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 Besoin de parler

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MessageSujet: Besoin de parler   Besoin de parler EmptySam 24 Oct - 20:00

Boum boum boum...

Avait-il frappé trop fort ? Sans aucun doute, mais après tout, la discrétion n'était pas réputée pour être l'une de ses qualités premières. Et qui avait besoin d'être discret quand on savait quelle urgence l'amenait jusqu'ici, devant la porte de la jeune louve ?

Non seulement le Skoll était inquiet, ce qui se traduisait toujours par une irritation croissante chez lui, mais il était également agacé de n'avoir appris toute la vérité que le soir-même, alors même que l'opération avait été décidée plusieurs jours auparavant. Si on avait volontairement voulu le tenir à l'écart, on ne s'y serait guère pris autrement et il soupçonnait fortement Azelÿah d'être à l'origine de cette mise au secret.
Il savait pertinemment qu'elle détestait être surveillée mais il n'aurait pas mérité le statut de Skoll s'il avait baissé sa garde vis-à-vis de la petite : pas alors qu'elle avait été submergée autrefois, pas quand elle avait des origines étrangères et encore moins quand elle faisait un travail aussi difficile et exigeant. Réactionnaire ou pas, il réservait encore son jugement sur la gamine qui était devenue la nouvelle exécutrice de la meute : tuer de sang-froid exigeait une telle force d'esprit qu'il ne s'autorisait pas à lui faire confiance. Pas encore... Tant qu'elle n'aurait pas fait ses preuves en tout cas, et Dieu seul savait combien McCollough pouvait être exigeant dans ce domaine.

Même ses fils avaient levé les yeux au ciel quand il leur avait avoué ses doutes quant aux capacités d'Azelÿah : visiblement, la meute la considérait déjà comme compétente et apte à remplir correctement les missions qu'on lui confiait. Tant mieux pour eux, mais Braeden était de la vieille école, qui considérait que les louves étaient plus fragiles psychologiquement que les loups, et que leur place était au foyer à veiller sur les louveteaux, sûrement pas à gambader à travers les ruelles en pleine nuit pour assassiner et se couvrir de sang.

C'était certes une vision dépassée mais à son âge, Braeden n'avait aucune envie d'en changer. Sachant qu'elle était là, son odeur la trahissant, il frappa de nouveau contre le bois de la porte, réclamant l'attention d'Azelÿah.

« Et si tu n'ouvres pas rapidement, je te jure que tu le regretteras. »
murmura-t-il entre ses dents, sachant pertinemment que l'ouïe exacerbée de la louve l'entendrait comme s'il le lui avait susurré dans le creux de l'oreille.

A défaut d'être maudit, on y trouvait quelques avantages non négligeables.
D'autre part, c'était une menace en l'air : la meute toute entière connaissait le caractère impartial et particulièrement juste de McCollough. Il n'avait jamais levé la main sur un loup qui ne le méritait pas, et là encore, chaque coup était mesuré et clément. Alors pour une porte qui ne s'ouvrait pas en temps voulu, Azelÿah ne risquait absolument rien... hormis la mauvaise humeur du Skoll.

Ce qui pourrait s'avérer handicapant pour elle dans une moindre mesure, d'autant que Braeden était venu parler de sa mission. Et il ne comptait pas repartir sans des réponses, une stratégie et un plan B pour protéger la jeune femme d'elle-même. C'était bien beau d'aller courir les rues pour massacrer du méchant, mais c'était encore mieux de revenir en vie, et en un seul morceau.
Quitte à faire, à défaut d'être obéissante, la louve était plutôt agréable à regarder. Il aurait été dommage qu'elle perde cette qualité-là. Concernant ses autres qualités, Braeden en était encore aux délibérations : ce n'était pas aux vieux singes qu'on apprenait à faire la grimace. Et encore moins aux vieux loups qu'on apprenait la tolérance...

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Azelÿah C. Wilks
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MessageSujet: Re: Besoin de parler   Besoin de parler EmptyDim 25 Oct - 0:43

Azelÿa & Braeden


besoin de parler
Le jour fatidique était arrivé. Un simple coup de téléphone lui avait donné la preuve redoutée. Il n’était plus question de faire marche arrière, ni même de songer à abandonner la partie. Tel était son devoir en tant que Bolverk : protéger la meute, obéir à l’alpha, exercer son autorité sans jamais le mettre en danger. L’affaire Erik Dampton était connue depuis peu, et seulement de quelques individus utiles au plan, à la capture et l’exécution du chasseur légendaire. Il avait fallut des heures de recherches à Salem pour rassembler des informations potentiellement utilisables, voire nécessaires. Des heures de lecture et d’étude pour Azelÿah dont la tâche serait on ne peut plus ardue. Le travail était nécessaire, les risques encourus étaient loin d’être moindres, mais sans doute était-elle la plus à même de s’approcher au plus près du jeune chasseur. Ruse et efficacité, tel était le credo qualifiant la Bolverk de la meute de Lachlan. Et jusqu’alors, jamais aucune mission ne connut d’échec cuisant. Redoutablement efficace, la jeune louve mettait tout en œuvre pour réussir, allant même jusqu’à chipoter au moindre petit détail. C’était ainsi que son père adoptif et ancien exécuteur lui avait apprit à exceller dans la vie, que ce soit dans l’existence de la meute ou dans sa vie extérieure. Aujourd’hui, l’échec était inconcevable, bien trop porteur de conséquences auxquelles elle préférait ne pas songer, mais qui avait traversé son esprit bien plus d’une fois. La meute avant tout, la meute avant elle.

Elle avait travaillé ce plan en compagnie du bras droit de l’Alpha, Salem s’était scié en quatre pour lui apporter le moindre indice qui pourrait l’aider à aborder sans aucun problème, et sans être repéré, le chasseur. Pour l’affaire, elle avait dû mettre la patte au porte-monnaie, payant au prix fort une lingerie qu’elle n’était pas même certaine de remettre à la suite. Le sang, ça tâche, et c’est difficile à récupérer sans abîmer la délicatesse. Cette nuit, l’assassin serait paré de ses plus beaux atours pour danser avec le diable et lui arracher le cœur. Dampton n’aimait pas les filles de joies mal habillées, mal maquillées. Il préférait les créatures à l’allure aguicheuse mais à la moue docile. Les jambes longues et la taille élancée, le naturel excentrique au faux dégueulasse. Le rouge sur les lèvres était sans aucun doute sa couleur favorite. Pas une n’avait échappé à cette règle. À certains instants, il aimait les perruques indécentes. Quoi qu’il en soit, tout était à portée de main, prêt à être porté une unique fois.

Finalement, la créature de la nuit expire, ouvre les yeux et défie l’eau du bain encore chaude. Le besoin de se relaxer est plus que jamais important, tandis que l’épée de Damoclès se tient au dessus d’elle. La pression est telle que ses épaules sont nouées, que son cœur bat plus vite qu’à la normale, que ses tripes se tordent d’une crainte fondée. Au moins s’est-elle débarrassée facilement d’une pression inutile, prenant les traits du Skoll de la meute. Celui-là est un loup qui prend bien trop de territoire et dont l’aura ainsi que la suffisance mettent ses nerfs en pelote, ajoute un agacement qui a le don de lui hérisser le poil, tout autant qu’à sa bête qui se terre par simple respect et soumission de la supériorité. Mais le fait est là : depuis plusieurs jours, le plan est établie, et pas de Braeden à l’horizon… comme quoi, les menaces de priver Salem de pudding sont terriblement efficaces. Voilà enfin que la louve sort de son bain, s’active à sécher chaque parcelle de sa peau dorée avant de porter le regard bicolore sur la lingerie qui n’attend qu’elle. A t’elle seulement le temps de l’enfiler qu’un bruit sourd attire son attention. BOUM BOUM BOUM. Il n’est pas même besoin de se poser la question pour comprendre qui s’acharne sur sa porte. Le loup se tient devant l’entrée de sa maison, et sait déjà qu’on s’est joué de lui. Grondement en gorge, quand ses doigts prennent le temps d’agrafer la sombre lingerie, s’amusent à glisser le dessous le plus charmeur. Elle taquine, se venge de l’affront que lui fait le garde du corps de son alpha. Quatre années qu’elle occupe son poste d’exécutrice, quatre années qu’il ne cesse de lui coller à l’arrière-train.

