Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

Partagez
 

 You know nothing ( my king: Cina ♥ )

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité
You know nothing ( my king: Cina ♥ ) Empty
MessageSujet: You know nothing ( my king: Cina ♥ )   You know nothing ( my king: Cina ♥ ) EmptySam 3 Oct - 18:52

You know nothing
Je ferme les yeux. Je me concentre. Je n'y arrive pas et je crois que je n'y arriverais jamais. Je respire, je tente de faire comme on a toujours fait, comme Cina m'a toujours recommandé. J'inspire, allez je peux le faire pourquoi je ne pourrais pas y arriver après tout ? Je crois que je peux en être capable, certains arrivent à se contrôler avec leurs émotions, alors pourquoi pas moi ? Pourquoi moi je ne peux pas m'en sortir ? Pourquoi je ne peux pas être normale ? Pourquoi les gens me voient différemment ? Pourquoi je me vois comme un monstre ? Je n'arrive pas à m'imaginer juste un peu différente, avec un don, pour moi ce que j'ai c'est une malédiction. Je ne sais pas ce que je suis, je ne trouve rien et lorsque je semble avoir des réponses j'ai l'impression de faire fausse route. Je n'arrive pas du tout à reproduire les espèces de sortilèges que ma meilleure amie m'a montrée. Comment elle a fait pour me montrer sa véritable nature ? Elle n'a pas eu peur que je la regarde différemment. Je ne l'ai pas fait, je l'ai trouvé tellement fantastique comme ça, voir merveilleuse, que cela ne m'est pas venu à l'idée, je voulais être elle. Savoir ce que je suis, que je suis bien une sorcière, que je ne suis pas une humaine mais là, je ne peux pas dire cela, je ne peux pas affirmer que je suis humaine comme je ne le suis pas, je pense que je suis LE problème, la dégénérée. Mes gènes ont un soucis et il semblerait que je ne puisse pas être une sorcière, sinon j'arriverais à faire ce que Jamie fait. Je ne veux pas que l'on m'allonge sur une table et que l'on m'opère pour regarder comment je fonctionne, je ne veux pas finir en laboratoire, comme un rat, je suis déjà le rat de bibliothèque, alors je ne peux pas être en plus la chose qu'on va décortiquer, non ce n'est pas possible, je dois trouver une alternative. Pourquoi je panique déjà ?

Pourquoi je ne gère rien ? Oh c'est vrai, j'ai cet exposé à faire, enfin ce n'est pas vraiment un exposé, enfin c'est compliqué, j'ai refusé jusque là, mais je ne vais pas pouvoir dire non plus longtemps, être une chargée de TD pour les premières années, pour des adolescents de 18 ans qui sortent du lycée et qui souhaitent en savoir plus sur nos cultures, sur l'histoire de l'art en général. J'ai peur, je suis morte de peur, ils vont me regarder, me tester et si je n'arrive pas à être à la hauteur ils vont me marcher sur les pieds. Il faut que je trouver une solution, je peux toujours dire que je suis malade ? Non cela ne fonctionnera pas, j'ai croisé le professeur chargé de ma filière qui m'a même souhaité bonne chance pour ce premier cours. Je crois que c'est à partir de ce moment que j'ai paniqué, pourtant je suis la meilleure de ma promo, ok les doctorants ne sont jamais nombreux mais quand même, tout est prêt, je sais de quoi je vais leur parler, j'ai tellement peur de ne pas gérer. Je ne contrôle pas, enfin plus. Je sors des toilettes et je me regarde dans le miroir, heureusement qu'il n'y a personne. Je souffle, mes mains tremblent, je les frotte entre elles, comme pour les réchauffer, je peux y arriver, j'ai bien fait pire non ? Non, j'en sais rien, je crois que là c'est la chose qui remet le plus en question mes compétences. Et puis quel avis est plus cruel que ccelui des jeunes de cet âge-là ? Je ne sais pas. Je prends sur moi, mon ventre se tord plus j'approche de la salle de classe. Le groupe doit jamais m'attendre, j'ai bien 5 minutes de retard. Je vois la porte, elle est ouverte. J'y entre, je dois faire les choses doucement, pas à pas. Je souris, je crois que mon sourire ressemble davantage à une grimace plutôt qu'à un sourire gentil, les étudiants me disent bonjour, ils semblent tous plus ou moins normaux, peut-être même plus que moi-même en ce moment. « Bienvenue en histoire médiéval, dans mon cours vous allez découvrir les cultures qui font ce que nous sommes aujourd'hui, telles que les légendes celtes, pictes ou même angles, on pourra voir par exemple la légende de type celle du Roi Arthur et voir comment elle... Elle... » Voilà je viens de croiser le regard d'une fille qui ricane. Elle était en train de chuchoter quelque chose à une autre fille, sûrement sa copine, elle ressemble étrangement à une fille au lycée qui m'a pourrie lorsque j'ai changé et que je me suis renfermée sur moi-même. Elle ne cessait de se moquer de moi parce que je partais en crise de nerf. Alors non, je ne peux pas continuer, je bloque, qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Je tire machinalement sur ma jupe plissée pour être sûre que je ne l'ai pas coincé dans ma culotte ou autre, non tout semble bien. J'inspire, je tente de continuer mais, je vois d'autres personnes parler, comme s'ils parlaient de moi, des cachotteries, j'en sais rien pourquoi certains rient. Je déglutis, mes mains sont totalement moites et j'ai l'impression que je ne sais plus rien. Plus rien sur le domaine dans lequel je suis censée être incollable.

