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 There is always a price BRISEIS&BRAN

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Briseis E. Iseley
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MessageSujet: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptyMar 2 Fév - 23:18

❝I WANTED TO TELL YOU ABOUT THAT❞

( c) texas-flood


Arrivée depuis une quinzaine de jours en Ecosse, la jeune femme se faisait encore à ces différences culturelles. Premièrement, l’accent des écossais était purement et simplement horrible : quand elle allumait le poste de télévision, elle ne comprenait pas tout. Un comble, ils parlaient tous la même langue ! Il y avait aussi la coutume des kilts... Et de la bière. Au pub le soir, après le travail. Et tous ces châteaux que l’on disait hantés... Les fantômes existaient-ils d’ailleurs ? Haussant un sourcil en se posant la question intérieurement, Briseis marchait pour rejoindre leur appartement. Bientôt, le bâtiment moderne fut à portée de vue. Jamais elle n’aurait pensé pouvoir loger dans un tel appartement : moderne, spacieux, lumineux et avec une terrasse ! Cela changeait bien de sa vie à New-York où elle n’avait pas grand chose... Quelle agréable surprise, quand elle et Bràn apprirent que la vie à Edimbourg était beaucoup moins chère et que le dollars était bien plus avantageux ! Ils n’avaient pas hésité longtemps, il fallait dire qu’elle était bouche bée et le loup plutôt enjoué. Elle n’avait pas eu le coeur de demander quelque chose de plus simple, consciente qu’il avait vécu plutôt chez elle tous ces mois et qu’il était temps qu’il puisse avoir quelque chose qu’il apprécie.

Ouvrant la porte, elle s’engouffra dans le hall et appela l’ascenseur. Son sac la gênait : la bandoulière glissait le long de son épaule et elle ne pouvait pas la réajuster à cause du dossier qui encombrait ses bras. En sortant du travail, elle avait marché jusqu’à l’université. Reprendre ses études, l’idée ne lui était pas venue gratuitement. C’était l’agent immobilier qui, sans les connaître, avait répondu à ses interrogations en mentionnant qu’elle pouvait tout à fait changer de métier. Etre serveuse ne permettrait pas d’entretenir un tel lieu. Réaliste, pour une fois, elle avait conscience qu’il allait falloir en venir à un sujet qu’elle avait mis de côté, non pas par choix mais parce qu’elle devait avant tout survivre et que les études coutaient trop chères. Mais ici... Ici tout redevenait possible et il valait peut-être mieux ne pas tarder à les reprendre. Leur situation financière ne resterait pas longtemps à leur avantage et puis elle avait besoin de devenir autre chose. Elle ne savait juste pas très bien encore quel métier pouvait l’intéresser.
Attrapant son trousseau de clé tout en s’aidant du mur pour caler les brochures, pochettes, et autres documents, elle inséra la clé dans la serrure et tourna jusqu’à ce que le déclic ne se fasse entendre. Poussant la porte, elle entra, posa le tout sur la console de l’entrée, lâcha son sac par terre et s’occupa de retirer sa veste. Lâchant un soupir de soulagement, elle frissonna légèrement en jetant un coup d’oeil au lieu. Ils avaient beau être dans un nouvel endroit, certaines images la hantaient encore. Son coeur se serra et elle avança doucement, essayant de jauger si le loup était là ou non. Manifestement pas. Reprenant la documentation, elle l’amena jusqu’à la salle à manger. Elle les posa sur la table et commença à les regarder quand elle reçu un appel. C’était un démarcheur téléphonique. Raccrochant, elle regarda l’heure et décida d’aller prendre sa douche avant qu’il ne revienne.

Elle terminait de s’attacher les cheveux quand elle entendit Bràn entrer. Vêtu de son beau pyjama rose à lapins blancs, et ses nattes tressées, elle ne le rejoignit pas de suite. N’ayant plus en tête qu’elle avait laissé traîné ses prospectus, elle rangea ses élastiques et sa brosse et sortit de la salle d’eau. « Bonsoir ! ». Ce n’était plus vraiment le même ton enjoué qu’avant, mais tout de même... C’était mieux que rien. « Tu as passé une bonne journée ? ». La jeune femme se figea quand elle le vit avec le papier glacé aux couleurs de l’université dans les mains. Son coeur manqua un battement avant d’accélérer. Baissant les yeux, elle plaidait déjà coupable avant même qu’il ne l’accuse de quoi que ce soit. Elle aurait préféré lui en parler avant, seulement, elle ne savait plus très bien si elle voulait tout lui confier. Surtout depuis qu’il avait pris... ou qu’elle lui avait donné quelque chose sans savoir si elle avait vraiment voulu lui confier. « Uh... Je... Pensais... Reprendre mes études. »
Se mordant nerveusement la lèvre, elle n’osait pas l’affronter du regard. Oui, elle avait encore peur qu’il ne se moque d’elle ou ne tente de l’en dissuader. Elle avait besoin de soutien, les cours du soir, ce n’était jamais simple. Mais c’était le seul moyen de pouvoir rester là...
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Bràn E. Irons
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptySam 6 Fév - 21:46




« YOU KNOW HONEY… THIS PYJ IS GOING TO DISAPPEAR. SOON. »



Il l’avait suivi. En Ecosse. Ca avait été un moyen de fuir un ennemi jugé bien trop important et non négligeable. Un moyen de fuir et de recommencer tout à zéro, ou presque. Les choses étaient différentes ici, et bien que les être surnaturels fussent toujours au rendez-vous, rares étaient les humains ayant connaissance de ce détail saugrenu et pourtant pas si insignifiant. C’était donc une opportunité des plus gratifiantes, si ce n’était le malaise qui régnait toujours entre eux deux. Au fond, Bràn savait que la brune ne lui avait toujours pas pardonné sa perte de contrôle, pourtant il demeurait enjoué et tendre avec elle, attentionné même, essayant de se rattraper comme il le pouvait et avec toute la délicatesse dont un lycanthrope pouvait faire preuve aux yeux d’une simple humaine. Simple. Briséis n’avait strictement rien de simple en définitive, mais il ne pouvait s’empêcher de l’aimer. Pour elle, qui elle était.

En franchissant le seuil du territoire Ecossais, le loup eut l’impression que la nationalité Américaine se lisait sur son faciès sans qu’il ne dise quoi que ce soit, ni même ne parle avec son accent. S’il avait pu voyager, il aurait peut-être adoré prendre l’accent des écossais, mais pour l’heure, il demeurait un parfait Américain aux airs bourrus et adepte de la bière, seul point potentiellement commun et positif qu’il avait avec eux, quand bien même il serait capable de se faire au Kilt et d’apprécier la chose. En y pensant, un sourire naquit sur ses lèvres tandis qu’il observait la ville depuis leur terrasse, car il y avait bien là un avantage, tout l’argent gagné aux USA (le peu même), était ici source de richesse incroyable. Il suffisait de voir leur appartement, bien loin du taudis qu’ils avaient à l’époque. Le loup en était juste gaga. Posant son verre d’eau sur la table basse, il continuait d’observer cette nouvelle ville qui s’offrait à lui, et dans laquelle il ne savait pas quoi faire non plus. Il avait bien compris que la majorité des loups vivaient en meute, ça risquait de devenir un problème, tôt ou tard, les solitaires n’étaient pas forcément appréciés et rares étaient les alphas qui ne voulaient pas gonfler leurs rangs. Il n’était, en soi, pas là depuis assez longtemps pour connaître réellement les particularités de cette ville, il le comprendrait lentement mais sûrement, et espérait, au fond, que ce chasseur ne les aient pas suivi depuis les Etats-Unis, sans quoi ils auraient un gros problème à résoudre et il ne pourrait cacher ce détail plus longtemps à Briséis. Pour l’heure, ils vivaient simplement, et la jeune femme était absente pour la journée, la seule ayant réussi à trouver un job tremplin, car il s’agissait bien là d’un tremplin il en était conscient, la jeune femme ne serait pas serveuse toute sa vie.

Assis sur les chaises extérieures malgré que les nuages prédominent, Bràn décida qu’il était temps de prendre les devants et de sortir commencer à explorer les lieux de façon discrète, l’heure n’était pas aux extravagances et autres excentricités qu’il se connaissait si bien. Ce fut donc d’un coup de tête qu’il reposa son verre vide dans l’évier et fila dans les rues d’Edimbourg.

***

Il ne revint qu’en fin de journée, alors que le soleil commençait à peine à se coucher. La clé tourna dans la serrure et le lycanthrope pénétra à l’intérieur de leur appartement encore lumineux malgré l’heure tardive. Il n’y avait pas à dire, il était véritablement dingue de cet espace de vie qui était le leur. Quelle chance que le père de la jeune femme se trouve potentiellement en Ecosse, le paradis des jupes et de la bière, ainsi que des forêts à perte de vue lorsque vous vous éloigniez des villes. A en juger par les affaires qui traînaient dans l’entrée, la brune était rentré elle aussi. Il ne prêta pas attention tout de suite aux papiers qui se trouvaient sur le meuble, se contentant d’entrer et de constater qu’elle était dans la salle de bain. Briséis avait beau être plus distante, il savait toujours reconnaître quand elle était là ou non sans vraiment observer autour de lui, juste à l’odeur. Au fond, il s’en voulait de lui avoir infligé sa perte de contrôle, et il voulait que les choses s’améliorent. Il l’aimait, sincèrement, la perdre il ne le souhaitait pas et le lui avait plutôt bien montré quelques semaines plus tôt quand ils foulaient encore le sol américain. Malgré cela, il sentait la morosité qui l’animait, et cette frayeur qu’elle avait lorsqu’elle l’apercevait, comme si elle craignait que le loup en lui ne s’échappe une nouvelle fois. Comme si elle avait enfin pris conscience de cette sauvagerie dont il avait essayé de la prévenir. Mais elle l’avait rassuré, lui avait parlé de bonté et d’un monde plein de gentillesse auquel il avait envie de croire.

Il déposa sa veste sur le porte manteau et ses prunelles émeraude croisèrent la liasse de paperasse laissées sur le meuble d’entrée. Intrigué par les logos, il s’avança et commença à feuilleter les différentes brochures. L’université. Des études ? Briséis n’avait connu que ce que ses parents avaient bien voulu lui apprendre, il était donc normal qu’elle puisse envisager une telle chose, mais à son âge ? Sérieusement ? Il ne pipait mot, se contentant de lire les grandes lignes quand elle apparut enfin dans son champ de vision. Levant les yeux vers elle, il reconnut les couettes et le… Pyjama. Il aurait dû le jeter à la mer quand ils avaient pris l’avion. Il y pensait depuis un moment d’ailleurs. En la voyant ainsi affublée, le loup se dit que reprendre des études n’étaient peut-être pas si tordu que ça… Surtout lorsqu’il posa les yeux sur les lapins blancs qui le scrutaient tous d’un air de défi. Maudits lapins. « Hey. » se contenta-t-il de répondre, visiblement perturbé par ces adorables petites choses blanches qui se trouvait sur tout le tissu et même au niveau de ses… Il retrouva le chemin des prunelles de la jeune femme mais cette dernière baissa la tête, visiblement prise en faute. Qu’est-ce qu’il avait fait encore ? « Oui, la journée s’est passée tranquillement euh… ». Il esquissa un sourire et elle cracha le morceau. Oui ça il pensait l’avoir compris. Penchant la tête sur le côté, Bràn la toisait gentiment du regard, sans animosité aucune. Juste de la tendresse. « Tu sais déjà quelle spécialité tu souhaiterais prendre ? ». Oui, la question la surprendrait peut-être mais pour l’instant, le loup n’avait pas envie de passer pour un connard alors il tâtait déjà le terrain pour savoir combien la chose lui tenait à cœur. Mais autant dire que l’imaginer en pyjama au sein d’une Faculté lui donnait un peu envie de rire. Tout de même… Il se rapprocha d’elle et lui rendit les papiers, il attendait toujours la réponse et déposa un baiser sur sa joue en attendant.
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Briseis E. Iseley
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptySam 6 Fév - 22:47

❝UH... I’D LIKE TO KEEP IT... ❞

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Loin étaient les idées de vivre seule en pleine forêt. A présent, la jeune femme recherchait son père et ne comprenait pas pourquoi il l’avait abandonnée. Après tout, il n’était jamais revenu. Elle n’avait rien dit au loup mais secrètement, elle avait espéré que, comme dans les films, son père aurait su qu’elle arrivait et serait venu l’accueillir à l’aéroport. Elle l’avait cherché dans cette foule de visage inconnus. Mais rien. Ravalant sa déception, elle avait suivit Bràn qui avait déjà avancé dans le couloir en silence. Stressée par ce voyage, sa première pensée fut de faire demi tour et de retourner à sa première idée de vie en solitaire mais le loup ne l’aurait probablement pas supporté et puis il était déterminé maintenant à l’aider. C’était ce qu’il disait : une nouvelle vie, une nouvelle chance... Le caractère anxieux de la jeune femme la rapprocha forcément de lui. Ne sachant pas vraiment quel était le genre d’accueil réservé aux américains, elle voulut passer inaperçue et évitait au maximum de prendre la parole. Elle devait donc totalement s’en remettre au loup. Cependant, son malaise perdurait.

