How to deal with a bad day ? [Danhaël]

-Dan, tu pourrais au moins lui parler quand elle appelle.
La jeune se contente d’un soupir en guise de réponse et sachant très bien la tournure que va prendre leur discussion se relève de table, alors même que son repas débutait tout juste. Elle a faim, la nourriture est a porté de main et titille son appétit d’une délicieuse odeur, mais elle préfère sauter le déjeuner tardif  qu’elle s’était préparer et prendre le risque de contrarier son estomac, plutôt que de se lancer sur ce sujet-là. C’est un terrain glissant. Une porte déjà entrouverte sur sa mauvaise humeur et sur une colère vielle de plusieurs années, qui ne demande qu’à exploser. Un rien suffirait. Juste une étincelle pour embraser sa rage et la déchainer sur le premier venu. En l’occurrence, sa Tante, tout juste rentrer du boulot et déjà casse couille. Ça ne servirait à rien, elle en a bien conscience, alors elle préfère s’esquiver. La fuite est parfois la meilleure des défenses. Y a rien de lâche à battre en retraire lorsque la bataille ne vaut pas le coup d’être mené.
- Tu reviens t’asseoir, tout de suite. Tu ne t’en sortiras pas comme ça, cette fois !
Ça commence mal et pendant un bref instant, le petit louveteau hésite à tout de même filer dans sa chambre. Claquer la porte. Avant de s’enfermer pour écouter sa musique à fond. Mais ça ne ferait que reporter le problème et elle prendrait le risque de remonter d’avantage sa tante, qui visiblement est déjà bien tendue. Alors elle repose ses fesses sur sa chaise et fixe son regard dans le sien, un éclair dans ses prunelles qui n’annoncent rien de bon.
- Non. J’ai pas à lui parler quand elle appelle, Anna. D’jà parce que j’ai rien à lui dire et ensuite parce que j’ai pas envie d’l’écouter.  
- Danhaël… Un soupir. Un de ceux qui lui sont réservé. Presque comme une déception, une résignation pas encore acceptée. –C’est ta mère. Tu ne peux pas lui en vouloir toute ta vie. Ça fait des mois qu’elle me demande à te parler. Elle voudrait que tu viennes la voir, tu sais.
Un sourcil qui se lève. Une tête qui se secoue.
- Tsss… Manquerai plus que ça tiens. C’pas un peu facile ça ? Madame s’casse à l’autre bout du monde, fait la morte pendant des années et quand elle s’rappelle qu’elle a une fille faudrait que j’accoure dans ses bras ? J’suis pas une chienne. J’ai pas d’laisse de rappel qu’il suivit d’tirer.
Anna passe outre le langage de sa nièce, préférant se concentrer sur le fond, plutôt que sur la forme.
- Et alors quoi ? Tu l’ignore le reste de ta vie ?
- Exactement !
- Arrête de faire l’enfant. Je suis la première à… déplorer son comportement, mais… tout le monde a le droit à une seconde chance. Elle était si jeune à l’époque...
- Parce que moi j’l’étais pas ? T’es trop gentille avec elle. Elle l’mérite pas. C’est pas l’premier coup d’pute qu’elle fait en plus.
Ca l’énerve que sa tante lui trouve des excuses, parce qu’à ses yeux, elle en a aucune.
- Ne parles pas de ta mère comme ça.
Lueur de défis dans le regard, tandis qu’une nouvelle fois, Danhaël se relève. Cette fois ci, elle ne se rassiéra pas. La raison la quitte en même temps que sa rage monte.
- J’en parle comme j’veux.

