la belle et la bête. (ewen)

Certaines choses ne s'expliquaient tout simplement pas. Une chose que je ne m'expliquais pas, par exemple, c'était mon habitude maladive de me mettre dans des situations qui m'attiraient des emmerdes. Quand j'étais plus jeune, je n'arrivais même plus à me souvenir combien de fois la vieille Dawkins m'avait cherchée au commissariat de police ou à l'hôpital. J'avais un vrai don pour etre au mauvais endroit, au mauvais moment. Je me souvenais encore quand j'avais surpris un vampire en plein en train de prendre son repas de sang. Non vraiment j'aurai pu tomber n'importe quand... Heureusement que je maitrisais ma transformation en chat, dans ce genre de situation ça m'avait vraiment sauvé la vie. Bon certes, maintenant je me retrouvais avec un vampire qui m'avait adopté et qui me racontait sa vie... mais tant que je ne finissais dans une ruelle sombre vidé de mon sang, ça me convenait. En fait avec le temps, je m'étais rendu compte que j'avais nourri une sorte de fascination pour les vampires. J'avais connu plusieurs vampires qui étaient très.... différents du cliché que j'avais pu me faire d'eux. Que ça soit Saül ou bien encore Izoë, les immortels étaient des êtres aussi divers que variés. Mais la chose s'était accentué quand j'avais fait la connaissance de Misha. Je m'en souvenais encore, j'étais venu chez Saül sous forme de chat... Certes depuis le temps, il savait bien que je n'étais pas juste un petit animal sans défense. Mais cela l'amusait et ce sentiment était partagé. C'était ainsi que j'avais rencontré la jolie tête blonde. Cette vampirette qui était figé dans le corps d'une adolescente. Son visage m'avait presque immédiatement capturé. Sa peau diaphane encadrés par ses longs cheveux dorés. Une poupée ne faisait pas le poids face à elle. Alors quand elle m'avait prise sur ses jambes, je n'avais pas eu le courage de m'y opposer. Comme je n'avais pas eu le courage de dévoiler mon identité. Puis les gens avaient tendance à me préférer sous force féline.

Je m'étais allongé sur les jambes de la petite princesse russe. Je sentais parfois ses mains venir s'égarer dans ma fourrure, ce qui l'arrachait des ronronnement de satisfaction. Il n'y avait pas à dire se faire câliner c'était jouissif. Ses doigts continuaient de se glisser entre mes poils. Je pouvais sentir nettement la froideur de sa peau. Quel doux contraste entre la chaleur que me procurait mon cocon duveteux et le marbre qui recouvrait le corps de l'immortel. Quand elle finit par dire qu'elle avait été sage aujourd'hui, je me redressai comme pour lui faire comprendre que je l'écoutais. Voilà qui était bien une drôle de manière de dire cela. Dans sa bouche, cette phrase avait presque un ton triste. Il s'ennuyait... et si... Et si c'était le moment d'avouer la vérité ? Je sautais sur mes pattes... Cette idée sent la raclure de bidet. Bastie ! Comment pouvais-tu connaître des expression comme ça ?! La modernité avait vraiment une mauvaise influence sur elle. Et je n'étais même pas sur de ce que je faisais. Étais-je en train de chercher à attirer Misha ? Dans le fond je risquais gros... J'étais encore en train de m'attirer des ennuis. Non vraiment j'avais un don pour me mettre dans des situations particulièrement... particulières.

