte. De ce fait, celui du flic aussi. Plus d’une fois Ainsley se raidit, ses doigts s’enfonçant dans le dos de son partenaire. Les vagues de délice l’empêchaient d’agir, de prendre la moindre inspiration. En dépit de ses efforts pour les réprimer, ses gémissements s’échouaient dans l’oreille de son amant lorsqu’elle enfouissait sa tête au creux de son cou, frémissante. Pourtant, quelque chose finit par changer. Il interrompit leur danse, un acte qui lui valut un mordillement réprobateur de sa part alors qu’elle consentait à le laisser s’écarter, et l’incita à changer de position. Confiante, et surtout totalement à sa merci, elle se laissa dicter sa conduite. Instinctivement, ses mains vinrent s’appuyer sur le rebord de la baignoire. Elle faisait face à l’immense baie vitrée, se rendant subitement compte qu’elle était heureuse que la vitre soit teintée. Cependant, son instant de lucidité fut rapidement balayé par une nouvelle vague de sensations. Elle se cambra, s’appuyant contre lui et se retenant difficilement à la baignoire. Les paumes du sorcier reprirent leur excursion sur ses tatouages ; de sa position actuelle, elle ne contrôlait rien, c’était un sentiment habituellement peu agréable qu’elle se surprenait à apprécier. Ne pas être aux commandes, apprendre à lâcher les rênes était exactement ce dont elle avait besoin pour s’abandonner entièrement à l’effet qu’il produisait sur elle. Lorsqu’il accéléra la cadence, elle se retint plus fortement, serrant les doigts pour ne pas glisser.

Plus réceptive à ses mouvements, elle réagissait inconsciemment en prenant le même rythme. Ses soupirs se transformèrent rapidement en des gémissements plus prononcés, un signe trahissant sans difficulté le plaisir qu’elle ressentait. Raffermissant sa prise d’une main, elle se redressa pour attraper doucement le bras du sorcier afin de lui demander de se pencher davantage. Etant légèrement tournée vers lui, elle en profita pour lui dérober un baiser haletant, coinçant avec amusement sa lèvre inférieure entre ses dents avant de subir un assaut de plaisir qui la laissa pantelante. Toujours en appui sur un bras, elle attrapa l’une des mains libres d’Eames pour nouer ses doigts aux siens. Pendant un moment, un long moment, ils se perdirent dans les ondulations et les accélérations de leur danse lascive. Lorsqu’il devint évident que la délivrance était proche, Ainsley glissa la main du sorcier entre ses cuisses en lui indiquant la marche à suivre, puis posa la sienne sur le rebord de la baignoire. Son être tout entier demandait grâce, elle peinait à se retenir avec ses doigts gourds et son esprit vacillant. Incapable d’avoir la moindre pensée cohérente ou de parler avec sa respiration erratique, elle l’encouragea en collant étroitement son bassin au sien, leurs mouvements étant de plus en plus rapides, sauvages, empressés. Sa conscience se brisa à l’instant où l’incendie la ravagea. Elle cessa d’exister pendant une poignée de secondes – ou plutôt, elle cessa d’être Ainsley, sans oublier toutefois la présence de son amant. Il lui sembla même avoir murmuré son prénom, quelque part dans le tumulte, à moins qu’elle ne l’ait crié ? Imaginé ? Les bras douloureux, elle laissa son front reposer contre le rebord de la baignoire en tentant de reprendre sa respiration. Elle déglutit difficilement, plusieurs fois, essayant de prononcer une quelconque parole, mais se rendit compte que ce n’était pas nécessaire. Elle commençait à sentir à nouveau le reste du monde : l’eau presque froide, les mains du sorcier sur son corps, son souffle sur sa peau. Un interminable frisson la parcouru. Très lentement, à la fois pour ne pas briser le calme du moment que parce qu’elle doutait de ses propres muscles, elle se redressa en pivotant légèrement dans sa direction et, posant ses mains sur ses joues, l’attira pour l’embrasser tendrement. Longuement. Doucement. Merci.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] - Page 2 EmptyLun 9 Nov - 1:50

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Ainsley & Eames.