Ce n’est pas la porte de sa chambre qui claquera, mais celle de l’appartement. L’adolescente descend rapidement les escaliers de l’immeuble, sachant pourtant que sa tante ne la rattrapera pas. C’est qu’Anna la connait depuis le temps. Ce n’est pas maintenant qu’elle arrivera à la tempérer. Mieux vaut attendre qu’elle revienne d’elle-même, avec si possible les idées plus claires et un meilleur état d’esprit.
S’allumant une clope une fois le seuil du bâtiment franchit, l’adolescente prend la direction d’un bar qu’elle fréquente. Jusqu'à ce que son téléphone vibre dans la poche de son jean déchiré. Une antiquité ce cellulaire, mais il lui suffit amplement. Il reçoit les appels et il envoi des sms, pas besoin de lui demander autre chose. Un sourire passe sur ses lèvres. Timing parfait. « Je suis déjà dehors. Visiblement c’était une bonne journée pour personne. J’arrive »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Et une vingtaine de minute plus tard, elle frappe à la porte de Sky, un léger sourire déjà sur les lèvres rien qu’à l’idée de passer quelques heures en sa compagnie. C’est que le reste du monde ne compte plus vraiment quand elle est avec elle. Elle sait y faire aussi. Un baiser volé, un canapé confortable et une bière fraîche. Dan sent déjà la pression retombé.
- Pas plus que pour le détournement d’mineur.
Un brin d’humour, ça n’a jamais tué personne. Et sur ses bonnes paroles, elle prend une première gorgée d’alcool.
- Ouais l’autre qui me fait chier avec ma mère… Mais commence, l’temps que ça redescende un peu.
Parce qu’il était hors de question que son amante trinque pour quelqu’un d’autre. Sa tante oui. Mais pas elle. Jamais elle.

Le rire de Sky lui tire un sourire. Ça y’est, ses muscles commencent à se détendre, la pression bien que toujours présente la tiraille un peu moins. Elle est toujours plus sur les nerfs quand la pleine Lune approche. Elle peut sentir la Bête grogner en son âme et réclamer sa dose de violence. Elle est difficile à contrôler et son humanité peine à la renvoyer dans les tréfonds de son être, là où elle devrait rester terrer quand l’astre nocturne n’est pas à son apogée. Une gorgée de bière et une autre. Noyer dans l’alcool une rage qu’elle n’est pas sûr de pouvoir maitriser.
- Hmm, j’sais pas trop. Si les visites conjugales n’sont pas autorisées, j’vois pas l’intérêt.
Elle n’en pense pas à un mot. Y’a plus qu’une histoire de coucherie entre les deux femmes, sinon Dan ne serait pas là. Elle n’aurait pas pris la peine de venir. Et n’aurai jamais revu son Ainée après leur première nuit. A y repenser, c’est vrai qu’elle l’a un peu trompée sur la marchandise. Elle n’avait rien à faire dans ce bar, pas plus qu’elle n’avait le droit de boire un verre accoudé au comptoir. Pourtant, elle l’avait pris.
- Je plaide coupable… C’est à son tour de lui voler un baiser. – Je me rattraperai. Un jour où l’autre.  
Si ce n’était déjà pas fait.

Prenant ses aises dans le canapé, elle accueille les jambes de son amante, y posant sa main libre. L’entendre se plaindre de ses journées de travail lui fait toujours du bien. Si elle l’admire sur beaucoup de point et qu’elle la prend bien souvent comme modèle, son job, par contre, lui rappelle tout ce qu’elle ne veut pas dans sa vie à venir. Passer son temps à se battre pour un quelconque client, ne pas compter ses heures enfermés dans un bureau à pianoter sur un clavier d’ordinateur, harcelés par le téléphone et ses collègues… Très peu pour elle. Elle a déjà un parcours tout tracé en tête. Une fois sa majorité atteint, son diplôme de compta en poche pour que sa tante lui foute la paix, la demoiselle ouvrira son bar, comptait sur l’argent qu’Anna a mis de côté sur elle depuis qu’elle en a la garde. A l’origine, c’était pour l’université, mais il est clair qu’elle n’ira mettra jamais les pieds.
- C’client est con. Si il a préféré un cul quelconque à tes compétences, t’as pas perdu grand-chose.
Elle se tait concernait son père. Elle ne serait pas de très bon conseils la dessus. Elle, ne fait qu’imaginer ce que pourrait être le sien. A part qu’il a croisé un jour le chemin de sa mère et qu’il est Lycan… Elle n’en sait rien d’autre. Elle pourrait le croiser au détour d’une ruelle, qu’elle ne le saurait même pas. Alors juger une relation père//fille, c’est pas vraiment dans ses cordes. Elle se demande souvent si sa mère savait… qui était réellement son géniteur. Si elle se doutait qu’il n’avait rien d’un simple mortel… peut-être pour ça qu’elle avait fini par se tirer à l’autre bout du monde en la laissant en plan. Trop d’emmerdes à venir.

