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 (ainsley) + ink my soul.

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MessageSujet: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 1:48


       

Ainsley MacLean née Forrester

Never was a girl with a wicked mind, but everything looks better when the sun goes down.


Introduction aux ténèbres

âge : trente-et-un ans, une éternité lorsque l'on porte un fardeau comme le sien, un millième de seconde dans l'océan de son repentir. lieu de naissance et origines : écossaise pure souche, née et élevée à édimbourg. il faut bien avouer que les forrester étant installés en ces terres depuis des générations, il aurait été impensable de déroger à la tradition. statut civil : au regard de la loi, elle demeure engoncé dans un mariage qui n'a plus rien d'une union depuis bien longtemps. elle se comporte comme une célibataire, en dépit de l'anneau qu'elle garde autour de son cou et du nom qu'elle porte encore. profession : chasseuse pour le compte de la holy trinity congregation, elle s'est engagée sur un coup de tête et aujourd'hui s'efforce de se faire oublier après de bonnes années de loyaux et brutaux services. famille et/ou communauté religieuse : forrester est son nom de naissance, c'est une marque sur son âme qu'elle ne peut effacer ou nier. rattachée depuis quatre générations à la holy trinity congregation, sa famille est réputée pour être pieuse et relativement secrète. ainsley a grandi entourée d'hommes, son père, ses trois frères, tous militaires et tous dévoués à la cause. son père est un ancien de l'unité écossaise black watch, comme certains de ses ancêtres avant lui ; il a beau être à la retraite, il se comporte toujours en ville comme sur un champ de bataille. à la maison, il aboie ses ordres, il commande, il régit. sa femme étant morte en couches en lui donnant son troisième et dernier fils, c'est la seule figure autoritaire de la famille. la religion, le surnaturel, la dévotion au bien commun sont des notions avec lesquelles ainsley a été éduquée, bien malgré elle. qu'est-ce que votre personnage sait/pense du surnaturel : même gamine, elle en savait trop. forcément quand la famille travaille étroitement avec une organisation comme la htc, ça laisse des traces. comme celles que son père lui laissait parfois sur la joue à cause de son insubordination ou les meurtrissures des entraînements. mais même si on la gavait d'histoires sur les méchants loups, les méchants vampires, les méchantes sorcières, ainsley se disait que le monde ne pouvait pas être aussi pourri. elle y a cru, pendant un long moment. elle s'est bercée d'illusions, jusqu'à ce qu'il ne reste rien que le sang et la mort. puis elle a voulu se venger, elle a rejoint sa famille après avoir médit sur eux derrière leur dos. et maintenant, elle regrette. le monde n'est qu'anthracite. méthode de chasse favorite : quand elle le peut, elle tue proprement et rapidement : une balle entre les deux yeux, que ce soit avec sa winchester ou son eagle. il lui arrive de piéger ses cibles avec ses grands yeux de biche, de jouer les ingénues, les tentatrices. elle attend que la garde se baisse pour frapper, telle la vipère qu'elle est devenue. mais ça fait plusieurs mois qu'elle n'a rien abattu d'innocent, pour être honnête. parce que non, elle ne se laissera pas bouffer par le premier prédateur venu ; elle a beau s'avoir en horreur depuis quelques temps, elle a encore envie de vivre. quelle est votre réputation à edimbourg : elle a eu différentes réputations au fil des décennies. mioche, c'était "la fille des forrester", la seule garce du lot, celle qui allait grandir sans mère et qu'on regardait toujours avec un rien de pitié dans les yeux. adolescente, lorsqu'elle tentait de s'affirmer aux dépends de son père, c'était la "sale gosse des forrester", "la tatouée" parce qu'elle commençait à prendre goût à l'encrage. elle fuyait la maison familiale, se faisait invariablement ramener par son père ou l'un de ses deux frères aînés. puis elle est partie, comme ça, et on a plus entendu parler d'elle. quand elle est revenue, des années plus tard, elle avait un anneau à l'annulaire et un brasier dans les yeux. son âme était noircie, endommagée, fissurée. elle est devenue une chasseuse plus implacable encore que sa fratrie réunie, et on l'appelait "la tarée d'édimbourg", parce qu'elle n'avait peur de rien ni de personne. "futée", aussi, parce qu'elle savait toujours comment s'en sortir. avec le temps, la furie s'est calmée pourtant, elle s'est rendue compte qu'elle faisait fausse route et elle a tenté d'inverser la vapeur. quitte à passer pour une paria, elle a commencé à fréquenter des êtres surnaturels. forcément, "la tarée" n'était plus tellement un surnom amical. elle danse avec le mal incarné aux yeux des extrémistes de la htc, elle folâtre avec l'indécence, se complaît dans le péché. "bordel, mais qu'est-ce qu'elle fout ?" traits de caractère : abrupte, audacieuse, autoritaire, assurée, blasée, bornée, bordélique, clémente, caractérielle, carriériste, charmeuse, débrouillarde, déterminée, désobéissante, extravertie, franche, familière, frondeuse, grande gueule, grossière, humaine, impulsive, indépendante, intuitive,  irrespectueuse, joueuse, laxiste, loyale, manipulatrice, méfiante, nonchalante, ouverte d'esprit, opiniâtre, persévérante, persuasive, pugnace, perspicace, polyvalente, pragmatique, primesautière, protectrice, râleuse, rancunière, résignée, revancharde, romantique, sociable, sûre d'elle, spontanée, sensuelle, susceptible, têtue, tactile, vigilante. crédits: fyeahjaimiealexander.tumblr groupe : blinded by the light.



Le monstre prend vie

001. Les tatouages qui redessinent son corps sont ses propres créations. Plus jeune et naïve, elle espérait faire entrer le nom des Forrester dans l'art avec ses arabesques, mais l'éducation stricte et intensive de son père a brisé son imagination d'enfant. Même s'il ne lui a jamais interdit verbalement de suivre sa voie, il l'a tellement conditionnée qu'il ne lui est jamais venu à l'esprit qu'elle pourrait devenir autre chose. Quelques miniatures sont venus agrémenter son épiderme avec les années, puis des croquis extraits de ses chasses et de ses épreuves. Elle n'a presque plus de place, pourtant elle continue de griffonner des esquisses sur les serviettes des tables au restaurant. 002. Caféinomane et probablement à tendance alcoolique, Ainsley passerait sa vie dans les cafés et les bars si elle n'avait pas un travail prenant. Au lieu de quoi elle se contente d'ingurgiter des quantités astronomiques de café noir et elle noie ses doutes dans du whisky le soir. Elle pourrait faire sans alcool, mais elle a le sommeil agité de ceux bercés par les remords et les regrets. 003. Ainsley n'a pas le parler d'une femme de la haute société. Elle est familière, grossière parfois et il lui arrive de jurer comme un charretier. Sa voix est légèrement plus rauque que ce qu'on s'attend en la voyant. Elle a l'esprit d'un garçon manqué dans le corps d'une femme et ça s'aggrave avec les années. 004. Durant sa crise de rébellion adolescente, elle s'est mise à consommer des substances illicites et à fumer comme un pompier. Ce qui lui est passé quelques années plus tard, parce qu'elle remarquait que cela ne décourageait guère son père de la former comme un petit soldat. Sans cesse partagée entre le désir d'attirer son attention et celui de disparaître de son champ de vision, elle a multiplié les décisions irresponsables jusqu'à l'âge de dix-huit ans. Outre le fait d'obtenir enfin sa majorité légale, atteindre ce palier lui a permis de quitter Edimbourg et de s'éloigner de l'influence paternelle. 005. Entraînée pendant de longues années, Ainsley a bénéficié d'une formation militaire dispensée par son propre père avec beaucoup d'application. Lorsque ses frères revenaient de leurs services, ils n'hésitaient pas à lui apprendre d'autres choses, de façon nettement moins brutale que ne le faisait leur paternel cependant. Elle maîtrise le tir, les manœuvres, différents styles de combat au corps-à-corps. Même si son expérience est moins stricte et parfaite que ses frères, elle a sa propre marque de fabrique ; elle est plus fluide, imprévisible et agile qu'eux.   006. Ainsley porte un collier en argent autour du cou, une chaînette simpliste et fine au bout de laquelle pendent deux anneaux. L'une est sa bague de fiançailles et l'autre son alliance de mariage. Son majeur droit est ceint d'une chevalière en argent brut également, frappée du sigle de la Holy Trinity Congregation - leur slogan est d'ailleurs inscrit à l'intérieur de l'anneau. Ce n'est pas par coquetterie qu'elle garde ces bijoux sur elle ; les premiers sont sentimentaux, un morceau de son existence passée, quant à la chevalière... disons qu'elle est parfois aussi utile qu'un bon coup de poing américain. Même si ça, elle en a toujours un sur elle. En argent, évidemment. 007. Tous les matins, elle boit un thé à la verveine. Bien qu'elle abhorre le thé en général, elle se fait violence pour vider celui-ci jusqu'à la dernière goutte. Elle a également une flasque de whisky sur elle, à toute heure de la journée et de la nuit, agrémentée de quelques dixièmes de verveine ce qui lui donne un goût légèrement différent pour les connaisseurs.   008. Ainsley est une grande gueule, de celles qui aboient aussi fort qu'elles peuvent mordre. Elle ne se laisse clairement pas marcher sur les pieds, ayant même tendance à s'emporter trop vite. Il faut croire que tous les Forrester ont la castagne dans le sang, puisque ses frères aînés ont souvent eu des convocations scolaires à cause de leur tempérament sanguin. Elle-même n'y a guère échappé. Mais à la maison, elle était plus discrète, sachant pertinemment que son père n'hésiterait pas à la remettre à sa place. 009. L'unique fois où elle a laissé ses cheveux dépasser les courbes de ses épaules remonte à une époque très lointaine. Ce qui ressemblerait le plus à une autre vie pour elle. Un temps où elle était mariée, heureuse et à des années-lumières de la femme qu'elle est aujourd'hui. Autrement, que ce soit lorsqu'elle vivait sous le toit de son père ou lorsqu'elle est revenue à Edimbourg, elle a toujours veillé à ce qu'ils ne soient pas trop longs. C'est plus facile à entretenir et plus utile en cas de combat rapproché. 010. Jusqu'à son mariage, Ainsley était incapable de cuisiner autre chose que des pâtes. Elle a fait de son mieux pour s'améliorer par la suite, que ce soit pour faire plaisir à Nathaniel ou simplement pour apprendre. Même si elle n'est jamais devenue un véritable cordon bleu, au moins est-elle désormais capable de s'alimenter convenablement. Elle s'entraîne d'ailleurs en nourrissant son cadet chaque fois qu'elle le peut, puisqu'elle considère qu'il se laisse trop souvent dépérir. A dire vrai, c'est un peu le cas de tous les hommes de la famille, mais les autres sont trop têtus pour l'écouter.