Elle ne se faisait aucune illusions sur les pensées de l’homme approchant la cinquantaine : il estimait certainement qu’elle serait bien plus intéressante en bonne louve docile, louveteau au sein. Pas même en rêve. Vérifiant à travers son reflet que tout était parfaitement en place, elle lissa ses lèvres d’un rouge vif, provocateur, ne laissant aucune place au doute, mais tout à l’imagination. Les lèvres pulpeuses étaient créées pour la passion, la communion. Jouer de l’impatience, tout autant qu’elle était en train de le faire avec le vieux grincheux à sa porte. De nouveaux coups retentirent, lui arrachant un nouveau grondement de frustration cette fois. N’allait-il jamais la laisser tranquille ? Ses oreilles perçurent parfaitement la menace sous-jacente, sifflée entre les lèvres perfides, l’obligeant à attraper un kimono pour ne couvrir que ses épaules et son dos quand ses pieds nus traversaient les salles. Allons bon pour la paix ! Braeden ne la laisserait jamais tranquille, et elle ne tenait pas à changer la porte. Ouvrant celle-ci, elle plongea la main pour attraper le loup par le col avant de le faire entrer à toute vitesse dans la maison. Le plaquer contre un mur fut presque un jeu d’enfant, tout autant que fermer la porte du pied. Qu’il était bon parfois d’être une louve à la force bien plus décuplée que celle d’une simple humaine ! Il n’en fallut d’ailleurs pas plus pour qu’elle ne se plaque langoureusement contre le beta, ses lèvres rouges proches des siennes. On dit souvent « qui ne tente rien, n’a rien », et s’il fallait jouer la carte de la séduction ponctuelle pour que le loup oublie les pensées l’ayant mené ici, alors il ne faisait aucun doute qu’elle s’y essaierait. « Braeden, quelle délicieuse surprise ! J’espère que tu tambourines à ma porte parce que tu meures d’envie de passer un délicieux moment en ma compagnie… » vint-elle susurrer, la pulpe de ses doigts s’attardant un instant sur sa barbe avant qu’elle ne se détache totalement de l’homme à l’odeur de cigare.

Aucun des deux n’était dupe, et elle estimait ne pas avoir de temps à perdre en discours stériles. Mais jouer n’était pas interdit. Et il y avait bien longtemps qu’elle rêvait d’une partie serrée contre le loup, à lui en faire oublier les raisons pour lesquelles il ne cessait de vouloir la chaperonner sur son terrain de chasse.

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MessageSujet: Re: Besoin de parler   Besoin de parler EmptyDim 25 Oct - 15:57

Il savait pertinemment que seule Alezÿah aurait osé le mettre hors de ce coup-là. D'une part parce qu'il voyait mal l'alpha ou encore son bras droit mettre le Skoll de la meute hors-jeu alors même qu'il était censé protéger l'alpha et tout mettre en œuvre pour le faire, et d'autre part parce qu'il commençait à bien cerner le caractère frondeur de la demoiselle qui prenait tout son temps pour lui ouvrir la porte de son petit cottage... Après avoir passé des mois sur son dos pour s'assurer qu'elle était à la hauteur de la tâche – ce dont il doutait toujours d'ailleurs – nul doute qu'elle avait décidé pour une fois de jouer cavalier seul, l'excluant d'emblée...
C'était à la fois téméraire et stupide : Erik Dampton n'était pas un voleur à la sauvette à qui on pouvait se contenter tranquillement de tirer les oreilles une fois qu'on avait mis la patte dessus, et d'une manière ou d'une autre, le Skoll finissait toujours par apprendre ce qui se tramait dans la meute.
Nul doute que Salem entendrait lui aussi le loup pousser sa gueulante, comme il devait, histoire que le blanc-bec – qui n'en était pas un mais en-dessous de la trentaine, Braeden estimait que leurs quelques poils au menton ne leur accordaient pas encore tous les droits – comprenne que metrte le Skoll de côté n'était jamais une bonne idée. Ni une idée tout court.

Si Azelÿah restait sur les pavés après cette mission, il serait le premier à regretter que McCollough n'ait pas été là pour la protéger... Et la surveiller, accessoirement. Méfiance oblige.

La porte s'ouvrit enfin... et Braeden eut tout juste le temps de dire 'ouf' qu'une tornade aux longs cheveux noirs se jeta sur lui et l'agrippa par le col pour l'entraîner à l'intérieur, telle une sirène impatiente de dévorer le marin échoué sur la grève.
Meilleure métaphore n'aurait pu être trouvée, car pour une fois, le vieux lycan se retrouva sans voix face à la créature qui lui faisait face. Pour la première – et unique espérait-il – fois. Sa grande carcasse à peine acculée contre le mur, retenue par la petite poigne solide de la demoiselle, il eut l'étonnant plaisir de sentir ses courbes typiquement féminines -un peu trop féminines même?- se plaquer contre lui dans une tentative plus qu'évidente et aussi vieille que le monde.

Il n'était pas dupe, et elle jouait trop mal la comédie pour oser prétendre lui faire croire quoi que ce soit. Aussi le grondement qui naquit dans sa gorge était tout aussi revanchard que défensif :

« Petite sorcière va. »


Il laissa cependant ses yeux dériver sur la sirène, captant chaque ondulation du tissu sur ses courbes, chaque détail révélé à demi-mot par la panoplie parfaite de la prostituée en mal de clients chanceux... Le rouge de ses lèvres rehaussait sa sauvagerie innée, cette violence amère qu'il avait toujours apprécié chez elle sans jamais l'avouer.
Il aurait préféré se couper une main lui-même plutôt que de devoir faire le moindre compliment à cette petite dinde. Elle prenait ses grands airs, se targuait d'une force dont elle était capable mais dont elle refusait l'instabilité, et jugeait bon de se dédouaner de sa vigilance. S'il ne devait en rester qu'un seul qui resta insensible à son charme outrageusement ténébreux, ce serait bel et bien le Skoll ! Remettre les exécutions entre les pattes d'une femelle était une chose, les remettre entre les pattes d'une louve capable de se laisser submerger en était une autre. Bien plus dangereuse et versatile qu'on ne pouvait le croire.

Il fut heureux qu'elle s'éloigne avant de devoir lui-même la repousser, et quand ses yeux se furent rassasiés du spectacle qu'elle offrait, il s'ébroua comme un vieux chien qui se débarrasserait de la poussière.

« Le seul moment délicieux que j'espère en ta présence, c'est le jour où l'alpha se rendra compte de son erreur de confier un poste pareil à une femelle. »

Avait-il craché avec plus d'agressivité que nécessaire ce dernier mot ? Possible...
Ce ne serait ni sa première, ni sa dernière provocation vis-à-vis de la louve, et celle-ci avait probablement arrêté de compter ses propres piques depuis longtemps.
Le jeu leur plaisait mine de rien, puisqu'ils ne semblaient pas s'en lasser. A moins que le sort qui attende le premier qui baisserait les armes soit réellement effrayant pour qu'ils persistent sur cette voie... Toujours est-il que s'il admirait la louve pour ses quelques -maigres – qualités, il ne cessait de lui rappeler à quel point son statut était fragile.

Son regard la scruta avec attention, alors qu'il faisait preuve d'un calme assez extraordinaire pour un loup qui venait d'être ainsi plaqué contre un mur par une femelle, et il reprit avec un amusement presque perceptible dans sa voix :

« Tu croyais pouvoir m'évincer longtemps de cette folie dans laquelle tu te jettes ? Réellement ? »
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MessageSujet: Re: Besoin de parler   Besoin de parler EmptyDim 25 Oct - 16:54

Azelÿa & Braeden


besoin de parler
Il n’était plus intense frustration que le manque de confiance dont le vieux loup faisait preuve à l’égard de la nouvelle Bolverk. Car si la louve ne pipait mot, rejetait en bloc toute insinuation douteuse quant aux paroles amères et aigries de McCollough, il ne faisait pourtant aucun doute qu’elle attendait avec une certaine impatience le jour, le moment exact où elle lui prouverait le contraire. « Pan ! Dans tes dents vieux grincheux » : la phrase subtile qui glisserait hors de ses lèvres, tout en coulant un regard outrageusement moqueur vers sa silhouette de géant. Comment imaginer plus intense jouissance que cet instant précis ? Assurément, Azelÿah n’aurait réagit ainsi si le quarantenaire s’en était tenu à de légers conseils, à simplement s’enquérir de son bien-être ou de la certitude de ses plans, car alors, elle aurait reconnu un bon partenaire en lui, un loup méritant pleinement son respect… Hélas, l’ancien en avait décidé autrement, remettant en doute ses compétences, sa nature et son sexe, s’attirant la taquinerie mesquine de l’étrangère adoptée, abreuvant sa soif de le dépasser, de le placer sous elle. Une bataille constante, un territoire déchiré entre les deux carnassiers, sans que jamais aucun ne veuille reculer d’un pas. Braeden avait beau être surnommé l’infranchissable, Azelÿah s’était donnée pour mission de le faire reculer dans ses retranchements, de récupérer ce qui était sien et de mettre à l’épreuve sa réputation, pour le simple plaisir du jeu, pour le malsain, mais plus encore, pour gagner définitivement le respect du loup.

