I think I missed you but don't except me to say it (adalyn)

19/09/2015

I think I missed you but don't except me to say it

Ewen, t'es occupé? Je passais la tête par l’entrebâillement de la porte de l'arrière boutique pour voir mon frangin occupé à discuter avec un client. Je fis une grimace et retournais dans l'arrière-boutique. J'étais en train de préparer une commande pour un riche client sorcier qui m'achetait des manuscrits anciens. Et puis, surtout... j'avais besoin de Ewen parce que l'un des manuscrits était rangés en hauteur dans une boite en bois, pour qu'il ne s'abîme pas. Sauf que j'étais un peu trop petite et que l'avantage d'avoir mon jumeau de frère qui bossait ici était, parmi pleins d'autres, qu'il était beaucoup plus grand que moi !Bon, puis j'aimais bien aussi travailler avec Ewen parce qu'on passait pas mal de temps à bavarder de toute manière. C'était cool ! Et puis, on apprenait à se connaître à notre manière. Bon, j'avais une commande à préparer moi... J'attrapais ma liste d'objets. Trois manuscrits qu'il voulait. Ca me brisait presque le coeur de m'en séparer. Il demandait aussi quelques quantités d'herbes diverses. Et des amulettes ou autres. Je regardais dans la boite contenant la commande et vérifiais que j'avais bien rayer de ma liste tout ce que j'avais déjà mis dedans. Besoin d'aide gamine? Je levais les yeux au ciel devant ce surnom et lui désignais du doigt, un stylo coinçait entre mes dents. Je le regardais faire et posais mon stylo et mon calepin pour attraper la boite qu'il me tendait. Merci beaucoup. Je finis ça et je te relaye. Je lui tirais la langue et il partit en rigolant. On s'entendait bien, y avait pas à dire ! Fin... peut être pas comme des jumeaux normalement mais chaque chose en son temps. Il répondait à mes gamineries c'était bien déjà. Je vérifiais l'état du manuscrit et pris soin de l'emballer en l'enroulant dans du papier de soie puis un plastique amortissant avant de le mettre dans la boite. Après je me dirigeais vers mon étagère à herbes diverses. Je pris un lot de fioles et entreprenais de les remplir avec... de la menthe, qui a besoin de menthe au point de me la demander à moi ? Bref, de la menthe, du jasmin, de l'ail non traité, du citron non traité séché, divers pétales de fleurs séchés... Bref, tout du petit soldat. Puis après, je passais aux épices en récupérant du paprika, du cumin, du poivre de différentes concentration, du gingembre, du jasmin en poudre, etc... Bref, le basique du sorcier en gros. Finissant de rayer tout ce que j'avais pris de ma liste, je balançais la liste dans la boite. Puis, je sortis de la pièce pour aller dans la boutique. Où Ewen était seul. Après-midi tranquille n'est-ce pas? Il me confirma cette donnée. Tu parles, les journées étaient bien souvent tranquilles dans le coin. Le pire souvent c'était la nuit quand on pouvait avoir visite de vampire et de loup-garou en même temps. Ce qui n'était pas toujours du plus heureux. Tu peux prendre ta soirée du coup, si ça te chante. Je gérerais cet afflux sans précédent de clients toute seule. T'es sure? Oui, la boutique est fermée cette nuit. Je haussais les épaules alors que mon frangin récupérait ses affaires. Tu viens manger chez mes parents dimanche ? Si tu refuses, tu vas finir par vraiment les vexer. Il soupira et bougonna quelque chose et je souris.

Une fois mon frère parti, je commençais à ranger la boutique. Je rajoutais des produits en rayons, je me faisais à nouveau un thé parce que le thé c'est la vie. Bref, je m'occupais. Je finissais tout mon bardas avant de me poser en soupirant sur le tabouret derrière la caisse. Je caressais Holmes posait un peu plus loin et le bon matou se mis à ronronner. Qu'est-ce que j'aimais mon chat franchement. Tant que je le nourrissais plusieurs fois par jour et que je le laissais boire dans ma tasse de thé, il était tout à fait vivable comme chat. Du genre à ronronner dès qu'on le caresse. A pas venir te aire suer en plein milieu de la nuit. Bref, le minou parfait. A part son amour inexplicable pour Ewen, fin même pas si explicable de ça, ce chat était vraiment parfait et un exemple de logique. D'ailleurs, il s'étira avant d'aller se lover sur mes genoux. Je posais une main sur sa tête ce qui suffit à le faire ronronner. Et de l'autre, je feuilletais un grimoire assez récent contenant pas mal de sort pour l'entretien de plantes très anciennes. Ce qui était toujours intéressant ! J'entendis la porte du magasin s'ouvrir et je refermais mon livre, tout en notant la page bien soigneusement dans mon esprit. Bonjoooour! Je reposais tout doucement Holmes sur le tabouret dont je venais de me lever et l'embrassais sur le crâne. Puis, je me dirigeais vers l'entrée avant de me stopper. Me stopper parce que je venais de voir le visage de la personne qui se trouvait devant moi. C'était... c'était Adalyn. Adalyn ou ma demoiselle d'honneur. Adayn ou l'amie de toujours de mon fiancé que m'avait abandonné à l'hôpital. Et Adalyn qui l'avait soutenu dans cette épreuve. Adalyn... Adalyn... que... qu'est-ce que tu fais ici?

25/10/2015

Mai & Adalyn

I think I missed you but don't expect me to say it.

