SKËGGI + fifty shades of fucked-up

âge: 18 ans d'apparence mais affiche presque 2400 ans au compteur (2397 ans pour être précis). Un vieil immortel qui a vu bien des périodes humaines défilées devant ses yeux sans jamais que les traits de son visage juvénile ne s'estompent. lieu de naissance et origines: Une froide nuit d'hiver de l'an -618 av J.C dans l'un des anciens territoires de la Russie actuelle (Caucase à l'époque) statut civil: Dans une relation libre avec son ego et lié pour l'éternité à sa sœur jumelle. D'ailleurs nombreuses sont les personnes qui médisent dans le dos des amants maudits.  profession: N'a jamais réellement travaillé depuis sa transformation, occupant certains postes au cours des siècles pour le simple plaisir de pouvoir, de possession et de domination. La preuve étant, il a accepté (même si on lui a un peu forcé la main) avec sa sœur l'un des statuts les plus craints des autres vampires puisqu'ils font parti de l'élite de la Camarilla,  membres de la haute autorité vampirique chargés de faire respecter et punir tout manquement  aux traditions inviolables. La plupart des immortels connaissent leurs noms et ont entendu parler de leur gourou. créateur: Les jumeaux ont été transformé simultanément par un homme qui décida de leur offrir le don de l'immortalité. Ils passèrent de nombreux siècles avec lui, ce dernier leur fournissant un savoir extraordinaire sur le monde avant finalement de mourir dans une embuscade organisée par un groupe de lycans. Il se nommait Haskèl. Skëggi eut énormément de mal à s'en remettre. dons particuliers: Pas vraiment, si ce n'est d'avoir la capacité à anticiper de nombreuses choses et par conséquent avoir presque tout le temps un temps d'avance sur les autres. Une chose qui lui a grandement servi au cours de ces siècles d'immortalité. méthode de chasse: Il n'en a pas réellement mais il faut avouer qu'il préfère ses victimes apeurées et pas nécessairement consentantes. Il aime particulièrement chassé avec sa moitié. quelle est votre réputation à edimbourg: Rares sont les vampires qui ne connaissent par les jumeaux. Ils sont craints et respectés car les autres suceurs de sang savent à quel point ils peuvent être dangereux et sans pitié.   traits de caractère: observateur, moqueur, sournois, égoïste, opportuniste, débrouillard, revanchard, joueur, imprévisible, arrogant, malin, grand sens de la répartie, violent, blessant, franc, manipulateur, égocentrique, torturé, jaloux, possessif, sadique, fier, séducteur, redoutable, libéré, impertinent, autodidacte, borné, agaçant, patient.  crédits: devilstempations.tumblr,com groupe: show me your teeth.

✝ 001.  Il a toujours plus ou moins considéré les humains comme de la nourriture, rien de plus. ✝ 002. Il déteste qu'on le prenne de haut. ✝ 003. il est d'une jalousie maladive lorsqu'il s'agit de sa jumelle. En fait il est animé par une peur terrible de l'abandon mais refuse de se l'avouer . ✝ 004. C'est un mordu de livres et en possède une quantité astronomique . ✝ 005. Il aime jouer sur le paradoxe entre sa gueule d'ange juvénile et son esprit de tueur . ✝ 006. C'est un grand artiste à ses heures perdues, notamment en ce qui concerne la peinture . ✝ 007. Il déteste paraître faible aux yeux des autres, surtout les siens  . ✝ 008.  Il est devenu claustrophobe après avoir été enfermé en punition dans une cercueil pendant 50 ans suite un grand massacre de plusieurs villages qui a failli provoquer la découverte de sa race. Par conséquent il ne peut plus dormir dans un endroit confiné. ✝ 009. Lorsqu'il rentre dans une colère noire, seule sa sœur est capable de le calmer. ✝ 010. Il ne parle jamais de son passé, honteux de sa faiblesse jadis et trop de souvenirs douloureux pour se les remémorer. Pendant longtemps après sa transformation, il faisait de nombreux cauchemars à ce sujet qui l'empêchaient de trouver le repos. ✝ 011. Il rêve de pouvoir un jour marcher de nouveau en pleine journée, sans craindre de brûler face aux rayons de la sphère divine. ✝ 012. Même s'il fait parti des dirigeants de la Camarilla, rien ne lui ferait plus plaisir que de tuer la plupart de ses membres pour se venger de son enfermement. ✝ 013. Il parle un nombre incalculable de langues vivantes sans compter une multitude de langues mortes. ✝ 014. Il était contre le traité de paix entre les vampires et les lycans d’Édimbourg puisque depuis la mort de son créateur, Skëggi a une sorte d'antipathie pour ces boules de poils. ✝ 015. L'immortel et bisexuel bien qu'il ait une préférence pour les hommes.

