Do I know you ? (Maiwen & Ewen)

Suit le chat. Droite ? Gauche ? Mon regard filait de partout. Cette voix d'où venait-elle ? La voix se fit à nouveau attendre. Le chat. Elle était plus forte. Je me retournai plusieurs fois, j'étais comme égaré. Puis il faisait si sombre, je n'y voyais rien du tout. Je ne pouvais me diriger qu'avec mes oreilles. Mais j'avais l'impression que les bruits venaient de partout. Cette voix, elle résonnait partout, jusque dans ma propre tête. Je commençai à tourner sur moi-même, quand cette lumière apparu. Puis une fumée s'ajouta, il n'y avait pas vraiment de forme. La voix repris une nouvelle fois. Ce chat, celui que tu as autour du cou. Trouve son jumeau. Quoi ? C'est alors que les paroles de l'homme me revinrent à l'esprit, c'était il y a quatre années. Il m'avait parlé de mon collier, il m'avait qu'il l'avait déjà vu autour du cou d'une jeune fille à Edimbourg. J'y étais allé, j'avais essayé de retrouvé cette personne. Toutes mes recherches s'étaient achevées par du vide. Je n'avais jamais trouvé la fille un question. J'avais pourtant été persévérant, même si la ville n'était pas minuscule. J'avais fini par lâcher l'affaire et rester sur place, en tout cas pour un temps. J'en avais eu marre de déménager. J'avais fini par envisager de prendre un peu racine. Pourquoi maintenant ? J'avais fini par abandonner le fait d'avoir une famille. J'aurai pu être triste, mais je ne l'étais pas. A une époque l'éventualité d'avoir une sœur pour me plaire oui, je me disais que je pourrais partager ma vie avec quelqu'un. Mais j'avais oublié cette idée depuis fort longtemps, compter sur moi-même, c'était bien suffisant.

La lumière, aveuglante. Je me mis la main devant mes yeux. J'immergeai difficilement de ma transe. J'étais couvert de sueur et j'avais du mal à respirer. Décidément, j'avais toujours du mal à m'y faire. Ma main passa sur mon front, en plus de ça, j'avais quelques vertiges. Bon sang, j'y étais allé fort sur la mixture cette fois. Je respirais doucement, c'était ça la clé pour reprendre ses esprits. Ça va aller ? J'essayais de me lever, mais j'allais doucement, la transe m'avait pompé pas mal d'énergie ? Je trébuchai légèrement. Tu ne devrais pas te lever immédiatement. Il faut que je trouve la fille. Et tu comptes y aller dans cet état ? Elle pourrait te prendre pour un junkie. Je pris une inspiration pour répondre, mais tout bien réfléchi, elle avait probablement raison. Puis c'était sans compter que j'avais besoin urgemment d'une douche. Non vraiment, avec tout cette sueur, je sentais le vieux chat de gouttière. Puis une douche me permettrait de me remettre de mes émotions.

Il ne me fallut pas longtemps avant d'atteindre la salle de bain. Je fis couler de l'eau tiède le long de mon corps. Je sentis doucement mes muscles se détendre. C'était toujours agréable, surtout après une transe, tous les muscles étaient mis à rude épreuve, c'était presque comme du sport. Il m'était souvent arrivé d'avoir des courbatures après une séance. Hey Bastie. Oui ? Tu penses que j'ai une sœur ? Ce n'est pas impossible. Je ne répondis pas. J'essayais de réfléchir, ou pouvais-je la trouver ? Mes doigts filèrent sur mon collier, comme si cela pouvait m'indiquer la voie à suivre. Mais je savais bien que je n'aurai pas de vision magique, il ne fallait pas abuser non plus. Il fallait que je soit méthodique. Et si j'essayais la boutique à gris-gris ? Après tout c'était dans une de ces boutiques que j'avais eu l'information la première fois. Puis il fallait que je commence quelques part.

Une heure me suffit pour être juste devant cette boutique. Je n'y étais jamais allé. Je n'en avais jamais vraiment eu l'utilité, je fréquentais plus les herboristeries que les échoppes de ce genre là. J'avais souvent vu des charlatans en être les propriétaires que des honnêtes sorciers. Il m'était arrivé d'en arnaquer quelques uns d'ailleurs. Cet endroit je le connaissais par Isaiah, un ami chamane. Il m'en avait parlé et précisé que cet endroit n'était pas mal du tout. Quand j'arrivai, un chat passa juste devant moi. Salut mon copain. Il frotta a mes jambes avant de rentrer dans la boutique. Suit le chat , hein ? Coïncidence ? Je n'y croyais plus depuis un moment. Je poussais la porte et suivi mon ami félin. Tout de suite je sentis quelque chose, comme quelque chose de familier. Non, ce n'était peut-être qu'une impression, tous ces endroit devaient être similaires dans le fond. Par réflexe, j'allais me rendre rapidement aux rayons des amulettes. Mes yeux naviguèrent d'un cristal à l'autre. Pour sur ils avaient des belles pièces ici. Je glissais mes doigts sur un cristal d'obsidienne, similaire à la lame de mon athamé. Mais visiblement il n'y avait rien de similaire à ce que j'avais autour de mon propre cou. Assez rapidement un demoiselle se rapprocha de moi, je levais à peine les yeux, farfouillant toujours parmi les colliers devant moi. Je suis à la recherche d'un talisman en bois, en forme de chat, est-ce que vous en auriez eu dans un de vos stocks ? Puis je me tournai vers la jeune demoiselle, je m'arrêtai quelques instants. Pourquoi son visages me semblait si familier. Visiblement elle me fixai également... Euh ok, akward ! J'ai de la salade entre les dents ?

Mes yeux fixaient la flamme du briquet. Ou plutôt mes yeux appréciaient la danse sensuelle que la nature m'offrait. Doucement, je rapprochais la main qui ne tenait pas le briquet de la flamme, laissant la chaleur me caressait le bout des doigts. Tu vas te brûler et je suis pas sure que le milieu de ton magasin soit top comme endroit pour une transe. Je sursautais en entendant la voix de Temperance résonnait dans ma tête. Et passait ma main bien dans la flamme au lieu de au dessus. Bordel. Ca t'apprendra. une vague de douleur traversa ma main mais je la réprimais d'une grimace. Revenant à la raison pour laquelle j'avais allumé mon zippo avant de partir dans la contemplation de la flamme, j'allumais le bout de deux longs brin d'encens. Je soufflais doucement dessus avant de les planter dans mon pot à encens. Un simple pot de confiture vide sur lequel j'avais collé des morceaux de papiers colorés et que j'avais ensuite rempli de sable fins pour planter l'encens dedans. Un simple pot à encens, mais c'était le mien. Que j'avais fabriqué avec ma mère, qui avait donc une valeur sentimentale. Et le sentimental avait toujours une influence sur la magie. Y a tellement de monde dans ce magasin que je pourrais bien faire une transe sans que personne ne s'en rende compte. J'entendis plusieurs rires me répondre et souris devant la réaction de mes esprits. Morts depuis longtemps ou pas, ils avaient tous un sens de l'humour des plus modernes. Je levais mes yeux au ciel et attrapais ma tasse de thé près du comptoir. J'exagérais un peu, on avait du passage dans ce magasin et certains pouvaient rester bien longtemps en contemplation. Mais ce n'était pas pour rien que j'avais installé une clochette au dessus de la porte : être prévenue de toute arrivée. Parce que plusieurs heures pouvaient passer sans qu'on ne voit un chat. Oui même Holmes pouvait déserter aussi longtemps. Du coup, moi comme mes employés avions une certaine tendance au laissé aller. Je pouvais partir dans l'arrière boutique fabriqué des allumettes comme transformer la boutique en salon de thé pour les gens qui y travaillent. Je souris et reprenais mon montage d'amulette derrière le comptoir. Je savais que si j'allais faire ça dans l'atelier, j'avais tendance à m'oublier et faire autre chose. Après tout, il s'agissait juste d'inclure la pierre ensorcelée dans une structure fait main puis de glisser cette dernière sur une chaîne ou autre tour de cou. Simpliste. Ca demandait juste beaucoup de fils de fer ou autre de pleins de couleurs différentes. Et un peu de précision. J'entendis la chatière. T'es fini de bouder Holmes? Le pauvre, je lui avais fait tombé le contenu de ma tasse de thé sur le dos plutôt dans la journée. L'arrivée de mon chat fut suivi de retentissement de la clochette m'indiquant qu'un client venait d'arriver. Je relevais ma tête pour voir qu'il semblait déjà avoir trouvé le rayon qu'il cherchait. Même plus besoin de les aider, ralala. J'allais retourner à mon œuvre quand je vis que Holmes le suivait, attentif au moindre de ses mouvements. Un frisson familier me parcouru. C'est un sorcier. Ceci explique cela, en partie seulement. Holmes ne se comportait jamais comme cela. Rester si sage à regarder les faits et gestes de quelqu'un. A part à la maison, avec Gus et moi même, il faisait pas ça. J'abandonnais mon œuvre, passant juste à la recouvrir d'un bot de tissu pour préserver la pierre, et me dirigeais vers le client. Bonjour, je peux vous renseigner? Je sentis Holmes se frotter contre mes jambes et je retiens très fort un ronronnement moi même. Bien que me répondant le client ne me regarda pas. Ce qui évita qu'il voit mon reflex instinctif qui fut d'attraper mon propre talisman en bois et en forme de chat. C'était vraiment la première fois qu'on me demandait ce genre d'informations et je devais avouer que ça me plaisait pas. Ca et la remarque de Lucas sur un homme qu'il avait fréquenter. Il se tourna vers moi et je me surpris à la dévisager. Ses traits de visages, la courbe de sa mâchoire me paraissait si familier pendant quelques secondes. Et pourtant, j'étais à peu près sure de n'avoir jamais vu cette personne avant. Oh, excusez moi. C'est juste... mon chat se montre rarement aussi affectif avec un étranger, ça me surprend. Je désignais Holmes de la tête qui monté sur une étagère se frottait contre le bras du jeune homme. Vous semblez avoir une idée assez précise de ce que vous cherchez n'est-ce pas ? Je n'attendis pas de réponse avant d'attraper un talisman en forme de tête de chat égyptien, en bois, qui traînait au fond d'une corbeille en osier. Si ma mémoire est bonne, ceci est le seul talisman en bois avec un chat que j'ai en boutique pour le moment. Mais si vous avez un idée précise, peut être pouvez vous m'en dire plus ? Si c'est un talisman existant, je peux peut être le trouver pour vous. Ou si non, vous le fabriquer. Et surtout savoir ce qui sait sur le sujet? Tout à fait. Je suis diabolique je sais. Mais cette question ne pouvait être anodine n'est-ce pas ? Si on comptait que des trois personnes, outre lui, qui m'avaient jusqu'à lors parler de mon talisman, deux d'entre elles avaient tenté de me tuer... J'avais mes raisons de me montrer prudente. Hey, ce pauvre vieux chasseur de sorcière, tu lui avais dérober pleins de trophées. Tu parles qu'il a tenté de te tuer. Après m'avoir dit qu'il avait déjà vu ce talisman avant ? Mouais, je reste méfiante, tu permets ? Je pense que tu peux faire confiance à ce client. Je sens des esprits au tour de lui. Depuis quand nous autres chaman sommes nous dignes de confiance ? Oui chaman... Je reconnaissais un des miens quand je le voyais. Surtout avec les yeux rougis par une transe récente, les traits tirés sûrement pas le manque de sommeil,  les muscles raidis par la transe, l'air absents quand un esprit communiqué avec lui. Ce type était un chaman, j'en mettrais ma main au feu... Quoique après tout à l'heure, je m'en passerais bien !

