without darkness, light is useless

âge: Trente-années qui défilent, tel le fil de la vie qu'on tisse, déroule, et file, attend avec pertes et fracas que l'on en vienne à le couper, sans pour autant y parvenir. lieu de naissance et origines: Né à Edimbourg d'une mère Norvégienne et d'un père Ecossais, il est relativement aisé d'affirmer que Jed n'a jamais quitté la ville. Fier de son pays et de sa ville, il n'y a pas plus patriotique que lui. Comme il le dit à ceux qui veulent bien l'entendre. "Je suis né dans ce trou et je mourrai dans ce trou !" statut civil: La mort lui a retiré sa fiancée bien trop tôt, fauchée dans la fleur de l'âge. Voilà maintenant six ans qu'il erre et butine à droite à gauche, les plaies de son coeur ne s'étant jamais vraiment refermées. profession: Autrefois, l'armée lui faisait les yeux doux, étant l'un des meilleurs éléments de sa génération. Suite au décès de sa belle, il a tourné sa veste pour retourner à l'université, en tant que professeur de littérature. Les livres sont aussi violents que les balles, quand on sait s'en servir. famille: Ses parents ont déménagé en Norvège, il ne les voit quasiment plus. Sa plus jeune soeur, quant à elle, a décidé de tenter sa chance à Hollywood. Un gaspillage pur et dur aux yeux de Jed, qui préfère de loin vivre sa vie loin des paillettes et des projecteurs, caché derrière ses bouquins. dons particuliers: régénérescence cellulaire. Vous pensez bien que quand il a vu son doigt cicatriser instantanément après l'avoir ouvert au cutter, il n'a pas mis longtemps à se demander si sa mère ne le nourrissait pas aux champignons hallucinogènes étant plus jeune. avez-vous un moniteur: oui, une amie faisant bien plus office d'ombre fantomatique que d'une réelle présence. Elle se faufile et s'éclipse sans même laisser de traces. qu'est-ce que votre personnage sait de sa nature: Ce serait se fourvoyer que d'affirmer que Jedediah ne se pose pas des questions. Il ne sait rien, et ignore absolument tout. "You know nothing, Jedediah" serait un bonne citation pour le décrire. Il se croit fou, et complètement instable mentalement. Il ne sait plus vraiment qui ou quoi croire. Son corps tout entier se régénère, sans même un semblant de normalité. Le monde tout autour de lui est nappé d'un mystère qui l'enserre et le rend mal à l'aise. Et toutes les séances de psychanalyse n'y changeront rien : il se pense complètement cinglé. quelle est votre réputation à edimbourg: Jedediah fait partie des meubles. Il n'a jamais rien connu d'autres que cette ville, si l'on exempt ses années à l'armée. Il connaît tout le monde et tout le monde le connaît. C'est un élément de la ville, comme tous les bâtiments qui s'y trouvent. Un homme charmant, très sociable et toujours prêt à venir en aide à son prochain. Ses voisins de quartier comptent d'ailleurs sur lui pour participer aux fêtes de voisinage ou pour venir en aide à Mrs Herrington dont le chat semble grand plaisir à rester coincé dans les arbres. traits de caractère: chaleureux, sociable, attentif, attentionné, à l'écoute, romantique, curieux, altruiste, borné, idéaliste, se croit fou, paranoïaque, les pieds sur terre, artiste, créatif, rêveur, impulsif, grand sens de l'humour, juste, impartial, bourreau de travail, impatient, anxieux. crédits: amancanfly@tumblr groupe: fear no evil.