Elle transpirait définitivement la sensualité, jeune louve insoumise, défiant tout mâle de venir la réclamer. Aucun n’était parvenu à attirer son regard bicolore, aucun n’osait surpasser le titre qu’elle tenait pour acquis. Seul le vieux loup parvenait à passer sans mal ses défenses, à s’approcher suffisamment pour la soumettre à son aura. Au même titre que l’alpha. Le reste demeurait intimidé, méfiant. Elle n’était pas née ici, était arrivée en qualité de louve submergée, en était ressortie avec l’aura bien trop dominante. En l’instant, elle se faisait un malin plaisir de tenir le loup entre ses paumes, de mettre à rude épreuve son caractère de brute. Inutile de passer par quatre chemins, elle ne cachait rien à son aîné, lui laissant tout loisir de contempler les courbes offertes, de les sentir contre son propre corps. La pudeur est inexistante chez l’animale, à peine voilée sous le tissu de soie. La bête n’éprouva aucun remord, pas plus que l’autre parcelle d’âme partageant son être, et dont l’entité se plaisait à sentir l’autre loup, s’en imprégner pour mieux s’en éloigner. Toutes deux apprécièrent le silence inespéré, la surprise, avant de s’en défaire définitivement, par crainte peut-être d’y prendre goût. Quant au grondement qui s’en suivit, il ne fit qu’alimenter l’étirement amusé de l’humaine, dont le visage se tourna légèrement pour apprécier la mine revancharde de l’opposant. « Dans une autre vie certainement. » marqua t’elle, relevant toutefois le sourcil sous l’étonnement de l’attribution. Ce n’était guère la première fois qu’on la surnommait ainsi, son aura balançant étrangement avec les créatures associées au diable. Mais à 100 %, elle était louve.

« Chaussures. » Ordonna t’elle finalement, bien consciente que le loup ne quitterait jamais sa demeure aussi facilement. Si elle tentait de le mettre dehors, il défoncerait sans aucun doute la porte pour se déclarer maître des lieux. Elle ne prit pas la peine de refermer le léger peignoir, passant outre la pudeur, la vertu, mais aussi le besoin de tout être exposé à l’ardeur. Si elle pouvait attendrir le vieux loup de cette manière, il serait bien stupide de s’en priver. D’autre part, les loups ne craignent nullement la nudité, capables de vivre nus parmi d’autres sans jamais se soucier d’une gêne imaginaire. Elle s’éloigna avec une volupté évidente, marquant l’invitation jusqu’à la cuisine, en bonne hôtesse. Pourtant, elle ne se priva pas de faire volte-face à l’insulte proférée en sa demeure, son regard étréci par la méfiance. Il y avait longtemps qu’elle ne prenait plus garde aux insultes du loup, mais sur son territoire, c’était tout autre chose. « Prends garde loup, je peux gérer ton caractère de chien au quotidien, mais il est préférable que tu pisses en dehors de mon territoire. » gronda t’elle. Cherchait-elle la guerre ? Jamais. Elle ne faisait que reprendre la partie avortée. Sans lui, il ne faisait nul doute qu’elle s’ennuierait, sans lui, il n’y aurait personne pour se mesurer à elle et lui faire travailler autant sa force mentale que physique. Il était bien le seul à pouvoir se targuer de tenir la louve. Elle n’en lâcha pas plus, reprenant sa lente marche jusqu’au lieu de prédilection. Qu’il l’aime et la suive, elle daignait faire preuve d’une hospitalité sérieuse. « Thé ou café ? À moins que tu ne préfères quelque chose de plus fort pour apaiser ta mauvaise humeur ? » susurra t’elle, oubliant l’incident précédent.

« En vérité, je pensais sincèrement que tu n’en aurais pas vent du tout, que tu serais en train de fumer ton cigare devant tes hiboux et que tu me laisserais faire mon travail sans me coller l’arrière-train. » Rétorqua t’elle non sans placer l’amusement en retour. Comme beaucoup, elle avait eu vent de cette étrange lubie, respectant malgré tout l’amour porté. Elle même possédait ses propres passions. Elle mit de l’eau à bouillir pour se préparer un thé, avant de finalement repousser sa longue chevelure d’ébène en arrière. S’adossant au plan de travail, elle se prit de suivre le loup du regard, de tâcher de lire quelque chose qui pourrait lui faire comprendre ce manque de confiance. « Ta présence m’indispose. »

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MessageSujet: Re: Besoin de parler   Besoin de parler EmptyDim 25 Oct - 19:30

Entre les crocs du lycan, le mot 'sorcière' n'avait jamais été une insulte. Voilà trop longtemps qu'il les côtoyaient à travers la capitale écossaise pour savoir quelles créatures intrigantes et majestueuses se cachaient derrière tous leurs artifices destinés à ébranler leurs ennemis. Mais il faisait parfois preuve d'une telle misogynie envers les louves de la meute qu'on pouvait bien se poser la question, et se demander ce qui se passait dans son cerveau devant tant de puissance contenue entre des mains féminines...

En parlant de puissance entre des mains féminines... D'un grondement réprobateur, il se baissa et défit les lacets de ses chaussures d'un mouvement vif, les retirant rapidement pour les déposer à côté du paillasson. Avoir vécu une dizaine d'années auprès de la même femme lui avait vite fait comprendre quel statut particulier les femelles accordaient au ménage et à l'entretien de leur petit territoire personnel. Il était prêt à défier ouvertement la Bolverk concernant son plan pour Erik Dampton, mais préférait encore baisser les oreilles devant la ménagère assidue qui se profilait derrière son avertissement. Aussi une fois n'est pas coutume, il obéit, et ses chaussures l'attendirent sagement dans l'entrée pendant qu'il s'avançait vers la cuisine, suivant l'inspiration éthérée qui se dandinait devant lui avec l'assurance d'une nymphe.

Il aurait aimé rester de marbre devant ces courbes affolantes, mais force était de constater que son âge ne l'avait pas encore totalement rendu sage. Et pourtant, elle était la Bolverk. Et pourtant, elle n'était qu'une gamine à ses yeux. Elle aurait eu l'âge d'être sa fille.
Dieu merci, elle ne l'était pas. Et ses yeux se régalèrent du spectacle, le mâle se laissant aller pendant quelques secondes enchanteresses à l'appel de ses hormones...

Sans doute l'aurait-il déjà touché si elle n'avait pas été Bolverk... Peut-être, même si devant ces yeux frondeurs et cette bouche mutine, il se doutait que le combat aurait été acharné. Pour plus de commodité, il les aimait soumises et dociles, quand leurs promesses mensongères lui laissaient l'âme en paix et les fantômes à leur place. Trouver un morceau plus croustillant sous la dent aurait peut-être conduit le loup à vouloir y regoûter, et il savait d'ores et déjà qu'il ne voulait pas d'une telle situation. Pas quand l'âme de sa femme venait encore le hanter parfois, pas quand il la revoyait à travers ses propres fils... Pas quand il avait enfin trouvé un équilibre, qui se traduisait par un calme morne et plat, mais salvateur.

Ses yeux remontèrent donc, abandonnant avec ennui les courbes féminines de la donzelle pour venir se poser sur son visage, appréciant la petite moue réprobatrice qu'ils y lurent. Et ses paroles lui arrachèrent un sourire amusé, dévoilant plus de crocs que de coutume devant l'impertinence d'Azelÿah.
Elle avait peut-être un corps de rêve, mais son caractère relevait de la harpie, et cela l'amusait terriblement de la titiller ainsi.

