kiss your blood. Kensington.

âge: cinq cent printemps, ou plutôt hiver passés sur cette terre isolée à présent, loin du soleil, loin de la joie, loin des souvenirs humains. lieu de naissance et origines: née à Brighton, le six mai mille cinq cent quinze. Anglaise d'origine, duchesse de la région de Kensington d'où lui vient son nom aujourd'hui. statut civil: célibataire, abandonnée, ou plutôt veuve d'un amour perdu à jamais semble-t-il. profession: nettoyeur au sein de la Carmillia. Un moyen facile d'assumer sa monstruosité, tuant sans vergogne ceux qui lui sont désignés.  créateur: nom angélique qui lui brise les lèvres lorsque les cauchemars l'assaillent au zénith diurne : Gabriel Hammon.  dons particuliers: outre ses dons de vampires, elle disparait dans le vent, brume blanche inquiétante, ou chat noir suspect, qui observe le monde sans bouge, le regard flamboyant du félin perçant dans la nuit. méthode de chasse: discrète et patiente, elle perd alors de son impétuosité, suivant sa proie durant des jours sans cesser. La rendant folle, elle ne peut s'empêcher de chercher de la poésie. Tuant les vierges sur les murs des églises, et les amants dans le lits de leur femme. Elle cherche la faille, la faiblesse pour la changer en folie. quelle est votre réputation à edimbourg: Elle n'en a pas encore, elle reste discrète, ne se mêlant qu'à ceux de son espèce, à celle qui est sa maitresse. Elle n'est rien, elle n'est personne. traits de caractère:enfantine - joueuse - sadique - perfectionniste - curieuse - observatrice - méchante - sarcastique - dragueuse - séductrice - mauvaise - égocentrique - prétentieuse - orgueilleuse - perturbée - psychopathe - sans pitié - franche - directe. crédits: gifsofthings groupe: show me your teeth.

✝ 001. elle a toujours un briquet sur elle, qu'elle fait tinter quand elle attend, qu'elle traque ou qu'elle observe le monde. ✝ 002. elle n'aime pas se mélanger à la population, que ce soit vampires ou humains. Devenue très méfiante elle refuse l'amitié et encore moins l'amour. Mais très charnelle, elle recherche des amants pour tenter d'échapper à sa solitude. ✝ 003. Elle est psychopathe, incapable de ressentir le moindre sentiment humain. Sans pitié, sans remord, sans réel amour. Elle appelle amour ce qui est de l'ordre de la passion sexuelle et délirante.  ✝ 004. Elle a une passion pour la souffrance et la folie. Parce qu'elle ne la comprend pas réellement, ne pouvant la ressentir. Elle peut discuter des heures avec des fous, ou avec des êtres qui ont souffert. ✝ 005. bisexuelle, elle ne regarde pas si ses amants sont hommes ou femmes, elle aime les belles choses et les convoite. ✝ 006. elle adore la musique et les arts. Elle a une fascination pour les artistes et les musiciens, et il n'est pas rare qu'elle les chasse pour tenter de voler leurs dons en les tuant.  ✝ 007. Elle n'a pas d'infant, elle s'est toujours refusée à en avoir un. Pourquoi ? Parce qu'elle a une relation si privilégiée avec son créateur qu'elle refuse de partager cette sensation avec une tierce personne.  ✝ 008. Elle lie, beaucoup, tout le monde, et seulement des contes. Fables, mythologies, elle ne peut pas s'en empêcher, elle trouve cela passionnant. ✝ 009. Libre, peu enclin à rester en place, elle passe son temps à déménager, à changer, à être quelqu'un d'autre, changeant même de prénom parfois. Elle ne sait pas qui elle est, elle ne le sait plus, et elle se cherche depuis des siècles. ✝ 010. Elle suit ses propres règles de vie. Si elle suit le règlement de Carmillia elle s'est crée une ligne de vie au fur et à mesure du temps : ne jamais tuer un enfant, toujours rester polie et courtoise, ne pas montrer qu'elle n'est qu'un animal. Ne pas montrer qu'elle n'est qu'un monstre.  

Le feu jaillissait de toute part autour d'elle. Courant à travers les couloirs, elle tentait d'échapper aux flammes sous les hurlements des damnés dont les chairs brûlés lui donner la nausée. Elle courait, ne sachant où se rendre, prise au piège, assurée de mourir là, ce soir. Les larmes coulent sur ses joues, lui brouillant la vue. Où est-elle ? Elle court, la folle, les battements de son coeur cognant dans sa tête, le souffle court, les poumons brûlant. Asphyxiée, terrifiée, elle commence à prier comme le ferait toutes les jeunes filles du couvent. Comme elles l'ont sans doute toute faites avant de mourir dans les flammes. Pourquoi ? Injustice, elle si vertueuse et si douce, ne devrait pas mourir ce soir. Elle n'a jamais rien fait pour mettre en colère le Dieu si bon auquel elle croit. Mais ce n'est pas un ange qui l'a sauvée des flammes, car si elle peut vous conter son histoire aujourd'hui c'est qu'elle n'a pas brûlé comme vous l'espériez sans doute. Démon à la peau blafarde, sauveurs des nuits, elle est venue la sauver alors que seule elle tentait d'échapper à l'incendie mortelle, regardant son univers s'effondrer sous ses yeux. Un regard, et un murmure rassurant, un sourire maternelle et des bras forts. Seuls souvenirs de cet être, femme improbable, qui l'amène loin du lieu de l'incident. Et l'abandonne dans la neige, avant qu'elle ne s'effondre de trop d'émotions.