A l’instant présent, dans le bain, avec Ainsley, j’étais incapable de penser à quoi que ce soit. Non pas que j’en avais envie, pas du tout, surtout pas pendant un moment pareil, mais c’était comme si mon cerveau s’était soudainement mit en mode off pendant ce précieux instant. Je ne pouvais pas du tout dire depuis combien de temps nous étions là, quel heure il était et ainsi de suite. D’ailleurs, je ne ressentais aucune douleur dans mes membres non plus, mais j’étais quasiment certain que j’allais m’en souvenir pendant un moment de notre petit entraînement au corps à corps. Certes,  la dernière fois que j’avais couché avec quelqu’un, ne datait que du mois dernier, mais, que ce soit ce qui s’est passé avec elle, ou avec Aileen, ce n’était pas pareil à ce qui était en train de se passer maintenant. On avait pris beaucoup plus de temps pour mieux se connaître, pour mieux se faire plaisir. Ce n’était pas fait à la va-vite, et d’un côté, tant mieux. C’était beaucoup mieux quand on prenait le temps de faire les choses, et de les faire bien surtout. A aucun moment je me suis posé des questions sur moi-même, ni sur ma performance. J’avais déjà presque oublié ce qu’elle m’avait dit un peu plus tôt dans la journée, quand nous étions dans la forêt, et qu’on s’envoyait mutuellement des piques. Et pendant ce moment magique, je ne ressentis pas une seul fois un quelconque manque du au V. J’étais peut-être sur la bonne voie, qui sait ? Même si le chemin qui restait à faire pour décrocher totalement sera encore dur.

J’avais donc subitement décidé de changer de position. Quand je m’étais décalé, j’avais bien vu sur son visage qu’elle se questionnait, mais elle ne fit rien et moi non plus. Je la guidais juste dans la bonne position, celle que j’avais en tête, et elle ne s’y opposa pas. Quand notre dans recommença, je la vis se cramponner au bord de la voiture, pendant que je caressais chaque parcelle de sa peau. Sa poitrine. Son ventre. Ses fesses. Mais bien rapidement, elle me prit la main, et nos doigts se rejoignirent, et chacun s’attacha à l’autre du mieux qu’il le pouvait. C’était une chose d’entendre des gémissements, de plus en plus fort, emplir la pièce, mais ça en était une autre de savoir qu’elle se crispait, en contractant ses doigts dans ma main. Ca prouvait tout de même qu’elle n’était pas du tout indifférente à ce qu’il se passait et qu’elle était plutôt réceptive. Nous continuions encore un moment, dans cette danse plutôt endiablé, chacun ne voulant pas lâcher prise. De mon côté, je ne voulais pas, et je ne pouvais pas. Pas tant qu’elle aura atteint le septième ciel. C’était à moi de l’y emmener et je n’aimais pas échouer.  Quand je sentis enfin qu’elle arrivait aussi au bout, qu’elle allait bientôt lâcher prise, je lui serrais toujours la main, et de mon autre main, je me laissais guider par ce qu’elle voulait. Je compris assez rapidement, et je m’y attelais de suite, sachant ce qu’elle voulait. Il n’y avait pas besoin de paroles, on se comprenait tacitement. La délivrance n’étant pas très loin, je décidais d’accélérer la cadence, d’être un peu brutal, sans trop l’être non plus. Il ne fallut pas longtemps avant que tout mon corps fut parcouru de frisson, que tous les muscles se crispèrent. L’explosion arriva et tout mon être en était submergé. Même si j’étais plutôt du genre réservé, j’avais certainement dû laisser échapper un gémissement sur la fin, à moi que je l’avais juste rêvé. Je ne savais plus trop. Encore moins maintenant que tout à l’heure. Incapable de respirer normalement, haletant, j’essaye de ne pas me laisser tomber sur elle, et j’avais donc posé ma main libre sur son dos, tout en continuant toujours à le lui caresser. Je me laissais choir sur mes genoux, les pauvres, me retrouvant totalement dans l’eau froide pour me reposer un peu. Je ressentis un léger frisson, qui passa très rapidement quand elle se tourna vers moi, se collant à ma peau moite, et que nos lèvres se retrouvèrent. Je la pris tout contre moi, passant une de mes mains sur sa nuque, pour répondre à son invitation. C’était un baiser beaucoup plus tendre que les autres.