Derrière l'écran
pseudo/prénom: MoonOfBlood/Jessica. âge: 23 piges. pays: donnez-moi du bleu, du blanc et du rouge siouplaît. fréquence de passage: régulière. personnage inventé ou scénarii: inventé. commentaires/avis: (attendez, j'essuie la bave d'abord.) avatar: Jaimie Alexander.

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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 1:49


 
What makes night within us may leave stars.

Histoire

Édimbourg, Ecosse.
12 Mars 1984 - naissance.


Le front d’Ailein était recouvert de sueur, son souffle erratique et son regard voilé. A ses côtés, les infirmières s’agitaient, s’occupant à la fois du nouveau-né et de leur patiente souffrante. Elle n’aurait pas dû avoir cette troisième grossesse ; le médecin avait martelé, asséné, ordonné, sans rien pouvoir faire d’autre que de se plier à la décision des époux Forrester. La frêle jeune femme avait mis au monde un bébé pâle, léger, prématuré. Elle-même ne se trouvait pas en excellente forme suite à l’effort demandé par l’accouchement. Le visage exsangue, les traits tirés par la fatigue, elle tendait néanmoins les bras vers son bébé. Elle le réclamait, inlassablement, d’une voix plaintive et agaçante. Elle l’appelait « Murray » sans savoir la triste vérité. Les deux seules échographies demandées par le couple n’étaient guère concluantes, ce qui ne les avait pas empêchés de savoir qu’elle portait un garçon. Aurait-il pu en être autrement, alors qu’elle en avait déjà mis deux au monde ? Carron était intimement persuadé que sa femme lui donnerait un troisième fils. Et ses désirs important plus que tout le reste aux yeux d’Ailein, elle s’était convaincue de le désirer également. Pourtant, lorsque l’une des femmes lui tendit finalement l’enfant, en lui offrant toutes ses félicitations pour cette petite fille, elle réalisa qu'elle la voulait. Une chose fragile, qui braillait avec vigueur, une erreur dans l’équation parfaite. Une merveille qui n’avait aucune place, aucun nom. Aucune destinée. Pourtant, en effleurant sa joue fripée de l’index, elle sut qu’en dépit de ce mauvais départ, elle deviendrait quelqu’un. Pas forcément de célèbre, mais une personne qui compterait. Quelqu’un dont l’avis importerait, dont les actions signifieraient quelque chose. Et dans cet espoir pour sa fille, elle trouva l’inspiration. Lorsque Carron rejoignit son épouse, deux heures plus tard, il la trouva à pouponner le nouveau-né. Machinalement, il s’excusa de son retard – sa permission ayant manqué d’être ajournée, il avait de la chance de pouvoir assister Ailein aussi rapidement malgré tout – et se pencha au-dessus d’elle pour contempler son dernier héritier. Il posa une main sur l’épaule de la femme, un geste possessif et protecteur inconscient.

« Comment va mon petit Murray ? »

Le silence qui fit écho à sa question le fit froncer des sourcils. Quelque chose n’allait pas. Il effectua une brève pression des doigts, quémandant l’attention de sa moitié dont les prunelles étaient rivées au bébé.

« Ailein ? »
« C’est une fille. Elle s’appelle Ainsley. »

Il lâcha son épaule. Le regard écarquillé de stupeur et d’incompréhension mêlés, Carron contempla l’ampleur du désastre. Une fille. Qu’allait-il bien pouvoir en faire ?



Édimbourg, Ecosse.
26 Juin 1994 - dix ans.


Dix ans. Est-ce trop ou trop peu ? Est-on déjà trop vieux pour certains jeux, trop jeune pour d’autres ? Ainsley a été forcée de mûrir plus vite, privée de la présence rassurante de sa mère et confrontée aux durs préceptes paternels. Trois ans après sa propre naissance, Ailein tombait à nouveau enceinte – un dernier pied de nez aux médecins, qui pensaient qu’elle ne serait pas capable de mener une grossesse à terme. Elle s’affaiblissait de mois en mois, faisant toutefois bonne figure face aux mines inquiètes de ses enfants. Elle voulait cet enfant, elle voulait offrir un dernier gage de son affection à Carron. Femme dévouée, femme effacée. Esprit faible et dominé. Pourtant, Ainsley a toujours imaginé sa mère comme une personne dotée d’une force intérieure formidable. Elle n’aurait pas pu être plus éloignée de la vérité cependant. Carron savait. Il l’aimait en dépit, l’aimait à cause de ça. Sa faiblesse le rendait plus fort. La protéger rendait son existence utile, surtout lorsqu’il prit sa retraite de l’armée. Aux funérailles d’Ailein, Kenneth et Fingal encadraient leur jeune sœur, laquelle était trop choquée pour pleurer. Elle ne comprenait pas. Elle ne voulait pas le faire. Elle avait posé ses grands yeux d’enfant sur le cercueil fermé, puis sur le poupon qui sommeillait gaiement dans la poussette à côté de son père. Lui-même accordait bien plus d’importance au nouveau-né qu’au reste de la scène. Il le berçait doucement, répétant son prénom dans un murmure aliénant. Murray. Le dernier fils. L’ultime cadeau d’Ailein. L’enterrement terminé, les Forrester étaient rentré chez eux après avoir reçu les condoléances de leurs proches. Parmi ces formules d’usage, Ainsley avait discerné d’autres mots. Des bénédictions. May His holy light shine upon you. Des regards compatissants. De la pitié. Trop de pitié. Elle en avait eu assez, s’était réfugiée dans sa chambre dès leur retour, refusant de s’alimenter ou de descendre pendant tout le reste de la journée. Finalement, en début de soirée, Carron était venu la voir.

