Danhaël O. McPherson

âge: 17 ans Lieu de naissance et origines : Édimbourg; Écossaise et Mexicaine de part sa grand-mère maternelle statut civil: Célibataire profession: Etudiante à distance en comptabilité, compromis trouvée avec sa tante, chacune y trouvant son compte. Elle continue ainsi une scolarité, sans avoir à perdre son temps le cul sur une chaise, coincé entre quatre murs. A sa majorité, elle sait déjà qu'elle ouvrira son propre bar. famille et/ou meute: Malgré ce désir qui lui vient des tripes d’appartenir à quelque  chose, Danhaël est relativement seule. Sa mère vit aux confins de l’Australie et n’est pas prête d’en revenir. Quand à son père, elle n'a jamais eut le loisir de le connaitre. Il ignore son existence tout comme elle ignore qui il est. Avec sa Tante chez qui elle vit, il n’y a qu’une entente cordiale qui vire de temps à autre à quelques moments complices. Pourtant, elle ne désespère pas de se trouver une famille à qui se vouer corps et âme. comment vivez-vous les soirs de pleine lune: Une Renaissance. Violente. Douloureuse. Sanglante. Mais nécessaire. Vitale. Chaque pleine lune, sa peau se lacère, puis se déchire, dévoilant à la vue du Monde, la véritable nature de son âme. Canines acérées, musculature finement dessinés sous un pelage aussi sombre que l’obscurité, le prédateur se révèle  sous l’astre nocturne. Elle est louve, elle l’a toujours été et le sera jusqu’à sa mort. Elle est une dualité. Il y a son humanité. Il y a sa bestialité, mais c’est deux entités forment une unicité. Il est normal que chacune d’elle puisse s’exprimer. A chacune son heure. Elle se plait autant à être la jeune mortelle, insouciante, que la bête qui ne trouve son ivresse que dans la liberté. Alors dès que le glas de son enveloppe charnelle sonne, elle s’abandonne sans aucune réticence à la nuit quelle est votre réputation à edimbourg: Pour avoir une réputation, il faut se faire connaitre. Or, Dan s’éloigne des foules compactes et du commun des mortels, bien trop ennuyants à son gouts. Cependant, les âmes qui la connaissent vous diront tous la même chose, elle est le genre d’amie qu’on peut appeler pour faire disparaître un cadavre…  A l’inverse, c’est une ennemie farouche, qui ne reculera devant aucun coup bas. traits de caractère: Loyale - têtue - Instinctive - Impulsive - Éprise de liberté - Vulgaire -Curieuse - Rancunière - Insouciante - Rêveuse - débrouillarde - Imprévisible crédits: Cranberry groupe: barking dogs.

✝ 001. Collectionne les tatouages comme d'autre collectionne les timbres ✝ 002. Quitte au moins une fois par semaine la ville pour se perdre dans les Landes ✝ 003. A un téléphone portable aussi vieux qu'elle ✝ 004. Ne sort jamais sans son Zippo ✝ 005. Jure en espagnol quand elle est en colère. ✝ 006. Aime marcher sous la pluie ✝ 007. Claustrophobe ✝ 008.Possède une fausse carte d'identité juste pour pouvoir rentrer dans les bars ✝ 009. Se détend en faisant de la mécanique ✝ 010. Se fait tirer les cartes par sa grand-mère quand elle lui rend visite