Malgré ma douche, je sentais encore les effets de ma transe récente.  L'air de rien, c'était un exercice qui réclamait une sacré dose d'énergie. C'était presque du sport à ce stade là. Je sentais clairement chacun que des me muscles râler. Ils étaient tendus, endoloris. Peut-être aurais-je du prendre un moment pour me reposer avant de venir jusqu'ici. Mais le fait d'avoir quelques part quelqu'un qui partageais le même sang que moi... Je ne m'étais jamais imaginé avoir une famille. Et clairement, cela m'avais convenu comme c'était. Je m'en fichais bien de ne pas avoir de père ou de mère. J'avais connus le bonheur d'avoir des frères et sœurs à Oban. Le fait était que si j'avais une sœur cela soulevait tellement d'interrogations pour moi. Avait-elle été aussi abandonné comme moi ? Avait-elle connu nos parents ? Étaient-ils toujours en vie, savait-elle quelque chose ? Ou était-elle aussi ignorante que moi sur nos origines ? Je voulais en avoir le cœur net. Alors, oui j'avais été assez pressé d'aller poser des questions un peu de partout en ville. Si une personne avait un collier comme le mien autour du cou, elle était forcément lié à moi d'une manière ou d'une autre et ce, meme si cette personne n'en avait pas forcément conscience.

La boutique de gris-gris, bizarrement c'était dans des lieux comme ça que j'avais eu des réponses à mes questions. La première, c'était là que j'avais rencontré Tychus, puis que j'avais eu l'information à propos du collier la première fois. Il fallait croire que c'était une habitude chez moi. C'était sans compter sur ce chat devant la boutique. Il y avait quelque chose ici. Mais je ne m'attendais pas à tomber sur cette femme. A la base je venais demander des conseils, peut-être avait-elle vu le pendentif une fois dans sa vie... comme le vieux vendeur de l'autre fois. Puis quand je la vis, j'eus comme un frisson qui me traversa. Cette drôle d'impression d'avoir en face de soi quelqu'un que je connaissais déjà. Pourtant je voyais cette personne pour la première fois. C'était bizarre, très bizarre. C'était sans compter sur le regard de la brunette sur moi. Je lui demandais si j'avais quelque chose entre les dents pour détourner la chose... mais non. C'était vraiment trop bizarre. J'avais une impression de déjà-vu, pourtant j'étais incapable de prédire l'avenir. Je sursautais quand je sentis le chat se frotter. Quand elle me dit que son chat n'était pas du genre amical avec les inconnus, je devais avouer que j'étais aussi sceptique qu'elle. Bonjour, mon ami, tu sais que tu es adorable toi. ? Voilà maintenant que Bastie se mettait à faire la maman gâteau, manquait plus que ça tiens ! Je levais les yeux en l'air malgré moi avant de regarder la bête et passer ma main dans son pelage. Entre chats on pouvait se comprendre rapidement... mais je sentais qu'il y avait autre chose. J'ai toujours eu un contact facile avec les félins, on est fait dans le même moule. Je souris en voyant l'animal s'éloigner. Oui j'aimais beaucoup les chats, c'était l'instinct.

Le sujet revint sur le collier. Elle me demanda si j'avais une idée de ce que je cherchais. Mais je n'eus pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle me tendit un collier avec un chat. Joli certes, mais il était loin de ressembler à ce que je cherchais.  Il était loin de ressembler à celui que je portais autour de mon cou. Pourtant je lui laissais continuer à sortir son discours. Mais je savais ce que je cherchais, je ne voulais pas qu'on es fasse un autre. Elle se méfie de nous. Elle sait des choses. Vu ma tête, n'importe qui se serait méfié... moi le premier. Kendra et son regard avisé, il ne faisait doute que mon agneau, cet esprit était un véritable loup traqueur. J'eus un léger sourire en y pensant. Je sondais la femme du regard, je m'y attardais. Elle devait bien avoir mon age et je sentais qu'elle était comme moi, sorcière. Je sens ses esprits. Oui, moi aussi Bastie. Elle était comme moi. Tout comme moi. Nous étions pareils. Je finis par soupirer, les subtilités cela n'avais jamais été mon fort et je ne comptais pas vraiment jouer à qui va montrer ses cartes en premier. Ce jeu avait légèrement tendance à me saouler. Écoute, je sais ce que tu es et tu dois probablement savoir qui je suis. Alors on va arrêter de tourner autour du pot. Je posais mes yeux dans les siens essayant de comprendre ce qu'elle pensait, essayant de voir une réaction. Je finis par dégager mon collier de sous mon tee-shirt noir pour bien le montrer à la vendeuse. Je cherche la personne qui a un collier comme ça. Je sais qu'il n'est pas unique. Tu fais une erreur je pense. Peut-être que oui, ou bien non. Mais je devais en avoir le cœur net. Si je devais être le premier à dévoiler mon jeu, ainsi soit-il. Cela pouvait être risqué, elle pouvait s'en prendre à moi, après tout, tous les chamanes n'étaient pas des gens biens. Mais j'avais le pressentiment que ce n'était pas le cas de cette personne. Je ne pouvais pas l'expliquer. Complètement irrationnel siffla Sendra entre ses dents. Celui-là, la sympathie avait tendance à lui écorcher la fourrure. Mais cet esprit avait raison, tout ceci était irrationnel. Mais rien ce que ce passait était logique, les messages qu'on m'avait envoyé pendant la transe, la raison pour laquelle j'avais fait ce rituel, cet échange... rien de tout ça n'avait le moindre sens. Le pire était cette sensation d'être en face de quelqu'un qu'on avait l'impression de connaître viscéralement sans pour autant mettre des mots sur un passé commun inexistant. Son visage m'était inconnu, mais son aura elle ne m'était pas étrangère. C'était comme si, je me voyais en elle et que je la voyais en moi. Est-ce que je te connais ?

Je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de jalousie et d'appréhension quand je vis Holmes, mon chaton à moi, se frotter contre cet étranger. D'accord, depuis le temps Holmes n'était plus un chaton même s'il n'était pas très grand. Et il appréciait d'autres personnes comme l'autre con qui avait partagé ma vie ou encore m fratrie. Par contre, il n'avait jamais été un grand fan de James, mon père adoptif... Peut être parce que James le laissait pas piquer de la bouffe en douce, sûrement pour ça. Mais bon voilà, c'était mon chat. Et j'avais ce pré-sentiment que quelque chose allait se passer. Ce sentiment que je connaissais assez bien, que j'avais déjà ressenti à plusieurs reprise et que j'aurais voulu ne jamais avoir à nouveau. Celui de la sorcière qui sait que son univers va être bouleverser. Tu exagères. J'avais ressenti ça la première fois que Temp m'avait parlé. Ca compte pas! Quand j'avais vu pour la première fois Sophie. Quand j'avais rencontré Auguste, ce qui m'avait fait avoir peur de lui pendant un temps. Quand j'avais pris la route pour Londres. Quand j'étais passé devant la boutique de Gris-Gris pour la première fois. Quand j'avais trouvé Holmes miaulant à ma fenêtre, petit chaton apeuré. Et si toutes ces fois étaient de bons souvenirs finalement, d'autres l'avaient été moins. Parce que je l'avais aussi senti des fois où j'avais frôler la mort... Je doute qu'il tente de te tuer. Holmes se frotterait pas contre lui comme cela. Me tuer était pas la chose la pire qu'on pouvait me faire. Il ira pas non plus tuer ta fratrie, relax. J'inspirais un grand coup, laissant l'odeur douce de l'encens venir me caresser le nez. Et cela suffit presque à me détendre. Je souris en l'entendant dire qu'il avait un très bon contact avec les chats. Ce n'était peut être que cela, sûrement que cela. Holmes avait senti que c'était un ami des chats et se frottait contre lui. Moi je fais confiance à ce type bizarre. Parce qu'il sent le sorcier à trois kilomètre ? La sueur surtout mais ouais tu as compris l'idée. Tu as pas de nez Temp, tu peux pas dire qu'il sent la sueur crétine ! Mais au moins, on est sur la même longueur d'onde. Ce qui n'était pas vraiment une habitude entre moi et mes esprits. Marcus adoooorait pouvoir me contredire. Sa passion suprême même.