Il n’avait jamais été le genre de père à la prendre dans ses bras, à lui raconter des histoires pour l’endormir, à la couvrir de cadeaux et de baisers affectueux. Et avant la mort de sa mère, Ainsley avait compensé cette absence en se liant étroitement avec elle. Mais maintenant qu’elle n’était plus, la douleur était trop forte. Lancinante. Incompréhensible, pour une enfant de trois ans. Elle avançait, elle s’ancrait en elle. Inexpugnable. Impalpable. Etouffante. Lorsque son père avait franchi le pas de sa porte, elle avait cru qu’il venait la sauver. Mais il n’avait fait que l’observer avec un air sévère. Son front était barré de nouvelles rides, plus profondes encore que celles occasionnées par la vieillesse. Il avait gardé le silence longtemps, statufié, les bras croisés sur sa poitrine. Puis, la menace avait franchi ses lèvres… Menace, ou promesse ? Bénédiction ou malédiction ? Carron était tout aussi perdu que sa fille. Il avait pris la seule décision qui s’imposait. Ailein n’étant plus là pour s’occuper d’elle, il fallait qu’il le fasse. Mais il n’avait que faire d’une fillette. Il éduquait des fils, des soldats. Donc s’il ne pouvait gérer Ainsley en tant que sa fille, il pouvait néanmoins le faire d’une autre façon.

« Je t’entraînerai. Bientôt. »

Et il l'avait fait. Au lieu de l'habituel anniversaire supposé célébrer sa dixième année, il l'avait traînée au beau milieu des bois, en compagnie de ses deux frères aînés déjà rodés aux habitudes de leur paternel. La chasse sur des animaux, d'abord. Les cibles mouvantes. Ensuite viendrait le reste : les ténèbres, le surnaturel. Il fallait qu'il détermine le potentiel de la gamine avant de la jeter dans l'arène. Mais il le ferait. Un jour ou l'autre.



Édimbourg, Ecosse.
03 Août 1998 - quatorze ans.


Bellamy était là. Elle l’entendait parler avec son propre père de l’autre côté de la porte. Ils riaient à gorge déployée, Carron avec ce léger déraillement dans la voix qu’elle aurait reconnu entre mille. Les vacances d’été s’éternisaient toujours aux yeux d’Ainsley lorsque le militaire débarquait ; le seul avantage à ses yeux était qu’il emmenait régulièrement dans ses bagages sa fille et son fils. Elle trouvait un certain réconfort en la présence de Cassius, si différent de ses frères pour un fils de militaire. Sans surprise, cependant, elle avait beaucoup plus de mal à se lier avec sa sœur, étant probablement retenue par le peu d’interactions sociales qu’elle avait eu avec d’autres membres féminins ces dix dernières années. Les filles étaient toujours trop compliquées. Elles pleuraient pour un rien, elles se tiraient les cheveux, se chamaillaient. Avec l’âge, elles devenaient plus sournoises et pernicieuses. De véritables pestes. Ainsley préférait encore traîner avec les garçons. Même le gamin d’à-côté, Julian MacLean, était plus intéressant. Et puis elle l’aimait bien, Julian. Elle lui confiait ses secrets, parlait de son père, de ses frères. Il savait tenir sa langue. Seulement, elle ne pouvait pas le voir aussi régulièrement qu’elle le désirait – Carron ne le permettait pas. Il avait intensifié les entraînements lorsqu’elle était entrée dans l’adolescence. En réponse à ce raffermissement, elle avait fugué. Une fois. Deux fois. Trois fois. Elle ne supportait plus son ton moralisateur et son regard scrutateur. Elle avait sans cesse l’impression de le décevoir, comme si le simple fait d’être née femme était une tare suffisante pour être traitée plus durement que le reste de sa fratrie. Alors, en un sens, même si elle détestait les venues de Bellamy, elle en profitait pour sortir. Carron passait tout son temps libre avec son vieil ami, n’hésitant pas à emmener les garçons sur les champs de tir pour pimenter leurs après-midis. Parfois, Cassius était traîné avec eux, d’autres fois il parvenait à en réchapper de justesse. C’est une journée comme celle-là, chanceuse, qu’elle décida de mener son plan à bien. Armée de son carnet à croquis, d’audace et d’argent de poche, elle s’esbigna de la demeure familiale en compagnie du jeune homme. Ils mirent plus de temps qu’elle ne l’avait calculé à rejoindre le salon de tatouage du coin. Petit studio miteux, où elle avait toutes les chances de choper le tétanos. Mais que lui importait, pourvu qu’elle puisse atteindre son but. Une ultime provocation. Cassius à sa droite, elle affronta le regard perplexe du malabar encré, lequel finit toutefois par encaisser la monnaie. Il s’empara du petit cahier, scruta le dessin qu’elle désignait d’un index autoritaire et, après de longues minutes, se mit au travail. L’aiguille mordit la chair tendre de son cou. Surprise par la douleur, la morveuse avait attrapé la main de son compagnon d’infortune et l’avait pressée si fort qu’il en avait glapi.

« Tu verras sa tête… » qu’elle lui avait murmuré, en guise d’excuse, un sourire goguenard aux lèvres.

Et, oh, oui elle l’avait vue sa tête. Elle avait vu son front se plisser, ses yeux devenir de minuscules billes dans son visage, ses joues s’empourprer. Mais elle n’avait pas vu venir la claque phénoménale qu’il lui asséna. En guise de récompense pour sa bravoure. Ainsley n’avait pas moufté cette fois, refusant de lui montrer sa souffrance. Elle avait l’oreille qui sifflait, comme la fois où il avait dégoupillé une grenade à quinze mètres d’elle et qu’elle avait dû courir comme une dératée pour bondir derrière le muret. Elle l’avait laissé lui hurler dessus devant le regard vaguement amusé du patriarche Bellamy, de sa marmaille, de la fratrie Forrester. Puis, dès qu’il avait eu le dos tourné, elle avait souri. La sale teigne.



Édimbourg, Ecosse.
16 Juillet 2001 - dix-sept ans.


Orage et éclairs. Tonnerre qui gronde. Rage qui s’anime. Ainsley en avait assez de subir. L’ire au bord des lèvres, elle s’agitait comme un pantin désarticulé dans sa chambre sous le regard de Cassius. Il savait à quel point la situation lui pesait, tout comme il savait qu’il n’y avait aucune issue possible. Lui-même n’était guère en position de lui faire miroiter quelque espoir. Ce qui n’empêchait pas la furie noire de déverser son venin. Il la laissait faire, conscient que cet exutoire était nécessaire pour qu’elle retrouve son calme.

« J’en ai marre ! J’me tire ! »
« Où ça ? »

Il affronta ses prunelles courroucées, assis sur un bord de son lit. Aucun des patriarches n’était présent aujourd’hui – partis pour une réunion d’anciens combattants ou quelque chose approchant. Quant aux frères Forrester, ils avaient d’autres chats à fouetter que de traîner dans la maison lorsque le loup n’était pas là. Même Murray savait qu’il fallait profiter de la liberté temporaire d’une absence paternelle pour voler un peu de bonheur. Et ce n’était pas Ainsley qui allait l’en dissuader.

« Je sais pas. Y’a Julian qui m’parle parfois du Canada. Il a de la famille là-bas. »
« Et tu t’en irais dans un endroit dont tu ne sais absolument rien ? Avec un parfait inconnu ? »
« C’pas un inconnu. Et tu fais chier avec tes questions, Cass. » Elle se laissa tomber à ses côtés, le bousculant d’une bourrade amicale. « T’es censé m’soutenir, crétin. »
« Pourquoi est-ce que je te laisserais me casser les oreilles à chaque vacance si je te soutenais pas, hein ? »

Elle haussa les épaules, quittant la position assise pour dévisager le plafond avec insistance. Cassius garda le silence, habitué à ses sautes d’humeur sempiternelles. S’il se manifestait avant qu’elle n’ait fait son temps de réflexion, elle deviendrait bien plus infernale. Elle fronça des sourcils.

« J’suis sérieuse, Cass. L’année prochaine je me tire. Tu devrais faire pareil. » Puis, sans lui laisser le temps de répondre, elle se redressa abruptement. « On est pas obligé de les supporter. Pas toujours, en tout cas. » Elle gratta distraitement son avant-bras gauche, le tatouage encore frais la démangeant atrocement. « Moi j’vais le faire. »

Sautant d’un bond sur ses pieds, elle le toisa de sa hauteur artificielle. Si Cassius daignait se mettre debout, il la dépasserait avec aisance. Seul Murray était encore plus petit qu’elle. Damnée génétique. Il lui retourna son regard, nullement impressionné par son discours. Ce n’était pas la première fois qu’elle le faisait.

« Si tu le dis. On devrait sortir, non ? Profiter qu’ils ne soient pas là. C’est suffisamment rare. »

Elle le considéra, un rien blessée qu’il ne la prenne pas au sérieux. Ainsley haussa un sourcil. Puis elle pivota des talons pour rejoindre la porte ; prenant ce geste comme une invitation, Cassius déplia sa carcasse pour lui emboîter le pas. Il se figea cependant en la voyant tourner la clef dans la serrure.

