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 And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]

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Eames Montgomery
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MessageSujet: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptySam 31 Oct - 2:51

And nothing else matters.

Ainsley & Eames.


L’horloge numérique posée sur mon bureau venait d’afficher 23 : 00. Je m’étirais sur mon siège, soupirant. Moi qui m’étais promis de me calmer niveau boulot, c’était foutu.  Tout ça, à cause de la nouvelle, fraîchement débarquée deux jours plus tôt, comme une fleur. Elle ne m’avait rien fait, mais pour l’instant, je ne pouvais juste pas la voir, avec ses aires de snobinardes londonienne. Qui ne se prend pas pour la queue d’une poire. Depuis un mois j’avais à peu près réussi à diminuer la cadence et rentrer tôt à la maison, mais là je m’étais senti obligé de rester plus tard. J’avais besoin de travailler seul, ce qui était devenu un luxe dorénavant. C’était donc pour cette raison que je me retrouvais encore au bureau à cette heure tardive. Je devais bien être le seul d’ailleurs. Mais il fallait quand même que je rentre. Je n’avais pas trop le choix si je voulais tenir. Il fallait que je me repose. Après tout, je n’étais pas un surhomme. Rien que le fait d’y penser, ça me faisait mal. Certes, je savais que j’étais un simple humain, avec un pouvoir en plus que les autres n’avaient pas, mais ce n’était pas pour autant que j’étais un super-héros. Cela me rappela la fin du mois passé, ou pendant toute une semaine, je m’étais apitoyé sur moi-même, ou je me disais que je ne servais juste à rien. Heureusement que j’avais réussi à passer ce cap, tant bien que mal. Mais c’était toujours présent en moi et je pouvais rechuter à tout moment. Et je me sentais toujours autant seul. Coéquipière ou non. Ce n’était pas de cela que j’avais besoin mais je ne voulais juste pas me l’avouer. Bouclant le dernier rapport que je devais rédiger, j’éteignis mon ordinateur et je décidais de rentrer chez moi.

Une fois sur le parking, cigarette en main, je m’appuyais contre ma voiture. Je ne savais pas trop quoi faire. Si rentrer directement chez moi ou bien aller faire un petit tour dans un bar. Je n’étais plus trop sorti ces derniers temps, préférant rester tranquillement à la maison, à déprimer. Enfin, ce n’était pas vraiment le bon mot, je ne déprimais pas, mais plutôt je faisais une introspection sur moi-même. Et ce n’était pas joli joli. J’en étais venu à la conclusion que je devais changer quelques trucs chez moi, mais que je ne savais pas comment faire et ce n’était pas simple. Personne ne peut changer du jour au lendemain. Et là, il y avait tellement de changement, que je n’en avais même pas la motivation. Tout compte fait, une bière ne serait pas de refus. Si ça pouvait m’éviter de me morfondre sur moi-même pendant un petit moment, je n’allais pas refuser. Je laissais ma voiture sur le parking du commissariat et j’allais à pieds dans un bar à cinq minutes de là. Je me frayais un passage dans la foule, étonnamment même pour un soir de semaine c’était rempli, et je me dirigeais directement vers le bar, et prit une bière. Machinalement, j’avais posé ma main sur mon arme. J’étais devenu suspicieux depuis quelques jours. Je virais presque à la paranoïa. Me demandant à chaque fois qui j’avais réellement en face de moi.

De retour chez moi, environ une heure plus tard, il devait être minuit ou minuit et demi, j’ouvris la porte, et rien que là, je sentis que quelque chose de bizarre s’était déroulé. Normalement, dès que je rentrais chez moi, Odin venait toujours me dire bonjour et faire la fête.  Pas cette fois-ci. C’était … étrange. Pour la peine, je sortis mon arme de son holster, et je me guidais seulement avec la lumière venant des baies vitrées du salon. Je n’allais aucunement allumer la lumière et j’essayais d’être le plus silencieusement possible. Après avoir vérifié toutes les pièces du premier étage, dont la cuisine ou Odin était tranquillement installé en grignotant un os, d’où il venait celui-là j’en savais rien - ou rien n’était à signaler, je décidais de monter à l’étage, pas à pas. J’ouvris la première porte, la salle de bien. Rien.  La suivante non plus. Il ne restait que ma chambre, la chambre d’amis et le bureau. Dix minutes après, j’avais tout vérifié, sauf ma chambre. J’ouvris doucement la porte, pointant mon arme devant moi. « Les mains en l’air ! De suite ! ».  Effectivement, je voyais, grâce à la lumière de la lune, une silhouette qui se tenait là. J’étais prêt à tirer au moindre mouvement.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptySam 31 Oct - 5:03

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Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it's burning low, Only miss the sun when it starts to snow, Only know you love her when you let her go. And you let her go. Δ Let her go, Passenger.

Parfois, il arrivait que même Ainsley se demande si elle cesserait un jour de se mettre dans des situations aussi bancales et potentiellement désastreuses. Elle n’avait absolument pas décidé d’entrer par effraction chez un flic, elle aurait même eu tendance à l’éviter, seulement, c’était la seule option qui lui était venue à l’esprit lorsqu’elle s’était retrouvée devant cette porte fermée. C’était une décision irréfléchie qui lui ressemblait bien pourtant. Une décision stupide, même. A la base, elle devait simplement demander à Eames la permission de fouiller son appartement pour retrouver son collier, mais il n’était pas là et elle était à deux doigts de devenir folle. Depuis plus d’un mois, elle retournait chaque pierre à Edimbourg en refusant de s’avouer la vérité : elle avait oublié ses alliances chez le sorcier. Elle n’avait jamais, jamais retiré son collier avant cette fameuse nuit et il avait fallu qu’elle le laisse dans sa chambre. Elle aurait pu se réconforter en se disant qu’au moins, elle était débarrassée d’un poids, mais la culpabilité avait fini par ronger ses maigres heures de sommeil. Elle s’en voulait de cet oubli, elle s’en voulait de ne pas l’avoir remarqué plus tôt. Il lui avait fallu bien une semaine pour remarquer l’absence des anneaux, puis elle avait manqué de temps. Enchaînant des pistes et des impasses, des chasses et des fausses traques pour apaiser les soupçons de son père, elle n’avait cessé de mettre les recherches à plus tard. Parce que d’un certain côté, ne plus voir ces rappels du passé la soulageait bien plus qu’elle ne désirait l’admettre, mais elle prit rapidement conscience que ce n’était qu’un moyen de tricher. De tromper sa mémoire. De se convaincre un peu plus que tout allait bien. De nouveaux mensonges.

Dévorée par de sombres ressentiments, elle a fini par se rendre à l’évidence. Ce n’était pas si facile de se débarrasser de son passé. Dès lors, retrouver le collier et les alliances devint une sorte d’obsession. Grandissant chaque jour un peu plus, empiétant en permanence sur ses pensées. Elle ne pouvait plus se l’ôter de l’esprit : il fallait qu’elle retrouve sa bague de fiançailles et son alliance de mariage. Elle en avait besoin. Elle avait cherché partout, même dans les endroits les plus improbables. Elle était certaine de ne pas les porter lors de sa visite au Hive, alors la dernière option était la voiture d’Eames ou chez lui. Puis, brusquement, la mémoire lui était revenue – ou en tout cas, elle avait cessé de refouler ce souvenir-ci. Elle s’était donc pointée chez le sorcier en début de soirée, dans les environs de huit heures, avec une boule au ventre. Ce n’était pas tellement qu’elle ne voulait pas le revoir, c’était plutôt qu’elle n’espérait pas le faire de sitôt. Eames avait le don de provoquer en elle des réactions démesurées, aussi bien en mal qu’en bien. Il avait été le premier homme à l’embrasser depuis qu’elle avait quitté Nathaniel, le premier à… Et elle le détestait également, périodiquement. Néanmoins, c’était surtout leurs derniers moments passés ensemble qui la terrifiaient.

Elle avait été obligée de torturer un vampire, et elle avait apprécié chaque seconde de cette macabre séance. Elle ne l’aurait jamais avoué à haute voix, pourtant c’était le cas. Ainsley avait risqué la vie de l’inspecteur en l’entraînant dans un nightclub tenu par des immortels, elle s’était montrée imprudente. Un comportement qui ne la dérangeait pas outre-mesure lorsqu’elle était seule sur le terrain. Or, ce soir-là, Eames se trouvait avec elle. Elle n’aurait pas supporté d’avoir son sang aussi sur les mains, sa mort sur la conscience. Mary-Ann était un fantôme suffisant. Puis, confrontée à sa noirceur intérieure, elle avait réalisé qu’elle ne pouvait pas non plus le mêler à ça. Bien qu’il fasse partie du monde surnaturel puisqu’il était un sorcier, il n’était pas prêt à découvrir la violence et la brutalité de ses bas-fonds. Il ne l’avait pas supporté, d’ailleurs, et elle ne pouvait pas l’en blâmer. A sa place, elle avait mis pratiquement des mois à s’en remettre ; elle au moins, elle pouvait se focaliser sur la Holy Trinity, lui n’avait rien. Elle aurait aimé être là pour lui, être cette personne chaleureuse, amicale qu’elle avait su être des années plus tôt, mais cette Ainsley-là était morte en 2011. Elle ne pouvait rien lui apporter de bon. Elle était pourrie de l’intérieur, elle le savait. Comme tous les membres de sa famille, elle finirait en enfers pour ses péchés – si tant est qu’elle se mette subitement à croire en l’existence de telles choses.

Alors, c’était à contrecœur qu’elle était venue frapper à sa porte. Son loft lui paraissait encore plus imposant que dans son souvenir ; elle entendit Odin aboyer de l’autre côté de la cloison, patienta quelques minutes, réitéra son geste, patienta encore. Puis elle soupira, de soulagement : elle ne le verrait pas ce soir. Elle pouvait encore s’en sortir sans être confrontée à son regard, à ce souvenir troublant de leur étreinte passée. Sans avoir l’impression d’entendre à nouveau sa voix basse ou sentir son souffle sur son visage. Il l’avait remerciée avant de disparaître, il lui avait dit de prendre soin d’elle et elle n’avait rien répondu. Qu’aurait-elle bien pu ajouter, de toute façon ? Qu’il se trompait, qu’elle n’en valait pas la peine, qu’il n’avait pas la moindre idée du monstre qu’elle était devenue ces trois dernières années ? Elle n’en était pas capable. Cette plongée dans ses abysses intérieurs l’avait rendue insensible à ses marques d’affection ou à ses paroles. Pendant plusieurs jours, elle n’avait pas été capable de se regarder dans un miroir. Parce qu’elle avait peur de ce qu’elle y verrait. Parce qu’elle savait ce qu’elle y verrait.

Ainsley s’était forcée à patienter une heure entière de plus, assise dans sa voiture, garée juste en face de l’entrée. Il était pratiquement dix heures passée lorsqu’elle estima avoir été assez polie. De toute façon, il ne saurait pas qu’elle était passée. Un petit paquet sous le bras, elle était revenue sur son pallier, puis elle avait fait l’impensable. Elle avait crocheté sa serrure avec ses outils, indifférente aux brefs aboiements du chiot, guettant le moindre visage dans les environs. Ce n’était pas le moment de se faire arrêter dans cette position. Odin l’avait fixée avec de grands yeux attentifs lorsqu’elle avait poussé la porte, grognant par intermittence, ne sachant bien quel comportement adopter. Il reconnaissait son odeur, mais cela ne signifiait pas qu’elle avait le droit d’être ici. Ainsley avait donc sorti le petit paquet de derrière son dos ; l’os avait fait taire le chien. Au départ, c’était une sorte de cadeau qu’elle comptait fourrer entre les mains du sorcier, pour éviter de devoir parler. Elle l’aurait salué, lui aurait dit « j’ai quelque chose à récupérer, je vais faire vite », lui aurait passé le paquet et en aurait profité pour se faufiler. Elle avait bien songé à débarquer avec une bouteille de vin, mais cela lui avait rappelé un autre souvenir ; non, l’os, c’était une alternative bien plus neutre. C’était plus sûr.

J’entre, et je ressors aussitôt. Voilà ce qu’elle s’était répété dans la voiture, persuadée qu’elle tomberait aussitôt sur le collier. Ainsley était encore là deux heures plus tard – à moins que ce ne soit trois ? Elle fouillait frénétiquement chaque pièce, veillant à remettre minutieusement chaque objet à sa place. Et à chaque fois qu’elle s’avouait vaincue, son empressement augmentait. Avec sa petite lampe torche, elle illuminait les plis du canapé, elle rampait pratiquement sous les lits, elle passait au peigne fin tous les tiroirs. Pendant ce temps, Odin se régalait avec son os et elle angoissait. Si le collier n’était pas là, où pouvait-il bien être ? Elle était revenue dans la chambre d’Eames pour la deuxième fois lorsque la porte fut brutalement ouverte. Elle sursauta violemment, portant instinctivement sa main à l’Eagle sous sa veste en cuir.

« Les mains en l’air ! De suite ! »

Ce n’était pas tant l’ordre qui la fit s’immobiliser que la voix de ce mystérieux type. Elle baissa subitement le bras, et émit un son entre le soulagement et le rire étranglé.

« Oh bon sang, Eames, tu m’as fait une de ces peurs ! » Elle aurait juré que son front s’était recouvert d’une fine pellicule de sueur froide. « Oh… pffiou ! »

Une main posée sur sa poitrine, elle se laissa choir sur le rebord du lit, essayant de calmer sa respiration désordonnée. Aucune gêne, comme d’habitude. C’était comme si elle ne venait pas de se faire attraper dans un endroit qui ne lui appartenait pas. A fouiller les tiroirs et les dessous de lit. Elle orienta sa lampe torche vers les pieds du flic afin de pas l’éblouir.

« Tu rentres tard, encore des dossiers compliqués ? »

Ainsley lui adressa son plus beau sourire. Peut-être qu’ainsi, il ne piquerait pas la crise monumentale qu’elle craignait. Ou peut-être pas.

« J’te proposerais bien un verre de vin, parce que t’as vraiment l’air stressé chéri. Seulement, c’était soit la bouteille, soit l’os, et Odin est plus mignon que toi, désolée. »

Ou l’art d’aborder mille et un sujets différents avec un sourire adorable et une expression parfaitement détendue. Le tout en sachant parfaitement que ça ne servira à rien, vu qu’elle vient de se faire prendre la main dans le sac. Mais l’espoir fait vivre, pas vrai ?

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptySam 31 Oct - 6:08

And nothing else matters.

Ainsley & Eames.


« Oh bon sang Eames, tu m’as fait une de ces peurs ! ». Je relâchais subitement l’emprise sur mon arme, avant de le ranger à sa place, avant qu’un coup foireux involontaire ne parte. Je ne savais pas vraiment comment réagir à ce que je venais d’entendre. J’étais soulagé, de savoir que c’était Ainsley et pas quelqu’un d’autre, un quelconque voyou, et surpris de la voir là, chez moi, et surtout dans ma chambre. Connaissant l’identité de l’inconnu, j’allumais la lumière de la pièce, pour que ça soit plus pratique. « Désolée de casser l’ambiance, chérie », raillai-je. Je la regardais droit dans les yeux, scrutant le moindre mouvement de sa part. « Putain, Ainsley ! Qu’est-ce que tu fous là bordel ?! » Je ne voulais pas me l’avouer, mais mon cœur battait encore la chamade, malgré le fait que ce n’était qu’elle. Il se calmera certainement dans un moment. Mais sur le moment, j’avais l’impression de n’entendre que ses battements. Ça en devenait presque assourdissant. La fatigue, les frustrations des jours passés et le fait de surprendre quelqu’un dans ma chambre, n’aidèrent en rien et je rajoutais d’un ton sarcastique. « Il te manque autant que ça mon lit ? Le tien n’est pas assez bien ? » Je levais les yeux au ciel, exaspéré par la situation. « Si tu y tenais autant que ça, t’aurais simplement pu me le demander non ? Plutôt que crocheter la serrure. Beau boulot d’ailleurs ». Elle se laissa tomber sur le bord du lit, et pour ma part je posai mon arme dans le tiroir de ma table de chevet. C’était mieux ainsi. Pas de débordement. Je me plaçais non loin d’elle, croisant les bras. « Tu rentres tard, encore des dossiers compliqués ? ». Je soupirais. Si seulement c’était que ça ! Tout aurait été plus simple. La vie serait revenue à la normale. Mais non, ce n’était pas le cas. Je me voyais mal quand même lui dire la vérité, après tout, pourquoi faire ? Ma vie ne l’intéressait pas et je n’étais pas du genre à parler de mes problèmes à n’importe qui. Certes, je la connaissais, enfin, oui et non, mais ce n’est pas pour autant que j’allais lui parler que rien n’allait plus. Qu’on m’avait de nouveau foutu un partenaire, qui plus est une femme, et que jusqu’à présent tout partait à vau-l’eau entre nous deux. Elle ne comprendrait certainement pas et se relierait certainement à la cause de ma coéquipière. Quoique … De toute façon, il faille que j’arrête de penser à toute cette histoire, je ne n’en dirais pas un mot. J’haussais les épaules. « Si  on peut dire ça comme ça, oui ». Ce qui n’était pas tout faux non plus. J’étais bien resté plus tard au boulot à cause de certains dossiers, mais ce n’était pas pour la raison qu’elle connaissait. Comme avant. Les choses avaient changé. Pendant un instant, je restais silencieux, me disant que c’était quand même fou comme la vie des fois, pouvait nous jouer des tours, et prendre des virages à cent quatre-vingts degrés. Comme ça, d’un coup. Je sortis brusquement de mes pensées, avant de me ressaisir. Je ne savais toujours pas ce qu’elle foutait chez moi, et à cette heure-ci en plus, mais elle me devança, prenant la parole avant moi. « J’te proposerais bien un verre de vin, parce que tas vraiment l’air stressé. Seulement, c’était soit la bouteille, soit l’os, et Odin est plus mignon que toi, désolée ». Je ne pus me retenir et je paris en fou rire. C’était plus fort que moi. C’était une bonne blague là. Essayant de reprendre mon sérieux tant bien que mal, j’essayais de lui répondre « Stressé moi ? Mais t’as vu ta tête ? Et désolée de ne pas avoir autant de poils que lui ! ».