Mais malheureusement, tout avait une fin. Et je n’y avais pas encore réfléchi. Quoi faire ? Je n’allais pas la foutre dehors de chez moi, ça c’était certain. Malgré tout ce qui s’était passé entre nous, je me voyais mal lui dire de partir maintenant, après ce qu’il venait de se passer. J’avais quand même été éduqué mieux ça, mais, en même temps, je ne me voyais pas vraiment partager mon appartement avec elle. Je n’en avais plus l’habitude et je ne savais surtout pas comment tout cela allait se passer. On ne se portait toujours pas dans nos cœurs, se sentant à chaque fois de dire les quatre vérités à l’autre, sauf quand nos deux corps étaient collés l’un à l’autre. Et je n’étais pas non plus du genre à faire la conversation ni de parler dans le vide. On n’avait pas beaucoup de points communs, quoique si, peut-être un peu trop, mise à part nos caractères nous avions rien qui nous reliait vraiment. J’étais encore en train de réfléchir à quoi faire pour la suite, si faire quelque chose à manger, même si, ça ferait un peu trop couple à mon goût, si l’inviter à rester jusqu’à demain … quand je remarquais qu’elle commençait à frissonner légèrement. Il y avait de quoi, l’eau était froide, plus que froide même. Si elle voulait vraiment prendre un bain, fallait tout recommencer. Sans moi cette fois-ci. Je me détachais tout doucement d’elle, plantant pendant quelques secondes mon regard dans le sien, et lui chuchotant à l’oreille « Tu sais que tu es pleines de surprises quand tu veux ? » Je me levai ensuite, me tenant au rebord pour ne pas finir la tête la première dans l’eau, et je sortis, titubant légèrement. Ca faisait bizarre d’être à nouveau sur la terre ferme et de marcher. J’enfilais vite fait une serviette autour de ma taille avant de me pencher vers la jeune femme, lui tendant la main, pour l’aider à sortir. Juste avant de revenir vers elle, j’étais parti chercher, vers la porte, le peignoir que je m’étais normalement, mais qui, aujourd’hui, irait mieux sur elle. Une fois qu’elle fut elle aussi dehors, je l’aidais à l’enfiler, avant de la reprendre dans bras, sa tête posé contre mon épaule. Je me penchai vers elle, lui chuchotant à nouveau « Désolé pour ton bain, tu n’as pu en profiter comme tu le voulais », lui dis-je en souriant, avant la regarder. « Non sérieusement, si vraiment tu veux en reprendre un … tu peux. Ou alors, si tu as d’autres idées, je suis toute ouïe. Je crois que mon cerveau ne s’en est pas encore tout à fait remis ». Je me mis à lui caresser lentement la joue, espérant au fond de moi que ça ne viendrait pas une habitude. Si tout ne se passerait pas comme prévu, la chute ferait très mal.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] - Page 2 EmptyLun 9 Nov - 4:22

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A l’instant où elle l’embrassa, Ainsley sut que l’instant était terminé. Ses lèvres portaient le goût doux-amer d’une finalité inéluctable ; c’était comme si une page venait d’être tournée devant ses yeux. Elle ne parvenait – et ne voulait – pas à mettre des mots sur ce pressentiment, sur ce qu’il signifiait ou sur les conséquences qu’il pourrait avoir, mais elle en avait douloureusement conscience. Il se détacha lentement d’elle, la fixant avec ce regard presque tendre qu’elle aurait en temps normal fuit comme la peste. Ce n’était pas ce qu’elle voulait. Son affection avait une emprise désagréable sur elle, elle lui rappelait des moments qu’elle avait soigneusement enterrés, des souvenirs d’un temps révolu qui la faisait systématiquement souffrir. Elle s’était coupée volontairement de son passé, une première fois en prenant la fuite, une seconde fois en embrassant la voie de la Holy Trinity Congregation. Néanmoins, lorsque ses prunelles s’abaissaient sur elle, il ne conjurait pas des sentiments douloureux. Elle avait l’impression d’être délestée d’un poids, de pouvoir affronter ses propres démons avec une plus grande facilité. La guérison était loin, pourtant pour la première fois depuis quatre ans, elle l’envisageait. Et cela l’effrayait. Creusant sa poitrine, l’anxiété combattit férocement la félicité qu’elle expérimentait. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas été comblée de cette manière ; elle tenta de se focaliser dessus plutôt que sur sa crainte. Il murmura à ses oreilles, ce qui la fit doucement sourire. Elle saisit l’occasion au vol pour dissimuler sa peur derrière son air bravache et mutin.