001. Il raffole de tout ce qui concerne l'horreur, l'occulte et le paranormal. Regarder des films d'horreur et des émissions sur les fantômes est son passe-temps préféré. 002. Depuis la mort de sa femme, il enchaîne les conquêtes - qu'elles soient féminines ou masculines - sans jamais vraiment se poser. Il a peur de se rattacher à quelqu'un et finir par avoir son coeur brisé de nouveau. 003. Depuis l'âge de douze ans, Jedediah pratique le pescétarisme -aussi connu comme pesco-végétarisme. C'est un faux végétarien qui, refusant de manger de la viande, consomme pourtant du poisson et ses dérivés. 004. Fervent passionné de rugby, il ne manque jamais un match. Plus qu'une passion, c'est un mode de vie. Il vit et respire rugby et montre d'ailleurs toujours son soutien à l'équipe nationale écossaise, notamment en portant les couleurs de son pays. 005. Il adore lire, c'est un grand érudit depuis son plus jeune âge. Il a toujours eu la tête plongé dans les bouquins, ce qui lui valut le surnom peu flatteur de "la Taupe" à l'école dû au fait qu'il portait des lunettes et n'avait quasiment aucun ami. Aujourd'hui encore, même s'il est plus ouvert, il porte encore ses vieilles lunettes et aime jouer au professeur intello. A ce qu'il paraît, ça fait craquer les demoiselles. 006. Après l'obtention d'une licence en lettres modernes, Jedediah décide d'intégrer l'armée, à la surprise générale. C'est d'ailleurs lors d'une mission au Qatar qu'il rencontre celle qui deviendra sa femme. Et bien qu'il ait depuis quitté l'armée, il agit toujours comme un soldat psychologiquement, et n'hésite jamais à en venir aux mains si la situation l'exige. Il a reçu un entraînement pour, après tout. 007. Il a deux chiens : un labrador femelle nommée Hestia et un berger australien nommé Sirius. 008. Oui, c'est un fan absolu de la saga Harry Potter. Il connaît les livres sur le bout des doigts et est capable de sortir une citation à n'importe quel heure du jour et de la nuit, souvent au plus grand plaisir (ou déplaisir) de ses élèves. 009. Il parle plusieurs langues, dû à ses "voyages" et ses missions à l'étranger. 010. Il voyait un psychiatre jusqu'à très récemment, avant de décider de ne plus assister aux séances. Il se sait cinglé, il n'a pas besoin de quelqu'un pour le lui rappeler toutes les trente secondes. Et puis, il est loin d'avoir envie de finir à l'asile du coin. 011. Sa femme, Evdokia, était son premier moniteur, avant qu'elle ne décède. Bien évidemment, il n'a jamais été au courant, et elle n'a jamais eu le courage de lui avouer, persuadé qu'il allait mourir avant elle 012. Il est atteint d'hétérochromie, son oeil gauche a une tâche marron. Ce n'est pas visible au premier regard, mais c'est l'un des seuls défauts de son physique qu'il affectionne. 013. Il pratique le tir à l'arc depuis l'âge de dix ans, ce qui l'a particulièrement aidé lors des entraînements de tir pour l'armée.

Les minutes défilent, roue du temps qui jamais ne cesse - et tu regardes, impuissant, alors que les aiguilles se mouvent dans un ballet strident et terriblement ordonné. Le temps. Incontrôlable élément, qui échappe à tout contrôle, et auquel notre destin est inlassablement lié. Tel une épée de Damoclès suspendu sur nos têtes, en permanence, elle nous nargue, nous manipule, nous fait perdre la tête. Hier encore, de telles pensées te semblaient éphémères et futiles. Mais beaucoup de choses se produisent en une journée. Et le temps s'est joué de toi, encore une fois. Une minute d'inattention, les balles qui fusent, un silence assourdissant, et puis les ténèbres. Tout est allé beaucoup trop vite. Au contraire de maintenant, où chaque minute est un calvaire. Quel chose étrange que le temps. Nous n'en avons jamais assez. Et il est parfois beaucoup trop long. Tu ignores même ce qu'il se passe, enfermé dans cette pièce faisant office de salle d'attente. Le sang toujours sur tes mains et ta tenue militaire, les gens s'agitent de toutes parts, sans pour autant te laisser la chance de savoir la vérité. Cela te rend dingue, de rester assis là, tel un enfant que l'on aurait injustement puni. Tu ne devrais pas être là. Elle ne devrait pas être là. C'est de ta faute si tout ce cauchemar est arrivé. Ton anormalité est en cause, qu'est-ce qui cloche chez toi ? Les balles t'ont touché, mais il n'en demeure plus aucune trace. C'est comme si elles ne t'avaient jamais effleuré. Evdokia, elle, n'a pas eu cette chance. Le fautif dans cette histoire, c'est toi. Toi, qui n'aurait pas du survivre, toi, qui aurait du la protéger. Toi, qui est un monstre.