Mais je ne m'y attardais pas, qu'il ne lui prenne pas l'envie d'intervenir à tout bout de champs. Je me contentais plutôt de sortir mon superbe discours de commerçante au jeune homme. Je lui montrais une amulette en forme de chat, faite maison. Mais je savais très bien que ce n'était pas cela qu'il cherchait. Mon ventre le savait. Mais bon, j'étais assez fière des produits de ma boutique pour essayer de les vendre, puis c'était mon gagne pain. Tu perds jamais le nord. J'aime ça, apprentis commerçante! Merci Jazz, intervention particulièrement utile. Pourquoi fallait-il qu'un de mes esprits ne jure que par le commerce ? OH NAN COMMENCEZ PAS ! C'est bon j'arrête de me plaindre de vous si vous la bouclez un peu quand je suis avec des clients. Surtout que je suis prête à parier qu'il peut vous sentir comme je peux sentir les esprits qui l'entourent. J'ai pas envie de passer pour une cinglée grâce à vous. Et c'est justement à ce moment là qu'il planta son regard dans le mien tout en me disant qu'il savait qui j'étais. Un sourire moqueur se dessina sur le coin de mes lèvres alors que j'entendais Temp dire qu'elle le savait bien. Chaman n'est-ce pas ? Je peux sentir tes esprits fureter ici. C'est cool qu'il soit comme toi! Ca veut pas dire qu'il a de bonnes intentions. Mais bon, un chaman dans mon magasin ça faisait toujours un potentiel client régulier, un potentiel camarade de conversation sur la magie. Et ça expliquait le comportement de Holmes : un chaman qui devait bien avoir un esprit de chat qui l'accompagnait, comme c'était courant.

Mais je perdis mon sourire quand je le vis sortir un collier que je connaissais plus que bien de sous son tee-shirt. J'avais exactement le même collier de glisser sous mon haut. Le même cordon, le même chat remplié sur lui même taillé dans le bois. Et la même trace de magie s'en dégageant. Alors mon instinct reprit les devants. Je reculais brusquement et ma main tâtonna derrière moi jusqu'à attraper un athamé que je serrais fermement dans mon poing. Je crois qu'on peut lui faire confiance. Pas moi Temp. Bordel, mon collier ! Mon collier unique que j'avais depuis toujours si bien que je savais même pas comment je l'ai obtenu. Je pointais l'athamé devant moi en sa direction alors qu'il me demanda si on se connaissait. Un rire froid s'échappa de mes lèvres, à moité nerveux. Je n'ai aucune idée de qui tu es mais tu as plutôt intérêt à me le dire si tu comptes sortir d'ici en un seul morceau. MAIWEN! La ferme Temp ! Tu ne fais jamais confiance à personne et là cet inconnu se ramène avec mon collier et tu le crois. Il ne t'est pas venu à l'esprit que c'était pas normal ? Elle a pas tord. Merci Marcus. Ce collier et mon prénom sont les seules choses que j'ai de mes parents comment peut-il les avoir ? Et puis, cette impression de déjà vu et le comportement de Holmes... Peut être que ça te rassure Temp mais moi ça me fout les jetons. Il est trop jeune pour avoir quelque chose à avoir avec le fait que tu sois orpheline, donc je vois pas le rapport avec tes parents. Parce que tu crois que les chasseurs de sorciers font pas de gosses ? Puis j'en sais rien moi, je n'ai juste pas confiance. Tu faisais pas confiance à Auguste en même temps... La ferme ! Où as-tu obtenu ce collier ? Je glissais la main qui ne tenait pas le couteau sous mon tee-shirt et en ressortait la réplique exacte du sien. Et je te dirais peut être ce que je sais dessus. La confiance et le calme était vraiment pas mon fort. Tu peux le dire. Au moins, je pose les questions avant de frapper pour une fois.

La situation était quelques peu.... étrange ? Non vraiment trop bizarre en fait. Vous n'aviez jamais eu l'impression de croiser quelqu'un dans la rue et d'avoir le sentiment profond de la connaître ? Une personne complètement connue et pourtant son visage semblait comme faire agiter des souvenirs fantomatiques. Quand je voyais cette femme, c'était ce qu'il se passait. Je le sentais jusqu'à mes tripes. Je savais que je l'avais.... fréquenté ? Vu ? Connu ? Non, je savais que je pouvais lui confiance, que je devais lui faire confiance. Définitivement, je n'aimais pas cette sensation. Surtout dès la première rencontre, c'était franchement très dérangeant. Je fis tout pour la faire taire. Ce n'était pas vraiment le moment de faire ressortir mon instinct de dragueur. Bon certes, ce n'était pas de la drague, c'était tout sauf ça. Mais dans ma tete, je préférai me dire ça plutôt que de réellement comprendre ce qui était en train de se tramer. Pourtant la vérité était sous mes yeux, mais je ne voulais pas l'accepter. Je préférais me voiler la face, ne pas comprendre. C'était beaucoup trop gros pour que ce soit vrai !

Quand elle me parla de mes esprits, je ne pu m'empêcher de lever les yeux en l'air. Oui quelques esprits. Bastie, Kendra, Sendra, Corvo, Altair, Lux, Sewátis, Geralt, Isaac et Red. Tout ce petit monde formait un joyeux bordel, surtout quand ils décidaient de tout s'exprimer en même temps. Mais entre nous, cela n'arrivait que très rarement, mais déjà quand ils se décidaient de s'exprimer à cinq, cela avait le don de me filer une énorme migraine carabinée. Autant dire que j'avais appris à vivre constamment avec un tube d'analgésique dans la poche de mon pantalon... oui tous les jours. On ne savait jamais, surtout avec les esprits ! Chouette des copains ! J'aimerais bien les rencontrer ! Lux était déjà enjouée. Voilà qu'avec toutes ces énergies, ils commençaient tous à s'agiter. C'était comme Noël avant l'heure pour eux. C'était comme si je les avais tous emmené à Disneyland. Elle dégage une bonne aura. Finit par commenter Geralt. Tiens, si même Geralt se mettait à s'exprimer, c'était qu'il se passait quelque chose. Il était définitivement le moins bavard de toute ma troupe ! Mais quand il s'exprimait, ce n'était pas pour rien. C'était un signe. J'avais déjà fini par lui montrer mon pendentif de toute manière. J'avais tout balancé sur la table. Après tout, nous savions déjà qui nous étions tous les deux. Nous l'avions compris dès le premier coup d'œil. Les sorciers pouvaient se « sentir » entre eux. Alors peut-être savait-elle quelque chose a propos de la personne que je cherchais. Pourtant sa réaction ne fut pas vraiment celle que j'attendais. Presque immédiatement son sourire s'effaça et elle recula brusquement, comme si je lui avais montré une tête réduite. Wow, c'était quand meme brutal comme réaction.... euh elle pointa son athamé sur moi. Par pur réflexe je levai mes mains comme si nous étions en plein braquage. Elle ne savait pas qui j'étais. Mais vu son ton, j'avais intérêt à lui parler pour ne pas me faire crever un oeil. Non vraiment, elle tremblait, elle était stressée. Un geste brusque, et elle me plantait. Si tu veux me demander mon numéro de téléphone, il suffit de le demander gentiment. Range ton cure-dent et parlons en adulte. Et tu te crois malin ? Bon ok Sendra, c'était pas intelligent, mais c'était plus fort que moi. Le sarcasme, c'était ma seule arme après tout. Je m'appelle Ewen Dawkins, j'ai 29 ans, je suis né à Oban. Je vis dans le quartier et je bosse au garage du coin. Tu veux savoir quelque chose en plus ? Mes vaccinations ? Mon casier judiciaire ? La taille de mon sexe ? EWEN ! Ah, là pour une fois qu'ils étaient tous d'accord. Je fis une légère révérence pour souligner le caractère sarcastique de la chose. Et je peux savoir qui tu es ? Ou bien tu préfères que je t'appelle « L'hystérique » ? Non vraiment, je n'arrangeais pas la situation, mais je n'allais pas me taire pour une folle pareil ! Ce n'était pas une attitude à avoir de menacer les gens comme ça. J'étais pacifique, je préférais discuter, mais ça ne m'empêchait pas d'être cynique à souhait. Je continuais de lever les mains tout en fixant la folle furieuse en face de moi. Elle me demanda comment j'avais eu ce collier. Non mais tu veux pas ma biographie pendant que t'y es ? Et avec ça cent balles et un mars ? C'est alors qu'elle glissa la main dans son tee-shirt... non mais elle comptait me montrer ses seins en plus ? En plus, elle était illogique.... quand elle sortit la réplique exact de mon pendentif, mon cerveau fit un arrêt sur image. Tout sembla s'arrêter. Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Comment pouvait-elle avoir ce collier putain ? Bon certes, je n'étais pas vraiment dans la situation idéale pour poser des questions. C'est une des rares choses que j'ai de mes parents. Mes yeux vinrent s'égarer sur le morceau de bois qui pendait autour de la cordelette en cuir. Je voulais trouver une différence. Je voulais qu'il soit différent. Mais plus je le regardais, plus j'étais persuadé qu'il était identique. Le tout était de savoir si elle l'avait comme moi depuis sa naissance ou l'avait-elle eu de manière plus.... frauduleuse. Je l'avais sur moi quand ma tutrice m'a trouvé devant la porte de son orphelinat... ça et une couverture avec écrit mon nom. Je tentais de la sonder. Sa réaction vive... avait-elle quelque chose à se reprocher ? Avait-elle peur que je découvre qu'elle avait tuer sa propriétaire ? Elle ne semble pas... malveillante. S'il n'y avait pas eu son couteau, j'aurai peut-être partagé ton avis. Maintenant dis moi ce que tu sais. Et par pitié pose cette saloperie d'athamée tu vas finir par t'éborgner toute seule. Je finis par lui lancer un regard de provocation. Enfin, sauf si tu as peur de moi... J'eus un sourire mauvais, oui, je faisais sans défenses et entre je pense qu'elle pouvait largement me mettre au tapis. Mais c'était trop de beau de la provoquer. Sur un plan purement stratégique, c'était stupide, j'ignorais sa … puissance magique, comme j'étais bien capable d'évaluer la mienne. C'était un pur coup de bluff. Mais qui ne tentait rien... Ou pire, que tu aies des vilaines choses dans l'arrière-boutique.... des cadavres ? Son athamé était toujours vers moi, menaçante, mais je ne sourcilliais pas, pire encore, plus le temps passait, plus il y avait un air de défi des mes yeux, à croire que tout ceci plaisait. Tu es un masochiste. Je souris entendant le commentaire de Bastie. Il est juste stupide. Ajouta Sendra. Inconscient. Surenchérit Kendra. Non, mieux. J'étais tout ça en même temps. Cartes sur table gamine, dis moi ce que tu sais. pour ajouter un peu d'effrayant à ma phrase, je fis apparaître pendant quelques battement de cils mes yeux de chat. Pendant quelques dizaines de seconde, mes iris grandirent et mes pupilles de fendirent. Le bleu de mes yeux couvrirent tout mon globe oculaire. Le monde devint simplement flou pour moi... mais pour certains c'était carrément flippant. On ne savait jamais après tout, ça pouvait faire son effet.