Avec les jours, les semaines, la jeune femme s’était persuadée que tout était de sa faute. Bràn avait été patient avec elle... Après tout, Emily lui avait toujours dit, avant qu’elle ne meure, qu’aucun homme n’attendait plus d’un an ou un mariage pour consommer. Lui l’avait fait et il était un loup. Il l’avait prévenu : les loups n’étaient pas des grosses peluches, ils pouvaient être très agressifs et perdre le contrôle. Jusque là, elle avait su amadouer la bête et l’avait cru plus ou moins domestiquée. C’était loin d’être le cas. Mais depuis leur discussion, il faisait encore plein d’efforts pour elle. Optimiste, c’était lui qui avait décidé de pousser la porte d’une agence. Si elle s’était écoutée, elle aurait pris un taudis similaire à celui de New-York sans réfléchir. Mais il l’avait entraînée et ils avaient pu s’offrir quelque chose qu’ils n’auraient pu imaginer. Bràn avait eu un véritable coup de coeur pour le building et l’appartement qui avait quelque chose de très américain, il fallait bien l’avouer. Il avait certainement besoin de quelque chose de familier et surtout pas des vieilles pierres qui inondaient la ville. Il se montrait aussi très attentif et affectueux également. Ses efforts, elle les voyait bien mais dès qu’il avait un geste qu’elle jugeait dangereux elle s’écartait et fuyait dans une autre pièce. Elle avait besoin de temps.

Et surtout elle devait s’adapter à ce nouvel environnement. Sortant de la salle de bain, elle tomba sur lui. La crainte d’être jugée la fit paniquer et elle baissa tout de suite les yeux. Il avait à peine pu croiser son regard. Toujours polie, elle le salua et posa une question très banale. Le loup ne travaillait pas. Elle ne savait même pas s’il cherchait quelque chose ou non. A vrai dire, elle ne savait pas du tout ce qu’il faisait de ses journées. Le regard fixé au sol, elle n’avait pas encore vu la réaction du loup-garou face aux fameux petits lapins blanc qui sautillaient partout sur le pyjama, certains faisant des clins d’oeil rieurs et d’autres chantant. Il commença à répondre sur une journée calme. Mais la jeune femme écouta à peine la réponse parce qu’elle enchaîna immédiatement par la vérité quant à ses inspirations. Levant lentement le regard vers lui, elle fut surprise qu’il lui demande ce qu’elle souhaitait étudier. Elle s’était plutôt attendu à un rire un peu moqueur avec quelques mots comme « Faut pas t’en faire, je vais trouver un job et nous pourrons rester ici blablabla ». Levant la main pour se gratter nerveusement le cou, elle hocha la tête. « Je... Oui. Il y a deux cursus qui m’intéressent beaucoup : théologie et assistance sociale. Je pensais combiner les deux, on m’a dit que c’était possible... » Sa voix tremblait un peu et elle avait de nouveau détourner les yeux au fur et à mesure que les mots sortaient de sa bouche. Elle réalisa soudain qu’il avait avancé vers elle et lui faisait face. Voyant les brochures, elle les prit. Dès qu’il embrassa sa joue, elle se montra nerveuse et reprit la parole : « D’après eux, c’est peut-être plus compliqué au niveau des emplois du temps mais si je prends des cours qui peuvent s’intercaler dès le départ, je n’aurai pas de mal à suivre. Et puis, je pensais aussi prendre ces cours le soir, après le travail. Je ne vais pas abandonner ce job, nous en avons besoin pour vivre ici et... Et beaucoup de gens font ça, il faut juste s’impliquer et j’ai vraiment envie d’étudier. Je n’ai pas pu aller à l’université à New-York parce que je devais gérer tout un tas de choses et ensuite je ne pouvais plus parce que je me pensais trop éloignée mais... La littérature m’intéresse également mais je n’aurai pas les moyens d’acheter beaucoup de livres et la bibliothèque ne les prête que 15 jours, je pense que je ne pourrai pas suivre un tel rythme alors j’ai préféré m’orienter sur l’assistance sociale parce que je pourrai peut-être aider les gens. La théologie c’est aussi quelque chose de très intéressant, j’ai envie d’étudier un peu mieux tous ces textes pour mieux les comprendre. Peut-être que je pourrai ensuite travailler dans une église après... Ce serait vraiment bien, j’aime beaucoup les églises. J’ai envie de me rapprocher de Dieu. ». A bout de souffle, elle reprit une inspiration et leva timidement les yeux vers lui. Elle venait de dire quelque chose d’effrayant non ? Il allait peut-être croire qu’elle allait se faire bonne soeur en se mariant avec Dieu... « Pourquoi tu regardes mon pyjama comme ça ? ». Une question qui n’avait rien à voir avec le reste mais...
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Bràn E. Irons
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptyDim 7 Fév - 22:07



« OH YOU WON’T. BELIEVE ME. »


Le loup ne pouvait comprendre l’envie qui animait la jeune femme à l’idée de retrouver son père. Si lui aurait dû avoir toutes les raisons de faire pareil, il n’en était rien. Bràn ne voulait pas connaître celui qui l’avait lâchement abandonné à cause de ce qu’il avait pris pour de la faiblesse autant que pour un meurtrier. A même pas une heure de vie on l’avait déjà considéré comme un assassin. Il aurait pu ruminer sur son sort, pleurer toutes les larmes de son corps, mais il n’en était rien. Pas une larme de verser. Rien. Juste l’indifférence la plus totale et la volonté de vivre sa propre vie, sans que personne d’autre ne vienne lui dire quoi que ce soit. Il ne pouvait donc comprendre cette envie-là, vouloir retrouver l’être aimé, la figure paternelle dans son intégralité. Intacte, et belle. Une véritable image de joie et de bonheur après tout ce qu’elle avait traversé jusqu’ici. En son for intérieur, en cherchant bien, le lycanthrope pouvait comprendre un tant soit peu, mais il n’avait envie de s’attarder sur ce genre d’interrogation. Si cela pouvait soulager Briséis de retrouver son père, et bien soit, il l’aiderait, mais jamais il ne chercherait le sien à lui. Surtout que le vieux devait probablement être mort à l’heure qu’il était. Mort dans un caniveau, ce serait encore mieux, ou la face dans la neige.

L’appartement était l’une de ces rares perles dont Bràn était instantanément tombé amoureux. La vue sur la ville le rendait dingue, sans parler de la luminosité intérieure. Du grand standing qu’il pensait ne jamais connaître de sa vie, lui qui avait souvent préféré la belle étoile au charme et au confort d’une maisonnée. Il était également heureux de pouvoir offrir ça à la jeune femme, quand bien même elle soit gênée et encore peu habituée. En même temps cela faisait deux semaines qu’ils étaient arrivés, il ne fallait pas trop en demander non plus, mais lui semblait plutôt s’être rapidement accommodé à ce changement. Il voyait en Edimbourg, une seconde chance, une nouvelle aventure qui commençait. Pour l’heure, il venait tout juste de rentrer et de constater qu’il en était de même pour sa petite amie. Pouvait-il encore l’appeler comme ça d’ailleurs ? Elle qui s’éclipsait dès qu’elle jugeait l’un de ses gestes trop dangereux à son goût ? Il lui laissait tout le temps dont elle avait besoin, mais ce genre de frayeurs ne passaient pas inaperçues aux yeux du loup, et ça le peinait, de la voir ainsi réaliser à quel point il pouvait être dangereux. A quel point elle était fragile face à lui. Ce n’était pas quelque chose de plaisant pour Bràn, loin de là, il détestait l’image qu’elle lui renvoyait dans ce genre de moments, mais il ne lui en tenait pas rigueur. Il ne pouvait se résoudre à faire cela. C’était probablement l’une des raisons pour laquelle il avait décidé de ne pas jouer au con (pas tout de suite) lorsqu’il avait lu les grandes lignes des différentes brochures de l’université trouvées sur le meuble de l’entrée. L’une des raisons pour laquelle il ne la jugeait pas, mais cherchait plutôt à jauger quelle importance cela pouvait avoir pour elle. Des efforts presque surhumains pour ne pas paraître tout simplement inhumain.

Il pouvait lire dans l’attitude de la brune le malaise, la gêne qu’elle ressentait, comme si elle craignait qu’il ne la juge. Oui, il était comme ça, normalement. Mais pas cette fois. Il y avait d’autres choses plus… Importantes à régler. Ces lapins sournois par exemple. Des lapins qui chantent ? Non mais elle était sérieuse ? Son sérieux il dût le reprendre quand Briséis lui répondit et lui expliqua son hésitation. Il ne connaissait ni l’un ni l’autre. Aider les autres, oui c’était logique mais… Aider quoi ici ? Des vampires ? Des loups-garous ? Des sorcières en mal d’amour ? Il n’eut pas l’occasion de se poser davantage la question car la brune enchaina sur la théologie et quand il l’entendit dire qu’elle voulait se rapprocher de Dieu, il la regarda avec un haussement de sourcil. « Te rapprocher de Dieu ? ». Oui, c’était une conception floue pour lui encore. « S’ils t’ont dit que tu peux concilier les deux alors n’hésites pas. Je… Veux te soutenir, là-dessus, même si c’est abstrait pour moi. ». Et puis l’imaginer à la fac dans ce pyjama… Mon Dieu des cours du soir ? Elle n’allait pas y aller habillée comme ça ? Léger coup de panique avant qu’elle ne prenne la parole sur ce dit pyjama. Oh, ces lapins qui ne cessaient de le narguer sournoisement. Il leur arracherait volontiers le pompon qui leur servait de queue.

Des efforts, il en faisait vraiment, l’université et les études, ça pouvait passer, mais pas le pyjama ni les couettes ! Plus maintenant. Levant les yeux vers elle depuis ce fameux morceau de tissu, il hocha la tête. « Huh ? ». Il sourit. « Oh, j’étais juste intrigué par ces si charmants petits lapins qui… Chantent, et… Rient. ». Il sentait les traits de son visage se transformer en grimace. Il avait envie de les brûler. Oui, ce pyjama allait disparaître, et il irait en acheter d’autre. Il fallait qu’il disparaisse. Plus jamais Briséis. Plus jamais ! Le lendemain, c’était décidé, il lancerait une opération commando. Pour l’instant, il se contenta de changer de sujet également pour en revenir aux études et il était sérieux. « Si tu penses pouvoir tout combiner alors je ne vois pas pourquoi tu ne devrais pas le faire. ».
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Briseis E. Iseley
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptyDim 7 Fév - 22:59

❝I FEEL SAFE WHEN I WEAR IT...❞

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Heureusement que la jeune femme ne pouvait lire le coeur ou les pensées du loup, autrement elle remettrait sérieusement en question son influence sur lui et son droit à la côtoyer. Bràn disait qu’elle lui donnait envie de croire en sa Foi et qu’il s’adoucissait grâce à elle mais comment ferait-il pour justifier ces envies de revanche et de peine pour son géniteur ? S’il s’en confiait, elle se donnerait sûrement pour mission de lui faire comprendre qu’il devait peut-être apprendre à pardonner. Elle ignorait que cette leçon pourrait bientôt s’appliquer à elle-même. La famille, le sang, c’était un sujet très compliqué. On pouvait renier ses origines mais elles restaient des racines sur lesquelles se bâtissaient toute une vie. Bràn ne pouvait pas vraiment faire comme si ce père absent n’avait aucune importance. Après tout, il avait toujours insister pour se décrire comme fort, sans faiblesse aucune. Mais il était humain et comme tout être vivant, il en avait. Il les lui avait montré. Et à présent, elle sentait bien qu’elle avait un certain pouvoir sur lui et elle se sentait mal à l’aise car elle ne voulait pas l’accepter. Elle ne savait pas quoi en faire.

Y compris lorsqu’elle lui faisait face avec sa nouvelle lubie. Bégayant, baissant les yeux, rougissant, sa nervosité était visible et le loup ne manquerait pas de la remarquer. Loin d’avoir peur de lui, elle craignait d’envoyer de mauvais messages. Ne voulant plus revivre cette situation compliquée, elle avait adopté une nouvelle stratégie : le look enfantin. Elle se rajeunissait, semblant redevenir une adolescente et donc de bloquer les instincts d’un loup un peu trop carnassier. Elle ignorait si cette nouvelle idée fonctionnait. Et surtout, elle commença à parler. Trop. Elle avait beau vouloir arrêter, elle continua jusqu’à dire des choses complètement incongrue. Comme vouloir se rapprocher de Dieu. Chose que le loup ne loupa évidemment pas. Hochant la tête, elle s’expliqua : « Oui, en étudiant les écritures saintes je pourrai mieux comprendre ses mots et... Me rapprocher de lui à travers ma Foi. » Bon. Ce n’était pas forcément très clair et si le loup pensait qu’elle comptait devenir une soeur, cela ne serait pas vraiment étonnant. Mais non. Ce n’était pas son idée.

