not in the mood (matt)

19/09/2015

Not in the mood

J'étais entrain de fermer la boutique avec lassitude. Nan mais quelle idée j'avais eu de me lever sitôt après mon rituel d'hier soir. Une espèce de sadisme à mon propre égard sûrement. Et ça s'était bien entendu terminé avec un petit dodo dans l'arrière boutique. Qu'est-ce qu'elle était utile mon arrière boutique franchement. Entre la pause thé, les cours de Sampsa, les petites siestes, je l'avais rentabilisée et pas que comme on se sert normalement d'une arrière boutique. D'ailleurs en parlant de cela, j'y avais encore laissé la lumière allumée. Je finissais donc de ranger mon petit bardas de boutique quand j'entendis mon téléphone portable sonner. Oh merde ! J'étais déjà en retard ? Nope, t'es même pas en retard... Suprise je décrochais, checkant le numéro avant. Oui Pablo? Pourquoi alors que j'étais pas en retard, mon petit frère me sonnait avant qu'on se retrouve ? Genre parce qu'il voulait que je ramène quelque chose ? Je serais allé chez lui, je me serais doutée qu'il voulait que je ramène une bouteille pour le repas ou la soirée sauf qu'on avait prévu d'aller au cinéma tous les deux, comme on le faisait ado. Sauf que voilà... il appelait pour me dire que ce soir il pouvait pas. D'accord Pab', c'est rien. Enfin, si c'était quelque chose parce que ça me faisait carrément suer qu'il annule comme ça à la dernière seconde. Y avait plutôt intérêt que j'apprenne pas ensuite qu'il avait passé une nuit très agréable avec un jeune homme. Parce que je le prendrais un peu mal. J'ai dis que c'était rien sale mioche. On se voit dimanche chez les parents! Au moins, tu sais qu'il est pas avec Ewen... OH LA FERME ! Genre suggérer que Pablo passait la soirée avec mon jumeau était vraiment pas la meilleure chose à faire pour me mettre de bonne humeur. Je sais mais je trouvais ça drôle... Quand Temp râlera que t'es de mauvaise humeur, tu pourras dire que c'est ma faute. Ne t'inquiète pas Marcus, je m'en souviendrais. Ouais, moi aussi. Merci Temp... Bref, je fermais la boutique derrière moi et me demandais à quoi j'allais passer ma soirée. Parce que je n'avais pas spécialement envie de rentrer chez moi et que suite à ma sieste, j'étais peut être lasse mais même pas fatiguée. Je laissais mon pied shooter violemment dans un cailloux et marchais sans grand but dehors. Mon appartement était bien hein... mais j'avais plus envie de vivre seule maintenant. Après le départ de Aidan et mon retour chez mes parents, ça avait été libérateur de vivre seule à nouveau. Ca m'avait donné l'impression de reprendre ma vie en main. Et j'étais pas seule pourtant, j'avais Holmes... Mais voilà, si j'aimais ma situation parfois c'était un peu lourd. Si bien, que je finis par faire quelque chose qui n'étais plus vraiment dans mes habitudes : je poussais la porte d'un bar au hasard. Je buvais rarement seule en ville comme ça, à deux c'est tellement plus. Je me laissais tomber sur un des tabourets en face du comptoir. Un scotch, merci. Je tournais la tête en apercevant une forme sur ma gauche. Je ne mis pas longtemps à reconnaître la personne assise à côté de moi... enfin c'était plutôt moi qui venait de me poser à côté de cette personne. Matthew... On avait du échanger plus de coup de poing que de phrase tous les deux... J'étais pas spécialement une grande fan et il me le rendait bien. Oh nan, pas toi. Je suis pas d'humeur à me battre avec toi. Attrapant mon verre, je laissais une gorgée d'alcool réchauffer ma bouche avant que mon front aille se poser contre le comptoir. J'étais fatiguée faut croire.

17/10/2015

Not in the mood.

Better beware I go bump in the night, devil-may-care with a lust for life, and I know you, can’t resist me, soon though you, are so addicted. Boy you better run for your life! Δ Halestorm - Mz Hyde.

J’avais passé ma journée à tourner en rond. Je n’étais d’humeur à rien du tout, même pas à traquer une quelconque proie. Je ne savais pas du tout de quoi ça venait, mais j’avais zéro motivation et je commençais gentiment à en avoir marre d’être enfermé là, entre quatre murs. Je devenais fou. Mais que faire ? Il était encore trop tôt pour sortir, enfin de mon point de vue, et je ne voulais pas aller faire le pilier de bar, comme un alcoolique, alors que je n’en étais pas un. Loin de là même. Je m’étais bien calmé avec l’alcool depuis quelques années. Je buvais toujours, mais avec modération, et juste quelques verres, pas plus. Comme on dit, je m’étais rangé. Après quelques moments de réflexion, je décidais tout de même de sortir, mais en début de soirée. Il était encore trop tôt là. A la place, je me dirigeais vers la salle de bain, prendre une bonne douche. J’y restais un petit moment, profitant de la chaleur de l’eau. Autant en profiter, surtout avec le temps qu’il faisait dehors. L’hiver s’était définitivement installé. Je soupirais rien qu’en y pensant. Quand j’étais môme, j’adorais cette période de l’année. Je pouvais passer des heures accoudés au rebord de la fenêtre, à regarder les flocons tomber. J’étais émerveillé. Ou alors courir sous la neige, la bouche ouverte, et faire en sorte que j’en rattrape quelqu’uns. C’était du passé. Maintenant, je n’aimais plus ça. J’étais devenu aigri avec le temps. La vie avait changé. Ce n’était plus la même magie. Il faut dire que maintenant ça m’emmerdait plus qu’autre chose. Surtout le froid. A la limite, la neige, voilà, ça allait encore, mais le froid … je ne le supportais plus comme à une époque. Je me faisais vieux. J’approchais tout de même de la quarantaine. Bon. Une vingtaine minutes plus tard, je sortis de la douche, j’enfilais mon caleçon et je sortis chercher des habits propres dans ma chambre, ayant mis ceux que je portais tout à l’heure dans le panier de linge sale. Heureusement que ma colocataire n’était pas présente, quoique … j’étais chez moi après tout. Je me baladais comme je le voulais. Arrivé dans ma chambre, je cherchais donc des habits dans mon armoire, avant de les enfiler. Ce n’était pas grand-chose. Juste un jeans, tout simple tout con, avec un t-shirt noir, qui moulait plutôt bien mes muscles. Il me serrait tout de même un petit peu mais je voulais rester dans la sobriété. Arrivé enfin l’heure de sortir, vers les dix-huit heures et demi, j’enfilais mes rangers, ma bombers qui me tenait bien chaud, et un bonnet, et je sortis de chez moi. Je partis, à pied, directement en direction du Gravitiy, bar connu pour être un repaire de sorcier. Comment faire deux en un. Je pouvais siroter mon verre tranquillement, tout en surveillant les gens présents.

Quelques minutes plus tard, j’arrivais enfin au Gravity Bar. J’époussetais juste un peu ma veste, faire tomber les quelques flocons qui tombaient, et je rentrais. Je me dirigeais tout droit vers le bar, ne me mélangeait pas aux gens. Et là d’où j’étais, j’avais une assez bonne vue d’ensemble, mais le plus important était que je soupçonnais la serveuse de cette endroit d’avoir quelques petits pouvoirs en plus que nous, simples mortels, et comme ça, je pourrais la garder à l’œil tout du long. Je commandais, pour commencer, un double whisky. Pour quelqu’un qui avait soi-disant arrêter de boire, je commençais avec quelque chose de fort. Sans trop savoir pourquoi, j’en avais besoin. Je ne me sentais pas très bien depuis quelques jours. J’avais bien évidemment enlevé ma veste ainsi que mon bonnet. C’était la moindre des choses. D’ailleurs, quelques minutes plus tard, je ne fis même pas attention qu’une personne était venue s’asseoir à mes côtés. Ce n’est qu’en entendant sa voix, tandis qu’elle commandait à boire, que je sortis de mes pensées et que je tournais légèrement la tête. Cette voix … je l’avais déjà entendu, mais je ne savais plus où. Ce n’est qu’une fois qu’elle se retourna vers moi, que je compris ou je l’avais déjà entendue. Un sourire narquois se dessina sur mon visage, tout en la fixant droit dans les yeux. Tiens, mais qui voilà. « Tiens tiens. Tu as trop peur de recevoir une énième raclée c’est ça ? » Je levai les yeux au ciel. « Fillette ». Je secouais la tête, avant de boire une gorgée de mon whisky. Ça n’avait jamais été le grand amour entre nous deux, et, personnellement, je pense que ça ne le sera jamais. Quoique. Ne sait-on jamais. La vie peut parfois nous surprendre. Je me retournais de nouveau vers elle, juste après avoir balayé la pièce du regard. « Avec toutes les places libres, t’étais obligée de venir t’asseoir précisément ici ? Ne viens pas me dire qu’après tu ne veux pas te battre. C’est de la provocation là ». Je m’interrompis, rapprochant mon bras vers son visage, passant légèrement ma main sur sa joue. Chose que normalement je ne faisais jamais. Et encore maintenant, je me demandais pourquoi je l’avais fait. Avant de la reposer sur le comptoir du bar, prenant mon verre en bain. « Ne t’inquiète pas, chérie. Je ne fais pas te défigurer ce soir. Je ne suis pas d’humeur non plus ».