Je regardais un moment autour de moi, pour reprendre mes esprits et remettre mes idées en place, avant de poser à nouveau mon regard sur la jeune femme. « Bon, qu’est-ce que tu fiches chez moi là ? Et donne-moi une bonne raison pour que je ne t’arrête pas pour violation de propriété ? Et avec préméditation qui plus est ». Je secouais la tête, n’en revenait toujours pas. Je savais que c’était une fille spéciale, pas comme les autres, mais à ce point. Non. Mon dieu. Sur quoi j’étais donc tombé ? Et moi qui avait essayé de l’oublier pendant tout un mois, et que j’y étais presque, je dis bien presque, car pas encore tout à fait, réussis, la revoilà devant moi. Au moins, elle, contrairement à moi, avait l’air d’être en pleine forme. Ça faisait environ un mois que je ne l’avais plus revue. Depuis la fameuse soirée au Hive, ou j’avais failli y passer et qu’elle m’avait sauvée la vie. Tout compte fait, elle n’aurait peut-être pas dû, mais c’est du passé et j’ai réussi à passer ce cap. Mais je ne pensais pas du tout la revoir. Je lui avais dit tout ce que je pensais avant de partir, et comme elle l’avait si bien dit-elle, dès la fin de l’enquête, chacun retournait à sa petite vie tranquille. Alors pourquoi ? « J’ai besoin d’un verre avant ». Juste avant de sortir de la chambre, je me débarrassais de ma veste, la jetant négligemment sur le lit, et je redescendis au salon, ou j’allais directement chercher un verre et une bouteille de whisky. Avant de remonter à l’étage, de passer la tête dans l’entrebâillement de la porte et de rajouter « Fais ce que t’as à faire et part ». En redescendant, je caressais la tête d’Odin au passage, qui mâchouillait toujours son os. Je sortis sur la terrasse, mon verre rempli, la bouteille à mes côtés, et je m’assis sur une chaise, prenant une autre pour y mettre mes pieds et je m’allumais une cigarette. Je n’étais pas prêt d’aller au lit ce soir. Je bus une gorgée, tout en contemplant la ville qui s’étendait devant moi. Si seulement la vie pourrait être plus facile. Et si et si et si … On referait le monde avec des si. Sans m’en rendre compte, j’avais déjà fini mon verre, le buvant presque d’une traite, et je fermais les yeux juste des secondes. Trop tard. Je m’étais endormi comme une merde.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptySam 31 Oct - 7:04

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Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it's burning low, Only miss the sun when it starts to snow, Only know you love her when you let her go. And you let her go. Δ Let her go, Passenger.

Face à sa question, purement rhétorique, elle le savait, Ainsley haussa les épaules avec un demi-sourire en coin. Elle éteignit sa lampe torche à l’instant où il alluma la lumière de la chambre.

« Je sais pas, tu me manquais ? » rétorqua-t-elle en le suivant du regard, masquant son malaise d’avoir été prise sur le fait par ses sarcasmes et sa malice coutumière. « Qu’est-ce que j’y peux, c’est ton charme de coincé, ça m’a fait de l’effet. Puis le lit n’est pas pareil sans toi, et j’adore prouver mes talents de cambrioleuse. » Nouveau sourire, plus amusé. « D’ailleurs, merci de les avoir remarqués. C’est bizarre, les flics n’étaient pas autant fans de ça quand j’étais ado. »

Elle plaisantait. A moitié. Ainsley avait été une emmerdeuse de première plus jeune, mais elle n’avait jamais volé quoi que ce soit. Bien sûr qu’elle avait consommé des substances illicites, qu’elle avait fugué un nombre incalculable de fois et qu’elle avait la fâcheuse manie de se trouver exactement là où il ne fallait pas, cependant elle n’était pas ce genre-là de criminelle. A l’époque, seulement. Depuis qu’elle avait suivi le business familial, elle avait fait bien pire qu’entrer par effraction chez des gens. Bien pire.

Le bref silence d’Eames à propos de sa journée suffit à la renseigner sur deux points. D’une, il ne désirait pas aborder le sujet, et de deux, c’était sûrement une très mauvaise journée. Ce qui finalement collait assez bien avec son attitude actuelle. Il avait moins de cernes sous les yeux que la dernière fois qu’elle l’avait vu, mais il avait l’air drastiquement plus… tourmenté, sans doute. Ils n’étaient pas amis, tout du moins pas des amis conventionnels, alors elle s’abstint de l’interroger. S’il voulait se confier, il le ferait, qu’elle soit prête ou non à l’écouter. Au moins eut-elle la satisfaction de l’entendre rire à sa blague minable. Sans qu’elle ne puisse se contrôler, Ainsley laissa échapper un court rire de gorge qu’elle dissimulait en mettant une main devant sa bouche, presque gênée. Elle avait beau avoir combattu pendant des semaines, s’être persuadée qu’il était plus en sécurité sans elle dans les parages, elle ne pouvait pas se mentir à elle-même. C’était bon. Ce très bref moment de quasi-complicité la détendit imperceptiblement. Elle entra même dans son jeu en levant les yeux au ciel, soupirant de façon exagérée et minaudant.

« Ah, Eames, si seulement tu étais plus docile… ! Tu devrais prendre exemple sur Odin : un os et hop, il était dans ma poche. Tu crois que ça marcherait aussi bien sur toi ? »

Il était presque parvenu à lui faire oublier les raisons de sa présence ici. Mais de son côté, le sorcier revint bien vite au sujet principal. Ce n’était pas une visite de courtoisie un peu bizarre. Un rien contrite, elle pinça les lèvres en jouant avec sa lampe torche. Elle ne pouvait décemment pas lui dire qu’elle comptait retrouver son collier pendant son absence parce qu’elle ne voulait pas le voir. Si ? Ainsley ayant toujours été partisane de la franchise la plus abrupte, elle n’aurait pas hésité un seul instant à lui déballer toute l’histoire. Mais c’était Eames et ce simple fait l’empêchait d’agir avec sa désinvolture coutumière. Il y avait eu – il y avait – quelque chose en lui, en eux, qui la poussait à le ménager, qui l’attirait, qui l’intriguait. Elle l’avait remarqué assez tôt, même si elle faisait tout pour le dissimuler. Elle n’était clairement pas le genre de personne à s’attacher stupidement à des inconnus, alors pourquoi agirait-elle différemment avec lui ? Elle opta pour une tentative désespérée de réponse évasive.

« Une seule bonne raison ? Ce n’était pas prémédité. » Encore un sourire, railleur, victorieux. Ce genre de grimace qui avait le chic pour faire sortir ses professeurs de ses gonds, son père aussi. Celle qui disait qu’elle se prenait pour plus maligne que vous. Elle se redressa en même temps que lui, et le taquina encore une fois : « De toute façon, tu sais que les menottes ne me retiennent pas. »

Ainsley resta sagement en arrière lorsqu’il s’éclipsa, lorgna sur la bouteille de whisky à son retour et garda un silence plus que suspect de sa part. Elle s’arrêta sur le pas de la porte de sa chambre, le laissant s’en aller après qu’il lui ait demandé de ficher le camp dès qu’elle aurait terminé ses affaires. Qu’il ne soit pas plus curieux l’étonnait. Où était passé son instinct d’inspecteur ? Pour autant, elle ne tenta pas de le rattraper et attendit même de l’avoir entendu descendre. Dès qu’elle fut certaine qu’il ne surgirait pas derrière son dos, elle alla fouiller la veste qu’il avait lancée sur le lit. Toujours pas de collier. Où était ce fichu truc ? De nouveau, l’agacement l’emporta au loin. Elle fronça des sourcils, fouilla une deuxième fois la veste, une troisième fois les tables de chevet. Peut-être s’en était-il débarrassé. Il n’avait pas mentionné ses alliances, après tout. Ainsley vint se poster en haut de l’escalier ; elle ne l’apercevait pas dans le salon et supposa qu’il était sorti sur sa terrasse. Avec la fraîcheur d’Octobre, elle n’aurait pas mis le nez dehors à sa place – même si les temps pluvieux la ravissaient, elle préférait les savourer à l’abri de sa maison lorsqu’elle en avait la possibilité. Au moins le ciel n’était-il pas couvert ce soir. En redescendant, elle envisagea de partir. Elle fixa même la porte pendant deux bonnes minutes. Si le collier n’était pas ici, elle n’avait rien de plus à y faire. Autant épargner à Eames une migraine – vu qu’apparemment elle se mettait souvent dans cet état – ou éviter qu’elle ne le remette en danger malgré elle. Le pli entre ses deux sourcils trahissait son doute. Partir ? Lui demander directement ce qu’il en était ? Elle ne pouvait pas quitter le loft sans ses alliances. Elles étaient plus que des bijoux de mariages, plus que des souvenirs. Elles étaient sa pénitence. L’instant d’après, elle était dehors, resserrant les pans de sa veste en cuir autour d’elle.

« Eames, j’ai une question, je crois que… Eames ? »

Seule une lourde respiration lui répondit. N’en croyant pas ses oreilles, elle contourna la silhouette installée sur les chaises ; la bouteille de whisky entamée posée à ses pieds, un verre vide juste à côté, le sorcier dormait à poings fermés. Une fois encore, Ainsley hésita. Il aurait été facile de partir à présent, de disparaître dans la nuit. Peut-être aurait-il pensé avoir rêvé, même. Elle soupira : elle devait savoir. Aussitôt, une petite voix dans sa tête tenta de la raisonner. Il avait visiblement besoin de repos, pas d’un interrogatoire. Elle pouvait attendre encore un peu, non ? Bon sang, qu’est-ce qu’il faisait froid ! Elle secoua légèrement la tête en prenant brusquement sa décision. Avec des gestes beaucoup plus doux qu’on ne l’aurait soupçonné venant d’elle, elle entreprit d’aider l’homme à se relever sans le réveiller complètement. Mine de rien, elle avait de l’expérience avec les types alcoolisés ; Kenneth s’évanouissait souvent sur son canapé dernièrement.

« Hey… ça va aller, j’vais t’aider à rentrer… y fait super froid, tu vas attraper la mort là… allez, repose-toi sur moi. » Elle murmurait à son oreille, faisant en sorte de raffermir sa prise sur lui ; il n’était pas plus grand qu’elle, mais il était déjà plus lourd et à demi-conscient. « J’te tiens, j’te tiens… Promis, j’abuserais pas de toi pendant ton sommeil si c’est ça qui t’inquiète. Vieux débris, va, » marmonna-t-elle avec humour en marchant lentement.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyDim 1 Nov - 2:22

And nothing else matters.

Ainsley & Eames.


Je me sentais bien. Je vivais dans le meilleur des mondes. Pour la première fois dans ma vie, j’étais enfin complètement heureux. Je ne manquais de rien. J’avais une maison, Odin à mes côtés, mon travail me plaisait toujours autant et, étonnamment, j’étais en couple. La vie en rose. Le seul souci, c’est que, j’avais beau essayer tout ce que je pouvais, je n’arrivais pas à voir la tête de la personne qui partageait ma vie. C’était étrange. Mon cerveau devait me jouer des tours, mais c’était tout bonnement impossible. À part ce petit problème, tout allait pour le mieux. Je nageais en plein rêve. C’était tout ce que j’avais espéré au fond de moi. Mais toute bonne chose à une fin. C’était trop rapide. Je ne voulais pas quitter ce monde idéal.

Tout se brouilla et j’ouvris légèrement les yeux. Je fronçais les sourcils, stupéfait, tout en basculant en arrière sur ma chaise. Je levai le bras devant moi pour toucher la personne qui se trouvait devant moi. Non. Elle était bien réelle, elle. Je n’étais plus en train de rêvé, j’étais bien et bien réveillé, quoique toujours à moitié endormi tout de même. Je me demandais pendant un court instant ce qu’elle faisait sur ma terrasse, quand, petit à petit les souvenirs refirent surface. Je venais de rentrer du travail, assez tard, après être allé boire un verre, et j’avais découvert la jeune femme chez moi, dans ma chambre, dans le noir, en train de … de faire quoi au fait ? Je ne savais toujours pas. Tout ce que je me souvenais, c’était qu’elle ne m’avait pas dit ce qu’elle fichait ici et que je lui avais dit de partir dès qu’elle avait trouvé ce qu’elle cherchait. Si elle cherchait bien quelque chose. Je regardais droit devant moi, le regard dans le vide, perdu dans mes questionnements. « Hey … ça va aller, j’vais t’aider à rentrer … y fait super froid, tu vas attraper la mort là … allez, repose-toi sur moi ». Je levai les yeux vers la voix, avant de me les gratter, comme si je n’y croyais pas encore. Et effectivement, je n’y croyais pas pour un sous. Déjà le fait de voir Ainsley devant moi, alors que, si mes souvenirs étaient bons, je lui avais dit de partir, et qui plus est-elle me demandait si j’avais besoin d’aide. Tout s’emmêlant dans ma tête. « Hein ? Qu’est-ce qui se passe ? », demandai-je, dans une voix encore endormie, tout en me laissant soulever. Quand je me rendis compte que ça ne devait pas être de tout repos pour elle de devoir me porter, surtout vu mon poids, je fis un effort de me tenir moi-même debout. Bon, je n’étais pas gros non plus, mais ce n’était pas du tout son rôle et je savais très bien me démerder tout seul. « J’te tiens, j’te tiens … Promis, je n’abuserais pas de toi pendant ton sommeil si c’est ça qui t’inquiète. Vieux débris, va ».  Malgré mon état de zombie, un rictus narquois s’afficha sur mon visage. Je reconnais bien Ainsley là. Je secouais la tête, toujours ahuri de la situation. « Qui te dis que je ne voudrais pas ? », avant de rajouter, tout de même « Et non, je ne m’inquiète pas, parce que, si mes souvenirs sont bons, je t’avais demandé de partir. C’est donc ce que tu vas faire, dès maintenant … », je manquais trébucher, n’étant pas encore très stable, « enfin, dès qu’on sera à l’intérieur ».

Dès que je fus enfin à l’intérieur, je la plantais sur place, en espérant que cette fois-ci elle allait obéir et qu’elle allait partir, qu’elle ait trouvé ou non ce qu’elle cherchait, ou en tout cas qu’elle ait fait ce qu’elle voulait faire en rentrant par effraction chez moi. Je devrais l’arrêter en temps normal, mais là, je n’en avais juste pas le courage. Je pourrais toujours aller la voir chez elle un autre jour et lui énoncer ses droits. Mais là, tout ce que je voulais, c’était me recoucher. Pourtant, je ne pensais pas être autant crevé, mais là, je ne t’étais plus trop débout et mes paupières étaient lourdes, je devais me concentrer si je ne voulais pas m’endormir dehors. Je l’accompagnais jusqu’au couloir, qui donnait sur la porte d’entrée, et les escaliers, et en montant quelques marches, je me retournais vers elle, murmurant « Merci » et je partis. Dans ma chambre, je pris quand même la peine de me déshabiller, en gardant juste mon caleçon, et je me laissais tomber comme un poids mort sur mon lit. Je m’endormis directement. A la seule différence, que cette fois-ci, je ne fis aucun rêve, et contrairement à d’autres nuits, je ne me réveillais pas une seule fois durant toute la nuit.

Le lendemain matin, j’émergeais gentiment, quand, on tournant la tête, tout en m’étirant, j’aperçus une forme à mes côtés. Je sursautais légèrement, mon cœur ratant un battement. Qu’est-ce que ? J’avais juste l’impression que tout ce qui s’était passé la veille, je l’avais juste rêvé. Qu’il n’y avait personne chez moi, que j’étais seul. Apparemment ce n’était pas un rêve. Comment ? Quoi ? Je pris une grande inspiration en m’asseyant dans mon lit, tournant la tête en direction de la jeune femme. Je clignais des yeux. « Ainsley. Bordel ! Tu fous quoi encore ici ?! Tu veux ma mort ou bien ?! », je n’en revenais pas. Je nageais complètement dans un rêve éveillé. Ce n’était pas possible. Il fallait que je me ressaisisse. « T’es restée là toute la nuit ? », demandai-je plus calmement. Il y avait des meilleurs moyens pour commencer la journée, surtout que, quand je serais de nouveau moi-même à cent pour cent, je n’allais pas la ménager. Soupirant, je regardais droit devant moi, relevant la couverture vers moi, simple réflexe. « Bon, maintenant dis-moi, avant que je ne m’énerve vraiment, et pour la troisième fois, qu’est-ce que tu fais chez moi ? Il me semblait t’avoir dit de partir aussi, deux fois ». Je levai les yeux au ciel. Ça ne pouvait pas être pire.  

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyDim 1 Nov - 5:06

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Ainsley retint le sorcier au moment où il trébucha, étouffant un rire en secouant la tête doucement. Il ne pouvait pas s’en empêcher, apparemment : elle l’avait déjà remarqué avant, il avait un sérieux problème avec le fait de demander de l’aide. Que ce soit à un autre homme ou à une femme, il faisait toujours autant de difficultés. Son ego le ferait probablement tuer un jour. Elle était bien placée pour le savoir, puisqu’elle avait le même caractère merdique à ce propos. Seulement, ce qu’elle deviendrait lorsque sa chance coutumière lui ferait faux bond ne l’inquiétait pas vraiment. Qu’elle parte demain ou dans dix ans, elle estimait avoir assez vécu. Elle avait eu l’amour, elle avait eu le bonheur, elle avait été normale. Puis son passé l’avait rattrapée, et finalement ç’aurait été presque une délivrance de succomber. Elle n’était pas devenue dépressive, elle n’avait pas développé d’obsession lugubre pour la mort, elle savait simplement qu’elle n’allait pas se débattre lorsque l’heure serait venue. Elle avait commis trop d’atrocités pour se rebeller. Mais Eames était différent sur ce point. Même si elle avait souvent l’impression de percevoir le reflet de sa propre âme brisée dans son regard, elle savait qu’il n’était pas damné. Il avait encore une chance de s’en sortir.

Elle lui tapota gentiment l’épaule lorsqu’il lui rappela, pour la deuxième fois, qu’elle devait foutre le camp de chez lui. Ainsley lui murmura un « évidemment » en levant les yeux au ciel, le laissant monter dans sa chambre en croisant les bras en bas de l’escalier. Sur ce, elle aurait pu partir. Mais ses alliances… Non, ce n’était pas tout à fait vrai. Il y avait ce problème-ci, de retrouver son collier, son fardeau, mais elle était également motivée par autre chose. Comme la dernière fois, elle s’inquiétait – bêtement, il fallait l’avouer – pour lui. C’est donc pour apaiser ses incertitudes qu’elle finit par gravir les marches à son tour, venant s’installer dans un coin de la chambre pour l’observer dormir. Il avait curieusement l’air beaucoup plus innocent ainsi, tout entier abandonné à son sommeil. Pendant les premières heures, elle se contenta d’être assise sur la chaise de bureau, la tête posée sur les bras. Puis elle vint se coucher juste à côté de lui, le plus naturellement du monde. Pas pour dormir, cependant ; elle n’était pas une grosse dormeuse. Elle s’installa simplement sur le dos, à fixer le plafond, patientant jusqu’à ce qu’il daigne se réveiller. Sans se l’admettre, elle veillait sur lui et calmait ses propres craintes, puisant en sa présence – la présence d’un autre être humain – un réconfort qu’elle n’avait pas éprouvé depuis des années.

