[Pv Lexi E. Kerrigan] "Disons tout simplement que... Ton père est un @%$§ d'Alpha !"

Alors là, il était vraiment dans le caca jusqu’aux épaules, si pas plus ! Gabriel s’était installé avec Lexi quelques semaines auparavant, et il se doutait que, tôt ou tard, les parents de cette dernière viendraient manger. Là n’était pas le problème, il connaissait déjà le Professeur Kerrigan, qui était plusieurs fois venu donner cours dans le lycée qu’ils avaient fréquentés, à la Nouvelle Orléans, et bien sûr il se doutait qu’il était lui aussi un loup-garou, comme sa fille, après tout c’est héréditaire. Mais là elle venait juste de lâcher LA bombe. Une simple annonce et l’humeur détendu de Gaby s’était transformé en un véritable ouragan de panique, qu’il maîtrisait à peine dans sa voix, pour ce qui est de son corps, il serrait les mains sur le dossier d’une chaise, tandis qu’il regardait sa petite-amie s’afférer dans la cuisine.

« Tu es sérieuse ? »

Demanda pour la 5ème fois le jeune homme, décidément ébranlé par la révélation de la Rousse. La fille de l’Alpha d’une meute, rien que ça ! Il se remit à faire les cents pas, serrant ses mains ensemble, tentant de calmer son anxiété. Bon dieu, bordel de dieu même ! Bon il ne se permettrait jamais de le dire à voix haute, son Tante l’ayant toujours corrigé quand il jurait à voix haute. Mais quand même ! Il s’isola quelques minutes sur le balcon, le temps de fumer une cigarette. Il essayait d’arrêter, surtout pour le bien être de l’odorat fin de Lexi, mais pour le coup il ne pouvait juste pas s’en empêcher. Et bien sûr, les parents de sa belle ne savait pas qu’il était Sorcier, il lui avait fait jurer de garder ce secret pour elle, pour éviter d’attirer l’attention sur lui. Finalement, il lâcha sa cigarette après n’avoir tiré qu’une seule fois dessus et retourna dans l’appartement, où il se retrouva nez à nez avec la rouquine.

« Sérieusement chérie, j’adore ton père, c’est quelqu’un que j’admire, mais me dire de but en blanc que c’est le f@#$¤g Alpha d’une meute de Loup, tu avoueras que ça fout les boules ! »

Gabriel n’était pas un trouillard, mais c’est vrai que de découvrir que son éventuel futur beau-père était capable de t’arracher la tête d’un coup de crocs, ça n’avait rien de rassurant. Bien sûr, il n’était pas énervé contre Lexi, elle lui avait peut-être dit dans le passé et ça lui était sorti de la tête, après tout à l’époque il sortait avec Cassidy. Il inspira un grand coup et sentit des frissons lui parcourir la colonne vertébrale. Il appuya son front contre la poitrine de Lexi et marmonna finalement, tentant de faire de l’humour malgré sa flippe complète.

« Tu crois qu’un Os à Moelle serait un beau cadeau ? »

Oh il osait ce genre de blagues avec Lexi, elle y était habituée depuis le temps, mais Ô grand jamais il n’oserait avec le Docteur Kerrigan. Il se redressa finalement et poussa un soupire résigné. Il n’ajouterait rien pour le moment, mais il n’en avait pas terminé avec cette histoire. Il n’esquiverait pas le repas, ça serait bien trop louche et ça serait avouer directement qu’il avait la trouille. La fierté faisant partit de ses défauts, il n’allait pas se dérober à la tâche colossale d’accueillir « Mr. Wolf » chez lui.

Ah, le fameux « Je dois te dire quelque chose » ! La dernière fois qu’il y avait eu droit, c’était Cassidy pour lui annoncer qu’elle était gravement malade, autant dire qu’il était devenu allergique à cette expression !

« - Hmm... Disons que... Enfin, tu sais... Mes parents, ils ne savent pas que tu es un sorcier, tu vois. Il faudrait... Je ne sais pas, le leur dire, quoi.  »

Le visage crispé de Gabriel se détendit légèrement. Ce n’était que ça heureusement. Enfin, il savait ce que ça signifiait, mais il s’était attendu à tellement pire… Il attrapa la bière qu’il avait commencé à boire avant qu’elle ne lâche la fameuse bombe et en but une gorgée, comme pour se donner du courage. Il poussa un nouveau soupire qui résonna jusqu’aux tréfonds de son âme, et reprit finalement la parole.