Elle soupire doucement et finit par venir se caler contre Sky, refermant un bref instant les yeux. – Tu ne m’ennuie pas avec tes trucs de boulots… J’t’aurai déjà envoyé chier sinon. Elle relève son regard sombre vers elle. – Ouais… L’autre pute appel et j’devrai rappliquer à la seconde pour satisfaire ses lubies du moment. Et l’pire c’est que ma Tante est d’accord avec ça. Une deuxième chance qu’elle dit… Mais bien sûr. J’comprends pas qu’elle puisse l’excuser aussi facilement. Elle lui passa chacun de ses caprices, t’sais combien de fois, elle lui a envoyé d’l’argent ? Suffit qu’elle pleurniche et madame s’exécute.
Au final, elle ne s’était peut-être pas tant calmé que ça. La colère coule toujours dans ses veines, distillant son poison jusqu’à son cœur. Elle se redresse d’ailleurs, attrapant une clope dans son sac à dos. Une dose de bière aussi, au passage.
– Elle voudrait que j’vienne la voir en Australie maintenant… Qu’elle aille bien s’faire foutre.
Dan ne tient plus en place. Assez sanguine de nature, sa condition lui impose ses règles. Elle tourne en rond comme un lion en cage, sans même s’en rendre compte, avant de revenir s’asseoir sur le canapé.
- Joder ! Voilà qu’elle jure en espagnol, c’est rarement un signe que les choses vont s’apaiser. – J’suis désolé… j’suis pas de très bonne compagnie aujourd’hui.

-Hm… p’t’être.
Sans doute… Ou pas. Danhaël n’avait aucune idée de ce que cela pouvait être un lien fraternel. Tout ce qu’elle en savait, c’est qu’elle l’enviait quand elle voyait des frères ou des sœurs, suffisamment complice pour que cela se voit juste dans leur manière de se regarder. Cette sensation d’appartenir à une famille, de savoir qu’on a quelqu’un qui partage son sang, sa vie et le moindre de ses petits secrets, elle ne pouvait que l’imaginer et le désirer en sachant pertinemment que c’est un truc qu’elle ne ressentirait jamais. Elle avait pourtant ce besoin qui la prenait au ventre, tordant parfois ses entrailles, d’être intégré dans un… Groupe. Un gouffre sans fin qu’elle ne parvenait pas à combler, alors même qu’elle cumulait les rencontres, juste pour tenter d’abreuver sa soif d’appartenance. Pour elle, l’individu n’était rien, il ne pouvait s’accomplir seul. Pour évoluer, pour être reconnu et pour se transcender, il lui faut une meute à servir. Même entourer de monde, elle se sentait souvent seule. Il n’y avait qu’avec Sky qu’elle réussissait à tromper cette sensation de vide.
- J’en sais rien en fait. Et j’m’en contre fou. Leur lien à la con n’est pas une excuse. Si encore Anna essayait de la tirer vers le haut, j’pourrai comprendre… Mais céder à la moindre de ses lubies, c’est pas vraiment lui rendre service.
Danhaël n’avait pas une très haute opinion de sa mère et plus le temps passait, plus cela se détériorait encore et encore.

Un bref instant, elle se calme, quand les doigts de Sky passent dans ses mèches sombres.
-Ce n’est pas tant l’fait qu’elle se soit tirer. Ça a la rigueur, j’m’en care… C’est plus l’faite qu’elle m’ait mentit. Elle n’avait pas à m’dire qu’elle reviendrait m’chercher… Si elle comptait pas l’faire.
Sa langue claque sur son palais et elle quitte déjà les bras de son amante pour une clope. Ça devient nécessaire là. Même si ce n’est pas ça qui l’apaisera, mais le geste routinier devrait au moins la maintenir un peu en place. Un peu. Elle la laisse tirer sur sa clope, sans s’en préoccuper, reposant ses iris noirs sur elle, secouant la tête.
- J’veux rien qui vient de cette puta. Ni son fric, ni son voyage, ni ses explications, ni son amour. Rien. J’ai vécu sans jusqu’à maintenant, c’pas ça qui changera le cours de ma vie. Alors son voyage en Australie, elle s’le garde. Et elle se l’fou bien profond là où ça lui chante. J’lui ferai pas l’plaisir de venir la voir. Pas plus que j’lui donnerai l’occasion d’me parler. J’voudrai juste qu’elle m’foute la paix. Elle y est bien arrivé tout ce temps, non ?
Elle se tait sous la douce caresse de Sky, ravalant sa rancœur en même temps qu’une nouvelle gorgée de bière.