Je pointais mon athamé vers lui et d'instinct je le vis lever les mains en l'air comme si je l'avais braqué avec un flingue. Même si entre mes mains l'athamé était beaucoup plus dangereux que le flingue, ça il ne pouvait pas le savoir. Alors ce réflexe avait quelque chose d'innocent, d'instinctif que je savais bien que le coupable n'avait pas. Je te l'avais dit. Oui tu me l'avais dit Temp mais voilà, j'étais méfiante de nature et qui sait ? La surprise dans ces yeux à ma réaction aurait pu être feinte. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais toujours senti que mon collier était pas un simple souvenir. Et que comme tous les pas simple souvenirs, il pouvait amener des choses dont on se dispenserait bien. Ou des choses sympathiques aussi... Oui Jazz, mais nan. Puis ce sentiment que tout allait changer... J'allais m'apprêter à baisser mon couteau, rassurée par sa réaction et mes esprits quand il me répondit. Et je dus me retenir très fort de lui balancer mon poing dans la tronche. Très très fort. Terriblement fort. Et rien que pour ça, la partie provocatrice de moi décida de pas ranger l'athamé. Je le fis plutôt tourner entre mes doigts d'une lenteur plus que calculée qui démontrait que je savais plus que bien me servir de cette arme. Sans parler que le cure dent comme il disait était ensorcelé. La moindre coupure avec cet athamé et votre peau vous brûlera comme les flammes de l'enfer. Coupure jusqu'au sang ? Vous allez passer un très très mauvais quart d'heure car alors c'est chaque vaisseau sanguin qui vous fera souffrir. Tu comptes pas t'en servir? On sait jamais ? Maiwen... Roh c'est bon Temp, je vais d'abord attendre qu'il me donne une bonne raison avant de le torturer, je suis pas un monstre. Ca ça reste à prouver! Jazz, tu vas pas t'y mettre aussi ? Vous êtes chiant ! Je te le fais pas dire. … Depuis quand Marcus est si souvent que cela d'accord avec moi ? Puis merde, me distrayez pas je suis en pleine négociation avec un terroriste là. Oui terroriste vu la réaction que ce collier avait provoqué chez moi, je pouvais bien utiliser ce terme. Je croyais qu'on négocié pas avec les terroristes? Je vous présente Pierrick, jeune homme mort dans une attaque à la bombe. Généralement, y a que ce genre de discours qui le font se réveiller. Ou Halloween, il adore Halloween.

Mais c'est pas le sujet... Il me décline son identité. Ewen, 29 ans comme moi... et garagiste. Je risque pas de l'avoir vu, j'ai pas de voiture. T'es pas allée au garage avec Auguste l'autre fois? Ah oui, pas faux... C'est peut être pour ça que son visage m'est familier. Par contre la suite me fit beaucoup mais beaucoup moins rire. Je pus sentir l'éclair de colère passer dans mes yeux et surtout la magie sortir par chaque pore de ma peau. Oulà, il aurait peut être pas du. Effectivement, Jazz, il aurait pas du. Parce que maintenant, j'ai qu'une seule envie : lui coller mon poing dans le visage. Moi je l'aime bien! Marcus, je t'ai pas sonné. Moi aussi ! Tout à fait mon genre de blague. Padraig... Vous avez décidé de tous sortir faire la fête dans mon esprit aujourd'hui ? Mais je me permis de lâcher un rire. Je pensais qu'il y avait que mon mari pour m'appeler comme ça. L'autre con! Temp. Reconnais, Temperance, que c'est une délicate manière de lui faire savoir que Mai est pas intéressée par la taille de son sexe. Ah, j'y avais même pas pensé. Juste à Aidan me qualifiant de « son hystérique de bout de femme ». Mai Fraser-Bowman, 29 ans également, propriétaire de ce magasin. Et ton passée de voleuse et de casse cou? Je pense, Temperance, que pour le casse cou il a déjà compris. Notez qu'elle s'est passée de dire qu'elle s'appelle Maiwen en vrai. Padraig. Je préfère quand tu dors. Je lui demandais où il avait eu le collier tout en sortant le mien, lui démontrant qu'il était définitivement au bon endroit pour savoir des choses sur cet objet. Quoique j'en savais pas beaucoup moins même. J'eus l'impression de me prendre une immense claque quand je l'entendis dire qu'il tenait cela de ses parents. Il était orphelin. Comme toi. Il avait ça de ses parents. Comme toi. Il est un chaman. Comme toi aussi. Ca faisait un peu trop de comme toi à mon goût. Je n'eus pas le temps de répondre qu'il voulait savoir ce que je savais et que je pose mon couteau. Je me mis à sourire grandement. Comme si j'allais être assez folle pour me blesser avec ça. Tu commences à lui faire confiance donc... Je ne sais pas. Mais cette impression de déjà vue... Ces informations qu'il vient de me donner... Il semble pas en savoir beaucoup plus que moi, il semble dans ma situation. Et la sensation de changement à venir? Tu as été la première à me dire que c'était pas forcément mauvais non ? Et... je crois qu'il connaît Pablo. T'es pas sérieuse? Pablo m'a parlé d'un jeune homme de mon âge avec le même collier...

J'eus un rire plus que franc quand il me demanda si j'avais des cadavres dans l'arrière de boutique. Un rire libérateur de la tension nerveuse qui régnait en moi. Un espèce de fou rire qui fit naître l'incompréhension sur son visage. Plein de cadavres... particulièrement d'araignées, elles aiment venir crever ici, je m'explique pas pourquoi. Et là, je regardais sa tête... Oh ça valait de l'or cette grimace sur son visage. Je plantais la pointe de l'athamé dans la table la plu proche et me dirigeais vers l'entrée du magasin. Je retournais le panneau pour indiquer que nous étions fermés. La gamine comme tu dis à ton âge et tu lui as fait des propositions indécentes un peu plutôt. Et t'es gentil mais les pupilles de chats, ça fait pas peur aux autres chamans. Quoique ça explique pourquoi Holmes semble te trouver si... attirant. Revenue vers le coin du magasin où il était je m'asseyais sur la table où j'avais planté mon athamé, ne pouvant m'empêcher de jouer avec pour occuper mes mains. J'ai ce collier depuis ma naissance... Ou plutôt depuis qu'on m'a trouvé à la porte d'un orphelinat. Comme toi, je n'avais que cela et une couverture brodée. Maiwen... Mais personne m'appelle comme ça. Je haussais les épaules pour montrer mon incompréhension face à cette idée étrange qu'on ait été trouvé pareil. Sauf que moi, j'ai été posé à la porte de l'orphelinat d'Edimbourg. Bref... J'ai fait des recherches sur le collier. C'était le moins qu'on puisse dire. J'avais passé des erreurs à chercher des choses dessus. Pas pour retrouver ma famille, non j'en avais un peu rien à foutre de ça. Juste pour comprendre et savoir à l'avance dans quoi cela me menait. Tu vas vraiment lui dire tout ce que tu sais ? Merde, tu serais donc douée de raison. Merci bien. Moi qui pensait qu'elle savait que foncer dans le tas... Merci bis, Marcus. Bref...  J'ai trouvé une mention d'un collier qui pourrait être celui-ci dans un vieux grimoire, le symbole d'une famille de sorcier. Mais il n'y avait pas de schémas du collier, alors je sais pas si il est comme les nôtres. Ca pourrait aussi bien signifier autre chose. J'ai aussi noté qu'il dégage une aura magique, je le soupçonne d'être doté d'une sortilège de protection ou de localisation. Je pense pour le protection parce que j'ai eu la sensation qu'il chauffait à une ou deux reprises... disons quand je me battais contre plus costaud que moi. Attaquer un vampire à mains nues c'était con en même temps.... D'accord. J'admets que j'ai fait plus malin. Si tu as remarqué quelque chose par rapport à la magie qu'il dégage, je suis preneuse de l'information. Toujours est-il que je le pensais unique jusqu'à ce que mon frère adoptif me raconte il y a quelques semaines que sa dernière conquête, un certain Ewen, avait exactement le même collier. Je lui souris terriblement sadiquement, jouant toujours avec mon athamé. Pablo, 27 ans, latinos sur les bords... Oui, tu vois de qui je parle... Tu t'es tapé mon petit frère. Je pointais à nouveau mon athamé vers lui. Tu as donc plutôt intérêt que je te classe dans les gentils ou le morceau qu'il te manquera en sortant sera tes bijoux de famille. Pourquoi je suis pas étonnée qu'elle le menace de ça? … En même temps, elle est assez protectrice avec sa famille. … Je plains le type qui osera toucher à Ariel. … Et j'ai une pensée pour Aidan quand Auguste apprendra à son sujet. Toi aussi, tes esprits sont pas capables de fermer leur grande gueule? HEY ! JE TE PERMETS PAS. Un seul à la fois s'il vous plait, c'est assez dur à suivre comme ça. En tout cas, Temperance te fait confiance. C'est pas des plus habituel. Nan mais l'autre con il compte pas, il était vraiment con. T'es intenable tu le sais ça ?