J'avais foncé dans la nuit. Je connaissais le chemin par cœur à force. Je ne comptais plus le nombre de fois que j'avais fait le chemin de chez moi jusqu'à chez Saül. Mes pattes connaissaient les rues à emprunter, les toits, les corniches. Tout était devenu une sorte d'automatisme. C'était sans m'en rendre compte que j'étais arrivé dans la rue qui était la mienne. J'avais pris l'habitude de me changer dans une petite rue qui se situais juste à coté. Je me serai assez mal vu me métamorphoser juste devant mon appartement. Parce que d'une, allez expliquer à humains normaux pourquoi ils avaient vu un chat se changer en homme... Et de deux, parce que je me retrouvais à poil à la fin de chaque transformation. Par chance j'étais prévoyais et j'avais une planque ou je cachais de quoi m'habiller quand je redevenais un humain. Je regardais à droite à gauche, personne en vue. C'était bon, sans « danger ». Je m'engouffrais dans la rue et presque instantanément, je me retrouvais sur mes deux jambes. Brrr, un frisson me secoua le corps. En vitesse je récupérai la boule de vêtements et enfilai un jean à la va-vite. Attention ! Kendra tenta en vain de me prévenir, mais la tête blonde était déjà sur moi. Merde, elle était en pétard, je n'avais pas prévu à ce point là. L'accusation tomba dans un grognement sourd. Traitre. Le mot sembla claque l'air comme une gifle. Comment pouvait-elle penser autrement ? Le petit chat n'était en fait qu'une mascarade. Je lui avais menti après tout. Je n'étais bon qu'à ça, mentir, trahir... Je posais mes yeux dans les siens. Elle était en rogne … et encore, c'était un bien doux euphémisme. Tu devrais faire attention. Surtout avec ça. Le sous-entendu était à peine dissimulé. Bastie n'aimait pas les vampires, depuis le temps je l'avais bien appris. Elle s'en méfiait comme de la peste. Mais je n'avais pas peur. Quand elle me lança son avertissement, je continuais à la fixer droit dans les yeux. Je ne la craignais pas. Enfin trois secondes, ça faisait pas grand chose pour vivre ses dernière secondes d'existences. Mes prunelles ne l'avaient pas quitté une seconde. Mes doigts vinrent se saisir d'une mèche de ses cheveux blonds, je la fit tourner autour de mon index. Seule l'apparence était mensongère. Pourquoi me serais-je amuser à revenir jour après jour ? Regarde-moi dans les yeux, et ose me dire que je te mens. Écoute les battement de mon cœur. Tout en m'appliquant je rangeais ses cheveux derrière son oreille dans un geste presque protecteur. Qu'il était bon d'avoir des mains de temps en temps. Comment un simple sorcier pourrait blesser toi ou l'un des tiens. Je suis bien faible face à toi. Je levais mes mains en signe de capitulation, je levais la tête en l'air, comme pour lui montrer ma nuque. J'étais à sa merci maintenant. Oui le geste était plutôt.... suicidaire. Tu as maintenant le choix, tu peux me tuer maintenant ou bien écouter un peu plus ce que j'ai à te dire et je t'invite dans mon appartement. Elle avait le choix, je n'avais pas vraiment cherché à être convaincant, j'avais dit la vérité. Cette princesse était captivante. Peut-être était-ce mon coté de « grand frère » qui m'avait donné envie de la protéger dans un cocon. Mais j'ai une dernière …. hum.... volonté. Si tu me tues, est-ce que je pourrais finir de me vêtir au moins ?

J'étais stupide, définitivement. Saül m'avait mis en garde contre les demoiselles qui vivaient dans son manoir. C'était sans compter sur mon amour certains pour les emmerdes. Je me retrouvais avec cette petite blonde à longues dents prête à m'arracher la carotide. La rage était visible sur son visage. Un rien aurait suffit pour mettre fin à mes jours. J'entendais sa colère, elle se sentait trahie et tout cela par un pauvre sorcier comme moi. Une immortelle comme elle s'était laissé bernée, mais je devais avouer que beaucoup de suceurs de sang n'y avaient vu que du feu. Après tout, aucun d'entre eux n'avaient la curiosité de sentir un chat. Les animaux n'étaient pas vraiment le truc des vampires, c'était quelque chose qu'ils n'aimaient pas. En revanche, le sang des miens avaient vraiment tendance à être une vrai friandise. Je ne pu m'empêcher de sourire quand elle me dit que les sorciers étaient redoutables. Certains étaient redoutables, certes, mais je ne faisais pas partie de cette partie de ces personnes qui étaient …. « puissantes ». Je n'étais qu'un pauvre autodidacte qui allait piquer du lait chez certains et avec des esprits un peu trop bavards. HEY ! Elle avait raison elle n'avait qu'à me tordre le cou et on en parlait plus. Oui et dans le fond, ce n'était pas comme si on viendrait à me regretter. Pas de famille proche, ma sœur jumelle n'était pas tant proche de moi que ça, on venait à peine de se connaître... et c'était tout ce que j'avais. Si peut-être que je manquerai à mon boss, j'étais un bon employé. C'était presque un peu triste. Ainsi était-elle capable de mettre fin à ma vie et ce sans rien regretter ? J'en doutais. Le temps que nous avions passer ensemble, même si ce n'était pas sous forme humaine, signifiait quelque chose... C'était mon ressenti et je supposais que la blonde partageait ce sentiment... ou du moins, je l'espérais.