« - On n’a pas vraiment besoin de leurs dire, si ? »

*Tu parles, le père Kerrigan voudra sans doute savoir à quel sauce il peut te manger*

Pensa-t-il, n’affichant aucune émotion particulière. Il ne parlait jamais de ses dons à personnes, pas même avec ses parents, sa Tante et Lexi étant les seules exceptions à cette règle tacite. Curieusement il n’avait jamais croisé d’autres sorciers avec qui il pouvait parler en toute liberté. Mais bon, ce n’était pas le problème ici, aussi rangea-t-il cette réflexion autre part. Il reprit immédiatement après sa dernière phrase, affichant une grimace passablement comique.

« - On trouvera un moyen. Mais ça ne me plait pas. »

Même si ce n’était que justice : Gabriel connaissait l’état de Loup-Garou de la famille de sa belle, il ne pouvait donc pas garder ce secret que pour eux deux. Il termina sa bière et se débarrassa de sa bouteille en la glissant dans la poubelle appropriée. Il se retourna vers sa belle et agrippa sa taille doucement, déposant un léger baiser sur son épaule.

« - Je sais bien qu’il ne pas me bouffer ou me sauter à la gorge, mais au cas où, je tiens à te signaler que je n’hésiterais pas à me défendre. »

C’était bien là la prudence toute naturelle à adoptée face un prédateur, aussi humain fusse-t-il. Au lieu d’argumenter plus avant, il se détourna de la jeune fille et entama ses propres préparatifs de repas. Il ne ferait rien de compliquer, mais il le ferait bien au moins. Une petite salade avec des œufs et des morceaux de poulets… Bien qu’il se doutait qu’il serait le seul à y toucher, les goûts de sa belle était portés sur la viande relativement saignante, il songea que ses parents devaient être de la même veine. Il tourna les yeux vers un bocal d’herbes aromatiques qu’il avait acheté quelques jours auparavant, et jamais utilisé jusque-là.

« Vrai question sans moquerie chérie, est-ce que les loups sont allergiques à ça ? »

Il lui tendit précautionneusement le bocal, en jugeant sa réaction. Il était peut-être un peu trop tendu, mais tout ce qui pouvait lui éviter de finir en steak-tartare l’arrangeait actuellement.

« Tu peux y aller. »

Tant mieux, il ne risquait donc pas d’empoisonner son futur beau-père par inadvertance. C’était bien la dernière chose qu’il voulait : avoir une meute de loup au cul. Si Lexi sentait l’ambiance de la pièce comme étant relativement pesante, Gabriel avait retrouvé son calme habituel. Enfin presque, ses mains tremblaient légèrement tandis qu’il tranchait le poulet, mais ce n’était plus l’état de panique général, comme son image mental le représentait, la petite alarme rouge avait cessé de geindre.

Les doigts de la rouquine se glissèrent dans la nuque du garçon, qui fut pris d’un frisson léger. Elle savait parfaitement l’amadouée, et s’en servait d’ailleurs assez souvent. Sauf que lui il n’y en avait pas besoin, ce qui le mit sur ces gardes. Avait-elle autre chose à lui avouer ? SI oui il allait sans doute s’énervé, lui crachant qu’elle aurait pu tout dire d’un coup, comme ça il aurait encaissé en bloc, plutôt que par petits coups de poignards dans le dos.

« Hé, regarde moi... »

Il déposa légèrement le couteau sur le plan de travail et se tourna finalement vers elle. Un coin de son esprit ne cessait de s’émerveiller par la tendresse toute féminine qu’elle dégageait, il ne l’avait jamais vu en loup, et c’était la dernière chose qu’il voulait : Difficile de faire des galipettes avec une nana qu’on voit se transformer en loup…

« Ils ne vont pas arriver tout de suite, tu peux encore être comme d'habitude avec moi... ».

Bien malgré lui, un sourire se forma sur ses lèvres. Premièrement plein de tendresse, tandis qu’il déposait un baiser papillon sur l’un de ses yeux, mais qui prit rapidement une teinte moqueuse, tandis qu’il la reluquait dans aucune gêne.