« Et encore, j’aurais pu te surprendre davantage. » De l’index, elle tapota le rebord de la baignoire en lui jetant un regard amusé. « Tu crois qu’un jour on parviendra à se rendre jusque dans un lit ? »

Malgré elle, ses doigts vinrent se nouer une dernière fois aux siens pendant qu’il se levait. Lorsqu’elle prit conscience de son geste, elle s’efforça de le laisser s’en aller le plus naturellement possible plutôt que de le lâcher brutalement. Elle ne voulait pas qu’il soupçonne son trouble ou qu’il se fasse des idées – plus qu’elle ne s’en faisait déjà. Ainsley enroula ses bras autour de ses genoux, actionnant au passage le mécanisme de la baignoire pour que l’eau froide soit évacuée. Quand il revint vers elle, elle frissonnait de façon plus marquée. Le froid n’était pas la seule raison, mais elle s’abstint de faire tout commentaire à ce propos. Une partie d’elle, sauvage, lui ordonnait de s’en aller immédiatement. De refuser quoi qu’il puisse lui proposer, de le repousser. Parce qu’elle souffrirait de la suite des évènements, cette petite voix sournoise le savait, elle lui affirmait sans détour qu’elle s’en mordrait les doigts. Cependant, elle se coula dans ses bras sans rien dire. La douceur du peignoir sur ses épaules froides la fit soupirer d’aise et, pour ne rien cacher, la présence du sorcier la soulageait également. Tout en taraudant son esprit de mille et une questions. Encore une fois, elle ne put que remarquer à quel point il la rendait instable. Elle oscillait entre le meilleur et le pire, constamment, entre des sourires comblés et des remarques cinglantes. Ce n’était pas le genre de relation dont ils avaient besoin, l’un et l’autre. Il leur fallait ce soupçon de conflit, certes, ce zeste d’affrontement… et autre chose, qu’ils n’étaient pas capables de se donner mutuellement. Outre les fois où ils s’unissaient. Leur liaison avait beau être chaotique, autodestructrice et incandescente, elle leur apportait un semblant de réconfort. Un reflet déformé d’un bonheur inaccessible. Elle posa sa tête contre son épaule, le corps encore tremblant de leur étreinte et l’esprit fortement chamboulé par ses propres considérations. Dès ses premiers mots, un sourire vint mouvoir ses lèvres – si ses yeux demeuraient voilés, elle réagit au quart de tour. Etait-ce devenu si facile de mentir avec les années ? Ou bien était-ce un effet secondaire de sa présence ? Elle préférait ne pas connaître la réponse. Etrangement, la vérité ne lui semblait plus aussi importante depuis qu’il était entré dans sa vie. Elle avait recommencé à la craindre, comme au temps de Nathaniel. Une fois qu’elle aurait soulevé le voile, que resterait-il derrière ? Est-ce que tout cela valait la peine ?

« C’était un bain très relaxant, je ne vois pas de quoi tu veux parler. » En dépit de son trouble, elle afficha un air amusé. Ce n’était pas totalement de la comédie, puisqu’elle se surprenait à sourire sans se forcer. Tout ce qu’elle faisait, finalement, c’était lui dissimuler ses plus sombres pensées. « D’autres idées ? … Ne me dis pas que tu n’es pas satisfait ? » Elle se recula légèrement pour l’observer, malicieuse. « Je vais finir par être vexée. »

Elle songea à instant à ce qui lui traversait l’esprit. Outre les évidents scénarios de fuite qui s’acharnaient à parasiter ses pensées, elle ressentait également l’envie de rester simplement auprès de lui. D’oublier, encore ; pas dans l’immédiat, cependant, puisqu’elle peinait à se tenir seule sur ses deux jambes, mais peut-être plus tard. Mais dans cette perspective, elle devrait rester. A cette idée, son cœur s’affola. S’abandonner à ses baisers était une chose, seulement ils ne pouvaient pas passer leur temps à ça… Si ? Et après ? Il y aurait toujours un moment où elle devrait faire face à son regard, celui-là même qu’il posait actuellement sur elle. Ce regard avec une touche de tendresse qui faisait naître en elle tellement de choses différentes : la gêne, le plaisir, la peur, qui l’apaisait, qui la faisait se souvenir. Elle se demanda s’il lisait la détresse dans ses yeux ou s’il sentait son pouls s’emballer sous ses mains. Ainsley voulait fuir. Elle allait le faire. S’éclaircissant doucement la gorge, elle posa ses paumes sur le torse encore humide du sorcier pour se repousser délicatement.