« Qu’est-ce que tu fais ? »
« Je change. Je prends ma vie en main. Je fais de nouveaux choix. »

Sa voix était étrangement fébrile. Presque tendue par le stress. Il tendit une main vers elle, inquiet, mais elle se retourna pour l’affronter du regard. Il s’apprêta à l’interroger, incertain, quand elle s’avança pour l’attraper par le col. Elle lui vola un baiser, là, subitement, sans raison valable. Et si Cassius perdit le fil un instant, il reprit rapidement conscience de ce qu’elle faisait. Entourant ses poignets d’une main, il la repoussa doucement.

« Ainsley, qu’est-ce qui t’arrives bon sang ? »
« Quoi, j’te plais pas ? »
« C’est pas ça, écoute… »
« Cass, tais-toi. » Elle se libéra de sa prise, agacée. « Tu parles trop. »

Et d’un geste ferme, sa détermination retrouvée, elle le poussa sur le lit.



Édimbourg, Ecosse.
13 Mars 2002 - dix-huit ans.


Bellamy n’était pas venu cet été. Rien d’étonnant, il ne passait pas par Edimbourg à chaque fois – et encore moins à la même période. Pourtant, Ainsley en avait conçu une légère déception. Elle n’aurait pas l’occasion de faire ses adieux à Cassius, pas comme elle l’aurait souhaité cependant. Ils s’étaient juré de garder contact, mais elle n’était pas dupe ; combien de promesses se brisaient avec le temps ? Même avec la meilleure volonté du monde, lorsque l’on finit par être séparé par des milliers de kilomètres, il devient difficile de tenir sa parole. Elle espérait pourtant que ce serait différent avec lui, pas seulement à cause de ce qui s’était passé l’an dernier, mais parce qu’il était ce qui se rapprochait le plus d’un meilleur ami, avant d’être devenu… Devenu quoi, au juste ? Ils n’avaient guère eu le temps de se pencher sur la question. Son portable vibra à ses côtés, la ramenant au moment présent. Un gros sac de voyage installé sur les épaules, elle attendait au bord de la fenêtre qu’il signale son arrivée. Juste après le message, elle aperçut des phares dans la rue. Elle aurait pu passer par la porte d’entrée, affronter une énième fois son père, réveiller toute la maisonnée… Mais elle était fatiguée de se battre. Quand la voiture de Julian s’engagea dans l’allée, elle sauta. Habituée à faire le mur depuis plus de cinq ans, elle savait comment se réceptionner – son fardeau la fit cependant légèrement tituber. Elle rétablissait son équilibre au moment où la lumière crue l’éblouit. Le conducteur baissa rapidement sa fenêtre pour la regarder, interloqué.

« Mais qu’est-ce… »
« Chut ! » l’interrompit-elle avec un mouvement saccadé de la main pour l’inciter à se taire.

Elle courut jusqu’au véhicule, à moitié pliée en deux, se jeta pratiquement à l’intérieur, tapa sur l’épaule d’un Julian complètement désœuvré et fit apparaître un large sourire sur ses lèvres.

« Allez, démarre, démarre ! »
« Attends, mais explique-moi, je- »
« Démarre d’abord ! » Elle ne daigna reprendre la parole que plusieurs mètres plus loin. De temps en temps, elle jetait des regards en arrière et examinait son téléphone. « J’voulais pas qu’il ait la chance de m’empêcher de partir. Je sais, je sais ce que tu vas dire : j’suis majeure et techniquement il n’a plus aucun droit sur moi, mais je te rappelle qu’on parle de mon père, Ju. Il prend le droit. Tout le temps. » Elle fourragea dans son sac, tentant frénétiquement de coincer une mèche noire derrière son oreille sans cesser de fouiller. « Enfin bref : je suis là, tu es là, on s’en va enfin. J’ai ce billet depuis une semaine et je te jure qu’il commence à me brûler les doigts. Attends. » Elle s’immobilisa, le papier en main. « C’était bien Montréal, hein ? »
« Oui. Tu t’inquiètes trop, Sley. »
« Je sais. Mais c’est pas tous les jours qu’on quitte le nid. Merci encore, Julian. Je sais pas ce que j’aurais fait sans toi. »
« Franchement, j’aurais eu l’air de quoi moi, en te laissant ici ? Tu méritais ta chance, et t’as su la prendre. C’est toi que tu dois remercier, pas moi. » Il lui adressa un sourire, un œil vigilant sur la route.
« T’as raison. » Elle s’installa plus confortablement dans la voiture, ses lippes s’ourlant d’un sourire cocasse. « J’suis la meilleure. » Il éclata de rire en lui tapotant le genou.
« Peut-être pas à ce point, quand même. »



Montréal, Canada.
02 Décembre 2003 - dix-neuf ans.


A l’instant où sa main avait effleuré celle de Nathaniel, elle avait su que quelque chose était différent ce soir. Ils se connaissaient depuis une bonne année, et même si elle le trouvait volontiers séduisant, elle n’aurait jamais imaginé qu’ils puissent partager autre chose qu’une relation amicale. Ce n’était pas qu’elle ne le désirait pas, simplement qu’elle le considérait comme une extension de Julian – lequel avait peu à peu pris la place de ses propres frères dans son cœur, de par sa prévenance et sa bienveillance à son égard. Néanmoins, maintenant que Julian était parti, justement, elle notait les différences avec acuité. Des muscles plus tendus, des œillades en coin qui se voulaient inoffensives mais qui portaient un tout autre message, des rythmes cardiaques plus élevés. Elle ignorait ce qui avait bien pu déclencher cette avalanche de sentiments, elle doutait que la simple promiscuité qu’ils partageaient sur ce canapé en soit entièrement la cause. Lorsqu’avec maladresse, elle trouva sa main, les yeux rivés sur ce stupide film dont elle ne suivait plus rien, Ainsley cessa de réfléchir. A quoi bon se poser toutes ces questions ? Ne valait-il pas mieux profiter de l’instant présent ? Ils étaient tous les deux adultes et responsables de leurs actes. Il n’y avait rien qui les empêchait de devenir autre chose que des amis. Pourtant, alors même que leurs lèvres s’entrechoquaient avec hardiesse, elle se demanda à nouveau pourquoi. Pourquoi ce soir, précisément ? Pourquoi de cette façon ? Pourquoi lui ? Quelque part dans le tourbillon, elle se retrouva au-dessus de Nathaniel, l’observant avec soin sous les mèches brunes qui barraient son front. D’un sourire, il replaça sa crinière en arrière – elle n’avait plus coupé ses cheveux depuis son départ d’Edimbourg. Ainsley plongea son regard dans le sien. Et subitement, la réponse se trouvait là. Il n’y avait pas de mots pour l’exprimer, pas de raisonnement logique à suivre. C’était à la fois imprévisible et, finalement, complètement vraisemblable. Plus que le reste, ça sonnait vrai. Elle n’avait pas besoin de se demander quelle réaction devrait-elle adopter après ce soir, ce qu’ils représenteraient l’un pour l’autre ou ce qu’elle devrait dire à Julian. Parce que Nathaniel le désirait également. Elle. Eux. Alors, avec un sourire satisfait, elle scella leur destin d’un baiser suave.



Montréal, Canada.
06 Février 2007 - vingt-trois ans.


Entre ses doigts pâles, la bague scintillait de mille feux. Elle captait le moindre rayon, le sublimant, l’intensifiant avec indécence et cruauté. La gemme lui renvoyait ses doutes en pleine figure. C’était comme si sa beauté lui criait : pourquoi hésiter ? N’es-tu pas heureuse, Ainsley ? Si la réponse était aussi facile à fournir, elle n’aurait pas eu besoin de faire attendre Nathaniel. Elle avait lu dans ses prunelles bleutées la souffrance, la crainte d’être rejeté. Aussitôt qu’elle avait aperçu cet éclair de douleur, elle s’était blâmée, empressée de le rassurer en lui disant que ce n’était pas sa proposition qui la faisait douter, mais qu’elle avait un secret à lui avouer avant d’accepter. Et ce secret, justement, lui pesait sur les épaules depuis si longtemps qu’elle doutait de pouvoir s’en débarrasser aisément. Il était un fardeau qu’elle avait embrassé dès la naissance, sans même le savoir, et qu’elle avait été conditionnée à suivre pendant le reste de son existence. Quelque chose qui, même si elle le dénigrait, faisait partie d’elle. Rallié au nom Forrester, à jamais. Alors elle avait passé une nuit entière penchée sur l’anneau qu’il lui avait offert, puisant en cette minuscule babiole le courage de franchir le pas. Il méritait de savoir. Elle ne comptait pas inviter son père au mariage, tout au plus le proposerait-elle à ses frères – Carron serait capable de la dissuader, de la faire retourner à Edimbourg. Il savait être persuasif lorsqu’il le désirait, et il parlait si aisément de « devoirs » et d’« obligations » qu’il était facile d’oublier que l’on possédait une vie avant ça. Avant la chasse au surnaturel. L’entrée de Nate dans le salon lui fit relever la tête. Aussitôt, une légère douleur envahit sa nuque. Elle frotta l’endroit endolori de sa main libre, délivrant un piètre sourire à son compagnon.

