ROSEMAY + Librarians rule the world

   âge: 28 ans lieu de naissance et origines: 22.09.1987 à Édimbourg. statut civil: Célibataire. profession: Bibliothécaire comment avez-vous atterri à la british library: On se passe le job de génération en génération, si on peut dire ça comme ça. J'étais l'assistante de mon père, et maintenant j'ai sa place. qu'est-ce que votre personnage connait/pense du surnaturel: Elle a grandi avec, on va dire. Son père lui racontait de drôles d'histoire, qu'elle pensait fausse tout d'abord, puis a compris que de drôles de choses se passaient autour d'elle. Tout d'abord effrayée, Rosemay s'y est intéressée et a suivi son père sur traces, les yeux fermés. Après des années de recherches au sein des Archivistes, la jeune femme connaît ce monde comme le bout de ses doigts ... du moins dans la théorie ! avez-vous un lien spécial au projet darwin: Mon père m'en a parlé, mais ne m'a jamais révélé qui pouvait être issu de ce projet. Peut être que parmi mes camarades de classe, j'en ai côtoyé … Je n'étais pas encore chez les Archivistes au moment du vol des données, je n'ai que peu d'informations à ce sujet. quelle est votre réputation à edimbourg: Ayant grandi ici, je connais quand même un peu de monde. Je passe pour un rat de bibliothèque, une fille à papa qui suit ses traces. Au sein des Archivistes, on  sait qu'il est difficile de prendre la relève de mon père mais que je suis une bosseuse, même si j'ai tendance à me montrer un poil naïve sur certains sujets. traits de caractère: Cultivée ; Enthousiaste ; Perspicace ; Sincère ; Studieuse ; Bavarde ; Imprudente ; Maladroite ; Têtue crédits: Lux & Tumblr groupe: the science.


   

    001. Elle passe sa vie à boire du thé : chez elle, il y a pleins de boîtes, elle a toujours un gobelet ou une tasse de thé à la main, c'est une vraie obsession. 002. Rosemay a beau le nier, elle a peur du noir. Si elle n'arrive pas à voir, elle panique rapidement. Heureusement, dans son sac se trouve toujours une petite lampe torche. Peureuse mais perspicace ! 003. Les livres, c'est la vie. Bibliothécaire même chez elle, Rosemay possède un grand nombre d'ouvrages en tout genre, de classiques à des romans policiers, des biographies historiques en tout genre, des livres d'occulte, des manuels de psychologie ... Tout est classé par genre et à l'intérieur par ordre alphabétique du nom d'auteur. Oh elle a aussi un catalogue de ses livres sur ordinateur. Si vous voulez lui faire plaisir, offrez lui un livre, de préférence un vieux à reliure ! 004. Ses cheveux sont un problème, elle ne cesse de les toucher, surtout lorsqu'elle est nerveuse. Et elle adore changer de coupe comme d'avis, ça lui prend souvent sur un coup de tête, et une fois sur deux, elle regrette. 005. Moyennement fêtarde, on la trouvera plus facilement dans les expositions, musées et surtout les châteaux que dans des bars, même si elle y va parfois. Son père lui a donné le goût de la culture et ça lui est toujours resté. 006. D'ailleurs, c'est une passionnée d'histoire, médiévale et moderne. Rosemay est presque incollable sur l'histoire européenne de ces époques, même si elle a bien du mal à caser tout cela dans une conversation, à moins de se retrouver avec d'autres passionnés ... 007. Malgré une organisation rigoureuse dans certains domaines, il lui arrive très régulièrement de perdre des objets ou d'oublier des choses. Elle perd environ deux parapluies par mois, son portable est souvent abandonné dans les rayons ou ses chaussettes se retrouvent célibataires sans savoir trop pourquoi. 008. Elle possède un magnifique chat, un sacré de Birmanie à long poils blanc et au visage marron, avec de grands yeux bleus de 5 ans, cadeau de ses parents quand elle a emménagée seule. Son petit nom ? Macbeth. 009. Vous avez le droit de l'appeler Rose, mais surtout pas Rosy. Seule sa famille peut lui donner ce surnom, mais elle n'en est pas une grande fan. 010. Elle a toujours été proche de son père, plus que de sa mère. Ils ont tissé une relation au fil des années et si Rose en est aujourd'hui là, c'est grâce à son père. Si aujourd'hui, il a préféré se retirer pour laisser la place à sa fille, il reste tout de même son interlocuteur privilégié.