Je récupère alors mes affaires, je m'excuse vaguement et je fuis, je crois que je ne claque même pas la porte. Certains rient, peut-être que ce n'est même pas pour moi mais j'en sais rien et comme je n'en sais rien je me monte la tête et plus rien ne va plus. Je suffoque, je pleure et je bouscule un tas de personnes sur mon chemin. Je sais parfaitement où je dois me réfugier, enfin c'est un peu comme à chaque fois que je fais une crise. Rien que le mot crise insinue que je suis tarée et bizarre. Je claque la porte des toilettes du troisième étage et je la verrouille, on n'a pas le droit de le faire en tant normal mais, je le fais et je m'en fiche pour le moment. Je veux juste être tranquille et que personne ne m'empêche de tout casser. Rah, pourquoi on ne trouve rien à exploser dans les toilettes des élèves. Vous me direz c'est la même chose avec les toilettes pour les profs, j'ai déjà testé. J'aimerais hurler et oui, encore cette envie, je ne me contrôle plus et je me déteste, ce qui n'aide en rien les éléments de ma vie. Je suis un monstre, je suis différente, je suis tout ce que l'on veut rejeter sur cette terre, une erreur et je me demande encore pourquoi on m'autorise encore à respirer pour vivre. Je me recroqueville sur moi-même. Apparemment la scène a dû inquiéter un professeur, je reconnais la voix de l'un des miens qui frappe et tente de me faire ouvrir la porte, tout ce que je veux c'est que l'on me laisse tranquille. Non, je veux mon frère, je veux me mettre dans ses bras et qu'il me berce doucement. C'est la meilleure drogue que j'ai trouvé pour le moment qui me calme. Pourquoi lui ? Et bien allez savoir, on ne partage pourtant pas le même sang mais ,cela a toujours été lui et ça serait toujours Cina, je ferais tout pour lui et je crois que la réciproque est vraie. J'arrive à sortir mon portable de mon sac et je compose notre code secret, il saura parfaitement ce que cela veut dire, je précise toujours l'endroit où il doit me trouver, sinon ce n'est pas évident pour lui. DKN, voilà ce que je lui envoie et ce code est toujours le même depuis qu'il a décidé que son rôle de grand frère était le plus important rôle qu'il puisse avoir à vie. Des larmes innodent mon visage, je crois avoir du mascara qui dégouline, je suis tellement nulle. On frappe encore à la porte et je n'ouvrirais pas tant que je n'entendrais pas la voix de Cina. Je me roule presque en boule, position fétus dans le ventre de sa mère, je suis faible, je suis la faiblesse même, on devrait trouver ma photo dans le dictionnaire si on cherche la définition de FAIBLE. Je me torture l'esprit, pourquoi je n'arrive pas à avancer, pourquoi je n'arrive pas à voir ce qu'il peut y avoir de bien en moi ? J'étouffe, j'ai l'impression que l'oxygène se fait rare dans cette pièce, bon sang il faut que j'ouvre la fenêtre, si je le fais on risque de penser que je veux me suicider et je passerais pour la suicidaire et non la tarée, quoiqu'il paraît que sur un campus les deux vont de pair. Je ne sais pas combien de temps cela fait que je suis ici mais, on frappe encore. La voix de mon frère se fait entendre. Je bondis presque sur moi-même. Je me presse vers la porte et j'ouvre un peu, genre pour éviter que tout le monde me voit dans un sale état. A ma grande surprise, il n'y a presque personne devant la porte, juste le professeur qui s'inquiétait et le reste semble ne pas faire attention à moi, les gens vont et viennent dans les couloirs. Je suis peut-être plus transparente que ce que j'imagine, j'en sais rien. Le professeur voyant que je suis avec une bonne personne nous laisse. Je referme tout de même la porte à clé sur moi et mon frère avant de me jeter dans ses bras et de craquer. « Oh Cina, je suis minable, je ne veux plus jamais sortir de cet endroit qui est à l'image de moi, c'est parfait les toilettes d'un campus ! » Je m'agrippe à son cou comme si j'étais en train de me noyer, enfin je me noie un peu, un peu trop en moi et je ne sais même pas comment il fait pour me supporter. Comment il fait pour ne pas avoir honte de moi ? « comment tu fais pour m'aimer toi ? » c'est la question presque existentielle de la journée.