Déambulant dans les rues de la Leith, le quartier qu’elle habite depuis quelques semaines déjà, Adalyn tente en vain de se repérer. C’est idiot, pour éviter les frais de taxi, elle a décidé de marcher pour rentrer chez elle après un rendez-vous à la banque, et elle s’est complètement perdue. Oh, la technologie actuelle voudrait que les choses soient simples : elle pourrait simplement activer le gps sur son portable et sagement retrouver la maison qu’elle partage avec Ramsay, mais voilà, son portable n’a plus de batterie, et elle a trop d’orgueil pour demander son chemin à qui que ce soit. Ainsi, elle tente de revenir sur ses pas, de se repérer avec des boutiques ou des maisons déjà aperçues, mais plus le temps passe, plus elle s’enlise. Et c’est à ce moment précis qu’une pluie glaciale, presque verglacée, se met à tomber sur elle. Trempée en quelques secondes seulement, frigorifiée, elle entre dans la première boutique qu’elle voit, frissonnant sous les vêtements glacés. « Bonjoooour! » Elle tente de composer un sourire sur son visage en posant son regard sur la vendeuse qui l’accueille chaleureusement, mais son sourire se fige en une grimace alors qu’elle reconnaît celle-ci. Mais quelles étaient les chances qu’elle entre précisément en cet endroit?! Parfois, elle a l’impression que certaines coïncidences sont trop forcées pour réellement croire au hasard. Comme si une force supérieure se foutait de sa gueule. Un long frisson qui n’a rien à voir avec l’eau glaciale qui imbibe ses vêtements se propage le long de son corps, et elle passe une main sur son visage alors que les paroles de Mai répondent à l’écho de ses pensées. « Adalyn... que... qu'est-ce que tu fais ici? » Très franchement, elle n’en sait rien. Si elle pouvait reculer dans le temps pendant quelques instants, sans doute qu’elle choisirait n’importe quel autre commerce où trouver refuge, ou elle resterait carrément sous la pluie. Tout plutôt qu’éviter le malaise évident auquel elles devront faire face.

Il y avait eu un temps où les deux jeunes femmes avaient été assez proches, à un tel point qu’Adalyn avait à l’époque considéré Mai comme sa plus proche amie féminine. Il faut dire que dès les premiers instants où son regard s’était posé sur elle, alors que Mai patientait au poste de police où elle était retenue en détention pour quelques heures, Adalyn s’était prise d’affection pour elle. En lui offrant une tasse de thé bien chaude, elle avait posé les bases d’une amitié qui grandirait au fil des jours, et elle avait épaulé la jeune femme lorsque celle-ci avait décidé d’abandonner ses mauvaises habitudes pour devenir une femme plus respectable. Peu à peu, elle lui avait fait une place dans sa vie, et était même allée jusqu’à lui présenter l’un de ses plus proches amis, Aidan. Un ami d’enfance, avec qui Mai s’était aussitôt bien entendue. Ravie de les voir former un couple, Adalyn envisageait l’avenir avec optimisme pour eux, acceptant avec joie d’être demoiselle d’honneur à leur mariage, espérant un jour être la marraine de leur premier enfant. Mais voilà, les choses ne s’étaient pas déroulées comme prévu, et Mai avait fait vivre l’enfer à Aidan pendant les quelques mois qu’avait duré leur union. Trop souvent, Adalyn avait dû épauler son ami durant les absences de Mai, trop souvent, elle avait dû contourner l’éthique de son métier pour accéder à des informations sur elle dans l’unique but de rassurer son époux. Malgré toute l’affection ressentie à l’égard de la jeune femme, Adalyn s’était peu à peu rendue compte de l’évidence même : elle attirait les ennuis comme le miel attirait les mouches. C’est elle qui avait conseillé à Aidan de mettre fin à cette relation toxique, et même si cela avait brisé le cœur de son ami, elle avait toujours cru que ce conseil était bon. Elle n’avait d’ailleurs plus eu de contact avec son amie, jusqu’à… cet instant présent. « Mai… Je ne… Je ne savais même pas que tu vivais à Édimbourg. », annonce-t-elle simplement. Une étrange pulsion lui donne envie de s’avancer vers l’avant, de faire la bise à cette amie qu’elle a perdu de vue depuis trop longtemps. Mais elle a l’impression que ce n’est pas nécessairement la bonne chose à faire. Après tout, elle ignore si Mai est au courant qu’elle a eu un rôle décisif dans sa séparation avec Aidan… « Tu… vas bien? », demande-t-elle d’un ton incertain, juste pour ne pas laisser le silence s’installer définitivement. Mais, au fond, elle réalise qu’elle a vraiment envie de connaître la réponse, de savoir comment elle s’en sort.

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19/09/2015

I think I missed you but don't except me to say it

Badum tss ! Bruit e verre brisé. D'accord c'était quelque peu imagé mais c'était exactement ce qui se passa dans ma tête quand je relevais les yeux pour apercevoir Adalyn à l'entrée de mon magasin. Adalyn, ma première amie à Londres. Adalyn, qui m'avait fait sorti très légèrement la tête de l'eau à l'époque. Adalyn, qui m'avait présenté Aidan. Adalyn, qui avait été ma demoiselle d'honneur. Adalyn, qui aurait été la marraine de mes enfants. Adalyn... Je sentis mon cœur se serrait encore plus. J'avais toujours ps digéré le départ de Aidan, il me manquait atrocement. Et j'avais pas non plus accepté de perdre au passage notre amie commune. Alors, là voir ici devant moi... Ca te retourne on a compris. … La ferme Marcus ! Tu vois bien qu'elle est mal. J'aurais pas attendu cette réaction de Temperance... A vrai dire, en y pensant bien, elle avait jamais encadré Aidan mais elle appréciait Adalyn. Bah son seul défaut c'était Aidan justement ! Son autre défaut était peut être de m'avoir laissé me démerder seule après que mon mari soit parti sans même me dire clairement que c'était ce qu'il comptait faire ? Sans même me laisser une adresse où lui envoyer les papiers du divorce si j'avais voulu divorcer mais je ne voulais pas. Je pus sentir mes mains se mettre à trembler alors que je retrouvais la voix pour demander à la brune ce qu'elle faisait ici. Je lui demandais pas ce qu'elle faisait à Edimbourg, bien que la curiosité qui m'animait avait envie de le savoir. Bah elle a du déménager... Je m'en doute ça ou elle est en vacances. La question est plutôt : pourquoi Edimbourg? Pourquoi MA ville natale ? Possessive va... Mais ma question était plutôt : pourquoi se trouvait-elle dans mon magasin ? Pourquoi devant mes yeux ? Je... J'avais envie de savoir tout en ayant fichtrement envie de lui dire d'aller se faire voir. J'avais envie de la prendre dans ms bras comme si rien ne s'était jamais passé. J'avais envie de lui balancer tout mon venin à la figure. Et je devais dire que je n'avais spécialement aucune idée de quelle envie allait prendre le dessus. En tout cas, elle a au tant l'air de pas savoir où se mettre que toi. Heureusement ! Genre comme si elle n'avait pas eu son rôle dans notre... notre quoi d'accord ? Bref, Aidan qui claque la porte. J'avais pas ignoré à l'époque que Adalyn désapprouvait ce qui nous arrivait. Et après, elle n'avait pas cherché à être là pour moi. Je lui demandais pas de « prendre mon parti » loin de là. Juste d'être là. Et ne pas être là disait clairement ce qu'elle pensait.

