Let's don't get out tonight ... [Lys']

Littéralement affalée dans le canapé, un verre de vin à la main et un paquet de chips sur les genoux, Lysandra regardait le journal télévisé avec un mélange d’agacement et d’intérêt. Une fois n’est pas coutume. Elle n’aimait pas beaucoup la télévision en règle général. Certains programmes l’intéressaient — elle plaidait coupable pour les séries — mais la journaliste en elle ne pouvait pas mettre le contenu visuel au dessus de la bonne vieille combinaison de l’encre et du papier. Au point où elle en était… elle pouvait bien pousser le cliché jusqu’à ouvrir une bouteille de vin — la bière, c’était pas son truc — et piocher dans le paquet de chips. Oh allez, elle l’avait bien mérité. Non pas que sa journée avait été plus sportive que d’habitude, mais elle avait été tellement longue. En conséquence, elle n’avait pas spécialement eu le courage de cuisiner. Elle avait donc enfourné un plat de lasagnes surgelé dans le four, qui serait fini de cuire dans quelques minutes. Elle entendit sa colocataire monter les escaliers avant que la porte ne s’ouvre. Elle sourit pour elle-même, Skyla avait un don pour arriver pile au moment de mettre les pieds sous la table. Une seconde nature vraiment.

Elle s'apprêtait à se moquer gentiment d’elle, mais le sac qui atterrit violemment sur le fauteuil en face d’elle lui signifia que ce n’était peut-être pas une bonne idée. Elle se leva, prête à lui demander qu’est-ce qui s’était passé quand elle lui fournit la réponse d’elle-même. Son demi-frère habitait donc bien en ville. Elle se rassit brusquement sur le canapé, de surprise.

- « Merde… t’es sérieuse ? Raconte, il est comment ? »

Déformation professionnelle sans doute, mais la curiosité prit le dessus. Elle s’était longtemps demandé où vivait son frère et elle voulait définitivement le rencontrer. Mais elle n’avait jamais vraiment pris le temps de le rechercher. Surtout que le patronyme Montgomery semblait plus fréquent que ce qu’elle avait originellement cru. Du moins, elle était presque sûre que sa famille n’était pas aussi étendue. Le minuteur retentit dans la cuisine. Il lui fallut une bonne dizaine de secondes pour identifier le bruit et se rappeler des lasagnes dans le four. Elle bondit et se précipita dans la cuisine.

- « Attends, sors des assiettes, tu me raconteras en mangeant. »

Elle se saisit des maniques et quelques minutes plus tard, l’odeur des lasagnes s’était répandue dans tout l’appartement. Elle fit attention de bien arrêter le four. Lysandra n’était pas spécialement tête en l’air, mais quand elle avait autre chose en tête, elle en oubliait le reste. Comme si elle s’enfermait dans une bulle. Après avoir manqué de mettre le feu chez elle plus d’une fois, elle essayait vraiment de faire attention maintenant. Elle passa la tête par la porte de la cuisine.

- « Enfin, si tu n’as pas déjà mangé. Sinon, les lasagnes sont toutes à moi. »

Elle déposa le plat sur le table. Rien que de le voir lui assurait que les chips n’avaient pas comblées son appétit. Quoiqu’il en soit, elle avait surtout hâte que Skyla lui raconte sa rencontre avec son frère. Maintenant qu’elle savait où le trouver, elle espérait qu’elle allait pouvoir le rencontrer.

Elle sourit pour elle-même, entendant sa coloc râler sur son demi-frère. Skyla était, comme toujours, fidèle à elle-même. Lysandra l’aimait beaucoup… mais elle avait ce genre de caractère qui ne plaisait pas à tout le monde. Ça passe ou ça casse. Comme pour prouver son point, elle lui annonça qu’elle venait de finir son verre, le levant comme un trophée. Lysandra leva les yeux au ciel. Du grand Skyla tout craché. A force, elle en était légèrement blasée.