Au moins, j'avais la chance de pouvoir finir de me revêtir. Je pouvais mourir dignement si jamais.... bref. Alors qu'elle reculait, je pris le temps de cacher mon corps nu. Un petit moment de répit, n'est-ce pas ? Je n'avais jamais été vraiment pudique, c'était même l'inverse. Il y avait cependant des situations dans lesquelles il valait mieux être vêtu... la fin de sa vie par exemple. La question inévitable ne tarda pas à tomber. Évidement, enfin cela ne m'avait jamais dérangé qu'on m'appelle Chaton et elle pouvait largement continuer à m'appeler comme ça. Mon petit doigt me disait cependant de ne pas lui faire part de ma pensée. Puis il me suffisait d'entendre son intonation pour savoir qu'elle était en train de faire sa bouille de gamine capricieuse. Un visage auquel j'étais bien incapable de dire non. Puis je lui devais bien ça non ? Cela me semble bien étrange de connaître le nom de la personne à qui on souhaite ôter la vie. Je penchai la tête sur le coté avant de dire immédiatement, avant même qu'elle ne puisse répliquer. Appelle-moi Ewen. Était-ce là mes dernières paroles ? J'osais espérer que non. Je la regardais, je voulais la décrypter, mais son était bien peu communicatif. C'était dans ce genre de situation que j'enviais ses sorciers qui étaient capable de comprendre les secrets des pensées et des émotions. Il n'y avait pas à dire, certains avaient plus de chance de d'autres. Mais il y avait une chose don j'étais certain, c'était qu'elle doutait, les choses lui semblaient bien floues. Pour moi, tout me semblait clair comme de l'eau de roche. Elle voulait des explications. Elle finit par se retourner. Pourquoi ne l'avais-je jamais mise dans la confession ? Quand elle parla d'espionnage, je ne pu m'empêcher de rire intérieurement. Automatiquement, je me remémorais de la première fois que je m'étais montré sous forme humaine au grand-père de Misha... Pourrais-tu éviter de penser à ce genre de choses s'il-te-plait ? Si j'avais vraiment voulu vous espionner, ne penserais-tu pas que Saül aurait été au courant ? Je levais un sourcil, il l'aurait su... je le savais bien parce qu'il avait su que j'étais un sorcier dès la première seconde que nos regards s'étaient croisés. Il me l'avait bien fait comprendre. Je pense qu'il est bien assez âgé pour ne plus se faire avoir par ce genre de tour de passe-passe. Je la sondais, après tout je pouvais bien être en train de mentir. Rien ne pouvait valider les faits que j'annonçai, c'était bien là le soucis. Je voulais lui prouver ma bonne foi, mais rien ne le prouvait vraiment, sur le papier j'étais « coupable ». Tu pourras lui demander en personne, il me connait très bien. Et ça c'était rien de le dire, cette simple pensée m'arracha un frisson dans la colonne vertébrale. Il était clair que Saül me connaissait bien.... très très très bien même. Sans commentaire Mon regard revint se poser dans ses yeux. J'avais esquivé sa première question, pourtant, je deviens bien y répondre. Je pris une profonde inspiration. Les gens ont tendance à ne pas m'aimer. Preuve étant que mes parents ont ressenti si peu d'amour pour ma sœur et moi qu'ils nous ont abandonnés à la naissance. J'ignorai pourquoi je lui disais ça, en fait je n'en avais parlé à personne. Je n'avais confessé à personne que je n'avais pas de parents, que j'étais un orphelin. Je n'aimais pas qu'on me regarde avec des yeux plein de pitié, je ne voulais pas etre à plaindre. Je le vivais bien, je m'en fichais. Cela faisait longtemps que mes parents inexistants avaient finis de me tourmenter. Elle je savais bien qu'elle ne le ferait pas. Puis je pouvais lui confier les choses... comme elle l'avait fait dans le passé, histoire d'être sur un pied d'égalité. J'avais peur... de perdre ton affection. Tout était dit. C'était maintenant à elle de juger. Quand elle me dit que j'étais puissant ou inconscient pour me frotter aux vampires, je ne pus contenir un rire léger. Je suis juste très stupide, riais-je. Oui, ça c'était validé, j'étais un véritable imbécile qui aimait se mettre dans des situations bien merdeuses. Mais je n'ai rien à perdre. Ce n'est pas comme s'il existait des personnes pour me pleurer. je penchai la tète sur le coté, mon regard glissa sur son visage. Misha, si belle, si douce, ce petit être qui pouvait sembler sans défenses allait-il mettre fin à mes jours ? Je me souvenais de chaque instant avec elle. Je m'étais senti proche d'elle probablement comme jamais personne dans ce monde. J'avais ressenti le besoin de créer un lien avec elle... comme la racine d'un arbre dans la terre. C'était bien à l'encontre de tous mes principes. Et toi Misha, est-ce tu me pleurerais ?