19/09/2015

Not in the mood

Je me laissais tomber sur la chaise du bar et commandais un scotch. Si tu finis par frapper quelqu'un, faudra pas t'en plaindre. Je me plains jamais de m'être battue c'est toi qui te plaint toujours de ça. Genre! Ok j'avoue parfois je me plains d'avoir mal après m'être battue mais j'aime la bagarre alors je vais pas me plaindre. Et ce même si ça y est : j'ai une vie posée et stable comme vous semblez si souvent l'oublier pour râler. Nan c'est faux! Oh voyons ! Quand j'étais célibataire, tu me parlais toujours que je devrais me caser. Quand je me suis mariée, tu as passée ton temps à dire que c'est un con et même aujourd'hui que mon cœur est brisé de son départ tu continues de l'insulter. Et maintenant que j'ai un appart, un travail qui se trouve être ma propre boutique, que je ne me bats pour ainsi dire plus, tu arrives à râler. Ingrate d'esprit, laisse moi profiter de mon scotch en paix en me lamentant mentalement que même mon frère a trouvé mieux que de passer sa soirée avec moi. Au moins quand je menais une vie discutable, je ne passais que très rarement ma soirée seule, sans forcément que ça implique quelque chose de sexuelle. Quand Aidan était encore là, je passais toutes mes soirées avec lui et Holmes, sauf si monsieur travailler bien entendu. Alors maintenant je vais boire mon scotch gentiment et oublier ce vent de déprime que l'annulation de la soirée ciné entre frangin venait de faire se lever. Sauf que voilà, mon verre arrivant, j'eus le malheur de tourner la tête pour voir qui était assis à côté de moi. Et je devais dire que c'était pas pour me faire plaisir. Matthew... Ou comment dire ? A chaque fois que l'on se voyait, on se transformais tout deux en chiens : qui grognent parce qu'il est pas content de voir quelqu'un sur son territoire. Les chats aussi font ça... Tant mieux, je préfère être un chat, je suis chat dans l'âme. Tain je parie que lui est chien dans l'âme ça expliquerait certaine chose. Comme l'odeur de chien mouillé? Nan ça doit être ça naturellement, mais que veux-tu ma chère Jazz : tous les hommes ne peuvent pas faire preuve de raffinement.

Je pris tout de même le temps d'avaler une gorgée d'alcool après lui avoir fait savoir que j'étais pas d'humeur. Pas d'humeur à me prendre la tête avec quelqu'un. Même pas d'humeur à me battre contrairement à ce que j'avais dit à Temperance. J'avais juste envie d'une paire de bras chaleureux dans lesquels je pourrais m'endormir. Alors clairement, c'était pas en me battant avec Matthew que j'allais trouvé ça. Je risquais plus de finir avec un mal de chien partout et une poche de glace sur mon visage. Et pourquoi pas tout cela au poste de police. Alors je préférais clairement me laisser tomber la tête la première sur le comptoir. Surtout qu'il parla d'énième raclée. Han nan pas ce soir, j'avais pas envie. J'avais juste envie d'un peu de chaleur humaine, d'un pu de sympathie, pourquoi même d'un peu de discussion. Clairement pas ce qu'il avait à m'offrir mais cela ne changeait rien au fait que javais besoin et envie de cela. Et filette... Nan mais on devait avoir qu'une dizaine d'année d'écart, il allait se calmer l'autre... Tu as jamais aimé qu'on sous entende que tu étais une enfant. Tu aimerais à ma place ? Bah quand tu avais une dizaine d'années en même temps... Oh la ferme ! J'optais plutôt pour l'option vider mon verre d'un cul sec et alors qu'il me faisait remarquer que j'avais décidé de prendre la place juste à côté de la sienne, je fis signe au serveur de revenir. Un autre. Ma voix était roque à cause de l'alcool mais je m'en foutais. Cette place était plus proche de bar, c'est plus rapide pour finir ivre morte. Tu comptes pas finir ivre morte? Et si je comptais, qu'est-ce que ça changerais Temp ? Tu hurlerais ? Je t'attends ma douce protectrice ! Et puis, merde laissez moi sortir des réparties plus nulles les unes que les autres à Matt, c'était comme ça entre nous. Je restais stoïque quand sa main vient caresser mon visage. D'accord celle là je ne l'avais vraiment pas vu venir. Genre... je m'attendais plus à ce qu'il m'en décolle une qu'à ce que sa main trace doucement le contour de ma mâchoire. Il avait la peau douce... Tu te rends compte de ce que tu viens de penser? La ferme, je me prendrais la tête demain matin pour ce genre de pensées. Je relevais tout de même qu'il ne semblait pas croire que moi je pourrais le défigurer alors que... c'était déjà arrivé et plus d'une fois. J'attrapais le nouveau verre qu'on me tendis et remerciais la personne d'un simple hochement de la tête. Je regardais le liquide au fond. Alors, évitons d'en venir aux mains, mon lapin. Je suis sure qu'on pourrait avoir une conversion... presque civilisée. Sérieusement mon lapin? Bah quoi ? Il m'appelle chérie, faut bien que je trouve encore plus ridicule si non ce n'est pas drôle. Mauvaise journée très cher? Je n'attendais pas particulièrement de réponse mais je venais de parler de conversation civilisée alors ça paraissait être la base n'est-ce pas ?

17/10/2015

Not in the mood.

Better beware I go bump in the night, devil-may-care with a lust for life, and I know you, can’t resist me, soon though you, are so addicted. Boy you better run for your life! Δ Halestorm - Mz Hyde.

Vidant d’un trait mon verre et en commandant un autre, je m’accoudais au bar en soupirant. Sur toutes les personnes habitant Edimbourg, voilà qu’il fallait que je tombe sur elle, Mai. Ayant vaguement regardé autour de moi, j’avais remarqué qu’il restait d’autres places libres, ailleurs, mais non. C’était cette place qu’elle voulait. Apparemment pour se saouler plus rapidement. Je secouais la tête. La soirée n’était pas bien partie. Moi qui ne voulait plus trop boire, ayant eu quelques problèmes d’alcool dans mon passé, me voilà mal barré. Je n’allais pas bien finir. Et tout ça, de sa faute. « Je vois je vois ». Je regardais un peu plus loin, à l’autre bout du bar. « Là-bas aussi il y a des places. Pourquoi MOI ? » Je soupirais de nouveau, faisant tourner mon verre encore plain entre mes mains. « Ivre morte pour déclencher une bagarre, c’est ça ? Arrête de te mentir à toi-même, je sais que tu en crève d’envie de taper ». Bon, j’y allais un peu fort. Si elle me giflait, je l’aurais bien mérité. Sans trop savoir pourquoi, je la poussais à bout. Peut-être tout simplement car, selon moi, elle n’était là que pour se bagarrer et pas autre chose, et aussi, qu’au fond de moi, j’avais besoin de me défouler et que j’avais une adversaire toute prête. Je cherchais la confrontation. Sans pouvoir réagir, je fis mon bras s’approcher de son visage, et ma main toucher sa joue, la caressant lentement avant de l’enlever, tout en lui répondant. Mais qu’est-ce qui me prenait merde ? Je vidais d’un trait mon verre avant d’en reprendre. J’en avais besoin.