Je suis originaire d'Edimbourg. Je haussais légèrement les épaules en me disant qu'il était étrange qu'elle ne sache pas cela. Aidan le savait, il venait lui aussi d'Edimbourg bien qu'il ait grandit à Londres. Alors j'aurais cru qu'elle le savait aussi. En même temps vu comment tu étais stable avant... qui aurait cru que tu serais ici avec une boutique seulement deux ans plus tard? Personne je le savais. Si non... bah peut être que sinon il serait toujours là. Peut être que je réfléchissais beaucoup trop et qu'en fait... il n'y avait rien de tout cela dans cette discussion et que je perdais à moitié la boule. Je suis d'accord. Roh putain la ferme Marcus. Et surtout, apprend le sens du mot rhétorique ! Genre, comme si je voulais que vous commentiez tout ce que je peux penser. Elle me demanda si j'allais bien... J'ouvris de grands yeux en me retenant de balancer une saloperie du genre « mieux si tu n'étais pas là ». Non, je devais pas. On avait dit que j'étais devenue quelqu'un de posé et de stable. Quelqu'un dont mes parents pourraient être fiers ! J'ai connu pire. Ca je te le fais pas dire ! Genre, t'as failli crever et je suis sure qu'elle le sait. Je parlais pas spécialement de ça mais tu as raison. Elle sait très bien que j'ai déjà était beaucoup plus mal que là où je me tiens debout et que j'ai pas la gueule cassée. Et... et toi? La surprise de la voir ici et les premiers mots passés, je la détaillais du regard. Elle n'avait pas spécialement changé à l'exception que j'avais des souvenirs d'elle dégoulinant pas de flotte... Oh putain mais c'est qu'il pleut averse. Tu es trempée ! Reste pas là, viens te mettre près du chauffage histoire de pas attraper la mort. Tu es au courant que la mort ne s'attrape pas comme cela? Roh c'est bon !Je lui désignais le chauffage à côté de la caisse et me retournais pour attraper une couverture que je lui tendis. Je vis Holmes se relever, observer la scène avant de sauter au sol pour aller se frotter aux jambes de Adalyn. Il l'a reconnu. Ce chat me fait flipper. … Tu sais que tu étais un chat dans le passé ? Attends ici. Je vais te trouver un tee-shirt sec. Je m'enfonçais rapidement dans l'arrière boutique et trouvais sans mal un des hauts que je laissais ici à la disposition de Ewen, et ses transformations chat-humain. J'attrapais aussi la théière dont le liquide était encore chaud. Je revenais et lui tendais le tee-shirt. Changes-toi. Je m'en voudrais si tu tombes malade chez moi. Et je n'avais aucunement envie de me sentir coupable par rapport à elle, peu importe le sujet. Parce que dans le fond, et pas que au fond, je lui en voulais peut être un peu. Mais dans le fond pas le fond, j'avais aussi envie de passer l'éponge là dessus. En gros, je ne savais pas où j'en étais quoi. Il est sûrement un peu grand, c'est à Ewen mais bon... c'est mieux que mouillé. Tu as vraiment l'intention de lui expliquer qui est Ewen ? Oups merde... Tant qu'elle pense pas qu'il remplace Aidan ça me convient. On sait jamais... On sait jamais quoi ? ROH LA FERME ! Aidan me manque et elle lui parle surement encore donc voilà j'ai pas envie que... Bref voilà quoi. Je lui tendis une tasse de thé. Je... Qu'est-ce que tu deviens ? Tu es ici en vacances ou? Putain ta curiosité finira par te tuer. Faudrait que vous vous décidiez sur qu'est-ce qui me tuera ? Même si là j'avouais que je me trouvais sûrement sur un terrain un peu glissant.

25/10/2015

Mai & Adalyn

I think I missed you but don't expect me to say it.

Adalyn se sent soudainement mal, et tente de se convaincre qu’elle n’a rien à se reprocher. À la base, ton ami, c’était Aidan. C’est normal que tu sois restée à ses côtés pendant cette épreuve difficile, tu n’aurais pas pu rester amie avec les deux en même temps, tu serais devenue folle. Mai était toxique, tu as bien fait de prendre du recul. Tu n’es pas une mauvaise personne pour autant. Mouais, disons qu’elle n’y croit pas trop. Pour être honnête, lorsqu’elle a choisi d’écarter Mai de sa vie, elle n’a pas tellement ressenti de culpabilité, parce que dans le feu de l’action, ça lui semblait vraiment être la meilleure chose à faire. Mais maintenant qu’elle a pris du recul face à toute la situation, maintenant qu’elle se trouve face à elle, elle ne peut s’empêcher de se sentir horriblement mal, comme si elle avait trahi celle qui se trouve face à elle. Enfin… Pas « comme si elle avait trahi ». Car elle l’a réellement fait, elle a réellement trahie celle qu’elle a autrefois considéré comme l’une de ses meilleures amies. « Je suis originaire d'Edimbourg. » Ah oui, juste. Elle hoche brièvement la tête, se rappelant soudainement ce fait. N’empêche, quelles étaient les chances qu’elles se croisent si facilement dans cette grande ville? « J'ai connu pire. Et... et toi? » Adalyn hausse les épaules, ignorant si Mai est réellement intéressée à savoir la réponse. Autrefois, elle se serait confiée à elle avec plaisir, mais désormais, elle se contente de rester silencieuse.