Tu as un problème avec les vampires.... vraiment? Conclut Bastie. Dans le fond elle n'avait pas tord. Je m'attirais les vampires sur moi et ce que ça soit dans le positif ou bien le négatif. Il fallait dire qu'ils étaient irrésistibles. Ces bêtes-là savaient être attirantes, c'était certains. Le pire était que quand on y avait gouté, une fois on ne pouvait plus s'en passer.... du genre vraiment ! Puis dans le fond, les vampires étaient agréables quand il ne cherchaient pas te tuer, cela va de soi. Enfin, à cet instant, j'étais plus proche de la mort avec Misha qu'autre chose. Le pire était que je ne pouvais pas faire grand chose, je ne pouvais que me remettre à son bon jugement. J'avais presque l'impression de jouer ma vie à la roulette russe... ou pire encore à pile ou face. Enfin, ce n'était pas comme si on allait me regretter, je le savais bien. Je serai le dents, mais je soutenais le regard sur elle. Je venais à me rappeler de ce que nous avions vécu. Dire que cela n'avait pas été important à mes yeux ? Cela aurait été un bien affreux mensonge. A chaque qu'elle se confiait à moi, qu'elle m'ouvrait son cœur, cela n'avait fait que renforcé mon sentiment d'affection pour elle. Misha, petite poupée russe fragile, comment pouvait-on ne pas craquer pour elle ? Bien malgré moi, elle m'avait fait penser à une des orphelines d'Oban. C'était probablement pour ça que je l'avais approché la première fois, dans l'espoir de revoir la petite blonde. Mais c'est une tout autre personne que j'avais eu le plaisir de rencontrer cette jeune vampire.

Quand elle me dit avec un sourire que j'étais très stupide, mon cœur sembla comme rater un battement. La simple image de son sourire si doux suffisait à faire renaitre le mien sur mon visage. Puis elle se rapproche de moi, doucement, lentement, quand sa main se posa sur ma gorge, je n'osai plus faire le moindre mouvement. Ma respiration se ralentit mais pourtant, je la toisai d'un regard attendrit. Finalement allait-elle le faire ? Elle finit par détourner les yeux des miens et sa main se retira de ma gorge, son parcouru passa par mon torse. Alors doucement, elle murmura qu'elle m'avait considéré comme un ami. Je sentais que quelque chose commençait à se tordre au fond de mon torse. Mon palpitant se serrait fort, j'étais presque à retenir ma respiration. Cela ne s'arrangea pas quand elle m'avouait que elle, elle verserait des larmes pour moi. Je détournai le regard à mon tour. Je me mis à mordiller ma lèvre inférieure. Mais rapidement je le relevais quand elle me partagea son sentiment de ne pas vouloir me tuer ou me blesser. Mais pouvait-elle à nouveau m'accorder sa confiance ? Ma mâchoire se serra, je ne voulais pas perdre ce lien. Je m'en rendais compte. Je ne voulais pas que le choses choses. Incroyable, mais vrai... je m'étais attaché à ce petit bout de femme immortelle. Je savais qu'il en était de même pour elle, sauf qu'elle se n'était pas Ewen qu'elle s'était attachée... mais à Chaton. Elle avait apprécié parlé à petit chat noir, pas un stupide sorcier comme moi. J'étais pris dans un tourbillon, pris entre une tristesse, colère, mélancolie, affection. Je ne voulais pas que les choses se finissent de la sorte. Non, elle ne devaient pas se finir comme ça, juste à cause d'une erreur de jugement de ma part. Je m'en serai tellement voulu. Je m'en voulais tellement en fait. J'étais obligé de tout cacher, c'était plus fort que moi. J'avais tellement peur de tenir à quelqu'un, que malgré moi je faisais fuir les rares personnes à que j'appréciais. Mes parents avaient préféré m'abandonner. J'avais fuit l'orphelinat, j'avais fuit les Nivans et maintenant c'était Misha que je blessais. J'étais vrai grave putain ! On pouvait dire à ce stade que j'étais presque une cause perdue... Je baissais le regard quand elle me disait que je lui avais manqué quand je n'étais pas là. Je me sentais honteux de lui avoir fait du mal. Comment avais-je pu oser ? J'étais un imbécile, dans le fond je méritais bien qu'elle me tue. Mais...