Dan vit plutôt bien le faite que sa mère soit partit à l’autre bout du monde sans elle, elle peut même arriver à vivre avec le faîte qu’elle lui ait promis de l’y emmener, même si c’est plus dur à avaler. Mais que sa Tante lui rabatte encore et encore les oreilles avec ses histoires de seconde chance et de pardon, ça non… Elle ne pouvait pas. Elle ne demandait rien d’autre que de continuer à vivre sa vie comme elle l’avait toujours fait. C’était pas tout le temps évident avec Anna, mais elle avait été plus une mère pour elle que sa génitrice ne le sera jamais. Elle ne gardait que peu de souvenir d’avant son aménagement avec elle. Un petit studio et des soirées pleines de monde, aux odeurs âcres de fumée. Faut dire aussi, que sa mère l’avait eu jeune. Dix-huit ans. A peu près son âge et Dan ne se voit pas du tout avec un gosse. Alors elle peut comprendre, mais par pitié qu’on la laisse tranquille avec tout ça.
Elle repose sa bouteille à moitié vide sur la table basse et se rallonge contre Sky, s’y calant à son aise, lui tendant au passage sa cigarette pour qu’elle en tire une autre bouffée.
- Tu crois que c’est trop d’mander qu’elle m’oubli ? Sérieux, la seule chose qui lui reste à faire pour être une bonne mère, c’est d’me lâcher la grappe. J’m’en fou d’lui manquer. C’est à mon tour d’être égoïste.
Elle referme les yeux.
- J’ai l’droit, non ?

Sky n’a pas tort. Danhaël le sait. Réagir comme ça, c’est lui donner bien trop de pouvoir sur sa vie. Elle devrait simplement laisser couler et se contenter d’un sourire quand sa Tante lui prend la tête avec ça. Mais c’est toujours plus facile à dire qu’à faire. L’animal n’aide jamais à l’apaisement. Il est pour le sang. La violence. La rage et la colère. Trouvant ses forces dans ce qui rend pourtant faible chaque être humain. Il se nourrit de ses tourments mortels, les laissant ensuite s’exprimer sous la lumière de l’astre nocturne, dans un hurlement qui suffit à glacer le sang de ceux qui l’entende. Qu’elle aimerait pouvoir se changer à volonté et parcourir les Landes quand bon lui semble. La Bête est alors libre. Son humanité aussi. Car privé de moral. De jugement. Et de valeur. Un retour au source qui ne lui laisse que de vagues souvenirs souvent olfactif ou de brèves images qui lui échappent dès qu’elle cherche à les visualiser.
Gardant les yeux clos, la jeune femme se concentre sur sa respiration. Aspirant au calme. L’heure de la louve n’est pas venue et elle n’a pas à empiéter sur un monde qui n’est pas le sien. C’est tout bête, mais les bras de son amante l’aide. Sa chaleur. Son parfum. Le son de sa voix. Un bref sourire passe sur ses lèvres tandis qu’elle récupère la cigarette, tirant une longue bouffée sur le bâton à cancer.
- Tu sais quoi ? T’as raison. Encore. Qu’elle aille s’faire foutre. Le jour où elle sera vraiment sincère dans sa démarche et qu’elle pointera son cul dans l’coin. On en reparlera… En attendant, j’m’en balance.

Armée de ses nouvelles convictions, elle laissa la colère lui échapper. Préférant grandement savourer l’instant de quiétude que de tout détruire en une rage inutile. Surtout qu’il ne dure pas, puisque Sky se redresse, ouvrant la fenêtre et laissant le chant bien connu de la Ville pénétrer la pièce, en même temps qu’une brise bienvenue. Dan roule sur le ventre, posant son menton contre l’accoudoir, la détaillant sans aucune gêne. Elle apprécie sa démarche, à l’opposé de la sienne, tellement féline, le regard qu’elle pose sur elle, la manière dont ses doigts flirtent sur sa peau. Ca calme un peu ses nerfs pourtant bien à vifs.
- J’suis partante ! Par contre, j’ai pas un rond. Toi qui paie ! J’te rembourserai plus tard... ou autrement.
Cette fois ci, son sourire reste sur ses lèvres alors qu’elle se redresse à son tour. Danhaël ne connait pas vraiment la gêne, elle se sent chez elle, partout où elle en a envie. Et puis, ce n’est pas sa première visite chez Sky. Sans demander de permission, elle met un peu de musique. Entraînante, de quoi réveiller le sang mexicains qui parcourt pour un quart ses veines. Sa bière, reprit au passage, elle l’a vide en même temps qu’elle commence à danser en rythme ayant pour son ainée une regard amusée.
- J’ai oubliée de te dire. T’es sacrément sexy aujourd’hui. Non pas que tu n’le sois pas d’habitude mais là, ça méritait d’être souligné.