« Tu n’es pas venue te coucher… » remarqua-t-il en se rapprochant, un masque sérieux couvrant ses traits tirés par l'anxiété et la fatigue.
« Je devais réfléchir. »
« Si tu ne veux pas, on peut- »
« Non. » Elle l’interrompit un peu plus brutalement qu’elle ne l’aurait souhaité et se reprit, contrite. « Ce n’est pas ça, Nate. Il faut que je te parle d’autre chose. De ma famille. »
« Tu n’es pas obligée. »
« Si. Quand j’accepterais officiellement ta demande, il faudra que tu saches pourquoi mon père ne m’accompagnera pas à l’hôtel. Pourquoi il se peut que mes frères ne soient pas tous présents. » Il la fixa, quelque peu interdit. Il ne s’imaginait probablement pas qu’une famille puisse à ce point être dysfonctionnelle et distante. Tout du moins pas en un jour de mariage. Elle serra les poings, inspira un bon coup, et reprit : « Je t’ai déjà parlé de ma famille, pas vrai ? Tu sais que les Forrester sont plutôt connus à Edimbourg, parce qu’ils sont de fervents religieux. Ils sont toujours présents aux messes, ils sont pieux. Mais ce que je ne t’ai pas dit, c’est pourquoi. » Elle croisa les mains sur son genou droit, se balança d’avant en arrière, marqua un temps d’arrêt. « Je ne sais pas ce que tu connais de la Holy Trinity Congregation ; c’est une sorte de, hum, groupuscule religieux extrémiste. Leur histoire remonte à plusieurs siècles, ils furent à l’origine de nombreuses chasses aux sorcières… » Elle s’humecta les lèvres. « Littéralement, je veux dire. La chasse. La Holy Trinity traque le surnaturel sous toutes ses formes, depuis longtemps. Ils étaient là, lors du procès de Salem. Je pourrais te citer des dizaines d’autres évènements auxquels ils ont participé et tu serais surpris de remarquer à quel point certains te semblent familiers. La Holy Trinity se présente, pour les croyants et les néophytes, comme un bouclier contre les ténèbres. Un mal pour combattre le Mal. Ce que la fin justifie. Et ma famille en fait partie, depuis quatre générations au moins. » Elle guetta dans le regard de Nathaniel une lueur de doute, ou pire, de mépris. Elle n’aurait pas été surprise qu’il ne croit pas un seul mot de ce qu’elle racontait : les sorcières, le surnaturel ? Combien de personnes se cloîtraient dans leur zone de confort en se répétant que le surnaturel n’existait pas ? « Nous chassons, Nathaniel. Plus seulement les sorcières. Mais le problème de la Holy Trinity, c’est qu’elle ne chasse pas uniquement les prédateurs et les menaces. Elle le fait sans distinction, avec brutalité et avec application. Une sorcière qui n’aura jamais fait le moindre usage de ses sorts pour blesser se fera tout aussi bien torturer, par exemple, qu’une autre complètement corrompue. » Elle usait volontairement du terme « sorcière » pour englober les autres races ; son histoire était déjà difficile à croire sans y ajouter en plus les vampires et les lycanthropes. « Enfin, bref, ce sont des extrémistes qui ne reculent devant rien pour faire valoir ce qu’ils considèrent comme leur droit. Mon père et mes frères en font partie. J’en fais également partie, en théorie, mais je n’ai jamais chassé pour eux. Je refuse de le faire. Et mon père m’en a tenu rigueur pendant des années. C’est pour ça que je suis partie avec Julian ; c’est pour ça que je ne veux pas qu’il soit là. » Elle le considéra, craintive et tremblante. « Est-ce que tu comprends, Nate ? Je t’aime. Je veux t’épouser. Mais je ne veux pas que tu te maries à un tissu de mensonges. Tu devais savoir. » Les yeux brillants, elle se pencha vers lui pour s’emparer de sa main, délicatement. « Si tu veux toujours de moi… »

De l’index, Nathaniel écrasa la larme qui venait de rouler sur la joue de la jeune femme. Il l’attira près de lui, sans un mot, et l’embrassa doucement. Quelque part entre eux, un fossé venait de se créer et Ainsley n’en avait pas la moindre idée. Il restait un secret, noir et inquiétant. Quelque chose qui allait empoisonner leur existence de jeunes mariés. Quelque chose qui allait finir par les séparer. Faire d’eux des ombres sur un mur. Des fugitifs, des étrangers l’un pour l’autre. Quelque chose qui changerait tout, une nouvelle fois.



Montréal, Canada.
10 Octobre 2011 - vingt-sept ans.


Mary-Ann était une trouillarde de première, mais une amie sincère. Si l’on se plaçait de son point de vue, il y avait probablement de quoi piquer une sérieuse crise de nerfs. Sa meilleure amie pensait que son mari était, de ses propres mots, en train de lui cacher quelque chose. Elle avait tenté de la dissuader, de la rassurer en lui rappelant qu’elle formait avec Nathaniel l’un des couples les mieux assortis qu’il lui ait été donné de voir – et il fallait la croire sur parole, vu qu’elle avait probablement créé presque la moitié des couples de Montréal avec son agence matrimoniale. Néanmoins, toutes ses belles paroles tombaient dans l’oreille d’une sourde. Ainsley était persuadée d’avoir raison. Alors, elle avait fini par réussir à la traîner dans les bois ; elles crapahutaient dans la neige depuis quinze bonnes minutes. Mary-Ann n’en pouvait plus. Elle s’arrêta au beau milieu de leur trajet, bien décidée à ne pas faire un pas de plus.

« Arrête ça Ainsie ! C’est ridicule en plus ! Pourquoi est-ce que Nate irait te tromper dans la forêt par un froid pareil ?! »
« Mary, arrête de crier bon sang… » La brunette se rapprocha à pas de loup, tentant de couvrir la bouche de son amie ulcérée.
« Non ! J’arrêterai pas ! Il t’aime, tu le sais ! C’est n’importe quoi ton histoire ! » Elle se tortilla dans la neige, tapant des pieds pour faire circuler le sang et, accessoirement, tenter d’échapper à la prise de l’Ecossaise qui jetait des regards inquiets aux alentours. « Quoi encore ? Je croyais que tu voulais le surprendre ? Peut-être que s’il m’entend crier, il débarquera ! »
« Et t’as pensé aux loups ? »

Un instant, elle contempla une Mary-Ann complètement muette d’horreur. Puis la jolie blonde secoua la tête et éclata d’un rire dédaigneux.

« Tu voulais me faire peur, et c’est raté. Les loups, Ainsie, ça n’attaque pas sans raisons. Et il me semble bien qu’on a jamais repéré de loup aussi près de la ville. »
« N’en sois pas si sûre. »
« Tu dis n’importe quoi. Allez, on rentre, Nate doit être fou d’inquiétude en plus ! »
« Il n’est pas à la maison. Il n’est jamais à la maison les soirs de pleine lune. » Ainsley ne la regardait même plus. Sa mâchoire serrée trahissait son exaspération. Elle avait sorti le petit médaillon doré qu’il lui avait offert pour leur deuxième anniversaire de mariage et elle le frottait entre le pouce et l’index. Son autre main restait obstinément glissée derrière son dos, comme à l’affût.
« On rentre, c’est tout ! »

Avant que l’Ecossaise ne puisse la retenir, Mary-Ann se lança dans la direction de leur arrivée à grandes enjambées énergiques. Taraudée par le froid et l’inquiétude, la blonde au sourire capricieux se sentait mal à l’aise. Elle ne cessait de se répéter que c’était uniquement dû aux conditions atmosphériques, mais elle avait la désagréable impression que des yeux les suivaient depuis qu’elles étaient entrées dans ces maudits bois. Derrière elle, Ainsley l’interpella et elle entendit ses pas dans la neige.