« Vraiment ? »

Demanda-t-il sur un ton langoureux, son sourire s’étant cette fois fait amusé. Ils devaient cuisinés, ce n’était pas le temps pour les galipettes, mais il lui ressortirait cette argument plus tard dans la soirée… Il prit doucement le visage de sa chérie entre ses mains et déposa un tendre baiser sur ses lèvres. Il n’ajouta rien mais reprit la cuisine en fredonnant légèrement, ce qu’il faisait quand il était détendu en temps normal. Bien sûr il était toujours flippé, il ne faut pas le nié, mais il était un peu plus serein à l’idée de ce repas. S’il avait été un parfait inconnu pour le Docteur Kerrigan, il n’aurait pas recouvré sa sérénité aussi vite, mais il partait avec le bon point d’avoir participé à ses cours à la Nouvelle Orléans. Sans s’en rendre compte, il tailla un bout de poulet et poussa un petit couinement qui était tout sauf masculin. Forcément, il fallait qu’il se coupe ! Serrant les dents, il attrapa le sopalin de sa main libre et essaya d’en récupérer un morceau, sans succès.

« S’il te plait chérie »


Marmonna-t-il. Il avait l’air proprement ridicule, à tenir le sopalin dans sa main et à tenter d’arracher une feuille avec ses dents.

« Gnagnagna… »

Marmonna Gabriel tandis que la rouquine se moquait de lui. Il pouvait être aussi endurcis que possible, une coupure ça faisait toujours mal !  Bon heureusement plus de peur que de mal, mais quand même. Un léger sourire se forma sur les lèvres du garçon quand elle déposa un baiser sur la « blessure » qu’il s’était fait.

« J’adore les chatons »

Railla-t-il en grimaçant à nouveau. A la moindre bourde de la part de Lexi, il ne l’épargnerait pas, c’était clair et net ! Cassidy ne s’était jamais permise de ce genre d’exaction envers lui, elle l’aurait soignée avec tendresse et basta. C’était précisément la différence entre Cassidy et Lexi qui rendait cette relation bien plus amusante et rafraîchissante. Le léger coup de langue sur son doigt le fit frémir, tandis que son regard pâle se fixait sur la jeune femme.

Oh si elle était une louve, lui il n’était clairement pas un chaton… Et la phrase suivante ne fit qu’accentuer ce côté prédateur qui venait de se réveiller chez l’ancien militaire. Il poussa légèrement la jeune femme, vers un coin libre du plan de travail et la fit montée dessus, comme si elle ne pesait guère plus qu’une plume.

« Ah oui, quel genre ? »

Demanda-t-il en l’embrassant légèrement dans le cou, tandis qu’il reculait avec un sourire moqueur. Oh il la connaissait parfaitement, et savait pertinemment que les phrases de la jeune femme étaient souvent à double sens.  Il voulait terminer la préparation du repas, mais si Lexi l’y invitait… Il ne se privait pas. Il se retourna, l’air de rien pour la provoquée. Il continua la préparation de la salade comme si de rien n’était, mais son sourire laissait entendre qu’il se tenait prêt à réagir à ce qu’elle lui préparerait…

Cette relation, il aurait aimé qu’elle démarre bien avant. Ils avaient tous deux toujours été proche, sans jamais franchir la ligne, et avec l’arrivée de son couple avec Cassidy, il avait un peu négligé son amie. Il s’en était voulu à l’époque, Lexi était la seule personne avec laquelle il pouvait parler sans détour de ses origines fantastiques. Cassidy ne s’était jamais douté de rien, Gabriel n’utilisant pas la magie dans la vie de tous les jours, en dehors du jardinage, et toujours avec la plus grande discrétion.

Cette voix… Gabriel sentit fondre sa moquerie. Bon dieu qu’elle lui faisait envie ! Il savait parfaitement maitrisé ses envies, n’étant pas un pervers en puissance, mais elle savait y faire, encore une fois… Il n’était plus surprit maintenant, il avait l’habitude, mais la première fois qu’elle l’avait allumée, il ne s’y était clairement pas attendu !