Danhaël décide d’oublier le reste de la terre. Qu’elle cesse de tourner même. Aucune importance. Elle choisit de restreindre son univers à cet appartement. Et à la jolie Blonde qui serra sa compagnie de ce soir. Les problèmes, sa mère, sa Tante et tout le reste, elle les enferme dans un recoin de son esprit. Il sera toujours temps de s’en occuper plus tard.

Dan n’avait jamais pensée aux Femmes avant Sky. Si il est vrai qu’il lui était déjà arrivée d’en trouver quelques une désirable et vraiment bien faite, elle n’avait jamais réellement franchit le pas, se contentant de flirter juste pour s’amuser un peu et rompre la routine masculine. Pourtant avec elle, ça avait été un peu comme évidence. Elle ne s’était pas demandée si elle irait plus loin, si ça se faisait et n’avait pas embarrassé sa morale de question inutile. Elle s’était juste laissé aller. Skylar avait cette particularité de lui vider la tête quelques soit les problèmes qui la lacérait. Y’avait qu’à voir aujourd’hui, elle était arrivée énervée et tendue, alors que là, au son d’une musique rythmée, elle se sentait tellement légère. Il n’y avait pas d’amour entre les deux femmes, de ça, Dan en était certaine, mais une alchimie qui dépassait l’attirance physique.
Ses gestes l’électrisent, rien que de la voir tourner ainsi autour d’elle, une simple main autour de sa taille… Dan sourit, l’observant de son regard presque… Carnassier.
- Tu es sexy de base. La colère rajoute juste un peu de… Piquant. Une p’tite étincelle dans l’iris.
Elle lève un bras, le posant doucement sur sa joue quelques secondes avant qu’elles ne viennent l’embrasser. Un vrai baisé cette fois ci. Pas juste un frôlement de lèvre.

- Ça tombe plutôt bien, je ne comptais pas t’voir retourner du bon côté de sitôt.
La jeune femme était typiquement le genre de personne que sa Tante n’aimerait pas la voir fréquenter. Elle savait que sous ses apparences de fille de bonne famille à l’abri du besoin grâce à paternel, se cachait un autre visage. Bien plus exaltant. Elle ignorait beaucoup de chose sur Sky, mais savait qu’elle était bien plus que ce qu’elle ne laissait paraître et en un sens, c’était cela qui lui plaisait.
Deuxième baisé, la jeune louve y répond avec plus de fougue, une main glissant autour de son cou, effleurant sa chair au passage.
- Aux Etats-Unis ou ici, qu’importe… L’reste du Monde, on s’en fou, non ?
Ses lèvres suivent à présent le chemin de ses doigts, traçant un sillon de baiser jusqu’à sa clavicule… Avant qu’elle ne s’éloigne pour mieux reprendre sa danse, sans aucune inhibition avec un naturel presque déconcertant. Elle veut s’amuser. Alors elle s’amuse, avec elle, c’est aussi simple que ça pour la jeune femme.

- Dis-moi que tu as autre chose à boire que d’la bière.
Elle sourit revenant elle pour lui voler un baiser avant de revenir s’asseoir dans le canapé y étendant ses jambes. Elle a l’espoir de s’enivrer, de la peau de Sky contre la sienne et d’entendre ses soupirs. Mais pour le premier, il lui faudra bien plus que de la bière, son corps éliminant bien trop vite l’alcool brûlant, pour le second, ça, elle s’est comment s’y prendre, c’est qu’elle commence à bien la connaitre.
- Et que tu as toute la nuit d’vant toi.
Elle ne comptait pas rentrer tout de suite, le lendemain peut-être, mais pas avant les premières lueurs de l’aube. L’idéal serait bien évidemment de rester ici et d’y dormir après s’être épuisée, mais dans le cas contraire, ce serait les rues de la ville qui lui servirait de terrain de jeux.