« Donc vous n'êtes pas ce que vous semblez être c'est bien ça ? » 

« Si je vous parle de vampires, cela vous dit quelque chose ? Bien sûr que oui me direz-vous, on ne voit que ça à la télévision ces derniers temps. Que ce soit avec ces romans à l'eau de rose ou ces monstrueuses aberrations que sont certains films du cinéma hollywoodien. De plus en plus rares sont les œuvres qui montrent ô combien nous sommes dangereux et craints. Terminé ces années ou le mot buveur de sang faisait frémir les plus vieux mortels, fini, il n'en reste plus rien. A la place on assiste à la chute d'un règne, où vampire et homme trouvent l'amour. Pathétique vraiment ! C'est sans doute pour cette raison que je ne comprendrais jamais l'humanité, même si jadis j'en avais fait parti. »

Pour commencer il faut remonter en l'an 618 avant J.C dans la région du Caucase.
« Je suis rentré les enfants ! », venait de dire le porc qui nous servait de père. Cet infâme pervers qui avait droit de vie et de mort sur nous. Cette nuit serait une fois de plus un cauchemar pour ma soeur et moi, un moment difficile à passer pour lequel nous n'avions pas encore réellement conscience à cette époque car seulement âgée de six ans tous les deux. De la sorte de cave où il nous avait enfermés durant la journée, je pouvais aisément sentir la puanteur du vin qui se dégageait de cette immonde créature. Notre mère était morte en nous donnant naissance et depuis nous étions à sa merci. Un pauvre péquenaud d'éleveur qui vivait dans sa ferme en marge de la société, à plusieurs kilomètres de toute civilisation, pour notre plus grand malheur. « Skëggi ! Tiska ! Je vous ai manqué ?.. », poursuivit-il alors que je tenais ma sœur collée à moi. Ce que je pouvais le haïr, lui et tout ce qu'il représentait. Il n'y avait que les chèvres -et encore ça serait les insulter- qui pouvait le comprendre. Pourquoi parler de cet homme de cette manière ? Parce qu'il me faisait littéralement vomir pour ce qu'il avait osé nous faire subir durant tant d'années. Un pédophile voilà ce qu'il était. Attouchements, fellations, viols. J'avais dû passer par bien des choses auquel j'essayais tant bien que mal encore aujourd'hui d'oublier. Que ce soit ces souvenirs de douleurs intenses ou cette haine viscérale à son encontre alors qu'il m'obligeait à être son pantin ou bien à regarder pendant qu'il s'amusait à tripoter la seule qui avait de la valeur à mes yeux dans cette bâtisse, tout chez lui me rendait malade. « Skëggi je ne veux pas.. », murmura alors ma chère moitié d'une voix enfantine et apeurée. Sans réfléchir davantage je la serrai contre moi, pouvant à présent entendre les battements de son cœur qui ne cessaient d'accélérer à mesure que notre bourreau avançait. « Moi non plus Tiska.. mais quoiqu'il arrive, ne regarde que moi. Tu te souviens ? Personne d'autre, seulement nous. ». J'étais peut-être encore très jeune mais j'avais déjà compris qu'il fallait que cela cesse, une bonne fois pour toute.