-Tu es sérieuse ?
L’aînée des deux sœurs, soupire longuement, passant une main dans ses cheveux bruns. Son regard sombre ne quitte plus sa cadette qui ose hocher la tête.
- C’est juste pour quelques mois, Anna. Le temps que je m’installe.
Dans l’ombre de sa mère, Dan joue avec une petite voiture. Elle ne comprend pas les enjeux de cette discussion de grand et préfère de loin, s’imaginer au volant de sa miniature, sillonnant de longues routes désertes. Surtout que sa tante à les sourcils tout froncés et que c’est rarement bon signe.
- Ce n’est pas ton chien ou ton chat que tu me demandes de garder, Elizabeth ! J’ai un travail et une vie déjà suffisamment bien remplit. Un enfant, ça demande du temps. Je n’en ai pas.
- Mais j’ai tout à construire là-bas, laisses moi juste tout préparer, mettre un peu d’argent de côté et trouver un appartement. C’est une chance pour moi. Je ne peux pas passer à côté.
Anna se garde bien de dire qu’il fallait y réfléchir avant. Avant de mettre au monde un enfant, alors qu’on en est soit même un, avant de décider de s’en occuper seule,… Mais cette discussion serait stérile. Et ne servirait pas à grand-chose. On ne raisonne pas Eli, au mieux, on la tempère.
- Et son père ?
Un léger rire échappe à la plus jeune, qui hausse les épaules.
- Je me vois mal débarqué chez lui après quatre ans, un sourire sur les lèvres et sa gamine sous les bras. Je te rappelle qu’il ne le sait même pas. Ça ne se fait pas.
- Tu as une notion assez étrange de ce qui se fait ou non.
La réplique est cinglante, suffisamment pour que la petite fille relève les yeux vers les deux femmes. Elle n’aime pas qu’on parle comme ça à sa mère et une moue boudeuse passe se pose un instant sur ses traits encore rond sde bébés.
- Maman est prête à l’accueillir, elle…
C’est au tour d’Anna de rire. Un éclat amer et dépitée. Imaginer la petite chez leur mère, perdu au milieu de nulle part, coincée entre les perruches et les ses figures en porcelaine, obligée de respirer l’air vicié d’encens et de cigare. Elle secoue la tête et pose ses yeux sur Danhaël, avant de refermer quelques secondes les yeux.
- Quelques mois Eli.