Attendant son avis, elle imaginait tous les scénarios possible dans sa tête. Il allait rire. Ou lui dire qu’elle était vraiment trop vieille ou que les cours du soir n’étaient pas une option. Mais ce fut tout le contraire : il annonça vouloir la soutenir dans son projet. Surprise, la jeune femme releva la tête. « Vraiment ? » Abstrait. Oh. « De vouloir aider les autres ? Je... Je pense que c’est la seule chose où je peux être... Bien... » Oui, le monde de l’entreprise n’était pas pour elle et sa réflexion était mûre même si certains détails n’étaient pas encore statués. En revanche, le regard du loup lui ne lui échappa pas et elle posa la question à brûle pourpoint. C’était qu’il l’inquiétait. Il avait l’air de vouloir arracher son pyjama et c’était une chose qu’elle ne voulait surtout pas voir arriver. « Ils te... Déplaisent ? » S’il répondait par l’affirmative, nulle doute que l’humaine se détendrait. C’était qu’il avait un effet suffisamment répulsif, en plus des couettes. « Je les trouvais drôles et j’ai entendu que les nuits étaient fraîches ici alors... ». Oui parce qu’en plus, ils étaient en flanelle ! Sa grimace ne lui échappa pas. Il ne les appréciait pas. Soupirant de soulagement, Briseis sourit, ignorant qu’il la morigénait mentalement. Allait-il commencer par lui défaire ses couettes nattées ? Il changea de sujet, revenant à ses études. Hochant la tête, plus sûre d’elle, Briseis franchit la distance qui les séparait et se blottit dans ses bras. « Merci ! Ton avis comptait beaucoup pour moi ! »
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Bràn E. Irons
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptyJeu 11 Fév - 20:57




« I’M NOT GONNA EAT YOU. STILL. YOU WON’T KEEP IT. »


Il avait des faiblesses, Briséis les avaient vues, et il ne pourrait plus jamais retirer ces images de l’esprit de la jeune femme, ou même se faire passer pour un être qui n’en avait pas comme par le passé. Ce qu’il regrettait en revanche, c’était cette peur qu’elle semblait avoir dans le regard lorsqu’il s’approchait trop. Il faudrait du temps, le loup en était conscient, mais voir cette crainte dans les prunelles de la brune était quelque chose de terrible pour lui, bien plus que d’avoir été abandonné par sa véritable famille et ce père dont il se fichait éperdument. Bràn était humain bien qu’il soit loup-garou, et ce côté sauvage la jeune femme en avait fait les frais, d’où ces regards qu’il ne supportait pas. Se faire passer pour un gros dur n’était donc plus à l’ordre du jour, pas en ce qui concernait Briséis. C’était probablement à cause de ce regret et de cette propre peur d’être considéré comme sauvage qui poussait le loup à faire des efforts et à se montrer sous un bon jour, du moins autant qu’il le pouvait. Par ce biais, oui, l’humaine avait un certain pouvoir sur lui qu’elle n’avait pas avant, car il avait des sentiments, et il ne voulait pas les gâcher, il ne voulait pas être abandonné. Pas une nouvelle fois. Sûrement était-ce à cause de ce regret et de cette propre peur qu’il n’eut le courage de lui dévoiler le fond de sa pensée concernant cette envie nouvelle de reprendre des études. En soi, il n’était pas réellement contre, mais entre le travail et ses cours, serait-elle toujours aussi présente dans son environnement proche ? Au fond, ne craignait-il pas qu’elle ne disparaisse de son champ de vision, tantôt au travail et tantôt en train d’étudier en silence l’art et la manière de comprendre les écritures saintes ? Il y avait probablement un peu de tout ça à la fois, et cela ne rendait le loup que plus nerveux, quand bien même il se montre toujours aussi charismatique et fidèle à lui-même. On ne le referait plus à cet âge-là. Trop avancé. Si vieux pour elle, même, en y réfléchissant.

Il ignorait que le pyjama à lapins qui le narguaient n’était qu’une stratégie pour mieux repousser ses envies. Il ne l’avait jamais vraiment vu sans ce genre de pyjama. Enfin si, il l’avait admiré dans son plus simple appareil mais visiblement il valait mieux ne pas en reparler. A bien y réfléchir le lycanthrope ne saurait dire si c’était les lapins où ces couettes à chouchou rose qui le perturbaient le plus. Tête penchée sur le côté, Bràn dût se forcer à se redresser quand Briséis reprit la parole. Ah, oui, les écritures saintes. A travers la Foi, oui d’accord, bon il était plus ou moins rassuré. « C’est… Je vois ce que tu veux dire. ». Oui, non, peut-être pas mais il ne voulait vraiment pas la contrarier sur ce sujet. Il affirma vouloir la soutenir sur ce projet-là et il ne mentait pas, sincèrement. Hormis cette crainte de ne plus la voir, il lui souhaitait de réussir et de s’épanouir, même si avec ce pyjama elle risquait encore une fois d’attirer des Emily puissance mille. Vraiment ?. Le loup sourit en l’entendant et acquiesça. « Oui, vraiment, je sais que je suis un râleur bourru la plupart du temps mais si tu es sûre de ton choix je ne peux que t’encourager. Je veux que tu sois heureuse Bri’. ». Et il ne mentait pas. « Je pense également que c’est un bon choix. Je pense… Que tu es faite pour ça. ». Aider les autres, sauver des âmes en perdition (bien que ça ne marche pas à tous les coups). La jeune femme était une bonne âme du genre de celles que l’on ne faisait plus, que l’on ne connaissait plus. Elle était cette âme douce et compréhensive, celle capable de vous faire espérer et de recoller les morceaux sans même réellement s’en rendre compte. Cette âme, prête à croire en votre bonté jusqu’à ce que la dure réalité ne la rattrape de plein fouet, ou ne lui vole quelque chose d’important à ses yeux… Bràn ne pensait toujours pas avoir « volé », mais le ressenti de la brune était l’image qu’elle lui renvoyait. Celle d’un voleur qui avait abusé de cette âme trop charitable. Elle avait pourtant accepté, elle s’était pourtant proposée d’elle-même. Soit, ce qui était fait, était fait.

Quand la question sur le pyjama s’évapora dans l’air ambiant de leur appartement, Bràn lui redonna instantanément les documents de l’université. Il ne voulut pas la vexer alors il répondit d’un drôle d’air, les yeux rivés sur ces pompons blancs qu’il mourrait d’envie d’arracher bien qu’il ne soit physiquement pas représentés. Les lapins riaient, chantaient et le toisaient avec un air qui défiait la raison. A la seconde question, le lycanthrope ne put s’empêcher… « Non… Enfin… Un peu oui. Disons juste que… Ce sont des… Lapins. ». Viande rouge saignante, oui un bon steak de lapin. Il allait réinventer le steak et ils ne seraient plus si mignons. « Les nuits sont fraîches mais il existe d’autres sortes de pyjamas. ». Il esquissa un sourire. Quelle ne fut pas alors sa surprise quand elle vint finalement se jeter dans ses bras en le remerciant. Touché, Bràn lui rendit le câlin en l’enlaçant tendrement, l’air amoureux. « Après tout ce que tu as fait pour moi, c’est bien normal non ? ». Briséis se reculerait probablement, et avec ce geste, le loup se prendrait un chouchou rose en plein nez. « Bri ? Est-ce que je peux juste… ». Il vint tirer sur le dit chouchou rose pour défaire la couette. « Les lapins sont déjà bien assez traumatisants. ». Il finit par éclater de rire. « Demain je te refais une garde-robe pour la nuit parce que… Pense à tes futurs camarades de classe ! ». Il vint l’embrasser amoureusement et se recula, s’assurant qu’elle avait bien récupéré ses papiers. « Si tu as besoin de moi pour la paperasse, ou encore pour que je fasse comme si j’étais ton tuteur légal… ». Il la taquinait, tout sourire. « Je suis dans la cuisine. J’ai faim. ». Et il fila, tirant doucement sur la deuxième couette au passage. « Mieux. ». Il adorait cet appartement, et ça se sentait sur son humeur.
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Briseis E. Iseley
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptyJeu 11 Fév - 23:12

❝YOU SAID THAT BEFORE... AND YOU DID... ❞

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L’âme était cette étoile qui brillait en chacun. Elle pouvait être noircie par les actes les plus ignobles, le remord et le pardon avait le pouvoir de lui rendre tout son éclat. Le loup était fier. Elle se souvenait encore de son attitude lorsqu’elle l’avait retrouvé réveillé pour la première fois : il faisait tout pour quitter les lieux, quitte à se mettre en danger. Il avait voulu refuser son aide, ce ne fut que son inconscience momentanée et sa fatigue qui avaient eu raison de son orgueil. Briseis n’avait pourtant pas encore fait le lien entre l’abandon de sa famille et ses supplications quand elle avait annoncé vouloir partir. Il faisait des efforts, elle en était consciente mais elle restait sur ses gardes. Si elle envoyait un mauvais message, elle ne pourrait peut-être plus en assumer les conséquences et la jeune femme avait besoin de se retrouver. Et d’évoluer. D’où son idée de reprendre des études. Bien sûr, l’aspect économique était l’un des premiers facteurs. Bràn semblait s’attacher à cet appartement et si pour le moment ils étaient gagnants, viendrait un moment où New-York serait bien loin derrière eux et où la vie à Edimbourg coûterait aussi chère. Préférant anticiper, elle suivait aussi ce souhait qu’elle avait dû longtemps taire pour ne pas sombrer. C’était également le moyen de reprendre le dessus sur son destin et de diriger sa vie par elle-même, sans que le loup ne puisse vraiment interféré. Bien sûr, elle serait très probablement moins présente entre son travail, les cours, les révisions, les études... Mais son objectif était dessiné à présent et elle ne voulait pas reculer, surtout quand Bràn venait de l’encourager dans cette voie.

Naïve, mais pas idiote, Briseis se sentait soulagée qu’il n’apprécia pas son pyjama. Tant mieux, il aurait moins envie de lui sauter dessus... Hochant la tête, elle sourit quand il l’assura encore une fois qu’elle prenait une bonne décision. Et puis, elle ne voulait pas rester serveuse toute sa vie ! Sans être très ambitieuse, elle voulait simplement exercer un métier qui serait en adéquation avec ses valeurs et ses croyances profondes. Reprenant les brochures, elle vit bien son regard et un instant, elle craignit que ce ne soit celui d’un loup prêt à lui bondir dessus. Son coeur fit une embardée et une douce dose d’adrénaline s’échappa dans ses veines. « Uh... Oui mais... Je ne comprends pas... » Oui pourquoi ces lapins ? Bon elle réinvestirait dans des hiboux ou des fleurs.... Des jolies imprimés prisés par les grands-mères, ainsi il ne penserait plus à ces jolis petits lapins bondissant joyeusement sur le tissus. « J’aime bien ceux là... » Une faible protestation mais une protestation tout de même.

Une fois dans ses bras, elle ferma les yeux et inspira son odeur. Sécurité. C’était si étrange de ressentir ce sentiment, après cette nuit... Chassant les souvenirs de son esprit, l’humaine l’entendit dire que tout était normal. Reculant effectivement pour sortir de ses bras, elle tourna la tête vers la cuisine. Il fallait cuisiner le dîner. Sauf qu’elle fut freinée dans son demi-tour lorsqu’elle entendit son prénom. Tournant la tête vers lui, elle attendait la fin de sa question quand il avança sa main et tira sur l’un des élastiques. « Uh... ? » Traumatisants ? Ses tresses ? « Je... Voulais onduler mes cheveux cette nuit... ». Tant pis. « Mes camarades ? Je ne compte pas les voir en pyjama ! ». Lui faire une... Garde-robe ? « Mais... » Elle fut interrompue par un baiser, il enchaina sur une nouvelle blague. « Mon tuteur légal ? » Oh. Il taquinait. « Je... N’hésiterai pas à demander... » Et pire, il la devança dans la cuisine tout en tirant l’autre natte. Super. Les joues rosies, son coeur s’était mis à battre la chamade. Elle ne s’en rendit compte qu’une fois le loup éloigné. Il allait faire le repas ? Vraiment ? Bien sûr elle exagérait, Bràn n’était pas inactif à la maison. Elle le laissa donc s’occuper et alla pour sa part étendre le linge. Puis, elle le rejoignit. « Je voulais m’excuser pour... Mes réactions. Je sais que tu fais plein d’efforts et j’espère que je vais réussir à... Avancer. »
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Bràn E. Irons
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptySam 13 Fév - 22:09



« YOU LET ME. »


Chaque être vivant disposait d’une certaine fierté, à plus ou moins grande échelle. Dans le cas du loup, cela ne faisait aucun doute que la sienne se trouvait à un degré plutôt élevé, quand bien même elle ait diminué avec le temps, à force de côtoyer Briséis. Il ne lui avait jamais menti là-dessus, lorsqu’il lui disait l’effet bénéfique qu’elle avait sur sa personne, son être tout entier. Pour autant, cela ne l’avait pas empêché de déraper, et à présent il y avait cette sorte de distance entre eux qu’il regrettait avec une pointe d’amertume. Ce soir-là, il avait bien cru la perdre, avant que leur départ ne se fasse à la hâte. Il avait cru qu’elle le laisserait sans même un regard en arrière et il avait craint d’être abandonné. De ressentir cette sensation une nouvelle fois. En parlant de nouvelle fois il ne faisait nullement référence au rejet de son père à son égard, non il parlait de ses autres rencontres au fil des ans. De ceux qui avaient un jour osé le lâcher dans la nature après avoir découvert l’horrible vérité sur son compte, ou bien pour une toute autre raison. Depuis, Bràn faisait face à la solitude, raison pour laquelle il ne pouvait perdre la jeune femme, raison pour laquelle un sentiment de manque vis-à-vis d’une appartenance à une meute se faisait sentir, bien qu’il en cache les effets aux yeux de la brune. Au lieu de ça, le lycanthrope se montrait tendre, patient et charmant. Oui, il faisait de véritables efforts et si Briséis les remarquaient alors c’était que le jeu en valait la chandelle. Il était très sérieux dans ses paroles, même s’il ne comprenait pas l’envie soudaine de la brune à reprendre des études, il voulait être présent pour elle et lui prouver qu’il savait être civilisé. Il voulait sincèrement la soutenir.