C'est un soir de pleine lune que nous nous sommes libérés du monstre. Endormi à l'étage, noyé dans son propre alcool, notre immondice de père ronflait dans ses draps crasseux après avoir une fois de plus abusé de ses privilèges parentaux. C'est le corps endolori et le visage tuméfié suite à une veine tentative de ma part de protéger ma soeur que je l'aidais à ouvrir la trappe  dans laquelle nous étions généralement enfermés. « Tu en es sûr ? », lui disais-je en chuchotant tout en me frottant ma joue et mon oeil droit qui étaient douloureux. « J'en peux plus Skëggi, j'peux plus vivre comme ça.. regarde-toi.. regarde-nous », me répondit alors ma moitié le regard compatissant et attristé à la fois, pendant qu'elle venait me caresser délicatement ma pommette. Si je n'avais pas eu Tiska avec moi depuis toutes ces années, j'aurais sans doute tenté de mettre fin à mes jours il y a de ça déjà bien longtemps. Je la contemplais un instant, comme il m'avait si souvent été possible de le faire. J'étais prêt à tout pour elle, et sans doute donner ma vie était inclus dans le lot. Pourquoi ne pas avoir tenté  de fuir depuis que tout cela avait commencé ? Parce qu'il avait une véritable emprise sur nous. Il nous tenait par la peur et ce au moment même où il avait commencé ses atrocités. De même il avait pour habitude de barricader l'entrée de la cave pour empêcher toute fuite possible, hormis ce soir là. Nous étions ses jouets, ses poupées ambulantes dont il pouvait disposer selon ses envies.. mais ce temps était révolu. Les yeux de ma jumelle implorant que je me joigne à elle m'avait convaincu sur le champ. « Les couteaux sont dans ce coffre.. », laissais-je alors échapper, prêt à me libérer de mes chaînes. Tiska s'approcha du meuble et en sorti de grosses lames luisantes dans la nuit. D'un geste tremblant elle m'en tendit un que j'attrapais fermement avant de venir coller mon front contre le sien. Nos respirations s'entremêlaient au grès de notre respiration. Quelques secondes s'écoulèrent avant que je ne reprenne la parole. « Prêt ? », lui demandais-je. « Prête ». Et c'est sans un bruit que nous nous dirigions tout droit vers la chambre de notre bourreau. La porte était à demi-ouverte et ses ronflements lancinants ne pouvaient nous induire en erreur quant à son sommeil immuable ou son coma éthylique. Avec lui c'était difficile d'en être sûr. Nous fîmes le contour du lit, Jackie se retrouvant en face de moi. J'étais à la fois déterminé et pétrifié par ce que j'étais sur le point de faire. Notre regard se posa dans un premier temps sur le corps boursouflé et dégoulinant de sueur qui siégeait sur la couchette avant de plonger nos pupilles respectives dans le reflet de l'autre. J'avais le souffle court, mes muscles étaient tendus comme jamais. Mais rapidement Tiska leva son couteau au dessus de lui, m'invitant à faire de même. Et sans rien dire, sans cligner une seule seconde, nos armes s'abattirent en un seul mouvement sur le thorax découvert. Une fois, deux fois, trois fois.. les coups se succédèrent encore et encore à un rythme effréné faisant gicler le sang aux alentours de la pièce, y compris sur nous. Un dernier cri étranglé de sa part, les yeux écarquillés par la terreur et voilà... libre, nous étions enfin libre. C'était surréaliste et incroyablement excitant en même temps. L'adrénaline avait pris possession de moi si bien qu'une fois notre massacré terminé, je restais immobile un instant, le visage couvert d'éclaboussures d'hémoglobine en contemplant la seule personne qui avait toujours compter pour moi. Elle semblait être dans le même état : choquée par cette sensation jubilatoire. Puis, sans prévenir, nous nous penchions au dessus du cadavre perforé avant de nous embrasser fougueusement pour la première fois.

« Votre sœur ? Mais quel âge aviez-vous ? Qu'avez-vous fait ensuite, vous qui n'aviez jamais réellement mis un pied en dehors de cette ferme ? Et comment êtes-vous.. ? ». « Devenu un vampire ? », coupais-je aussitôt la parole au jeune étudiant en journalisme rencontré dans un bar plus tôt dans la soirée, le tout avec un petit rire étouffé. « Patience voyons, nous avons tout le temps pour cela..enfin, façon de parler.. ».

A cette époque là nous devions avoir environ 16 ans, peut-être 17, difficile de compter les années et pour la première fois de notre vie nous étions libre de nos mouvements. Un univers entier s'ouvrait à nous par delà l'horizon de ces collines arides. Nous avons mis le feu à la bâtisse et l'avons regardé brûler toute la nuit avant de quitter ces lieux maudits. Puis nous avons marché et marché encore. Parfois nous nous arrêtions dans des petits villages éphémères de nomades, travaillant quelques semaines ou moins afin d'avoir le ventre bien rempli avant de reprendre notre route. Nous ne savions pas réellement où nous allions, mais cette terre nous offrait désormais la possibilité de tout explorer. Du moins c'est ce que nous pensions.. Un matin, alors que nous nous reposions dans l'une des tentes de voyageurs araméens rencontrés quelques heures plutôt, des cris de terreur nous réveillèrent en sursaut. Un autre groupe, plus nombreux et bien plus armé venait d'attaquer le camp de fortune. Des chasseurs d'esclaves. En l'espace de quelques minutes, les femmes et les plus jeunes dont nous faisions partis, furent embarqués, attachés à l'arrière de leur monture. Nous avons été ainsi tirés pendant presque deux jours, assoiffés et affamés, luttant pour aider ma sœur à tenir le coup. Et alors que je cherchais un moyen désespéré d'échapper à nos ravisseurs, mon regard se porta irrémédiablement sur un paysage extraordinaire : une immense ville comme jamais je n'aurais pu imaginer. C'était la première fois que je voyais autant de monde dans un même endroit et des édifices gigantesques à perte de vue. J'appris par la suite que nous nous trouvions désormais dans la célèbre cité de Babylone. Rapidement nous avons été exposés sur la place du marché, vendu aux plus offrants et ne pouvant fuir, je priais de tout mon être, la rage au ventre, pour que Tiska et moi restions ensemble. Par chance, mon vœu fut exaucé.
Nous fûmes achetés par un homme sous les ordres d'un des princes de la cité. Je me souviendrais toujours son teint pâle et de son regard si puissant qu'il aurait pu vous transpercer. C'était la nuit tombée et il paraissait illuminer l'espace. Je ne sais réellement ce qu'il trouva d'intéressant en nous – il n'a jamais voulu me le dire – mais au lieu de nous traiter comme des esclaves, ce dernier nous prit sous son aile et quelques jours plus tard il nous révéla sa véritable nature avant de nous offrir la possibilité de le rejoindre. Contrairement à ce que l'on aurait pu imaginer, je n'avais pas peur. Surpris certes, intrigué aussi, mais non loin de là terrifié. Pour la première fois de ma vie j'avais la possibilité de devenir quelqu'un de fort, de protéger Tiska en toute circonstance et de prendre ma revanche. Nous l'avons alors laissé faire et plusieurs heures plus tard lorsque j'ouvris les yeux, la vision du monde que j'avais changea du tout au tout. Nous étions devenus des créatures de la nuit, des immortels, en somme des vampires grâce à notre créateur, Haskèl.