Revenir en haut Aller en bas
Cináed L. McIntyre
Cináed L. McIntyre
the science ✝ archiviste
pseudo : dandan.
célébrité : charlie hunnam
crédits : lux aeterna
Messages : 359
Date d'inscription : 26/09/2015
You know nothing ( my king: Cina ♥ ) Empty
MessageSujet: Re: You know nothing ( my king: Cina ♥ )   You know nothing ( my king: Cina ♥ ) EmptyMer 14 Oct - 16:43


Mairead & Cináed


Les mains dans le cambouis, Cináed trafiquait sa Harley favorite depuis bientôt deux heures. On ne pouvait pas dire qu’il était un très bon mécanicien, il n’avait jamais eu de notion dans ce domaine hormis les quelques recherches effectuées pour l’acquisition de sa bécane. Voilà plus de cinq ans qu’il possédait ce modèle et si l’engin tenait la route et les grandes distances qu’il parcourait parfois dans les landes écossaises, il avait du mettre les mains dans le moteur une poignée de fois. La moto était tout aussi capricieuse que puissante et il avait dû apprendre à profiter de ses bénéfices comme de ses coups de mou. Cette fois-ci, la Harley avait décidé de ne démarrer qu’au quatrième essai, ce qui avait le don d’agacer le trentenaire au plus haut point. Lorsqu’il s’agissait de rouler, il n’était pas des plus patients. Quand il prenait sa moto si ça n’était pas pour une urgence professionnelle c’était pour assouvir le besoin irrépressible de s’enfuir de cet Edinbourg qu’il côtoyait depuis tellement d’années. Il en connaissait tous les recoins, tous les sites cachés, tous les parcs agréables, son cimetière par cœur et les grandes bâtisses du bout des doigts. C’était si lénifiant de pouvoir errer dans ces rues les yeux fermés, de pouvoir indiquer le chemin aux touristes estivaux avec un air non moins aimable, de susciter la curiosité lorsqu’il racontait l’essentiel de son labeur de conservateur littéraire. La capitale de sa terre natale était un refuge, un territoire conquis au sein duquel il continuait d’évoluer et d’en tirer toujours davantage de connaissances historiques et surnaturelles. Mais parfois, l’envie de taquiner l’inconnu le prenait à la gorge, comme une asphyxie soudaine à laquelle il devait aussitôt remédier. Quitter la civilisation, approcher le sauvage pour mieux l’appréhender, c’était un des besoins les plus primaires chez le fils McIntyre du côté professionnel comme personnel. Alors attendre que sa moto veuille bien pétarader était un réel supplice. Il aurait pu appeler un mécano mais il aimait d’abord faire les choses par lui-même puis il avait fini par détecter les petits pépins sans gravité que son cher deux roues lui infligeait de temps à autre. « Damnú ort, va falloir que t’arrête de me faire des coups pareils. » dit-il à voix haute tandis qu’il s’essuyait les mains sur un torchon déjà noir. Cináed se releva pour aller se laver les mains quand un bip sonore familier lui signifia qu’il venait de recevoir un message. Se moquant de salir son cellulaire qui en avait déjà vu des vertes et des pas mûres, il l’extirpa de sa poche avant de lire le texto de Maisie. DKN, voilà trois petites lettres qui pouvaient paraître insignifiantes mais qui représentaient énormément sitôt qu’on faisait partie de la fratrie McIntyre. Lorsqu’ils étaient plus jeunes, dans l’initiative de n’être compris de personne sinon l’un de l’autre, le frère et la sœur avaient entrepris de construire tout un codage – un langage qui n’appartenait qu’à eux qui avait ponctué bien des aventures. Ils l’avaient tant utilisé si bien qu’aujourd’hui, ces codes surgissaient parfois de nulle part dans les situations les plus urgentes. Maisie avait besoin de lui. Non pas qu’elle s’était mise en danger – le SOS était très évocateur pour cela – mais c’était un mal-être psychique qui l’avait poussée à demander l’aide de son frère. Même quand il affairé à des choses plus importantes, il finissait toujours par répondre à son appel. Parce que l’obscurité n’attendait pas.

Bien heureux d’avoir réparé sa moto avant le message fatidique, Cináed l’enfourcha avant de démarrer au quart de tour. Il savait pertinemment qu’il la trouverait à l’université, il ne restait plus qu’à savoir dans quelle pièce la petite sœur se serait réfugiée. Lors de ces moments, il ne réfléchissait plus, se contentant de suivre là où son instinct protecteur le guiderait. Il ne connaissait que trop la détresse, cette sensation d’étranglement alors qu’on se sentait happé vers des abîmes qu’on évitait chaque jour et chaque nuit. Ses angoisses à lui se manifestaient chaque fois que la lune était souveraine, chaque fois qu’il était censé retrouver le repos. Sauf que c’était lui l’ainé, il n’avait pas de code à envoyer pour qu’on vienne le sauver. Il se fichait bien des regards interloqués qui se posèrent sur lui quand il se gara sur le parking étudiant. Il se moquait encore plus de ses mains encore sales qu’il n’avait même pas pris le temps de nettoyer. C’était ainsi, il débarquait tel qu’il était, tel l’étendard fraternel. Alors qu’on lui indiqua qu’elle aurait dû se trouver dans un amphi du troisième étage, ses pas le conduisirent jusqu’aux toilettes devant lesquelles était posté un professeur. « Mairead McIntyre ? » se contenta-t-il de dire sans se présenter. Aussitôt, la porte s’ouvrit sur le visage rougi de sa cadette en larmes. Après avoir haussé un sourcil, le professeur finit par incliner la tête puis se retira. A croire qu’il avait décelé une ressemblance physique entre le frère et la sœur qui n’étaient pas nés des mêmes parents. Sans attendre, Cináed  s’infiltra dans les toilettes après avoir glissé du pied devant l’entrée le panneau qui informait du nettoyage en cours. Puis Maisie se jeta à son cou comme si c’était la fin du monde avant de débiter une bêtise aussi grosse qu’elle. Il ne put s’empêcher d’esquisser un faible sourire moqueur tandis que ses bras puissants entouraient sa taille. Si seulement elle avait pu rester à l’âge de quinze ans... « Qu’est-ce que tu racontes ? » Sa voix était sereine, rassurante parce qu’il ne craignait rien avec elle. « Qu’est-ce que t’ont fait ces pauvres élèves qui ont presque ton âge ? Tu leur montres ce qu’est une chute dramatique ? » ironisa-t-il pour lui faire comprendre qu’il n’y avait pas de quoi se mettre dans des états pareils. De son index, il souleva le visage de sa petite sœur afin qu’elle lui fasse face. « Je t’aime pour toutes les raisons pour lesquelles les autres t’apprécient aussi. Mais à un degré différent. » Personne ne détestait Mairead, elle était trop parfaite pour ça.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
You know nothing ( my king: Cina ♥ ) Empty
MessageSujet: Re: You know nothing ( my king: Cina ♥ )   You know nothing ( my king: Cina ♥ ) EmptyDim 1 Nov - 15:29