Je repris mon sérieux, hochant la tête. « C’est comme tu voudras, princesse. Pas de baston pour ce soir alors ». Un sourire en coin se dessina tout de même au coin de mes lèvres. Une discussion civilisée ? Non mais, elle avait vu avec qui elle était ? Je gardais le silence un instant, contemplant les bouteilles devant moi, serrant mon verre fraîchement arrivé dans ma main. Après tout, pourquoi pas ? Ça ne fera pas de mal à personne. Il fallait juste que je m’y réhabitue. La plupart du temps, je ne parlais qu’avec mes collègues, et encore, j’étais plutôt du genre solitaire. Et je me voyais mal faire la causette avec Mai. Mais étant donné qu’elle n’avait pas l’air de vouloir changer de place, et moi non plus, il fallait que je m’y fasse. Autant discuter alors. Je n’allais tout de même pas lui raconter toute ma vie, mais j’allais faire un effort. « Mauvaise journée ? » Voilà qu’elle commençait déjà. Qui répondre exactement ? Oui et non. Il n’y avait pas de réponse précise. La journée n’avait pas été plus dure qu’une autre, mais pas non plus la meilleure du monde. Au fait, je ne savais même plus ce que j’étais venu faire ici. C’est-à-dire. Alors ma journée … Je n’avais rien fait, à part peut-être tourner en rond, me disant qu’il fallait que je sorte de chez moi, avant de péter littéralement les plombs. Je secouais la tête. « Pas spécialement, non ». Je bus une gorgée de ma boisson, voulant la faire durer plus longtemps. « Et toi ? En tout cas ça se voit que tu n’es pas de bonne humeur ». Tout compte fait, je vidais mon verre pour reprendre quelque chose d’un peu moins alcoolisé. Une simple bière. Ne sachant pas quoi faire avec mes doigts, je les faisais pianoter sur le comptoir. Je reportais mon attention sur elle, grimaçant légèrement. « Tu n’as pas choisi la bonne personne pour faire causette toi. Je ne suis pas vraiment doué ». Je me grattais la main, touchant la cicatrice fraîchement formée dans la paume de ma main droite. Elle datait d’une semaine, et si je pliais d’une certaine façon ma main, elle me faisait toujours mal. C’était un soir, en rentrant chez moi, avec Ainsley, qu’on s’était fait agressé et en voulant maîtriser un des deux hommes, sa lame était rentrée en contact avec ma main. Je grimaçais, espérant qu’elle n’ait rien vu. Elle allait encore se faire des idées. Le serveur arriva enfin, après plusieurs minutes, avec ma bière. Je la pris dans la main, je l’approchais du verre de Mai, et je fis un clin d’œil. « Santé alors, et … à la paix ? M’ouais. Non ». J’avais pensé un peu trop fort la fin de ma phrase. A la paix. Qu’est-ce que c’était niais et bête. Ce n’est pas parce qu’on allait pas forcément se bagarrer ce soir, qu’on allait s’apprécier.

19/09/2015

Not in the mood

Pourquoi je m'étais assise à côté de lui ? Mais j'en savais rien moi, j'avais pas regardé où je posais mon cul tant que c'était sur une chaise. Ca commence à poser problème ce genre de chose. Une fois tu t'es assise à côté de la place dans le métro de Londres et ça c'était un peu la honte tu vois. Je grognais... Et tant mieux si Matt pensait que ça lui tait destiné parce que ça l'était en partie. J'hésitais presque à me lever et m'asseoir ailleurs mais en même temps je n'avais pas le moins envie du monde lui faire plaisir. Quelle chieuse. Même si j'avais conscience que c'était pas en passant la soirée à côté de Matt que j'allais résoudre mon problème de besoin de compagnie. Je ferais mieux d'aller directement payer un gigolo ça fonctionnerait mieux. Tu peux pas choisir une fille gigolo ? Nan parce que les hommes ça m'intéresse pas. Entre Marcus qui voulait pas que je vois un homme à poil et Jazz qui baver sur chaque homme qui passait Même pas vrai ! j'étais pas sortie d'affaire. Ivre morte... Un léger sourire se dessina sur mes lèvres à cette idée. Mais l'idée de taper me donnait même pas envie à vrai dire. J'avais pas de problème à me battre mais je comptais pas spécialement informer Matt que c'était le cas alors qu'il se moquait de moi à ce sujet. Puis j'avais pas spécialement envie de me battre ce soir en plus. Contrairement à toi, je fais autre chose de ma vie que cogner sur des gens. Je poussais parce qu'en disant ce genre de choses, je sais très bien que je disais exactement de quoi l'agacer et risquer de commencer une bagarre. En même temps il avait ce don pour me foutre sur les nerfs en fait. Mais bon il admit qu'il y aurait pas de baston. Alors je bus une gorgée de mon verre et soupirais à nouveau n'ayant qu'une envie.

Blagueuse je lui demandais s'il avait passé une mauvaise journée. J'avais pas spécialement envie qu'il me réponde pour tout dire. Rololala Ouais je suis totalement une chieuse j'assume. Je suis de mauvaise humeur c'est pas très jolie je sais. Ma famille me manque alors qu'on vit dans la même ville. Mes amis me manquent. Tu as pas d'amis. C'est peut être bien vrai ça. Mon mari me manque. Pas à mooooi. Je te déteste cordialement. Pas spécialement mauvaise humeur ? Bah c'est quoi ça. Il est de bonne humeur ? Il a envie de rire ou quoi le petit. Enfin petit... C'est pas vraiment quelqu'un de petit Matt. Manquerait plus que je dise qu'il est frêle tant que j'y suis. Ah ça se voyait tant que cela que j'étais de mauvaise humeur ? Tu parles, tout le monde dans la pièce doit s'en rendre compte. Je te le fais pas dire. Je vidais à nouveau mon verre et fit à nouveau signe au serveur de remplir mon verre. J'allais être rapidement mal à ce rythme mais en même temps c'était pas comme si j'avais eu une certaine résistance à l'alcool fut un temps. Et du coup, je tenais pas trop mal. Je lâchais un rire moqueur à sa remarque suivante. Parce que j'ai l'air douée pour faire la causette? Ca va tu t'en sors pas trop mal? Nan mais avec vous je ne fais pas la causette je ne fais que penser et ça suffit à ce que je discute selon vous. Et comme vous intervenez sans arrêt faut bien que je vous réponde à l'occasion. Je baissais les yeux sur sa main et remarquais qu'il gratter sa cicatrice. Et après c'est moi qui passe mon temps à me battre soi-disant. Sourire moqueur. Si tu t'en prend une tu l'auras cherché. Moi au moins j'ai de quoi faire cicatriser sans gratter mes cicatrices à tout bout de champ. La preuve je passe mon temps à me couper sans arrêt. Vous le savez ça ! Je trinquais avec lui en louchant sur mon verre parce que j'avais drôlement envie de boire. [color=brown]A ta santé mais c'est con de triquer à la paix.[color] Surtout sans préciser à quelle paix... Et parce que toi la paix tu connais pas. C'est pas comme si j'avais passer ma vie à faire la guerre à une chose ou une autre. J'avais toujours voulu faire la guerre sans jamais savoir contre quoi. J'étais en colère contre le monde c'était pas nouveau. C'était une seconde nature. Et là tu es colère conte quoi? Contre le vide dans mon cœur ? L'absence des personnes dont j'ai besoin ? Cette sensation de manque qui me hante sans que j'ai rien demandé pour ça. Si on trinquait à l'idée que pour une fois aucun de nous se réveillera avec mal quelque part ? Ca me paraît plus... bref. Je claquais mon verre contre le sien avant de boire. Je commençais à sentir les effets de l'alcool. Elle va parler. T'as l'alcool triste ou l'alcool joyeux?

17/10/2015

Not in the mood.

Better beware I go bump in the night, devil-may-care with a lust for life, and I know you, can’t resist me, soon though you, are so addicted. Boy you better run for your life! Δ Halestorm - Mz Hyde.