Toutefois, s’il y avait bien un sujet sur lequel il ne pouvait la soutenir c’était bel et bien à propos de ce pyjama à lapins. La manœuvre de Briséis, il l’ignorait et ne la devinerait même pas, aussi évidente la raison fut-elle. Les yeux rivés sur ces lapins, il lut l’incompréhension dans le regard de celle qu’il aimait, pour autant, lui comprit l’obstination qu’elle avait pour ces pyjamas en flanelles aux motifs démodés. « Il y a d’autres pyjamas chauds que ce genre-là tu sais. Je te montrerai, si tu ne les aime pas tu ne les aime pas, mais au moins j’aurais essayé. ». Oui, il ne comptait pas la laisser s’en sortir comme ça, elle apprendrait ce qu’était qu’un pyjama décent. Il fallait qu’elle sache se mettre en valeur, et ce n’était pas comme ça qu’elle y arriverait. « Laisse-moi essayer ». Il lui sourit, franchement et s’était rapproché d’elle. Il connaissait son angoisse et ses peurs, il savait qu’elle essayait aussi à son niveau de passer au-dessus de ce qui s’était passé, mais le loup ne pouvait s’empêcher d’être blessé à chaque fois. Il ne lui en tenait pas rigueur, mais dans un élan de colère ou un mauvais jour, que se passerait-il ?

Contre toute attente, une fois rassurée la jeune femme se retrouva dans ses bras et il lui rendit son étreinte avec surprise. Qu’il était bon de la sentir à nouveau près de lui alors qu’elle s’était considérablement éloignée ces derniers temps. Bien sûr, avec la reprise potentielle de ses études et le travail, il la verrait de nouveau s’éloigner, et intérieurement il ne pouvait se retenir de penser qu’elle risquait de rencontrer meilleur homme que lui, et plus jeune aussi. Un autre humain à l’image d’Erick. Bràn ne voulait que son bonheur, même si cela voulait dire que ce soit le cas sans lui, mais au fond de lui-même, il se mentait en pensant une telle chose. Il n’arriverait, de par son caractère, à accepter qu’un humain puisse avoir une meilleure place que la sienne dans son cœur. Ainsi lové contre elle, le loup profitait de l’instant, puis jugea qu’il en était assez de se morfondre dans ses pensées intérieures, il était temps de sourire et de taquiner. Dieu qu’il aimait la voir sourire, et depuis qu’ils avaient mis les pieds à Edimbourg, il sentait la jeune femme beaucoup plus enclin à revivre. Une seconde chance. Une nouvelle vie.

Bràn se montra alors beaucoup plus taquin et prit les devants. Il tira sur un premier chouchou en la prévenant plus ou moins à l’avance de ce qu’il s’apprêtait à faire. Il ne voulait pas lui faire peur, pas après l’avoir eu dans ses bras pour la première fois depuis ce qui lui paraissait être une éternité. Un fin sourire aux lèvres, le premier chouchou rose fut récupéré et il sourit davantage en la voyant ne pas comprendre. Les taquineries s’enchainèrent les unes après les autres et la jeune femme fût un peu perdue, ce qui amusa d’autant plus le lycanthrope sans qu’il ne se moque d’elle. Les cheveux qui devaient onduler ? Il irait lui acheter un fer à boucler le lendemain, ce serait bien mieux que des couettes à chouchou. Tel un ange, il fila en cuisine, la devançant par la même occasion, bien décidé à préparer à manger car il avait une faim de loup.

Il vit Briséis s’éclipser pour étendre le linge, le peu qu’ils en avaient pour l’instant. Lui se concentrait sur sa tâche, jetant quelques rapides coups d’œil par-ci par-là, jusqu’à être finalement happé par l’ampleur de son objectif. Il ne faisait rien de bien compliqué : de la viande et une purée de pommes de terre. Saignante pour lui, bien cuite pour elle. Depuis le temps qu’ils se connaissaient le loup avait fait pas mal de progrès en cuisine et dans les autres tâches. Il était décidément bien loin de ce qu’il était auparavant, et ça n’allait pas pour lui déplaire malgré ce petit côté fainéant qu’il conservait. Bràn entendit la brunette arriver dans la cuisine bien avant qu’elle ne pénètre le seuil de la porte, et ses mots le touchèrent, l’obligeant à lever ses prunelles émeraude sur elle. Un petit sourire apparut au coin de ses lèvres puis il pencha la tête sur le côté en glissant la purée dans un plat. « Je sais. Je l’espère aussi, mais prends tout ton temps Bri, je t’assure que je… Comprends. Juste… Pardonne-moi d’avance si un jour je viens à le prendre mal, ce ne sera juste qu’un mauvais jour. Je… Parfois c’est simplement difficile. Je suis déjà heureux de t’avoir auprès de moi, je sais que ça prendra du temps. Je ne t’en veux pas. ». Pour appuyer ses dires, il lui sourit à nouveau, tendrement. Incroyable comme l’homme pouvait prendre le pas sur l’animal à certains moments, et vice-versa. Reportant son attention sur sa besogne, il attrapa le plat pour la viande et déposa le tout sur la table du salon. « Le dîner est prêt. Rien n’a brûlé donc je suppose que ça devrait être bon. ». Un léger rire s’échappa dans le silence de la pièce, silence parfois gênant étant donné les conversations qu’ils pouvaient avoir. Se souvenir de l’erreur commise n’était jamais facile pour lui.
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Briseis E. Iseley
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptySam 13 Fév - 23:26

❝JUST NEED TO FEEL SAFE. TALK TO ME.❞

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Briseis ne comprenait pas pourquoi le loup disait être si différent. A vrai dire, elle n’avait fait que lire entre les lignes et deviner quelle personne se cachait derrière tant de fierté, de confiance et de raideur. Oui, au début, il l’avait jugé, comme tant d’autres. La jeune femme y était habituée : les personnes trop douces, trop gentilles étaient souvent considérées comme idiote. Oui, elle était naïve et ne percevait pas toujours lorsque l’on se moquait d’elle. Combien de fois l’avait-elle compris après coup ? Elle n’était pas stupide. Elle croyait simplement que tout le monde avait un bon fond et qu’une âme ne pouvait être foncièrement mauvaise. Ce n’était tout simplement pas possible pour elle de n’être que mauvais. L’âme était une palette de nuances subtiles et parfois il suffisait d’une petite touche pour en transformer la couleur. Bràn en était le parfait exemple.
Il lui avait fallu le temps de reprendre pieds. Leur arrivée un peu précipitée en Ecosse avait brouillé les cartes. Ils n’étaient plus dans le même appartement, elle ne travaillait plus au même endroit, et surtout elle faisait des projets. Si Bràn avait toutes les raisons de se sentir menacé, il ne devait pourtant pas oublier qui était la jeune femme. Ses efforts, elle les avait remarqué et bien sûr, elle était décidée à lui pardonner. Elle ne lui avait encore rien dit, mais elle était déjà entrée dans l’Eglise du quartier et trouver refuge auprès d’un prêtre. Epanchant les déboires de son âme, l’homme avait su démêler un peu les fils qui meurtrissait son coeur. Au fond, elle aurait pu décider d’oublier l’amour. Mais ce serait nier toutes les sensations qu’il provoquait toujours sur elle. Alors, loin de suivre une sorte d’instinct commandant de fuir ou de réagir comme d’autres auraient pu le faire, elle préféra simplement être avec lui. Il lui faudrait seulement un peu de temps pour comprendre et apprivoiser cet aspect de lui, ce loup qui jusque là ne lui avait pas montré ses plus mauvais jour. Enfin si. Mais pas de cette manière.

Rester ce problème de pyjama. A vrai dire, c’était simplement une mesure de protection. L’humaine cherchait à reprendre le contrôle de sa vie, de sa situation. Son idée de reprendre des études en faisait partie, tout comme ces pyjamas en pilou. Bien sûr qu’ils étaient des tue l’amour mais elle ne voulait surtout pas provoquer des instincts sur le loup. Le meilleur moyen était de ne pas être sexy. Et personne ne pouvait décemment trouver quelqu’un sexy avec ça sur le dos. Elle comprit à quel point ils étaient une torture pour les yeux du loup quand il insista pour lui ramener des pyjamas à son goût. Bien évidemment. Briseis était comme une petite poupée à qui l’on pouvait dicter sa vie. Jusque là, elle avait toujours laissé Bràn la guider, choisir pour elle. Sauf depuis ce jour où elle avait décidé de partir. « Je sais... », commença t’elle par répondre dans un souffle avant de capituler. « Si cela te tient à coeur... » Mais se mettre en valeur n’était pas son objectif. Au mieux, il réussirait à lui faire porter un jogging. Elle refuserait en bloc les chemises de nuit alors ne parlons même pas des nuisettes ou petits pyjamas affriolants. Elle accepterait un Tshirt simple et un pantalon simple.

Ecoutant son coeur et franchissant la distance qui les séparait, la brune venait d’accepter un câlin. Une chose qu’elle avait évité depuis quelques semaines maintenant. Le loup redevint plus joueur. Elle connaissait ce Bràn là et elle l’aimait bien même s’il la décontenançait la plupart du temps parce qu’elle ne saisissait pas toujours ses pitreries. Un chouchou plus tard, puis deux, il partit en cuisine. Perdue, la jeune femme mit quelques secondes avant de réagir. Il lui fallait trouver autre chose à faire et ce fut donc le linge qui accapara son attention. Une fois étendu, elle revint vers la cuisine d’où s’échappait déjà l’odeur d’une grillade. De la viande. Bien sûr. Un sourire un peu amusé aux lèvres, elle redevint sérieuse en entrant dans la pièce. Les mots sortirent de sa bouche avant même qu’elle ne réalise. Un des nombreux effets qu’il avait sur elle. Un frisson la parcourut quand il posa ses yeux sur elle et son sourire fit chavirer son coeur. Oui, elle ne pouvait nier qu’elle l’aimait toujours. Elle avait beaucoup de chance qu’elle ne l’ait pas déjà perdu. C’était ce sur quoi l’homme d’église lui avait ouvert les yeux : l’amour était trop précieux pour être gâché par de l’amertume. Parfois, il arrivait que l’on butte dans un caillou, que l’on se fasse mal mais au fond, la douleur finissait par disparaître et il ne restait plus que l’attachement.

Elle hocha humblement la tête. Prendre son temps... Oh oui, elle allait en avoir besoin. Par contre elle fronça les sourcils quand il annonça qu’il pourrait le prendre mal un jour où son humeur serait plus sombre. Une pointe d’inquiétude commença à poindre dans son coeur. « Je comprends... Pardon.Je... ». Elle soupira. « Je voulais juste te dire que je t’aime et que... Je crois toujours en toi. » Ne venait-elle pas de mentir ? Non. « C’est juste que... J’ai peur que tu perdes à nouveau le contrôle parce que je ne saurais toujours pas quoi faire... » Autrement dit, sa confiance dans le loup était plus limitée. Loin de lui renvoyer l’image d’un monstre, elle lui montrait qu’elle croyait surtout en son humanité. Sa tendresse la touchait et il brisa un peu ce moment de confidences quand il annonça que le dîner était prêt. « Oh ! L’odeur est divine ! ». Elle sourit et rit légèrement avec lui en le suivant pour s’assoir. Elle ne pourrait plus reprendre la conversation... Se mordant la lèvre nerveusement, elle baissa les yeux et attrapa ses couverts pour couper sa viande. Comment débloquer la situation ? Elle ne se sentait pas de recommencer pas sans... Aide. Mais comment saurait-elle maintenant ? Tracassée, elle ne dit plus un mot. Oui, le sujet était vraiment lourd et elle peinait à le porter. Ce n’était déjà pas facile mais elle avait le sentiment qu’il fallait pourtant persévérer. Enfin... Est-ce que ça valait vraiment le coup ? Elle ne savait plus vraiment.
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptyLun 15 Fév - 23:42



« YOU ARE. SAFE. »


L’âme était une palette de nuances et Bràn en était l’exemple. En pensant cela, Briséis n’avait clairement pas tort, et il le prouvait encore chaque jour passé à ses côtés, quand bien même ses efforts soient perpétuels dernièrement. Il avait appris à ne pas juger un livre de par sa couverture, lui, le maître illusionniste de la fausse image de brute épaisse. Oh, il restait un loup et demeurait dangereux, mais il s’était toujours protégé derrière un mur, une couverture qui en général se révélait plutôt utile avec autrui. Avec la jeune femme ? Ca n’avait été qu’un véritable échec, car elle avait ce don de voir au-delà. Elle était capable, à son sens, de voir l’âme d’une personne à travers ses prunelles. Il ignorait qu’elle s’était déjà rendue dans une Eglise afin de parler de ses déboires, mais une chose était certaine, Bràn était soulagé qu’elle soit toujours ici avec lui, et qu’il ne soit pas obligé d’affronter les aléas de la vie tout seul. A bien y réfléchir, il n’était plus sûr de pouvoir supporter la solitude à l’avenir.