« Et qu'avez-vous fait au cours de tous ces siècles ? Vous avez dû en voir des choses n'est-ce pas ? », demanda ensuite le jeune homme de plus en plus captivé par mes propos. Je me souvenais de son air peu convaincu et moqueur lorsque je lui avais ouvertement dévoilé ma nature avant de l'inviter chez moi. Amusé et alcoolisé il avait sûrement dû se dire qu'après tout qu'est-ce qu'un petit gringalet comme moi pourrait bien lui faire. Ah les humains !.. « En effet, après être restés un temps à Babylone, nous sommes partis visiter le monde, découvrir des paysages insoupçonnés et rencontrer des peuples éteints aujourd'hui. Nous étions les rois et reines de cette Terre. Cependant tout bascula lorsque Haskèl fut tué. Vous savez le lien qui relie le créateur à sa progéniture est d'une puissance inimaginable et après près d'un millénaire de côtoiement, sa mort me fit sombrer. Tiska se renferma durant un temps dans le chagrin alors que pour ma  part, je m'enfonçais dans le chaos et la rage. Durant cette période je suis devenu incontrôlable, sadique, violent et tuant pour le simple plaisir. Ma folie a fini par me rattraper et les anciens de mon espèce ont voulu y mettre un terme. J'étais destiné à recevoir la vraie mort sans le soutien de ma sœur qui plaida semble-t-il ma cause. C'est de cette manière que j'ai échappé à la peine capitale mais comme punition ils décidèrent de m'enfermer dans un cercueil, emmuré dans le noir le plus total, attendant que je me dessèche. Ce supplice durant cinquante longues années. A ma libération Tiska était présente. Nous étions ne 1683. Deux ans plus tard, les plus vieux immortels voulurent mettre en place des lois pour protéger notre secret et châtier ceux qui refuseraient de s'y adapter. Le plus ironique dans cette histoire c'est que, faisant parti des anciens avec ma jumelle et la plupart des autres vampires ayant entendu parler de notre dangerosité, ils nous ont plus ou moins obligé à faire parti de cette élite. Un moyen comme un autre d'utiliser notre renommée tout en gardant un œil sur nous. C'est ainsi que nous sommes devenus des membres puissants de la Camarilla, jugeant et déversant notre gourou sur les hors la loi. »

L'étudiant m'écouta sans broncher. Au court de mon récit j'avais remarqué que celui-ci avait fini par ne plus prendre cela à la rigolade. Plus sérieux et désireux d'en savoir plus, un air interrogateur et inquiet se dessina toutefois sur son visage une fois que j'eus terminé de parler. « Un problème ? », rajoutai-je d'un air faussement intéressé, le tout avec un petit sourire dissimulé. Il ravala sa salive. « Il y a une chose que je ne comprends pas.. si vous faites désormais parti de ceux qui doivent empêcher la propagation de votre secret.. pourquoi m'avoir raconté tout ça ? ». Sans un mot, je me levais pour marcher jusqu'à l'une des fenêtres de la pièce, dos à lui, regardant les lumières de la ville et les badauds dans la rue. « Parce que je m'ennuyais.. et puis, si je fais disparaître les preuves.. pourquoi devrais-je m'inquiéter ? ». Je me retournai aussitôt, mon regard plongeant dans le sien apeuré, mes crocs luisant dans l'ombre. Il avait compris.