Je faisais tourner mon verre vide, tout en attendant mon suivant. Si mes calculs étaient bons, c’était mon quatrième. Je n’osais pas imaginer comment j’allais finir la soirée, depuis le temps que je ne buvais plus. Et surtout, je n’avais plus vingt ans, et de loin. Je ne répondis pas de suite à ses remarques. J’avais toute la soirée pour ça, et comme je lui avais dit, je n’étais pas du tout le meilleur pour faire la causette. J’étais plutôt du genre solitaire, antisociale, ou plutôt, j’avais tendance à trier les gens avec lesquels je traînais et elle ne faisait pas partie du lot. Avec elle, c’était plutôt de la baston pure et simple. Je n’avais jamais vraiment pris le temps de discuter, et voilà que maintenant je n’avais pas le choix. Apparemment, vu sa réponse, ça ne l’enchantait guère non plus. Dès que le serveur me servit mon quatrième verre, donc, je me penchais vers elle, pour triquer. Essayant de plaisanter. J’hochais légèrement la tête. Le mot que je voulais utiliser n’était pas « paix », mais au moins elle avait compris ce que je voulais dire par là. Pas si conne que ça la petite. « Va pour ça alors. Enfin … », je regardais un moment mon verre, le sien, avant de reporter mon attention sur elle. « Juste un mal de tête, mais rien d’autre ». Instinctivement, je pliais ma main blessée, grimaçant. J’avais l’impression que cette fichue blessure ne voulait pas cicatriser correctement, alors que je la soignais dès que je le pouvais. M’ouais. Je risquais de finir ma soirée en ayant mal partout oui. Mais bon, comme promis, pas de baston, et si, par tout hasard elle aurait mal quelque part, ce ne serait pas de ma faute. Pour une fois. Tout dépendait surtout de comment la soirée allait se poursuivre. Je bus une gorgée de mon verre, et tout en regardant devant moi, derrière le bar, je lui répondis. « Tu parles de ma main là ? » Je secouais la tête, plus pour moi-même qu’autre chose, n’étant pas sûr qu’elle regardait dans ma direction. « Ce n’est pas ce que tu penses. On … », je me repris, ne voulant pas raconter toute ma vie « Je me suis fait agressé en rentrant de chez moi, et en évitant le coup de couteau, c’est ma main qui a pris. Voilà tout ». Je rebus une gorgée de mon verre, essayant cette fois-ci de le faire durer plus longtemps que les précédents. Je sentais déjà venir la gueule de bois le lendemain, autant la retarder le plus possible. J’haussais les épaules. « Mais crois ce que tu veux, ça m’est égal. Tu ne me connais pas du tout. Je ne passe mon temps à me bastonner ». Je soupirais. Au diable ma résolution d’il y a quelques minutes. Je vidais mon verre d’un trait, avant d’en recommander un. Et de cinq. « Et pour tout te dire, je ne saurais te répondre. Ça fait trop longtemps que je n’ai plus touché à une goutte d’alcool, mais j’espère pour toi que j’ai plutôt l’alcool joyeux … ». Je me tournais dans sa direction, souriant légèrement.

Sans rien rajouter de plus, je me levai. Il fut un temps, ou je serais sorti pour m’en griller une, mais ce temps-là était révolu. Je m’étais promis de ne plus fumer, et jusqu’à maintenant, j’avais bien tenu. A la place, je me dirigeais vers les toilettes. Il fallait que je vide ma vessie avant de pouvoir continuer à boire. Une fois ma petite affaire finie, je me passais un peu sur mon visage. Pour me rafraîchir un coup et pour reprendre un peu de forces. Je ne savais vraiment pas comment j’allais poursuivre la soirée. Je n’avais plus l’habitude de la passer avec une femme. Depuis la mort de mon épouse. Normalement, c’était que strictement professionnel, mais là, c’était différent, surtout que, comme déjà dit, nous n’allions pas nous battre, et que je n’avais aucun prétexte non plus. Je revins au bout de dix minutes environ, reprenant ma place. Elle était toujours là, bien évidemment. Je pris mon verre en main avant de le vider. Pourquoi ? Aucune idée. J’en commandais un autre. Et de six. Ça allait être joyeux le lendemain. Et maintenant ? Que faire ? Je me tournais gentiment vers elle, posant ma main sur un de mes genoux, tandis que l’autre tenait toujours mon verre vide, le temps d’attendre le nouveau. Bon. « Et sinon, tu fais quoi dans la vie ? A part te battre ». Décidément, il faudrait que je prenne des cours de socialisation. Enfin, non. C’était surtout parce que c’était elle. « Au fait, je ne t’ai demandé, pour ma sureté. Alcool joyeux ou mauvais ? » Puis, n’en tenant plus, je me levai. « J’ai besoin de prendre un peu l’air. Tu restes là ? A moins que tu veuilles me suivre ». Ce que je doutais quand même. Je n’attendis pas vraiment sa réponse avant de me diriger vers la sortie.

GASMASK

Spoiler:

19/09/2015

Not in the mood

Je me moquais de Matt en désignant sa main de la tête mais je sentais qu'il allait m'envoyer bouler. Tu l'aurais chercher même si... il l'a cherché aussi. Tu aides pas mal là. Genre tu aides trop sa mère la... Oui je me calme mais vous cherchez plus les problèmes que moi avec Matt là, c'est fort. Très fort. Trop fort. Je souris quand il me dit que ce n'était pas ce que je pensais. A vrai dire je n'en pensais pas grand chose, j'avais juste eu envie de le charrier un peu. J'avais moi même pas mal de marques, anciennes cicatrices, avec lesquelles je pourrais sortir un fameux « ce n'est pas ça » parce que bon : je me les étais pas forcément faites en allant tabasser quelqu'un. Je grimaçais quand il m'expliquait s'être fait agresser. Attend wait, what ? Pourquoi je grimace comme si j'étais désolé pour lui ? Pourquoi j'en ai pas tout simplement rien à foutre ? Parce que tu es une espèce de putain de maman poule même avec les gens que tu détestes. Je déteste pas Matt, j'adore juste quand mon poing rencontre son visage c'est pas la même chose. J'adore me battre avec lui, me chamailler avec lui... mais je le détestais pas. Je le connaissais pas assez pour réellement le détester. Tu as détesté des gens pour moins que cela. A une autre époque. Franchement, l'enfance ça compte pas et eux plus je les ai connu plus j'ai eu la preuve que c'était des cons finis. Matthew est... capable de faire craquer mes nerfs comme personne mais il n'est pas stupide à ce point. Enfin j'ai pas l'impression. Il a juste une trop bonne répartie c'est tout. Je souris quand il me dit que je pouvais penser ce que je voulais et qu'il passait pas sa vie à se battre. Personne passe sa vie à se battre. Ma façon à moi de lui signifier qu'à vrai dire, dernièrement, à part avec lui, je m'étais pas tellement battue. Avec les cartons dans le magasins. C'est des cartons, ça compte pas ! Et ce matin j'ai du démêler mes cheveux, j'appelle ça un combat ok mais ça compte pas non plus. Avec ta vie... Pas faux ça... Mais je suis pas sure qu'il compte ça dans le mot se battre comme vous. Je pense qu'il parle plutôt de moi collant mon poing dans la tronche de quelqu'un, mon genoux dans les parties génitales de quelqu'un... Tu vois le genre. Ouais je vois. Je ne relevais pas ses informations sur son tempérament sous alcool. Ou plutôt je ne faisais pas de remarque parce que je notais qu'il savait pas lui même comme il allait réagir. Ca s'annonçait bien.

Je le regardais s'éloigner sans rien dire. S'il avait envie de se casser, j'allais pas lui courir après non plus. Faut pas pousser. Il pourrait se faire des idées. Marcus, tu as pas l'impression de pousser un peu là. Puis il est pas sorti du bar non plus donc... il va sûrement revenir. Pas faux ça. Je portais à nouveau mon verres à mes lèvres quand je sentis quelqu'un s'asseoir à côté de moi tout en posant la main sur mon épaule. Mon instinct m'informait que ce n'était pas Matt alors je me retenais fortement d'envoyer mon poing dans la tronche de cette personne. Qui était un homme mais pas Matt et qui puait l'alcool. Une si belle fille seule... On dit une femme. … Il est lourd là. Je roulais des yeux et finissais mon verre cul sec. Lourd ? Je vous le fais pas dire. Et bordel, au moins Matthew il put pas. Pourquoi tu préfère Matt c'est grave n'empêche. Je finis signe au serveur qu'il me serve un autre verre, ayant arrêter de compter. La fille... J'insistais bien sur le mot fille d'un ton sympathique. ... est pas intéressée et vous demande gentiment de retirer votre main avant qu'elle n'en brise les doigts. Il rit mais retira sa main, charia le serveur et eut tout de même la bonne idée de partir de la place. Je souris à mon nouveau verre en le portant à mes lèvres quand Matt revenait. Je ne réagis pas à son retour mais notais au moins que personne de pire poserais son cul sur cette chaise. Pour quelqu'un qui râlait à l'idée de passer sa soirée seule, tu es bien difficile. Ouais bah... à choisir entre la peste et le choléras, je préfère au moins me battre contre quelqu'un qui sait encaisser. Puis on a dit qu'on se battait pas ce soir, donc éventuellement je vais passer une bonne... enfin pas une mauvaise soirée. Faut pas pousser non plus. Commerçante et je me bats pas... enfin plus ou presque plus. Et toi? J'avais sorti le premier mot légèrement mais le reste la mâchoire serré. Ok je me battais avec lui mais je faisais pas QUE ça de ma vie. Plus maintenant mais fut un temps... Voggle.