You know nothing
Les gens ne comprennent pas, ils ne savent pas. Je ne sais plus comment je dois être, qui je suis, comment je dois agir quotidiennement. Je ne sais plus et j'avoue que là si je ne trouve pas une issue rapidement, je vais me retrouver paumée pour le restant de ma vie. Il faut que je prenne la bonne décision pour arriver à être forte à trouver ce qui se passe. Je ne peux pas me laisser avoir par la vie, je ne suis pas une fille stupide, c'est assez inverse. J'aime ce que je fais alors pourquoi une partie de ma vie pourrait être bien et l'autre un véritable chaos ? Je trouverais ce qui se passe, ma vie est, certes, différente, mais il va falloir que je m'habitue, je ne peux rien faire, d'autre que regarder droit devant, lever légèrement la tête et me dire que tout peut arriver mais que je suis au-dessus de tout. Oh … Je sais que je ne réagirais pas comme cela, j'ai beau me conseiller quasiment tous les jours, je faiblis pour un tas de choses encore, des choses qui devraient ne plus me toucher à l'heure d'aujourd'hui mais à chaque fois ce sont mes émotions qui prennent le dessus et je ne me contrôle plus. Parfois dans ce genre de crise, je ne me rappelle pas ce que j'ai pu dire ou faire, je ne me souviens pas non plus de l'élément déclencheur, parfois un truc infime pour vous fera des dégâts considérables pour moi. C'est peut-être nul de fuir devant les épreuves, je n'ai jamais dit que j'étais particulièrement courageuse. Je me prends bien trop la tête pour tout ce qui m'entoure. Pour un rien. Une micro chose qui ne me semble pas logique va me prendre la tête des jours entiers jusqu'à ce que j'arrive à donner une bonne explication à cela, il faut que ce soit rationnel, je ne crois pas à tout ce qui peut être surnaturel. Je sais que c'est étrange pour une fille qui bosse dans les légendes historiques, mais justement elles sont historiques, parfois religieuses et cela ne veut pas dire que les vampires existent. Sérieusement où irait le monde si l'on croisait tous les jours des vampires, des monstres des mythologies ? Non, je n'arrive pas à y croire et pourtant dans ma tête lorsque je pense à tout cela, c'est un bordel monstre. Parce que il y a un an, je n'ai pas rêvé, j'ai senti la douleur de ce monstre lorsque j'ai cru qu'il allait m'arracher la vie. J'ai senti ses griffures, les coups et je l'ai vu. Je l'ai vu, comme un loup mais tellement plus féroce et plus gros et on n'a pas de loups ici en Écosse. Et il était seul... voilà me perturbe tellement, les loups chassent en meute, les loups et même ceux que l'on trouve dans les légendes font des meutes et pas des loups solitaires, ce sont des cas extrêmement rares. Alors voilà, est-ce qu'il faut les croire ces légendes ? Est-ce que l'on doit vraiment se pourrir autant le cerveau à vouloir comprendre sans y parvenir ? Je deviens folle, j'ai l'impression et il n'y a que moi qui semble voir que les choses ne tournent pas rond. Plus j'en apprends, plus je tente de comprendre et plus j'ai l'impression que les gens me cachent des choses. Pourquoi ? Je veux dire, pourquoi on me cache cela, pourquoi je n'ai pas le droit de savoir ce que je suis, ce qui m'a attaqué ? Pourquoi n'ai-je pas le droit à la vérité suprême ? Il faudrait se décider parce que le jour où j'apprendrais comment fonctionne finalement le monde, je crois que des masques tomberont et cela me blessera plus que ce que je peux imaginer. Je doute parfois de mon frère, c'est vous dire, parfois il a cet art pour esquiver les questions que je lui pose dès qu'elles deviennent trop précises, trop dangereuses pour lui. Je veux savoir et je compte bien trouver, et un jour arriverait à mes fins. Pas aujourd'hui certes. Aujourd'hui, j'ai à nouveau fui et je suis partie m'enfermer dans les toilettes. Pour un regard, un chuchotement, un petit rire, j'ai tout claqué et je suis partie de mon salle de cours. Je déteste donner des cours, je déteste lorsque les étudiants se comportent comme cela. Pourtant ne l'ai-je pas été aussi comme cela ? Comme les étudiants que j'avais devant moi ? Si sûrement et c'est pour cela que je sais parfaitement ce qu'ils font et c'est déplaisant et cela me blesse bien trop. Alors, j'ai claqué la porte et j'ai couru jusqu'aux