« Café. »

Pas de merci : une chose à la fois. Et il n'était pas venu pour lancer des politesses usagées et hypocrites. Le but de sa venue était un tout petit peu plus inquiétant, surtout quand il constatait que la Bolverk était déjà fin prête à l'assaut.
Un sombre pressentiment le traversa un court instant et ne fit que décupler l'angoisse latente qu'il ressentait depuis qu'on lui avait annoncé les plans saugrenues d'Azelÿah et Salem. Il n'y avait que ces deux cervelles réunies en une seule comédie pour échafauder une telle aberration.

Il leva la main dans un geste destiné à stopper net le discours de la louve, et rétorqua placidement :

« Laisse les hiboux en-dehors de cela, merci. »


Il avait l'intention de parler sérieusement, et aborder ses petites manies personnelles ne les aiderait en rien concernant Erik Dampton. D'autant que c'était jouer sur l'un des points faibles du loup qui reconnaissait, à son grand désarroi et sans pouvoir lutter, qu'il entrait effectivement dans la catégorie « vieillard fantasque » avec ses hiboux.... Ce qui lui ferait définitivement perdre toute crédibilité dans son discours à venir.

Sans attendre une quelconque invitation, il prit une chaise et s'y laissa tomber, sa grande carcasse peinant à trouver suffisamment de place sur le dossier de la petite chaise, davantage adaptée à la morphologie d'Azelÿah, et il croisa les bras dans une attitude clairement hostile.
Exit les hiboux, retour du Skoll et de sa mauvaise humeur.

« Tant mieux, je détesterai que tu y sois indifférente. »


Le jeu aurait été beaucoup moins amusant, il fallait bien l'avouer. Rares étaient les personnes qui possédaient autant de sens de la répartie que la jeune louve, et il aimait voir jusqu'où elle était capable d'aller.
Même si présentement, il aurait apprécié qu'elle ait moins de suite dans les idées.

« Et quand je te vois, je crois que te coller l'arrière-train durant toute la mission sera plus que vital. Crois-tu sincèrement qu'un type comme Dampton va tomber aussi facilement dans un piège aussi éculé ? Que tu réussiras comme une grande là où tant d'autres ont échoué ? Si ce chasseur est devenu légendaire, c'est précisément pour une bonne raison, et je suis pratiquement sûr qu'il s'attend à ce genre de piège. »

Il ne bougea pas, se renfrognant à peine sur sa chaise qui grinçait décidément beaucoup sous son poids, et reprit d'un air imperturbable, son regard noir suffisant à appuyer ses propos :

« Que tu le veuilles ou non, je te protégerai de ta folie et de ta bêtise. »
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MessageSujet: Re: Besoin de parler   Besoin de parler EmptyDim 25 Oct - 21:21

Azelÿa & Braeden


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Silencieuse, elle apprécia le respect du loup envers son foyer. On pouvait bien insister sur la hiérarchie lupine, aucun loup mâle n’était maitre ou dominant dès lors qu’il pénétrait l’antre d’une louve. Force était de reconnaître que malgré leurs différents flagrants durant depuis des années, elle n’aurait pas à jouer de grondement face au loup dans la moitié de sa vie. Eut-elle même l’audace d’étirer plus encore ses lèvres face à sa mimique réprobatrice ? Plus que certain, quand ses pieds nus s’ancraient dans le parquet de la vieille maison. Entre les murs du petit cottage, elle se sentait en sécurité, bulle protectrice n’appartenant qu’à elle. Et quand bien même elle savait pertinemment pourquoi Braeden était ici, elle savait qu’aucun geste qu’il pourrait esquisser ne serait destiné à lui faire du mal. Il pouvait bien porter la main à sa gorge, ce ne serait que défi, attitude protectrice, certainement pas un acte de guerre. Elle en avait l’habitude et savait naturellement à quoi s’attendre. Si elle venait à lui montrer la gorge en soumission parfois, à d’autres instants, elle le provoquait ouvertement. Ce jour était de ceux-là, et pas un pouce de terrain ne serait cédé. Tout avait été parfaitement calculé, même l’éventualité d’une danse sensuelle de corps dans une chambre louée. Elle espérait bien ne pas en arriver là, peu désireuse de trop se frotter au chasseur, mais aucun détail n’avait été exclu. Si elle devait donner de sa personne pour éliminer l’homme aux prises légendaires, alors ainsi soit-il, elle irait à confesse le jour suivant et devrait vivre avec les souvenirs associés. Ils seraient bien moindre comparés à tout ce qu’elle avait mit en œuvre jusqu’à présent.

Aussi s’agissait-il désormais de convaincre le Skoll du bien fondé de la mission, de l’obliger à approuver les choix et obtenir son plein consentement. Bien qu’elle n’eut à répondre de lui, elle savait qu’elle ne quitterait pas la maison aussi facilement. Elle pouvait toujours jouer de rapidité, mais l’avance serait moindre, et la punition bien grande. Non, elle n’imaginait pas Braeden lui mettre la fessée, pas dans ces termes ni situation. La sentence serait bien pire. Là encore, il lui faudrait se montrer convaincante, et si les paroles ne suffisaient pas, alors le corps viendrait aider. Elle pouvait sentir l’appât mordre à l’hameçon, sans que ni l’un ni l’autre ne veuille réellement que cela arrive. Trop de choses changeraient alors, et les morsures seraient bien plus douloureuses qu’en l’instant. Elle n’était pas soumise, il le savait tout aussi bien, tout comme il pouvait amplement deviner le combat qui aurait lieu s’il tentait de la revendiquer pour une heure ou une vie. Le gain serait assurément à la hauteur des blessures, mais y penser n’était pas dans les habitudes. Azelÿah n’imaginait pas ce genre de choses, pas avec ce loup qui aimait la docilité et les têtes baissées.

Pire que tout, elle n’hésitait pas à montrer les crocs, à mettre son adversaire en garde face à elle. Pour sûr, il n’y avait que cet homme pour la provoquer et la mettre dans un état salvateur de défi. N’eut-il été Skoll qu’elle se serait prit d’un malin plaisir à le défier légalement. Elle y aurait perdu des poils, aurait même certainement perdu le combat, mais la satisfaction aurait été grandissime. Pour l’heure, le combat était oral, et la louve pressentait qu’il lui faudrait se montrer convaincante pour que le loup abandonne la partie. Jamais il ne lui ferait confiance, elle l’avait comprit depuis le début, depuis qu’elle était entrée dans la meute et avait reprit sa forme originelle. Peut-être avait-il raison, peut-être sa bête reprendrait-elle le dessus un jour… Mais pas maintenant, pas alors qu’elles vivaient en parfaite harmonie, alors qu’elle, l’humaine, mettait tout en œuvre pour que ça n’arrive plus. Ne faisait-elle pas après tout, appel à la Lupa pour maintenir l’équilibre entre sa louve et elle ? Il n’y avait plus de danger, néanmoins, la précaution montrait le bon vouloir de la louve. Finalement, l’attitude du loup blessait vraiment la Bolverk, sans qu’elle ne puisse lui en vouloir. Au moins ne craignait-il pas de l’approcher. Peut-être serait-il celui qui viendrait lui briser la nuque si l’incident se produisait de nouveau. Le sourire fut amer, tandis qu’elle mettait la machine à café en route. Elle ne lui fit pas même face lorsqu’il amorça la discussion qui allait s’avérer houleuse.

Une chaise craqua, signe évident que le loup venait de se mettre en disposition pour la gronder. Le débat allait commencer, et il n’y avait rien qu’elle ne puisse faire pour y échapper. Quoi que… se jeter par la fenêtre et courir très vite jusqu’au SUV ? Non, elle n’avait pas terminé de se préparer. Maudit loup ! Coulant un regard en biais, elle observa la posture de son adversaire avant de baisser les oreilles. Quelques pépites d’or s’étaient installées dans son regard, signe manifeste de ce loup qui ne prendrait pourtant pas forme : elle en était encore incapable. « Hum. Pas sûr que le café soit une bonne idée. » envisagea t’elle à voix haute, avant de finalement refermer son petit peignoir, signe que les hostilités lascives s’achevaient là. Tout du moins, momentanément, car le loup ne perdait rien pour attendre, et le narguer était un jeu qu’elle venait de découvrir comme… amusant. Apaiser le loup n’était jamais aisé après tout.

