Galatea «Question fouille-merde, tu te poses là» Marlowe

âge: 26 ans. lieu de naissance et origines: Edimbourg. statut civil: Célibataire. profession: Journaliste pour The Independant. famille et/ou communauté: Fille unique (certaines mauvaises langues murmurent même que c'est là la raison de tous ses problèmes), Galatea a grandi dans une famille joyeusement frappadingue formée par deux professeurs d'université. qu'est-ce que votre personnage sait/pense du surnaturel: La jeune femme est au courant que le surnaturel existe. Son instinct de journaliste lui hurle d'en parler à tout le monde, son ambition aussi. Consciente qu'elle foutrait certains de ses proches dans la mouise en publiant une tribune, elle fait de son mieux pour rassembler les renseignements en attendant le bon moment. C'est d'ailleurs à cette fin qu'elle a décidé d'infiltrer les Archivistes. Que personne ne se leurre, ce scoop là sera à ELLE. quelle est votre réputation à edimbourg: Dire que Galatea a une réputation serait peut-être un peu présomptueux même pour elle. C'est une jeune journaliste aux dents longues mais pas dénuée d'une certaine éthique. Sa grande gueule fait parfois parler d'elle mais dans l'ensemble elle reste encore une anonyme parmi tant d'autres.traits de caractère: Ambitieuse, brillante, drôle, féministe, pointilleuse, pétillante, parfois trop sure d'elle, bavarde, casse-cou, curieuse, attire les ennuis.. crédits: tumblr, bazzart & myself groupe: beating hearts.

✝ 001. Son prénom a été choisi par sa mère, professeur de mythologie à l'Université d'Edimbourg en référence à la Néréide. Avec le temps ses amis lui ont trouvé toutes sortes de surnoms au nombre de desquels Gaga, Galgals ou Gali. ✝ 002. La jeune femme est myope comme une taupe. Elle porte occasionnellement des lentilles mais on la voit surtout avec ses lunettes. ✝ 003. Ne vous laissez abuser par ses dehors féminins et gentillets. Si Galatea a décidé de vous bouffer la gueule, elle le fera. Ce n'est pas parce qu'elle porte une robe à fleurs qu'elle est sans défense. ✝ 004. Elle se sert souvent de son apparence pour tromper son monde. Le problème c'est qu'elle n'arrive pas à tenir sa langue. Au moins personne ne s'est encore aperçu qu'elle s'est servie de son goût pour la couture pour coller des micros dans ses vestes. ✝ 005. Tous les matins, elle fait le tour des journaux locaux et mondiaux, histoire de se tenir au courant. ✝ 006. Trop sensible au café, Galatea carbure au thé et possède une collection de tasses très originales. ✝ 007.  La jeune femme parle avec ses mains. Lorsqu'elle est passionnée par un sujet ou qu'elle s'énerve mieux vaut ne pas passer à proximité sous peine de devenir une victime collatérale. ✝ 008. Elle écrit tous ses articles à la main dans un cahier avant de les retaper. Les cahiers sont ensuite archivés dans une bibliothèque qu'elle garde chez elle. Pour ses dossiers en cours, Galatea fait preuve d'une paranoïa complète puisqu'elle les cache. ✝ 009. Si vous tenez à vos affaires, évitez de lui prêter vos stylos. Ce n'est pas qu'elle vous les volera volontairement, c'est juste qu'elle oubliera de vous les rendre. ✝ 010. Elle essaie d'être toujours joignable. Ainsi son téléphone est toujours allumé et à portée de main sauf lorsqu'elle enquête.

La question tomba lors d'un repas de famille. Sa tante s'essuya la bouche du bout de sa serviette avec un air précieux et Galatea échangea un regard avec sa mère. Tata Marybeth s'apprêtait à lancer les hostilités. « Gali-chérie. Où est passé ce charmant garçon que tu fréquentes ? » Regards à droite, regards à gauche, comme avant de traverser. « Divergences d'opinions, tatie. » « Quel dommage. À mon époque nous nous serions accrochés. Nous n'aurions pas abandonné pour des broutilles. » Cette fois-ci Galatea prit moins de précaution. « À ton époque, tatie, les dinosaures peuplaient la Terre. » « Galatea on ne... »