Quelque chose qui n’était pas au goût d’Eames, au vu de sa réaction au réveil. Elle ne lui répondit pas immédiatement, ses lèvres se retroussant toutefois en un sourire amusé. Tirant ses bras loin au-dessus de sa tête, elle s'étira comme un gros félin sortant de sa sieste. Elle avait beau ne pas avoir fermé l’œil, rester immobile et silencieuse pendant aussi longtemps n'était pas dans ses habitudes. Elle poussa un soupir satisfait en sentant ses muscles dorsaux se délier. Il l'interpella à nouveau ; ce type n'était pas du genre diesel, il fonçait à toute allure quand bien même son cerveau n'avait pas encore émergé des brumes du sommeil. Ses prunelles claires glissèrent vers lui, malicieuses. Il avait toujours la marque de son coussin sur la joue. Elle se retint de tendre la main vers lui pour le taquiner à ce sujet. Quelque chose lui disait qu'il n'aurait pas apprécié ce type d'attention.

« La nuit était déjà bien entamée, de toute façon. Pis, j’avais pas sommeil. » Elle remua une épaule d’un air détaché. « Oui, tu te répètes beaucoup, je l’avais remarqué. Je pense que c’est l’âge, ou le surmenage, en tout cas tu devrais consulter… » Elle surprit son mouvement, ce qui lui arracha carrément un rire étonné. Elle se redressa sur un coude pour mieux l’observer. « Attends, est-ce que tu te la joues pudique maintenant ? J’ai déjà vu tout ce qu’il y avait à voir, Eames. » Esquisse fière à nouveau ; elle se leva complètement, lissant distraitement sa veste en cuir. « Et de ce que je me souviens, tu n’as pas à rougir de quoi que ce soit. » Ainsley mit ses mains dans les poches de son jean, sachant parfaitement que ses mauvaises blagues ne lui éviteraient pas un interrogatoire cette fois-ci. « Quant à ce que je fais ici… Je cherche mon collier. Mes alliances. Une chaîne argent, grande comme ça… » Elle fit un geste avec les mains. « Avec deux anneaux autour. J’ai cherché partout, impossible de mettre la main dessus. » Tapotant le bureau de l’index, elle haussa un sourcil. « Et vu que la première fois que je l’ai enlevé, c’était ici, j’ai supposé que je l’avais oublié chez toi. Sauf que là encore, je n’ai rien trouvé. Une idée d’où il pourrait être, inspecteur ? »

Elle minimisait volontairement ses longues recherches et elle forçait un ton plus enjoué qu’elle ne l’était réellement. Si Eames ignorait ce qui était advenu de ses alliances, alors elle devrait admettre qu’elle les avait bel et bien perdues. Il n’y aurait aucun moyen qu’elle puisse remettre la main dessus après ça. Dans le cas contraire, s’il savait où le collier se trouvait, une partie d’elle se demandait pourquoi est-ce qu’il ne lui avait pas rendu plus tôt. Il connaissait son adresse après tout, il avait même son numéro de téléphone, alors pourquoi ? Elle passa une main nerveuse dans ses courts cheveux bruns. Sa tignasse avait probablement une allure déjantée après ces deux derniers jours passés dehors ; de toute façon, elle n’avait pas vraiment l’habitude de les coiffer, seulement de passer ses doigts à travers pour leur donner un semblant de forme. Le regard inquisiteur du sorcier la mettait mal à l’aise. Devinait-il ses véritables sentiments, voyait-il quelque à travers ses sourires bravaches et ses sarcasmes ?

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyDim 1 Nov - 22:01

And nothing else matters.

Ainsley & Eames.


Assis dans mon lit, la couverture remontée, je regardais toujours droit devant moi, attendant une quelconque explication de sa part. A la place, elle prit tout son temps pour s’étirer, comme si elle avait passé une bonne nuit de sommeil, avant d’enfin daigner me répondre. Pendant un court instant j’avais presque pensé qu’elle allait de nouveau éluder mes questions. Apparemment pas. Même si elle ne répondit pas de suite à ma question principale, qui était de savoir ce qu’elle faisait chez moi depuis la veille au soir, elle répondit quand même. « T’avais pas sommeil hein ? Alors, dis-moi, très chère, qu’est-ce que tu fais dans MON lit ? ». Je secouais de nouveau la tête. J’allais de surprises en surprises ses derniers jours. Et je devais bien l’avouer, ça me faisait bizarre de la voir là, au réveil. Ça faisait longtemps que je ne m’étais plus réveillé aux côtés d’une fille, enfin mis à part le mois passé, mais ce n’était pas pareil. Par contre je n’aurais imaginé que ça soit elle qui serait ici. Je ne savais plus trop quoi penser et jamais je n’avouerais que ce n’était pas si désagréable que ça. « Ouais, c’est pas simple de vivre avec Alzheimer. D’ailleurs, on se connaît ? » répondis-je avec un sourire narquois. Elle n’avait pas tout tort, je me répétais, mais c’était principalement de sa faute. Si elle était partie de suite, comme je le lui avais demandé la veille, je n’aurais pas eu besoin de gaspiller ma salive pour le lui redire. Si seulement elle était plus obéissante. Vraie tête dure. Sa remarque suivante me fit bien rire, et je lâchais légèrement la couverture, qui retomba mollement. C’était juste une habitude, rien à voir avec elle. Je tournais la tête légèrement vers elle, pour la regarder dans ses yeux verts magnifiques. « Humm … me semble que tu l’étais aussi non, pudique ? » A moins que mes souvenirs me jouent des tours, elle l’avait aussi été, se retournant pour cacher sa poitrine, alors qu’elle n’en avait pas besoin. Je lui avais d’ailleurs fait une remarque dans ce sens. « Je peux te retourner le compliment je pense ». Je n’avais toujours pas bougé de ma posture, m’étirant de temps à autre. Je n’avais pas envie de sortir de mon lit, j’y étais bien et il faisait chaud. Heureusement, qu’aujourd’hui j’avais pu prendre congé, et que de ce fait, je n’avais pas besoin d’aller travailler. J’aurais préféré dormir un peu plus, voire faire la grasse matinée, mais je n’y arrivais plus. Elle arriva enfin à la vraie raison de sa venue. « Je cherche mon collier. Mes alliances. Une chaîne en argent, grande comme ça … ». J’hochais la tête. Je comprenais mieux maintenant ce qu’elle faisait chez moi. Elle était venue chercher ses fameuses alliances. Quelle idée aussi de les enlever. « Ha je vois … c’est juste, j’avais oublié que t’étais mariée. Mme McLean ». Elle ne m’avait pas dit son nom de famille, mais, il y a un mois, quand j’avais fait me rechercher, et que j’avais trouvé son dossier, j’avais appris par la même occasion son nom de famille. C’était d’ailleurs la première fois que je l’utilisais. Sans rien répondre, je m’assis au bord du lit, avant d’aller chercher un pantalon à me mettre. Un simple pantalon de training, pour rester tranquillement à la maison, à flâner. J’allais ensuit dans la penderie, je fouillais un petit moment avant de sortir ma veste en cuir que j’avais porté lors de notre fameuse sortie au Hive. Je jetais la veste sur le lit, dans sa direction. « Tiens, là-dedans normalement. J’avais pris ton collier juste avant d’aller au Hive, dans l’optique de te le rendre, mais vu les événements, il est resté là. Ça m’était sorti de la tête. Et ensuite, je n’ai pas trouvé le temps de te le redonner », je m’interrompis, me demandant si je n’étais pas en train de me mentir à moi-même. « Tu sais, t’aurais très bien pu me le demander en face plutôt que rentrer par effraction chez moi. C’est à croire que mon appartement te manquait tant que ça. Que ça en devienne pas une habitude par contre ». Je m’approchais de la porte, lui laissant le temps de chercher ses alliances, avant de me tourner vers elle. « Bon, vu que t’es là … J’vais aller faire du café si tu veux. Tu connais le chemin ». C’était drôle de dire ça. C’était comme si … on vivait longtemps depuis longtemps, alors que c’était juste la deuxième fois qu’elle venait là. C’était vraiment une situation étrange. Je descendis, la laissant seule avec son collier et son passé.

Une fois dans la cuisine, je profitais rapidement d’aller câliner mon chiot, Odin. Il fallait que j’aille le sortir dans un moment, mais ça attendra un moment. D’abord, le plus important, mon café. Je ne pouvais rien faire sans mon café et j’étais souvent de mauvaise humeur tant que je ne l’avais pas bu. Je mis ma machine à café en marche, et tout en attendant qu’il se prépare tout seul, merci la technologie, j’allais sur la terrasse, ou j’avais oublié de reprendre mon verre vide et la bouteille de whisky, entamée. J’allais la remettre à sa place avant de retourner à la cuisine sortir deux tasses, dans l’éventualité qu’elle voulait aussi en boire un. C’était la moindre des choses. Certes, elle n’était pas vraiment une invitée désirable, mais après tout, elle était là et j’avais été éduqué de cette façon. C’était les règles du savoir-vivre. J’aurais bien voulu savoir me montrer plus désagréable avec elle, lui foutre un bon coup de pied au cul et la mettre à la porte, mais je ne le pouvais tout simplement pas. Ce n’était pas dans mes gênes et … et puis rien. Je ne voulais juste pas y penser. Je ne voulais pas me dire qu’il y avait d’autres raisons derrière ma réticence. J’avais réussi à repousser ces idées pendant un mois, ce n’était pas pour m’y remettre à y penser maintenant. Soupirant, je remplis ma tasse, elle se fera son café quand elle descendra, et je m’installais à table. D’ailleurs, c’est à ce moment-là qu’elle décida de faire son entrée. Elle avait l’air … je ne savais pas trop. Sereine ? Je n’arrivais pas vraiment à dire exactement, mais il y avait quelque chose d’étrange dans sa façon d’être. Il y avait quelque chose qui n’allait pas. Certes, je ne la connaissais pas si bien que ça, mais quelque chose me disait quand même que ce n’était pas normal. Un peu comme quand j’étais sur une enquête et que je sentais que j’étais sur la bonne voie. L’instinct. Un sixième sens, appelez-le comme vous le voulez. Elle s’avança tranquillement devant moi, avant de poser sur la table, en face de moi, un petit flacon vide. Ayant reconnu le petit flacon qu’elle venait de poser, j’essayais de rester totalement impassible. Attendant qu’elle dise quelque chose. N’importe quoi. Mais malgré tout, j’étais quand même deveu livide dans m’en rendre compte. Essayant de penser à autre chose, et souriant légèrement, je lui désignais la machine à café. « T’en veux un ? » Espérant qu’elle n’allait pas me questionner.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyLun 2 Nov - 3:57

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« Ton lit est plus confortable que ta chaise de bureau. »

Ainsley lui rendit son sourire farceur. Elle retint cependant sa mauvaise blague à propos d’un mariage à Las Vegas qu’il aurait pu oublier, se disant qu’il valait mieux lui laisser le temps d’émerger plutôt que de le bombarder avec des conneries pareilles. Elle adorait le taquiner, justement pour le voir perdre le contrôle, mais elle avait besoin du « bon » Eames si elle voulait retrouver son collier. Qui plus est, elle ne désirait pas vraiment se le mettre à dos pour un motif aussi ridicule. Son petit sourire railleur lorsqu’il fit également mention de leur brève liaison la fit rire doucement.

« T’essaie de me remettre dans ton lit, Montgomery ? Parce qu’il va en falloir beaucoup plus, j’te préviens. »

Malgré ses remarques amusées, sa bonne humeur ne fit pas long feu. Elle savait qu’il ne pensait pas forcément à mal en l’appelant par son nom de mariée, néanmoins le simple fait d’entendre ce terme à haute voix la fit tressaillir. Imperceptiblement, son visage se ferma et ses épaules se raidirent.

« C’est de l’histoire ancienne. Ce sont des souvenirs que je veux récupérer. » Elle força un sourire. « Dis-toi que t’es parvenu à pousser une femme mariée à l’infidélité, si ça peut booster ton égo, mais ça fait longtemps que je ne me considère plus comme ça. »

C’était trop compliqué pour qu’elle le fasse, justement. Nathaniel était à des milliers de kilomètres d’elle, depuis pratiquement quatre ans maintenant, ils n’avaient pas échangé le moindre mot, alors ils pouvaient difficilement être appelés « mari et femme » à présent. Techniquement, selon la loi, ils le demeuraient, mais au fond… Même eux devaient probablement l’ignorer. Un jour ou l’autre, Nathaniel cesserait d’espérer son retour ; elle recevrait les papiers du divorce, sûrement à l’adresse de son père puisqu’il ignorait où elle habitait présentement. De son côté, plusieurs choses la retenaient d’officialiser leur séparation. Au début, c’était le temps. Elle en manquait, les jours se suivaient à toute allure, les chasses emplissaient ses moindres instants de liberté. Après, elle n’avait cessé de se trouver des excuses, toutes plus pitoyables les unes que les autres. Aimait-elle encore Nathaniel, après cette effroyable nuit et ces années d’absence ? Une partie d’elle le ferait toujours, ce n’était pas pour rien qu’elle avait accepté de l’épouser, mais elle aurait été incapable de fournir une réponse à cette simple question. Oui. Non. Peut-être. A jamais et plus jamais. Secouant doucement la tête pour chasser les pensées reliées à son passé, elle tâcha de se concentrer sur ce que racontait le sorcier. Elle rattrapa la veste qu’Eames venait de lancer juste avant qu’elle ne touche le lit.

« C’est bizarre comme on en manque toujours de temps, des fois, hein ? T’aurais pu me l’envoyer dans une enveloppe, tu connais mon adresse et ça t’aurais évité le déplacement. » Ses lèvres formèrent un sourire narquois. « C’est pas ton appartement qui me manque, c’est ta salle de bain. »

Il s’esquiva ensuite après lui avoir proposé de boire un café, invitation qu’elle n’était pas certaine de suivre. Ainsley avait déjà passé trop de temps ici. Elle s’était juré de ne pas entraîner Eames dans sa descente aux Enfers, promesse qu’elle avait déjà brisé rien qu’en revenant en ces lieux. Plus longtemps elle restait à ses côtés, plus les risques de réitérer l’exploit du mois dernier augmentaient. Il a failli mourir, se martela-t-elle en fouillant les poches de la veste en cuir. Acqua di Gio parfumait encore le vêtement. Elle pinça les lèvres. Finalement, ses doigts rencontrèrent une chaîne fluide familière ; elle referma le poing autour. Son cœur rata un battement ou deux. Partagée entre le soulagement et la lassitude, elle resta de longues secondes assise sur le lit : la veste serrée contre sa poitrine, le regard dans le vague, les doigts serrant si férocement les alliances que le diamant de sa bague de fiançailles lui meurtrissait le pouce. Lentement, elle desserra sa prise pour observer son butin. Le collier, les anneaux, tout était là. Tout… Y compris un petit flacon qu’elle n’avait jamais vu. Curieuse, elle fit passer les bijoux dans son autre main et déboucha le flacon pour tenter de deviner ce qu’il contenait. Aussitôt, une désagréable odeur ferreuse lui assailli les narines. Elle mit un petit moment à reconnaître cette fragrance caractéristique. Ainsley retourna la fiole dans l’autre sens. Aucun signe distinctif, rien pour identifier le contenu, à part l’odeur et… Elle plissa les yeux en rapprochant le bord de son visage. Une légère marque cramoisie. Du sang séché ? Dès qu’elle s’autorisa à nommer la substance, un long frisson la parcouru. Depuis quand Eames touchait-il au V ?

Lorsqu’elle pénétra dans la cuisine, un peu plus tard, elle ne fit aucun commentaire. Pourtant, elle bouillait littéralement de le faire ; elle voulait savoir, elle ne comprenait pas, elle ne voulait pas comprendre. S’il y avait bien une chose qu’elle détestait plus que tout – plus que ses propres actes – c’était cette drogue. Qu’elle soit reliée au surnaturel n’était pas son principal défaut. Cela restait du sang, du sang provenant d’une créature qui parasitait les humains pour survivre. Du sang qui montait immédiatement à la tête du consommateur, qui le rendait accro en à peine quelques gouttes. Du sang qui faisait des victimes autant que des esclaves. Elle n’arrivait pas à s’imaginer le sorcier succomber à ce genre de pratiques douteuses. Pas lui. N’importe qui, mais pas lui. C’était une colère différente qui couvait en elle, une colère froide et calme, probablement les pires quand on connaissait Ainsley. Elle croisa le regard de l’inspecteur à son entrée et, dans un mouvement parfaitement théâtral, déposa sur la table ledit flacon. Elle avait toujours sa chaîne enroulée autour de sa main gauche. Pour le moment, ses alliances étaient le dernier de ses soucis. Il cilla, mais ne fit aucun commentaire, il ne remua même pas sur sa chaise. Au contraire, il tenta un léger sourire en lui proposant de se servir du café. Elle haussa un sourcil, dubitative et, pour être tout à fait honnête, légèrement vexée par sa tentative. Elle le contourna lentement pour se faire couler une tasse, mordillant sa lèvre inférieure en luttant pour ne pas le confronter directement. La dizaine de secondes nécessaires pour que le café emplisse l’espace lui parurent durer des heures. Sentait-il son regard entre ses omoplates ? Elle serra les mâchoires en récupérant sa tasse, mais, au lieu de se positionner en face de lui à table, elle se contenta de poser l’objet juste à côté du flacon. En se penchant, elle en profita pour murmurer à son oreille d’un ton ferme.

« Tu as oublié qui je suis, Eames ? Je sais reconnaître du V quand j’en vois, même les chasseurs se droguent. » Sa main libre se posa sur son épaule, légère comme une plume. « C’est pas ça qui fera de toi un super-héros. T’en as pas besoin, ça va te faire tuer. » Ses mèches brunes frôlèrent la joue du sorcier. « Tu vaux mieux que ça. Tu mérites mieux. »

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyLun 2 Nov - 4:45

And nothing else matters.

Ainsley & Eames.