Il fait étrangement chaud pour ce mois de septembre, et vous avez tous les deux dans l'idée d'en profiter. Vous êtes de retour aux pays pour six mois, avant de devoir repartir dans l'enfer des bombes et du terrorisme. Le soleil vous caresse la peau de ses chaleureux rayons, et même le trafic irrégulier et bruyant des rues alentours vous semblent comme une douce poésie ininterrompue. Rien ne pourrait venir troubler cette journée. Vous êtes en osmose, et n'avez pas l'intention de laisser quoique ce soit vous faire changer d'avis. La vie à Edimbourg est tellement calme. Et le ronronnement des klaxons vous apaise. Loin des conflits de la guerre, vous vous mettez à rêver, et à élaborer des plans pour le futur. Evdokia veut des enfants, toi aussi tu en as toujours voulu. A la fin de votre service, sûrement. Vous y pensez déjà, et avez tout prévu pour l'arrivée de bambins. Ils auront les cheveux bruns de leur père et les yeux verts de leur mère. Ou bien l'inverse : des petits roux aux yeux bleus. Qu'importe. Tu t'imagines déjà père, et c'est la plus belle chose qui soit. C'est un moment de quiétude comme tu n'en as jamais connu auparavant. Tu imagines déjà leurs prénoms : Azalee et Connor. Elle ne semble pas d'accord. Alors tu la chatouilles jusqu'à ce qu'elle abdique, riant aux larmes. Son rire est le plus mélodieux que tu aies jamais entendu. .

C'est fini. La roue a enfin cessé de tourné, et les aiguilles se sont tues, figées à jamais dans leur lente progression et rotation. Heure du décès : trois heures trente du matin. Cause du décès : perforation du poumon droit et du ventricule gauche par balles. Death, that hath sucked the honey of thy breath, hath had no power yet upon thy beauty. Tu ne pleures pas, ni même ne hurle. Tu te contentes de rester là, droit comme un piqué, à regarder la forme indistincte de ta femme, dissimulée sous un drap blanc, blanc et pure comme la neige, si contradictoire face au sang qui dégouline encore de son corps immobile, et qui tapisse tes vêtements. Tu ne t'es même pas changé, cela fait une journée entière que tu entends, faisant des vas et des viens. Tu n'es plus que l'ombre de toi même. Une pâle copie de l'homme que tu étais autrefois. La guerre t'a tout pris : l'amour, et la raison.

Elle est encore là, cette ombre qui te suit sans cesse. Tu la sens qui t'espionne et te traque, sans jamais la percevoir. Ca te rend dingue. Tu es déjà au bout du rouleau, persuadé d'être esclave de la folie. Elle te ronge et ne te laisse aucun répit. Tu doutes que ce soit génétique. Tu étais déjà fou avant l'armée, tu l'es encore plus désormais. Et tes nombreuses nuits à tenter de t'ouvrir les veines ne font rien pour arranger la chose. Surtout quand il n'y a plus aucune preuve de tes agissements. Aucune cicatrice, aucune trace de sang. Rien. Nada. La seule chose qui demeure, c'est le souvenir froid et douloureux du couteau au contact de ta peau. Le sang qui en découle est le tien, mais la plaie est déjà refermée, comme si de rien n'était. Tu te sais fou. Comment expliquer tout cela sinon ? Tu as vraiment tout essayé, mais rien n'y fait. Et les nombreux psychiatres que tu as vu se sont tous fait passé le mot pour te le faire comprendre : tu serais mieux en hôpital psychiatrique. Alors tu as arrêté tes séances, préférant te contenter de t'ouvrir en deux, comme pour te prouver à toi-même que tu ne devrais pas être en vie. Tu aurais du mourir si souvent, que tu demandes si tout cela est réel. La douleur est là pour te rappeler que, oui, tout ceci n'est pas le fruit de ton imagination. Et pourtant. Comment expliquer que tu n'arbores aucune cicatrice sur le corps, alors même que tu as fait l'armée ? Ton corps devrait être un cimetière de balles et d'opérations chirurgicales ratées. Mais il n'en est rien. Tu es un miracle vivant. Tu es une abomination. L'ombre continue de te suivre, jour et nuit. Elle est réelle. Tu l'as déjà aperçue du coin de l'oeil, fouiller dans tes affaires. Tu ignores qui elle est. Mais elle te tape sur le système.