Je n'eus pas le temps de répondre à son autre question qu'il se levait m'annonçant qu'il sortait. Je le laissais faire avant de poser mon regard sur la viande saoul à la table la plus proche. Je grimaçais... Finalement moi aussi j'avais soudainement envie d'aller prendre l'air. Deux bières s'il te plait. Bouteilles. Attrapant ma commande, je pris les voiles vers l'extérieur. Je trouvais très vite Matt, près d'un des murs du bar. Un léger sourire aux lèvres je lui tendis la bière, trouvant pas nécessaire de justifier ma sortie. Je gardais le silence un petit moment. Mon frère a annulé à la dernière minute et... On est vraiment entrain de faire ça ? Faut croire et TU fais ça. Nous on fait rien. Je vous déteste. Je voulais pas passer la soirée seule, chez moi, encore. Ca fait pitié. Et pourquoi je lui raconte ça à lui ? Besoin de présence humaine? Pourquoi LUI ? Pas quelqu'un, LUI ! hein? Parler à quelqu'un d'accord mais pourquoi parler à Matt ? Je suis déjà pas du genre à me confier mais à lui.. je pensais qu'à part des bleus, je lui confierais rien. Ah bah ça... grrr ! Il est pas pire que les autres clients de ce soir. J'avoue. Je suppose donc que j'aurais pas spécialement l'alcool super joyeux. Mais... Je crois que je préfère encore me battre avec toi que d'échanger deux mots avec les crétins de dedans. Formulé comme cela, ça devait pas donner envie mais j'étais sure qu'il comprendrait que c'était... presque un compliment. Nan parce que être comparé à es choses là c'était pas flatteur peu importe le cas.

17/10/2015

Not in the mood.

Better beware I go bump in the night, devil-may-care with a lust for life, and I know you, can’t resist me, soon though you, are so addicted. Boy you better run for your life! Δ Halestorm - Mz Hyde.

Je ne lui avais pas répondu avant de sortir, et une fois dehors, je réfléchissais. Je lui avais demandé ce qu’elle faisait dans la vie, c’était sorti tout seul, et encore maintenant je me demandais pourquoi je le lui avais demandé, et, bien évidemment, elle m’avait posé la même question en retour. C’était toujours le même dilemme dans ces cas-là. Je ne savais jamais quoi répondre. Je ne pouvais tout de même pas lui dire que j’étais chausseur non plus, surtout que, je ne savais pas si elle était au courant de l’existence des créatures surnaturelles, ou si elle en faisait partie. En tout cas, ce n’était pas un vampire, ça, j’en étais sûr. Je l’aurais vu de suite. Mais pour le reste, je ne savais pas. Il me restait trois propositions : sorcière, lycan ou une simple humaine. Pour le moment, je préférais balayer cette question de ma tête et je regardais droit devant moi, tout en réfléchissant toujours. Ce n’est que quelques minutes plus tard, en voyant une bière se matérialiser devant moi, que je me rendis compte qu’elle m’avait rejointe dehors. Bon. Je la lui pris des mains, souriant légèrement et la remerciant. Je portais tout de suite le goulot à la bouche, me demandant pourquoi elle m’avait suivie dehors. Depuis le début de la soirée, elle n’avait pas l’air si enchanté que ça de m’avoir comme compagnon de fortune, j’étais donc tout naturellement surpris. Juste avant qu’elle ne prenne la parole, je réussis à caser quelques mots. « J’en suis flatté, darling ». J’avais deviné que je faisais partie des rares personnes avec lesquels elle se battait, si je n’étais pas la seule. Je me grattais légèrement le menton, avant de poursuivre. « Pour répondre à ta question de tout à l’heure, sinon … je suis militaire à la retraite. Actuellement consultant ». J’avais choisi le dernier métier que j’avais pratiqué, avant d’intégrer la HTC et de devenir chasseur. De ce fait, ce n’était pas vraiment un mensonge, juste une omission de ma part.

Tout en m’appuyant encore plus contre le mur, portant la bouteille à mes lèvres, je l’écoutais m’expliquer la raison de sa venue ici. J’hochais la tête de temps à autre, ne voulant pas interrompre son récit, tout en me demandant de nouveau pourquoi elle se confiait à moi. Je n’étais pas du genre à faire la causette et encore moins le genre de type à qui on se confie. En tout cas, je ne m’attendais pas de sa part. Notre relation ne consistait à pas grand-chose au fait, si tant est qu’il y en avait une. Jusqu’à présent, on passait le plus clair de notre temps à se battre. C’était plus fort que nous. Depuis la première fois que je l’avais croisé, je ne sais pas comment l’expliquer, mais c’était une évidence. Tout mon être se contractait et n’avait qu’une envie. Lui foutre un poing dans la gueule. Fille ou pas fille. Je ne savais même plus comment toute cette histoire avait débuté, mais la baston faisait partie de nous. Plus que tout. Une fois qu’elle avait fini, j’avais croisé les bras sur mon torse, refermant légèrement ma veste. Il ne faisait pas si chaud que ça ce soir. Je me mordillais légèrement la lèvre, par simple habitude. « Si je comprends bien, je suis ta roue de secours ? » Je levai les yeux au ciel, avant de poursuivre. « T’as débarqué ici, seule, énervée contre ton frère, et dès que tu m’as vu tu t’es dit : ha tiens, Matt, et si j’allais le faire chier ? » Je plantais mon regard, malicieux, dans les yeux, un sourire narquois s’affichant sur mon visage. Je fronçais ensuite légèrement les sourcils. « Tu ne m’avais pas dit tout à l’heure que tu ne voulais pas te battre ? Faut savoir ce que tu veux … Ha vous les femmes ». Je soupirais. « Sache pour ta gouverne que j’étais sérieux, je ne vais pas me battre ce soir. Ce serait trop dommage de gâcher ton si joli visage », dis-je mon sourire narquois toujours sur moi. Je fis quelques pas en avant, m’approchant d’elle. « Les crétins de dedans ? Il s’est passé quelque chose ? ». J’étais toute ouïe, attendant une réponse de sa part, et instinctivement, je serais les poings. Sans avoir aucune idée de pourquoi je réagissais comme ça. Ou peut-être je savais. J’étais du genre un peu jaloux, et … il n’y avait que moi qui avait le droit de la charrier. Je fis encore quelques pas vers elle, m’approchant dangereusement, avant de m’arrêter. Je posais une main sur sa joue, tout en la regardant, avant de me pencher, pour lui chuchoter à l’oreille. « Dis-moi, chérie … étant donné que tu ne veux pas retourner à l’intérieur à cause des crétins, que tu ne veux pas te battre et que tu es tout autant doué que moi pour faire la discussion … qu’est-ce qu’il nous reste comme choix ? ». Je n’aurais certainement pas réagi de cette façon sans l’aide de l’alcool. J’étais loin d’être saoul, mais ça aidait tout de même. Je m’éloignais de son oreille, la regardant encore un court instant, avant de déposer mes lèvres sur les siennes.