Depuis qu’elle avait posé le flacon renfermant préalablement du V. sur la table en face de moi, l’ambiance s’était soudainement modifiée. C’était trop calme. Il y avait quelque chose qui se tramait là, ce n’était pas du tout normal. Au début, j’avais pensé qu’elle m’attaquerait de plein fouet, mais aucun mot ne suivit son geste. Elle alla juste vers la machine à café, et resta planté là, dans mon dos, le temps qu’il se fasse. J’avais presque envie de rompre ce silence, qui était trop lourd, mais je m’en abstins. Je n’allais pas enfoncer le couteau encore plus dans la plaie. Ne valait mieux pas. Surtout que j’étais totalement fautif sur ce coup-là. Pendant tout le temps que dura le silence, je réfléchissais à une échappatoire. De toute façon, avec elle, quoique je dise, j’étais foutu. Heureusement pour moi, rien ne m’avait trahi tout à l’heure. Enfin, à part le fait que j’étais devenu subitement livide, et j’étais sûr en plus qu’elle l’avait remarqué, mais le reste du corps n’avait pas bougé d’un pouce. Au pire des cas, je pourrais très bien m’éclipser et lui faire du mal. Après tout, j’avais ce pouvoir. Mais je n’allais pas le faire, pas sur elle. Je l’avais déjà fait, au tout début de notre rencontre, mais pour une bonne raison. C’était justifié. Maintenant comme maintenant, après tout ce qui s’était passé entre nous, je ne me voyais plus lui faire du mal, en tout cas pas volontairement et pas physiquement. Quand elle posa sa tasse de café à côté du maudit flacon, et qu’elle posa sa main sur mon épaule, je ne bronchais toujours pas, en pleine réflexion. Le seul mouvement que je fis, c’était d’amener ma tasse de café, qui avait tiédi, à mes lèvres pour en boire une gorgée. J’enregistrais tout ce qu’elle me disait, pour que je puisse lui répondre du mieux possible, sans me trahir en même temps. Ce qui était sûr et certain, c’est que je n’allais pas lui avouer que oui, de temps en temps, ça m’arrivait de prendre du V. Que ce n’était pas de ma faute mais qu’on m’avait forcé, que c’était donc contre ma volonté. Même si je lui disais toute la vérité, elle ne me croirait pas de toute façon. Alors à quoi bon. Plutôt mentir en espérant s’en sortir avec le moins d’égratignure. Et concernant le flacon reposant sur la table, l’objet du crime, j’avais déjà une excuse toute faite. Et dans le pire des cas, si vraiment elle avait des doutes, je lui dirait ce qui s’était réellement passé. Que cette soirée au Hive, j’en avais tout simplement pris, pour m’aider dans notre enquête, connaissant l’effet du V. sur les humains dû à mon métier. Ce qui reviendrait à dire que j’en prenais. Je restais un moment silencieux, buvant mon café à intervalles réguliers. Avant toute chose, j’allais lui répondre, oui, mais pas directement à sa question. Je me tournais légèrement vers elle, préférant la regarder plutôt que fuir. J’haussais les épaules, en soupirant. « De toute façon, je n’ai rien à perdre, alors bon … Et depuis quand tu te soucies de moi ? C’est nouveau ça … ». Je regardais un moment ma tasse, avant de reporter mon attention sur elle, quand mon ton devint un peu plus brusque. « Je sais que je ne suis pas un super-héros, pas besoin de me le dire à chaque fois. J’en ai bien conscience ! ». Je m’étais un peu trop emporté, mais voilà, depuis un mois, je n’avais toujours pas digéré ce qui s’était passé et la blessure était toujours ouverte. J’avais beau savoir que je n’étais pas un super-héros, un surhomme, mais je n’arrivais toujours pas à m’y faire. C’était plus fort que moi. Vouloir toujours plus, faire toujours mieux. Je me levai de ma chaise, posant ma tasse vide dans le lavabo, avant d’ouvrir une fenêtre non loin de là avant d’aller chercher mon paquet de cigarette que j’avais laissé à l’étage, dans mes habits de la veille et de redescendre m’appuyer contre le rebord de la dite fenêtre. Tout en l’allumant, je plantant mon regard dans celui de la jeune femme, gardant mon sang-froid. « Concernant cette fiole », dis-je en la lui désignant « Ce n’est pas ce que tu penses. Si tu l’as trouvé dans ma veste, ce que je déduis étant donné que tu as retrouvé là ton collier si précieux, c’est tout simplement parce que je l’ai vue tombée, déjà vide, de la poche de la sorcière du Hive quand elle s’est fait attaquer par le vampire. Ne me demande pas pourquoi, mais le premier réflexe que j’ai eu, c’était de le mettre dans ma poche. Encore maintenant je me demande pourquoi j’ai fait ça, pour la protéger peut-être ? Je n’en sais rien ». Tout en discutant, je tirais sur ma cigarette, avant de la jeter dans un cendrier posé à mes côtés.

Je m’avançais ensuite vers la jeune femme, me plantant en face d’elle, la regardant droit dans les yeux, la défiant presque du regard, avant de me détourner. « Bon bon bon. J’ai une journée chargée aujourd’hui, et, malheureusement, tu ne fais pas partie du plan ». Je m’avançais vers le salon, juste à côté de la cuisine, en appelant Odin. Je me tournais de nouveau vers elle, croisant les bras sur mon torse nu. « Je dois le sortir », dis-je en montrant le chiot, qui tournait déjà en rond entre mes jambes. « Alors soit, comme une gentille petite fille, tu rentres chez toi, vu que tu as retrouvé ton précieux collier. Ou alors tu viens avec moi ». Je ne savais pas trop ce qui m’avait pris de lui demander de venir avec moi, peut-être le fait d’être presque sûr que cette fois-ci, ayant obtenu ce qu’elle voulait, elle allait rentrer ? Quoique, on pouvait toujours être étonné avec elle. « Je vais me changer, je te laisse le temps de décider ». Je montais à l’étage, je passais rapidement dans ma chambre pour finir de m’habiller, et j’allais ensuite à la salle de bain, me coiffer tout de même un peu et mettre du déodorant. Dès que je fus redescendu, j’enfilais mes chaussures et je mis le collier à Odin, l’attachant avec sa laisse. Je n’allais le lâcher qu’un peu plus tard, dès que je serais à la lisière de la forêt. Je m’approchais de la jeune femme. « Alors ? Réponse ? »,  sans attendre de réponde, je la pris par la main, et je l’entraînais à l’extérieur. « Dans tous les cas, tu sors ». Je me posais sur le pas de la porte, rallumant une cigarette, saleté de nicotine, fallait vraiment que j’arrête, Odin assis à côté de moi, regardant Ainsley en pleurnichant, en attendant une réponse de sa part. « Pour ce que tu as dit tout à l’heure, dans la chambre, non, ça ne booste pas du tout mon égo de savoir que j’ai poussé une femme à l’infidélité. Ce n’est pas du tout mon genre. Si je l’avais su, il n’y aurait rien eu. Et même ... non. Je n’essaie pas de te remettre dans mon lit. C’était bien suffisant une fois ». Ce n'était pas très sympa ce que je venais de lui dire, mais j'avais besoin de me protéger moi-même surtout.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyLun 2 Nov - 5:51

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Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it's burning low, Only miss the sun when it starts to snow, Only know you love her when you let her go. And you let her go. Δ Let her go, Passenger.

Kenneth avait un don pour savoir quand les autres mentaient. Il avait tenté de l’expliquer à Ainsley, de longues années auparavant, mais elle ne parvenait pas à comprendre. Pour elle, les seuls moyens de déterminer si son interlocuteur la faisait marcher, c’était de se fier à ses expressions et à son comportement. Elle n’était pas la meilleure à ce petit jeu – probablement parce qu’elle était elle-même impulsive et par conséquent facile à déchiffrer la plupart du temps – mais il fallait avouer que depuis qu’elle était devenue une chasseuse, elle s’était considérablement améliorée dans ce domaine. Elle commençait même à entrevoir une explication au « super-pouvoir » de son grand frère : l’instinct. Cela n’avait rien de mystique, au final, c’était juste une sorte de sixième sens. A force de côtoyer des types qui mentaient à longueur de temps, Kenneth était pratiquement capable de les repérer avant même qu’ils n’ouvrent la bouche. Jusque-là, elle ne pouvait qu’imaginer ce qu’il ressentait. Mais dès qu’Eames se mit à argumenter à propos du flacon vide, elle sut exactement ce que Kenneth tentait de lui expliquer. Elle le savait, c’est tout. Comme lorsqu’elle savait qu’elle étant en danger, à force de nager dans un climat dangereux jour et nuit. Comme lorsqu’elle sentait que quelqu’un la regardait pendant qu’elle avait le dos tourné. Comme lorsqu’elle croisait les yeux affamés d’un vampire et qu’elle savait immédiatement qu’il n’était pas humain. C’était ce quelque chose, cette différence impalpable qui lui avait plus d’une fois sauvé la mise. Sa bonne étoile, en quelque sorte. Une chance qui finirait par s’épuiser, elle le savait, mais en attendant elle lui était bien utile.

Pendant qu’il vaquait à ses occupations, elle fit de son mieux pour garder son calme. Ce n’était clairement pas dans ses habitudes, d’être une femme posée et réfléchie, c’était même plutôt inquiétant quand on y réfléchissait. Ainsley ne cessait de se répéter que ce n’était pas ses affaires, qu’il pouvait bien planer avec du V pour ce que ça lui faisait, qu’elle n’avait pas à se soucier de lui. Pour autant, ça ne suffisait pas à la faire quitter le loft. Elle restait là, consentant même à s’appuyer contre un mur pour boire son café en le suivant du regard, les sourcils obstinément froncés au-dessus de son regard clair. Elle se sentait responsable. La fiole était dans sa veste du Hive, ça voulait dire qu’il se l’était procuré là-bas et par conséquent, elle l’avait mené à ce dealer. Involontairement ou non, elle avait une part de responsabilité dans cette addiction ; bien évidemment, Ainsley ne possédant pas toutes les pièces du puzzle, elle ne pouvait pas savoir qu’il y avait goûté bien avant cette nuit au nightclub ou qu’il en usait régulièrement depuis l’affaire. Elle aurait peut-être pu le deviner s’ils étaient restés en contact, mais pour le moment, tout ce qu’elle savait c’était ce dont elle avait été témoin. Or, elle avait beau se rejouer la scène dans son esprit, elle ne se souvenait pas d’avoir vu Eames ramasser quoi que ce soit. Cela aurait techniquement pu se passer juste avant qu’elle n’arrive, mais il était déjà sur le carreau. En voyant la sorcière se faire attaquer, il aurait pris le temps de ramasser quelque chose sur le trottoir avant d’essayer de lui venir en aide ? Non. Ce n’était pas logique et ça ne lui ressemblait pas. Elle avait beau ne le connaître que de façon succincte, leur première rencontre était actuellement la seule, elle le savait du genre à agir avant de réfléchir. En tout cas dans ce genre de situation. Il avait probablement dû vouloir aider la blonde ce soir-là, et le vampire l’avait repoussé. Suffisamment fort pour le mettre hors d’état de nuire sans le tuer. Elle lui rendit son regard arrogant, n’étant manifestement pas le moins du monde impressionnée, mais ne fit aucun commentaire supplémentaire. Elle ne lui répondit même pas sur ce qu’elle allait faire ensuite.

Il retourna à l’étage pour se préparer, la laissant seule avec son fond de café froid et un Odin particulièrement agité. En l’observant tourner en rond, elle se remémora son entrevue avec le vampire. Il avait fini par cracher une version intéressante de son alliance avec la sorcière ; durant l’interrogatoire, elle lui avait demandé comment il choisissait ses victimes. Il fallait qu’ils soient tous sorciers, lui avait-il confié. C’était pour ça qu’il avait laissé Eames en vie plutôt que de se débarrasser de lui – c’était un sacrifice supplémentaire qu’il pourrait ramener à sa sorcière. Mais il avait fait une grimace en mentionnant l’inspecteur, à laquelle elle n’avait pas fait attention sur le moment et qui lui revenait seulement à l’esprit. Plutôt du genre dégoutée. Ainsley posa sa tasse vide à côté de celle du sorcier, dans l’évier, juste à l’instant où il redescendait. Il l’interpella, s’approcha en lui saisissant la main pour l’attirer à l’extérieur où il s’alluma une énième cigarette en arguant que quoi qu’elle décide, elle ne resterait pas une seconde de plus chez lui. Sur ce point, elle était bien d’accord avec lui.

« Pour ce que tu as dit tout à l’heure, dans la chambre, non, ça ne booste pas du tout mon égo de savoir que j’ai poussé une femme à l’infidélité. Ce n’est pas du tout mon genre. Si je l’avais su, il n’y aurait rien eu. Et même ... non. Je n’essaie pas de te remettre dans mon lit. C’était bien assez une fois. »
« Charmant. » C’est le premier mot qui lui vint à l’esprit lorsqu’il lui balança cette pique venimeuse en plein visage. Elle serra les lèvres, refusant d’admettre qu’elle était vexée à cause de ses propos. Franchement, qu’est-ce qu’elle en avait à faire ? Ne lui avait-elle pas dit qu’elle n’attendait rien de lui et qu’il n’obtiendrait rien de plus de sa part ? « Dis-moi, Montgomery, tu prends un traitement pour être aussi con ou c’est de naissance ? » finit-elle par cracher toutefois entre ses dents. Odin gémit un peu plus fort. « Maintenant que t’as fait valoir ton point de vue sur la question, après toi ! » Elle fit un geste pour l’inciter à se mettre en marche. « Je m’en voudrais de raviver de mauvais souvenirs pour toi, ça a dû être franchement horrible de découvrir que j’étais mariée. »

Bon gré mal gré – et surtout tiré par le chiot qui n’en pouvait décemment plus de se retenir pendant qu’ils se disputaient allègrement – ils avancèrent en direction de la forêt. Ils firent le tour du loft afin de s’y rendre plus rapidement, passant hors des sentiers battus. Elle le laissa prendre de l’avance, serrant les poings dans ses poches pour se contenir. N’agis pas de façon inconsidérée, Ainsley. Ce n’est pas l’un de ces types que tu chasses, tu ne peux pas le torturer pour qu’il te dise la vérité. C’est Eames… Et alors ? Il n’était pas franchement délicat non plus lorsqu’il s’y mettait. Lorsqu’il lui avait sorti « c’était bien assez une seule fois », elle avait eu terriblement envie de le gifler. Elle aurait peut-être dû, en fin de compte. Au moins aurait-elle pu partir la tête haute en lui souhaitant de crever dans un caniveau lors de sa prochaine dose de V. Mais elle n’avait rien dit, pas au sujet de la drogue en tout cas. Parce qu’elle n’était pas dupe et qu’elle voulait le confronter à ce sujet. La seule chose qu’elle espérait, c’était qu’elle ne perdrait pas le contrôle. Pas avec lui… Au bout de quelques minutes, les arbres les entouraient déjà et il relâcha prudemment le chiot qui s’éloigna en gambadant joyeusement – sûrement pour aller se soulager, la pauvre bête. Ainsley inspira profondément, se défaisant au passage de son collier pour le glisser dans la poche intérieure de sa veste, là où elle entreposait sa flasque.

« Bien. J’ai une journée chargée aujourd’hui aussi, et, malheureusement, tu ne fais pas partie de mes plans. Mais je vais faire une exception, rien que pour toi. » Elle lui rendit son regard, s’approchant pour brusquement le pousser d’une main. Elle le provoquait. « Alors, comment ça s’est passé ? T’es tombé sur ton premier flacon de V pendant une enquête et tu t’es demandé ce que ça faisait ? » Nouvelle poussée. « Oh, non, attends. J’ai mieux : tu as couché avec une vampire et elle t’a fait goûter son sang, parce que t’étais sûrement pas assez performant pour elle ? » Elle leva les yeux au ciel. « Remarque, je peux la comprendre. Si elle a été mariée dans une autre vie, t’as dû lui en faire tout un scandale et devenir tout… » Elle remua mollement la main devant lui avec un sourire sournois avant de le pousser à nouveau. « Dis-moi tout, Montgomery ! Qu’est-ce qui est passé dans ta petite tête de flic pour que tu penses un seul instant que consommer du V, c’était la bonne chose à faire ? Ce flacon n’appartenait pas à la sorcière. Arrête de me raconter des conneries plus grosses que toi. » Des deux mains, elle l’envoya tituber vers l’arrière. « Parce que oui, j’me soucie de toi, espèce de connard ! Et t’auras beau essayer de me blesser, je resterais là tant que tu continueras à te droguer ! Ce truc va te tuer ! C’est pas un remède miracle, c’est un poison ! » La dernière poussée le jeta contre un tronc d’arbre. « Si j’ai disparu de ta vie, c’est justement pour que tu ne finisses pas crevé dans une allée comme ça a failli arriver le mois dernier. J'voulais pas avoir ta mort sur la conscience. Pas la tienne aussi. J’l’ai pas fait pour que t’en profites pour planer avec du sang de vampire. T’as conscience de ce que c’est, au moins ? Le sang d’un cadavre. Un parasite qui se nourrit d’humains. Franchement, à ce stade, qu’est-ce que ça fait de toi en fait ? Un junkie ? »

D’un instant à l’autre, il la repousserait. D’un instant à l’autre, sa colère éclaterait en réponse à la sienne. D’un instant à l’autre, elle devrait éviter probablement un coup de poing ou deux. Mais pour le moment, tout ce qu’elle voyait, c’était le regard d’Eames qui la dévisageait.

« Réagis, bordel ! »

Je ne veux pas te perdre aussi.

