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 MIDNIGHT CHAOS, ETERNITY CHAOS, MORNING CHAOS. + salo

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MessageSujet: MIDNIGHT CHAOS, ETERNITY CHAOS, MORNING CHAOS. + salo   MIDNIGHT CHAOS, ETERNITY CHAOS, MORNING CHAOS. + salo EmptyVen 30 Oct - 2:46

La télévision éclaire la chambre, murmurant les quelques paroles d'une émission bidon de milieu de nuit. Dehors, la pluie tombe doucement, caressant les vitres comme de précieux cristaux. Les draps brûlants de mon lit entoure mon corps à la dérive. Je le sens bouillir depuis la fin du repas, où, silencieux, j'ai rejoint mon antre pour tenter de trouver le sommeil, évacuer une semaine de travail monstrueuse et me perdre vers d'autres rêves, là où mon cerveau n'aurait plus à se surpasser. Mes yeux se posent sur l'écran lumineux mais ne trouvent rien pour se concentrer. Je sens que quelque chose me remue les entrailles. Tel un poison, l'instinct animal s'éveille et pique mes muscles. Ils se crispent, tentent de se démener, de ne pas céder à la tentation mais une part de moi sait que je suis foutu. La chaleur qui me hante est trop puissante, addictive. Elle m'empêche de dormir et me rend obsessionnel. L'idée d'appeler une amie de coucheries me traverse l'esprit mais ramener quelqu'un ici me donne la nausée. Nous ne sommes pas un repère à naufragés. Seuls deux phares vivent ici, l'un à moitié éteint (Salomon) et l'autre trop lumineux, presque agressif (moi). Les frères Rose et leur couleur opposée, pas de juste milieu. Pas de point de repère. Les extrêmes qui cohabitent sans jamais se blesser ou faire de l'ombre à l'autre. Enveloppé par une nuit lugubre, mon corps se redresse lentement et quitte son manteau de couvertures. Vêtu d'un boxer trop petit pour mon état, ma main attrape la télécommande pour plonger la pièce dans l'obscurité totale. Fiévreux, il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits et quitter une pièce pour traverser le long couloir qui me sépare du gamin à l'âme crucifiée. Porte entrouverte, ma paume se plaque contre le bois et m'ouvrir un passage. L'atmosphère y est encore plus glauque. Peut-être à cause des statuettes, ou alors de cette bible ouverte à une page précise. Une vierge phosphorescente semble me donner sa bénédiction lorsque je passe devant elle, tel un chat errant. Mes pas ne font aucun bruit sur le carrelage glacé. Je pourrais être une apparition divine si la fièvre ne dévorait pas mon âme. Mon avancée cesse lorsque mes genoux se cognent délicatement au lit du frère. Mon souffle se coupe alors que je me glisse tel un serpent sous ses draps. Son odeur m'enivre, réveillant d'avantage mes instincts primaires. Le souvenir de nos premiers ébats fait l'effet d'une puissante drogue sur mes neurones. Je pourrais en devenir dingue, à vouloir le posséder plus que de raison. Notre père en serait malade.

Perdu dans son lit, mes doigts rencontrent enfin sa peau, caressent son torse et se perdent contre son ventre. Dans un dernier effort, je laisse mon corps se coller au sien. Le geste est presque tendre, à la limite de l'innocence. Une voix malsaine me dicte d'y aller en douceur, de ne pas le brusquer dés son réveil. Le souffle chaud de sa respiration me brûle les entrailles alors que mes lèvres se perdent dans son cou. J'y pose des baisers comme si nous vivions dans un monde où l'inceste n'existerait pas.
- Hey petit frère. Je marque une pause et reprends mes murmures contre son oreille. Je crois que le diable me possède ce soir. Tu ne voudrais pas m'exorciser ? Le bas de mon ventre est si réceptif qu'il semble étouffer dans mon boxer. Un gémissement muet quitte mes lèvres alors que je me décide à passer une jambe au dessus de Salomon pour m'asseoir sur son bassin. Au passage, mes mains en profitent pour attraper ses poignets le priver de sa liberté. Une hystérie possède mes pupilles, celle qui me poussait à l'aimer malgré les interdictions du père, celle qui avait enfoncé ma fourchette dans son bras, celle qui l'aurait noyé pour l'empêcher de quitter le nid familial.
Le posséder, c'était peut-être ce qui compte réellement à présent, comme pour rattraper le temps perdu et effacer la culpabilité.
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MessageSujet: Re: MIDNIGHT CHAOS, ETERNITY CHAOS, MORNING CHAOS. + salo   MIDNIGHT CHAOS, ETERNITY CHAOS, MORNING CHAOS. + salo EmptyMer 11 Nov - 5:56