Son père ne finit jamais sa phrase. Il fut coupé en plein début de sermon par la sonnerie du téléphone de sa fille. La jeune femme bondit de sa chaise, regarda l'écran et annonça comme si rien ne venait de se passer. « Une urgence. Désolée je dois filer. J'ai été ravie de vous voir. » Elle planta un baiser sur les joues de chacun des membres médusés de sa famille avant de sortir d'un pas guilleret. Franchissant la porte, elle s'autorisa un regard nostalgique sur la petite maison où elle avait grandi. À deux pas du lieu de travail de ses parents, ce cottage de Southside avait tout de l'habitation parfaite pour un couple d'universitaire et leur petite fille. Galatea avait de très bons souvenirs dans cette maison avec ce jardin pour royaume. Le simple fait de la regarder lui mettait du baume au cœur et lui rappelait des temps plus simples. Elle s'en détourna en secouant la tête. 26 ans et déjà nostalgique. Si elle ne se surveillait pas elle allait finir comme sa grand-mère à déclamer des vers en gaélique écossais.

Son enfance avait été normale, d'une banalité presque déconcertante à vrai dire. Idem pour son adolescence. Une élève brillante qui ne s'était pas fait que des amis avec sa langue bien pendue et ses opinions arrêtées, y compris parmi l'équipe enseignante. À vrai dire, l'idée de sa carrière dans la presse avait germé d'elle-même lorsque ulcérée par le comportement de certains professeurs, elle avait documenté soigneusement chacun de leurs manquements pour pondre un dossier photos à l'appui. Aucun nom n'était mentionné, aucun visage n'était visible mais tout le monde avait pu identifier les enseignants impliqués. Malheureusement l'utilisation d'un pseudonyme n'avait pas suffit à préserver son identité à elle non plus puisque l'un de ses profs n'avait pas tardé à reconnaître son écriture. Ce coup d'éclat lui avait valu des éons de colle, un avertissement, un passage en conseil de discipline et le conseil d'une enseignante de mettre ce « talent de fouille-merde à profit ». Galatea se souvenait de l'expression sur le visage de cette femme d'âge mur. « Vous irez loin, Marlowe. Mais faites attention à ne pas vous prendre un mur en énervant plus fort que vous. » La gamine d'alors avait essayé de retenir le conseil mais l'adulte d'aujourd'hui devait reconnaître qu'elle n'avait pas réussi à l'appliquer.

Elle était entrée à l'école de journalisme puis les choses avaient pris un tour nettement moins normal.  Elle l'avait rencontrée au cours d'une soirée entre amis dans un bar. Ça n'avait pas été un coup de foudre. À vrai dire, la discussion avait été plutôt froide puisqu'il avait essayé d'obtenir le numéro d'une de ses amies. Galatea l'avait envoyé balader en lui répliquant qu'ils n'étaient pas dans Harry Potter, qu'elle n'était pas un hibou et que s'il voulait quelque chose il n'avait qu'à aller le chercher lui-même. L'affaire en était resté là jusqu'à ce qu'ils se recroisent quelques mois plus tard lors d'une soirée particulièrement ennuyeuse. Ils s'étaient découverts des points communs et avaient fini par sortir ensemble pendant plusieurs années. Leur rupture, quelques mois plus tôt, était encore fraîche dans son esprit. Elle avait même du mal à prononcer son nom. Et puis non content d'avoir été son compagnon pendant plusieurs années, son ex lui avait aussi ouvert les yeux. Sortir avec un loup-garou avait parfois cet effet-là sur les gens.

Elle n'avait pas mis très longtemps à remarquer ses absences. Toujours au même moment. Elle avait tout imaginé. Il la trompait, il avait une double vie, il était agent secret… Tout sauf la bombe qu'il lâcha le soir de leur premier anniversaire. Les loup-garous existaient. Elle avait une relation avec l'un d'entre eux. Il espérait qu'elle ne paniquerait pas trop et qu'ils pourraient continuer à se voir. La nouvelle la perturba mais pas comme lui l'aurait pensé. Oui elle voulait continuer à le fréquenter – malgré ce qu'ils appelleraient désormais son « petit problème de poil » mais elle se sentait parfaitement stupide de ne pas avoir réaliser ce qui se passait plus tôt. Comment pouvait-elle imaginer être une journaliste digne de ce nom si l'existence du surnaturel lui passait sous le nez aussi facilement ?

Leur relation avait fini par se briser. Galatea ne savait pas trop qui ou quoi blâmer. La vie peut-être. Son obsession à elle, sa volonté de comprendre comment une telle vérité pouvait rester enterrée ne l'avait pas quitté. Elle jeta un œil sur l'écran de son portable une nouvelle fois comme pour confirmer la réalité du message. Un sourire éclaira son joli visage. Elle avait une piste pour infiltrer les Archivistes...