- « Je t’en prie, sers toi ! »

Mais l’avantage avec sa coloc, c’est qu’elle était à peu près sûre que son verre n’allait pas rester vide bien longtemps. Elle déposa les lasagnes sur la table, tout en essayant soigneusement de ne pas se brûler. On pouvait pas vraiment dire qu’elle était un génie de la cuisine, ce n’était pas faute d’essayer pour autant. Mais elle avait un don pour être maladroite. Elle ne comptait plus vraiment les fois où elle ratait un plat, faisait cramer un truc et que Skyla finissait par l’inviter au resto. Sans doute à moitié pour la consoler de son échec, et pour être sûre de manger quelque chose de décent. Effectivement, son verre était maintenant de nouveau plein.

- « C’est ça. Le sort des lasagnes délicieuses, par Findus ! »

Quoique, ça leur ferait un slogan du tonnerre. Histoire de faire oublier le scandale des lasagnes au cheval. Si jamais elle voulait se reconvertir un jour, elle pourrait toujours devenir publicitaire, spécialité slogan ! Enfin… en théorie, elle n’allait pas se reconvertir tout de suite. Elle écouta son histoire d’un bout à l’autre, tout en servant les lasagnes. Des énormes parts ! En même temps, elles n’étaient que deux et vu la taille du plat, elles allaient en bouffer pendant trois jours. Elle avait déjà entendu Skyla engueuler tout ceux qu’elle pouvait, autant en anglais et en norvégien — mais là, à part le fait qu’elle était fâchée, elle comprenait rien — et ça avait l’air assez compliqué.

- « A moins qu’il n’y ait un autre Eames Montgomery dans cette ville, j’ai bien peur d’être parente avec ce type… comme tu dis. »

Une petite boule d’angoisse venait de naître dans sa tête. Elle tenait énormément à renouer avec son frère, mais elle n’était pas vraiment certaine que ce soit son cas.

- « Je finirais bien par le rencontrer, un jour. Je te dirais ce que j’en penses à ce moment-là.  »

Au fond, ils ne se connaissaient pas. Elle n’avait même presque aucun souvenir de lui. La seule fois où elle l’avait aperçu depuis des années remontait à l’enterrement de son père. Il fallait qu’elle se fasse son propre avis sur son compte. Peut-être qu’en dehors de son travail, il était très différent.

Pour une fois qu’elle réussissait à ne pas brûler un truc. Elle avait un don extraordinaire pour mettre un truc dans le four, partir faire autre chose et s’en rappeler quand l’odeur de brûlé commençait à se répandre dans l’appartement. Une fois, elle avait fait tellement de fumée que ça sentait jusque dans le couloir. Une voisine, passant à ce moment précis, avait frappé à la porte pour s’assurer que tout allait bien. C’était en partie pour cette raison que, quand le rédacteur en chef avait émis l’idée qu’elle étende sa rubrique à la cuisine, elle avait gentiment décliné. A part conseiller aux lecteurs de ne pas oublier de sortir les plats du four à temps, elle n’avait pas grand chose d’autres en stock à proposer comme conseil culinaire. Même les mixtures à gâteau toutes prêtes étaient une mission impossible ! Exceptionnellement, les lasagnes étaient parfaitement réussies.

Habituellement, elle ne parlait pas énormément de son frère. En fait, elle n’en parlait strictement jamais. Surtout pas avec sa mère, qui semblait garder de lui un mauvais souvenir particulièrement vivace. Et puis, il n’était pas évident de mettre ça sur le tapis au milieu d’une conversation banale. « Hé, au fait, j’ai un demi-frère avec lequel j’ai perdu tout contact. » Définitivement incassable dans une conversation normale. Mais un jour où Skyla et elle en était venue à parler de leur famille, elle avait partagé ça avec elle. Ce qui faisait d’elle une des rares personnes au courant. En conséquence, elle en entendait un peu parler pour tous les autres. Et ça la tracassait de plus en plus depuis qu’elle était rentrée à Edimbourgh.