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Eames Montgomery
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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyLun 2 Nov - 17:44

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« Après toi ». Ni une ni deux, il n’y avait pas besoin de me le répéter plusieurs fois, surtout qu’Odin tirait comme un malade sur sa laisse, tout excité qu’il était pour aller se promener, je me mis à avancer, Ainsley sur mes talons. J’avais beau ne pas la voir, je sentais malgré tout sa présence dans mon dos. Tout compte fait, je n’étais plus sûr que ce fût vraiment une bonne idée de lui avoir proposé de venir avec moi. Certes, au débout, inconsciemment, je voulais juste rester encore un petit moment avec elle, sachant que, ça n’arrivait peut-être plus, comme pendant tout ce mois. C’était juste pour ça que je lui avais proposé … mais vu comment les choses avaient tourné juste avant de partir, je n’étais plus sûr de rien. C’était trop calme. Elle n’avait pas encore réagi. C’était … étrange. J’avais déjà vu ce genre de comportement, durant les interrogatoires ou autre, quand les gens ne disent rien, et qu’un beau jour, un beau moment, ils pètent complètement et on en ramassa plein la gueule. J’essayais de me préparer à cette éventualité. On ne savait jamais avec elle. Ce qu’elle pensait, ce qu’elle ressentait réellement. C’était exactement le genre de fille qui vous dit qu’elle vous aime et que la seconde qui suit vous envoie chier et ne veut plus vous voir. Trop instable. Vraiment trop. Tout en avançant, Odin tirant sur sa laisse, je contournais le loft, la jeune femme toujours derrière moi, pour arriver plus rapidement à la lisière de la forêt. Une fois arrivé, je détachais Odin, qui courut loin devant, m’enfonçant à mon tour dans la forêt, le suivant gentiment. Il pouvait aller ou il voulait, tant que je l’avais toujours en ligne de mire. On ne savait jamais sur quoi on pouvait tomber dans la forêt et je tenais à la vie de mon petit chiot. Quoique, en tant que chien, il ressentait assez facilement le danger. Plus qu’à espérer juste qu’il réagira rapidement. Surtout que, avec toute cette histoire, je n’avais pas pris mon arme sur moi, alors que normalement elle me suivait partout. A un moment, je m’arrêtais, pour quoi  faire, j’en savais foutrement rien. Certainement pour prendre une nouvelle cigarette avant d’arrêter mon mouvement et de me dire qu’il fallait que je me modère niveau nicotine. C’est à ce moment-là qu’Ainsley décida de s’approcher de moi, me devançant même, me regardant droit en face. Je grimaçais légèrement. Nous y voilà. Je me disais bien que ce silence était trop beau pour être vraie. J’en avais donc bien déduit. Je n’allais pas y échapper et la bombe était sur le point d’éclater. Elle me poussa en arrière une fois, deux fois, trois fois, tout en crachant son venin sur moi. Pas une fois je ne sourcillais ou je fis mine de me défendre. Je la laissais faire. Elle aimait le contrôle non ? Je rentrais dans son jeu, lui faisant croire qu’elle avait le dessus sur moi. A un moment, je failli trébucher, mais je réussis tant bien que mal à garder mon équilibre. Il ne manquait plus que je tombe. A la dernière poussée, je me sentis projeté contre un tronc d’arbre. La partie était finie. J’étais comme qui dirait coincé. Enfin pas vraiment, je pouvais partir quand je le voulais, mais je restais planté là, me reposant sur le tronc. Je levais mes yeux vers elle, les plantant dans les siens. Ils n’exprimaient rien du tout. Ni colère, ni amertume, ni joie. Rien. Ils étaient neutres. Je décidais d’utiliser un ton placide, ça ne servait à rien de s’énerver. « C’est bon, t’as fini là ? Ou t’as encore d’autres trucs à me reprocher ? », je lui souris légèrement, juste pour la faire sortir encore plus de des gonds et lui montrer que, elle n’avait pas réussi à m’atteindre autant qu’elle l’aurait souhaité. « Déjà pour commencer, arrête de te prendre pour ma mère, et encore, t’es pire ». Je repris mon sérieux, et toujours sur le même ton placide, je continuais. « Tu remets en question mes performances, c’est du beau tout ça. Il ne me semblait pas que t’avais quelque chose à redire sur ce sujet, à moins que, t’ais simulé du début à la fin. Bravo. Si c’est ça, tu ferais une bonne actrice, au cas où tu voudrais te reconvertir. Et pour ta gouverne, non, je m’en contrefiche si quelqu’un est marié ou pas, j’aurais juste aimé le savoir, c’est tout. J’avoue, ce qui s’est passé, c’était sur un coup de tête, je n’ai pas réfléchi et je ne voulais rien savoir sur toi, c’est de ma faute. Mais voilà. Ça fait toujours quelque chose quand on apprend que la personne avec qui on a couché est mariée. Et c’est toi qui te fais des idées, je n’en fais pas tout un plat, comme tu le dis ! » C’était purement la vérité. C’était de ma faute à la base, n’ayant pas pris le temps, ou alors ni l’envie, de la connaître davantage, comme je venais de lui dire, ça faisait toujours quelque chose d’apprendre qu’une femme avec laquelle on avait couché était mariée. Il y avait mieux comme situation. Mais comme je lui avais dit aussi, je n’en faisais pas tout une histoire, elle faisait ce qu’elle voulait après tout, et c’était surtout elle la fautive, en ayant bafoué son mariage. Pas moi. « Bon, tu veux mettre cartes sur table, alors allons-y ! » Je décidais enfin de passer aux choses sérieuses. Je ne sais pas d’où elle avait sorti cette histoire que soi-disant j’avais couché avec un vampire, mais elle avait tapé en plein dans le mille, mais je n’allais pas lui faire ce plaisir de lui dire qu’elle avait vu juste. J’allais juste détourner un peu la vérité, ou tout simplement omettre de parler de quelques passages.  « Y a du vrai et du faux dans ce que tu viens de dire. Oui, je prends du V. Oui, je sais que ce n’est pas bien, merci maman de me le rappeler. Ça fait deux jours-là que j’ai réussi à m’en passer, jusqu’à quand, va savoir. Et non, contrairement à ce que tu peux penser, ce n’est pas moi qui ai été traîné dans un coin de vampire pour acheter du V. au premier venu. Je ne suis pas totalement con non plus. Vu mon métier je sais très bien ce que c’est et les effets qu’il a ». Sur ce, n’en tenant plus, je me sentis obligé de m’allumer une autre cigarette. Tant pis pour ma volonté à diminuer. Je ne savais tout simplement pas quoi faire avec me mains et c’était préférable pour elle qu’elles soient occupés à autre chose. Toujours du même temps, je continuais. « Mais vu que tu sembles vouloir tout savoir … ». Je plantai mon regard dans le sien, toujours autant inexpressifs. « Le mois passé, quelques jours avant t’as rencontre, j’ai recroisé une vieille connaissance. Enfin, une fille avec qui j’avais passé la soirée il y a cinq ans en arrière en Amérique. Je l’ai recroisée par hasard ici, sans savoir qu’elle était là, et rebelote, on a de nouveau passé la soirée ensemble. Je n’en savais rien à ce moment précis sur sa nature, jusqu’au moment où elle m’a entraîné un peu plus loin pour me mordre …. » Je pris une grande inspiration. « et me donner de son sang. Sans mon accord putain. Ce n’est que quelques secondes après que j’ai compris ce qui se passait et ce qu’elle était réellement. Et que j’étais pour ainsi dire foutu jusqu’à la fin de mes jours. Ce n’était pas volontaire merde, alors ne va jamais penser que c’est moi qui voulait absolument avoir du V. On ne m’a pas laissé le choix ! » Voilà. J’avais tout dit. Omettant juste un passage. Quant à savoir si c’était vraiment contre mon gré ou non, je ne le savais plus. Je n’arrivais plus à m’en souvenir. C’était confus dans ma tête. « Si je pouvais revenir en arrière, malheureusement je n’ai pas ce pouvoir, je ne me laisserais pas piéger comme je l’ai été. Sache-le. J’essaie de m’en sortir mais ce n’est pas simple ».

Je tournais légèrement la tête, gardant en vue Odin du coin de l’œil. Il était toujours un peu plus loin, en train de jouer comme un fou avec des feuilles mortes. Si seulement tout pourrait être autant simple qu’un chien. Ma foi. Je reportais mon attention sur elle. « Contente ? » Je secouais la tête, essayant de me souvenir ce qu’elle avait bien pu me dire d’autre. Elle m’avait clairement accusé de prendre du V., d’être un junkie. Mais il y avait autre chose et je n’arrivais pas à y mettre le doigt dessus quand soudainement tout me revint en tête. Toujours en restant neutre, pour ne pas la vexer ni quoique ce soit, et sur le même ton, je continuais tout simplement. « A mon tour maintenant ». Et oui, tu n’allais pas y échapper. Je n’étais pas le seul fautif en ce lieu. « Tu me dis que tu te soucies de moi, et si mes souvenirs sont bons, c’est déjà la deuxième fois que tu me le dis. Mais … regarde-toi vraiment. Tu crois vraiment que tu donnes cette impression ? Sincèrement, t’en as surtout rien à foutre de moi, ou alors, montre-le. Ce n’est pas en disant qu’on se soucie de quelqu’un tout en le traitant comme de la merde que … Attends voir, je pense avoir compris ce qu’il se passe dans ta tête ». Je ne la lâchais pas du regard. « Ça se passe bien la peur de s’attacher aux gens, de les apprécier, de les aimer ? C’est plus fort que toi hein,  tu te sens juste obligée de tout détruire dès que ça se passe bien, c’est ça ? Tu ne peux tout simplement pas concevoir d’être heureuse, qu’on t’apprécie, et de ce fait, tu fous tout le temps tout en l’air. J’ai raison ? » A la vérité, j’en avais aucune idée. Enfin, oui, j’imaginais que c’était ça son problème, sans en avoir tout à fait la conviction. J’y allais un peu au bluff. Essayant de voir sa réaction. « Rien que ton mariage, pour parler que de ça, tu l’as foutu en l’air. Je n’en sais trop rien ce qui s’est passé et ce ne sont pas mes affaires, mais si t’es obligée d’aller voir ailleurs … c’est qu’il y a quelque chose ». Je fis un mouvement en avant, la poussant par la même occasion, mais avec moins de violence qu’elle. « Je ne sais pas si t’en a conscience, mais tu détruis tout ce que tu touches. Dès quelque chose peut te blesser, tu le casses dans l’œuf. Tu ne lui donne aucune chance de survivre. Aucune ». Je réussi à partir un peu plus loin, m’arrêtant un quelques mètres, tout en regardant droit devant moi, les arbres, Ainsley dans mon dos. « Si tu veux tout savoir, j’avais commencé, va savoir comment, à avoir quand même de l’affection pour toi, malgré ton caractère de merde, mais là, sincèrement, je n’en sais foutrement plus rien d’où j’en suis ». J’avais réussi, tant bien que mal, à ne mettre aucune pointe de mélancolie dans ma voix.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyLun 2 Nov - 21:22

and nothing else matters
Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it's burning low, Only miss the sun when it starts to snow, Only know you love her when you let her go. And you let her go. Δ Let her go, Passenger.

Ainsley ne savait pas ce qui l’exaspérait le plus. Le silence du sorcier, son regard blasé, son indifférence… ou ce qu’il fit ensuite. Elle aurait préféré qu’il lui mette une bonne droite plutôt que d’entendre tous les mots qui sortaient de sa bouche. Le pire étant probablement qu’il les disait sans s’énerver, avec un ton parfaitement placide, comme si tout ceci n’avait finalement aucun intérêt. Elle se fit violence pour ne pas répliquer, faisant fi du sang qui tambourinait à ses oreilles pour tenter de l’écouter jusqu’au bout. Il avait peut-être une bonne raison de se droguer au V… ? Non, c’était absurde. Personne n’avait de bonnes raisons de devenir un junkie. Elle connaissait des chasseurs qui usaient du sang de vampire pour devenir plus efficaces. Le fait que la substance améliore leurs sens sur le terrain était suffisamment intéressant à leurs yeux pour qu’ils oublient d’où elle provenait ou qu’ils ne mentionnent pas la dépendance qui naissait dès la première prise. C’était une drogue violente, qui s’enracinait plus profondément encore que n’importe quelle autre ; c’était le genre qui vous suivait à vie, qui ne vous laissait jamais de répit. Jusque-là, Ainsley n’avait jamais rencontré quelqu’un qui soit parvenu à décrocher du V sans y laisser quelques neurones ou la vie. Personne ne s’extirpait des griffes de ce mal impunément. Il fallait avoir beaucoup de volonté, mais qui délaisserait le sentiment de supériorité et de plénitude associé à la drogue ? Qui irait demander de l’aide à ce propos, surtout lorsqu’il avait du mal à admettre être un junkie justement. Tant que les prises étaient régulières, c’était difficile de se rendre compte de l’ampleur des dégâts. Si elle n’avait jamais vu de survivants sevrés, elle avait déjà vu des gens en étant de manque. Et ce n’était vraiment pas beau à voir. C’était pour ça qu’elle détestait le V et qu’elle avait une si mauvaise opinion de ceux qui en prenaient. C’était pour ça qu’elle voulait à tout prix éviter ce genre de futur à Eames. Même s’il devait la haïr pour ça, elle le ferait sortir de cette spirale infernale.

Ainsley retint la remarque acerbe qui brûlait ses lèvres lorsqu’il mentionna la vampire qui l’avait charmé. Ce n’était pas le moment de l’interrompre, même pour lui faire remarquer qu’apparemment il couchait avec à peu près n’importe qui finalement. On est toujours un brin déçu lorsqu’on se rend compte qu’on est pas une exception, et même si Sley ne se faisait guère d’illusions, elle restait humaine. Alors oui, apprendre que ce type avait pour habitude de s’envoyer en l’air avec de presque parfaites inconnues, ce n’était pas très flatteur pour elle. Surtout lorsqu’elle comparait ça au fait qu’elle n’avait jeté son dévolu sur personne avant lui – elle n’aurait pas été capable de le faire, de toute façon. Mais elle se réconfortait en se disant que cela ne signifiait rien, pour elle comme pour lui. C’était plus facile sans les sentiments, de toute façon. Elle le toisait, son masque d’indifférence faisant écho au sien. S’il ne comptait pas céder à sa colère, elle s’efforcerait de ne pas lui offrir le plaisir de la voir perdre les pédales.

« Contente ? » « Déçue. Je ne t’aurais jamais entraîné dans cette histoire si j’avais su. » Elle s’apprêtait à rajouter quelque chose de plus dur, de mentionner à quel point les chasseurs sous V étaient instables et peu fiables, mais il reprit la parole. « A mon tour maintenant. »

Elle aurait préféré qu’il reste silencieux. Quantico devait avoir de sacrés programmes, ou ce type savait exactement comment blesser les autres de base. Peut-être était-ce justement parce qu’ils étaient semblables qu’ils parvenaient à frapper les points sensibles dans leurs défenses respectives. Lorsqu’il mentionna pour la troisième fois son mariage, elle serra les poings. Il la poussa pour prendre de la distance et elle le laissa faire, le regard obstinément détourné. Mieux valait qu’il s’arrête maintenant. Elle n’était pas sûre de pouvoir se contenir longtemps s’il ne cessait pas immédiatement de… fouiller dans ses faiblesses, d’avoir juste, à chaque fois.

« Si tu veux tout savoir, j’avais commencé, va savoir comment, à avoir quand même de l’affection pour toi, malgré ton caractère de merde, mais là, sincèrement, je n’en sais foutrement plus rien d’où j’en suis. » « T’as eu tort. Je t’ai jamais demandé de m’apprécier, parce que je sais parfaitement ce que je vaux. »

Ce fut plus fort qu’elle. Ainsley ne pouvait pas contenir plus longtemps l’incendie qui faisait rage en elle ; habituellement, elle aurait usé de ses poings. Elle aurait même pu s’en aller, tourner juste des talons. Elle n’était pas la meilleure lorsqu’il s’agissait d’exposer ses problèmes et de les confronter, mais en la mettant face à eux, le sorcier ne lui laissait guère le choix. Elle avait toute cette colère, toute cette rancœur et si elle ne voulait pas diriger tout ça vers lui, il fallait bien qu’elle le fasse ailleurs.

« T’es un putain d’hypocrite toi aussi ! Tu crois que tu pourras t’en sortir longtemps comme ça, à te la jouer solo, hein ? Je sais ce qui m’attends à la fin, j’y suis préparée, mais toi ? Alors oui, j’préfère te gueuler dessus plutôt que de t’emmener boire un verre, parce que justement y’a rien qui vaille la peine de s’accrocher chez moi. » Elle serrait les dents pour ne pas hurler, elle serrait les poings pour ne pas frapper. « J’ai pas peur de m’attacher, je sais que j’en vaux pas la peine. Parce qu’un matin, c’est mon corps que les flics retrouveront, s’il a pas disparu. J’peux pas faire ça à quelqu’un. » Je peux pas te faire ça à toi, tu t’imagines devoir me ramasser à la petite cuillère parce qu’un vampire m’aura démembrée dans une ruelle, simplement parce que j’aurais été trop conne pour demander de l’aide à quelqu’un ? Elle crevait d’envie de le bousculer à nouveau, mais elle savait qu’elle ne serait pas capable de retenir ses coups. « Bravo Sherlock, t’as percé le grand mystère d’Ainsley Forrester. Une gamine emmerdante, une épouse ratée et une chasseuse complètement cinglée. Tu n’as pas la moindre idée des actes que j’ai pu commettre depuis que je me suis mise en chasse… » Elle plissa les yeux. « C’est le genre de trucs qui te donnerait envie de me coffrer sur-le-champ, et pourtant, si tu savais combien de flics sont en réalité de mon côté. Y’en a même qui sont pires que moi. Y’en a qui tuent sans distinction. » Ses mains tremblaient. Elle le remarqua lorsqu’elle voulu glisser ses doigts dans ses cheveux pour les ramener en arrière. Ainsley fit un pas en arrière. « Alors arrête d’espérer que je sois quelqu’un d’autre, quelqu'un qui mériterait qu'on l'apprécie. C’est pas pour rien que je donne jamais mon nom de famille, parce que je suis personne. Mais pour ta gouverne, c’est pas moi qui ait fait exploser mon mariage… J’étais pas la seule en faute, pour une fois. Il m’a menti sur sa nature pendant de nombreuses années. » Sourire sarcastique. « Essaie d’imaginer ce que ça fait de découvrir que l’homme que t’aimais au point de l’épouser était en réalité un putain de loup-garou. Il aurait pu me l’avouer, mais il l’a jamais fait. Et quand j’ai voulu savoir la vérité, j’ai entraîné une novice dans mon sillage. Comme toi, au Hive. Sauf qu’elle, elle s’en est pas sortie. Elle est morte. J’voulais juste t’éviter de finir pareil… » Elle fit un nouveau pas en arrière. C’était mieux qu’elle s’éloigne, parce qu’en dépit de sa voix plutôt posée, sa colère ne diminuait pas. Elle grandissait, elle prenait de l’ampleur et Ainsley ne savait pas ce qu’elle pouvait faire pour qu’elle disparaisse. Elle restait là, à bouillonner dans ses veines, à ronger sa patience quasi-inexistante, à cracher son venin. « Parce que contrairement à toi, je m’envoie pas en l’air avec n’importe qui, Montgomery. »

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Eames Montgomery
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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyMar 3 Nov - 1:17

And nothing else matters.

Ainsley & Eames.