Je relevais la tête. Qu'est-ce qui chantait de la même manière ? J'affichais une mine interrogatrice. Je ne compris pas tout de suite à quoi elle faisait référence. Alors quand répondit qu'elle parlait de mon cœur, je mis quelques seconde à enregistrer l'information. Quelques secondes qui suffirent pour qu'elle se blottisse contre mon torse. Wow, alors, ça, c'était inattendu. Je réalisais à peine ce qu'il se passait. Je la sentais contre moi, petite blonde fragile, sa peau glacée contre la mienne. Cela faisait un fantastique contraste. En douceur, je passais mes bras autour de ses épaules, je la pressais contre moi moi pour prolonger le contact. L'étreinte était délicate, je ne serrai pas trop de peur de la briser... même si cette pensée était bien stupide. Misha était une vampire, elle était beaucoup plus résistante qu'elle en avait l'air. Je passais ma main dans les cheveux de blondinette, geste affectueux. Je finis par lui déposer une bise au sommet du crane glacé. L'instant était parfait, tellement parfait. Je suis désolé Misha... Je ne veux pas te perdre. Je.... je pris un instant de pause avant pour respirer un grand coup. Comme si ce que j'allais annoncer était une importance capitale. Je tiens vraiment à toi. Je m'éloignai d'elle, je gardais pourtant mes mains sur les épaules de la russe. Je glissais les doigts de ma main droite sous son menton pour le relever délicatement. Rien ne changera, je te le jure. Je lui souris légèrement... la nuit était définitivement bizarre. J'avais du mal, j'étais toujours pris ce tourbillon émotionnel. C'était comme un maelström que j'étais incapable de contrôler. La seule chose qui ressortais, c'était que je ne voulais plus blesser Misha. Je glissais ma paume dans la sienne. Allez, je t'invite chez moi, il ne faudrait pas que tu sois dehors quand le soleil se lève. Tout le monde savait que vampire et soleil, ça ne faisait pas vraiment bon ménage... bien au contraire. Je l'attirais avec moi jusqu'à mon modeste appartement. Je grimpais les marches jusqu'au premier étage. J'ouvrais la porte. Je t'invite chez moi, ce n'est pas aussi luxueux de chez Saül et Dante, mais au moins tu seras protégée jusqu'à ce soir. D'ici là, fait comme chez toi. Je me dirigeai vers les fenêtre pour fermer les volets. Au passage j'essayais de ranger deux trois choses, histoire ne pas trop avoir la honte. Bon sang j'avais oublié a quel point c'était le bazar ici ! Je finis part tirer mon grimoire de magie d'une fine couche de cendre de cigarettes. Je soufflais dessus, mon premier grimoire, celui que m'avaient légués mes parents. Je ne pu m'empêcher de sourire. Puis une photo glissa, elle devait être entre deux pages je suppose. Mince! Je l'attrapai et reconnu tout de suite une jeune fille, elle devait avoir huit ans, j'étais à coté d'elle. Cette photo avait été prise il y a de cela douze années. Ce souvenir m'arracha un sourire. C'était la blonde que j'avais confondu avec Misha la première fois. J'ignorais que la vieille Dawkins avait pris une photo de cette instant. Sacré vieille peau !