Tiens, un mari. Je me demandais bien qui était capable de supporter une nana qui te menaçait avec une dague dès la première rencontre. Ce type devait probablement être masochiste. Non, c'était un certitude, ce type était masochiste, enfin s'il était encore en vie. Bref, j'eus le grand honneur de connaître cette personne qui répondait au nom de Mai. Bien que sa présentation fut vraiment très raccourcie. Enfin, je comprenais bien qu'on avait des choses à cacher, moi le premier. Entre les vols, les vandalisme et les arnaques.... tu m'étonnes que tu ais des choses à cacher. Oui clairement, Corvo avait raison, je n'avais pas vraiment été un sain. Vraiment pas. C'était meme plutot le contraire. Je repensais à ce que la vieille Dawkins n'avait eu de casse de me dire: Qu'est-ce qu'on va faire de toi Ewen ? Enfin, j'avais mi du temps avant de me « ranger ». Cela faisait un sacré moment que je n'avais pas vacu de mes arnaques. Cinq années au meme endroit, c'était relativement miraculeux. Et les gens chez qui tu squattes en chat? Objection sa majesté Corvo, ce n'est pas une arnaque, j'aime juste qu'on me gratte le ventre. Ah mon époque, j'étais vénérée sous cette forme. Merci Bastie. Elle était bien la salle à comprendre ce que ça faisait d'être un chat. Je continuais mon discours. Mon collier, l'orphelinat, la couverture. Observez qu'il a oublié de dire pour le grimoire. Kendra avait joliment observé, comme d'habitude.Oubli volontaire si tu veux mon avis. Kendra et Sendra, deux esprits parfaitement complémentaires. Le mouton et le loup. Le ying et le yang. Et ils avaient bien compris ma stratégie. Puis je ne voulais pas parler du grimoire familial à n'importe qui. Ce livre était précieux, il avait été écrit à la main. Les reliures en cuir étaient anciennes, mais en très bon état. Ce livre était unique et il devait probablement etre plus vieux que mes parents. Je savais qu'il datait d'avant même. Il y avait des passages que je n'avais même pas su déchiffrées, faute de ne pas connaître la langue dans lesquels ils avaient été rédigés. Mais non, je n'allais pas lui en parler tout de suite. Elle pourrait etre utile, justement Sewátis, ne t'y mets pas aussi ! J'aime sa tête. Puis cette gamine est perspicace, il vaut mieux t'en faire une alliée qu'une ennemie. Puis on pourrait l'exploiter. Non vraiment les gars, vous ne m'aidez pas. Sewátis avait raison mais je ne pouvais pas faire confiance à quelqu'un d'entrer de jeu. Il fallait que je garde quelques cartes cachées.

Quand elle me parla des araignées, malgré moi je grimaçai. Je pense que c'était un réflexe, j'avais mangé trop d'araignées quand j'étais sous forme féline. A force, ça m'avait dégoutté. Non vraiment il y avait des choses que je mangeais sous forme de chat auxquelles je ne voulais juste pas penser. Entre les insectes, les souris, les petits rongeurs et autres.... Que voulez vous ? Parfois l'instinct animal avait ses raisons que la raison humaine ignorait complètement. Et encore, tu ne t'es pas vu avec un carton. C'est juste TROP MIGNON ! Lux était bien la seule entité existante dans ce monde à me qualifier de mignon de cette manière là. Je levais les yeux au plafond par réflexe. Mai planta son athamé dans une table à proximité. Immédiatement je me sentis un peu plus détendu. Puis quand elle me parla des avances, je grimaçai une nouvelle fois. Non pas que Mai fusse repoussante, loin de là. Elle était sexy enfin ce que j'en avais vu. Mais coucher avec elle ? NON MERCI. Avec cette impression de déjà vu, comme si je la connaissais par cœur. C'était comme si je ressentais du désir sexuel pour.... une sœur ! Les chats ont tendance à t'apprécier quand tu peux comprendre leur langage.... et se changer en chat y aide pas mal. Puis elle commença à parler de sa version des faits. Nos vies étaient semblables. Orphelinat, la collier, la couverture... MAIWEN. Maiwen.... Ewen. Merci Captain Obvious Geralt. Ça faisait vraiment trop de coïncidences d'un coup. Mais elle avait fait des recherches sur le collier. Le signe d'une famille de sorcier ? Un chat ? Bastie ? C'est moi. Tu crois que tu es le symbole de ma famille ? Les choses que je peux t'affirmer sont que: tu fais partie de ma descendance et que j'ai vécu à une époque dont les livres ne font que très rarement mention. Donc ça serait possible ? Complètement. Je fronçai les sourcils. Tout ceci était bien.... mystérieux. Je réfléchis en pensant à la première fois que j'avais rencontra Bastie. J'avais sentie une sensation de chaleur sur moi, contre ma poitrine. C'était ça qui m'avait tiré de mon coma. C'est fort probable, plusieurs fois je l'ai senti se réchauffer dans des situations particulières. Je mis ma main sur mon menton. Maintenant que j'y pensais je l'avais vu quelques part le collier. Les premières pages de mon grimoire. Les fameuses pages que je n'avais pas comprise. J'avais pensé que ce n'était rien, rien de très important. Pour être honnête avec toi. Il y a autre chose que je tiens de mes parents. C'est un grimoire assez ancien, manuscrit. Il y a dedans la base de toutes mes connaissances sur notre monde. Et le collier y est dessiné. Mais je ne suis pas arrivé à déchiffrer le texte qui en parle. Puis il n'y a personne qui je fasse assez confiance pour montrer cet héritage. Ce grimoire est aussi précieux que mes esprits. Puis quand elle me parla de son frère adoptif.... je fis un sourire crispé. PABLO ?! EH MERDE, quand il m'avait parlé de sa sœur, il parlait d'elle. Merde ! Je levais les mains en signe de paix. Si ça peut te rassurer je ne recouche jamais avec mes coups d'un soir. Principe de base sinon c'est trop la merde. Putain, voilà qu'elle me parlait de me couper les couilles. Si tu ne les laissais pas trainer n'importe ou... HEY je couchais avec qui je voulais d'accord ? Je ne sais pas résister à l'appel de la chair c'est mon principal défaut. Ça et l'humour de merde. Voilà que mes esprits me cassaient. C'était la meilleure ! Mais si ça peut te rassurer je ne recoucherai pas avec Pablo, juré. Je mis la main sur le cœur solennellement. Quand Maiwen me parla de ses esprits bavards je ne pus m'empêcher de rire. Des vraies pipelettes ! Sans compter sur Bastie qui n'approuve aucunes de mes relations intimes. Elle est jalouse, voire même possessive. Respecte mon, je suis ton ancêtre quand même. Ouais ben hein, mon ancêtre ou pas, je couche si je veux vieille branche égyptienne ! par réflexe je me tournai vers Mai avec un rire gêné.Désolé, on est un peu comme un vieux couple avec Bastie. Mais t'es bien la seule femme qu'elle apprécie. Je sens qu'elle fait partie de ma descendance. Elle me ressemble quand j'étais jeune. Je me tournai vers Mai avec des gros yeux. QUOI ?! TU N'AURAIS PAS PU LE DIRE DIRECT ? Je ne pouvais pas le savoir, il fallait que je la vois directement. J'agitais les bras dans tous les sens furieusement. Et puis.... t'as déjà été jeune toi ? Bastie... enfin comment t'expliquer. Bastie est mon esprit principal, comme toi avec Tempérance ? Bastie n'est pas un esprit classique, ce n'est JUSTE un esprit de chat. C'est l'esprit d'une sorcière... Prêtresse, s'il te plait. Sorcière, prêtresse, c'est pareil ? Bref, c'était une prêtresse égyptienne, elle m'a toujours dit que si elle veillait sur moi, c'est que je faisais partie de sa descendance directe. Et elle vient de me dire, que toi aussi tu en faisais partie. Je me raclai la gorge. C'était.... assez gros comme information je devais avouer. Et accessoirement, elle m'a dit que tu lui ressemblais quand elle était plus jeune. J'avais du mal à comprendre, les choses allaient très vite pour moi. Mai faisais partie de ma famille. Elle avait vécu dans un orphelinat, elle avait le même collier que moi, elle avait un nom fort semblable au mien... Puis cette sensation de déjà vu toujours si présente. Non, se pouvait-il que nous soyons très liés ? Frère et sœur ? Je n'y comprends rien là vraiment. Tu penses que.... qu'on pourrait être de la même famille ? Je me passais la main dans ma tignasse brune. Je ne me suis jamais poser la question, être le fils de personne ça me convenait bien. Mais maintenant t'es là, et y'a tellement de questions. Je soupirais, je détestais sentir que la situation m'échappait à ce point là... j'étais comme balloté par des évènements que me dépassaient. Pouvait-on parler du Destin ? Enfin au moins, le fait était que ça avait coupé la chique mes esprits, au moins ils se taisaient. Mais apparemment il serait-possible qu'on soit frère et sœur... ça expliquerait pourquoi j'ai l'impression de te connaître sans jamais t'avoir vu.