« Je… »

Ses doigts effleurèrent sa peau. Elle s’humecta les lèvres, ses dents maltraitant sa lèvre inférieure. Emportée par une pulsion, elle revint brusquement contre lui pour lui dérober un baiser fiévreux. Le front collé contre le sien, le souffle court, elle garda les paupières closes sans se détacher de lui. Les mots étaient là, mais ils refusaient de sortir. Entre deux baisers, elle prit une profonde inspiration.

« Je ne peux pas. » Elle pressa sa bouche contre la sienne, sentant le désastre se former et s’enraciner entre eux. « J’aimerais en être capable, mais Eames… » Ses mains vinrent encadrer son visage. « Je suis trop bousillée pour être à la hauteur. » Elle s’interrompit, expira, inspira rapidement. « Les seuls moments où j’oublie ce que je suis, qui je suis c’est quand on est ensemble. Et je ne me suis jamais sentie aussi bien, mais tu mérites quelqu’un qui ne te rende pas fou de rage, qui sache t’apaiser et te rendre heureux. » Un rictus tordit sa bouche. « Je suis le meilleur coup de ta vie, pas celle qu’il te faut. » Ainsley se recula, lentement, sûrement, tout en gardant ses mains sur ses joues. « Qu’est-ce qu’on va faire si je n’y mets pas un terme tout de suite ? Dîner comme un couple ? S’engueuler comme si de rien était ? » Elle secoua la tête. « Tu ne veux pas de ça, pas avec moi. T’y laisseras plus que tu ne peux l’imaginer et je ne veux pas de ça pour toi. » Ce fut plus difficile de le lâcher qu’elle ne le pensait. « Parce que… » Sa gorge nouée nécessita quelques secondes pour se remettre d’aplomb ; elle se détourna à demi. Ses affaires étaient juste là. A même pas un mètre d’elle. « Parce que je ne sais pas ce que tu m’as fait, mais j’veux pas… » Elle se passa nerveusement la main sur la nuque et, très rapidement, reprit : « J’tiens trop à toi, même si je te le montre pas. » Un instant, elle avait manqué de dire autre chose. Quelque chose qu’il aurait pu interpréter différemment et qui l’aurait mise à nue. Mais elle s’était retenue : elle ne l’aimait pas d’un amour romantique, elle se le martelait jusqu'à en être purement convaincue : elle l’aimait simplement pour ce qu’il lui avait brièvement apporté. « Je n’ai laissé personne m’embrasser depuis ma séparation. Tu étais le premier. Et quand tu le fais, j’ai l’impression que je pourrais devenir quelqu’un d’autre… sauf que j’en suis incapable. » Elle resserra les pans du peignoir autour d’elle, posa une main sur le bord du lavabo pour dissimuler ses tremblements. Quelque chose roula sur sa joue. Elle la chassa rapidement et dissimula son trouble avec un léger rire qui eut du mal à passer sa gorge serrée. « Regarde ça, une vraie gamine. » Ainsley toussa pour reprendre contenance, lui jeta finalement un regard. « Je… Je vais y aller. »

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Eames Montgomery
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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] - Page 2 EmptyLun 9 Nov - 6:04

And nothing else matters.

Ainsley & Eames.