« Tu es trempée ! Reste pas là, viens te mettre près du chauffage histoire de pas attraper la mort. » Un sourire aux lèvres, Adalyn s’approche de l’endroit désigné par Mai, remarquant non sans plaisir que le chat s’approche d’elle pour venir se frotter sur ses jambes. « Oh, Holmes! » Elle s’accroupit légèrement, gratouille doucement le chat derrière les oreilles, avant de reposer son regard sur Mai. « Attends ici. Je vais te trouver un tee-shirt sec. » Elle voudrait lui dire que ce n’est pas nécessaire, mais Mai est déjà partie dans l’arrière boutique, ainsi Adalyn se contente d’attendre patiemment, malgré l’envie de profiter de l’absence momentanée de Mai pour prendre les jambes à son cou. Elle déteste ressentir ce genre de malaise. Elle accepte avec plaisir le t-shirt sec, haussant simplement les sourcils à l’allusion d’Ewen. Elle-même a fait la rencontre d’un certain Ewen, il y a quelques jours, mais il est très peu probable qu’il s’agisse du même homme. « Merci Mai, c’est apprécié. », dit-elle en tenant le t-shirt dans ses mains, n’osant pas nécessairement retirer son propre vêtement détrempé sur place. Adalyn n’est pas dans le genre prude, mais il y a quand même des limites. Un autre client pourrait entrer à n’importe quel moment. Grelottant sous son t-shirt glacé, elle décide donc d’aller à son tour vers l’arrière boutique, ressort quelques secondes plus tard avec le t-shirt masculin sur elle. Ah, le luxe d’avoir des vêtements secs! Elle accepte la tasse de thé avec plaisir, comme toute bonne Anglaise qui se respecte. « Je... Qu'est-ce que tu deviens ? Tu es ici en vacances ou? » De nouveau, ce malaise qui la happe de plein fouet, qui provoque une petite grimace incertaine sur son doux visage. « Je vis ici, depuis quelques semaines. », répond-elle simplement, comme si cela n’avait rien d’anormal.

Encore une fois, elle se demande à quel point ses propres problèmes intéressent Mai, à quel point elle a le droit de se confier à elle. Mais elle se sent si seule depuis quelques temps, elle a vraiment envie de discuter avec quelqu’un qui la connaît. Cesser de se contenter d’avoir des conversations légères, et réellement faire face à qui elle est. « C’est fini, entre James et moi. » James, cet homme qui a partagé sa vie pendant sept longues années. Mai le connaît, ils se voyaient assez souvent les quatre ensemble. Mais Aidan n’a jamais supporté James, par ailleurs il n’a pas été surpris en apprenant que celui-ci trompait Adalyn. Le simple fait de penser à celui qui a su manipuler son pouvoir pendant de trop longues années lui donne envie de pleurer, elle chasse donc son image dans son esprit et s’efforce de sourire à Mai, même si sa joie lui semble fausse. « J’ai été transférée ici, ça fait un peu plus d’un mois. Je commence à me faire à la ville… Mais c’est difficile de tout reprendre à zéro. » Être loin de sa famille, de ses amis, de l’environnement dans lequel elle a grandi… Ce n’est pas qu’elle n’aime pas Edimbourg, au contraire : elle adore cette ville, elle s’y attache de plus en plus. Mais elle a encore l’impression de ne pas en faire partie, de n’être qu’une spectatrice, de ne pas être à sa place. Le temps fera sans doute son œuvre. « Tu m’as manquée. Je pense beaucoup à toi, depuis toute cette histoire. » C’est en prononçant ces paroles qu’elle réalise à quel point elles sont vraies. Malgré tout, Mai a été pour elle une amie précieuse, et aujourd’hui, elle regrette soudainement d’être la responsable du froid et de l’éloignement entre elles.

(c) rinema

19/09/2015

I think I missed you but don't except me to say it

J'entendis l'exclamation douce quand elle aperçu Holmes et je souris. Ce petit bout de chat était un peu plus qu'un animal ramené dans mes valises à mon retour de Londres. Il était aussi ce qui me rappelait mes souvenirs là-bas, mes amis et tout ce qui allait avec. Il me rappelait Aidan bien entendu mais aussi Adalyn qui avait toujours apprécié mon chaton. Qui n'était plus vraiment un chaton d'ailleurs depuis le temps. Je continuais à sourire, dissimulée de la vue de Adalyn dans l'arrière boutique. J'avais pas envie qu'elle me voit sourire. Je ne savais pas sur quel pied dansé même si je venais de me tourner en une sorte de maman poule qui avait peur pour son ou sa protégé. C'était ridicule. Je te le fais pas dire mais c'est ce qui fait ton charme. Parce que voilà, je lui en voulais. Parce que j'étais pas idiote et même à peine sortie du coma, je n'avais pas mis longtemps à comprendre pourquoi Adalyn n'était pas venue me rendre visite. C'était assez facile à comprendre n'empêche. J'eus presque envie de dégommer quelque chose du pied mais... j'avais des règles assez strictes sur ce qu'on peut ou pas faire dans l'arrière-boutique et je pouvais déjà entendre Ewen se payait ma tronche que je les respectais pas. Tiens pour la peine ! J'attrapais un de ses tee-shirt que je laissais ici pour ses... retours d’escapade féline. C'est petit comme réaction et tu sais qu'il en a rien à faire de ses fringues. Chuuuut ! Toutes possibilités de charrier mon très cher jumeau était bonne à prendre. Et vous êtes d'accord avec ça puisque vous faites la même petite guerre d'humour stupide avec ses esprits. J'adore ses esprits au passage. Plus que nous ? Nan, vous restez mes préférés. Le tee-shirt d'Ewen dans la main je ressortis de l'arrière-boutique, tentant de caché mes émotions partagés au retour de mon ancienne amie. Je la laissais aller se changer dans l'arrière-boutique, sans lui préciser que les clients étaient pas si nombreux que cela non plus. Je préférais largement lui laisser croire que j'étais bien installée, plus que je ne l'étais réellement. Pourquoi ? Elle est cool ta situation. Histoire de fierté.