Dernières émotions, avant une vie faite de vide et de mensonge. Rendue insensible par le choc, rencontre avec la mort violente et injuste, elle ne ressent plus rien dés lors. Observant le monde pour tenter de se rappeler comment agir. Souriant, riant avec quelques mimiques de moquerie, ou de joie, elle devient une actrice hors-paire. Âge de quinze ans, c'est à la cours que ses parents l'introduise, aux côtés du roi Henry VIII. Marié à sa quatrième femme, le roi vieillissant espère pouvoir encore jouir des plaisirs d'une vie faites de débauche. A sa cours, celle que l'on nomme alors Alice, est une jeune duchesse appréciée pour sa douceur et la justesse de ses gestes. Douée en chant, en danse, et amoureuse des lectures pieuses, elle sait faire la fierté de ses parents, et reçoit l'amour de la cours. Menteuse et manipulatrice, se faisant pleurer quand l'occasion l'exiger, elle observe toute cette mascarade avec un rictus de fierté. Jamais personne n'a su alors qui elle était. Mariée à l'âge de seize ans, à un homme riche et prospère, de vingt ans son ainé comme cela se faisait alors, elle ne peut lui donner d'enfant. Infertile sans doute, Dieu refusant de la voir engendrer d'autres monstres, elle reste encore quelques années à la cours pour jouer le jeu des potins et des ricanements. Mais vers sa trentième années elle demande à partir de Londres, fatiguée de jouer son rôle. Son mari alors vieilli, fatigué lui aussi, décide de la suivre sur le chemin vers la région de Kensington. Erreur fatale d'une vie qui prend fin.

Sur le chemin vers leurs terres, une nuit sans étoile, un monstre assoiffé de sang les arrête. Sous les cries de leurs valets, les chevaux s'échappant dans la brume, Alice perd connaissance quand le carrosse se renverse. Elle ne se souvient de rien, se réveillant transformer, différente. Auprès de son maitre. Auprès du seul homme qui aura ce pouvoir sur elle. Gabriel, nom angélique adoré, adulé et aimé. Aimé à sa manière, ne pouvoir ressentir les mêmes choses que ses paires. Incapable de remords ou de pitié, elle devient un monstre sanguinaire. Sans limite, dans les bras de cet être qui a révélé sa nature première et profonde, elle se donne à lui corps et âme. Eperdue, le désirant, son corps fait pour le sien, attrait d'un amant si glorieux. Ne pouvant lui résister, elle devient sa chose, sa femme, sa moitié, et connait des années de félicité et de bonheur - quant bien même le mot serait le mieux choisi.

La destiné est joueuse et fourbe, elle aurait dû s'en méfier. Monstre de sang et de luxure, elle n'a pu résister à un autre monstre si beau. Créateur de son maitre, à la langue fourchu, retrouvant les traces de celui qui l'avait abandonné, c'est vers Alice qu'il se tourne pour assouvir sa vengeance. Stupide et aveuglée, trop fière pour se croire victime, elle se laisse aller dans les bras de ce joueur, manipulée. Désir exposé au grand jour, elle se donne à lui sans réfléchir, jouissant de cette étreinte nouvelle, trahissant le seul homme qui a su la rendre humaine. Plus humaine. Sous le regard de Gabriel elle consume la dernière once de bonté dans son âme. Sans espoir, elle s'est vautrée dans le pêcher d'infidélité, perdant l'amour de son créateur. Ils partent, l'abandonnant, pauvre poupée réduite au rang d'objet de luxure. Rien, néant, esseulée. Désespoir de cette chère vampire, qui même de sang de ne peux se réconforter. Elle disparait dans la nuit, errant durant quelques mois sans savoir où se rendre. Le monstre en elle a détruit ce qu'il lui restait d'humanité et d'espoir, essence d'une existence éternelle où elle aurait pu être heureuse. Se souvenir comment aimer. Se souvenir comment pleurer. Se souvenir comment cela faisait de ressentir quelque chose.

Plus rien. Alors, préférant museler le monstre, le cachant du reste du monde, elle recommence sa mascarade. Les règles, les lois, c'est cela qu'elle apprécie. Camarilla. Dernier étendard représentant son espèce, elle se rend auprès d'un régent dans l'espoir de trouver un rôle à jouer. Ne plus être rien, ne plus être personne. Nettoyeur, fossoyeur des âmes perdues. Bête sanguinaire tuant pour le compte de la loi, elle s'extasie de ce rôle qu'elle affectionne tant. Disparaissant, brume blanche opaque, elle ne laisse aucune trace, discrète, ombre centenaire. Elle observe ses proies, fascinée par les émotions si cruelles qui sont au coeur des êtres. Paranoïa, passion, espoir. Car c'est dans leur dernier souffle d'espoir qu'elle assassine les criminels. Justice, étendard tant apprécié d'un monstre qui respecte les lois à la lettres. Celle de Camarilla, mais aussi les siennes.

Ne jamais tuer d'enfant.
Ne jamais ôter tout espoir.
Ne jamais montrer le monstre.