« Mary, attends ! Ne bouge plus ! »
« Pour que tu puisses m’entraîner enco… » Elle s’interrompit, fixant le pistolet que la brunette venait de sortir de derrière son dos. Aussitôt, son hurlement creva l’air glacé : « Mais qu’est-ce que tu fais avec ça Ainsley !? »
« La ferme ! »

L’ordre qu’elle aboya fut aussitôt étouffé par un grognement caractéristique. Si elle n’avait jamais affronté de loup-garou auparavant, elle ne se méprenait pas sur la bête qui venait de pousser ce grondement sauvage. Malheureusement, Mary-Ann ne fut pas aussi rapide pour se retourner. Une forme floue la faucha dans son mouvement ; Ainsley tira aussitôt, se souciant davantage de ralentir la créature avec de l'argent que de risquer de blesser son amie. Elle savait qu’une minute de trop entre les pattes du lycan signerait l’arrêt de mort de la blonde ingénue – et même si elle l’agaçait souvent, elle l’appréciait réellement. Qui plus est, puisqu’elle l’avait entraînée dans cette histoire, elle se sentait responsable. Dans la pénombre, Ainsley ne sut si son tir avait touché le loup, mais elle entendit clairement le cri horrible poussé par Mary-Ann. Un cri de douleur dépassant largement le seuil d’une balle.

« MARY ! »

Elle s’élança dans la direction du hurlement, son esprit saturé de souvenirs ; son père lui apprenant à se mouvoir discrètement, son père lui enseignant l’utilisation d’une arme à feu, son père lui parlant des lupins, son père la jaugeant de son regard calculateur. Elle trébucha sur une motte de neige durcie, se releva, pointa son arme vers l’avant, scruta les ténèbres. Une gueule imposante garnie de crocs monstrueux se matérialisa à moins de cinq centimètres de son visage. Elle sauta en arrière, se heurta aux branches nues d’un buisson, fit feu à nouveau. La scène s’illumina à trois reprises, peinturant à chaque fois le loup plus proche. Elle était incapable de se battre ainsi – elle avait seulement prévu de repérer les traces de Nathaniel, de trouver peut-être des vêtements ou quelque chose qui aurait pu la mettre sur la voie. Pas de se retrouver face à un loup enragé. Elle était persuadée qu’il s’agissait de son mari, jusqu’à ce qu’une nouvelle forme se jette sur la bête menaçante. Elle ne prit pas le risque de les observer et courut dans l’autre sens. A mi-chemin, cependant, elle trébucha à nouveau en entendant le glapissement de douleur d’un des loups et tomba dans la neige sans parvenir à se rattraper. Ses mains ne touchèrent cependant pas le froid, mais une substance plus visqueuse et tiède. Du sang. Ainsley se fit violence pour ne pas hurler ; Mary-Ann était là, partiellement tout du moins, la dévisageant de son regard déjà mort. Poussée par l’instinct de survie, l’Ecossaise se releva une dernière fois pour s’éloigner du spectacle morbide ainsi que du danger. Elle ne remarqua pas qu’elle avait laissé son arme derrière elle, ou qu’elle avait perdu son pendentif. Pas plus qu’elle ne fit attention à la longue estafilade qui barrait son front. Elle courrait, parce qu’elle savait que si elle prenait une seconde pour s’arrêter, elle ne pourrait plus s’y remettre. Elle courrait, parce qu’elle était terrorisée, perdue, coupable et enragée par sa propre incompétence. Elle courrait, parce que c’était tout ce qu’elle savait faire.



Édimbourg, Ecosse.
30 Juin 2014 - trente ans.


Fingal lui avait tapoté l’épaule d’un geste amusé, en lui disant qu’elle vivait la crise de la trentaine. Une suite de remise en questions, de doutes et de longues, très longues insomnies. Seulement, ce qu’il ne comprenait pas, c’était l’ampleur des dégâts. Ainsley s’était fourvoyée, trois ans auparavant. Elle avait vu sa meilleure amie se faire assassiner par un loup, avait réalisé que son mari en était un, qu’elle était incapable de se défendre et que son père avait raison. Même si une partie d’elle était certaine que Nathaniel ne pouvait pas être la bête ayant tué Mary-Ann, elle ne pouvait pas fermer les yeux sur ce qui était arrivé non plus. A l’époque, trop choquée pour réagir convenablement, elle était venue trouver refuge dans un hôtel plutôt que de rentrer à la maison. Elle ne s’y sentait plus en sécurité. Quelque chose s’était brisé, quelque part dans cette forêt. Elle n’était plus en paix. Julian était de séjour dans la ville, elle l’avait appelé au beau milieu de la nuit pour le prévenir de son départ. Elle lui avait dit de rassurer Nathaniel quand il le pourrait, qu’elle rendait visite à sa famille… Elle avait manqué d’ajouter qu’elle connaissait le secret de son époux, mais elle ne l’avait pas fait. D’une part parce qu’elle ignorait si Julian était au courant – même s’il aurait été étrange qu’il ne le soit pas – et d’autre part parce qu’elle n’était pas certaine de vouloir l’affirmer à haute voix. Cela rendrait la chose définitive et annihilerait toute possibilité de le nier. Quelques heures plus tard, alors que l’aube pointait à peine le bout de son nez, elle s’envolait pour la Grande-Bretagne, puis l’Ecosse. Elle n’alluma pas son portable, consciente qu’elle serait incapable de résister si elle voyait le nom de Nate s’afficher sur l’écran. C’est désœuvrée qu’elle se pointa sur le porche de la demeure familiale, vêtue des mêmes vêtements que la veille, échevelée et à bout de forces. Ce fut Kenneth qui lui ouvrit. Son frère aîné su immédiatement qu’il s’était passé quelque chose de grave. Il lui offrit la seule chose dont elle avait besoin à cet instant précis : une étreinte. Ainsley passa l’heure suivante blottie contre lui, à étouffer ses sanglots comme une gamine paumée. Ce qu’elle était, finalement. Ce qu’elle était restée depuis son départ, en 2002. Lorsque Carron était rentré de sa séance de tir, en compagnie de Murray, il l’avait trouvée dans le salon. Si le cadet avait sauté au cou de sa sœur pour lui souhaiter un bon retour, le père l’avait simplement observée. Un rictus désapprobateur avait trahi ses pensées lorsqu’il avait vu l’anneau à son annulaire.

« Je veux rejoindre la Holy Trinity. »

Pas de chaleureuses salutations, pas d’explications. Carron l’introduisit à l’organisation l’après-midi même – il ne posa aucune question sur ce qu’il s’était passé ou ce qui pouvait bien pousser sa fille à revenir au bercail après tant d’années. Il se contenta de faire ce qu’il faisait le mieux : il l’entraîna. Bien qu’elle ait quelque peu perdu la forme pendant sa décennie ailleurs, il sut la remettre à niveau. Brutalement, sans compassion, il la modela une nouvelle fois selon ses critères. Mais cette fois, Ainsley ne se rebellait pas. Elle avait goûté à l’impuissance ce fameux soir d’Octobre et elle n’en voulait pas. Elle désirait être capable de riposter, de faire payer ceux qui lui avaient ôté Mary-Ann. Elle voulait être forte, et elle fit en sorte de l’être. Faisant sien chaque précepte de son père, elle s’entraîna encore plus durement qu’il ne l’exigeait. Puis vinrent les premières chasses. Les traques extatiques. Le sentiment de domination. Du travail bien fait. D’une bonne action. Kenneth et Fingal étaient régulièrement à ses côtés, Murray finissant par s’éloigner définitivement de leur père. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, puisqu’elle avait fait de même, tout ce qu’elle espérait c’était qu’il ne passe pas par les mêmes épreuves qu’elle. De temps en temps, Julian l’appelait pour avoir de ses nouvelles. Même si elle ne mentionnait jamais le nom de Nathaniel, il savait lorsqu’il pouvait en parler : il y avait cette légère tension dans sa voix, ce rien de nostalgie. Avec le temps, elle parvint à lui demander d’elle-même comment il se trouvait, puisant dans les quelques mots qu’il lui adressait un certain réconfort. Mais jamais elle ne reprit contact. Elle était trop en colère, trop blessée par sa volonté de garder ce secret pour lui. S’il ne l’avait pas fait, Mary-Ann ne serait jamais morte. Ce cadavre était autant sur sa conscience que sur celle du lycanthrope.