Leur arrivée à Edimbourg était en soi une bonne chose, et peut-être que le Destin avait décidé que les choses se passeraient de la sorte entre eux. Sans cela, le loup ne serait probablement pas enclin à se montrer si compréhensif vis-à-vis des projets de la jeune femme. Il aurait sûrement agi comme à son habitude, ne comprenant pas les raisons qui pouvaient pousser Briséis à reprendre ses études et retourner sur le banc de l’école, et il le lui aurait fait savoir. Qu’il était donc surprenant de le voir agir avec autant de sérieux et de sincérité, car pour le coup, il ne mentait pas et cherchait à comprendre avant de juger. Sauf pour ce qui était du pyjama… S’il faisait des efforts certains, le pyjama les couettes et les lapins, il ne pouvait passer outre. Des tue l’amour, le mot était faible, c’était carrément l’apocalypse du pilous-pilous ! Et il ne faisait pas si froid ! Ni de une ni de deux, il n’en fallut pas plus au loup pour décréter qu’il irait lui en acheter d’autres le lendemain. Si c’était l’une de ses techniques pour se rassurer, il ne le voyait pas comme tel, car déjà aux Etats-Unis elle avait tendance à porter de drôles de tenues… Fermées, voire à ras le cou. En y pensant… Des pyjamas de bonnes sœurs… Devait-il alors s’inquiéter quand elle lui disait vouloir se rapprocher de Dieu ? Est-ce que Dieu appréciait les lapins blancs chanteurs ?

La réponse de Briséis vis-à-vis de son idée d’aller lui acheter des pyjamas aurait pu lui faire l’effet d’une douche froide, elle n’était pas emballée, mais qu’à cela ne tienne il le ferait quand même. Comme il lui avait fit, il essaierait. Il espérait tout de même trouver mieux que ces lapins sans forcément aller jusqu’à la nuisette affriolante. Il ne commettrait pas cette erreur, enfin… Il essaierait. En attendant, il redevint fidèle à lui-même, un brin joueur et un brin dragueur. Il savait que cette attitude décontenançait parfois la jeune femme mais c’était toujours d’humeur bonne enfant et jamais il ne se moquait d’elle. Tout n’était que pure taquinerie, et il s’en donna à cœur joie, profitant de cette humeur joviale pour tirer doucement sur l’un des chouchous roses. Le deuxième suivit et il s’éclipsa en cuisine avec la ferme intention de préparer le dîner. Une purée et deux grillades plus tard, il était presque prêt quand Briséis pénétra à l’intérieur de la pièce. Le sujet fut finalement abordé, et il ne put s’empêcher de tourner la tête pour l’observer. Il comprenait qu’elle puisse avoir besoin de temps, mais il préféra tout de même la prévenir, afin qu’elle ne lui en veuille pas le jour où il risquait de mal prendre ces gestes de reculs et ses craintes. Se produisit alors ce qu’il n’espérait plus. Ces mots-là furent une réelle surprise et il ne put cacher ses grands yeux verts qui s’écarquillèrent. Elle l’aimait. Un sourire naquit sur ses lèvres et bien qu’il entende le reste de ses mots, il ne se focalisa que sur le début. « Je suis touché Bri’, vraiment. Et tu sais que je t’aime aussi. ».

Le dîner était prêt et il ne s’éternisa donc pas sur le sujet de conversation, sans vraiment s’en rendre compte. Il brisa un peu le moment mais la viande risquait de refroidir alors il posa le tout sur la table. En entendant la brune complimenter l’odeur il sourit. « Je trouve aussi que ça donne l’eau à la bouche. ». Il lui servit sa viande cuite et bien grillée, puis mit la sienne dans son assiette avant de lui tendre le plat de purée pour qu’elle puisse se servir.

A table, le loup sentit le trouble de Briséis et il ne sut véritablement comment rompre cette nervosité, il préféra alors parler d’autre chose, le temps serait toujours venu, plus tard, pour reprendre la conversation compliquée. « J’ai fait un peu de repérage aujourd’hui, je ne sais toujours pas ce que je compte faire comme travail mais… C’est déjà un début. A dire vrai je ne sais pas trop ce qui pourrait me correspondre et des postes de bûcherons ne servent pas à grand-chose ici... ». Si la brune envisageait de reprendre des études, lui était complétement perdu de son côté sur ce qu’il pouvait ou ne pouvait pas faire. C’était un nouveau départ, mais de par son instinct animal il ne pouvait pas non plus prendre n’importe quoi comme boulot. Serveur ? Il passerait le plus clair de son temps à se batailler avec les clients habitués. Travail de bureau ? Il ne tiendrait pas en place devant un ordinateur toute la journée. Il lui fallait donc quelque chose de manuel, mais quoi ? « Je sens que ça va être… Compliqué. ». Sur ces mots, il attrapa sa fourchette et commença à manger sa viande saignante. Un régal.
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptyMer 17 Fév - 18:56

❝I DON’T FEEL TOTALLY SAFE... ❞

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Ce jour était un jour effectivement très particulier. Contrairement à ce que l’on pouvait penser, Briseis n’avait jamais émis à voix haute la nature de ses sentiments pour le loup. A vrai dire, jusque là, elle n’avait jamais pris aucune initiative. Bràn décidait d’à peu près tout parce qu’il n’était pas naturel pour elle de quémander quelque chose. Bien sûr, tout était perceptible dans la façon qu’elle avait de se comporter avec lui avant ce petit incident : elle se blottissait dans ses bras, répondait à ses baisers voire les prolongeaient, souriait avec des étoiles dans les yeux... Et des choses imperceptibles sauf pour le regard ou l’oreille d’un loup : son rythme cardiaque qui s’emballait quand il la regardait, ses pupilles qui se dilataient quand il l’embrassait... Tant d’autres petits signes que lui savait interpréter et dont il s’était satisfait jusque là. Mais elle ne lui avait jamais rien dit. Quand elle vit la surprise dans les yeux de Bràn, elle pencha la tête légèrement, perplexe. Touché ?
Elle se mit à rougir (comme souvent quand elle se trouvait embarrassée ou émue). Il lui avait retourné les mêmes mots et ce ne fut qu’à ce moment là qu’elle réalisa les avoir dit. Oh. Elle sourit en baissant les yeux. Oui, ces mots là lui faisaient plaisir et elle comprenait pourquoi le loup était si heureux de les entendre à son tour. Elle qui avait si longtemps hurlé son amour pour un autre... Jusqu’à faire n’importe quoi. Elle avait eu beaucoup de chance que Bràn soit là pour s’occuper d’elle. Son état devait être déplorable puisqu’elle n’avait plus beaucoup de souvenirs de ces quelques jours.

Mais le sujet restait toujours aussi tendu. Et ce soir là, elle avait tellement envie de crever l’abcès, mais Bràn était manifestement peu enclin à la suivre sur ce terrain. Une fois assise devant son assiette, elle ne savait pas comment aborder le sujet sans qu’il ne se vexe ou rejette la discussion. Troublée, un peu nerveuse aussi, Briseis mangeait sa viande gentiment. Si elle ne trouva pas comment ouvrir son coeur à nouveau, lui entama sur ses recherches de travail. Donc il cherchait. Oui, parfois elle remettait un peu en doute ses paroles, après tout, il avait vécu une année à ses frais. Il avait fallu qu’il la voit renoncer à sa part pour que lui puisse manger afin qu’il ne se trouve un métier et contribue aux frais quotidiens. Là bas, il avait trouvé quelque chose de parfait pour lui mais ici, ce n’était pas vraiment le même paysage. « Compliqué ? », reprit-elle en levant la tête. « Pourquoi compliqué ? Tu devrais chercher dans la construction... Je veux dire... Tu aimes beaucoup construire non ? Alors... Peut-être que des jobs comme maçon ou charpentier pourraient te plaire... Et puis c’est assez facile dans ce genre de jobs de maîtriser ton emploi du temps. Les contrats sont assez flexibles. Non ? » Elle sourit. « J’ai vu des offres dans le quotidien qu’ils distribuent. Tu pourrai aller voir demain ce que ça donne ? ».

Elle ne lui imposait jamais rien. Et posait souvent des questions pour laisser à l’autre le choix. Parfois cela lui valait quelques ennuis. Mais ce sujet là n’était pas celui qu’elle voulait aborder. Une fois son assiette terminée, elle passa une main nerveusement dans ses cheveux. Oui, ne plus avoir ses nattes l’attristait. Elle ne voulait pas d’un fer à boucler, cela coûtait cher et abîmait les cheveux. Ses nattes étaient plus efficaces. Et puis, il y avait toujours ce sujet. Elle soupira et se leva avec sa vaisselle qu’elle amena à l’évier. Ouvrant le robinet, elle ajouta un peu de liquide vaisselle et attendit que le bac ne se remplisse.

Elle voulait tellement oublier et passer à autre chose. Il était responsable mais elle aussi. Elle était forcément responsable et maintenant il était clairement trop tard pour faire marche arrière. Mais elle l’aimait et il l’aimait. Alors pourquoi était-ce si compliqué pour elle ? Pourquoi ne pouvait-elle pas comme tant d’autres juste être heureuse ? Mais est-ce que cela se reproduisait aussi à chaque fois ? Pourquoi tout le monde clamait haut et fort combien c’était génial si ce n’était pas la vérité ? Etait-ce elle le problème ? Ses inquiétudes se lisaient sur son visage comme un livre ouvert mais elle ne pouvait pas en parler.
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Bràn E. Irons
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptySam 20 Fév - 15:18



« BUT YOU ARE. EVEN IF I CANNOT PROMISE YOU. »


Les signes avant-coureurs, le loup les avait vu, les avait noté dans un coin de son esprit mais n’avait jamais rien dit. Patiemment, il avait attendu, d’un jour les entendre ces mots-là, et ils venaient de sortir si naturellement de la bouche de la jeune femme qu’il ne pouvait qu’en être touché. Ô combien touché, et il ne se cacha pas de le lui dire. Oui, entendre ces mots-là était un véritable soulagement pour le lycanthrope qui avait bien cru la perdre quelques semaines auparavant. Pour la première fois depuis longtemps il avait été effrayé à l’idée de se retrouver seul en ce monde. Ce n’était pourtant pas dans ses habitudes, clairement pas, de montrer ainsi ses sentiments et ses émotions, mais avec Briséis il avait fait tomber les masques. Cette barrière invisible qu’il avait érigé entre lui et son cœur, la jeune femme en avait brisé les fondations, jusqu’à l’atteindre, lui, ce sauvage. Malheureusement, ce côté animal, cette damnation qui était la sienne, fidèle malédiction, lui avait fait défaut, et il en payait les frais. Patient, malgré tout, il tenait bon, se montrait avenant, tendre et offrait son soutien pour que ses efforts ne demeurent pas vains. Qu’il y avait de changements depuis le premier jour de leur rencontre, ce premier jour où, de voleur il était devenu souffre-douleur. Ce jour où il s’était incrusté chez elle, avait pillé, prêt à ne rien lui laisser. Mais il était resté.

Il était resté mais l’instinct animal l’avait rattrapé, et il avait manqué de tout briser. Le sujet encore aujourd’hui restait tendu, ce n’était pourtant pas faute de s’être défendu. Briséis souhaitait lui montrer qu’elle voyait ses efforts, qu’elle les comprenait. Elle voulait expliquer, mais le loup au fond, n’était pas sûr de vouloir continuer la discussion. Le dîner le sauva temporairement de ses tourments, la viande fut un délice pour ses papilles, et à en juger par les compliments de la brune, il s’était montré fin gourmet, ce soir. Lentement, un sourire était venu se dessiner sur ses lèvres, lentement, il avait décidé d’évoquer le sujet du travail. Bràn s’était toujours débrouillé jusqu’à maintenant, il avait même vécu une année aux frais de la jeune femme, autrement dit elle l’avait nourri logé et blanchi pendant toute une année entière. Si avant cela ne le gênait outre mesure, à présent les choses étaient différentes et il voulait absolument s’occuper l’esprit les journées. Surtout si Briséis devait reprendre ses études et être moins présente. L’exploration d’Edimbourg ne pourrait être une occupation pérenne. Il était compliqué pour lui de trouver sa voie, lui était plutôt quelqu’un de manuel. Heureusement, la brune était toujours là pour donner de bonnes idées, après tout elle s’y connaissait mieux que lui étant donné qu’il avait passé le plus clair de son temps près d’une forêt, ou encore en vadrouille, à vagabonder Dieu sait où.