« Déçue ». Juste avant de m’arrêter un peu plus loin, je me retournais vers elle. « T’as voulu savoir, alors maintenant assume », avant de me planter là où j’étais, sans bouger, regardant droit devant moi, la forêt qui s’étendait à perte de vue. C’était un bel endroit pour commettre un crime, pensais-je. Calme, à l’abri des regards indiscrets et surtout ou personne ne vous entendra crier et avant que quelqu’un vous trouve, vous serez déjà en état de décomposition très avancé. Je pensais à tout cela, me disant que, cette fois-ci, mon heure était vraiment venue. Après tout, pourquoi pas ? J’avais bien vécu jusqu’à présent, et la seule chose que je pourrais regretter, ce serait de ne pas avoir pu partager ma vie avec quelqu’un, mais sinon … Je n’avais pas vraiment peur de mourir, je ne le voulais juste pas. C’était trop tôt. Et après la bombe que je venais de lâché sur Ainsley, je n’étais pas sûr de mes chances de survies. Étonnamment, elle était encore calme. Ce qui n’annonçait rien de bon. Il fallait toujours se méfier des gens qui restent le plus calmes, c’est surtout de ces personnes qu’il faut se méfier, et normalement, ce n’était pas dans le style à la jeune femme. Elle était plutôt du genre à attaquer de plein fouet, pas de rester silencieuse. C’en était presque perturbant. Soupirant, je jetais ma cigarette à mes pieds. Je n’avais même plus envie de la finir. Un voile noir s’était abattu sur moi. Je n’avais plus envie de rien. Plus rien n’avait de l’importance.

Comme escompté, elle répondit. Je me disais bien qu’elle n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. C’aurait été trop beau. Dès qu’elle prononça les premiers mots je me retournais vers elle, pour la regarder, plantant mon regard dans le sien, essayant de lire à travers elle comme dans un livre ouvert. J’étais plutôt doué pour ça, ayant suivi des cours, si bien sûr, la personne en face était ouverte, sinon, c’était un peu plus dur. Mais avec un peu de concentration, j’y arrivais tout de même. Rien qu’à la première phrase je soupirais. Ils avaient quoi tous avec le fait que je préfère faire cavalier seul ? C’était comme si tout le monde se liguait contre moi sur ce coup. Merde à la fin. Si j’avais envie de bosser en solo, qu’on me laisse tranquille à la fin. Je m’en sortais très bien jusqu’à présent, je ne verrais pas pourquoi changer les choses. Mais plus elle parlait, plus je comprenais son comportement envers les autres, et surtout envers moi. Certes, j’avais bien réussi à la cerner, mais maintenant que je savais d’où cela provenait, je comprenais encore mieux son ressenti. Je ne savais pas si c’était une question de confiance en soi ou simplement de peur, mais elle ne s’appréciait pas à sa juste valeur, et ça, c’était dommage. Elle valait beaucoup mieux que cela, mais elle ne voulait tout simplement pas le voir. Comme les cheveux de courses, qui avaient des œillères devant les yeux, pour ne pas voir ce qui les entourait. Un peu comme moi, le mois dernier, quand j’étais parti de chez elle. Je savais très bien ce qui s’était passé à l’intérieur pendant que j’agonisais à moitié à l’extérieur, sur sa terrasse, je n’étais pas dupe. J’avais tout simplement préféré fermer les yeux sur ce qui s’était passé. Je fus presque surpris quand elle parla de son mariage. Ce sujet avait l’air tellement tabou, que pendant un moment, je n’arrivais pas à me concentrer sur ce qu’elle me disait. Mais de nouveau, après ses aveux, je compris de nouveau mieux ce qu’il se passait. Enfin, je croyais comprendre. Tout le monde était différent, encore heureux. Mais je ne voyais pas là que … contrairement à ce qu’elle avait dit, elle ne voulait tout simplement plus s’attacher pour peur, certainement, de revivre la même chose. Un autre échec. Ce qui était compréhensible, mais ce n’était pas du tout une raison de se comporter comme elle le faisait, de mépriser tout le monde et de ne laisser aucune chance. Elle ne savait pas ce qu’elle perdait. Quoique, je n’étais pas vraiment mieux placé qu’elle, à la seule différence, c’est que moi, je laissais quand même une chance aux gens quand je trouvais qu’ils le méritaient et qu’ils en valaient la peine. Sa dernière remarque, qui avait pour but de me blesser encore plus, ne me fit même pas broncher. J’avais commencé à m’habituer à entendre des méchancetés de sa part. Je m’étais blindé, justement, pour me protéger de ce genre de remarques, qui soi-dit en passant était complètement fausse. Je fis quelques pas dans sa réaction, m’arrêtant à bonne distance d’elle. C’était mieux pour l’instant.

Je mis un moment avant de lui répondre, réfléchissant bien à ce que j’allais dire. Je ne voulais pas alimenter encore plus le brasier, qui était à deux doigts d’exploser. J’avais réussi à m’en sortir jusqu’à présent, ce n’était pas pour tout foutre en l’air. J’avais peut-être encore une chance, mais pour cela, fallait que je mette toutes mes rancœurs de côté, que je fasse ressortir un côté de moi inconnu de tous. La partie de moins la plus enfuie depuis des années. « Tu te traites de n’importe qui maintenant ? Et je ne savais pas que j’étais tout seul ce soir-là »,je levai les yeux au ciel, essayant de ne pas trop m’emporter sur ce sujet, qui malgré tout, était quand même blessant. Surtout pour moi. « Et qu’est-ce qui te fais dire ça, dis-moi ? », j’haussais les épaules, « Je ne suis pas du tout comme ça, sache-le, mais bon, de toute façon, quoique je dise, tu restes campée sur tes positions, alors bon, je ne vais pas gaspiller ma salive pour me justifier sur ce point ». J’avançais de nouveau lentement, tout en poursuivant. « Je comprends mieux maintenant. Pourquoi tu … te comportes de cette façon ». J’avais utilisé un ton normal, presque doux. C’en était pitoyable. « Désolé pour ton mariage. Ce n’est jamais sympa quand la personne qu’on aime nous ment de A à Z ». Je pouvais le comprendre oui et non, n’ayant pas vécu une situation similaire, mais je pouvais facilement imaginer ce qu’on pouvait éprouver suite à ça. « Concernant tes talents de chasseuse, je pense imaginer de quoi tu parles. J’en ai eu un entr’aperçu le mois dernier. Ne me prends pas pour un dupe, ce n’est pas parce que je n’ai fait aucun commentaire que je n’ai pas vu dans quel était tu te trouvais et tout le sang que t’avais sur toi, ainsi que dans le salon. D’ailleurs, dois-je m’estimer chanceux qui tu ne m’as pas encore mis en charpie ? ». Je ne disais pas vraiment les choses dans le bon ordre, en tout cas pas dans le même qu’elle les avait énoncés, mais c’était un peu flou dans ma tête. « Dis-moi, vous avez quoi tous à me reprocher de me la jouer en solo à la fin ? Déjà mon chef, qui a réussi à me refourguer une coéquipière, et maintenant toi. Je suis très bien tout seul, et jusqu’à présent, je n’ai jamais eu aucun problème. Je m’en suis toujours très bien sorti. La seule fois ou … », je chassais se souvenirs d’un revers de la main « … c’était quand j’étais avec toi. Je ne te blâme pas, ce n’était pas de ta faute, quoique tu te dises, mais bon sang, si j’arrive à pas me faire tuer en bossant tout seul, foutez moi la paix. C’est tout ce que je demande ». J’avais un peu durci le ton, sans le vouloir. Je n’avais rien contre elle en particulier, mais je ne supportais juste pas le fait que les gens ne me laissent pas faire comme bon me semblait. C’était énervant. Je ne voyais pas pourquoi il y avait besoin de changer des choses qui marchaient à la perfection, et ça s’adressait surtout à mon chef.

Je pris sur moi, et tentant le tout pour le tout, je m’approchais de nouveau d’elle, mais cette fois-ci, je me plantais pile devant. Que quelques centimètres nous séparaient et je posais mon regard dans ses yeux verts. « C’est à cause de l’échec de ton mariage que t’es devenue comme ça ? Que tu ne veux plus t’attacher aux gens et vice – versa ? C’est pour ça que tu te sens obligé de tout détruire sur ton passage ? » C’était risqué, surtout que, ayant remis son mariage sur le tapis, c’était un sujet sensible. Je n’attendais aucune réponse de sa part. Je cherchais juste à l’aider. Je sortis ma main de ma poche et je lui pris la sienne, que je serais entre la mienne, toujours la regardant. Avec mon autre main, je la posais sur sa joue toute douce, la caressant légèrement. Mon ton s’était de nouveau radouci. « Ecoute moi bien, ce sera la première et la seule fois que je dirais une chose pareil, il n’y en aura pas de deuxième, mais … Ainsley, tu mérites beaucoup mieux que ça tu sais ? Ce n’est pas une vie que tu as là. Je peux comprendre que tu ne veuilles plus être blessé, c’est un réflexe humain, mais tu mérites beaucoup mieux. Certes, si tu t’ouvres un peu plus, que tu laisses les autre apprendre à te connaître, à ta juste valeur, parce que oui, selon moi tu vaux quelque chose contrairement à ce que tu dis, tu prendras en même temps le risque d’être déçue, mais c’est la vie. Et je suis sûr que tant que tu tomberas sur les bonnes personnes, il faut juste apprendre à faire confiance, je sais je sais, plus facile à dire qu’à faire, tu verras que tu seras beaucoup plus heureuse de ce que l’est maintenant. Parce que je ne suis pas vraiment sûr que tu le sois vraiment là. Je me trompe ? » je m’interrompis, ne la lâchant pas du regard, guettant sa réaction et reprenant ma respiration. « En tout cas, pour ma part, tu vaux beaucoup plus que ça et tu as le droit d’être heureuse. Tous les gens ne sont pas comme ton mari, ex-mari, je sais plus trop du coup. Je ne sais pas comment tu étais avant, mais je pense que cette personne, ton toi d’avant, doit être encore là quelque part, attendant de sortir, Pourquoi tu ne te laisses pas une chance plutôt que de te tuer à la tâche ? Il n’y a pas que la chasse dans la vie ». J’haussais les épaules. « Après tout, je dis peut-être n’importe toi, c’est toi qui décide au final. Mais sache juste que, pour moi, tu vaux beaucoup plus de ce que penses. Et que tu mériterais beaucoup mieux et surtout d’être heureuse ». Je restais là encore un moment, avant de lâcher sa main et de baisser celle qui caressait sa joue. Je me tournais vers mon chiot, qui était couché non loin de là, nous observant avec son regard de chien. « Odin, on rentre ». Il gambada à mes côtés, je me penchai pour lui caresser la tête. « Ou alors, au moins, que tu sois d’accord avec moi ou pas, essayons au moins de se comporter comme des adultes responsables, ça commence à me fatiguer tout cette histoire. On tourne juste en rond ». Je me tournais légèrement vers elle, Odin avançant déjà à son rythme, avant de me mettre gentiment à avancer aussi. « Je t’aurais bien proposé de rester encore un moment, surtout que, t’aurais besoin d’un bon bain pour te calmer je pense, mais tu fais comme tu veux. C’est toi qui décide ce que tu veux faire. Ça ne tient qu’à toi ». Je repris lentement mon chemin, au cas où elle me rejoindrait et aussi pour pouvoir suivre Odin, qui s’arrêtait à chaque arbre, pour le renifler.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyMar 3 Nov - 4:04

and nothing else matters
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Curieusement, le silence que le sorcier imposa cette fois ne fut pas plus difficile à gérer pour Ainsley. Elle s’en servit même pour tenter de réguler sa respiration, pour essayer de reprendre le contrôle. Son côté impulsif – pour ainsi dire son incapacité à gérer sa colère – lui avait régulièrement joué des tours par le passé. Mais elle n’avait plus été aussi prête de perdre le contrôle depuis… Depuis avant son mariage, à bien y songer. Gamine, elle était tout le temps en rogne contre le monde entier, principalement parce qu’elle se sentait à l’étroit dans la demeure familiale et qu’elle étouffait dans le moule que son père la forçait à emprunter. A l’inverse de son petit frère Murray, qui lui prônait la coexistence pacifique en opposition totale avec les préceptes paternels, elle souhaitait simplement qu’on lui foute une paix royale. Elle ne voulait pas qu’on la force à exterminer d’autres races simplement parce qu’elles étaient différentes, mais elle n’aurait pas hésité à se défendre en cas d’agression. Murray s’efforcer d’éveiller le bon en chacun d’eux, alors qu’elle bouillonnait perpétuellement de rage. Une rage qu’elle évacuait avec des actes de rébellion mineurs, en s’encrant le corps, en défiant son géniteur… Ainsley était comme un volcan à cette époque, le genre bien éveillé et potentiellement dévastateur. Ce n’était qu’en échappant au climat nocif des Forrester qu’elle était parvenue à trouver une paix somme toute relative. Elle s’était endormie progressivement, trouvant en la personne de Nathaniel un catalyseur parfait. Si on lui avait demandé, la veille de son mariage, où est-ce qu’elle se serait imaginée en 2015, elle aurait probablement répondu un truc niais comme « à ses côtés, pour toujours. » Le genre de mièvreries qu’on attendait d’une fiancée amoureuse, le genre d’espoir qui finissait toujours par être détruit. Le sien le fut, brutalement, ce qui la laissa dans un état méconnaissable, pitoyable.

Les tatouages avaient commencé à se multiplier dès son retour en ville, des extraits d’un passé révolu, des fantômes qu’elle s’efforçait d’exorciser. Sur son mollet gauche, par exemple, il y avait cette spirale de chiffres. Une suite illogique, qui n’avait de sens qu’une fois déchiffrée. Des dates, toutes reliées à Mary-Ann : naissance, mort, première rencontre, le jour où elles sont réellement devenues amies. C’était peut-être difficile à croire en voyant Ainsley aujourd’hui, néanmoins à l’époque elle appréciait réellement cette tête de linotte. Elles étaient aussi différentes que deux femmes peuvent l’être, ce qui était assez amusant en fin de compte. Rien à voir, et pourtant elles s’entendaient bien la plupart du temps. Très bien, même. Parce qu’elle se sentait – se savait – coupable de sa mort, elle n’avait jamais pu se rendre à son enterrement. Avec Nathaniel de retour dans sa vie, cependant, c’était devenu de plus en plus difficile de remiser ses années à Montréal au passé. Il n’était pas revenu uniquement pour elle, il l’avait fait pour retrouver Julian, mais cela ne rendait pas les choses plus faciles. Elle était mitigée entre le désir de s’enfuir, toujours plus loin, et celui de tirer enfin toutes ces histoires au clair. Sa confrontation avec Eames n’était pas la première du mois, elle ne serait sans doute pas la dernière non plus. Ce qu’elle devait à tout prix faire, c’était trouver un moyen de garder son calme. Garder la violence pour ses chasses.

« J’aurais pu le deviner plus tôt, mais je lui faisais confiance… » murmura-t-elle presque pour elle-même lorsqu’il mentionna l’interminable mensonge du lycanthrope.

Elle n’était pas intervenue quand il avait tenté de se justifier à propos de leur liaison, parce qu’il avait parfaitement raison. Elle gardait ce même avis négatif sur la question, autant à cause de l’ancienne conquête qu’il avait mentionnée plus tôt que pour le reste. Le reste, les non-dits, l’inavouable. C’était plus rassurant de se dire qu’il collectionnait les femmes plutôt que de s’imaginer que cette soirée avait revêtu une quelconque importance pour lui – elle le niait, alors pourquoi se dire que ce pouvait être différent pour le sorcier ? Serrant et desserrant les poings par intermittence, évacuant la pression en prenant de profondes inspirations, elle se focalisa sur ce qu’il disait plutôt que sur ce qu’il avait dit. Elle n’était clairement pas à l’aise avec le fait d’évoquer cette maudite entrevue sanglante, n’étant pas entièrement remise de l’arrière-goût de plaisir qu’elle avait laissé en elle, mais qu’il se pense en danger auprès d’elle la fit tressaillir. Elle fronça des sourcils, oubliant pendant quelques secondes sa colère.

« Jamais je ne te ferais de mal, pas de cette façon. »

Ainsley aurait pu ajouter qu’elle ne tuait que les pires, qu’elle laissait en vie les autres, qu’elle faisait appliquer un semblant de justice dans l’underground, mais il n’aurait sûrement pas aimé qu’elle se prenne pour une justicière des rues. Il demeurait un flic avant d’être un sorcier, après tout. Les ressentiments incendiaires refluèrent, avec moins de force cependant. Elle pinça les lèvres en l’écoutant ; elle savait ce qu’il ressentait, parce qu’elle était justement très mal placée pour lui dire de ne pas faire cavalier seul, néanmoins cela ne l’empêchait pas de s’inquiéter sincèrement à son sujet. Elle haussa juste des épaules, retenant le long monologue moralisateur auquel elle pensait. Un début de migraine commençait à se frayer un chemin à travers la colère. C’était toujours comme ça. Un tumulte de sentiments, une pulsion impossible à réfréner, puis le ressac de la colère qui laissait place à des maux de tête ou une sensation d’épuisement. Pour autant, elle n’était pas débarrassée de ce feu intérieur. Il était juste moins virulent. Et lorsqu’elle le vit s’approcher d’elle, son premier réflexe fut de faire un pas en arrière pour remettre de la distance entre eux. N’avait-il pas écouté un seul mot de ce qu’elle disait ? Il aurait dû partir. La planter là, lui dire d’aller se faire voir, de ne jamais revenir. Il posa une nouvelle question à propos de son mariage. Elle se raidit. Aucune réponse ne voulait franchir ses lèvres.

Lui dire quoi, au final ? Oui, non, peut-être, sans doute ? Ainsley faisait en sorte d’éviter de se poser ce genre d’interrogations depuis qu’elle avait quitté Nathaniel, parce qu’elle savait que la réponse ne serait pas agréable à entendre. Elle préférait se blâmer, blâmer le monde, blâmer le loup, blâmer tout le reste. La colère était un sentiment qu’elle connaissait, comme la rancœur et la frustration. Seulement, ce qu’Eames lui demandait à présent, c’était de s’autoriser à ressentir autre chose. Mais elle, tout ce qu’elle voulait, c’était fuir. Elle s’apprêtait même à le faire. Elle avait déjà détourné le regard, fait pivoter son buste, mais elle sentit la main du sorcier entourer la sienne et ce geste la figea. Ses doigts sur sa joue lui arrachèrent un long frisson ; incapable de faire autrement, elle ferma les paupières en refusant de lui rendre son regard. C’était trop lui demander. Pourtant, elle fut attentive à ses paroles, à chacune d’entre elles. Plus réceptive que le soir où il lui avait dit de prendre soin d’elle, qu’elle le méritait. Les mots n’avaient pas de sens ce soir-là, plus rien n’en possédait à dire vrai. Ici, elle ne pouvait faire autrement que de l’écouter. Elle le suppliait intérieurement de ne pas faire ça, de ne pas chercher à éveiller cette partie d’elle morte et enterrée, seulement il continuait.