premières toilettes qui passaient par là. Je fais  en sorte de la bloquer pour que personne n'entre à l'intérieur. Je ne veux voir personne parce que là, je ne suis pas en état. Je fais les cent pas à l'intérieur et je perds mon sang-froid un peu plus à chacun de pas que je fais. Des yeux s'embuent de larmes et mon maquillage commencé même à couler, c'est obligé. Je ne suis pas sûre d'avoir mis un maquillage waterproof. Pourtant, cela m'aurait été utile, je crois, je pleure tout le temps, je ne comprends pas que je n'ai pas que cela dans ma trousse de beauté. Bref, on s'en fout royalement. Je sors mon portable et j'envoie notre code secret à Cina et je me recroqueville dans un coin de la pièce. Je ne sais pas s'il va venir pour le moment peut-être qu'il bosse, je n'en sais rien. Mais j'espère qu'il sera là au plus vite. Et il fait des miracles parce qu'il ne tarde pas. Lorsque je le vois, j'ai déjà l'impression d'aller mieux. Je me jette bêtement dans ses bras et je commence à me poser un milliard de questions. Je sors des choses, je lui pose à lui des questions, parce que j'ai besoin qu'il me rassure, j'ai toujours besoin de lui, ma vie sans lui est impensable. Je renifle dans son cou, j'ai l'impression que je vais me noyer si je le lâche, je dois m'agripper fort à lui. Je sens carrément son coeur battre en même temps que le mieux, c'est cette impression et cette sensation-là qui m'a toujours calmé, le sentir vivant à mes côtés. Je soupire à son commentaire sur la situation, il a le don de dédramatiser. " Je suis nulle, j'ai... je ne sais pas j'a..j'avais l'impression que l'on se moquait de moi, j'ai perdu son sang-froid et je me suis réfugiée ici ", je me mords la lèvre pour me retenir de pleurer. Je détourne le regard... quand je lui demande pourquoi il m'aime, je ne trouve pas que sa réponse soit claire. " non, tu n'y réponds pas ! tu ne réponds jamais à mes questions ! " cela m'énerve, parce que ce n'est pas ce que je veux, je veux qu'il me dise ce qu'il ressent, pas qu'il me dise que tout le monde m'aime, c'est faux ! Je ne peux pas plaire à tout le monde, peut-être qu'il m'idéalise mais non ! " Pourquoi m'aimes-t'il ? Et ne me réponds pas encore à côté, on dirait que tu détournes toujours les choses ! c'est trop facile, j'ai besoin d'une vraie réponse Cina ! " je hausse obligatoirement le ton et je m'éloigne de lui, sa présence toujours bénéfique commence à m'angoisser et je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que cette impression qu'il me cache des choses resurgit de plein fouet. " j'étouffe ici ", je vais vers la fenêtre finalement et je l'ouvre maladroitement, je galère, elle est vieille et grince un peu. Je sens l'air frais du début de l'automne. Je me sens mes larmes resurgir. " ne pense pas que je fasse une petite crise existentielle ! je ne suis pas stupide, je vois bien qu'il se passe bien quelque chose, seulement je ne dois pas être assez bien pour être au courant, alors ne me dis pas que je suis parfaite... ne me dis pas que tout le monde m'aime, c'est faux, parce que même la personne qui devrait m'aimer le plus, toi, tu ne me dis pas tout ! " voilà c'est dit et je regrette sans regretter, je suis partagée en deux comme toujours, comme si j'avais deux facettes. J'ai toujours cette envie de hurler et de tout casser que je me maintiens jusqu'au bout de mes doigts, j'en serre les poings. Je ne le regarde pas, la vue de la ville me fait presque perdre le fil de mes pensées. " je n'aurais pas dû t'envoyer de SOS, enfin je n'en sais rien. " Je m'accroupis sous la fenêtre et je laisse tomber mes fesses sur le carrelage froid. Je tremble et je pleure, c'est comme cela que je me défends, à coup de pleurer et d'émotions trop fortes, je n'en peux plus. " Regarde, qui peut aimer une fille comme moi sérieusement ? " Parce que qui peut supporter une fille comme cela ?
Revenir en haut Aller en bas
Cináed L. McIntyre
Cináed L. McIntyre
the science ✝ archiviste
pseudo : dandan.
célébrité : charlie hunnam
crédits : lux aeterna
Messages : 359
Date d'inscription : 26/09/2015
You know nothing ( my king: Cina ♥ ) Empty
MessageSujet: Re: You know nothing ( my king: Cina ♥ )   You know nothing ( my king: Cina ♥ ) EmptyDim 22 Nov - 12:10