A son retour dans la pièce, je lui demandais ce qu'elle faisait ici. Enfin en ville plus exactement. Parce que j'avais bien remarqué à sa réaction qu'elle avait atterri dans ma boutique par... erreur ? Enfin sans savoir que 'était moi qui tenait cette boutique parce que quelque chose me disait qu'elle aurait réfléchi plusieurs fois avant de mettre les pieds dedans. Sauf que la réponse était pas vraiment celle que j'attendais. Ca aurait été beaucoup mais beaucoup plus simple si elle avait dit qu'elle était ici juste pour des vacances. Parce que dans quelques jours tu aurais pu faire comme si rien n'était arrivé? Voilà, tu as touuuut compris ! Trop de changement dans ma vie en trop peu de temps. L'arrivée d'Ewen... je m'en remettais à peine. Retrouvé Abigaël qui est revenue ici. Nan vous voulez pas arrêter de tous débarquer dans ma vie ? NAAAAAN! AH NAN ! Pas de nouvel esprit je vous en prie ! J'essaye déjà de me faire aimer de ceux de mon frangin, ça vous suffit pas. Puis elle l'annonça... Qu'elle avait foutu James à la porte. Enfin ! Je vous le fais pas dire. Tu mérites mieux que lui. Elle avait surement du dire pareil à Aidan et peut être même qu'elle avait raison. Mais James... James était mauvis pour elle, je l'avais senti à l'époque et j'étais soulagée de savoir que c'était fini. Je me mordis dans les dents quand elle continua. Reprendre tout à zéro... Oui je connaissais. J'avais eu du mal en revenant ici vu que mes connaissances hors famille était pas trop celles que j'aurais voulu garder. Sauf que j'avais ma famille, mon super chaton Holmes et les amis de notre famille. Et un nouveau frère que j'avais du apprendre à connaître. Hein? Bah Gwen ! Je le connaissais pour ainsi dire pas avant de revenir de Londres. Pas faux. Je sais. Je comprenais ce qu'elle me disait. J'avais connu sa situation et j'avais ce besoin de lui dire que tu allais bien se passer. Sauf que... BORDEL ! Pourquoi elle me disait ça ? Pourquoi elle me disait que je lui avais manqué ? Est-ce qu'elle mentait ? Genre tu pleures... Genre taggle Temp. Ok... cartes sur table ? Je t'en veux pour... tu sais très bien pourquoi. Bonjour, je m'appelle Mai alors je veux expliquer des trucs que je suis pas capable d'expliquer. Voggle ou je vous jette un sort. Mais... Je... roh bordel, tu veux bien reprendre à zéro avec moi aussi ? Je crois qu'on aurait toutes les deux besoin d'une amie. Je te promets rien mais... je veux bien essayer. J'étais incapable de la regarder en face alors que je disais ça. Mais voilà j'avais besoin d'une amie, c'était pas faux. De quelqu'un à qui je pourrais dire que... nan j'allais pas lui parler d'Aidan, mauvaise idée. Quelqu'un à qui parler de comment l'arrivée de mon frère jumeau me bouleversait. Et elle avait besoin d'une amie pour l'aider à repartir à zéro. Alors, quitte à se trouver une amie chacune pourquoi ne pas reprendre une amie que l'on avait déjà ! Même si voilà, je pouvais pas promettre de ne jamais lui reprocher notre passé commun. J'aurais eu besoin d'une présence humaine à la sortie du comas et vu que Aidan n'était pas là, j'aurais aimé que elle le soit. Mais je savais aussi qu'à sa place, j'aurais sûrement pas fait mieux.

25/10/2015

Mai & Adalyn

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Lorsque Mai lui dit qu’elle méritait mieux que James, Adalyn a un sourire triste. Elle sait bien que Mai a raison, au final, James était un gros connard qui l’avait manipulée durant sept longues années. Mais c’était également un connard qu’elle avait aimé de tout son cœur. Elle s’était imaginée passer toute sa vie avec lui, avait cru l’épouser un jour. Elle avait toujours pensé qu’il serait le père de ses enfants, qu’ils regarderaient leurs petits enfants grandir, qu’ils finiraient leur vie ensemble… C’était d’un ridicule! Toute cette relation n’avait été qu’une perte de temps, et dès qu’elle se mettait à y penser, elle ne souhaitait qu’une seule chose : éclater en sanglots. Ce n’était plus que la douleur d’avoir perdu l’être aimé, non, mais également la douleur d’avoir été trahie. Son orgueil avait été gravement blessé, et elle pouvait difficilement tourner la page sur cette histoire. Ainsi, après une seconde de réflexion suite aux paroles de Mai, elle hoche vivement la tête par l’affirmative, son sourire devenant un peu plus joyeux. Oui, la blessure est encore fraîche malgré tout, mais elle sait que le pire est derrière elle. « C’était un connard, au final. J’ai toujours su que tu ne l’aimais pas beaucoup. », dit-elle avec un sourire complice. Bien que Mai ne le lui ait jamais ouvertement dit, elle avait toujours su qu’elle avait un mauvais pressentiment face à James : les rares fois où elle avait de bons mots pour lui, le don d’Adalyn pour déceler les mensonges s’éveillait plus que jamais. Mais elle avait toujours fait fit de ce fait, préférant fermer les yeux et vivre son petit bonheur. Quel gâchis.

Par contre, lorsque Mai lui avoue lui en vouloir… Adalyn perd toute trace de son sourire. Pour être parfaitement honnête, elle aussi s’en veut beaucoup. Malgré le fait qu’elle était à la base l’amie d’Aidan, Mai était au fil du temps devenue une personne précieuse dans sa vie, et elle l’avait lâchement laissée tomber au moment où elle aurait sans doute eu le plus besoin d’elle. Il lui aurait été difficile de conserver ses deux amitiés une fois le couple séparé, mais peut-être aurait-elle dû faire un effort. « Tu sais, je m’en veux également. Pour plusieurs raisons. » Elle porte la tasse de thé à ses lèvres, et boit une petite gorgée, se brûlant la langue au passage. Sensation désagréable, mais qui a au moins le mérite de lui laisser quelques secondes de répit pour mettre de l’ordre dans ses idées. « Premièrement… Je n’aurais jamais dû pousser Aidan à se détacher de toi. Sur le moment, je pensais sans doute tout ce que je lui ai dit, et je pense qu’encore aujourd’hui, il y avait une grande part de vérité dans tout ça… Mais il reste que vous étiez deux adultes responsables, et je n’avais pas à mettre mon grain de sel dans tout ça. » Elle parle le regard rivé sur son thé, incapable de supporter le regard de Mai. « Et deuxièmement, je n’aurais pas dû couper les ponts avec toi. Tu… » Cette fois, elle lève la tête, cherchant le regard de Mai, tentant d’y trouver un peu de courage. « Tu étais ma meilleure amie, pendant des années… Rien ne peut justifier ce que j’ai fait, et je ne peux malheureusement pas réparer mes erreurs. Mais je te demande sincèrement pardon. J'ai... merdé. Et j'espère que tu pourras me pardonner. » Malgré elle, ses yeux s’embuent légèrement, et elle ferme les paupières à quelques reprises pour tenter d’effacer ce larmoiement qui ne lui ressemble pas. Normalement, Adalyn n’est pas très proche de ses émotions, préférant utiliser une pointe d’humour dans ses paroles afin de contrebalancer ce qu’elle pense réellement. Mais là, elle se met à nu devant Mai, transparente comme jamais. « J’aimerais beaucoup reprendre à zéro avec toi. » Un petit sourire aux lèvres, elle tend timidement les bras, comme si elle quémandait une accolade amicale pour sceller cette promesse.