C’était dans son ancien appartement, à peine plus grand que le salon actuel, qu’elle l’avait tentée pour la première fois. Pourtant ils avaient passés une soirée agréable, le prototype même du rendez-vous galant d’ailleurs. Le cinéma, le resto, le « je te raccompagne chez toi ? » « Non je viens chez toi », bref, le cliché basiquement qui l’avait fait sourire à l’époque. Les baisers s’étaient échangés calmement, debout dans ce qui servait de cuisine. Puis les caresses s’étaient plus poussées, plus désireuse, et finalement l’appartement fut désacralisé sans aucune pitié par les deux jeunes gens. Les autres fois, elle l’avait encore plus surpris ! Il ne se doutait pas que l’élève modèle s’était muée en une jeune femme qui savait ce qu’elle voulait, et qu’elle ferait tout pour l’obtenir !

C’était précisément dans cet état d’esprit là qu’elle était, clairement. Il tourna légèrement la tête vers elle et laissa son regard se perdre dans son décolleté. C’était l’ensemble qu’il préférait ça en plus… Avait-elle prévu le coup de base ? Si elle voulait jouée à ça… Elle n’allait pas être déçue, loin de là. Faisant comme s’il n’avait rien vu, malgré une tension bien placé sur son anatomie, il se dirigea vers la chambre, lui lançant un regard chargé de sous-entendu.

« Je vais mettre une chemise… »

Annonça-t-il d’une voix neutre, mais où l’on pouvait entendre poindre le désir. Il se débarrassa de son t-shirt et le jeta sur le canapé avant de pénétrer dans la pièce. Contrairement à ce que s’attendait la rousse, l’ex-militaire n’avait pas menti, il avait réellement sortit une chemise du placard et était en train de l’enfiler. Au travers des deux pans de tissus, elle pourrait largement admirer les muscles dessinés du sorcier. Bien qu’il ne fût plus dans l’armée, Gabriel continuait d’entretenir son corps au cas où on le rappellerait, mais il espérait de plus en plus que ce moment n’arrive jamais, pour qu’il puisse fonder une véritable famille avec sa louve. Il attacha tranquillement un des boutons et lança un regard vers la porte, discrètement.

Il ne fut pas déçu ! La voilà déjà dans son dos. Bon, il n’allait pas la repoussée, pas maintenant qu’il l’avait attiré exactement là où il voulait. Pour le moment il se laissait faire, appréciant son baiser, appuyant ses mains puissantes sur le dos de la louve, comme pour la capturée. Mais si elle pensait être la prédatrice tout le long de la galipette, elle se faisait des idées la gamine… Il la fit basculer brusquement sur le lit et la domina de tout son poids, une étincelle sauvage dans ses yeux pâles. Si elle était une louve, lui au moins en avait le regard.

« Tu joues avec le feu chérie… »

Sussura-t-il dans son oreille avant de mordiller cette dernière. Les faiblesses de sa chérie n’avait aucun secrets pour lui, et il allait les exploités au maximum… Se redressant, simple prétexte pour qu’elle reluque son torse, il caressa délicatement son visage de poupée. Le brasier n’était pas éteins dans son regard, mais ses gestes étaient d’une tendresse divine. Elle n’était pas habituée à la douceur d’une étreinte amoureuse, mais à la sauvagerie. Peut-être que cette fois-ci il lui montrerait ce que c’était… Il roula sur le côté, l’attirant au-dessus de lui et l’embrassa à pleine bouche, laissant vagabonder ses mains sur elle. Il appréciait avoir la dominance, mais ça n’aidait pas pour reluquer… Surtout que depuis cet angle-là, il voyait tout ce qu’il voulait faire…

Il n’avait jamais été prude. Avant de sortir avec Cassidy, il n’était pas rare qu’il tripote Lexi pour un oui ou pour un non, et étrangement il s’en souvenait parfaitement, comme si ces actions avaient été gravés dans son cerveau pour ce genre de moment, comme si son cerveau avait décidé, purement et simplement, qu’il finirait un jour par batifolé avec la rouquine.

« On ne devrait pas chérie, tes parents… ~ »

Chuchota-t-il en enfouissant son visage dans la poitrine de son amante, y déposant des baisers tendres, tandis que ses mains faisaient remontés légèrement le chemisier de cette dernière. Oui, il la mettait en valeurs, mais quelque chose d’être la mettait encore plus en valeur aux yeux de Gabriel… La nudité. Il la serra et déposa de nouveaux baisé sur sa peau, la laissant décidée de la suite des événements.