Je souris quand il me dit que les chats appréciaient les gens quand on les comprenait. Je connaissais un sacré bon rayon sur le chat puisque Temperance était une ancienne sorcière réincarnation de chat. C'est un peu plus compliqué que ça... Ouais à la fin, t'es une sorcière, t'es un chat et tu m'aimes. Je m'occupe que de retenir ça et que tu m'aides à comprendre le langage des chats tiens ! Et que j'avais toujours eu ce lien privilégié avec les félins de toute manière. Mais je ne pus m'empêcher de blague pour détendre l'atmosphère tendue, pour laquelle j'étais en grande partie responsable. J'ai toujours su que Holmes m'aimait que pour la bouffe. Tout en disant cela je tendis une main contre laquelle il vient se frotter en poussant un petit miaulement. Nan, il y avait bien plus entre nous. Je me souviendrais toujours de ce matin froid où je l'avais trouvé à ma fenêtre, où je m'étais occupée de lui jusqu'au retour de Aidan qui m'avait trouvé endormie dans un fauteuil le chaton contre ma poitrine. On me disait parfois que je me comportais avec Holmes comme avec mon enfant. Clairement... ca me tue de le dire mais tu t'en sors pas mal en plus. Je dus retenir un sourire devant les paroles de Temperance qui me faisaient plaisir, je devais l'avouer. Mais la suite fut beaucoup plus étrange que des discussions sur les chats. Il me confirma que son collier chauffait aussi à l'occasion et je ne pus m'empêcher de me mordre la lèvre de réflexion. Tournant dans ta vie, tu le sens là? Oui Marcus je le sens. Je le sens arriver gros comme une maison. Mon... collier chauffe quand... disons que j'ai failli y passer plus d'une fois. Je dus retenir un petit haussement d'épaule. Il avait aussi chauffer quand j'avais rencontré Temp. Tu as failli y passer ce jour là, peut être plus que n'importe quel autre. Je sais toujours pas comment tu as survécu. Moi non plus mais je n'allais pas râler, c'était parce que j'étais encore en vie que j'avais connu Sophie et James. Et il m'avait brûlé quand mes yeux s'étaient posé la première fois sur Aidan. Coïncidence? Ou pas. Parce qu'à cet instant, je le trouvait chaud aussi. Mais pas de la même manière. Une chaleur beaucoup plus douce, presque rassurante. Quand il m'avoua qu'il tenait autre chose de ses parents je souris en hochant la tête. J'étais très bien placée pour savoir que c'était pas le genre de chose que l'on partageait. Après tout, je retirais jamais mon collier, j'avais ma couverture bien gardée dans une boite sous mon lit. Et j'étais pas du genre à prêter mes livres de toute manière. Je comprend parfaitement. Si tes esprits sont aussi précieux que les miens le sont pour moi, je suis même étonnée que tu mentionnes le livre... On est précieux à ce point ? C'est class non? Heureux ? OUI! Bande de gamin va ! Pourrais-tu me... prendre une photo de la page ou recopier le texte qu'elle contient ? Tu es sure de toi sur ce que tu vas proposer? Oui, j'étais sure de moi. Puis, n'était-ce pas toi Temp qui me disait de lui faire confiance ? Pour que je puisse l'étudier ? Je trouverais peut être que quelque que tu n'as pas vu. Et en retour, je veux bien te prêter les textes que j'ai trouvé sur le collier. Peut être que cette proposition en retour lui permettrait de me faire suffisamment confiance pour que j'ai une photo. Je préfère travailler sur une photo qu'un texte recopier car la calligraphie et disposition d'origine est rarement anodine avec les sorciers.

Je le menaçais au sujet de Pablo et je le vis lever les mains en signe de paix. Je riais intérieurement en faisant écho aux voix de mes esprits. Parce que je vie tout de suite qu'il avait compris de qui je parlais. Je continuais à jouer le jeu jusqu'à ce qu'il me jure qu'il ne recoucherait pas avec mon petit frère et là ce fut trop et j'explosais de rire. Je manquais même de tomber de mon perchoir. Ne t'inquiète pas ! Je connais Pablo et... je préfère même pas imaginer le nombre de ses conquêtes. J'avais juste envie de... me payer ta tronche. Même si, je suis le genre de sœur un peu... protectrice. Parce que je voulais pas que ma fratrie connaisse des passes à vide comme j'avais pu les connaître. Connaisse le même état que ce que j'avais traversé après le départ de Ewen. Changeant de discussion, je ramenais le sujet sur les esprits. Ce qui eu pour effet de le faire rire. Il me parla de Bastie qui n'approuvait aucune de ses relations intimes et j'eus une impression de déjà vue. Je vois pas de quoi tu parles. Temp veut étriper mon mari, si ça peut te rassurer. Je l'entendis insulter son esprit et je souris. Je connaissais ça. Et même si ça accentuais cette impression de déjà vu qui résonnait étrangement avec ce que je ne voulais formuler dans mon esprit mais que je savais déjà qui allait arriver. Bref, j'étais... j'avais l'impression de me regarder dans le miroir, à l'exception de cette barbe naissance sur ses joues. Et de cette absence de poitrine aussi... Padraig. Bah quoi, t'es bonne! Je vais prendre ça comme un compliment et ignorer le fait qu'un de mes esprits juge mon tour de poitrine. Enfin s'il y en avait qu'un de toute manière. Je souris à l'explication de vieux couple mais tiquer un peu plus devant l'idée que j'étais la seule femme que son esprit supportait. Ca commençait à sentir mauvais. Pourtant, Holmes n'est pas aller dans la litière. … figure de style bande de crétin. Je vois pas le problème. Moi je le vois Temp, je suis pas prête.

Il m'expliqua que Bastie était son esprit principal ce dont je me doutais, même si je comprenais pas le rapport avec son air particulièrement surpris et choqué. Bastie ressemblait drôlement à Temp... QUOI ? Comment ça descendance ? Tu te doutais pas que tu avais des ancêtres sorciers aussi? Oui ça je savais mais pas que l'une d'elle était l'esprit d'un putain de type que je connaissais pas ! Langage... La ferme Jazz ! Dis toi que tu ressemble donc à une ancienne prêtresse super belle... T'en sais rien... J'ouvris la bouche pour parler mais le son me manqua soudainement. Je descendis de mon perchoir pour me rapprocher de lui. Il évoque le fait que l'on pourrait être de la même famille. Ce coup ci ton esprit accepte de formuler tiens... On l'était... Il n'avait pas besoin de me parler de ce que son esprit en pensait pour que je le sache, je l'avais sur dès qu'il était entrer dans cette pièce. Mais je ne voulais pas. J'avais jamais voulu avoir de famille biologique. Me renseigner dessus oui mais en avoir une non. Non, ma famille c'était les Fraser, ma famille c'était les Fraser. Je levais ma main à hauteur de son visage. MAIWEN NON! LA FERME TEMP! Mais entendre ma propre voix me ramena à la réalité et je reculais. Désolé... j'ai tendance à frapper et réfléchir après. Temp vient de t'épargner une belle baffe. Mais voilà que le reste des informations finit de monter à mon cerveau. Te voir, c'est comme me regarder dans le miroir. Je haussais les épaules devant cette phrase étrange répondant à son impression de nous connaître déjà. Je soupirais longuement, passant dans une main dans mes cheveux. Quelque chose me dit que ça va prendre du temps... tu aimes le thé? S'il répond que non, tu le renies ? Alors les blagues sur la famille c'est un peu trop tôt d'accord. J'attrapais la bouilloire que je cachais dans le meuble de la caisse ainsi qu'une bouteille d'eau. Je mis l'eau à chauffer en gardant le silence, sachant bien que ça devait le gêner mais j'avais besoin d'un petit instant de réflexion... juste moi. Et les autres squatteurs de tête. Je reviens et on cause d'accord? Sans attendre sa réponse, j'enfonçais la porte de l'arrière boutique.

Je ressortis quelques secondes plus tard à peine avec une boite de thé, une théière, des tasses et un gros bouquin sur un plateau. Il est tout à fait possible qu'on soit de la même famille et même que l'on soit... frère et sœur. Au vu de l'âge, j'irais même jusqu'à jumeau, enfin faux jumeau biologie oblige. Je remplis doucement la théière de thé, ne le quittant pas de regard en disant ça. Je... je sais pas vraiment pas où commencer. Tu es perdue n'est-ce pas ? Tu avais peut être raison, tu as pas ce pré-sentiment quand il se passe rien. Je suis devin, tu devrais le savoir depuis le temps Temp... Le temps Temp... Tu deviens grave là. Je tendis à Ewen une tasse de thé et gardais l'autre bien coincée entre mes deux paumes. Je... j'étais assez contente aussi d'être la fille de personne. Après tout, ils m'avaient abandonnés, je leur devais rien. Et puis après j'ai rencontré les Fraser et... j'ai découvert ce que c'était d'avoir une famille alors l'autre famille, la biologique, ne comptait plus. Je... j'avais jamais envisagé qu'elle arrive dans ma vie pour autre chose que mes recherches. Tu tentes de te justifier d'avoir failli lui en coller une? Ouais un peu. Temp pense que c'est ma façon de m'excuser de t'avoir menacé et d'avoir voulu t'en coller une quand... tu m'a dit. Mais si on est... jumeau, je suppose que tu n'a rien demandé non plus, pour cette situation, n'est-ce pas? Je haussais les épaules devant cette évidence. Je pointais le bouquin que j'avais ramené de la tête. C'est un grimoire sur les sorts liés à la famille. Si on est de la même famille, des même géniteurs... un sort là dedans nous le dira. Tu as envie de savoir n'est-ce pas? T'aurais pas envie toi de savoir ? Ouais, je sais que toute ta famille est morte crétine de sorcière. Tu parles à voix haute... Oups... Si tu veux pas savoir, je te forcerais pas hein ! Mais... j'aimerais savoir. Et... J'inspirais un grand coup. Je sais pas, bordel. Comment on fait ça ? Apprendre à connaître quelqu'un de sa famille ? Pourtant, avec six frères et sœurs adoptés, on pourrait croire que j'ai l'habitude! Je souris bêtement, stupidement. J'étais bête mais voilà... J'étais perturbée. J'aurais cru que je le détesterais. Et mon envie de lui en coller une le prouvait. Mais voilà, il n'avait rien demander non plus. Qu'il soit mon frère ou pas, il avait visiblement eu un début de vie très semblable au mien, si ce n'est une suite de vie aussi. Et merde, si c'était mon frère je devais l'avouer : j'avais très envie de le connaître. J'avais déjà une famille, les Fraser était ma famille. Mais il restait bien une place pour lui, s'il la voulait.