(c) rinema

19/09/2015

I think I missed you but don't except me to say it

Je ne pus m'empêcher d'avoir un immense sourire coupable quand Adalyn me fit remarquer qu'elle avait toujours sur que je n'appréciais pas son ex, enfin celui qui maintenant était son ex. T'aurais pu faire un effort. Venant de la nana qui n'a jamais encadré mon mari, je trouve ça un peu abusé Temperance. Mais ouais, j'avoue que j'aurais pu faire un effort à l'époque pour Adalyn parce que... je savais moi aussi ce que c'était d'être folle amoureuse de quelqu'un et d'être incapable de voir la réalité en face à cause de cela. J'ai jamais été douée pour cacher mes ressentis. Je haussais les épaules comme si ce n'était rien. Mensonge... J'étais pas spécialement le genre de fille à dire ce qu'elle ressent, sauf quand j'aime pas quelqu'un justement. Et même que parfois j'avais essayé de me retenir et même de dire des choses gentilles à propos de James. J'avais bien une ou deux qualités à lui reconnaître mais le truc c'est que je pouvais m’empêcher en les cherchant de penser à tous les trucs que je ne supportais pas chez lui ce qui rendait mes compliments beaucoup moins sincères. Faut dire des défauts, il en avait beaucoup. Et ce n'était pas ma faut si Adalyn avait toujours eu le don de mettre le doigt sur mes mensonges. Un peu trop facilement d'ailleurs. J'ai toujours dit que c'était pas naturel mais j'avais jamais envisagé la solution de dire directement en face à mon amie : tu es une sorcière qui détecte les mensonges ? Nan parce que j'étais sure qu'elle n'était ni une vampire ni une loup-garou donc il restait que les socières. Elle avait la peau trop chaude pour être une vampire, outre que je l'avais vu manger. Et j'avais déjà passé des nuits de pleine lune en sa présence... Et j'avais un frère loup, ça ide à les reconnaître quoi... Un frère et une employée d'ailleurs. Et même que parfois, vous avez pleine lune et manger en même temps. Tu veux dire qu'on a fait quelques soirées pyjama ? Pas faux... On avait pas du tout fait des marathons Buffy The Vampire Slayers toutes les deux.

Je déballais mon sac cette fois ci, sans mensonge même si je devais avouer que je ne disais pas non plus tout d'un bout à l'autre. Et voilà qu'elle me répondait qu'elle s'en voulait aussi... Putain c'était mort, je pouvais pas retenir quelques larmes de sortir des mes yeux. Elle s'en voulait... Je m'y attendais pas. Moi si. Adalyn est quelqu'un de bien, ce n'est pas étonnant. Je sais qu'Adalyn est quelqu'un de bien ! C'était pas ma meilleure amie pour rien. Je l'écoutais mentionner le nom de Aidan et j'éprouvais quelques difficultés à déglutir. Ok, j'avais pas spécialement envie de parler de lui mais je l'écoutais. Je l'écoutais patiemment. Ne résistant pas, je lâchais un rire nerveux. Moi, adulte responsable? Laisse la finir. Je peux pas. Je peux pas entendre parler de Aidan. J'y arrivais pas. C'était trop dur. Premièrement, moi je l'aimais encore. Deuxièmement, j'avais pas vraiment encore admis qu'il reviendrait pas et c'était sûrement ce qui expliquait que je n'avais pas encore demander à divorcer. Troisièmement ? Tu aurais besoin de pouvoir avancer. Sans parler d'avoir quelqu'un dans ta vie, simplement pouvoir le faire si tu veux.... Hum yep... Mais elle disait qu'elle aurait pas du couper les ponts ? Tu vas pleurer. Non, on ne pleure pas. On ne pleure pas. J'aurais tellement voulu qu'elle ne coupe pas les ponts. Et elle voulait reprendre à zéro... Oh bordel... Je la pris dans mes bras, et la serrais fort contre moi. Tu restes ma meilleure amie. Sentimentaaaaale! Merci Jazz. Tout le monde le sait que dans le fond je suis un fichu bisounours. Surtout Adalyn le sait. Je me détachais et essuyais furieusement mes yeux. Je... le pardon et moi, tu sais mais je vais essayer, promis. J'attrapais ma tasse de thé pour la boire, essayant de finir de reprendre un peu plus mes esprits. Hey... Pas vous, au sens figurés les cons. Je... qu'est-ce qui t'a décidé à venir à Edimbourg plutôt que Londres? Bah quoi ? On avait dit reprendre à zéro alors il fallait que je m'informe sur ce qui s'était passé dans sa vie. En parlant de passage dans la vie... Ouais, ça pourrait être une idée maintenant que tu lui as filé son tee-shirt. Ewen, le gars du tee-shirt. Il travaille ici mais surtout... c'est mon jumeau biologique. J'ai... une famille biologique. Je devais avoir l'air ahurie en disant cela mais je l'étais un peu à vrai dire. Parce que j'avais encore un peu de mal à comprendre la chose de manière entière. Soudainement, je me mis à rire. Désolé... C'est juste que deux ans c'est rien mais il s'est passé tellement de choses.

25/10/2015

Mai & Adalyn

I think I missed you but don't expect me to say it.