Quand la bouilloire siffla, elle sut que son eau était prête, et jouer avec un petit sachet de thé allait s’avérer très utile. Versant l’eau dans sa tasse, elle en fit de même avec le café avant de le poser devant le loup, écoutant avec attention ses paroles, pour mieux s’asseoir avec contenance sur sa propre chaise. Elle n’était pas indifférente aux mentions de son vis-à-vis, juste agacé qu’il puisse penser que rien n’avait été envisagé. Une fois encore, un manque clair de confiance qui lui hérissait une nouvelle fois le poil. « Quand vas-tu réellement me faire confiance Skoll ? Crois-tu sincèrement qu’aucune de tes remarques n’a été tournée et retournée ? De toutes les meutes dont il est responsable de crime, aucun bolverk n’était une femme. Comme tu le mentionnes si bien, on ne confierait jamais cette tâche à une femelle. Un point pour moi. Deuxièmement, il n’est devenu légendaire parce qu’aucun ne s’attendait à le voir. Nous sommes préparés. JE suis préparée. L’idée n’est peut-être pas la meilleure, mais elle demeure toujours mieux que de l’attaquer de plein front. »

Une gorgée de thé, avant que finalement la frustration ne franchisse ses lèvres rouges et brûlantes. « Quand vas-tu cesser de te comporter comme si tu étais responsable de moi ? Tu ne l’es pas par Saint-Georges ! Quand me feras-tu enfin confiance ? Que faut-il que je fasse pour que tu croies en moi ? » gronda t-elle en affrontant délibérément le loup du regard. Peut-être avait-elle atteint le point culminant de la frustration.

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MessageSujet: Re: Besoin de parler   Besoin de parler EmptyLun 26 Oct - 11:13

Si McCollough avait cherché à être honnête au moins une fois dans sa vie par rapport à lui-même, il aurait constaté que son attitude vers la louve contrastait totalement avec celle qu'il arborait en présence des autres loups. Bien qu'il soit Skoll, bien que son rôle soit justement de se montrer méfiant et de faire attention à tout afin de préserver la sécurité de l'alpha, il faisait instinctivement confiance aux loups de la meute. Parce qu'ils avaient après tout le même but que lui, qu'ils étaient de sa famille et que quoi qu'il se passe, ils restaient les seuls sur qui Braeden pouvait compter.
Mais Azelÿah n'avait jamais eu droit au même traitement, et force était de constater que malgré les années, le vieux loup n'arrivait toujours pas à changer d'attitude vis-à-vis d'elle. Alors même que désormais, la place qu'elle occupait n'était plus contester et qu'elle s'en sortait à merveille, même pour une femelle.
Il savait que son partenaire lui faisait également confiance, il savait pertinemment que tous les loups la respectaient désormais et qu'elle faisait partie intégrante de la meute : à défaut d'en devenir un pilier, elle avait su y faire sa place et se rendre indispensable.

Seul McCollough faisait encore de la résistance : si au début cela s'expliquait parce qu'il craignait qu'elle se laisse à nouveau submergée, au fil des années, ces arguments avaient perdu du poids et de la pertinence face à l'attitude parfaitement maîtrisée de la louve.
Il avait alors fait appel à son caractère de macho né, refusant de faire confiance à une femelle pour un travail comme celui-ci... Jouant la carte de la misogynie alors même que cela ,n'avait jamais été réellement dans ses habitudes... Et même cela commençait à s'épuiser, bien qu'il s'y accrocha vaillamment.
Pourquoi Braeden freinait-il des quatre fers dès qu'il s'agissait de cette gamine ? Quel danger représentait-elle encore à ses yeux pour qu'inconsciemment, il ait un besoin viscéral de la rabaisser et de se méfier d'elle ?
Son loup était catégorique : cette femelle était dangereuse. L'instinct prédominant, Mccollough lui obéissait et ne le remettait pas en cause, s'entêtant à la malmener alors même que les autres loups n'y comprenaient rien.
Elle semblait s'en accommoder, bien que leur petit jeu fut parfois pesant : aujourd'hui encore, la bataille serait décisive et ni l'un ni l'autre ne comptait se laisser faire.

Ignorant sa remarque sur la café, il continua de la dévisager avec une avidité presque bestiale : telle l'araignée attendant que la mouche tombe dans ses filets, il prenait son mal en patience, sachant qu'elle finirait par y tomber de son plein gré. Ce qu'il y avait de bien avec Azelÿah, c'est qu'elle répondait systématiquement aux provocations, comme une horloge bien huilée qui sait quand elle doit démarrer.
Les détails affriolants de sa silhouette disparurent enfin derrière le tissu fin de son peignoir, et Braeden se rendit seulement compte alors qu'elle avait retenu son souffle. Diantre, cette petite enchanteresse arriverait un jour à le mener par le bout du nez, et il détestait cette idée à l'avance !

Croisant toujours les bras avec l'assurance du mâle qui ne compte pas s'en laisser conter, il esquissa une moue agacée devant son petit discours enflammé.
Non, ils n'étaient pas préparés. Salem avait beau être un génie de l'informatique - domaine relevant pratiquement de la magie aux yeux du vieux Braeden – et Azelÿah une petite dévergondée prête à n'importe quelle folie pour atteindre sa proie, il ne pouvait décemment pas leur faire confiance. Pas quand leurs vies étaient en jeu.
Rectification : pas quand SA vie était en jeu. Point final, fin de l'argumentation.

« Que tu cesses de jouer au cavalier solitaire pour te rendre compte que tu as toute une meute derrière toi. Prête à aider. »

Un soupir lui échappa et il passa machinalement sa main dans ses cheveux, ramenant ses longues mèches d'argent en arrière.

« Comme tu l'as si bien dit, nous sommes prévenus. Tous ensemble, nous aurions pu élaborer une stratégie, le prendre à revers, jouer sur notre surnombre, profiter de sa surprise. Mais tu décides de partir en solitaire en pensant que tu y arriveras les doigts dans le nez. »


Ses yeux se plissèrent, révélant momentanément une rage qu'il peinait à comprimer devant la jeune louve, et ses mots se firent plus durs, plus agressifs :

« A partir du moment où tu élabores de pareils plans, je suis responsable de toi ! Je me dois de protéger l'alpha, et en ce sens, de protéger également ses loups. Tu sais aussi bien que moi quelle souffrance il ressent quand il perd l'un des nôtres. Tu mériterais que je te laisse courir à ta perte, puisqu'apparemment tu y tiens tant que cela, mais pour lui, je ne peux pas m'y autoriser. Alors, petite louve... »

Et il insista durement sur ces derniers mots :

« Que tu le veuilles ou non, ce soir, c'est moi qui vais protéger tes fesses. »
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MessageSujet: Re: Besoin de parler   Besoin de parler EmptyLun 26 Oct - 12:59

Azelÿa & Braeden


besoin de parler
Elle n’avait pas manqué de remarquer le changement de caractère du vieux loup dès lors qu’elle entrait en scène. Là où d’autres bénéficiaient de son respect et d’une attitude bienveillante, elle n’éveillait que méfiance et piques ouvertes. À bien des égards, elle aurait put s’en offusquer, élever la voix contre l’injustice flagrante, mais c’eut été reconnaître une jalousie inexistante, et un intérêt manifeste pour le regard du Skoll. Elle avait apprit à faire sans jusqu’à présent, se contentant avec une bienveillance innée de leur étrange petit jeu. Sans cela, côtoyer Braeden n’avait aucun sens, ils n’étaient pas à proprement parler amis, seulement des connaissances impliquées. La différence d’âge y était aussi pour beaucoup, bien qu’Azelÿah fut consciente que le loup était encore bien loin de céder à la faucheuse. Quant à sa propre bête, elle aimait se jouer de son alter égo, prête à se frotter métaphysiquement contre lui, mais préférant manifestement se tenir éloignée de lui dès lors que la pleine lune leur imposait de révéler leur véritable nature. Sur ce point, il n’y avait pas de meilleure entente entre les deux moitiés d’âme : la louve préférait courir seule qu’entourée de ses pairs, préservant la cohésion d’une meute qui n’était sienne que depuis peu, mais qui n’avait pas eu l’honneur de la voir grandir. Les siens lui manquaient-ils ? Elle n’y pensait pas, rejetant en bloc l’idée que sa famille puisse l’attendre, eux qui l’avaient chassé lorsqu’elle avait succombé à l’appel du loup. Un tel fait ne se reproduirait pas. Qu’ils l’aient fait pour la honte ou la protection ne changeait rien. Elle ne leur appartenait plus, elle appartenait à Lachlan, l’alpha qui l’avait accueillie dans sa meute. Elle était devenue la fille d’un vieux loup, son apprentie, et sa dernière raison de ne pas mourir trop vite.