Il leva ses émeraudes sur elle, écoutant attentivement ce qu’elle lui suggérait. Dans la construction ? Pourquoi pas… Mais comment être sûr que la forêt ne lui manquerait pas ? Le loup sourit à la jeune femme. « Oui, je peux toujours aller voir, tu as raison. Ca peut être une idée. ». Il n’aimait pas forcément construire plus que ça mais au moins c’était manuel et physique, assez pour le canaliser, et les contrats étaient plutôt intéressants dans ce milieu. Au pire des cas, il pourrait toujours changer le jour où ça ne lui convenait plus. Le dîner terminé, il vit bien le manque de la jeune femme vis-à-vis de ses cheveux, alors il se leva, ramena son assiette dans l’évier et revint avec les deux chouchous roses. « Bon ok, juste cette nuit… Mais pour les prochaines, des chouchous oui, mais pas des roses. ». Il rit doucement et déposa un baiser sur sa joue avant de s’éclipser à nouveau vers l’évier. Visiblement, les deux avaient eu la même idée puisque la jeune femme fut bientôt à ses côtés avec la ferme intention de faire la vaisselle. Bon… Il lui laissa la place et retourna s’asseoir. Les signes avant-coureurs ne mentaient pas, et il y en avait en ce moment même dans cette pièce. Briséis voulait remettre le sujet de conversation sur le tapis, ça se sentait à la tension des muscles de son dos, à ce silence pesant et à ses gestes nerveux.

« Je ne suis pas contre le fait qu’on en parle Bri… Tu sais. Je suis désolé si je t’ai coupé dans ton élan tout à l’heure. Tu peux m’en parler, me dire ce qui te tracasse. ». Il essaierait de ne pas être un connard fini, car il faisait des efforts. Vraiment, sincèrement. Pour l’aider et l’encourager, il termina d’amener la vaisselle jusqu’à elle et lui offrit un sourire. « Il y a peut-être des points que tu voudrais éclaircir, que tu ne comprends pas alors… Je t’écoute. Je ne veux pas qu’il y ait cette… Anxiété entre nous. » Et l’anxiété pour le coup Bràn la sentait belle et bien, sans pouvoir faire quoi que ce soit hormis sentir le poids qui s’affaissait sur les épaules de la jeune femme et lui causait bien du souci. Il ne pouvait plonger dans sa tête, savoir ses doutes et ses préoccupations, si elle ne lui en parlait pas il ne pouvait pas savoir. Car les signes avant-coureurs avaient leurs limites. Et un loup-garou n’était en rien un super héros ou un médium. Il lui faudrait accepter de s’ouvrir à nouveau, comme elle l’avait fait quelques minutes auparavant.
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Briseis E. Iseley
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptySam 20 Fév - 21:53

❝I JUST WANNA GO OVER IT❞

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Plus elle y réfléchissait, et plus elle savait qu’il avait besoin d’un travail en extérieur avec des matières nobles comme le bois. La construction lui semblait donc un très bon compromis, mais le loup le percevrait-il de la même manière ? Elle avait peur de le blesser : il pourrait également penser qu’elle ne le pensait pas assez intelligent pour suivre des études et accéder à d’autres métiers... Il lui fallait quelque chose de physique, il n’était pas du genre à aimer lire. Elle n’avait d’ailleurs jamais vu faire. Regarder la télévision, oui. Parfois, il la faisait rire car il pensait sûrement qu’elle ne l’entendait pas grogner contre telle ou telle image, mais si, elle le surprenait. Et elle souriait en passant, faisant comme si elle n’avait absolument rien entendu. Mais quel était son niveau d’études ? Elle ne posa pas ouvertement la question et préféra lui suggérer quelques métiers où, pensait-elle, il pourrait s’épanouir. « Je suis certaine que tu trouveras quelque chose qui te conviendra ! ». Voilà typiquement ce qu’était Briseis : une personne qui positivait toujours les choses, une boule d’onde positive qui irradiait autour d’elle.

Le repas terminé, la jeune femme se leva et amena ses affaires à l’évier tout en étant un peu contrariée pour ses tresses. Bien sûr, la coiffure ne tiendrait pas très longtemps sur sa nature de cheveux, mais elle en avait tellement envie ! Le loup dû le percevoir parce qu’il arriva avec ses deux chouchous roses. Les yeux noisettes de Briseis se mirent à briller. « Merci ! » Elle sentit le baiser sur sa joue qui bien entendu la fit rougir légèrement. L’accès à l’évier fut soudainement libéré et elle en profita pour faire couler l’eau et ajouter le liquide vaisselle. Elle ne savait pas comment ramener le sujet, Bràn ayant clairement détourné la conversation lorsqu’elle avait tenté une approche. Cette situation lui pesait autant qu’à lui. Se réveiller en sursaut parce qu’il venait de la frôler ou bien ces mouvements de recul la fatiguait. Elle voulait juste oublier et passer à autre chose. Pourquoi était-ce difficile ?

N’ayant personne à qui se confier, elle n’avait eu que l’avis du prêtre. L’amour, s’il était là, prévalait sur tout le reste. Il fallait seulement le rendre plus fort encore. Oui. Quand l’homme d’église prononçait ces mots, cela semblait facile et limpide. Maintenant, elle ignorait comment l’appliquer. Oui, elle aimait le loup, elle venait même de le lui dire pour la première fois sans même s’en rendre compte. Pourtant, ses sentiments, elle les avait ressenti très vite pour lui, alors même qu’il sortait et avait des relations sexuelles avec d’autres femmes. Elle le savait mais ne l’en avait jamais blâmé : il ne l’avait alors pas remarquée. Elle était juste à côté de lui mais Bràn lui était encore trop préoccupé par sa personne et au mieux la considérait comme une compagnie, une petite soeur ou une fille à la rigueur. Jamais vraiment comme une jeune femme avec qui il pouvait potentiellement s’engager. Il avait fallu, pour qu’il réalise son attachement, qu’elle se jette dans les bras d’un autre. Erick avait porté tous ses espoirs. Il avait été facile de se perdre dans cette image de chevalier blanc mais là aussi elle connut une déception. Et ce fut à ce moment seulement que Bràn vint lui avouer ses sentiments. Elle n’avait pas très bien compris comment mais au fond, elle avait réalisé s’être un peu aveuglée auprès du Erick et avoir toujours cette attirance quasi magnétique pour Bràn. Bràn était moins parfait mais c’était justement dans tous ses défauts qu’il lui plaisait.
Et il venait de rouvrir la porte. Elle pouvait lui parler mais ce n’était pas forcément naturel pour elle. Surtout quand le fond du sujet portait sur ça. Elle devint pivoine. Son embarras était totalement perceptible. Il se rapprocha et elle baissa les yeux vers l’évier. La vaisselle semblait capter toute son attention et ce ne fut d’abord qu’un lourd silence. Si en apparence on pouvait croire qu’elle n’avait pas entendu et se réfugier dans le silence, en réalité son rythme cardiaque venait de s’emballer et des pensées fusaient à tout va dans son esprit confus. Comment faisait-il pour savoir ? C’était une chose qui la surprenait toujours : il lisait en elle comme dans un livre ouvert et c’était perturbant.

Bien sûr, elle n’essayait jamais de lui mentir (c’était pêcher) mais parfois, elle aimerait avoir le choix de parler ou non. Mais dès que le loup posait des questions, elle y répondait, que cela lui plaise ou non. C’était le seul qui parvenait à lui arracher des mots, il fallait dire aussi qu’il était le seul à avoir la patience et l’envie de vraiment entendre la réponse. « Je... ». Elle cherchait ses mots, les pesaient, les agençaient de différentes manières. Seules ses lèvres bougeaient, en un silence quasi religieux, trahissant ainsi sa réfléxion. « Je... Je crois que j’ai un problème... Parce que... Les autres n’ont pas eu ça. N’ont pas ça. C’est... J’ai un problème. »

Frustration. Elle avait dit la moitié de ce qui occupait vraiment son esprit. Si Bràn parvenait à lire entre les lignes et à clarifier la situation avec des bribes de phrases, il était vraiment fort. Inspirant, elle ferma les yeux et éviter soigneusement de croiser son regard. Elle cherchait la force de dire plus clairement le fond de ses pensées. « Je ne sais pas comment arranger les choses, je... Je l’ai déjà dit quand... Là-bas... » Elle faisait référence à New-York où elle lui avait craché à la figure qu’il n’avait été qu’un égoïste tyrannique cette nuit là. « Je n’ai pas su dire clairement non donc je sais que je suis responsable aussi mais... Partout tout le monde dit que c’est quelque chose de génial sauf que j’ai vraiment détesté ça et que je n’ai pas du tout envie de... Retenter... ». Elle avait déjà dit ça également. « Parce que je m’imaginais autre chose et que c’est très loin de l’image que je m’en faisais et d’un autre côté je sais aussi que tu ne pourras pas le supporter alors... J’ai peur qu’on se perde et... Que rien ne s’arrange parce que je ne sais pas comment faire pour ne plus me sentir constamment en danger. »
Elle venait de lâcher le morceau. Elle ne lui faisait plus confiance. L’homme ne l’effrayait pas mais le loup... Oui. Et c’était vraiment compliqué à gérer. Alors comment être sûre qu’il saurait se maîtriser ?
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Bràn E. Irons
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptyMar 23 Fév - 21:38



« WITH TIME AND HELP. YOU WILL. »


Il finirait par le trouver, le job qui lui correspondait le mieux, il le savait. Avec l’aide de la jeune femme ce n’en serait que d’autant plus simple, elle qui venait d’ailleurs de lui donner une piste plus qu’envisageable et probable. Il n’était pas de ceux qui pouvaient rester assis à ne rien faire d’autre, il n’était pas de ceux qui se complaisaient à servir les autres non plus, clairement pas. Lui, il aimait le travail en extérieur et bien que la construction ne soit pas forcément ce qui l’intéressait le plus, il ne pouvait cracher sur l’hypothèse, après tout, ils n’étaient plus dans une petite ville proche des bois, extrêmement proche, Edimbourg était bien plus grand. La remarque et le soutien de Briséis lui sautèrent aux yeux tellement ils étaient flagrants, elle faisait ça avec tellement de facilité qu’il ne pouvait jamais s’empêcher d’être déconcerté. Voilà celle pour qui le loup était tombé, une femme au trop grand cœur et qui était prête à donner ce à quoi elle tenait le plus cher juste pour faire plaisir à un autre. Elle lui avait tout donné lorsqu’ils s’étaient rencontrés pour la première fois, et jamais elle ne lui en avait voulu de s’être montrée aussi égoïste. Des deux, il était clair que Bràn pouvait passer pour un monstre sans pitié, quand bien même il ne le soit pas. Pas totalement.

Le dîner se passa sans encombre et comme à l’accoutumée, lui dévorant sa viande rouge et elle mangeant paisiblement, à son rythme. Pourtant, le loup sentait bien que quelque chose tracassait la jeune femme, lui qui avait sans le vouloir réellement, coupé court à sa tentative de conversation à propos de ce qui leur avait causé à tous deux autant de soucis. Malheureusement, Bràn sentait que la brune ne voulait pas forcément en rester là et que même si elle ne disait rien pour ne pas le contredire, certaines choses la peinaient, ou pire, l’empêchaient de se détendre correctement après une journée comme elle venait de passer. Ils ne pourraient lésiner autour du pot pendant cent ans, il lui faudrait affronter le ressenti de la jeune femme, une fois de plus. Il lui faudrait être celui qui avait osé commettre cet affront, une fois de plus. Un léger soupir s’échappa de ses lèvres tandis qu’il aidait à débarrasser, chose qu’il n’aurait pas faite, du tout, deux ans auparavant. Il fallait croire que Briséis avait tout de même réussi à le changer en certains bons points. Lui offrant un petit sourire, il comprit à la manière qu’elle avait de se toucher les cheveux qu’elle regrettait ses chouchous. Bien… Pour une fois il ferait exception et il le lui dit en posant les deux élastiques roses fluo sur la table du salon. Les prunelles brillantes de la jeune femme ne passèrent pas inaperçues et il ne put que sourire davantage face à cet élan de bonheur. Un baiser sur la joue plus tard, le lycanthrope s’éclipsait vers l’évier mais la brunette en avait également décidé ainsi. Soit, il ne se battrait pas et abandonnait la place, terminant alors de débarrasser ce qui restait de leur nécessaire pour dîner.