Elle hocha la tête. Bien sûr qu’elle allait reprendre contact avec lui, mais elle ne savait pas exactement comment pour l’instant. Elle n’avait aucun moyen de le joindre, hormis de se pointer au poste de police… ce qui risquait d’être un peu trop… intrusif à son goût.

- « J’en ai bien l’intention, mais je ne sais pas exactement comment pour l’instant. J’imagine que je pourrais dénicher son numéro de téléphone ou son adresse, mais je me vois pas bien débarquer chez lui ou l'appeler. Je ne veux pas qu’il se sente obligé. Je préférerais qu’on parte sur de bonnes bases. »

Elle reprit une bouchée de lasagnes, qui étaient excellentes. Les plats préparés, c’était sans doute la meilleure invention de l’homme moderne… après internet.

- « Je n’en sais absolument rien. Je sais que j’ai hérité ça de mon père, mais vu que j’ignore tout de sa mère… J’imagine qu’il y a une chance sur deux. »

Intérieurement, elle était curieuse de connaître la réponse à cette question, sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi. Elle partageait déjà la sorcellerie avec Skyla, depuis qu’elles avaient toutes les deux devinées que l’autre était une sorcière. Ni l’une ni l’autre ne pratiquait vraiment. Skyla avait un pouvoir passif, qu'elle utilisait malgré elle. Lysandra, elle, évitait carrément de l'utiliser parce qu'il lui collait un peu la trouille. Elle trempa ses lèvres dans son verre de vin, avant de comprendre le pourquoi du comment.

- « Est-ce que tu crois qu'il pourrait avoir le même pouvoir que moi ? »

Elle étudia les options, acquiesçant simplement, gardant en mémoire les idées de sa coloc. De mémoire, les flics n’étaient pas terriblement heureux de voir les journalistes débarquer, mais elle pouvait effectivement tenter de se pointer à l’improviste. Le commissariat était de toute façon sa seule piste. Bon, il était temps de changer de sujet. Rien ne pressait et elle avait encore le temps de se décider sur les détails. Elle hocha la tête en silence, Skyla lui avait — rapidement — raconté les histoires de famille et elle avait déjà entendu l’histoire de son aïeule.

- « Je suis bien contente qu’elle ait été un peu plus maligne que les autres. »

Parce qu’il y avait pas à dire. La vie sans elle aurait été terriblement moins drôle. Le plus étrange, quand elle y repensait, c’est que leur rencontre n’avait pas tenu à grand chose. Même si elles étaient dans la même année à l’université, les amphithéâtres étaient dix fois trop grand pour qu’elles se croisent. Il n’avait suffit que d’une fois où le cours avait été déplacé dans une salle juste assez grande pour tous les étudiants, où Skyla était arrivée au retard. Elle se rappelait comme si c’était hier, celle qui était maintenant sa coloc lui demander si la place à côté d’elle était libre. Elle ne savait pas s’il fallait parler de destin ou de hasard, mais dans tous les cas, il avait bien fait les choses.

Elle soupira en guise de réponse. Un peu plus de maîtrise sur son pouvoir aurait été la bienvenue de son côté aussi. Avoir potentiellement un impact, en l'occurrence négatif, sur la vie des gens n’était pas une perspective terriblement réjouissante. La partie la moins agréable de toute cette histoire, c’était de ne pas connaître les conditions de l’efficacité de ses « malédictions » et la portée éventuelle de leurs effets. Si elle souhaitait que le voleur de Skyla se fasse attraper, est-ce que ça allait marcher ? Devait-elle connaître son visage ? Devait-il se trouver à une certaine distance d’elle. L’idée d’être un Death Note ambulant n’était pas particulièrement réjouissante. Elle secoua la tête. Premièrement, ce n’était pas le moment de se poser ce genre de questions. Deuxièmement, elle avait regardé beaucoup trop d’animés quand elle était plus jeune.