Aujourd’hui, elle était une louve sereine, manipulant l’insécurité à de rares instants. Seul Braeden lui rappelait sans cesse le danger qu’elle pouvait potentiellement représenter… Les autres étaient passé à autre choses, et si aujourd’hui la crainte face à elle était instaurée, c’était en raison de son statut récent, quand bien même elle demeurait encore la jeune femme fraîche et souriante, toujours disposée à donner un coup de main à qui en avait besoin. Elle abhorrait la mort, préférant la vie. Son métier officiel était à lui seul la preuve irréfutable de tout cela. Pour le sang et les suppliques qu’elle pouvait arracher aux ennemis de sa meute, elle mettait tout en œuvre pour aider la mère à enfanter. Bien des louves avaient remit leur destin entre ses mains rougies. Celles-là étaient convaincue de la bonne foi de la Bolverk, mais Braeden était un être à part qui méritait d’être prit avec pincettes et envers qui elle prenait un malin plaisir à tourmenter tout autant qu’apaiser. Jeu de loups.

Pouvait elle sentir l’atmosphère s’appesantir ? Plus que jamais, ses épaules venant se nouer d’autant plus que sa posture s’était faite raide. Ce n’était pas un mensonge lorsqu’elle clamait que la présence du Skoll l’indisposait : à lui seul, il parvenait à la rendre nerveuse, inquiète. Pour quelle raison ? Ce n’était pas le but de la mission qui l’inquiétait en soi, c’était ce que lui pouvait lui faire si elle osait se rétracter face à son loup. Son aura était imposante, sa rage bien plus encore. C’était elle qui l’écrasait, qui poussait la bête à gronder, sortir les crocs et griffer sa prison de chair. Si Azelÿah avait été capable de muter sans la présence de Mère Lune, l’affaire n’aurait pas été longue, et McCollough aurait été obligé de monologuer face à une louve méfiante et crispée. Tout n’était qu’une question de temps, et elle savait que bientôt, elle possèderait cette capacité d’appeler son loup à n’importe quel moment. Pour l’heure, la bête était muselée et poussée dans ses retranchements. Quant à l’humaine, elle ne pouvait que respirer avec un calme trop calculé pour apaiser les tensions qui ne cessaient d’augmenter. Que le diable l’emporte ! C’était le Skoll qu’il fallait qu’elle apaise définitivement pour ventiler correctement !

Les prunelles vairons roulèrent dans leur orbite, atteignant le plafond avant de revenir sur l’homme. Elle ne jouait pas les cavaliers solitaires : n’avait-elle pas laissé Salem participer à la traque ? Certes, l’honneur d’ôter la vie à Dampton lui revenait, ce n’était pas négociable… Mais le partager avec toute une meute ? Une gorgée d’eau chaude vint taire le grondement qui s’apprêtait à franchir ses lèvres. Elle s’était de nouveau tut, les joues enflammées de toujours devoir s’opposer au vieux loup. Ses jambes se croisèrent, fermant définitivement le terrain à la discussion quand ses doigts jouaient manifestement avec la ceinture de son peignoir. Cause toujours, tu m’intéresses était la provocation ultime. Elle entendait parfaitement les arguments, mais elle ne tenait pas à impliquer la meute. Lachlan, son bras droit et désormais son skoll étaient suffisants, tout du moins, pour la théorie. Concernant la partie pratique, la tâche ingrate lui revenait, l’alpha se devant d’être présent pour les siens, et non exposé aussi facilement à un chasseur expérimenté. Quant aux ombres de ce dernier, il valait mieux qu’ils demeurent à ses côtés. Quant à la menace, elle ne tarda plus à se manifester, sous-jacente néanmoins présente, et il aurait fallut être sourde et aveugle pour ne pas la deviner.

Déposant sa tasse, et quittant sa chaise, il aurait été aisé de croire que la louve cédait le terrain à l’autre béta. Elle n’eut pas à arpenter la pièce, pour jouer de ruse, elle ne serait que trop directe. Sa silhouette se planta face à son adversaire, et aucun geste ne vint apaiser la tension  qui atteignait son paroxysme. « Non. » Et qu’il laisse ses fesses en paix ! Le mot avait été articulé, et le défi s’était présenté de lui-même. Qu’il tente donc de la soumettre pour lui faire obéir ! Elle ne lui répondrait que par morsures et griffes. Pourtant, elle plaça l’argumentation à la place du grondement. «  Je n’ai jamais dit que ce serait facile, mais avec toi dans les alentours, ce sera impossible. Je peux sentir ton loup à des kilomètres, et tous les deux, vous nous rendez folles. »

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MessageSujet: Re: Besoin de parler   Besoin de parler EmptyMar 3 Nov - 18:01

Un seul mot et il sentit son loup ressurgir, montrant les crocs face à l'insolence de la demoiselle. Il détestait quand elle le provoquait ainsi, détestait quand elle prenait les devants et se jouait de lui avec ce charme typiquement féminin qui la rendait encore plus tentatrice, encore plus belle.
Elle se savait forte, pensait être à l'abri... Se riait du danger comme une gamine devant son premier flirt, et peu importait les arguments que Braeden pourrait lui opposer.

Il ne réussit pas à calmer sa bête intérieure, même si celle-ci resta sagement enfermée en lui : voilà longtemps qu'homme et loup avaient noué un pacte solide et cohabitaient avec une certaine sérénité. Ce n'était pas évident tous les jours, surtout quand des diablesses à poils venaient se jouer d'eux, mais ils survivaient ensemble. Le loup avait refusé qu'il meurt avec sa femme et l'humain l'empêchait de céder à sa bestialité première.
Azelÿah aurait mérité qu'il la remette à sa place, mais si le loup plaidait de toutes ses forces pour un rappel brutal, l'humain ne pouvait s'empêcher d'admirer sa force de caractère et ce panache avec lequel elle avait dit ce simple petit mot de refus. Pour ce genre de petit coup d'éclat, il reconnaissait qu'elle avait sa place dans leur meute : rares étaient les louves qui osaient s'exprimer avec autant de franchise. Mais justement, à cause de tels coups d'éclats, son loup lui grognait qu'elle n'était pas digne de confiance, trop lovée dans un amour-propre qui causerait sa perte. Elle était trop rebelle, trop franche aux yeux de la bête qui se méfiait des femelles qui refusaient la soumission.

Braeden comme son loup étaient de la vieille école : de celle où les femmes avaient un rôle bien strict à tenir, et ne devaient surtout pas en sortir. Et aussi jolie cette diablesse-là soit-elle, elle ne réussirait pas à le faire changer d'avis.

Par contre, la suite de son argumentaire le laissa perplexe. Malgré lui, il cligna des yeux en la regardant, haussant les sourcils dans l'attente d'une explication qui ne vint pas.
Comment cela, ils les rendaient folles ? Soit elle en avait trop dit, soit pas assez : dans un cas comme dans l'autre, c'était irrecevable pour le Skoll.

Tendant la main, il attrapa son poignet délicat entre ses gros doigts et l'attira à lui, plus prés qu'elle ne l'avait jamais été, plus prés qu'il ne se serait autorisé à l'accepter. Son petit corps svelte buta contre ses genoux, qu'il écarta pour mieux l'amener à lui, réduisant la distance entre leurs deux corps hérissés. S'ils avaient été des hérissons, nul doute qu'ils seraient déjà morts à l'heure qu'il était, transpercés par leurs propres piques. Mais les loups n'étaient que fourrure et souplesse, et quand elle fut suffisamment prés, incapable de lui échapper, il darda un regard brûlant sur elle.
Les mots qu'il souffla relevaient davantage de l'ordre que du questionnement :

« Vous rendre folles ? C'est-à-dire ? »


Folles parce qu'elle s'enivrait de liberté comme d'autres s'enivraient de rhum ?
Ou folles parce que... Non, il ne préférait pas y penser. Pas quand son loup s'était soudain tu dans l'attente d'une réponse, retenant pratiquement son souffle.

Il ne lâcha pas son poignet, la gardant captive, et continua de la regarder sans pouvoir s'empêcher d'esquisser un de ces sourires canailles qu'il était si rare de voir sur son visage... Un de ces sourires qui rappelaient qu'il avait été jeune autrefois, qu'il avait été un homme dans la force de l'âge et qu'il avait été un charmeur né.