« Je me trompe ? » « Ne fais pas ça, s’il te plaît. »

Ainsley chercha à échapper à la caresse réconfortante sur sa joue, à la proximité du sorcier, à sa main entourant la sienne. Elle espérait qu’en gardeant les paupières closes, elle parviendrait à oblitérer le reste. Elle se souvenait de la marche à suivre, elle savait qu’elle s’était déjà retranchée à l’intérieur d’elle-même auparavant – les hurlements de Carron paraissaient beaucoup plus lointains dans ces moments-là – mais elle en était présentement incapable. Elle n’y arrivait pas, parce qu’il n’arrêtait pas de parler.

« Il n’y a pas que la chasse dans la vie. » « C’est tout ce qui a du sens. »

Il haussa les épaules et durant ce bref moment d’accalmie, elle osa rouvrir les yeux. Il la fixait résolument, un air sérieux flottant sur son visage. Il rajouta quelques paroles, puis baissa finalement les mains pour lui rendre sa liberté. Aussitôt, une vague de froid l’assaillit. Elle peinait à croire que le soleil était toujours là, quelque part au-dessus d’eux. Il faisait si sombre à présent. Eames rappela le chiot à ses côtés, lui proposa de se joindre une nouvelle fois à lui. Elle ne comprenait pas son comportement. Elle avait beau se montrer désagréable avec lui, le pousser dans ses retranchements, il finissait invariablement par lui tendre la main. En fixant ses poings, elle remarqua qu’elle ne tremblait plus. Le sorcier commença à s’éloigner. La colère était probablement là, quelque part, sauf qu’elle ne la sentait plus. Elle ne ressentait plus grand-chose pour être honnête ; ce n’était pas vraiment nouveau ceci dit, vu qu’elle ne s’autorisait plus rien depuis longtemps. Mais sur sa joue, les dernières traces de chaleur s’évaporaient, la laissant seule avec ses pensées. Elle avait été seule pendant presque quatre ans, par choix, par obligation, par lâcheté et par commodité. C’était suffisant, non ?

« Attends. Tu m’as eue au mot ‘bain’. »

Elle le rattrapa en quelques secondes, marchant à son rythme, sans le regarder toutefois. Sur le court trajet, Ainsley garda le silence. Elle ressassait les paroles du sorcier, cherchait à comprendre ses conseils. Certains lui paraissaient absurdes, d’autres sonnaient douloureusement vrais. Elle n’était pas prête à tout entendre, mais il n’avait pas fait dans la demi-mesure. Elle revint à elle en entendant Odin aboyer joyeusement devant la porte du loft, s’engouffra à la suite de l’inspecteur. Avec hésitation, elle ôta sa veste en cuir pour la poser sur le porte-manteau près de l’entrée. Le vêtement ne semblait pas à sa place, incongru, inadapté. Un peu comme elle, en somme. Elle passa une main dans ses cheveux bruns. D’un pas incertain, elle rejoignit Eames dans la cuisine, croisa les bras sur sa poitrine en l’observant se faire couler un deuxième café.

« Entre ça et la cigarette, t’as des tonnes de raison de crever. On te l’a déjà dit ? » Elle se frotta le sourcil droit, encore peu à l’aise, fit un pas vers lui. « Ecoute je… Je serais pas toujours à la hauteur, sache-le. Je serais même franchement régulièrement en train de te décevoir, mais ça ne veut pas dire que tu ne comptes pas pour moi. Que ce que tu as dis tout à l'heure n'était pas important ou valable. » Elle s’arrêta devant lui, releva la tête pour lui rendre son regard avec intensité. « Tu avais raison. Sur certains points. » Ainsley eut l’esquisse d’un sourire. Sincère. Maladroit. « La chasse ne me suffit plus. »

Elle se haussa sur la pointe des pieds, posant ses mains sur le torse du sorcier, et elle effleura ses lèvres d’un baiser. Ce n’était pas brutal, ou désespéré, ou passionnel. Cela n’avait strictement rien à voir avec leur premier échange. Celui-ci se voulait plus doux, presque tendre. Très incertain. La peur du rejet s’y lisait en filigrane. Ça, mais aussi un besoin évident d’approfondir leur baiser, de le rendre plus vivant et de laisser libre-cours au reste. A ce qui pouvait être, à ce qui aurait pu être. A ce qui ne serait jamais.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyMer 4 Nov - 2:16

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Ainsley & Eames.


Il ne fallut pas longtemps avant qu’elle me rejoigne.  Personnellement, j’aurais pensé qu’elle aurait mis plus de temps à se décider ou alors, à partir loin de moi. Si j’étais elle, et que j’aurais été à sa place, à m’entendre dire tous pleins de vérités blessantes, je n’étais pas sûr que j’aie réagi de la même façon. Certes, il y a des vérités bonnes à entendre, mais ça fait toujours mal, surtout quand on se voile la face et qu’on ne veut pas se l’avouer. Si on m’avait dit la même chose que je venais de lui dire, j’aurais fui, certainement. Comme un lâche. Bien évidemment j’aurais enregistré tout ce que j’aurais entendu, pour ruminé en silence et tout seul. Mais j’avais je n’aurais choisi de suivre la personne qui avait décidé de se liguer contre moi, en quelque sorte. Je n’arrivais vraiment plus à la cerner. Un à un moment c’était non, limite elle voulait  me tuer, et la minute d’après elle changeait d’avis et c’était oui. Je ne comprendrais jamais les femmes. Et encore, j’avais l’impression qu’Ainsley était encore plus complexe qu’à la normale.  J’avais le don de fourré dans des situations compliquées. C’était tout moi ça. Dès qu’elle fut à ma hauteur, nous marchions tranquillement vers mon loft. Sans dire un mot. Il n’y avait rien à rajouter. Tout avait dit. Que ce soit des deux côtés. Mais je n’étais toujours pas à l’abri d’une quelconque réaction de sa part, elle était tellement imprévisible. Déjà que j’avais pensé que j’allais m’en prendre plein la gueule, être roué de coups, et que pour finir non … je me méfiais tout de même.

De retour chez moi, je posais ma veste sur le porte-manteau à l’entrée, tout comme la jeune femme le fit juste après moi. Je me dirigeais directement à la cuisine, pour donner une friandise à Odin, pour son comportement exemplaire durant la balade et je me préparais un autre café. Je ressentais constamment un manque depuis deux jours, depuis ma dernière prise de V. pour être plus précis, et j’essayais tant bien que mal de le diminuer avec le café. Ce n’était pas vraiment mieux, quoique … De toute façon, dans le monde actuel, quoique qu’on fasse, c’était dangereux. La plupart des choses qu’on avait dans notre frigo étaient soi-disant cancéreuses.  Ou alors ça faisait grossir. A ce point-là, on ne faisait plus rien et … on mourrait tout de même. A quoi bon se priver alors ? On va tous y passer de toute façon. Certaines plus tôt que d’autres. La jeune femme rentra au même moment ou je prenais la tasse dans mes mains. Je posais mon regard sur elle et je secouais la tête, d’un air exaspéré. « Oui je sais blablabla. On entend ça tous les jours partout, c’est bon quoi … On va tous y passer un jour ou l’autre, alors bon, je ne vais pas commencer à me priver de bonnes choses maintenant », je bus une gorgée, avant de rajouter. « Il y a en tout cas moins de risques que la chasse ». Je lui fis un clin d’œil, espérant qu’elle ne m’en voudrait pas.  Déjà que j’avais réussi à calmer la situation, ce n’était pas du tout pour l’enflammer à nouveau. Je ne lâchais pas son regard, profitant de l’instant présent, comme si je photographiais ce que j’avais devant moi. Ce n’était pas tous les jours qu’elle acceptait de rester. Bon, certes, comme elle l’avait dit, c’était surtout l’optique d’un bain qui l’avait décidée, mais bon, elle était tout de même chez moi. Chose que, quelques minutes auparavant, je n’aurais jamais cru possible. Elle s’avança vers moi, tout en parlant. J’enregistrais chaque parole qu’elle prononçait, grimaçant de temps à autre. Ce n’était rien contre elle, loin de là, mais surtout contre moi. Je me trouvais soudainement dans une situation délicate. Je ne savais plus trop ou j’en étais. Elle s’arrêta ensuite droit devant moi. C’était comme si les rôles s’étaient inversés soudainement. Comme si on revivait la scène de tout à l’heure, dans la forêt. Elle planta son regard dans le sien, que je soutins, posant ma tasse de café sur le comptoir de la cuisine. « La chasse ne me suffit plus ». J’hochais légèrement la tête. Au fond de moi, j’aurais voulu qu’elle ne me le dise pas, qu’elle s’en prenne à moi, qu’elle se défoule sur moi-même, mais pas que … c’était ce que je redoutais et c’était exactement ce qui était en train de se passer. Non pas que je ne veuille pas. Là n’était pas le problème. J’étais juste perdu, complètement même, et je n’étais pas sûr d’être à la hauteur pour ce qu’elle voulait. Si, bien évidemment, j’avais deviné juste. Mais je ne voyais pas trop autre chose. J’en étais à un point dans ma vie ou tout partait à vau-l’eau, ou je n’étais pas le mois du monde fréquentable, ou je me comportais comme un salop. Et que je ne savais pas du tout ce que je voulais réellement. Pourquoi c’était toujours dans des moments pareils que certaines personnes font irruption dans notre vie ? Décidément, rien n’était simple. « Ecoute, je … ». Je n’eus pas le temps de finir, qu’elle avait déjà posé ses lèvres sur les miennes.

Elle s’était haussée sur la pointe des pieds, même si, personnellement, elle en aurait pas eu besoin, n’était pas beaucoup plus grand et elle posa ses mains sur mon torse. Comme la première fois, une sensation étrangère envahit tout mon corps, sans trop savoir d’où elle provenait exactement. Sur le moment, ça m’a pris par surprise, ne répondant pas de suite à sa demande, ce que je fis quand même au bout de quelques secondes. Ce n’était pas du tout la même chose que la dernière fois. Comme on dit, toutes les fois son différentes, et les raisons aussi. Le mois passé, nous avions juste besoin de se vider l’esprit, de laisser exprimer toutes nos rancœurs, mais là, ce n’était plus du tout pareil. C’était beaucoup plus doux, plus tendre. J’y répondis donc de la même façon. Pour une fois, un peu de douceur, ne ferait pas de mal. Je passais ma main dans son dos, la poussant encore plus contre moi, profitant de sentir son corps contre le sien. Je passais ensuite celle-ci sous son pull, la posant au creux de ses reins, tandis que l’autre s’était frayé un chemin dans ses cheveux. Nous restâmes comme ça un instant. Plus rien n’avait d’importance, comme si nous étions seuls au monde. A regret, je me détachais d’elle, plantant mon regard dans le sien. Je ne voulais pas qu’elle se fasse de faux espoirs, et il fallait que je la mette en garde. Je ne voulais pas la blesser davantage. « Ainsley », je n’arrivais pas encore à m’habitué à son nom, à le prononcer. C’était tout nouveau pour moi. « J’ai bien entendu ce que tu viens de me dire et j’y accorde de l’importance moi aussi. Tout comme tu l’as dit, toi aussi, malgré tout, tu comptes pour moi ». Va savoir pourquoi. « Je sais qu’on devra faire face à des difficultés. Laisser nos passés respectifs de côté, avant que ça nous bouffe, mais … », je m’interrompis un moment. Je ne voulais pas lui faire de mal. « Je ne sais pas vraiment ce que tu recherches exactement, et de ce fait, je ne suis pas sûr que je pourrais te l’offrir. J’aimerais bien, mais je ne sais plus trop ou j’en suis en ce moment. Faudrait que j’arrête de penser aussi », je souris légèrement. « Je t’apprécie énormément, ça j’en suis sûr, mais je ne veux pas que tu mettes tous tes espoirs en moi, au cas où, tu vois quoi. Je n’aurais pas envie de devoir te briser, te faire souffrir. Après tout ce que t’as vécu. Je ne le supporterais pas ». Je lui caressais lentement les cheveux, immortalisant ce moment, voulant que le monde se fige sur place. « Donc tout dépend de ce que tu attends de moi exactement ». Je la regardais un moment, avant de reposer mes lèvres sur les siennes, ne sachant pas comment elle allait réagir à ce que je venais de dire. J’avais certainement cassé l’ambiance, mais je m’étais senti obligé de mettre quelques points au clair. Pour notre sécurité à tous les deux. Je passais ma main dans son dos, faisant des aller – retour de haut en bas, avant de lui chuchoter à l’oreille. « Tu ne voulais pas aller te baigner ? Ou tu as d’autres projets ? », lui demandai-je sur un ton taquin.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyMer 4 Nov - 4:27

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Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it's burning low, Only miss the sun when it starts to snow, Only know you love her when you let her go. And you let her go. Δ Let her go, Passenger.

Il avait beau être un sorcier, Eames n'était pas capable de faire des miracles. Ainsley n'était pas subitement devenue une autre femme, elle n'allait pas arrêter de chasser ou se remettre entièrement en question simplement parce qu'il lui avait balancé ses quatre vérités. Néanmoins, si elle lui avait emboîté le pas, c'était parce qu'elle était prête à considérer qu'il pouvait avoir raison. Sur certains points. Mais également parce qu'elle ne pouvait plus se détourner de ses problèmes, les fuir, se contenter de mettre de l'écart entre les fantômes de son passé et elle-même. Mourir n'était toujours pas un problème, cependant. Seulement, elle voulait que son trépas soit utile, auquel cas elle se serait probablement tiré une balle plus tôt. Sa mort, bien qu'inévitable à ses yeux, ne devait arriver que sous certaines conditions. Elle voulait le faire en combattant, pas en fuyant. Elle ne voulait pas mourir comme une lâche. Elle avait fait l'autruche pendant des années en tentant d'occulter les parties de son existence qui l'effrayaient, parce qu'elle craignait qu'en les confrontant, les réponses ne soient pires que les questions qu'elle se posait. Contre son gré, l'inspecteur l'avait poussée à une introspection brutale. C’était le genre de choc dont la plupart des personnes souhaitaient se remettre en passant du temps en solitaire, mais justement, Ainsley refusait d’être seule avec ses pensées. Elle l’avait été trop longtemps. Quant à digérer les nouveaux faits exposés par le sorcier, elle prendrait ces problèmes-ci les uns après les autres. Si tant est qu’elle en trouve un jour l’audace.

En attendant, elle prit un autre pari. Celui de donner sa chance à Eames. En réalité elle l’avait déjà fait le mois dernier, puisqu’elle ne l’avait plus contacté depuis ; ce n’était pas parce qu’elle ne l’appréciait pas qu’elle n’était plus réapparue dans sa vie, c’était justement le contraire. Le danger qu’elle représentait, qu’elle aurait fait planer au-dessus de sa tête à chaque affaire, rien de tout ceci ne valait le risque d’avoir son sang sur les mains. Elle avait déjà ses propres démons qui lui rongeaient l’âme, elle n’avait pas besoin d’y ajouter celui du flic. Elle ne pouvait pas se permettre de le perdre lui aussi, elle ne se serait pas remise d’une autre perte. Même s’ils ne se connaissaient pratiquement pas, à bien y songer, elle s’était rapidement sentie responsable de ce qui pouvait lui arriver. Elle savait d’où venait ce besoin de protection, cependant. Ils n’étaient simplement pas si différents que ça. Etait-ce par contre en raison de cette similarité qu’elle finissait toujours par revenir auprès de lui ? Etait-ce à cause de cet écho particulier qu’elle avait déposé sur ses lèvres un baiser plus tendre, presque fragile ? Elle s’attendait pratiquement à ce qu’il la repousse, pour une raison ou pour une autre, mais il la serra davantage contre lui.

Aussitôt, tout le reste s’effondra. La pièce dans laquelle ils se trouvaient, leurs piques venimeuses, leurs confrontations perpétuelles, les tourments infligés par leurs remarques moralisatrices. Cela ne disparaissait pas vraiment, toutefois tout le reste perdait de son importance, de sa consistance. Elle eut vaguement conscience que la main qu’il posait entre ses reins, sous le vêtement, était encore froide à cause de leur promenade en forêt, mais elle ne frémit pas. Son corps et son esprit s’abandonnaient dans l’étreinte. Elle oubliait. Elle se rappelait. Lorsqu’il s’éloigna légèrement d’elle, rompant le contact, elle le fixa un peu perdue et surtout perplexe. Son prénom, prononcé si sérieusement, lui paraissait porteur de mauvais augures. Dénouant doucement ses bras qui avaient fini par entourer sa nuque, elle se tendit en arrière pour l’observer. Il avait à nouveau ce pli entre les sourcils, le même que la fameuse nuit au Hive, où il avait basculé dans l’autre monde. Dans le genre « signe avant-coureur néfaste », c’était sûrement le pire. Elle se mordit la lèvre inférieure en l’écoutant, ses mains glissant lentement de ses épaules à son torse et son regard s’assombrissant. Elle comprenait ce qu’il tentait de faire. Enfin, une partie d’elle devinait et elle ne pouvait pas l’en blâmer. Seulement, elle n’était pas certaine non plus de ce qu’elle désirait, alors comment pourrait-elle le rassurer à ce propos ? Il y avait toujours Nathaniel, ses alliances dormaient sagement dans la poche intérieure de sa veste, accrochée au porte-manteau : le collier était là pour le lui rappeler. Rien n’était réglé, et elle se jetait la tête la première dans un nouveau problème épineux.

« Ne me dis pas que je te fais pitié, maintenant ? » Tout, mais pas ça. Ne me traite pas comme si j’étais faite de verre, ce serait pire que d’être franc. « Donc tout dépend de ce que tu attends de moi exactement. » « Relax, Mont… Eames. » Elle eut un léger sourire amusé. « Tu ne te souviens pas ? Je n’attends rien de toi, alors arrête de t’inquiéter. Tu ne me briseras pas, parce que… Nous allons nous comporter en adultes. Je sais que c’est difficile, surtout pour toi… » Elle avait pris un ton taquin afin de briser le sérieux du moment. Parce que ça l’effrayait, qu’il puisse la blesser justement. Elle aurait aimé dire qu’elle n’en avait rien à faire, ou qu’il n’en était pas capable, mais la vérité était tout autre. Elle lui avait donné les armes pour le faire, seulement elle était trop fière pour l’admettre. « Et puis ce n’est pas un engagement que je te demande. Il faut plus qu’un badge et des menottes pour me retenir. »

Lorsqu’il se rapprocha à nouveau d’elle, elle fut soulagée de ne plus avoir à argumenter. Dès l’instant où le baiser reprit, plus profondément encore, elle cessa joyeusement de se torturer l’esprit. Et si, et si, et si. Toutes les probabilités n’avaient pas de sens. Son souffle s’était considérablement raccourci quand il lui murmura à l’oreille une question qui lui arracha un rire rauque. Elle tira sur le bas de son tee-shirt en lui jetant un regard mutin.