La tenant fermement contre moi, juste après l’avoir été à mettre mon peignoir, elle avait posé sa tête contre mon épaule. Nous restâmes un moment comme ça sans rien dire, pour ne pas gâcher le moment. Je ne savais pas vraiment ce que je ressentais, je ne saurais le dire. Mes sentiments, mes craintes étaient toujours les même et j’étais toujours tout autant perdu qu’avant. Evidemment, ce qui venait de se passer, n’arrangeait pas les choses. Certes, ce n’était que du sexe, mais quand on apprécie tout de même la personne qu’on avait comme partenaire, malgré tout ce qu’il peut y avoir comme tensions entre nous, c’est une autre paire de manches. J’étais tout autant perdu que tout à l’heure. Et que depuis un mois au fait. Toute ma vie s’était vue bousculée du jour au lendemain, déjà par la rencontre avec Ainsley, qui était très mal partie, avant de se retrouver sur mon bureau et de réussir à boucler l’enquête le jour suivant, tout en ayant failli mourir au passage, et voilà que quelque jours on m’attribuait une nouvelle coéquipière. Je ne saurais dire pourquoi, mais j’avais juste l’impression que mon cœur balançait entre les deux. Ce n’était pas vraiment de l’amour que je ressentais, ou alors je ne voulais tout simplement pas me l’avouer. Par contre, j’étais sûr que j’éprouvais de l’affection pour la jeune femme blottie dans mes bras, mais après … je ne saurais dire. C’était confus. Terriblement même. Et là, à ce moment précis, maintenant que tout était fini, j’avais la vague impression que la situation allait changer. Qu’elle allait affecter nos vies, à tous les deux. Qu’il se passerait quelque chose, qui ne nous fera pas du bien.  Au fond de moi, j’espérais tout de même avoir tort, que mon instinct faisait fausse route.

Comme un automatisme, tout mon corps s’était crispé et s’était préparé à un affront. Une sorte de protection. Alors que, pour l’instant, tout se passait à merveille, même si je me demandais tout de même comment cette journée allait se finir et comment me comporter avec elle. Je n’étais pas doué dans les relations, et encore, nous n’étions pas en couple. Je ne saurais même pas dire ce qu’on avait exactement comme relation. Dans tous les cas, elle n’était pas stable, et les seuls moments où on s’entendait bien et qu’on arrivait à ne pas s’envoyer des piques, c’est quand on décidait tout à coup de coopérer et de mettre nos rancœurs de côté, ce qui, normalement, ne durait pas longtemps, ou dans ces instants comme celui de tout à l’heure, dans le bain. On n’allait tout de même pas passer nos journées à faire que ça, si ? C’était juste inconvenable et impossible. Nos corps n’y survivraient pas. Déjà que là je sentais une légère douleur dans mes jambes, je n’osais pas penser à plus. Je balayai mes pensées d’un revers de la main, essayant de détendre l’atmosphère. Je sentais comme de la gêne tout autour de nous. Je m’étais donc penché pour lui chuchoter à l’oreille. « Ne me dis pas que tu n’es pas satisfait ? Je vais finir par être vexée ». Je levai les yeux au ciel, souriant. Elle pouvait quand même être désespérante quand elle s’y mettait. Je savais très bien qu’elle plaisantait, mais sans trop savoir pourquoi, j’avais juste l’impression que ça sonnait faux. Quelque chose n’allait pas et la bombe n’allait pas tarder à exploser. « Sincèrement ? Est-ce que je t’ai dit que je n’étais pas satisfait ? Et contrairement à vous, j’te rappelle, on ne simule pas ». Je secouais la tête, avant de poursuivre, rattrapant les derniers mots qui étaient sortis de ma bouche. « Je ne dis pas du tout par-là que tu l’a fait. Je crois savoir que ce n’était pas le cas. Et c’était bien mieux de ce que je pensais ».