19/09/2015

Not in the mood

Je souris en entendant le darling moqueur à la fin de sa phrase dissimulant d'ailleurs ce sourire dans ma bouteille de bière. Flatté que je l'ai accompagné dehors ? S'il voulait être flatté qu'il le soit, ça changeait pas grand chose à ce qu'était réellement la réalité. Il répondit à la question que je lui avais posé à l'intérieur et dont à vrai dire j'avais plus vraiment souvenir. T'as déjà trop bu? Nan c'est plus qu'en fait faire la conversation. Sauf que la réponse. Militaire. Je ne pus me retenir de rire. T'es con. Nan mais franchement vous trouvez pas que ça explique pas mal de chose de savoir qu'il a été militaire ? Comme quoi ? Ca explique quoi? Ca explique le bon coup du gauche. T'es encore plus con que ce que je pensais. Merci les gars. Nan mais c'est vraiment con parce que tu sais te battre sans jamais avoir mis les pieds à l'armée. Hum pas faux ça... Par contre ce que je comprenais pas c'était pourquoi je lui disais que Pablo m'avait posé un lapin et que c'était la raison pour laquelle j'étais venue boire. Sûrement parce que comme lui, je n'étais pas capable de dire si j'allais avoir l'alcool joyeux ou l'alcool mauvais. ET que j'étais pas sure de l'état dans lequel j'allais finir la soirée. Je suis à peu près sure qu'on peut dire mauvais et que tu vas le regretter demain matin. Malheureusement je devais bien avouer que j'étais assez d'accord avec eux pour une fois. Je souris quand il me fit remarquer que j'étais sa roue de secours. Pas vraiment. J'aurais pu choisir de boire seule... mais c'est triste. Et puis, j'étais pas venue dans le but de le faire chier sérieusement. Je m'étais assise à côté de lui par erreur et sans le voir avant de lui parler la première fois. J'aurais pu aller m'asseoir ailleurs bien entendu mais je sais pas... j'en avais pas eu envie. Sans pour au tant avoir envie de le frapper pour une fois. Moi c'est ça qui m'inquiète. Temp est contente que tu sois pas d'humeur à te battre mais moi je trouve pas ça normal. Je souris encore plus ensuite. J'ai pas envie de me battre mais je préfère me battre avec toi qu'avec eux. Y a pas de challenge si non. Je souris narquoise. Je m'étais souvent pour pas dire presque toujours battue seulement contre des gens plus costaud que moi... Enfin sauf quand j'étais attaquée, là je choisissais pas la stupidité des gens qui s'en prenait à moi. Et clairement, Matt est plus solide que toi. Effectivement, il était sérieusement plus solide que moi même si je l'avais amoché plus d'une fois. Quitte à devoir me battre avec une seule personne pour le reste de ma vie, je le choisirais lui. Parce que le combat serait intéressant. T'es con. Je sais Temp. Je fronçais les sourcils surprise en l'entendant me demander ce qui s'était passé à l'intérieur. J'ai pas besoin d'aide pour prendre soin de moi. Ca je pense qu'il s'en ai rendu compte il y a un bon moment.

Je ne reculais pas même si maintenant il était très près de moi. Je commençais à pouvoir sentir son parfum, il était donc très près de moi. La dernière fois qu'on avait été aussi physiquement proche, l'un de nous devait recevoir le genou de l'autre dans l'estomac. Et là il se penchais pour murmurer à mon oreille. Je frissonnais. Tu nous fais quoi là? J'en sais rien ! C'est lui qui a commencé d'abord ! Hum, il a pas tort, si on est pas dedans pour boire ou dehors pour se battre, on fait quoi ? La discussion. Il est encore moins doué que moi à ce jeu ! Je discute très bien avec des gens que je connais déjà, quand je les connaissais pas ça devient beaucoup mais beaucoup plus compliqué. Et... Oh merde... C'était... agréable. Matt était entrain de m'embrasser et je trouvais ça agréable. Il y avait définitivement quelque chose qui clochait là mais j'étais pas en train d'y penser. Nan, pour le moment j'avais plutôt attrapé son tee-shirt pour le tirer plus à moi. Tu es entrain d'embrasser Matt. J'allais ignorer ce genre de remarque. Ce qui se passait était beaucoup plus intéressant et... nan j'allais dire que ça demandait toute ma réflexion sauf que justement je réfléchissais pas vraiment pour le moment. Je finis par mettre fin au baiser, et, comme sur le coup de la surprise reculée d'un pas, sauf que j'étais toujours accrochée à son tee-shirt. Qu'est-ce que je venais de faire déjà ? Embrasse Matt. Oh... Toujours là pour aider. J'avais plutôt apprécié à vrai dire. Et... même si ça m'arrachait un peu la tronche de le reconnaître, il était sauf désagréable à regarder bien que j'avais essayé de le rendre plus moche à quelques reprises. Faudrait peut être que j'arrête de le regarder avec mon air surprise et que je fasse sortir des mots de ma bouche. Ca pourrait être une idée. Intéressante façon de passer la soirée. C'était pas spécialement ce que j'attendais. Incapable de me souvenir de ce que j'avais fait de ma bière entre temps, je m'approchais de lui... Enfin je réduisais encore l'espace entre nous, caressant sa joue du bout des doigts en souriant. Et grâce à ma petite manœuvre, je le poussais vers le mur le plus proche, celui du bar donc, avant d'appuyer mes lèvres contre les siennes, sans la moindre douceur. Il n'allait pas se casser, j'avais déjà vérifié ça. Je vous avais bien dit que la laisser aller boire était une mauvaise idée. Je vous le fais pas dire... Mais laissez moi profiter, je regretterais mes conneries à un autre moment. Je souris tout en mordant sa lèvre. Mon dieu, cette soirée devenait très intéressante.

17/10/2015

Not in the mood.

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Mes lèvres posées sur les siennes, je me demandais vaguement ce que je faisais exactement. Ce n’était pas du tout mon genre de me comporter d’une telle façon. Enfin, oui. Quand j’étais jeune et avant d’être marié, mais depuis le décès de ma femme, je n’avais quasiment plus eu aucun contact avec une femme, physiquement. Donc non, ce n’était pas du tout mon genre. C’était peut-être à cause de l’alcool, va savoir, ou alors, c’était enfoui au plus profond de moi. Mon inconscient qui me guidait. Cela faisait déjà quelques temps que je connaissais la jeune femme, la seule relation que j’entretenais avec elle, était … purement physique. Mais d’un autre genre. C’était plus fort que nous, on passait notre temps à nous battre. Alors non, jamais je n’aurais pensé qu’un jour je me retrouverais là, à l’embrasser. Certes, elle était charmante, mais voilà. Etonnamment, je ne m’y attendais pas vraiment non plus, elle répondit à mon baiser. C’était plutôt agréable et étrange en même temps. Je sentis qu’elle me tira encore plus vers elle, ayant agrippé mon t-shirt sous ma veste. Je me laissais faire, passant une de mes mains dans ses cheveux, tandis que l’autre tenait toujours ma bouteille de bière à moitié vide. Puis, ce fut fini. Elle recula d’un pas, tenant toujours sur mon vêtement. J’étais ébahi, surpris, essayant de reprendre mes esprits. J’avais perdu toute notion du temps, et j’avais aussi oublié les sensations que cela pouvait procurer. Définitivement, ça m’avait manqué. J’avais planté mon regard dans les siens, mon bras revenant le long de mon corps. Je ne savais pas quoi dire. Je ne trouvais pas mes mots. Déjà que de base, je ne pensais pas qu’elle allait prolonger ce baiser. Je m’attendais plus à une gifle de sa part, la connaissant. En gros je ne m’étais pas attendu à ce revirement de situation, et je me retrouvais là, un peu con, dans l’incapacité de dire quelque chose. Elle avait l’air d’être dans le même état que moi, mais elle brisa quand même le silence en premier. « Intéressante façon de passer la soirée ». Je souris, me mordillant la lèvre. Saleté reflexe. Elle n’avait pas tout tort, c’était en tout cas plus agréable que de s’envoyer nos poings dans la gueule ou que de rester assis comme des couillons au bar, ne sachant pas quoi dire, entourés d’ivrognes. « Je ne te le fais pas dire ». Je bus une gorgée à ma bouteille, ne la lâchant pas du regard, passant ma main dans mes cheveux. « Tu es surprenante comme fille, moi qui m’attendais à recevoir ton poing dans la gueule ». Je lui fis un clin d’œil. Je ne l’avais pas vu bouger, mais elle était à nouveau contre moi, caressant ma joue du bout du doigt. Un frisson parcourut tout mon corps. En moins de deux, j’étais de nouveau appuyé le dos contre le bâtiment du bar, Mai collée à moi, qui reposait ses lèvres sur les miennes. Sans vraiment m’en rendre compte, je lâchais ma bouteille par terre, qui alla se fracasser contre le goudron, éparpillant la boisson restante sur le trottoir.