Le collier, il avait toujours été terriblement important pour moi. C'était le commencement de tout. J'avais eu du mal à croire le type quand il m'avait dit il y avait cinq années de cela qu'il en existait un autre, un jumeau. Après m'être rendu compte que la piste ne valait rien, j'avais emménagé à Édimbourg. Je m'étais décidé à essayer enfin de rester sur place. Bastie avait eu raison sur une chose, j'avais fini par me lasser de ma vie sur les routes. Après tout se fixer un peu ne m'avait pas de mal bien au contraire. AH tu vois ! Je soupirais, je devais bien reconnaître que de temps en temps, mon esprit principal avait raison... trop souvent en fait. Ne me remercie surtout pas. Merci à toi et autre aussi, ben oui, sinon ils allaient faire une grosse crise de jalousie. Quand elle me parla du collier, qu'il l'avait aidé quand elle avait failli y passer. Cette pensée me fit sourire, apparemment elle aussi avait tendance à s'attirer des ennuis. Il faut croire que tu n'es pas le seul au monde à être une catastrophe ambulante. Étonnant. Merci Red vraiment. Mais maintenant qu'elle me le disait, c'était vrai que la première fois que j'avais expérimenté ma magie, je m'étais retrouvé à l'hôpital suite à un fête trop arrosée et autres. Je me souvenais de cette chaleur, cette chaleur qui m'a aidé à ouvrir mes yeux. Alors je lui parla du grimoire, je m'étais montré franc. Mais je ne comptais pas lui amener, non il était trop précieux pour moi. Je l'avais lu plusieurs fois quand j'étais gamin, je le connaissais par cœur. Mais avant j'étais persuadé que ce qu'il contenait n'était que des sornettes. Afin tout cela remontait à si longtemps. Je réfléchis quelques instant à sa proposition... Cet accord me semble parfaitement juste. Oui Altair, à mon aussi ça me semblait correct. Vous pourriez y étudier ensemble même ! Ça serait tellement cuuuuuute. Maiwen, l'athamée et moi ? Oui, un vrai film à l'eau de rose Lux. Je pense que je pourrai te faire une photo de la page en effet.

Mais alors le sujet Pablo arriva. Alors je me remémorai du beau latino que j'avais rencontré en discothèque. Celui qui était resté chez moi pour la nuit, chose que je ne faisais jamais en temps normal. Enfin, même si je ne couchais jamais deux fois avec un coup d'un soir.... sauf si c'est dans la même soirée, lui, son p'tit cul j'aurai bien aimé le revoir. Tu cherches vraiment les emmerdes. Par chance, elle m'avoua qu'elle se payait ma tête. Je souris légèrement, enfin je devais avouer que je n'avais pas vraiment envie de voir si elle était vraiment capable de me couper les cacahouètes. Mieux valait prévenir que guérir. Toi faire attention ? C'est nouveau ça![i] Il fallait croire que Corvo déteignait sur moi. Je me mis carrément à rire quand nous parlâmes de nos esprits envahissants. [i]Quand on aime on ne compte pas ! C'était complètement vrai pour vous les gars ! Je ne comptais plus nos disputes, nos blagues mais SURTOUT …. les aspirines que vous me faisiez prendre. Au final, nous étions très semblables sur certains tiques. A croire que c'était un truc de chamane. Par contre la suite je ne m'y attendais pas. Alors que je lui faisais part des dires de Bastie. Alors qu'elle leva la main sur moi, mais je ne bougeais pas. Prêt à me recevoir ses foudres, je la fixais du regard. Ce n'était pas le premier coup que je me prenais, ça ne serait pas le dernier. J'avais toujours été un gars pacifiste, mais je savais encaisser. JOUE PAS AU CON EWEN ! Je sentais que Bastie était prête à me défendre, pourtant rien ne se passa. Elle cria un coup contre son esprit. Elle recula, je la regardai interrogateur. Le sado-masochisme ce n'est pas mon truc, mais je ne te cache pas que ça n'aurait pas été la première fois que je m'en serai pris une. En tout cas merci Temp' ! Bon j'avouais que je n'avais surtout pas bougé parce que j'étais aussi étonné par ce que Bastie venait de me dire. Mais ça tombait sous le sens. C'était logique, évident. Comme avait dit Mai, la voir c'était comme se voir dans le miroir... en plus féminin. Oui, elle m'était familière, j'avais la sensation de la connaître par cœur.... comme une soeur au final. Quand elle me proposa du thé j'acquiesçai d'une signe de tête. J'étais plus café en temps normal, mais tout ce qui tenait éveillé était bon à prendre comme je disais. Dormir aussi c'est pas mal pour resté éveillé la journée. Merci Kendra pour ce conseil avisé. Puis ça me ferait du bien parce que j'avais toujours les restes de ma transe, l'air de rien.

Quand elle parti dans l'arrière-boutique j'essayais de rassembler mes souvenirs, mais avec cette fatigue que je cumulais... entre le boulot, la transe et le manque de sommeil, je devais avouer que j'avais grand mal à lier mes idées les unes autres. Elle revint avec un plateau avec... pas mal de trucs, je fus presque un peu surpris. La première envie que j'eus, fus de prendre le livre pour le dévorer. Depuis que je connaissais ma vraie nature, j'avais lu tout ce qu'il était possible de lire. Du bouquin le plus farfelu au plus sérieux. C'était comme ça que j'avais appris ça... et grâce aux Nivans aussi il fallait le dire. Quand elle me dit qu'il était possible que nous soyons jumeaux. J'acquiesçai une nouvelle fois. Oui quand on y pensait nous avions … le même age ? Il était vrai que quand on était un bébé abandonné devant un orphelinat, avoir une date de naissance exacte était une tâche.... compliquée. Impossible en fait. Donc théoriquement c'était tout à fait possible. Puis quand on y pense vous vous ressemblez. Bon ça par contre j'aurai été incapable de le jugé par moi-même. Les choses étaient très étranges. Cela m'avait toujours convenu d'être... seul. Dans ma tête je n'avais toujours pu compté que sur moi-même pour vivre et survivre. J'avais vécu ma vie comme je l'avais entendu sans ne jamais devoir rien à personne. Je n'en avais jamais souffert. Je m'étais adapté. Puis elle arrivait, elle ma sœur jumelle. Puis les autres attaches que je m'étais faites dans cette ville. Et... ce n'était pas si mal. Mais tout cela m'était si étranger. Quand elle me parla de sa famille adoptive, je lachai simplement un petit « Oh » avant de me pincer les lèvres. Fa.... famille ? Alors l'image des Nivans m'apparut. Une famille ? Je me souvenais encore de la vieille Dawkins. Une.... famille ? Je n'avais jamais cherché à m'en faire une. Je ne savais pas ce que c'était. J'avais tellement fuit tout ce qui ressemblait à une relation humaine que... non je ne savais pas ce que c'était une famille. Mais comme elle en parlait.... ça avait l'air bien. On est là nous ! Oui, c'était vrai. Pour le meilleur et pour le pire, t'oublies pas hein ? Sacré Bastie, oui nous c'était pour le meilleur et pour le pire. Mais vous vous étiez dans ma tête. Je parlais plus d'être en chair et en os. Oui je n'avais rien demandé à la situation. Je ne voulais rien dire, rien répondre, j'étais.... bouleversé. Pourtant... Bon je prends le contrôle ! BASTIE ! Ah non ! J'aimais pas quand tu faisais ça ! Mes bras bougèrent tous seuls et mon corps s'étira tout seul. Ewen tu devrais prendre plus soin de ton corps mon petit chat. J'en faisais ce que je voulais de mon corps. Je n'était plus un petit garçon. Bastie... enfin moi, se tourna vers ma sœur Au fait, c'est moi Bastie, enchantée mon enfant. Raaaah, elle m'énervait, ça lui arrivait parfois de prendre possession de mon corps. Elle était forte, elle était plus puissante qu'il n'y paraissait. Mais par respect, elle évitait le faire... sauf cas extrêmes. Regardez-moi comme elle est belle. J'avais le même visage à la belle époque. Plus bronzée cependant. Tu t'égares Bastie. Bastie l'égyptienne la plus pipelette du monde. Je voulais te dire... non parce qu'Ewen il n'est pas doué pour s'exprimer. Ne lui en veux pas il ne sait pas ce que c'est la famille. Elle plongea posa ses mains sur les épaules de Mai. Faut dire qu'il a été viré de son orphelinat à ses 16 ans, mais il est parti avant.. avec juste un sac à dos. La belle aventure c'était biiiiiiiien ! Mais fatiguant parfois. Mais voilà qu'elle racontait tout ma vie en plus ! Oh non c'était trop la honte ! Bref, contrairement à ce qu'il dit, ça a été dur pour lui d'être seul. On a été un peu.... non, on a été sa seul famille les autres et moi. Alors s'il te plait jeune prêtresse, prend soin de ce bougre d'Ewen... et on te pardonne tous. Elle lui fit un grand sourire. Puis pouf, je retirai par réflexe mes mains des épaules de Mai et me raclai la gorge un peu gêné. J'allais la tuer définitivement. Je suis déjà morte. Ce n'était pas une raison valable. Hmmm désolé pour le coté larmoyant. Je déteste quand elle fait ça.

Mon attention retourna sur le grimoire. Il regroupait les sort de la famille... JE DEVAIS LE LIRE ABSOLUEMENT. Mais quand elle me parla d'un sort en particulier, un qui nous permettrait de balayer tous nos doutes. Je veux savoir, conclus-je simplement. Je ne pus m'empêcher de rire quand elle se demanda comment on faisait pour connaître quelqu'un de sa famille. S'il y avait une livre « Connaître sa sœur pour les nuls » je l'achèterai je pense. Je repris mon sérieux quelques secondes pour dire. Bah, tu sais je n'ai pas vraiment d'expérience dans le domaine. Je ne suis pas du genre à.... me lier facilement comme l'a dit Bastie. Ça je ne te le fais pas dire ! Tu es un vrai sauvage. On prendra notre temps... tu pourrais.... j'sais pas par exemple venir chez moi pour voir le grimoire dont je t'ai parlé. Ça serait un début. Non ? Je souris légèrement, ça me semblait pas mal. En tout cas, c'était un bon commencement pour se lier à celle qui était potentiellement ma sœur. On se lance... ou tu as trop peur ? Je lui lançai un clin d'œil amusé. Je souris taquin, bon déjà si ça me venait naturellement de rire sans être sarcastique c'était un bon point. Plutot deux fois qu'une ! S'exclama Sewátis. Je posais mes deux mains paumes levées pour qu'elle pose les siennes dedans. Je jetai un coup d'œil rapidement à l'incantation. Je n'étais pas fan des incantations, j'étais plus doué en potion, onguent... Bon j'en faisais aussi des incantations, mais s'il fallait choisir, je préférais de loin ma popotte. J'inspirai profondément. Les mots sortirent naturellement de mes lèvres. Je fermai les yeux pour me concentrer, même la bande était silencieuse, fait exceptionnel. Mon attention se porta sur les flux autour de moi. Le magasin en voyait beaucoup passer. Je tentais de la capter pour m'en imprégner. Malgré moi mon l'emprise de mes mains se resserra sur celles de la sorcière. Puis une sensation commença à naitre dans ma poitrine. Cette douce chaleur. Non, ce n'était pas dans ma poitrine, c'était au-dessus. Le collier ! Quand la dernière parole vint s'éteindre, je rouvris les yeux, mais rapidement ils se plissèrent. Une lumière forte venait de les agresser. Le collier de la brunette était en train d'irradier d'une lumière blanche. Je glissai mes doigts sous le mien.... il faisait de même. Je crois qu'on a notre réponse.