Anna ne sait pourquoi elle repense à cette discussion aujourd’hui. Peut-être parce qu’elle a appelé ce matin. Peut-être parce que l’enfant à ses côtés n’a plus rien d’un petit bout. Peut-être parce que les mois se sont transformés en année et qu’elle réalise seulement maintenant qu’elle a été assez folle pour faire confiance à sa sœur. Quoiqu’il en soit, elle la maudit, non pas de lui avoir laissée Danhaël, dont la présence à finit par devenir une routine, mais bien d’avoir promis à sa fille de revenir la chercher, alors qu’elle n’en avait pas l’intention. Elle aurait dû pourtant s’en douter. Eli n’affronte pas les problèmes, elle les fuit. Alors elle est partit à l’autre bout du monde, espérant pouvoir tout recommencer, sans se soucier de ce qu’elle laissait derrière elle. Certes, Dan n’était pas facile, elle avait son caractère, ses défauts et un mépris profond pour les cours, l’éducation, grands sujets de discordes entre elles et surtout l’autorité mais… Elle était aussi un bourgeon de jeune femme épatante. Pleine d’ingéniosité et de malice. Si Anna avait dû avoir un enfant, elle aurait aimé que ce soit elle. Qu'importe leurs disputes, qu'importe l'entêtement de l'adolescente.
- Ta mère à téléphoner tout à l’heure.
- Grand bien lui en fasse.
- Elle était déçue de ne pas pouvoir te parler.
L’adolescente se contente de lever un sourcil dubitatif en guise de réponse, passant à autre chose.
- On arrive bientôt ?
- Dans une vingtaine de minute. Tout au plus. Elle marque une légère pause. – J’ai un diné avec des clients ce soir… Je n’ai pas pu le décaler. Ne m’attends pas pour manger. Je suis dé…
- T’en fais pas. J’ai l’habitude.
Il n’y a aucun reproche dans sa voix. Ce n’est qu’un constat. Une vérité. D’autant plus que ça l’arrange. Elle pourra sortir, se dégourdir les jambes dans les landes qui bordent la maison de campagne de sa tante. Un chalet, isolée du reste du monde, alors même que la ville n’est qu’à heure. Le paradis sur Terre pour Danhaël qui attend les weekends ends où elles s’y rendent avec impatience. Surtout depuis cette fameuse nuit où elle a compris qu’elle n’était définitivement pas normale. D’habitude, à la pleine lune, elle était souffrante, nauséeuse, le corps noué et torturé par des crampes douloureuses parcourant tout son être qui lui coupait parfois le souffle sans que les médecins ne puissent l’expliquer autrement que par une constitution fragile. Mais cette fois-là, la torture avait atteint un nouveau seuil. Une fois encore elle était seule dans la petite bâtisse et seul le silence faisait écho à ses hurlements, jusqu'à ce que sa voix se brise. Son corps lui donnait l’impression de se déchirer, comme si sa chair s’ouvrait en un flot vermeille pour laisser à nu ses muscles et ses os. Elle avait crû mourir, en tout cas, elle l'avait souhaitée, puis quand tout s’était arrêté, elle avait compris qu’elle n’avait fait que renaître.
Elle avait toujours sut qu’elle était différente. Sans jamais réussir à savoir en quoi. C’était une évidence, inscrit en elle, comme gravé au fer rouge. Il y avait toujours eut cette… Bête dans son âme. Comme une petite voix qui contredisait sans cesse son humanité, elle s’était pensée folle ou même possédée. La Vérité était autre. Et même encore maintenant, elle avait du mal à se nommer. Sa Tante l’ignorait.  Sa grand-mère, non. Une vielle femme, dont les croyances et les légendes avaient imprégnés la jeunesse, laissant leurs marques à jamais dans son cœur. Elle parlait de créatures mythiques et violentes. De monstres sans foi ni lois qui replaçaient les humains bien en dessous dans la chaîne alimentaire. Petite, elle l’écoutait des heures raconter ses histoires, le regard plein d’étoile… Sa grand-mère avait ce savoir sur l’occulte, même si elle ne s’en servait plus que dans ses cartes de Tarot… Et quand un jour, durant un tirage, l’animal apparut dans les cartes, peu de temps avant sa première transformation, elle releva les yeux vers sa petite fille. Danhaël n’oublierai jamais ses paroles. « Tu as un don ma petite. Un don ou une malédiction, c’est à toi de voir. » Malgré l’étrangeté de ses mots, malgré la teneur presque irréelles de ses propos, l’adolescente l’écouta comme on écoute un professeur. Elle lui raconta qu’elle devait tenir cette chose de son père, puisque il n’y avait pas de ‘ça’ dans la famille. Ça. Des Lycans. Qu'elle devait fuir les mortels quand la lune était pleine. Fuir au risque de te tuer. Encore aujourd’hui, Dan peine à se le dire. A réellement le comprendre. Tout reste tellement flou. Ses souvenirs de ces nuits de pleines lunes sont pareils à un reflet qu’on tente de saisir dans une flaque d’eau, plus on essai, plus il s’échappe. Mais qu'importe qu'elle ne se souvienne que de vagues images, que de sensations ou d'odeurs sans rien pouvoir saisir de précis... Car à chaque fois, l’essence de son âme en garde une ivresse absolu comparable à aucun autre plaisir.
A la prochaine de l'heure du prédateur, elle quitte la ville, pour se retrouver ici. Quitte à fuguer et rejoindre la maison de campagne en stop. Le danger, elle l’affrontait, consciente d’en être un pour les autres. Personne ne savait, pas même ses amis ceux qu’Anna connaissaient et ceux qu’elle lui cachait, sachant qu’elle désapprouverait ses fréquentations nocturnes, dont certains responsables de ses tatouages, pas même Sky avec qui elle partageait pourtant beaucoup plus que quelques discussions autour d’un verre.
Depuis cette nuit-là, elle attendait chaque pleine Lune, désirant cette souffrance qui la tuerait pour que la louve puisse se libérer.

- Danhaël !
- Hein ? Putain, désolée, tu disais ?
- Combien de fois je t’ai dit de surveiller ton langage… Elle lève les yeux au ciel. – Je te dépose devant le portail. Je vais être en retard sinon… Refermes bien derrière toi surtout. Et ne te couches pas trop tard surtout. Mamie passera nous voir demain et j’aimerai que tu sois réveillée quand elle arrive.

La jeune femme ne l’écoute déjà plus. Ses pensées tournées vers l’obscurité qui lui tend les bras. La bête en elle gronde, elle se vouera corps et âme aux ténèbres, laissant l’astre nocturne guidés ses pas.