   

 Les vies en apparence les plus tranquilles ne sont souvent que des façades. Et la famille Sinclair ne déroge pas à la règle. Avec une mère institutrice et un père bibliothécaire, quoi de plus banal d'être deux enfants, un de chaque sexe, et vivre dans une demeure confortable, sans luxe ostentatoire ? La vie de Rosemay aurait pu suivre un cours tranquille, à grandir, jouer avec ses camarades, aller à l'école, faire des études, avoir une vie amoureuse … en fait, elle a eu tout cela, et bien plus encore. Car la famille Sinclair remonte à la Renaissance selon l'arbre généalogique, et depuis environ deux siècles et demi, ils appartiennent à l'organisation des Archivistes. Et la charge dans la famille s'est succédée avec le temps, de père en fils tout d'abord, ou en neveu en l'absence d'enfant, ou de frère ou cousin. La première femme à le devenir fut sur le tard, comme le veut la tradition patriarcale et sexiste. La première fut juste après la guerre, Ellen a du se battre pour sa place, et surtout mettre une belle baffe à son cousin et l'insulter copieusement, mettre les bouchées doubles pour avoir sa place ici. Une femme courageuse et de caractère, qui a plus de quatre-vingts cinq ans aujourd'hui, possède toujours un franc-parler et l'envie d'envoyer paître qui bon lui semble. Autant dire, que de ses deux petits enfants, elle avait deviné que Rosemay serait plus compétente que son frère Thomas.

Enfant agréable, intelligente, avec une curiosité maladive, la jeune enfant adorait écouter les histoires de son père, à base de créatures fantastiques, bien loin des contes de princesses ! A cette époque, rien de tout cela n'était vraiment réel dans sa tête, un vampire était comme un dragon ou une licorne. C'était un peu abstrait mais son père lui promettait d'en dire plus « quand elle sera grande ». Rosy, comme l'appelait sa famille, avait donc hâte de devenir une grande personne et pouvait se plier à toutes les demandes, sachant les récompenses attendues une fois grande. Travailler à l'école ? Avec grand plaisir ? Rester sage ? Bien sûr ! Faire attention à pas tomber dans la flaque ? Heu … bon, il faut pardonner la maladresse, cela changera avec le temps. Ou pas d'ailleurs.

Jusque là, rien de bien folichon. L'enfant grandit dans une famille aimante, se passionnait de lectures et d'histoire, se rêvant écrivain, professeur, journaliste selon les jours. Adolescente, Rosemay se mit à s'intéresser au travail de son père, celui-ci faisait bien trop d'heures supplémentaires pour un simple bibliothécaire, et les quelques conférences sur l'Angleterre médiévale ne prenaient pas autant de temps. Il paraît que la curiosité est un vilain défaut ? Rosy voit plutôt cela comme une qualité volontaire, et n'hésitait plus à questionner son père, surtout lui rappeler qu'elle était grande à présent. Enfin, elle avait quinze ans et entrerait au lycée à la rentrée, mais cela représentait une grande maturité à ses yeux. Après quelques jours d'hésitation, Duncan dut bien avouer que sa fille devait savoir, et qu'il était temps de vraiment former la nouvelle génération, car Thomas n'avait rien d'un potentiel Archiviste. Sa fille par contre possédait d'incroyables qualités, il fallait maintenant qu'elle n'ait pas froid aux yeux sur la vérité. Un soir donc, alors qu'il l'avait emmené chez la grand-mère Ellen, Duncan expliqua à sa fille que les histoires racontées durant son enfance n'étaient pas juste des légendes. Les vampires, les sorcières, les lycanthropes existaient, qu'il y en avait à Édimbourg même, et que lui avait la charge d'en observer un, tout comme Ellen l'avait fait avant lui. « Ce salaud a voulu me tuer, c'est lui qui a fini six pieds sous terre. » Mamie badass avait parlé. La soirée fut passée à répondre aux questions de l'adolescente : « Les vampires, ça n'aime pas le soleil ? Et l'ail ? … Le vaudou, c'est avec les poupées ? Et les loups-garou, ils ne se transforment qu'à la pleine lune ? … Et puis … » Si elle avait peur ? Oui, terrifiée même de savoir que de telles créatures existaient, qu'elle en avait peut être déjà croisée sans le savoir, que son père risquait sa vie alors que son métier n'avait techniquement aucun risque, à part se casser la jambe en tombant d'une échelle ! Et pourtant, toujours curieuse, elle voulait en savoir plus, quitte à ne plus pouvoir dormir les nuits suivantes. C'est là que sa grand-mère lui présenta l'arbre généalogique de la famille, soigneusement étudié, et le premier a être entrer dans l'organisation, Charles Sinclair, celui qui a conditionné les générations suivantes. Ce soir là, ce fut le premier soir où elle fut confrontée au surnaturel, à l'occulte, et cela resta ainsi durant plusieurs années.

Ce n'est qu'à l'université que l'envie d'en savoir plus, d'avoir envie de dépasser ses peurs la reprit. Elle étudiait l'histoire et les lettres, se trouvait dans un moment de doute pour son avenir et Rosemay avait aussi besoin de tester ses limites, de voir la réalité des choses en face. Après beaucoup d'insistance, elle réussit à convaincre son père de l'emmener en observation, d'observer un de ces êtres étranges, et être assez déçue sur la forme : au physique, ce n'était qu'un humain ordinaire. Mais creuser un peu plus, les apparences, toujours et encore … Malgré la peur, la jeune femme se sentait grisée par cette session d'observation et voulut tout savoir. Ne pouvant résister à sa fille, Duncan lui fit lire quelques ouvrages d'occulte qu'il possédait, ou elle venait à la British Library où on lui sortit d'autres livres, mais aussi les écrits de ses aïeux. Certains avaient été tués dans l'exercice de leur fonction, mais quel courage et quelle vie passionnante, sous couvert d'un métier apparemment banal.