Des fois, je crois que je ne contrôle pas du tout mes réactions. Tu veux que tu viens de manquer de décoller une énorme tarte à un étranger qui t'annonce qu'il fait probablement parti de ta famille? Oui je crois que je veux dire ça. L'encourage pas Marcus ! Le pauvre, il a rien fait à part être là! Ouais et commencer par se payer ma tronche surtout. Fin c'était vrai qu'il ne méritait pas la baffe et je ne pus m'empêcher de sourire, pas complice mais presque, quand il me dit que nan le sado-masochisme c'était pas spécialement son truc. Ooooh il est chou et il me dit merci ! Azy je l'aime bien lui! Temperance dit que c'est rien. Et pour être honnête, je m'en suis pris plus d'une aussi. Et j'en avais coller plus d'une. Il a pas non plus l'air d'être le mec qu'on peut frapper sans qu'il réponde. Si non je lui apprendrais comment faire parce que ça servait terriblement à rien de se faire taper sans répondre. Toi tu réponds un peu trop bien d'ailleurs. Oui... mais voilà, comme je le faisais savoir à Ewen ça me perturbait. J'avais l'impression de le connaître. Pire, je me sentais... à l'aise. Bon j'étais pas spécialement gênée de nature comme nana mais bon... des fois, c'était pas pareil quoi. J'étais après aussi à l'aise que lui, sans le connaître le moins du monde, que je l'étais avec... ma famille adoptive. Même plus qu'avec certaines personnes de ma fratrie. Et ça... c'était tout sauf normal pour quelqu'un comme moi. Surtout quelqu'un qui comme moi venait de manquer d'en coller une à la personne dont on discutait. Puis j'avais toujours cette impression que tout était en train ou sur le point de changer que j'aimais pas le moins du monde. Nan parce que ça annonçait pas toujours des bonnes choses franchement même... même si voilà, Ewen me mettait en confiance. C'est pour ça que tu l'a menacé d'un athamé. Huuum ok, j'avais un peu abusé. Désolé de t'avoir menacé...

Bon, je lui proposais de prendre un thé. J'étais accro au thé, au tant qu'il s'y habitue maintenant si on était... jumeau. Trop spécial d'ailleurs. Ouais, c'est spécial comment tu es accro au thé d'ailleurs. Moi j'ai toujours pas confiance. Tu préfère que je lui propose un whisky ? Nan mais je déconne, j'ai pas de whisky dans la boutique. L'appart est près, je peux rentrer avant de boire quand même. Bref, toujours est-il que je partais dans l'arrière boutique pendant un peu moins d'une minute pour ramener quelques petites choses dont un livre de sortilège même si... Bah, je commençais d'abord par parler. Tu causes beaucoup trop dans la vie toi. C'est à force de parler avec vous, j'ai envie de faire profiter à tout le monde de nos réflexions. Mais surtout, je tentais d'expliquer pourquoi je réagissais comme cela. Parce que si nous étions du même sang, nous étions pas simplement frère et sœur mais jumeau. Tant mieux, ça faisait un peu moins de nos parents biologique des connards de nous avoir abandonnés que si nous avions même pas le même âge. Et si jamais, ils étaient juste morts? Rien à foutre. Et voilà, maintenant j'avais les Fraser même si ça m'avait pris pas mal de temps pour le comprendre. Je lui disais pas tout mais en quelques phrases j'essayais de formuler un peu ce que j'étais pour qu'il puisse comprendre mes réactions, savoir en quelque sorte. Je m'attendais à ce qu'il me réponde quelque chose, je me serais presque attendue à une moquerie même si une petite voix au fond de moi me disait qu'il ne réagirait pas comme ça. Aucun de nous a dit ça... Je parlais de mon instinct. Ce qui me fit pendre la mâchoire c'est quand je réalisais que ce n'était plus lui qui parlait. Mais Bastie donc... A tel point que je ne rigolais même pas quand elle parlait de prendre soin de son corps, sachant bien que le mien devait pas non plus être en superbe état. Nan je le regardais, médusée, imaginant une femme esprit à sa place. Enchantée... Franchement, on devrait remerciée Bastie. J'avais pas vue Mai aussi médusée que depuis que l'autre l'avait demandée en mariage. euh... Ni aussi choquée. Mais... elle me trouvait belle, elle disait avoir le même visage que le mien. Vous croyez qu'elle avait aussi les mêmes tâches de naissances ? Genre celle sous la poitrine ? Peut être. Et les cicatrices ? T'es con là. Surement. Bon bah, pas doué pour exprimé ses sentiments, c'est héréditaires donc. Taisez vous... on en fait pas exprès et... il sait pas ce que c'est une famille... J'attrapais une des mains posées sur mes épaules. Je comprenais, l'orphelinat et ce que c'était. Partir à l'aventure aussi je l'avais fait mais pas au même âge. On me pardonne ? Ah oui la baffe...

Je vis dans ses yeux que Bastie avait quitté le contrôle du corps et me mordis la lèvre en laissant les mains de mon très probable frère quitter mes épaules. Je lâchais un petit soupire, tentant de contenir tout ce qu'entendre son récit avait fait remonter à la surface. Promis, Bastie. Je prendrais soin de lui. J'avais une petite voix. Oh... Je déteste avoir une petite voix ! Alors... je changeais encore de sujet, me disant qu'on aurait bien tout le temps pour l'émotion plus tard si nous étions réellement de la même famille. J'étais trop douée pour changer de sujet, c'était définitif. Je lui parlais du livre, du type de sortilèges qu'il contenait et de... la possibilité qu'il n'ait pas envie de les lancer. Possibilité qu'il refusa. Vous êtes les mêmes. Je pus m'empêcher de sourire quand il parlait d'un livre pour les nuls, spécialement pour connaître sa sœur. Je suis... un peu trop bavarde alors tu comprendras très vite. Je secouais la tête quand il parla d'expérience dans le domaine. Tu sais... quand j'ai été adopté, ils avaient déjà adoptés un de mes frères, Auguste, on a sept ans d'écart. Je paniquais quand je me trouvais seule avec lui. Je ris doucement. Maintenant c'était devenu une sorte de blague entre nous. J'étais l'espèce de grande sœur gâteau, protectrice, qui avait eu peur de son grand frère à l'époque. Mais je savais que ca avait été simple pour aucun de nous deux. Il voulait m'aider et moi j'avais peur de lui... Bref la joie. Sauf que... QUOI JE POURRAIS VOIR LE GRIMOIRE ? T'es sérieux ? Tu vas me montrer ton bouquin ? Oh bordel... Tu serais pas possiblement mon frère, je crois que je t'embrasserais là. Nan mais ça va pas! Roh c'est bon, j'embrasse jamais personne depuis... longtemps, mariage, bref ! PUIS JE LE FAIS PAS ! Je dis que je pourrais le faire mais je préfère pas prendre le risque de rouler un patin à mon frère jumeau. Question de moral, tu vois. Avec plaisir ! De toute façon quand ca cause de bouquin! Tu deviens une pute. Euh peut être pas non plus Marcus. Je rigolais. J'ai peur de rien Monsieur Dawkins. Alors, arrêtant de discuter pour rien, je lisais rapidement le sort que nous devions lancer. J'appliquais mes paumes contre les sienne et inspirant profondément, je commençais à récitais l'incantation. Je pouvais sentir la magie frémir au tour de moi et... mon dieu c'était jouissif vous comprenez ? Je vivais pour ça. Pour sentir cette énergie frétiller dans mon espace vital, envahir la pièce, entrer et sortir de mon corps... C'était... Mieux que le cul? Y avait même pas à dire ! Je finissais par fermer les yeux, laissant la magie me transporter. Jusqu'à ce que je sente une douce chaleur à la limite entre ma poitrine et mon cou. Douce chaleur... que je connaissais pour l'avoir sentir en rencontrant Temp... Au tant qu'on puisse rencontrer quelque chose d'immatériel. J'ouvris les yeux pour fixer son collier, risquant de me brûler la rétine au passage. Quand nos voix se turent, j'attrapais le mieux qui était étrangement chaud. Je ris... je ris quand il me dit qu'on avait notre réponse et répondant à une impulsion que je contrôlais définitivement pas, j'allais le prendre dans mes bras. Merci. Merci d'avoir accepter de jeter ce soir, merci d'avoir pousser la porte de ma boutique et... OH BORDEL ! J'ai le droit de paniquer ? Oui. Je me décollais de lui, sentant ma respiration de panique se pointer. Han nan, j'aurais voulu profiter de la douceur du sort un peu plus quoi. Dommage. Bref, dis lui un truc. Je crois qu'on a pas mal de choses à se dire maintenant ? Je... je vais fermer la boutique et si ta proposition d'aller à ton appartement tient toujours, on y sera mieux installer qu'ici non? Il me répondit à la positive alors... j'attrapais mes affaires rapidement, les clefs de la boutique et Holmes, qui décida de me suivre plutôt à pied, en se frottant aux jambes de mon jumeau au passage. Au moins, mon chat t'a déjà fait une place faut croire... Tu me fais honte parfois Maiwen...