Puis vinrent les trente ans, et avec eux une chasse qu’elle n’oublierait jamais. La mauvaise victime, cette gamine à peine majeure, inculpée de tous les crimes selon la Holy Trinity. Une sorcière, qu’elle livra parce que c’était son travail, mais qu’elle fit avec le cœur lourd. Ce n’était pas la première à arborer un visage enfantin, néanmoins nulle supplique ne l’avait autant émue que celle émise par cette sorcière. Ce jour-là, Ainsley prit conscience qu’elle avait commis une erreur. Elle n’était pas comme son père, ou comme Kenneth et Fingal. Elle ne pouvait pas condamner une race toute entière – ou pire, plusieurs – à cause des actes d’un individu. Elle n’était pas capable de ranger le monde en deux catégories bien distinctes, les bons et les méchants, parce qu’elle savait que la réalité était bien plus compliquée que ça. Alors elle cessa progressivement de s’investir dans la vie de l’organisation. Elle se fit plus discrète. Elle se fit de nouveaux alliés, peu conventionnels. Des sorcières, des vampires, des lycanthropes. Cette lie qu’elle devait traquer, elle s’en faisait des contacts, des alliés, des renforts en cas de problèmes. Beaucoup ne lui firent pas confiance, mais les rares à passer outre son passé purent compter sur son soutien. Evidemment, ce revirement ne passa pas inaperçu aux yeux des fanatiques de la Holy Trinity. Ils vinrent à elle, lui rappeler ses devoirs et ses obligations, avec le même ton moralisateur que son père. Quand il devint évident que leurs mots n’avaient pas de poids pour elle, ils envoyèrent ses frères. Etrangement, Kenneth avait été bien moins loquace que Fingal pour l’occasion – elle sentait que quelque chose le taraudait, lui aussi, mais elle savait qu’il n’en parlerait que lorsqu’il s’en sentirait capable. Fingal avait été le dernier à tenter de la remettre sur le droit chemin. Il disait que ce n’était qu’une mauvaise période, que tous les chasseurs en possédaient… Mais il avait tort. Ainsley n’était pas comme eux. Elle ne voulait plus l’être.
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 1:56

Salut, toi. (ainsley) + ink my soul. 2384157006  Tu m'apprends quelques versets de la bible ? (ainsley) + ink my soul. 1974782251
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Eames Montgomery
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 2:02

Bienvenue parmi nous (ainsley) + ink my soul. 1402047909
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 2:03

DEJA, j'ai lu les questions dans les invités ET JE T'EPOUSE AVEC MON FUTUR DC (oui, j'ai déjà des idées de DC, coucou)
BREF, j'ai hâte de voir ce que ça va donner ! Bienvenue et bon courage <3
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 8:56

Ah non mais là petite lune, tu te dépasses. (ainsley) + ink my soul. 885858953 (ainsley) + ink my soul. 4183517653 Ainsley est magnifique. Si tu veux un lien ambigü bah tu m'appelles hein, je te donne le zéro six de Saül quand tu veux. (ainsley) + ink my soul. 3995979106 Plus sérieusement je trépigne à l'idée de lire ta petite fiche, tu fais de moi un admin heureux. (ainsley) + ink my soul. 3512044618
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 9:12

Bienvenue, j'aime beaucoup Jaimie Alexander et t'as l'air bien parti pour faire un perso bien original !! (tattoooo)
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 10:13

Désiré Kawasa a écrit:
Salut, toi. (ainsley) + ink my soul. 2384157006  Tu m'apprends quelques versets de la bible ? (ainsley) + ink my soul. 1974782251

Moi j'veux bien (ainsley) + ink my soul. 2727053455 , mais Ainsley est typiquement le genre de personne qui a perdu la foi et qui préfère composer ses propres versets. (ainsley) + ink my soul. 723930611 Elle fait illusion, c'est déjà ça. Ceci dit, j'pense que pour toi, elle pourrait faire un effort (ainsley) + ink my soul. 2384157006

Eames Montgomery a écrit:
Bienvenue parmi nous (ainsley) + ink my soul. 1402047909

Merci ! (ainsley) + ink my soul. 1075665306
J'ai failli opter pour le même patronyme d'ailleurs, ça aurait été cocasse tiens (ainsley) + ink my soul. 558273286

Šana Kovacevic a écrit:
DEJA, j'ai lu les questions dans les invités ET JE T'EPOUSE AVEC MON FUTUR DC (oui, j'ai déjà des idées de DC, coucou)
BREF, j'ai hâte de voir ce que ça va donner ! Bienvenue et bon courage <3

AZY JE VEUX VOIR TON DC MOI MAINTENANT :ommg: (ainsley) + ink my soul. 2102488140 bounce TROP DE SUSPENSE JE MEURS (ainsley) + ink my soul. 1424121975 (ainsley) + ink my soul. 665594611

Saül K. Bjølsen a écrit:
Ah non mais là petite lune, tu te dépasses. (ainsley) + ink my soul. 885858953 (ainsley) + ink my soul. 4183517653 Ainsley est magnifique. Si tu veux un lien ambigü bah tu m'appelles hein, je te donne le zéro six de Saül quand tu veux. (ainsley) + ink my soul. 3995979106 Plus sérieusement je trépigne à l'idée de lire ta petite fiche, tu fais de moi un admin heureux. (ainsley) + ink my soul. 3512044618

Oh, c'est trop adorable ce p'tit message Saül ! (ainsley) + ink my soul. 4134243134
Je vais faire en sorte d'être à la hauteur, promis juré. (ainsley) + ink my soul. 600898554
Et puis quand tu veux pour le lien, même si je doute que Lady MacLean puisse te détourner du droit chemin (ainsley) + ink my soul. 864882755

Isaiah Gold a écrit:
Bienvenue, j'aime beaucoup Jaimie Alexander et t'as l'air bien parti pour faire un perso bien original !! (tattoooo)

Merci beaucoup Isaiah ! (ainsley) + ink my soul. 1402047909
Et ouais, fallait que je prenne Jaimie. Je l'aime depuis longtemps, cette actrice, et elle suinte le swag avec ses tatouages (ainsley) + ink my soul. 2102488140
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 10:58

toi tu viens de soulofman (ainsley) + ink my soul. 2384157006
jaimie est superbe, surtout dans blindspot :vom: une militaire, une guerrière des temps modernes (ainsley) + ink my soul. 723930611
bienvenue (ainsley) + ink my soul. 743052811
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 11:46

Oh une méchante de la HT (ainsley) + ink my soul. 76155763
Bienvenue par ici, très bon choix de groupe on manquait de chasseurs. drunken
Bon courage pour ta fiche, en cas de question n'hésite pas.
Merci de nous avoir rejoints (ainsley) + ink my soul. 2461908725
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 14:01

Hannibal Bombadil a écrit:
toi tu viens de soulofman (ainsley) + ink my soul. 2384157006
jaimie est superbe, surtout dans blindspot :vom: une militaire, une guerrière des temps modernes (ainsley) + ink my soul. 723930611
bienvenue (ainsley) + ink my soul. 743052811

C'est quoi madame "soulofman" ? (ainsley) + ink my soul. 1079258459

J'ai dû retoucher un peu le côté militaire, vu que les armées britanniques ne veulent pas de femmes sur le terrain, maiiiis ouais. Une combattante des temps modernes. (ainsley) + ink my soul. 2727053455
Cate en vampire, c'est ingénieux comme choix. On la voit pas assez souvent, elle est tellement parfaite pourtant :ommg:

M. Oskar Petrovsky a écrit:
Oh une méchante de la HT (ainsley) + ink my soul. 76155763
Bienvenue par ici, très bon choix de groupe on manquait de chasseurs. drunken
Bon courage pour ta fiche, en cas de question n'hésite pas.
Merci de nous avoir rejoints (ainsley) + ink my soul. 2461908725

De suite. Méchante. On tue une petite dizaine d'êtres surnaturels et on est AUTOMATIQUEMENT cataloguée. C'est mal, Oskar, d'étiqueter les gens comme ça. (ainsley) + ink my soul. 864882755 J'ai des remords, moi. bounce
Je n'hésiterais pas si besoin. (ainsley) + ink my soul. 1402047909

(tiens, au fait, je crois que y'a un smiley en double.
:ommg:  (ommg) (ainsley) + ink my soul. 665594611  (whaat) )
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 14:14

T'as raison les étiquettes c'est pour les canettes :unedent:
Oh Thx, je vais changer ça dès que j'ai 5 mins. Merci ♥️
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 14:17

J'la retiens celle-là, elle est pas mal. (ainsley) + ink my soul. 260779343

Pas de soucis pour l'coup de patte. C'est un plaisir. :coeur:
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMar 22 Sep - 14:51

Tiens donc, Jessica ^^
Bienvenue ici !
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMer 23 Sep - 12:01

Bienvenuuuuue :)

Excellent choix de vava :D
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMer 23 Sep - 14:01

Bienvenue sur le forum (ainsley) + ink my soul. 3227409250
Je ne connaissais pas ton avatar mais elle est vachement cool !
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyMer 23 Sep - 21:35

T'es bonne ! Ahem pardon, tu es fort agréable à l’œil (ainsley) + ink my soul. 885858953 Non mais Jamie quoi, en plus toute tatouée, c'est juste bandant (rolala mon langage ce soir !) ton personne a l'air d'envoyer du lourd (oui j'ai stalké sur mon portable au boulot et j'ai tellement aimé ce que tu as déjà écrit (ainsley) + ink my soul. 2102488140 )
Bref j'exige un lien, t'as pas le choix, je te force s'il faut ! (ouais avec ma carrure de crevette face à une ex militaire, j'fais pas super crédible, mais on fera comme si (ainsley) + ink my soul. 723930611 )
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyJeu 24 Sep - 4:18

Isabo Odegard a écrit:
Tiens donc, Jessica ^^
Bienvenue ici !