Bràn comprenait qu’elle puisse avoir besoin de parler à quelqu’un du problème rencontré, peut-être ici se ferait-elle des amies, il l’espérait de tout cœur ça ne pourrait être que bénéfique pour elle, lui qui ne voulait que son bien. Il craignait juste qu’elle ne tombe sur une nouvelle Emily, aussi bonne pouvait-elle lui en faire une description. Cette grognasse-là n’avait fait que la rabaisser en public, à chaque fois, c’était bien mieux sans elle. Posté non loin de celle avec qui il partageait l’appartement, le loup accepta de rouvrir la porte de la discussion, aussi angoissante puisse-t-elle être pour lui. En réalité il se sentait surtout impuissant face à la situation, n’osant la toucher et sachant inconsciemment qu’elle essayait de tout faire pour qu’il n’ait pas envie d’elle. Les premiers mots qui s’échappèrent des lèvres de Briséis furent un peu décousus à son sens, mais il était une oreille attentive, et patiente alors il retourna s’asseoir non loin de là, conscient que faire la vaisselle l’aiderait à ne pas le regarder et donc probablement à parler plus facilement. En silence, il l’écoutait, la laissait prendre son temps, il n’était que très rarement pressant avec elle. Rarement car cela arrivait tout de même, il restait fidèle à ce qu’il était et il y avait certaines manies que l’on ne pouvait effacer. Elle évoqua le fait qu’elle lui avait déjà dit certaines choses lorsqu’ils étaient encore sur le continent américain, le lycanthrope se contenta de lui adresser un hochement de tête qu’elle ne verrait probablement pas. Oui, elle lui avait dit certaines choses, et oui tout avait manqué de finir en cacahuète, et pas grillées en plus… Les cacahuètes. Rien de ce qu’elle disait n’était nouveau en soi, mais il sentit ses sourcils se froncer légèrement lorsqu’elle évoqua ne pas savoir comment faire pour passer outre et ne plus se sentir en danger. Bràn sentit une boule se former au creux de sa gorge, mais il ne s’en montra pas plus effronté que d’ordinaire, ni ne réagit violemment. Au contraire.

« Tu te sens constamment en danger, avec moi ? ». Il se redressa et commença à se rapprocher d’elle. Il fallait qu’il sache. « Là, en ce moment même Bri, tu te sens en danger ? ». Il pencha la tête sur le côté, arrivant finalement à son niveau. « Pourquoi ? Qu’est-ce qui t’effraies ? De quoi tu as peur ? Peut-être qu’en sachant ce qui t’effraies je pourrai être en mesure de te préserver de tout ça. Peut-être qu’ainsi la sensation de danger disparaîtra ? ». Il cherchait des solutions mais il était également conscient de son aspect surnaturel. « Je ne t’ai jamais menti par rapport à l’instinct du loup, hormis… Ce qu’il s’est passé cette nuit-là, il n’y a jamais eu de problèmes n’est-ce pas ? Pourquoi ne pas se raccrocher à ça ? Je veux dire… Pour ce qui est de l’autre problème ça peut être réglé avec le temps, je pourrais t’aider à passer ce cap mais pour ça il faut d’abord que tu n’aies pas peur de moi, ni de ce que je peux être. ». Bràn baissa ensuite les yeux. « Et si jamais vraiment les choses ne s’amélioraient pas alors… Il faudrait que j’accepte de te laisser partir… ». Oui, si jamais elle continuait de le craindre, même un peu, alors il la laisserait avoir quelqu’un de fait pour elle, à l’image d’Erick. Erick qui aurait pu parfaitement correspondre s’il ne l’avait pas écarté du chemin… Pour prendre la place.
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Briseis E. Iseley
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptyMar 23 Fév - 22:52

❝HOW LONG MUST I WAIT ?❞

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La conversation était enfin lancée. Du moins, la jeune femme essayait d’exprimer son ressenti, ses inquiétudes et ses espoirs, le tout dans un discours d’abord décousu et des questions à peine dévoilées. La réticence du loup l’avait fortement contrariée lorsqu’il avait tout simplement ignorer le sujet au début du repas. Il le ramena finalement sur la table, à un moment où Briseis n’était plus certaine de ce qu’elle voulait dire. Stressée, elle chercha ses mots alors qu’il lui laissait tout l’espace nécessaire pour ne pas se sentir oppressée. Le nez dans sa vaisselle, elle lui dévoila tout ce qu’elle portait sur son coeur. Ce poids lui semblait chaque jour un peu plus lourd et elle ne supportait plus très bien la situation.

Essuyant ses mains avec un torchon, elle s’interrompit dans son exercice pour natter ses cheveux. Ceux-ci la gênaient pour continuer à faire la vaisselle. Les joues rougissaient alors qu’elle effleurait un sujet très compliqué pour elle tout en évitant soigneusement le regard du loup. Oui, ce qui l’inquiétait, c’était une relation où elle sentait bien qu’elle ne pourrait pas combler les attentes d’un loup. Lui ouvrant son coeur, Briseis s’attendait à obtenir une réponse mais ce fut une question qui lui fut retournée. Désarçonnée, elle redressa la tête. « Uh ? ». En danger ? Oh... Elle avait abordé ça rapidement mais le loup n’avait retenu que cette petite phrase. Un peu perdue, elle baissa les yeux alors qu’il se rapprochait d’elle. Là ? Maintenant ? Non. Peut-être. Devait-elle se sentir en danger ? Si finalement. Non. Non il n’y avait rien pour avoir peur. Il était calme et à distance convenable. Ses doutes et hésitations étaient clairement visibles dans ses yeux alors qu’elle évaluer sa réponse. De quoi avait-elle peur ? Oh elle avait bien identifié ce qui l’effrayait : c’était de le voir perdre le contrôle, de ne pas savoir dire non encore une fois ou bien de l’oser mais qu’il ne la force définitivement... Ce serait le perdre définitivement et elle n’avait pas envie de le perdre. Elle n’avait pas envie de ne voir en lui que le monstre et d’oublier qui il pouvait être mais ce qui l’effrayait le plus... C’était d’être tout simplement abusée. « Là... Non. » commença-t-elle un peu timidement et elle ouvrit la bouche pour donner la réponse suivante mais là aussi, elle eut besoin de temps pour agencer les mots dans son esprit. « J’ai peur de... D’être abusée...Que tu perdes le contrôle et que je ne sache pas comment gérer... Encore. ». Elle le lui avait encore dit plus tôt. Et il commença à avoir un discours qui la fit énormément culpabiliser.

Certes, avant elle n’avait pas peur. Et se raccrocher à avant... Elle s’aperçut que Bràn ne percevait pas à quel point elle était traumatisée. Lui qui était depuis longtemps son facteur sécurité, il avait perdu son aura lorsqu’il s’était montré sous la forme d’un prédateur. Avant elle pouvait le nier mais plus maintenant. Il était en train de lui demander d’oublier mais elle ne pouvait pas, oublier. Pardonner oui, elle pensait l’avoir fait mais oublier... Et pire, il annonça carrément qu’il était prêt à la laisser partir ! Briseis lui lança un regard désespéré alors que les larmes débordaient déjà de ses yeux. « Non, je ne veux pas partir ! »

C’était un cri du coeur. Elle renifla, se sentant impuissante. « Je ne peux pas oublier non plus ! Ce n’est pas si simple, ce n’est pas faisons comme si rien ne s’était passé et recommençons parce que je ne me sens pas prête à recommencer ça un jour ! ». Oui, elle répétait son autre crainte, celle sur laquelle il n’avait absolument pas réagi. « Je n’ai pas apprécié, je voulais juste que tout ça se termine pour... Continuer ma vie... ». Elle hoqueta avant de poursuivre : « Pardon. Je suis juste anormale. Tout le monde fait grand cas de cette chose mais apparemment pour moi ce n’est que douleur et... Sans harmonie. ». Oui, au fond si Bràn souhaitait améliorer les choses, il allait certainement devoir commencer par régler les questions fondamentales qui tournoyaient dans l’esprit de la jeune femme. Il avait l’air d’oublier qu’elle était une grande idéaliste que l’on avait bercé avec des concepts d’amours purs capables de tout surmonter et de vibrations quasi mystiques. C’était précisément ce qui avait manqué et traumatisé la jeune femme. Elle avait eu l’impression de n’être qu’un objet entre ses mains, même s’il avait fait des efforts pour lui montrer quelques petites choses agréables, elle n’avait certainement pas pu apprécier. Son corps ne connaissait rien et ne pouvait pas encore réagir de la bonne manière. Et c’était certainement la peur de revivre la peur même de se sentir perdue dans quelque chose qu’elle ne comprenait pas qui était le point d’ancrage, chose qu’elle lui expliquait depuis longtemps mais Bràn restait concentré sur la crainte en surface qui cachait tout simplement sa propre part d’ombre. Le loup saurait-il démêler cette pelote de laine étriquée ? S’il voulait sauver son couple, il valait mieux. Autrement le silence finirait par les séparer ou bien de vivre ensemble la pire des souffrances : celle d’être avec l’être aimé sans pouvoir l’aimer.
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Bràn E. Irons
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptySam 27 Fév - 14:32



« I DON’T KNOW. »


La conversation, le loup l’avait plus ou moins fui depuis le début mais était toujours revenu pour l’ouvrir à nouveau. Sans la vouloir, il la cherchait, continuellement. Inlassablement. Mais certaines paroles faisaient mal, certains mots ne lui rappelaient que trop bien l’erreur commise et ce qu’il pouvait être de par sa nature surnaturelle. Briséis, elle, était loin du monstre qu’il pensait pouvoir être dans ses moments de pure sauvagerie. Briséis était si tendre avec l’Humanité toute entière qu’il était difficile de lui en vouloir. Bràn y arrivait de temps à autre, mais cela restait rare et lorsque c’était le cas, il finissait bien vite par lui pardonner, elle était si douce. Le loup-garou l’incita à prendre la parole, à se confier, il voyait bien le trouble qui l’animait, qui s’emparait d’elle tel un voile sombre. Redouter la conversation n’arrangerait pas les choses, loin de là, alors autant crever un peu plus l’abcès maintenant, les choses n’en évolueraient que mieux. Du moins, il l’espérait sincèrement, c’est pourquoi, une légère pointe d’angoisse s’insinuait lentement dans ses veines, à mesure que les mots s’échappaient de la bouche de la jeune femme. Le verdict le plus dur à entendre tomba : elle avait peur de lui. Ce n’était clairement pas ce qu’il voulait, c’était même tout l’opposé. Suite à cette révélation, Bràn n’avait pu se retenir et s’était lentement approché d’elle, bien résolu à savoir si elle avait peur de lui en ce moment-même. Comment guérir une peur si ce n’était l’affronter ? Comment aider quelqu’un qui avait peur d’une autre personne ? Lui voulait l’aider, mais avait du mal à imaginer être la solution au problème.

Conscient de répondre par une autre interrogation qui pourrait la perturber, le lycanthrope prit tout de même le risque. Il devait savoir. Briséis expliqua la raison de sa peur, la raison du pourquoi il l’effrayait à présent. Elle craignait qu’il ne perdre le contrôle et n’abuse d’elle. Il se rendait soudainement compte du traumatisme qu’elle avait subi. Ainsi elle avait eu cette impression-là, d’être abusée ? Forcée ? « Je suis désolé ». Un murmure entre deux paroles, un murmure avant un monologue qui heurtait la jeune femme au plus haut point. Il n’imaginait pas encore à cet instant, la faire culpabiliser. Ce ne fut que lorsqu’il la vit prête à fondre en larmes qu’il comprit combien ses mots résonnaient en elle, lui qui disait être prêt à la laisser partir si vraiment elle continuait d’avoir peur. Pris par surprise, le loup leva les yeux vers elle sans pour autant la toucher. Elle ne voulait pas partir, Dieu qu’il était touché d’entendre ça, il aurait voulu répondre d’ailleurs mais la jeune femme entamait déjà sur la suite, soudainement lancée comme une pile électrique. N’en pouvant plus, il vint la prendre dans ses bras avec amour, caressant ses cheveux avec tout autant de tendresse, car il était également capable de ça.

« Tu n’es pas anormale, tu as simplement eu une mauvaise expérience. Ce n’est pas ainsi que les choses auraient dû se passer. Ce n’est pas ça l’amour, je suis désolé, ça n’aurait vraiment pas dû se passer comme ça. ». Bràn hocha la tête, pleinement conscient qu’en définitive il avait purement et simplement merdé. « Ce n’était pas ce que je voulais te montrer, ni même t’offrir. ».

Dans la mêlée, le loup avait oublié à quel point la jeune femme pouvait être romantique, combien elle avait pu être bercée dans les grandes histoires d’amour. L’amour véritable, le vrai, le pur, rien de sexuel. Du tout. « Les choses peuvent s’arranger, c’est à moi de les arranger, pas à toi. Toi il faudrait juste que tu me laisses te montrer ce que sont vraiment les choses. Je ne parle pas de recommencer. ». Oui il sentait qu’à la moindre tentative d’évoquer le sujet, Briséis risquait de se fermer comme une huître pour protéger sa perle, quitte à ne plus jamais se rouvrir. « Je parle de te montrer, progressivement, à ton rythme, comment les choses doivent être, si tu m’y autorises. T’aimer est ma seule envie Bri, mon seul désir, et ce n’était vraiment pas comme ça que j’imaginais la première fois… ». Il était sincère, dans chaque mot, dans chaque parole prononcée à voix haute. Sans doute lui manquait-il encore quelques détails mais le loup souhaitait bien faire. Constamment. Il n’était pas doué, surtout pas habitué à montrer de telles choses, à user de tels mots, telles manœuvres pour se faire comprendre. Il n’était qu’un loup-garou maladroit qui appréhendait encore la façon de penser de la jeune femme. Cette façon de penser si singulière, particulière, pourtant simple mais compliquée aux yeux du jeune homme.