L’idée de sites de rencontre pour sorciers la fit rigoler franchement. Si les sorciers n’avaient pas été une communauté aussi secrète, peut-être auraient-ils pu adopter un signe qui leur aurait permis de s’identifier facilement. En même temps, des gens avaient déjà penser à ça avant… et ça s'appelait des covens. Quelque part, l’idée était attirante, de faire partie d’un groupe et de profiter de sa protection. Mais la politique de tout ceux dont avait entendu parler Lys jusque là ne lui plaisait qu’à moitié, elle avait préféré garder sa liberté, au détriment du reste. Sur ce point, elle savait que Skyla était un peu comme elle… elles attendaient de trouver la chaussure parfaite.

- « Tu devrais demander à Google… après tout, on trouve de tout sur internet. »

Elle termina la dernière bouchée de lasagnes, avant de s’affaler sur sa chaise, dans une position qui n’avait rien de très élégant. Sa journée n’avait sans doute pas été aussi longue que Skyla, mais elle avait tout de même bien mérité son weekend. Elle leva son verre, faisant tourner distraitement le liquide rouge dedans.

- « Bon, on fait quoi ce weekend ? Il paraît qu’il y a une soirée spéciale au Hive. »

Elle ne connaissait pas les éventuels plans de Skyla, mais pour l’instant, elle n’avait rien de prévu. Et si pour ce soir, l’option « rester à la maison, devant un film ou une rediff » lui convenait parfaitement, elle avait bien envie de sortir demain soir.

Lys rigola de bon coeur avec sa meilleure amie. Skyla n’avait définitivement pas la langue dans la poche, surtout lorsqu’il était question de s’envoyer des fleurs. Après tout, il était bien rare que les autres le fasse à votre place. Et surtout, elle savait que Skyla tenait à son histoire familiale, elle comprenait pourquoi. Elle aurait aimé en savoir plus sur les origines de sa magie et sur sa famille. Mais soit il ne s’était rien passé dans sa famille qui vaille la peine d’être mentionnée, soit les Montgomery ne s’intéressait pas au passé. Connaissant son père, il était fort probable que la seconde option soit vraie. Pour la première, elle n’en avait en conséquence, aucune idée. Elle raccrocha à la conversation quand sa coloc lui annonça qu’elle était motivée pour sortir.

- « Aucune idée, j’ai vu ça sur Facebook au boulot tout à l’heure, je me suis pas attardée. Comme d’habitude, je suppose. Un thème et un mec lambda aux platines. »

Elle n’était pas non plus surchargée de boulot en ce moment. Sans comprendre comment, elle avait réussi à prendre un peu d’avance dans ses articles et elle avait donc un peu d’avance sur la publication. Étant donné qu’elle avait en général plutôt tendance à être à la bourre, c’était assez surprenant. Mais elle pouvait du coup s’accorder un répit confortable. Elle n’avait pas pris ses jours de congés pour autant, elle préférait les garder pour éventuellement aller rendre visite à sa mère en France, lorsque le temps redeviendrait un peu plus clément.

Bien sûr qu’elle avait déjà était au Hive. D’après ce qu’elle savait, le Hive était assez fréquenté par les vampires. Mais ce n’était pas non plus un endroit que l’on pouvait considérer comme dangereux et une grande majorité de la clientèle était humaine, ou du moins, ne se nourrissait pas des humains. Elle y était allée plus d’une fois, même si ce n’était pas son endroit préféré pour sortir dans Edimbourg et heureusement, elle n’avait jamais repéré de personne avec des dents trop longues.