Mairead & Cináed


Toujours à l’affût, les bras de Cináed demeuraient l’ultime refuge de la cadette McIntyre. Inlassablement, de façon toujours plus dramatique, le frère et la sœur se réunissaient toujours. Il n’y avait jamais la question du sang, le doute d’appartenir à la même famille. Il y avait seulement cette complicité et cette complémentarité qui alimentaient leur relation toujours aussi unique. Malgré le désarroi de Mairead et sa sentiment de ne pas avoir sa place nulle part, l’homme appréciait être son filet de secours, celui qui la relevait toujours. C’était sans doute le meilleur rôle qu’on ait pu lui offrir et celui auquel il s’appliquerait jusqu’à son dernier souffle. Au-delà de son statut d’archiviste, au-delà du favoritisme involontaire qu’avait fait Donald en l’éduquant lui au monde surnaturel tout en la laissant de côté, être l’aîné était le meilleur résume de sa personnalité. Elle était en train de pleurer dans ses bras et Cináed ne parvenait même pas à être désolé pour elle. Maisie finissait toujours par s’en remettre, par rassembler le courage qu’elle avait au fond d’elle. Et si, finalement, ce statut de petite fragilité l’arrangeait ? C’était parfois la supposition qu’il faisait en la voyant ainsi brisée contre lui. Elle était bien la seule personne au monde qui savait tirer profit de son désespoir, de sa soit-disante infériorité pour devenir une femme forte qui savait où elle allait. Si elle doutait de ça, lui en avait la certitude pour eux deux. Élevée chez les McIntyre, elle ne pouvait pas être un être inutile au monde, qui n’accomplirait pas son destin. Les histoires qu’elle pensait n’être que des légendes avaient forgé sa curiosité, la mort prématurée de leur père avait nourri son altruisme et cette façon si naïve de voir le meilleur des gens. Il appréciait toutes ses qualités et il ne pouvait se résoudre à croire qu’elle-même ne les revendiquait pas. Lorsqu’il devait faire face à ses crises d’angoisse, le frère optait toujours pour la dérision, quitte à se moquer ouvertement d’elle. Elle n’avait pas besoin qu’on s’apitoie sur son sort mais qu’on la secoue hors de sa torpeur. Cináed n’était pas la meilleure personne pour se faire plaindre et c’était certainement en tout état de cause qu’elle continuait de lui envoyer ces appels à l’aide. Ses réponses ne lui convenaient pas et pour cause : elles n’étaient pas tout à fait la vérité. Il était encore obligé de la préserver, encore un peu avant qu’elle ne finisse par comprendre et par le détester et quand elle protestait contre ses interventions, il feignait à nouveau le sourire attendri : « La vraie réponse c’est toi qui l’as, Maisie. » Il savait pertinemment que tant de mystère l’agacerait d’autant plus mais elle avait besoin d’énergie pas d’abattement.