Lisaaaaaa (ainsley) + ink my soul. 3227409250
Je me disais bien que ce pseudo (et Isabo surtout, bordel ça m'a marqué ça (ainsley) + ink my soul. 1079258459 un instant j'ai même cru que quelqu'un te l'avait piquée Suspect ) me disait quelque chose. :coeur: En fait j't'ai cramé dès le début, mais je voulais pas t'assaillir de messages. (ainsley) + ink my soul. 2102488140

Merci pour le petit message (ainsley) + ink my soul. 345634858

Caitlin G. Jonhson a écrit:
Bienvenuuuuue :)

Excellent choix de vava :D

Han, et que dire de Rose ? (ainsley) + ink my soul. 2102488140 J'aime tellement iZombie, c'est dingue. Je ne pensais pas accrocher autant, mais même si je ne la trouvais pas révolutionnaire dans son rôle de Tinker', je dois avouer qu'elle a tout dépoté en tant que premier rôle (ainsley) + ink my soul. 600898554

E. Grayson Scartrick a écrit:
Bienvenue sur le forum (ainsley) + ink my soul. 3227409250
Je ne connaissais pas ton avatar mais elle est vachement cool !

Merci Grayson ! :coeur:
Jaimie est habituellement plutôt connue (ainsley) + ink my soul. 4191993632 puisqu'elle a quand même joué dans une série relativement "populaire", Kyle XY et également dans les récents Thor de Marvel (ainsley) + ink my soul. 1402047909 en tant que Lady Sif. (ainsley) + ink my soul. 723930611 Bon, évidemment ce ne sont pas ses uniques rôles, mais généralement ça a suffit à lui apporter une certaine renommée. Maiiiiis j'comprendrais que tu ne la connaisse pas. Après tout y'a des tonnes de célébrités que je ne connais pas non plus (ainsley) + ink my soul. 260779343

Cameron McPhee a écrit:
T'es bonne ! Ahem pardon, tu es fort agréable à l’œil (ainsley) + ink my soul. 885858953 Non mais Jamie quoi, en plus toute tatouée, c'est juste bandant (rolala mon langage ce soir !) ton personne a l'air d'envoyer du lourd (oui j'ai stalké sur mon portable au boulot et j'ai tellement aimé ce que tu as déjà écrit (ainsley) + ink my soul. 2102488140 )
Bref j'exige un lien, t'as pas le choix, je te force s'il faut ! (ouais avec ma carrure de crevette face à une ex militaire, j'fais pas super crédible, mais on fera comme si (ainsley) + ink my soul. 723930611 )
Elle est rien que pour toi celle-là :

(ainsley) + ink my soul. 664593238

(ainsley) + ink my soul. 260779343
Mais franchement, le lien c'est avec plaisir. Une nana blasée comme Sley avec un geekos complètement déluré, moi j'dis, ça promet ! :pineap:
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyJeu 24 Sep - 19:01

Comment ça tu ne voulais pas m'assaillir de messages ? FAIT DONC !
Est ce que tu sais que je me suis vachement inquiétée pour toi depuis burn ? (ainsley) + ink my soul. 4191993632
Tu es parfaite, comme d'habitude ^^
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptySam 26 Sep - 8:42

Ain boit du thé à la verveine chaque matin ? (ainsley) + ink my soul. 1238218303 C'est intéressant ça, ce serait marrant qu'elle se laisse mordre par Saül et paff, il se retrouve malade comme un chien. /PAN/ Plus sérieusement, j'ai eu des étoiles dans les yeux en lisant ta fiche, ta plume est magique et surtout le personnage est OUF. (ainsley) + ink my soul. 2384157006 Tellement d'awesomeness, je me sens privilégiée de te valider. N'hésite pas aussi à trouver un petit lien avec Faelan et à participer au rp commun de la HTC. :holytrinity:


te voilà validée ! <3

Sois la bienvenue à Edimbourg !

Toutes mes félicitations mon petit chou. Avant que tu ne disparaisses dans la nuit noire, sache que ta personne est conviée à intégrer le rp commun de ton groupe. *o*

il est aussi de bon ton de te créer un carnet de relations, et de consulter le bottin immobilier ou celui de l'anpe. Tu peux aussi lancer des défis, participer aux rps communs, et même faire le fou ou la folle dans le flood !

N'oublie pas que tu peux rejoindre une association, une meute ou un coven, et supporter ton groupe.

N'hésite pas non plus à commenter la toute première version du forum. *o* Enfin, tu peux envoyer à tout moment un message à ta dévouée dream team ! Ils aiment bien, ça leur passe le temps.
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptySam 26 Sep - 8:57

Haaan comment z'êtes trop adorables. Mon petit coeur devient tout gélatineux là. (ainsley) + ink my soul. 1075665306

Lisa ; il va falloir qu'on se dégote un lien de fifou et qu'on RPote, vu que sur burn ne nous a pas réussi (ainsley) + ink my soul. 260779343 (ainsley) + ink my soul. 1079258459

Apo ; (ainsley) + ink my soul. Tumblr_mzegz5txSD1qg8v54o1_500

Saül ; yup, tous les Forrester le font (ainsley) + ink my soul. 4020407807 "to keep the bloodsuckers away, drink a cup everyday." (ainsley) + ink my soul. 157061624 c'est un peu comme la pomme et l'docteur, en somme (ainsley) + ink my soul. 864882755 en tout cas merci pour la validation über express, t'es dopé la caféine dès le matin ? :coeur: Je suis contente que le gros pavé ne t'ai pas fait fuir Arrow je file me mettre au vert, m'sieur ! Et viens donc me mordre, si tu l'oses. (ainsley) + ink my soul. 2461908725
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptySam 26 Sep - 9:06

J'avoue que j'ai tellement la tête dans le c*l que j'avais zoomé sur ta fiche, et au début j'ai flippé quand le scroll down ne s'arrêtait plus en lisant ton histoire. (ainsley) + ink my soul. 2727053455 Mais au final ça a été, ton style est facile à lire et bien sympatoche. (ainsley) + ink my soul. 3512044618 Sur ce oui je vais me chercher un café muwhaha. Enjoy ta nouvelle couleur, une de mes amies vient aussi de me dire qu'elle va s'inscrire et rejoindre ton groupe. <3
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptySam 26 Sep - 9:11

J'imagine tellement le dialogue mental (ainsley) + ink my soul. 260779343

"JESUS CHRIST QUAND EST-CE QUE CA S'ARRÊTE CE TRUC ?! C'est cassé ou quoi ?!"
(ainsley) + ink my soul. 2483137551

Haaaan, super, une keupine ! bounce
Non parce que franchement, ça manque un peu d'chasseurs par ici. J'ai troooop hâte de voir son personnage :ommg: dis-lui qu'elle pourra compter sur mon affection éternelle (ainsley) + ink my soul. 588861062
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Skyla Mikkelsen
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pseudo : Pivette
célébrité : Taylor Momsen
crédits : Pivette / signature Grey Wind
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptySam 26 Sep - 14:57

:study: je me suis totalement laissée embarquer par ta plume, j'ai adoré la lecture !!
et j'aurais peut-être quelque chose à te proposer (ainsley) + ink my soul. 1079258459
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. EmptyDim 27 Sep - 10:56

Bienvenue parmi nous :) .
Belle et longue fiche et, qui plus est, intéressante comme on les aime :) .
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MessageSujet: Re: (ainsley) + ink my soul.   (ainsley) + ink my soul. Empty

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