Cette fois-ci, à la différence de tout à l’heure, elle y allait plus brutalement. Je ne me fis pas prier deux fois la rejoindre. Normalement je n’aimais pas trop me retrouver coincé contre un mur, mais je pouvais très bien faire une exception pour ce soir. Et après tout, la situation pouvait très bien se retourner. Je connaissais la force qu’elle avait, et même si elle était douée, je savais que je n’aurais aucun problème pour la faire basculer et changer de place. Mais pour l’instant, je n’en fis rien. Tout en prolongeant son baiser, je ne pensais plus à rien, et je passais une de mes mains dans ses cheveux, tandis que ma deuxième se frayait un chemin sous son t-shirt. Au contact de mes doigts sur sa peau, je la sentis frissonner légèrement, et, malgré la froideur de la soirée, sa peau était chaude. Accueillante. Du bout des doigts, je traçais des cercles dans le bas de son ventre. Avec mon autre main, je quittai ses cheveux et je la passais un cours instant dans son dos, la collant encore plus contre moi. Je ne faisais même plus attention aux gens qui nous entouraient, aux clients du bar sortant fumer, qui ricanaient derrière notre dos. Plus personne n’existait, à part nous deux. A bout de souffle, bah oui, il fallait quand même respirer de temps en temps, je la repoussais légèrement du bout des doigts, gardant toujours mon autre main sur sa taille. Je la regardais, souriant, avant de me pencher vers elle, chuchotant à son oreille. « Moi qui pensais que tu ne savais que te battre, je suis agréablement surpris ». Ma main remontait gentiment le long de son torse. « Et maintenant ? Tu veux continuer à tenir compagnie à des poivrots, ou tu as d’autres projets plus alléchants ? Je n’habite pas loin si jamais ». Je me décalai, posant ma tête contre le mur derrière moi, ne la lâchant pas du regard. Bon. Certes, je n’habitais pas loin, mais je n’habitais pas seul. Si les choses devaient aller aussi loin, j’espérais juste que Max ne soit pas là, ou alors, qu’elle soit endormi, dans un sommeil bien profond.

GASMASK

Spoiler:

19/09/2015

Not in the mood

J'étais en train d'embrasser Matthew... Enfin non, techniquement c'était lui qui avait commencé et je lui rendait tout simplement son baiser en me laissant faire avec un plaisir non dissimulé. Après tout... franchement, j'aurais pu faire tellement pire que le laissait m'embrasser et y répondre avec un peu trop d’enthousiasme. Pourtant, je finis par me décoller de lui et lui annoncer que je trouvais que c'était une intéressante façon de passé la soirée. Je crois que je préfère ça à ce qu'elle se batte mais je suis pas sure d'approuver. … Temp laisse la profiter un peu. Tu te rends compte que depuis le départ de Aidan, elle n'avait pas embrassé un homme. Au moins, à mon époque, les femmes pouvaient avoir... Et si vous la fermiez ? Le problème était sûrement qu'ils avaient pas tort et que ça faisait bien trop longtemps que je n'avais pas embrassé un homme. Et que là, en quelques seconde avant qu'il me réponde, un torrent de pensé déferla dans ma tête. Parce qu'en l'embrassant je trompais mon mari et que c'était pas spécialement le genre de femme que je voulais être. Parce qu'en même temps, mon mari m'avait quitté et que je ne lui devais plus rien. Et que je pouvais ignorer le fait que simplement l'embrasser avait été plus plaisant que ce que j'aurais pu envisager alors.. Mon cerveau tournait trop vite, j'allais exploser. Jusqu'à ce que sa voix parvienne à mes oreilles, me détournant de mes réflexions douloureuses et sans réponse. Je souris quand il me dit qu'il s'était plutôt attendu à se prendre une baffe. Je devais avouer que ça me ressemblait bien et que l'on m'aurait poser la question quelques minutes plus tôt j'aurais probablement parié sur la baffe aussi. Mais plutôt que de lui répondre, je me contentais de l'embrasser à nouveau, lui montrant par là que j'avais vraiment pas envie de lui foutre une baffe. Ce qui est vraiment suspect ça. Et même si j'avais plus envie de les entendre et les écouter, je partageais cette impression de truc pas normal. En même temps... J'appréciais vraiment l'instant. Sentir sa main dans mes cheveux et l'autre dans le bas de mon dos... C'était agréable et je ne pouvais m'empêcher de frissonner au contact de ses doigts sur ma peau. Je pouvais sentir mon cœur s'emballer, ma respiration se faire de plus en plus courte mais j'étais trop distraite par ce que je faisais pour m'en apercevoir. Je glissais une main derrière sa nuque, comme pour réduire un espace déjà quasi-inexistant entre nous. Jusqu'à ce que sa main me force à reculer légèrement la tête. Ils ont oublié de respirer les deux cons. Je dus me retenir d'aller poser mes lèvres sur une autre partie de son visage quand il glissa ses lèvres jusqu'à mes oreilles. Par contre, je ne pus retenir un léger rire. C'est juste une autre manière de se battre. Je laissais mes doigts jouer avec le col de son tee-shirt tout en me demandant à quoi il ressemblait sans. Enfin sans la veste et sas le tee-shirt quoi. Je pus m'empêcher d'étaler un grand sourire à la remarque suivante. Je pensais avoir été claire sur avec qui je préfère passer la soirée entre les ivrognes et toi. Je déposais un rapide baiser sur ses lèvres, finissant de décoller mon corps du sien. Attend moi là. Je poussais la porte du bar et me dirigeais vers le comptoir. J'y déposais un billet en faisant signe au serveur qui avait sympathiquement rempli nos verres alors qu'on venait de lui pourrir son trottoir avec des bières cassées. Mais franchement, j'en avais rien à faire. Je ressortis du bar et souris en voyant que Matt était toujours là. Il avait donc attendu. Je m'approchais de lui, glisser une main sous son tee-shirt, frissonnant de sentir sa peau beaucoup plus chaude que ma main. Tu me montres le chemin ? Je murmurais ça à son oreille, restant dans cette position jusqu'à ce qu'il soit obligé de me faire bouger pour marcher.

Le trajet fut court, ce qui m'arrangeait bien vu que ça me laissait pas trop longtemps pour réfléchir, et silencieux ce qui m'étonnait pas mais me laissait réfléchir. Pourquoi est-ce que je n'étais plus cette fille qui faisait les choses sans se poser la moindre et regretter pas non plus le lendemain ? Bah, j'avais grandit. Mais voilà, pour une fois j'avais pas envie de me poser de question. Je posais un pied dans son appartement, le laissant refermer. Je remarquais tout de suite des affaires typiquement féminine dans l'appartement. Oh, il avait donc une colloc... Enfin, espérons que ce soit une colloc si non ça rendait les choses réellement... étranges. Tant pis, on avait dit qu'on ne se posait plus de questions. Tu as dit ça. Ignorant les petites voix qui discutaient dans ma tête comme au tour d'une bonne tasse de thé, je retirais ma veste et, me tournant vers Matt, je retirais également mon tee-shirt. Je notais le regard légèrement surpris qu'il me lança. Je croyais qu'on avait dit qu'on faisait pas la conversation. Séparant l'espace entre nous, je l'embrassais à nouveau et avec tout au tant de délicatesse que devant le bar. Sauf que cette fois-ci, ce fut mon dos qui rencontra le mur, ou la porte... ou je sais pas quel truc mais franchement, qui en avait quelque chose à faire de ce genre de détails ?

17/10/2015

Not in the mood.

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« Attend-moi là ». C’est ce que je fis, les mains dans les poches, le dos toujours appuyé contre le mur. Je lançais des regards noirs aux gens aux alentours, qui me regardaient en ricanant. C’était fou comme il y avait de plus en plus de voyeurs sur cette terre, et qu’au moindre petit truc ils étaient là, la langue pendante, à tout vouloir voir. Alors qu’il ne s’était pas passé grand-chose. Je levai les yeux au ciel, espérant que la jeune femme ressorte assez vite, avant que l’envie de casser la gueule à un badaud me prenne. J’étais à deux doigts d’exploser quand elle se matérialisa devant moi. Je lâchais la pression, tendis les muscles et je lui souris. Quand elle me demanda de lui montrer le chemin, j’hochais la tête. Je la fis basculer sur le côté, elle me bloquait le passage, et je lui fis signe de me suivre. Le trajet jusqu’à mon apparemment n’était pas très loin. Une bonne dizaine de minutes, pas plus. Arrivé à bon port, j’ouvris la porte et je la laissais entrer en premier, avant de la refermer. Je restais un petit moment sans bouger, regardant les alentours. Bon, jusqu’à présent, aucune trace de Max. Aucun bruit non plus. Elle ne devait certainement pas être à l’appartement, et si c’était le cas, je suis sûr qu’elle se serait manifestée avec le bruit qu’on avait fait, en ouvrant la porte. Tout ce qu’il restait d’elle, était un de ses manteaux, déposé à l’entrée. Bon. C’était donc plutôt bon signe. Je déposais mon manteau et je me dirigeais vers le salon, ou Mai avait déjà fait de même. Si pas plus. Je restais un moment à la regarder, ahuri. Elle n’avait pas fait qu’enlever sa veste, mais aussi ce qu’elle portait dessus. Pendant un court instant, je perdis toute connexion. Ou alors je me croyais dans un rêve. Mais non, c’était bien la réalité et Mai était bel et bien vêtue que dans un soutien-gorge comme haut, dans mon salon. « Je croyais qu’on avait dit qu’on ne faisait pas la conversation ». Cette simple phrase me fit revenir à moi. Je m’approchais d’elle, joignant mes lèvres aux siennes, tout en la repoussant en arrière, jusqu’au moment où son dos vint toucher un mur du salon.