hate the sin
love the sinner
La graine du chaos qui a germé dans l’esprit. Visions étranges qui hantent trop souvent ses nuits. Fantômes loufoques qui torturent l’âme. Des lambeaux de flammes qui naissent entre ses reins éteints. Des étincelles dans les ténèbres inexplorées, trop longtemps abandonnées, laissée en pâture à la poussière qui a tout dévoré. C’est étrange, c’est inquiétant, comme des perturbations en haut altitude, lorsque l’avion tangue et que rien ne retient l’oiseau de métal de tomber par terre ou dans la mer, rien qu’un néant trop grand et un peu d’air. C’est le malaise certain qui tord les tripes à l’envers. Des rêveries de chair, des cauchemars au réalisme déconcertant, la ligne séparent visions et illusions qui se troublent. Le sommeil qui tarde à venir, les cernes qui se creusent sous les yeux azurs. Moins Salomon dort, plus les mirages s’accumulent, plus le trouble dévore son âme, plus le marchand de sable le boude. Cercle vicieux auquel il ne voit pas de sortie, mais une spirale infernale qui continue à l’infini. Rien ne semble le sauver. Ni le christ pendu à sa croix, ni la vierge aux mains jointes, ni la Bible ouverte sur la table et encore moins les prières murmurées avant de s’envelopper dans les draps. Comme si Dieu avait tourné la tête pour de bon cette fois, comme s’il l’avait abandonné à cet enfer dans les bras ardents de Lucifer. Parfois, Salomon aurait aimé être comme son frère. Il aurait aimé avoir toute sa lumière. Son énergie et sa force, sa belle indifférence. Mais Salomon s’est toujours contenté des miettes, de tout ce qu’il reste et de cet amour fraternel trop fort qui les lient. Les inséparables que rien ne rapproche, les frères que tous ont chercher à éloigner. Et pourtant, Gédéon est encore là, à quelques pas de sa chambre, comme une ombre rassurante sur son cœur sous tension. Malgré les années écoulées, ils habitent encore ensembles. Parce que Gédéon il revient toujours, à chaque mariage tombé à l’eau, à chaque promesse noyée, à chaque amour crevé. Et Salomon ne sait pas lui dire non, de toute façon. Il soupire, il sourit, il endure jusqu’à la prochaine cérémonie, à faire semblant de croire que ce sera la dernière. Ce sont sur ses traits qu’il sombre enfin dans la douce étreinte de Morphée. C’est une chaleur qui l’assaille, une belle odeur qui le tenaille. C’est l’humidité des lèvres dans son cou, la sensation d’un corps qui se colle au sien, une rigidité qui se perd contre sa croupe. La voix trop grave de son frère qui résonne à son oreille et ce frisson traître qui lui court l’échine. C’est certainement un autre de ses mauvais rêve pour le tourmenter. Un léger rire innocent à ses mots trop indécents, comme si ce n’était rien de plus qu’une blague de mauvais goût. « Arrête tes bêtises. » Murmure rieur encore à moitié endormi, les paupières qui peinent à se se soulever. Et pourtant l’excitation contre ses flancs est palpable, il la ressent appuyée contre ses chairs. Mais soudain la pression disparaît, ses yeux clignent dans l’obscurité encore trop lourde pour bien distinguer, seulement un poids qui rejoint son bassin et ses bras se font prisonniers des mains de son frère. La panique qui nait bientôt dans l’esprit et se propage jusqu’aux veines. Salomon qui gesticule sous le corps bien plus puissant de Gédéon, comme une souris prise au piège mais qui n’abandonne pas. Et puis, alors que les ténèbres se dissipent enfin, son visage qu’il aperçoit enfin. Une expression étrange qui déforme ses traits, comme si Salomon n’était qu’un met succulent que Gédéon allait pouvoir ravager sauvagement. C’est gênant soudainement, une certaine chaleur qui se fraie un chemin jusqu’à ses joues. « Putain, arrêtes de me regarder comme ça, on dirait que tu veux me bouffer. » Et comme pour le conforter dans son idée de cauchemar, la friction de leurs corps finit par créer des étincelles dans ses reins. L’horreur qui s’empare bientôt de son esprit, alors qu’il ne tente que de se débattre encore, aggravant lui-même la délicate situation. « Arrête ça Gédéon, c’est vraiment pas drôle. Qu’est ce que tu m’veux ? » Quelque part au détour de son esprit, là où il ne peut l’entendre, il y a le démon qui rit de ses déboires qu’il a lui-même orchestré, à tous ces désirs malsains exacerbés.
(c) AMIANTE
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