En serrant Mai dans ses bras, Adalyn sent quelques larmes déborder de ses yeux, et elle se sent soudainement ridicule. C’est idiot, c’est seulement en étant face à face avec son amie qu’elle réalise à quel point celle-ci lui a cruellement manquée. « Tu restes également la mienne. », répond-elle à Mai, essuyant de nouveau ses yeux en riant nerveusement. « Et tu as le droit de me faire des reproches à volonté! Si tu veux emprunter un vêtement et que je refuse, tu n’auras qu’à ressortir cet argument, je n’aurai plus le choix de toujours te dire oui.. » Elle rit sur ces paroles, tentative d’humour pour retrouver la complicité d’antan. Il est certain qu’un malaise persistera sans doute dans les temps à venir, mais avec un peu de chance, elles parviendront à passer outre cette période difficile et redevenir ce qu’elles étaient. En tout cas, Adalyn est prête à tenter le coup. « En fait, disons que ma rupture avec James n’a pas été facile. Je l’ai surpris avec une autre… Et je ne pouvais plus supporter de le croiser au travail, après. J’ai démissionné, mais ils m’ont plutôt proposé un transfert ici, que j’ai accepté. » Elle tente d’en parler avec détachement, mais il lui est très difficile d’évoquer les raisons de son emménagement à Edimbourg. Elle préfère normalement ne pas trop y réfléchir. À bien y penser, cette rupture a été de loin le pire moment de sa vie. Oh, elle sait bien que toute cette histoire est pour le mieux, après tout, il valait bien mieux se séparer de lui maintenant qu’une fois mariée ou avec des enfants. Mais, dans toute cette épreuve, elle s’était sentie incroyablement seule, et l’unique raison qui l’avait empêchée de déprimer avait été son emménagement ici. S’assommant continuellement dans le travail pour éviter d’avoir trop de temps pour y réfléchir. Et il fallait dire que son colocataire égayait particulièrement sa vie, avec sa bonne humeur contagieuse. « Au final, peut-être que le hasard fait bien les choses! » Sans toute cette histoire, elle n’aurait jamais retrouvé Mai. Sans cette pluie diluvienne non plus. Trop de coïncidences pour que ce ne soit qu’un véritable fruit du hasard, c’est le genre de situation qui lui donne froid dans le dos, qui lui fait presque croire au destin. Enfin, elle se fait des films là.

Lorsqu’elle mentionne Ewen, elle ne peut s’empêcher encore une fois de penser à cet Ewen qu’elle a rencontré il y a quelques temps. Et un petit sourire apparaît sur ses lèvres à sa pensée, mais elle se concentre bien rapidement sur les paroles de Mai, écarquillant le regard en lançant une exclamation de surprise. « Tu… Tu as retrouvé ta famille? » Lorsqu’elle avait appris dans le passé que Mai avait été adoptée, Adalyn avait cherché à savoir comment son amie percevait la chose. Elle-même aurait sans doute été blessée d’apprendre que ses parents biologiques n’avaient pas voulu d’elle, et elle s’était attendue à ce qu’il en soit de même pour Mai. Mais au final, celle-ci aimait profondément ses parents adoptifs, et n’avait jamais réellement cherché à connaître ses origines biologiques. Le fait qu’elle lui parle à présent d’un frère jumeau ne pouvait faire autrement que l’étonner. « Mais, comment? Je veux dire, le type est débarqué un beau matin en t’annonçant que vous aviez partagé un utérus? » Sa manière de décrire les choses l’amuse, et elle a un rire ébahi. « Raconte-moi tout. En détails! Il est sympathique? Ça doit être tellement étrange de découvrir ça, à ton âge… » Elle imagine mal créer une complicité fraternelle lorsqu’on approche de la trentaine. Elle-même est enfant unique, et si elle venait à découvrir qu’elle avait un frère ou une sœur, il est certain qu’elle ferait un effort pour créer une belle relation. Mais les choses resteraient telles qu’elles étaient : il n’y aurait aucun historique, aucune complicité basée sur une enfance commune. Toutes les chamailleries caractéristiques aux fratries seraient absentes. Vraiment, la situation doit être des plus étranges.