Mes mains vinrent se poser sur son corps. Une au creux de ses reins, tandis que l’autre passait dans son dos, du bout des doigts, de haut en bas. Je détachais mes lèvres des siennes juste pour reprendre de l’air, de temps en temps. A ce moment précis, je n’avais plus aucune notion du temps, ni de l’espace. Je ne réfléchissais plus. Max aurait pu rentrer d’un moment à l’autre, mais je m’en foutais. Je n’y pensais même pas à vrai dire. Je ne pourrais pas dire combien de temps était passé depuis qu’on était ici, mais je me détachais tout de même, la regardant droit dans les yeux, ma main posée sur sa joue. Je ne prononçais aucun mot. Pas besoin. Je la soulevais pour la prendre dans mes bras, avant de me diriger vers ma chambre. Simple précaution, n’habitant pas seul. Je la posai sur le lit, et tout en venant m’asseoir à ses côtés, j’enlevais mon t-shirt et le jetai dans un coin de la pièce. Je ne fis même pas attention à ou il atterrit. Je m’avançais de nouveau auprès de Mai, ma bouche rencontrant de nouveau la sienne, tout en la basculant en arrière. Je me détachais finalement, la regardant de nouveau quelques secondes, avant que mes lèvres allèrent se loger dans le creux de son cou, descendant ensuite vers la naissance de ses seins. Une de mes mains était dans ses cheveux, tandis que l’autre lui caressait gentiment le bas du ventre. Au bout d’un moment de ce petit manège, mon visage revint à son hauteur, pour l’embrasser une nouvelle fois, pendant que mes mains essayaient de déboutonner son pantalon.

19/09/2015

Not in the mood

J'aurais pu faire attention à son appartement. Oui j'aurais pu noter qu'il y avait un manteau de fille dans l'entrée. J'aurais pu noter que clairement, une fille vivait ici et je connaissais suffisamment en colocation, en chambre d'homme pour le savoir. J'aurais pu discuter avec Jazz du choix de la couleur de leur rideau sur lequel elle était en train de disserter. Nan mais ils vont pas du tout avec le canapé. J'aurais pu faire ce que la majorité des femmes faisaient : glaner des informations sur le lieu, la personne. Enfin je supposais que les femmes faisaient ça... Nan je le savais pour en avoir fréquenter, comme amie ou autre. Bref, de toute façon je ne savais pas qui était donc la fille ou femme vivant ici et j'en avais strictement rien à glander. Peut être que demain matin je me retrouverais Mais voilà, moi pour le moment je pensais pas vraiment à ça. C'était sûrement pour ça que j'avais non seulement retiré ma veste mais également mon tee-shirt. Et je devais avouer que le regard surpris qui se peint sur son visage était plus qu'agréable. Dire que j'étais en train de me dire que j'aurais pu faire un effort sur... la sous tenue ? Bref sur les sous vêtements si j'avais su comment cette soirée finirait. Mais qui faisait un effort de lingerie quand elle devait simplement seulement aller au cinéma avec son frère ? Puis, bon, ce soutif là : il avait pas de trou c'était déjà très bien finalement. Ne pouvant résister à l'attirance physique que je ressentais tout de suite, je lui lançais une phrase moqueuse en me rapprochant. Et sa réaction ne se fit pas attendre, à mon plus grand plaisir. Je nouais mes bras au tour de sa nuque, tentant encore une fois sans grand effet de l'attirer encore plus près. Ma veste et mon tee-shirt en moins, sa veste en moins, je pouvais sentir un peu plus la chaleur qu'il dégageait contre ma peau. Mais... je ne pouvais m'empêcher de glisser mes mains sous son tee-shirt, cherchant à lui retirer sans vraiment me souvenir comment on faisait, pour sentir sa peau contre la mienne. Grand Dieu... Je crois bien que j'aurais connu ou eu souvenir d'un sort pour lui retirer ses vêtements je l'aurais utilisé là maintenant. Rien à foutre du rester secret pour les sorciers. Mais bon je connaissais pas ce sort alors je me contentais de poser mes lèvres dans son cou quand il me souleva du sol. Je fus aucunement surprise en sentant la surface du matelas quand il me déposa. Je le vis retirer son tee-shirt ce qui me fit sourire : il commençait vraiment à être de trop. Je me laissais basculer à l'arrière en soupirant de plaisir. Sa peau, ses lèvres... Je pus m'empêcher de gémir. Cette fois ci on pouvait le dire : je n'avais plus aucun contrôle sur moi même.

J'inspirais un grand coup, en profitant pour faire revenir ma respiration à la normal. Inspire, expire... Tain, vous êtes encore là vous ? Dommage, c'était sympa pour une fois d'avoir personne dans ma tête. Oui oui on est là et Temp est en train de chronométrer le temps avant que tu commences à te poser des questions et à cogiter. C'était certain qu'en me disant ça je n'allais pas directement retomber dans mes travers de tout analyser et de me poser trop de questions. Bravo les gars, je préfère vraiment quand vous vous taisez de temps en temps. Je dus retenir un éclat de rire, un rire joyeux. Je me sentais... étrangement bien et détendue là tout de suite. Enfin, nan c'était pas étrange. Néanmoins, n'échappant pas à moi-même, je me tournais vers Matthew. M'appuyant sur mon coude pour me relever, j'en profitais pour laisser mes yeux glisser sur son corps. Oui, il n'y avait pas à dire, il était très bel homme. Je laissais un de mes doigts retracer le contour d'un de ses tatouages. La fille... ou femme, bref la personne qui vit avec toi, vous... Vu la taille de la veste que tu as vu, ça doit être une femme. Je vous ai pas sonné. Au moins c'est probablement pas sa fille. vous n'êtes pas... ensemble? Ensemble est un très bon mot parce que cela pouvait inclure pleins de situations dedans. Loin de moi l'idée de même de jalousie mais plus celle que... Je voulais pas être la nana qui venait de coucher avec le mec d'une autre. Me restait un tant soi peu d'estime de moi. Je venais déjà de commettre un adultère, poussons pas les choses. Il t'a quitté, tu lui dois rien. Ca change pas le fait que j'étais mariée mais bon. Recevant une réponse que j’interprétais comme positive, je soupirais intérieurement de soulagement. Voilà au moins un sujet pour lequel je pourrais pas me prendre la tête et me dire que c'était une mauvaise idée. Je sortais néanmoins du lit, n'ayant pas spécialement l'intention de m'attarder maintenant que j'entendais à nouveau les autres crétins. Quelques secondes plus tard, j'enfilais mon jean en essayant de me rappeler ce que j'avais fait de mon tee-shirt. Ah oui, le salon. Je reviens vers Matt qui me regardait faire en souriant. Doucement, bien plus doucement que tout à l'heure d'ailleurs, j'allais poser mes lèvres sur les siennes. Plus agréable que se battre. Elle se trouve maline là je crois. Mais... Nan mais cherchez pas, demain elle rigolera moins. Je vous hais. Je retrouvais mon tee-shirt et ma veste que je passais rapidement. Je trouverais la sortie! Je me mordais les lèvres en quittant l'appartement. J'avais besoin... d'une douche et de plusieurs bonnes heures de sommeil. Quitte à me prendre la tête avec moi même et ses crétins d'esprit, je voulais dormir avant. Je vous l'avais dit!

Spoiler:

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» (M) MATT BOMER ✝ sometimes quiet is violent.

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