Car ils venaient de deux mondes différents, ils en étaient même les parfaits opposés mais avec le temps des portes s’étaient ouvertes. Ils s’aimaient sans réellement savoir pourquoi. Bràn essayait de percer à jour la manière dont elle fonctionnait, et chaque fois qu’il pensait le comprendre il faisait une erreur. L’heure était à présent à la patience. Apprendre à mieux la connaître encore, mieux qu’aujourd’hui, et définitivement mieux qu’hier. Il ne pouvait nier les sentiments qui le prenaient en plein cœur, ni cet air dévasté qui s’était lu sur ses traits lorsqu’elle avait manqué de le laisser, là-bas. Des semaines en arrière, pour partir, seule. Parce qu’il l’aimait il voulait faire cet effort, voulait comprendre, s’améliorer, pour mieux l’aimer. « Je vais avoir besoin de toi pour pouvoir faire ces efforts-là. A deux on peut y arriver, et tout ça ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Je te le promets Bri, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que cette peur te quitte. Je ne te demande pas d’oublier, au contraire. Mais j’en suis sûr maintenant, je veux réussir à te montrer ce que c’est qu’aimer. ». Un sourire naquit à ses lèvres tandis qu’il continuait de la garder sagement contre lui. Oui, il voulait bien faire. Mieux.

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Briseis E. Iseley
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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptySam 27 Fév - 16:13

❝I WILL FOLLOW YOU❞

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Briseis avait besoin de s’exprimer mais n’osait pas toujours. Sentant le comportement du loup distant, elle ne lui imposait rien. Comment pouvait-elle oser s’affirmer face à lui ? Lui dire déjà combien tout ça était douloureux pour elle lui brisait le coeur. Elle s’en voulait parce qu’elle savait qu’il aurait de la peine. Par sa faute. Parce qu’elle n’était pas comme les autres. Emily le lui avait suffisamment répété pourtant... Et avertie. Si elle pensait pouvoir faire attendre un homme des mois, elle se leurrait. Bràn l’avait fait mais il était humain et elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Maintenant, elle se sentait perdue. Lui, il lui avait affirmé qu’il l’avait aimé. Mais ce n’était absolument ce qu’elle avait ressenti. Non. Ce soir là, elle s’était sentie prise au piège. Comme une proie, elle avait eu un choix à faire dont l’issue était la même : fatale. Fuir ? Ou céder ? Elle avait choisi la deuxième option, craignant en fuyant de briser quelque chose de plus important. Au final, quelque chose s’était bien brisé : sa réalité. Exprimant ses pensées, essayant de les arranger pour ne pas qu’il se sente peiné ou coupable, elle essayait de lui dire qu’elle était donc forcément différente des autres. S’il l’avait aimé alors ça ne l’intéressait pas, c’était trop douloureux, trop physique, trop individualiste... Ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait imaginé ou entendu ou lu. Ceux qui parlaient d’amour parlaient de partage. Il n’y avait pas vraiment eu de partage. Comme ce jour où il s’était introduit chez elle par effraction, il s’était installé et avait pris sans vraiment se poser de questions. Il avait fait exactement la même chose : il l’avait prise sans vraiment se soucier d’elle. Jusque là.

D’où sa peur à présent d’avoir peut-être laissé le loup prendre son coeur. Si elle s’était trompée sur lui ? Pour la première fois, Briseis doutait vraiment et c’était ce qui la déstabilisait le plus. Bien sûr, elle cherchait des réponses auprès de Dieu, tout comme son soutien mais celui qui lui manquait le plus était en face d’elle. Bràn s’excusa dans un murmure. L’avait-il comprise ? Non. Parce qu’il ne focalisa que sur un aspect de ses mots au départ, comme s’il occultait tout le reste. Ce fut trop douloureux. Comment pouvait-elle passer au dessus s’il ne comprenait pas ? C’était une menace voilée que tout ne recommence de la même manière ! Si seulement elle pouvait comme toutes ces filles être capable d’avoir des relations sans vraiment se préoccuper des sentiments ! Ce serait tellement plus simple ! Et maintenant il disait qu’il la laisserait partir ! Comment se battre quand l’amour était lui-même l’ennemi ? Perdant le contrôle de ses émotions, les larmes débordèrent et elle lui indiqua que ce n’était pas ce qu’elle voulait. Et c’était très blessant qu’il n’envisage sérieusement la fin de leur relation. Ce serait là vraiment très compliqué pour elle à surmonter. Perdue dans ses peurs, elle remarqua seulement que le loup l’avait attrapé tendrement et caressait ses cheveux comme pour la rassurer. Elle ne se sentit pas anxieuse. Si elle se crispa le temps d’une seconde, les gestes et les paroles firent leur effet parce qu’elle se détendit et se raccrocha à lui. Comme avant.
Ce n’était donc pas ça. C’était un raté. Il admettait (enfin) avoir commis une erreur et s’il y avait bien une chose que Briseis savait faire, c’était de pardonner. Hochant la tête, elle restait vraiment contre lui et ne montrait pas de signe d’anxiété ou de rejet. Donc, cela pouvait-il toujours être aussi bien que ce qu’elle avait toujours cru ? Et il disait que tout pouvait encore s’arranger. Soulagement. Briseis ignorait jusque là s’il y avait une vraie solution. Parce qu’elle était pleine de doutes et lui fuyant, une solution ne pouvait pas vraiment être envisagée. A la mention de vouloir lui montrer les choses, Briseis allait réagir mais il désamorça la bombe en annonçant qu’il ne s’agissait pas de recommencer. Effectivement, elle restait encore un peu sur ses gardes. Sa sincérité la toucha et l’humaine se sentit rassurée. Un peu. Parce qu’il allait falloir qu’elle accepte de nouveau, elle le savait bien. Là, tout de suite, elle ne s’en sentait pas prête et il faudrait du temps. Encore. Mais le loup saurait y faire. Il avait toujours su y faire avec elle, il fallait juste qu’elle accepte de lui rendre le lead et de se laisser guider. « D’accord. »

Briseis savait très bien pourquoi elle aimait cet homme. Oui, il pouvait être dangereux. Oui, il pouvait être égoïste. Mais avec le temps, elle avait du lui faire développer les qualités qu’elle avait perçu en lui. Tout ça, ce n’était qu’une façade qui lui avait permis de faire face au monde. Mais au fond, c’était un être qui avait besoin d’affection, d’attention et d’une personne qui s’inquièterait pour lui. Il avait quelque chose de rassurant. De protecteur. Et l’humilité de reconnaître quand il se trompait. Et de ne pas fuir à la moindre difficulté. Se blotissant un peu plus contre lui, elle respirait son odeur en fermant les yeux. Tout ça, elle le percevait à nouveau. « Je t’aime ». Un murmure en réponse. « Montre moi ». Enfin... Si ? Non ? Elle n’en savait trop rien. En attendant, elle se hissa sur la pointe des pieds pour lui voler un chaste baiser. Et ça, ça montrerait au loup qu’elle tenait vraiment à lui.


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MessageSujet: Re: There is always a price BRISEIS&BRAN   There is always a price BRISEIS&BRAN EmptyDim 28 Fév - 16:06



« YOU KNOW I LOVE YOU. »


Il savait être parfois imposant, au sens où il prenait de la place dans les décisions, au sens où il savait que Briséis n’osait toujours revendiquer ou dire quoi que ce soit, de peur de le contrarier ou de le frustrer. Il avait appris à connaître cette habitude qui était celle de la jeune femme, à force d’être si douce et compréhensive. Jamais elle ne forçait quelqu’un à faire quoi que ce soit. Ô grand Dieu jamais. C’était même l’une de ses principales qualités à vrai dire, du moins avec lui, car il savait pertinemment qu’auprès d’autrui, certaines âmes pouvaient être assez malhonnêtes pour s’en servir contre elle. Il les avaient déjà vus faire par le passé, et lui-même avait été l’une de ces personnes au tout début de leur rencontre. Lui, le loup rustre et sauvage, fière image qu’il se donnait alors aux yeux du monde. Image juste, puisque la jeune femme l’avait rapidement percé à jour et ne cessait encore aujourd’hui de faire ressortir le meilleur de ce qu’il était, cette part humaine qui restait intégrée en lui mais qu’il avait fini par oublier au fil des ans. Briséis avait su être cette flamme qui lui rappelait qu’il était avant tout humain, avant d’être un loup sous le joug lunaire. Elle avait su apprivoiser la bête tapie dans l’ombre, attendant de sortir les crocs. Elle en était devenu une part considérable de son univers, raison pour laquelle il faisait tous ces efforts, lui qui se serait sans doute perdu dans les méandres de son côté surnaturel depuis longtemps, si elle n’avait pas été là.

Aujourd’hui, le lycanthrope voulait lui rendre pareille, d’une certaine manière. Prouver qu’il était là, qu’il pouvait la soutenir comme n’importe quel « petit ami », quand bien même il ne sache réellement s’il pouvait décréter qu’ils étaient en couple ou non. Qu’importe ce qu’ils étaient au fond, Bràn essayait enfin de comprendre le point de vue de la jeune femme, l’incitant à parler, à lui expliquer le fond de ses peurs, ce qu’elles impliquaient. Il crut enfin comprendre d’où venait le problème, et il n’en fut que forcer d’accepter la vérité : il avait merdé. Il avait pensé à tort lui avoir montré ce qu’était l’amour mais s’était totalement fourvoyé, emporté par les flammes d’un besoin beaucoup trop existant. Emporté dans les instincts de l’animal, bien plus que de l’homme lui-même. Il avait tout foiré, et aujourd’hui, il s’en excusait et lui expliquait que ce n’était pas ça, l’amour. Juste un raté. Briséis n’avait strictement rien d’anormal, elle avait juste besoin d’être bercé dans un monde rassurant. Elle avait besoin d’y aller progressivement, ce qu’il ferait, avec son accord. Il la rassuré immédiatement quand il sentit le corps de la brune se crisper contre le sien, prêt à bondir hors de ses bras pour mieux lui asséner un couperet sur sa nuque à l’idée qu’il puisse penser ne serait-ce qu’une seule seconde de recommencer, là tout de suite, comme ça, après ce qu’elle venait de le lui dire. Le loup détendit ses craintes, se montrant avenant et compréhensif, un véritable agneau comparé à ses débuts avec elle.

Après plusieurs minutes de tensions et de sincérité, Briséis finit par accepter ce qu’il proposait, à sa grande surprise et surtout à son grand soulagement. Oui, voir qu’il avait réussi à l’apaiser était un véritable bonheur sur le moment, conscient alors qu’il était capable de s’ouvrir et de comprendre son point de vue, elle qui paraissait si compliquée dans sa manière de voir les choses, voilà qu’il commençait enfin à percer quelques mystères. Il ignorait en revanche que la brune savait pertinemment pourquoi elle l’aimait lui, et pas un autre. Il ignorait le réel fond de sa pensée à ce sujet, lui qui venait seulement d’entendre ces mots-là dans la bouche de Briséis pour la première fois. Alors quand elle se blottit un peu plus dans ses bras et que les mots s’échappèrent une nouvelle fois de ses lèvres, le loup n’en fut que plus touché encore. Elle l’aimait. Lui. Et pas un autre. Un franc sourire vint étirer ses traits, encore plus lorsqu’elle accepta définitivement sa proposition. Ils prendraient leur temps, il l’initierait progressivement à ce que les choses devaient être, et elle apprendrait à reconnaître les symptômes de l’envie d’amour, ce besoin viscéral d’avoir l’autre lové contre soi. Elle apprendrait à reconnaître les signes. Il lui montrerait, maintenant qu’il avait son approbation, maintenant qu’elle révélait ses sentiments au grand jour, lui qui n’avait jamais vraiment su comme interpréter leur relation, surtout après ce qu’il s’était passé sur leur continent natal. Aujourd’hui, Bràn était un homme comblé malgré les aléas de la vie et les difficultés. L’apothéose fut touchée du doigt lorsqu’il sentit la brune se hisser sur ses pieds pour mieux venir déposer un chaste baiser sur ses lèvres. Il y avait du progrès, il y en aurait, il le savait. Tout sourire, il vint l’embrasser tendrement en retour et la garda contre lui.

« Tu sais que je t’aime. ». Oui, et ça ne cesserait jamais de le surprendre d’ailleurs. « Tout va s’arranger, et si tu as besoin que je le répète tous les jours alors je le répéterai : tu n’as strictement rien d’anormal, Bri. ». Et il ne mentait pas.
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