Cependant quand elle s’arracha de ses bras d’acier, Cináed sentit son coeur manquer un battement. Il n’aimait pas qu’elle s’éloigne de lui, ni qu’elle le rejette quand bien même ça ne durerait pas longtemps. L’un et l’autre étaient incapables de se renier, de s’ignorer, déjà parce qu’ils habitaient ensemble mais aussi parce qu’ils étaient le principal pilier de l’autre. C’était aussi pour cette raison qu’il continuait de lui cacher sa véritable nature, l’autre raison, plus pragmatique, pour laquelle il était toujours sur son dos. C’était la seule réalité qui serait capable de l’éloigner définitivement de lui. Et ça, Cináed ne le supporterait pas. Lentement, toujours droit, il se retournait pour suivre les mouvements de sa sœur. Elle continuait de déverser sa peine et lui continuait de l’écouter, à la recherche d’un moindre indice qui pourrait tout expliquer. Son anxiété ne résultait pas de l’attitude de ses élèves mais bel et bien d’un autre facteur sur lequel elle n’arrivait pas à faire le point. « Qu’est-ce que je ne te dis pas, Maisie ? » répliqua-t-il, cherchant à la mettre dos au mur. Qu’elle cite quelque chose, elle en était incapable. Elle saurait lire dans son calme apparent son extrême sérénité, l’assurance qu’elle ne saurait pas le prendre au piège. Cináed était un personnage qu’on avait bien trop rôdé durant les années où elle pouponnait encore. « En effet, tu n’en sais rien. » Il la contemplait pleurer avant de finalement s’avancer de nouveau. « Qui peut aimer une fille qui pleure tout le temps ? » ajouta-t-il. Il ne remuait pas le couteau dans la plaie, tout était habitude. Comme à son habitude, il s’agenouilla avant de la forcer à le regarder, d’une poigne déterminée mais délicate sur son menton fin. Sur son visage froid, ne transpirait que l’amour qui lui portait, le seul sentiment qu’il s’autorisait à exposer. « Qui peut aimer une fille intelligente qui donne déjà des cours à son âge ? Qui peut aimer la fille d’un éminent historien ? Qui peut aimer une jolie blonde qui est jolie dès le réveil ? Je me le demande. » Même accroupi, il la dominait encore d’une bonne tête. « Tu ne peux pas découvrir toutes ces réponses en te cachant dans les toilettes, hein ? Je pense que tu as surtout impressionné ces élèves et qu’ils traduisent ça par des rires nerveux, toi et moi on connait bien ça. » Combien de fois avaient-ils chuchoté pendant les conversations d’adultes, juste parce qu’ils ne comprenaient pas ce qui se disait ? Combien de fois s’étaient-ils tapis dans l’ombre pour échapper à leur emprise bien trop mature ?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
You know nothing ( my king: Cina ♥ ) Empty
MessageSujet: Re: You know nothing ( my king: Cina ♥ )   You know nothing ( my king: Cina ♥ ) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
You know nothing ( my king: Cina ♥ )
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» cam + Who died and made you fucking king of the zombies ?
» Rugby is a hooligans game played by gentlemen | pv Cina

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ONLY GOD FORGIVES ✝ ::  :: Archives :: RP-