« Dis-moi, petite louve... Folles à quel point ? Folles de quoi ? »


Et il resta suspendu à ses lèvres, attendant sa réponse comme un condamné attend la sentence finale. Sauf que pour une fois, le condamné transpirait une joie presque enfantine et grivoise.
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MessageSujet: Re: Besoin de parler   Besoin de parler EmptyMar 3 Nov - 21:15

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La réaction à venir n’aurait put la surprendre : elle connaissait trop bien le loup désormais pour jouer les ingénues. L’apaisement ne serait pas de mise ce soir, laissant place à cette tension si palpable, que quiconque aurait pénétré la salle, humain ou lycanthrope, aurait immédiatement cherché à faire demi-tour. Le combat entre les deux dominants était tel qu’il aurait fallut être fou pour tenter de s’y interposer. Elle seule pouvait faire baisser d’un cran le volume de leur déraison, elle seule pouvait apaiser le loup ou au contraire, le rendre plus fou encore. Elle se plaisait à laisser cette porte entrouverte, sans jamais vouloir la fermer, ou l’ouvrir totalement. Elle ne laissait filtrer que ce qu’elle souhaitait montrer, cachant sournoisement ce qu’elle estimait. Le mâle se fraya un passage, sans jamais quitter son antre, quand la louve demeurait sagement recluse dans son coin : rien n’aurait put la faire sortir face au défi, aux crocs acérés de son aîné : les deux entités ne s’estimaient pas en danger. Il y avait fort à parier pourtant que le jour où l’humaine serait blessée autant physiquement que moralement, la bête s’acharnerait sur sa cage pour en détruire définitivement la porte. L’accord était tacite, mais bel et bien là. Aux yeux des deux créatures toutefois, Braeden et son loup n’étaient que l’épée de Damoclès, mais une lame qui n’était pas prête de tomber : voilà trop longtemps que le vieux loup s’acharnait sur elle pour qu’elle prête réellement attention à son acidité. Il n’était qu’un grincheux, un loup de l’ancien temps, et ce n’était pas elle, l’étrangère intégrée, qui allait se risquer à le changer.

Pourtant, elle était consciente de braver délibérément son aîné, de l’insulter sans main devant, haut et fort. Ce n’était pas un manque de respect, seulement la déclaration officielle de son statut de louve libre, de dominante assumée. D’autres en avaient fait les frais, et pas un ne revenait aussi souvent à la charge que Braeden lui-même. Intolérable, tel était le mot, et pourtant bienvenu était la réaction. Un coup de panache, un jeu sans fin, un défi qui ne connaissait ni gagnant, ni perdant. La parade des loups. Une étrange cérémonie qui durait depuis bien trop longtemps, depuis qu’elle était arrivée et avait posée les yeux sur le Skoll. Il représentait à lui seul un monde étrange qu’elle se plaisait à contourner, grappillant de temps à autres des informations frontalement avant de repartir à reculons, sans jamais lui tourner le dos, toujours le regard vairon ancré dans le sien. Repli stratégique avant la prochaine fois.

Mais pas cette fois. Ce soir, sous ses beaux atours et le sauvage de son être, la louve s’était ouverte en montrant les crocs, prête à attaquer au moindre signe d’agression. Elle martela le sol d’un pas en arrière à la fin de sa maigre explication, serrant contre elle le fin tissu qui ne la protégeait que temporairement. Elle en avait dit bien trop et pas assez, pinçant ses lèvres teintées à l’encre rouge. Ses prunelles assassines s’étaient plissées, et sa posture s’était faite aussi raide que possible. Elle n’aimait pas la nouvelle posture du beta, surprise pour la première fois depuis des années. Elle aimait croire qu’elle pouvait tout gérer, que lui, ne pouvait plus la surprendre. Mais il venait de le faire en ne poursuivant son attaque, en s’imprégnant d’une curiosité malsaine et en l’emprisonnant d’une main. Elle eut froid, l’espace d’une vague traversant son échine, incapable de protester physiquement contre le rapprochement instauré. Elle montra les dents pour la forme, avant de finalement tenter de planter ses pieds dans le sol pour ne pas avancer, en vain. La poigne était ferme, le piège s’était refermé : elle ne pourrait pas s’échapper, pas cette fois. Inconcevable.

Elle vint clore ses lèvres, ne pipant mot à sa première interrogation. Elle s’était fourrée elle-même dans ce traquenard, et son esprit réfléchissait à toute vitesse pour lui permettre d’en ressortir. La tension avait changée de direction, mais la louve était bien trop instable pour vouloir en tenir compte. Si elle ne pouvait rien faire pour la paume qui l’enserrait de sorte à ce qu’elle ne puisse se défaire de l’étreinte, elle se garda de toucher toute autre partie de son vis-à-vis, minimisant son espace de liberté pourtant restreint. Elle avait malgré elle, capté une attention qu’elle ne soupçonnait pas, et cela la dérangeait bien plus qu’elle ne voulait le croire. Braeden était un loup qu’elle respectait, au delà des apparences, et qui avait gagné une once de soumission sans le savoir. Elle pouvait se permettre de le défier autant de fois qu’elle le voulait, attirant ainsi sa mauvaise humeur, néanmoins, elle était aussi apte à lui offrir sa gorge lorsqu’elle s’estimait en tort. Un fait qui n’était jusqu’alors, jamais arrivé.

Son regard se fit fuyant, puisque son corps ne le pouvait pas. Voir son adversaire sans cesse renfrogné était une chose, constater qu’il était aussi capable de se montrer charmeur, une autre. Elle était en position de faiblesse pour la première fois de la soirée, et bien peu de choix s’offraient à elle. Les loups ne mentent pas, ce n’est pas nouveau, ils peuvent sentir le mensonge même à travers le téléphone, aussi darda t’elle de nouveau son regard sur lui avant de lâcher laconiquement sa réponse : « Désir. Pulsion. Protection. Colère. Jeu. Rage. Violence. Confiance. Tendresse. Cage. Perte de contrôle. » Tels les mots d’une prophétie, elle évoquait tout ce que le loup pouvait provoquer chez les deux entités, sans exception, émotions venant d’elle ou de ce qu’elle sentait chez l’autre. Une pente dangereuse, glissante, sur laquelle elle ne voulait pas même s’aventurer. Elle ignorait ce que cela signifiait, mais elle savait qu’elle ne pouvait céder à aucun mot de la liste en compagnie du loup. Trop dangereux. Il suffisait qu’il arpente son terrain de chasse pour qu’elle se sente nerveuse, qu’elle se mette à douter. Elle ne pouvait travailler avec un loup à la colère palpable dans les environs. Un sentiment accru depuis que son épouse s’était éteinte, laissant libre accès au loup. « Libère-moi loup. » Le choix de titre était important à ses yeux. Sous sa langue, elle mettait une barrière de choix entre son statut de mâle et son statut au sein de la meute. Elle pouvait autoriser le skoll à la retenir, mais pas l’homme. Son organe battant s’était accéléré, sous la crainte tout autant que le pas de la louve qui s’était rapprochée pour statuer de cette étrange situation. On pouvait dire ce que l’on voulait : la bête avait voix au chapitre.
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MessageSujet: Re: Besoin de parler   Besoin de parler EmptyJeu 5 Nov - 20:19

Elle en avait trop dit, ou pas assez. Mais ces mots qui l'avaient effleuré comme une caresse hivernale lui avaient arraché un frisson délicieux qui avait tiré le loup de sa torpeur habituelle. Oh, la bête était toujours active dès qu'il s'agissait de remettre l'exécutrice à sa place, mais pour la première fois depuis longtemps, elle ne s'était pas contenté de montrer les crocs face à elle...
Non, pour la première fois depuis une éternité, son loup avait semblé être intéressé. Voire même passionné par le sujet, suspendu aux lèvres de la petite louve qui avait fini par avouer.... Déchaînant un torrent d'émotions chez le vieux loup qui pensait en avoir fini avec tout cela.

Désir. Jeu. Violence. Colère.

Colère dominait, parce que ni l'un ni l'autre ne voulait de cela, et ni l'un ni l'autre ne pouvait s'en passer. Comme une drogue dont le venin coulait dans leurs veines : ils se cherchaient depuis trop longtemps sous le couvert de mensonges fallacieux.
Le loup la méprisait parce qu'elle était une femelle dans un rôle d'homme.
L'humain était excédé par ses rebuffades et sers rébellions constantes.