- « Je te rappelle que je suis née ici, on essayait d’entrer au Hive malgré qu’on soit mineures. Ça marchait pas à tous les coups, mais on avait le mérite d’essayer. Mais je sais pas si on y est allée ensemble. Tu étais là à cette soirée où il avait un shooter spécial qui déglinguait tout sur son passage, littéralement ? »

Lysandra se rappelait surtout du lendemain et du sur-lendemain… à faire des aller-retours entre son lit et le canapé tellement elle était malade. Elle n’avait rien avalé pendant trois jours après ça. Maudits shooters au piment ! Elle n’avait trop rien contre la cuisine épicée, même si ça lui piquait la langue, mais là, ça avait été un autre niveau. Et bizarrement, cette recette n’avait jamais fait son retour sur la carte après cet évènement. Si Skyla avait été là, elle se rappellerait forcément des shots… mais pas forcément de la soirée. Lysandra était une grosse buveuse, mais tenait relativement bien l’alcool. Même si les détails ne restaient pas, elle se rappelait généralement de la trame de la soirée. Mais celle-là avait disparu dans les tréfonds de sa mémoire, hormis les saletés de trucs pimentés, et c’était sans doute pour le mieux.

Amusée, Lysandra regarda sa très chère colocataire par dessus son verre de vin, avec une mine qui en disait long sur ce qu’elle pensait de ce qu’elle était en train de lui dire. Elle n’était absolument pas dupe. Bien sûr que Skyla connaissait toutes les boîtes de Bergen sur le bout des doigts ! Elle était même certaine qu’elle était capable de les tirer selon divers critères de mémoire, la connaissant. Tout comme elles avaient mis un point d’honneur à essayer tous les lieux festifs à proximité du campus de Yale, dès qu’elles ont eu l’âge légal, bien sûr… ou pas ! Elle aurait porté des lunettes, elle l’aurait regardé par-dessus avec un air faussement pincé dans une imitation parfaite de McGonagall.

- « J’ai peut-être l’air d’être un exemple, mais je pensais que tu me connaissais mieux que ça ! »

Son air faussement déçu ne tenu pas longtemps avant qu’elle se mette à éclater de rire. Elle avait toujours eu un peu la tête de la première de la classe, intelligente, voir même brillante et populaire en même temps. Elle cultivait un peu cette façade malgré elle, dans sa façon de s’habiller ou de parler, mais pourtant, elle était loin d’être la dernière quand il était question de briser les règles. Elle connaissait ses limites, après s’être aventurée une fois ou deux au delà de certaines lignes, et on ne l’a reprenait pas à faire deux fois les mêmes erreurs. Ce qui ne l’empêchait pas de savoir s’amuser, dans tous les sens du terme.

Décidément, c’était la soirée des révélations, apparemment. A la réflexion, cela faisait longtemps qu’elles n’avaient pas pris le temps de se parler avec autant de franchise. Non, elles se parlaient toujours avec la plus déroutante des franchises, quand elles avaient le temps. Simplement, elle avait beau être colocataire, elles n’avaient pas toujours l'occasion de passer vraiment du temps ensemble. Chacune avait un mode de vie assez différent. Skyla, dans une volonté d’être parfaite à son poste ne comptait pas ses heures tandis que Lysandra était plutôt cantonnée aux horaires de boulot traditionnel. Elle hocha la tête de gauche à droite, avant d’élaborer un peu plus sa réponse.

- « Si j’en ai rencontré, je l’ignore toujours ou mes souvenirs se sont fait la malle dès le lendemain. Plus sérieusement, je ne crois pas en avoir déjà rencontré, mais je n’ai pas la capacité comme toi, de les reconnaître. »

Dans une ville comme celle-ci, elle en avait forcément croisé. Mais le tout était de savoir les reconnaître. Et Lysandra devenait drôlement moins observatrice avec quelques verres dans le nez. Comme tout le monde en fait. Le pouvoir de Skyla était assez particulier puisqu’il faisait d’elle une des rares personnes à pouvoir savoir avec certitude qu’une personne était un vampire. Même si elle draguait et dansait allègrement en boîte de nuit, elle avait rarement l’occasion de ramener quelqu’un chez elle, ou de s’inviter chez quelqu’un pour la fin de la soirée. Non pas qu’elle ne voulait pas, mais elle était parfois un peu trop exigeante sur le choix de ses conquêtes.