Puis, au bout d’un autre moment de silence, elle se détacha de mon étreinte, posant ses deux mains sur mon torse encore humide, ainsi que son regard. « Je … ». Je baissais légèrement la tête, mettant mes bras le long des mon corps. Elle s’était détachée, pourquoi continuer à la tenir ? Nous y voilà donc, pensais-je. Je ne dis rien, attendant une suite. Je ne voulais pas la couper dans son élan. Une des choses que j’avais apprises durant mes cours de psychologie, était qu’il ne fallait pas forcer les gens à parler, qu’ils diront les choses quand ils le sentiront, et que, dans la plupart des cas, le silence les aidait à s’exprimer. Mais rien ne vint tout de suite. A la place, elle se recolla contre moi en me volant un baiser. Voire même deux. J’y avais bien évidemment répondu, mais je n’étais pas dupe, j’attendais toujours une suite. « Je ne peux pas ». Une seule phrase, très simple, mais qui voulait tout dire. Je levai de nouveau les yeux au ciel, me demandant bien à quoi elle jouait, étant donné qu’elle avait de nouveau collé ses lèvres aux siennes. Je ne pouvais faire autrement que d’y répondre, sans quoi elle aurait remarqué un changement de ma part. Je devais faire comme si tout était normal. « J’aimerais en être capable, mais Eames … ». Là aussi, ça ne sentait pas bon. Ça ne l’était jamais quand on appelait quelqu’un par son prénom, surtout dans notre situation. Mais jamais je n’aurais pensé qu’elle allait se justifier. En tout cas, pour ma part, j’aurais juste dit quelque chose du genre : c’est fini, ça ne va plus, etc. C’était beaucoup mieux et la personne en face encaissait mieux les paroles. Je l’avais déjà fait d’ailleurs, mais quand quelqu’un commençait à se justifier, c’est qu’elle avait quelque chose à se reprocher, sur elle-même la plupart du temps. Là aussi, j’avais vu pendasnt mes cours en Amérique, que si une personne se justifiait, c’était plus pour se convaincre elle-même que l’autre personne. Ses mains se mirent à encadrer mon visage, et je posais mon regard dans le sien, essayant de ne rien lui montrer de particulier. « Je suis trop bousillée pour être à la hauteur ».  Je passais tout de même un de mes bras autour de ma taille, ne sachant pas quoi en faire, et pour lui montrer que j’étais là aussi, que je l’écoutais et que … Et que quoi ? Je ne savais pas. Mais vu comme la discussion était partie, c’était certainement la dernière fois que je pourrais la toucher de cette façon. Ça m’étonnerait beaucoup que je puisse la prendre par la taille dans d’autres circonstances. « Les seuls moments où j’oublie ce que je suis, qui je suis, c’est quand on est ensemble. Et je ne me suis jamais sentie aussi bien, mais tu mérites quelqu’un qui ne te rende pas fou de rage, qui sache t’apaiser et de rendre heureux. Je suis le meilleur coup de ta vie, pas celle qu’il te faut. Qu’est-ce qu’on va faire si je n’y mets pas un terme tout de suite ? Dîner comme un couple ? S’engueuler comme si rien n’était ? Tu ne veux pas de ça avec moi. T’y laissera plus que tu ne peux l’imaginer et je ne veux pas de ça pour toi ». Qu’est-ce qu’elle en savait ? Elle était dans ma tête maintenant. Malgré la douleur que je pouvais ressentir à ses paroles, je n’en montrais rien, et quand elle se détacha de nouveau de moi, je la laissais faire. Elle garda tout de même ses mains sur mes joues. J’avais presque envie de les enlever, mais je savais que c’était important pour elle de les laisser là. « Parce que … ». Elle se détourna légèrement, comprenant qu’elle arrivait gentiment à la partie la plus compliquée, celle où elle n’aura pas d’autre choix que de se dévoiler. « Parce que je ne sais pas ce que tu m’as fait, mais j’veux pas … Je tiens trop à toi, même si je te le montre pas. Je n’ai laissé personne m’embrasser depuis ma séparation. Tu étais le premier. Et quand tu le fais, j’ai l’impression que je pourrais devenir quelqu’un d’autre … sauf que j’en suis incapable ».  Elle alla vers les lavabos, se tournant vers eux et posant sa main sur le bord. Je me tournais vers elle, mais restant là où j’étais. J’avais décidé de lui laisser son espace privée. Je ne voulais pas l’étouffer encore plus. « Regarde-ça, une vraie gamine ». Elle se mit à tousser avant de me regarder. « Je … Je vais y aller ».