Mais loup et humain s'accordaient à la trouver délicieusement rafraîchissante. Un peu trop même. Ces grands yeux en amande qu'elle posait avec un peu trop d'assurance sur lui l'effrayaient et faisaient naître des pulsions qu'il n'était pas sûr de contrôler...

…. qu'il n'était pas sûr de vouloir contrôler...

En souriant toujours aussi sournoisement, il la relâcha soudain, levant ses mains comme pour se dégager de tout contact avec elle. Lui laissant la liberté et la distance qu'elle voudrait bien prendre, mais réprimant par ce seul geste les pensées folles qui avaient momentanément traverser l'esprit de son loup.
Hors de question de s'aventurer sur ce terrain glissant, surtout avec une femelle de son acabit. Connaissant leurs deux caractères insupportables, ils finiraient par s'entretuer, et ce serait contre-productif. D'autant qu'il était venu dans un but précis et que cette chipie réussissait à le lui faire oublier !

« Bien joué petite renarde, mais ça ne prend pas avec moi. »


Si, mais il ne l'avouerait jamais. Plutôt mourir que de baisser le pavillon devant cette donzelle un peu trop bravache.
Le skoll bougea une jambe comme pour la chasser de son espace vital et ramena ses mains contre lui, ignorant le parfum féminin qu'elles ramenaient avec elles, et refusant d'y céder comme un marin devant le chant des sirènes.

« Admettons que tu aies raison et que ma présence te... 'déstabilise'. »


Il avait volontairement insisté sur le dernier mot, comme si l'idée qu'elle ne soit pas aussi assurée qu'elle voulait le faire croire, ou du moins n'avait pas les facultés requises pour gérer une mission aussi dangereuse, le confortait dans ses opinions.

« Mais je suis de ta meute, et je suis censé te protéger. Qu'adviendra-t-il devant un mâle dangereux et clairement décidé à te tuer ? »

Buté, Braeden ? Incroyablement, et bien décidé à remuer le couteau dans la plaie, là où cela faisait le plus mal. Il n'abandonnerait pas aussi facilement la partie, et quand bien même ses crocs devraient céder du terrain, il comptait bien emporter un morceau de chair dans sa gueule en guise de compensation.

« Je reste persuadé que je devrais t'accompagner. Même de loin. »


Surtout de loin, parce que si Dampton posait la main sur la petite louve...
Même Braeden ne serait pas en mesure de contenir la bête.
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Azelÿah C. Wilks
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MessageSujet: Re: Besoin de parler   Besoin de parler EmptyJeu 5 Nov - 21:18

Azelÿa & Braeden


besoin de parler
Prisonnière d’une terrible bête, elle expiait son fardeau sans ciller, sans jamais quitter le vieux loup du regard. La rage prédominait en cet instant chez l’humaine, quand la louve, elle, se voulait aussi sage que silencieuse. La Bolverk avait situé son erreur, et s’insultait mentalement pour en avoir bien trop dit. Une porte s’était ouverte qu’elle ne pourrait pas refermer de sitôt, et elle pouvait parier sans crainte de perdre, que le Skoll lui rappellerait sans cesse son erreur. Il s’amuserait sans détour à lui souffler l’instabilité dont elle faisait preuve. Ça et le reste. L’aveu était soufflé, mais le souffle, lui, était coupé. L’organe battant amenuisait sa cadence quand l’épiderme refusait de laisser transparaitre la pâleur ou la rougeur. Une faiblesse avouée à demi-mots était bien suffisante, en ajouter une autre, c’était offrir sa tête sur un plateau d’argent. Alors elle se tut définitivement, repoussant ses yeux dans une autre direction pour ne pas assister plus longtemps à l’étrangeté de la scène. La fuite, était toujours une excellente solution, retraite anticipée pour ne pas avoir à faire face aux dangers et leurs conséquences. Et désormais, elle n’aurait d’autres choix face au Skoll. Elle pourrait toujours lui faire front, le maudire, drapée dans sa fierté. Mais elle savait aussi que le fuir serait une bien meilleure idée. Changer de trottoir, risquer le mensonge en faisant mine de ne pas le croiser. Bassesse puérile.

Elle fut de nouveau libre, contre toute attente. Avec une obstination aussi énorme que celle du vieux loup, elle s’était attendue à ce qu’il insiste et les pousse tous deux à travers la porte ouverte qu’elle préférait close. Le premier réflexe fut naturellement le recul, l’éloignement manifeste, le besoin d’être hors de portée, ses mains se posant sur le comptoir de la cuisine pour respirer et reprendre contenance. Comptage mental, quand sa respiration reprenait son habituel mouvement, l’oxygène entrant de nouveau dans les poumons. La bête était en surface, plus que jamais curieuse. Dangereux. , ce terrain était miné, et toute la prudence du monde ne suffirait pas à garantir le sauf conduit. Une bombe finirait par exploser, et les deux loups seraient blessés par les frasques de l’un ou de l’autre. Les mots ne l’atteignirent pas, son regard coulant pourtant en direction du dominant de la scène. Retour aux véritables raisons de la venue du mâle : un sujet qu’elle pouvait maitriser, sa silhouette reprenant son assurance éternelle, avant qu’elle ne repousse de nouveau en arrière sa longue chevelure ébène. Un geste anodin qui lui permit de retrouver définitivement la contenance qu’elle avait momentanément perdue. « Vieille bourrique. » marmonna t’elle entre ses lèvres quémandeuses, avant de lui faire face de nouveau, sa main attrapant la tasse de thé pour en avaler une gorgée.

Il n’y avait pas à tergiverser plus longtemps sur le sujet. Le loup la déstabilisait, un fait qu’elle avait bien voulu dévoiler, par mégarde seulement. Un autre n’aurait jamais produit le même effet sur elle, en revanche, l’instinct de chasse aurait été bien plus fort. Un soupir bruyant franchit alors les lèvres de la belle, sous les mots éternels. Le débat était stérile, le serait toujours. Aussi brava t’elle la distance entre le salon et la salle de bain, amorçant son retour aux préparations. « Un autre jour, un autre moment, je t’aurai proposé de mettre un terme à ce sous-entendu manifeste de ma faiblesse physique. Mais ce soir, tu n’auras pas ce privilège. » Elle s’était évadée, et le bruissement du tissu qui tombe au sol était un indice très clair de ce qu’elle était en train de faire. Puisque le loup était décidé à squatter la cuisine, qu’il fasse ! Elle avait d’autres loups à châtier. « Je me défendrai Braeden. Et si je dois mourir, ce ne sera pas sans emporter l’autre avec un pied dans la tombe. » Mais cela n’arriverait pas. Pas avec Dampton. Il avait beau être chasseur, il était humain avant tout. Le plan était parfait, à quelques détails près.

Attrapant son maquillage, elle se fit un malin plaisir d’accentuer le contour de ses yeux, de jouer d’une transformation. L’autre elle était bien plus féline, prête à tout pour un regard. On n’atteignait pas encore le vulgaire, Dampton détestait les prostituées de bas-étage. Un tremblement, une main qui se pose. Oui, elle avait peur malgré tout, peur d’échouer, peur de ce qui pouvait se passer entre les mains de Dampton. Imaginer la scène était une chose, le vivre véritablement, une autre. La voix de Braeden l’atteignit de nouveau, et c’en fut assez pour qu’elle enfile la robe rouge qui n’attendait qu’elle et qui en laissait imaginer autant qu’elle n’en montrait. Il ne manquait pas grand-chose pour compléter l’attirail, mais rien que cela était suffisant pour attirer n’importe quel homme dans ses filets. « Et je reste persuadée que tu serais bien plus à ta place dans un fauteuil, en train de lire le journal tout en fumant tes horribles cigares. Mais on a pas toujours ce qu’on veut dans la vie n’est-ce pas ? » Glissa t’elle sous un sourire ironique, avant de traverser la pièce en cherchant du regard ses chaussures. « Supposons un instant que je te laisse m’accompagner, ce qui n’arrivera pas naturellement, en quoi pourrais-tu seulement servir ? Qu’est-ce que tu feras dès que Dampton me touchera, convaincu qu’il va mettre une prostituée dans son lit ? À moins que le voyeurisme soit devenu ton nouveau passe-temps favori ? »

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