(c) rinema

19/09/2015

I think I missed you but don't except me to say it

Je me détachais légèrement des bras de Adalyn tout en essuyant mes joues. Vous êtes toutes les deux ridiculement sentimentales mais c'est pourquoi que je vous adore. Et toi tu es pas un peu ridiculement sentimentale aussi Temperance ? Je souris quand elle me dit que ce qu'on avait vécu y a deux ans pourrait me servir d'excuse à présent. Je lâchais même un petit rire nerveux. Tu sais moi et les fringues... OUAIS TOI ET LES FRINGUES CA CRAINT! Mais tu vas la fermer ? Déjà je porte plus mes tenues que tu qualifiais de tenues de prostituée depuis longtemps. Alors d'accord, j'étais pas le genre de nana à faire vraiment des efforts vestimentaires mais tu vas arrêter de râler ? Je fais pas de fashion faux pas c'est déjà ça ! Ouais ouais ! Mais tu pourrais piquer dans ses fringues franchement! Je haussais un sourcils surpris. Genre je savais que Adalyn était généralement bien habillée mais vous avez pas l'impression d'exagéré un peu là ? Je hochais la tête quand elle m'expliquait ce qu'elle venait faire ici. Je passais ma main dans son dos, le frottant légèrement parce que je comprenais très bien que c'était pas facile pour elle. A peu près au tant que pour parler de mon départ de Londres. Je souris doucement à mon amie, sentant bien que oui elle avait besoin d'une amie comme elle disait. Espérons que Edimbourg te soit aussi bénéfique qu'à moi. J'avoue ! Depuis qu'elle est revenue : elle a quasiment arrêté de boire, quasiment arrêté de sa battre, de consommer des substances à la limite de la légalité... Bon ok ça a pas l'air top comme ça mais à côté de ça elle a un métier stable, un appart en état et elle a même dit à ses parents qu'elle les aime. Vous allez continuer longtemps à expliquer tout cela ? Alors je lui parlais un peu de ce qui avait changé en deux ans. Ou plus exactement je lui expliquais qu'elle portait le tee-shirt de mon frère jumeau. Elle utilisa le mot famille en disant retrouvé mais je n'osais pas la reprendre pour lui dire que non. Pas ma famille mon frère et seulement lui. Enfin et aussi une satané de horde d'esprit. Mais je hochais doucement la tête en souriant. Je pus m'empêcher de rire en l'entendant suggérer qu'il avait débarqué pour dire qu'on avait partagé un utérus. C'est limite ça nan... Bah surtout que connaissant Ewen, ça pourrait tellement être ça. Elle voulait tout savoir. Il est... comme moi. Je veux dire on se ressemble physique, même yeux même peau. Mais on a aussi le même caractère à la con limite... Il est venu à la boutique parce qu'il voulait des informations sur le talisman du chat. Je sortais le mien de sous mon tee-shirt, jouant avec tout en parlant. Et il m'a traité d'hystérique... Faut dire que c'est... étrange. Tu sais quand je le vois, j'ai l'impression de me regarder dans le miroir. On a beau pas se connaître c'est un peu comme si il avait toujours été là. Il est... génial ! Je souris en parlant de Ewen. J'avais... beaucoup, énormément, extrêmement de l'affection pour mon tout nouveau frère. C'est un peu particulier comme relation mais bon, j'avais déjà pas spécialement des relations normal avec mes autres frangins donc! Je haussais les épaules en rigolant. Je suis sure que tu l'apprécierais ! D'ailleurs, je te le présenterais va. Enfin.. je dois déjà le traîner à un repas du dimanche, Sophie commence à trépigner d'impatience à l'idée de le rencontrer. Je nous resservis du thé, grattouillant Holmes sous le menton. Tu sais si tu veux... connaître du monde à Edimbourg, y a toujours ma famille. Ewen du coup mais aussi Auguste qui est un peu plus vieux que nous et avec qui tu pourrais t'entendre je pense. Beaucoup plus... sortable que moi ou Ewen. Je rigolais. Avouez le, j'étais pas sortable. Ah bah depuis le temps qu'on le dit! Mais bon... je cause je cause, tu dois surement avoir des taaaas de choses à me raconter nan ?

25/10/2015

Mai & Adalyn

I think I missed you but don't expect me to say it.

Adalyn écoute attentivement Mai alors qu’elle décrit son jumeau, un vague sourire aux lèvres. Elle perçoit bien l’affection et l’attachement que Mai ressent envers lui, c’est l’évidence même. Et ça lui fait plaisir à voir, parce qu’elle a l’impression que cette personne fait beaucoup de bien à Mai. Enfin, une chose positive, après toutes les épreuves qu’elle a traversées! « J’adorerais le rencontrer! », dit-elle finalement, bien curieuse de découvrir l’équivalent masculin de son amie. Elle conserve le même intérêt alors que Mai mentionne l'une de ses sœurs. Elle n’a jamais rencontré les membres de la famille adoptive de Mai, mais a pratiquement l’impression de les connaître tellement son amie lui en a parlé. « Tu sais que je vais te prendre au mot là, hein? C’est plus difficile qu’on le pense de rencontrer de nouvelles personnes, j’aimerais bien! » Le commentaire sur le fait que son jumeau et elle ne sont pas très sortables arrache un petit rire à Adalyn. « Tu sais, j’aime bien les gens comme toi. Ça fait changement de mes collègues coincés, qui suivent toutes les consignes à la lettre… Des gens ennuyants, quoi. » Elle s’approche de Mai, lui plaque un baiser sur le front. C’est comme si, au fond, elles ne s’étaient jamais quittées. « Ça me prend des gens comme toi pour pimenter ma vie un peu! »

Lorsque Mai veut retourner le sujet de conversation vers elle, Adalyn hausse les épaules en levant un peu les bras. « Baaah… Moi, tu sais, peu de choses à dire. Le boulot occupe tout mon temps. » C’est ennuyant à avouer, mais c’est la vérité. « Depuis la dernière fois qu’on s’est vues, j’ai eu une autre promotion… » Elle dit ça sur un ton amusé, parce que ça a toujours été une petite blague entre elles. Adalyn a gravi les échelons si rapidement dans sa carrière que ça en est devenu un gag récurrent. « Je suis inspectrice, maintenant. Beaucoup plus de paperasse, j’aime moins cet aspect. Mais pour le reste c’est très bien. » Elle aimerait bien avoir des trucs plus intéressants à raconter, d’autant plus qu’en deux ans, elle aurait eu le temps de vivre une multitude d’événements marquants. Mais entre sa rupture et sa carrière, elle n’a pas pris le temps de prendre soin d’elle ou de développer des passions, elle n’a même pas pris de vacances. Rien. Une prise de conscience bien difficile pour elle, qui se sent soudainement bien fade. « Tu sais… Je vais devoir quitter. » La pluie s’est calmé à l’extérieur, elle devrait réussir à arriver chez elle sans trop de problème. Enfin, à condition qu’elle ne se perde pas. Supportant mal l’idée de retourner dans le froid maussade, elle attrape son portable et décide de commander un taxi. « J’ai promis à mon colocataire qu’on se ferait un film cet après-midi, et je tiens toujours mes promesses. » Elle observe Mai pendant un moment, sentant soudainement une certaine lourdeur à la simple idée de la quitter. Elle n’a pas envie que ces retrouvailles se terminent en queue de poisson, elle a réellement envie de la revoir, de renouer avec elle. Ça a longtemps été l’une des personnes les plus précieuses dans sa vie, et elle aurait bien envie de retrouver cette complicité pour de bon. « C’est mon nouveau numéro. », dit-elle en attrapant un crayon dans son sac, écrivant ledit numéro à l’endos d’une vieille facture. « J’aimerais beaucoup te revoir, bientôt! Tu peux passer n’importe quand chez moi, tu verras que mon coloc’ est agréable au regard… » Un rire vient ponctuer ses propos. « Malheureusement, il est aux hommes. Mais ça n’empêche pas d’apprécier la vue! » Mais qu’est-ce qui lui prend, bon sang?! C’est Ramsay qui serait fier, en l’entendant parler. « À bientôt Mai. » Elle serre de nouveau son amie dans ses bras, puis lui adresse un dernier sourire avant de prendre la sortie.

(c) rinema

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