Je restais planté à ma place, silencieux à mon tour, essayant d’encaisser tout ce qu’elle venait de me dire. Mon instinct ne s’était donc pas trompé. Pour finir, je me déplaçais enfin, allant m’asseoir sur le rebord de la baignoire, n’étant pas sûr que mes jambes aillent me tenir encore longtemps. Au passage, par simple pudeur ou rien que le fait de savoir tout ce qu’elle avait dit, j’enfilais mon t-shirt, gardant toujours par contre ma serviette autour de la taille. Contrairement à elle, je posais mon regard sur elle. J’étais obligé de la regarder. D’un ton complètement placide, neutre, je commençais à lui répondre. « Tu ne pouvais pas me le dire avant ? Car je ne pense pas que tu t’en sois rendue compte que maintenant, après … » je ne dis pas la suite, sachant pertinemment qu’elle comprendrait. « Je comprends mieux maintenant ». Tout devenait clair. Certes, au début, ce n’était pas du tout prévu, mais … peut-être qu’elle sentait déjà la fin venir, et du coup, elle en a profité. C’est un peu comme ces couples qui se séparent et qui divorcent et qui font l’amour une dernière fois, en guise d’adieu. Je levai légèrement les yeux au ciel, me repassant ce qu’elle m’avait dit. Je n’étais pas sûr de répondre à tout, surtout que je ne voulais pas me dévoiler. J’avais trop de fierté pour ça. Déjà que j’arrivais à peu près à lui montrer que tout ce qu’elle avait dit ne m’affectait pas … « Je pense t’avoir dit tout ce que j’avais à dire plus tôt dans la journée. Je pensais que t’avais compris, apparemment tu restes campée sur tes positions. Tu n’arrêtes pas de te dénigrer. Tu le dis toi-même : je suis trop bousillée, je ne suis pas à la hauteur et ainsi de suite. Mais si tu pars déjà négativement, c’est clair que … rien de bon n’en sortira » Je ne savais pas si en dire plus ou pas, vu son état … elle tenait peut-être bon en ce moment, mais elle était à deux doigts de craquer pour de bon. Je me lançais tout de même. « Je t’avais dit que tu méritais mieux de ce que tu as, et que des fois, certaines choses méritent d’être vécues. Malheureusement aussi, des fois, ça ne blesse et on ne pense pas réussir à y survivre. Toi, par contre, tu empêches tout. Mais bon, je ne vais pas me répéter. Je comprends tout à fait ce que tu dis … même si, j’aurais peut-être préféré que tu me le dise avant, ou pas du tout même ». Je secouais la tête. J’avais presque envie de la prendre dans mes bras, pour la protéger, mais ce n’était pas une bonne idée. « Et qu’est-ce que t’en sais ce que je pense vraiment ? Ce que je cherche ? Tu n’es pas dans ma tête Ainsley, tu ne peux donc pas savoir ». Je me levai, ramassant les vêtements qui traînaient par terre. « Je t’avais prévenu tout à l’heure, dans la cuisine. Tu as fait comme si de rien n’était, alors que je suis sûr que tu pensais le contraire. Et maintenant ? Et maintenant tu t’en mords les doigts et je vois bien sur toi que tu en ramasses plus que moi ».  C’était peut-être méchant ce que je venais de dire, mais ce n’était pas forcément vrai. Je n’allais pas bien non plus. Je m’étais quand même attachée à elle, et oui, quelque part au fond de moi, j’avais des sentiments aussi. C’était peut-être pas plus mal que tout s’arrête maintenant. La chute sera moins douloureuse. Mais j’avais besoin de me protéger, et la seule façon que j’avais trouvé, c’était de m’en prendre à elle. Je m’avançais, mes habits en mains, me collant à elle, avant de la tourner légèrement vers moi. De mon pouce, j’essuyais une larme qui coulait sur sa joue, avant de poser mes lèvres sur les siennes. Le dernier baiser. Je me détachais enfin, la regardant dans les yeux, posant ma main sur sa joue, hochant la tête. « Effectivement, c’est mieux que tu partes ». C’était mieux, avant que les choses ne dégénèrent. « Je vais dans l’autre pièce me changer … part dès que tu seras habillée ». Je m’avançais vers la porte, me tournant au dernier moment. « Encore une fois, prends soin de toi, tu le mérites ». Et je disparus dans ma chambre. Quand j’en sortis et que je retournais dans la salle de bain, pour aérer, elle n’était plus là et ses habits non plus. En descendant, je remarquais qu’elle n’y était plus non plus. Elle avait dû partir entre temps. Malgré le froid, je m’installais sur la terrasse, une cigarette à la main, enfouissant mon visage entre mes mains.

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