A vingt ans, son père lui fit le plus beau des cadeaux : il lui proposa de devenir son assistante, et qu'elle continue la lignée familiale. Aucun doute possible, ce fut un oui retentissant. Et peu importe les moments de peur, de doute, elle se laissait guider par sa curiosité, l'instinct de faire le bon choix et ce culte du secret lui donnait un petit sentiment de pouvoir assez grisant il fallait l'avouer. En parallèle, elle continuait son cursus universitaire et personne ne fut étonné de savoir qu'elle deviendrait bibliothécaire. Après tout, elle était de ces gens à lire dés qu'ils se posaient, et possédait une bonne culture générale, alors ses professeurs l'encouragèrent. Le plus difficile, c'était d'avoir une vie sociale, et amoureuse. Rosemay avait toujours cette impression de mentir à ses différents copains – même s'ils n'ont pas été nombreux – et elle comprenait l'importance des apparences, et des mensonges crédibles, se rappelant de son père et ses excuses il y a quelques années.

Diplôme en poche, la jeune femme entrait officiellement à la British Library, partageait son temps entre les tâches courantes du quotidien, et le côté obscur avec son lot d'occultisme. A dire vrai, elle se passionnait surtout pour tout ce qui touchait à la sorcellerie. Après tout, les sorcières sont toujours les méchantes des histoires, que c'est réducteur tout de même … C'était son envie, observer un ou une sorcière, mais on la considérait trop jeune, immature et qu'elle aurait le temps pour cela, il fallait qu'elle continue le travail en équipe avec son père. Heureusement qu'ils s'entendaient bien ! Mais la demoiselle voulait faire ses preuves et eut un soir l'imprudence de partir à l'aventure, à la recherche d'une de ses créatures. Avec le nombres d'informations emmagasinés, Rosemay savait où en trouver, et elle se sentait suffisamment en confiance – malgré l'obscurité de la nuit – pour faire cela seule. C'était il y a quatre ans, elle s'en souvenait encore comme si c'était hier : elle avait remarqué la silhouette, le teint pâle et l'attitude. Un vampire, à n'en pas douter. En voici un, sous ses yeux, seule ! Quelle excitation ! Il fallait pourtant rester calme, ne pas faire de bruit, et comme son organisation le disait, observer. Jusque là tout allait bien. Puis la créature disparut, Rose le chercha du regard et décida de partir, il se faisait tard et il n'était pas prudent de rester plus longtemps. Quelle surprise de se retrouver nez à nez avec son sujet ! Ainsi, lui aussi la scrutait l'air de rien. S'il y avait bien un moment dans sa vie ou paniquer, c'était celui-ci, et fuir vite. Sentir la silhouette derrière elle, presque son souffle sur sa nuque, incapable de crier ou quoi que ce soit, juste courir à en perdre haleine, un instinct de survie qu'elle ne se connaissait pas. Et enfin une rue animée où se fondre dans la masse, tremblante et rentrer chez elle pour se pelotonner dans son lit.

Bien sûr, on ne peut pas cacher une telle chose et l'affaire se sut, au grand dam de Rosemay qui eut l'interdiction d'approcher une créature seule désormais. L'imprudence, un brin de naïveté l'avait conduite à la faute, on ne la reprendrait plus. La vie reprit son cours, même si durant de longs mois, elle eut l'impression qu'on la suivait. Pour se sentir en sécurité, elle préféra vivre avec sa grand-mère, qui avait suffisamment de quoi protéger un régiment, elle qui dormait avec son fusil dans son lit. L'année d'après, ce fut le temps de l'indépendance, entrer pleinement dans la vie d'adulte avec son propre appartement, et un bébé à s'occuper, son chat d'amour nommé Macbeth. Les années suivantes passèrent à une vitesse incroyable, malgré une rupture amoureuse, un accident de son frère qui le laissa de longues semaines à l’hôpital, et parfois cette impression d'être à son tour observée.

Et puis il y eut ce mois de juin 2015. Fatigué, Duncan Sinclair voulait vivre ses dernières années tranquille, toujours avoir un œil sur les avancées des Archivistes mais il se trouvait trop vieux pour veiller tard, et observer des créatures de nuit. Il devait officiellement passer la main à sa fille, comme sa mère avait fait avec lui il y a des années. A vingt sept ans, Rosemay avait l'impression de plonger dans un nouveau monde, en solitaire. Bien sûr, son père continuait de veiller sur elle, sa grand-mère lui donnait des conseils, mais au quotidien, la voici seule … et toujours sans sujet d'observation. On hésite à lui donner le sujet de son père, ou alors un autre. En quatre ans, peut être a t'elle appris à se montrer plus prudente. Ou pas. En tout cas la jeune Sinclair incarnait la relève, et sa motivation aura – elle l'espère – raison du scepticisme des autorités !