« C’est toi qui a parlé de bain, on ne propose pas ce genre de choses à une femme pour ensuite l’en priver. D’un autre côté, si tu as de meilleures idées… » Elle haussa les épaules, glissant l’une de ses mains sous le vêtement pour effleurer sa peau. « Tu sais quoi ? Je vais te laisser le choix. Dans une minute, je vais m’en aller de cette cuisine, monter à l’étage et tester enfin cette piscine que tu nommes baignoire. Soit tu restes là pendant ce temps, soit… » Elle arqua un sourcil en se reculant, un sourire charmeur aux lèvres. « Soit, qui sait ? Tu me montreras encore que tu n’es pas aussi coincé que tu peux en avoir l’air. »

Juste avant de rompre le contact, elle l’embrassa une nouvelle fois, avec plus de passion. Puis elle se retira, avec un dernier regard amusé, pour gravir l’escalier. Elle connaissait maintenant un peu mieux les lieux et n’eut par conséquent aucun mal à se souvenir de la porte de la salle de bain. Ainsley frissonnait à cause de la température en se dévêtant pendant que l’eau chaude coulait à flots dans la baignoire.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyJeu 5 Nov - 3:01

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Ainsley & Eames.


La regardant droit les yeux, espérant ne pas avoir gâché ce moment en lui parlant de mes craintes, elle me répondit. Tout en l’écoutant, j’avais gardé ma main autour de sa taille, dans le bas de son dos plutôt, et l’autre dans ses cheveux. Je ne répondis à rien du tout. C’était tout à fait compréhensible, et en même temps ça me rassurait. Enfin, je n’étais pas devin et donc je ne savais pas si elle me disait la vérité ou bien non, mais je préférais la croire. C’était mieux ainsi. Elle n’avait tout de même pas pu s’empêcher de m’envoyer encore des piques, à quoi je ne répondis pas non plus. On était sur un terrain glissant, et pour une fois qu’on avait trouvé une sorte d’entente, la seule d’ailleurs, je n’allais pas remuer le couteau dans la plaie. Je n’avais pas envie de tout devoir recommencer de zéro. Je repris ensuite le baiser ou je l’avais laissé, lui écartant tout doute. Il fallait mieux en profitant tant qu’il en était encore temps. Je n’étais pas sûr que ça aille se reproduire à chaque fois, autant sauté sur l’occasion. Et au fond de moi, j’en avais tout de même besoin. Pout m’abandonner un moment. Ne plus penser à rien. Je me détachais quand même à contrecœur, lui posant une simple question d’un ton taquin. La réponse ne tarda pas à arriver, ce qui me fit sourire. « Tu sais quoi ? Je vais te laisser choisir. Dans une minute, je vais m’en aller de cette cuisine, monter à l’étage et tester cette piscine que tu nommes baignoire. Soit tu restes là pendant ce temps, soit … Soit, qui sait ? Tu me montreras encore que tu n’es pas aussi coincé que tu peux en avoir l’air ». Elle se pencha vers moi, avant de me laisser planter là, pendant qu’elle sortait de la cuisine et se dirigeait vers la salle de bain, à moins qu’elle ait changé d’avis entre temps, mais je ne pensais pas.

Je ne mis pas beaucoup de temps à me décider. Le choix était plutôt vite fait, et surtout, je n’avais rien d’autre à faire. Je n’allais tout de même pas resté dans le salon, à me tourner les pouces, tandis qu’Ainsley était à l’étage, prenant un bain, chez moi. C’était de la torture, dès qu’elle était partie, j’avais juste murmuré, plus pour moi-même qu’autre chose, vu que de toute façon elle ne pouvait pas m’entendre. « Garce ». Je secouais la tête, un sourire aux lèvres. Elle pouvait être diabolique quand elle le voulait. Mais cette fois-ci, contrairement aux autres fois, ce n’était pas dans le sens méchant. Avant de monter, j’allais directement au salon, prendre la bouteille de whisky déjà entamée et deux verres, et je la rejoignis. La seule chose qui pouvait être dommage, c’était qu’on était encore de jour, et de ce fait il n’y avait pas la magie de la nuit. Dès que je fis mon entrée, la jeune femme était déjà dévêtue, plantée devant la baignoire qui se remplissait tranquillement. Je posais ce que j’avais en main sur le rebord du lavabo avant de me coller à elle, par derrière. Je mis une de mains main sur sa taille, tandis que ma deuxième lui cachait les yeux. Comme des gosses. « Devine qui c’est ». Avant de la retirer et de poser aussi celle-ci sur sa taille, l’entourant de ce fait de mes bras. J’approchais mon visage de son oreille, chuchotant. « Hum … je préfère quand tu m’appelles Montgomery. Ça sonne mieux ». Avant de rajouter. « Tu sais que t’es qu’une garce de me tenter comme tu le fais ? C’est pas sympa du tout », dis-je d’un ton taquin. « Et je ne suis pas coincé, comme t’aimes si bien me le rappeler ». Je m’attaquais ensuite à son lobe d’oreille, le lui mordillant gentiment, avant de descendre vers son cou, ou je fis de même. Une de mes mains glissa en même temps un peu plus bas, vers son intimité. J’arrêtais de la mordiller, lui chuchotant à l’oreille « Je crois que votre bain est prêt Mademoiselle, après vous », fis-je lui désignant la baignoire. « Désirez-vous un verre aussi, ma très chère ? »

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyJeu 5 Nov - 6:33

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Ainsley retint un sourire victorieux lorsque la porte s’ouvrit derrière elle. Elle feignit un sursaut à son contact, laissant un léger rire s’échapper d’entre ses lèvres ; le fait qu’elle soit nue ne la dérangeait pas plus que ça. D’une part ce n’était pas la première fois qu’il avait le loisir de la contempler ainsi, et d’autre part ses tatouages couvraient de larges parties de son anatomie – de ce fait, même en tenue d’Eve, elle n’était pas réellement dénuée de vêtements. Elle se redressa légèrement, collant ainsi son dos au torse du sorcier, haussant des épaules à sa question.

« Je ne sais pas… J’aurais bien répondu Montgomery, mais il n’aurait pas osé entrer dans cette salle de bain. Pas vrai ? »

Même si elle appréciait justement titiller le flic à propos de son comportement pour le moins pincé la plupart du temps, elle se devait d’avouer qu’il ne l’était pas tant que ça. Il avait beau avoir le style vestimentaire impeccablement fade – de son point de vue, évidemment – d’un type coincé, il n’agissait plus du tout de cette manière dès lors qu’il devenait… intéressé. Sa présence dans son dos la réchauffait imperceptiblement, mais c’était surtout son souffle dans le creux de son cou qui fit drastiquement monter sa température. Les paupières closes pour mieux savourer l’instant, l’ébauche d’un sourire distrait courbant sa bouche, elle se laissa emporter par la multitude de sensations qu’il provoquait en elle. Le chatouillis sur sa nuque, les mordillements malicieux sur son lobe d’oreille, sa main posée sur sa hanche et l’autre qui entamait une descente audacieuse. Amusée, elle fit glisser ses doigts le long de son poignet aventureux en une caresse aérienne.

« On s’enhardi ? » murmura-t-elle à son tour en penchant la tête sur le côté pour lui faciliter l’accès à son cou et son épaule.

Une autre réplique naissait déjà dans son esprit, mais elle fut subtilement dépassée par une nouvelle vague de chaleur. Elle ne l’admettrait probablement jamais, néanmoins ce sorcier savait y faire. Elle se pinça les lèvres, réprimant un soupir langoureux. Ainsley bascula en arrière, son corps s'appuyant plus lourdement contre le sien en un geste provocateur. Lorsqu’il reprit la parole, elle mit quelques secondes à se souvenir qu’elle avait effectivement un bain qui l’attendait. Peu encline à se libérer de son étreinte, elle pivota entre ses bras pour découvrir le whisky entamé de la veille. Elle leva les yeux au ciel à sa question, tendant le bras pour s’emparer de la bouteille verte qu’elle déboucha pour en prendre une rasade en lui jetant un regard taquin.

« La modération, ça n’a jamais été mon point fort. » Elle remua l’alcool sous ses yeux. « C’est bien toi qui m’a dit qu’il fallait mourir de quelque chose, hein ? » Elle frôla les lèvres du sorcier avec l’embout, mutine, puis laissa glisser la bouteille au sol délicatement. « Je veux, je prends, c’est aussi simple que ça. »

Tirant sur le tee-shirt d’Eames, elle vint presser sa bouche contre la sienne en un baiser passionné. Joueuse, Ainsley fit passer ses mains sous le vêtement, le long de son dos, de ses reins. Pour une fois, elle était contente de ne pas pouvoir être interrompue ; certes leur brève affaire au commissariat avait été intense, mais ici ils avaient plus de temps pour s’explorer mutuellement. Sans la frustration, sans la colère, il ne restait finalement qu’une seule chose. La passion. Le manque qu’ils ressentaient, les pulsions qu’ils éprouvaient. Chaque parcelle de l’épiderme d’Ainsley était réceptive, hypersensible. Le jogging ne fut pas un obstacle considérable pour la brunette, qui le fit rapidement chuter au sol. Elle rompit leur baiser pour bifurquer sur sa mâchoire, plus rugueuse qu’à son souvenir, puis se perdit sur la courbe de son cou et de son épaule. Elle le mordit, là, légèrement trop fort, mais se fit pardonner par ses caresses volatiles. Un doigt tirant l’élastique de son boxer, elle fit quelques pas en arrière et, sans le quitter du regard avec son éternel sourire railleur, fit mine de l’attirer à sa suite vers la baignoire. Qu’il soit encore vêtu de son tee-shirt et de son sous-vêtement ne semblait pas la déranger le moins du monde. Il allait finir à l’eau, qu’il le veuille ou non. Prenant garde à ne pas perdre l’équilibre, Ainsley glissa une jambe dans le bain, puis l’autre. Elle se laissa progressivement choir à l’intérieur, finissant sur les genoux, sa main venant agripper le tee-shirt pour faire pencher le sorcier dans sa direction. Elle se mordilla la lèvre inférieure, songeuse ; l’instant d’après, portée par l’adrénaline et l’excitation, elle l’attira plus près, manquant de le faire basculer la tête la première dans la baignoire à cause du geste brusque, pour lui dérober un baiser plus profond. Presque sauvage, sensuel. Dans le mouvement, elle le débarrassa de son boxer blanc et avant d’y réfléchir plus avant – ce n’était plus le moment, de toute façon – délaissa ses lèvres pour se diriger plus bas. Beaucoup plus bas.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyVen 6 Nov - 2:12

And nothing else matters.

Ainsley & Eames.


A peine avais-je posé la bouteille vers les lavabos, que je m’étais colée à elle. Je ne fus pas vraiment surprise qu’elle se colle encore plus à moi. J’avais directement posé mes mains sur sa taille, lui mordillant tout d’abord l’oreille avant de m’attaquer à son cou, qu’elle pencha légèrement pour me faciliter la tâche. Une de mes mains glissa lentement vers une partie beaucoup plus intime de son anatomie, passant le bout de mes doigts sur sa peau toute lisse, toute douce. Elle était recouverte quasiment de la tête aux pieds de tatouages, mais je n’en fis pas attention. Ce n’était pas ma priorité. Pas pour l’instant. Je délaissais son cou pour rejoindre à nouveau son oreille, lui chuchotant « Toujours ». Pour ce qu’elle avait tout à l’heure, je n’en tins pas compte, je savais que c’était plus pour m’embêter qu’autre chose, et si ce n’était pas le cas, tout son corps criait le contraire. Je n’avais nullement besoin de mots, tout son être étant explicite. Dans ce cas-ci il n’y avait pas besoin d’avoir suivi des formations sur le langage non verbal, il était très compréhensible, pour tout le monde. Ma main continuait toujours sa course de plus en plus bas, prenant tout mon temps, la faisant languir. Contrairement à la dernière fois, cette fois-ci, on avait tout le temps qu’on voulait. Certes, le mois passé dans mon bureau aussi, nous étions seuls, mais ce n’était pas du tout pareil. Ici, dans ma salle de bain, chez moi, on ne risquait pas de se faire surprendre, et de ce fait chacun de nous prenant son temps, étant beaucoup plus sensuel que brute. C’était presque mieux. Je ne dis pas que la première fois n’était pas bien, loin de là, mais c’était presque préférable maintenant, ou on avait plus le temps d’assouvir les désirs de l’autre. Elle se cambra encore plus contre moi, et je laissais échapper un léger soupir. La jeune femme pivota légèrement et tendit son bras vers la bouteille que j’avais posé là en entrant. Je levai les yeux au ciel. Elle était … je ne trouvais même plus le mot juste pour la désigner. En tout cas, il y en avait pas deux comme elle, et d’un côté, heureusement. Mais à ce moment-ci, j’étais plutôt bientôt content de me retrouver là avec elle. Tout comme la première fois, on en avait tous les deux besoins, mais pas pour les mêmes raisons. Il n’y avait plus autant de rancœurs, de frustrations. C’était moins bestial. Plus doux. Elle remua la bouteille devant mes yeux et je fis semblant d’être indigné, souriant toujours. Juste après en avoir bu une bonne gorgée, elle reposa la bouteille au sol et elle tira sur mon t-shirt, tout en rapprochant ses lèvres des miennes. Le baiser se fit encore plus passionné que tout à l’heure.

Elle passa ses mains sous mon t-shirt, le long de mos dos, de mes reins, et tout mon corps réagit instantanément. Il n’y avait pas besoin de plus. Je passais de nouveau à mon tour mes mains autour de sa taille,  caressant  doucement l’intérieur de sa cuisse, tandis qu’avec l’autre, lâchant sa position initiale, faisait des allers – retours le long de son échine dorsale. En moins de deux, sans même vraiment m’en rendre compte, elle avait réussi à détacher mon jogging. Ce n’était pas très compliqué, mais, effectivement, elle avait été rapide. Ça en disait long sur son comportement. Comme je l’avais pensé tout à l’heure, nous n’avions même plus besoin de se parler. Quand elle descendit plus bas, je fis comme elle tout à l’heure, penchant légèrement la tête sur le côté, fermant les yeux, lui laissant la place. Quand elle me mordit vers l’épaule, je frissonnais, plus par surprise, mais ce petit désagrément fut vite oublié grâce à ses caresses. Je revins à peu près à moi, levant la tête, quand elle me tira vers elle, ou plutôt vers la baignoire, avec son sourire narquois, qui n’avait plus l’air de la quitté. Ça lui allait tellement bien quand elle souriait de cette façon, même quand elle souriait tout court. Elle se glissa ensuite dans la baignoire, tirant sur mon t-shirt. Heureusement, je ne perdis pas l’équilibre, ça aurait pu être drôle. Je me retrouvais donc collé contre le bord de la baignoire, penché en avant, mon visage tout près du sien, avant que nos lèvres se rejoignent à nouveau, comme si elles ne voulaient plus se quitter. L’instant d’après, je me retrouvais complètement nu, à part peut-être mon t-shirt, qui lui, résistait. Elle avait arrêté de m’embrasser, pour diriger ses lèvres plus bas, beaucoup plus bas. Putain.

Ma tête se pencha en arrière, fermant les yeux, me laissant guider par ses mouvements. Ma respiration s’accéléra et une explosion envahi tout mon cerveau. Je ne pensais plus, comme si plus rien n’existait en ce bas monde. Sauf ce moment précis. Je me mordillais la lèvre inférieure, un peu trop brutalement même à un moment. Tout mon corps était parcouru de frisson. On ne dirait pas comme ça, mais elle savait s’y prendre la petite. On était toujours étonnés de quoi les gens étaient capable de faire. Je passais ma main dans ses cheveux, posant l’autre sur le rebord, pour garder mon équilibre. C’était comme si mes jambes n’existaient plus, comme tout le reste de mon corps. J’avais de plus en plus de peine à tenir debout, ma respiration s’accélérant encore plus. Ma main s’était crispée sur la baignoire, tout en contrôlant mes pulsions. Je la laissais faire quelques instants, profitant, après quoi, je la repoussais gentiment, lui souriant. Je me débarrais rapidement de mon t-shirt, avant de la rejoindre à l’intérieur. L’eau avait tiédi, mais ce n’était pas si important. Ce n’était pas non plus désagréable ni comme si elle était froide. Je m’avançais vers la jeune femme, la tirant vers moi pour l’embrasser, tout en collant son corps au mien. Cette étreinte dura quelques minutes, avant de me mettre à la regarder dans les yeux, passant ma main sur son visage. Je la poussais délicatement vers le fond, la soulevant de mes deux bras, la posant sur le rebord de la baignoire, contre le mur. Je m’approchais de nouveau d’elle, lui déposant de nouveau un baiser sur les lèvres, descendent ensuite vers son ventre, avant de lui écarter, ce qu’il fallait, les jambes. Tout comme elle l’avait fait avant, mes lèvres laissèrent son ventre, se rapprochant dangereusement de son intimité.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyVen 6 Nov - 4:07

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Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it's burning low, Only miss the sun when it starts to snow, Only know you love her when you let her go. And you let her go. Δ Let her go, Passenger.

Actuellement, Ainsley ne réfléchissait plus à grand-chose. Ses pensées étaient incohérentes, ne véhiculant finalement que des images, des sensations floues, des flashs de conscience. Elle aimait cet abandon du corps, elle se laissait porter par les vagues de chaleur qui rendaient la moindre parcelle de son anatomie de plus en plus réceptive. C’en aurait presque été douloureux de plaisir. Elle connaissait les écorchures, les bleus, les os brisés, les muscles froissés, mais elle avait oublié ce que ça faisait d’être le centre de l’attention d’une autre personne. Bien sûr, le mois dernier elle avait déjà succombé à l’appel de la luxure, seulement cette fois-ci était très différente. Plus langoureuse, et définitivement plus plaisante. Chaque endroit effleuré par Eames frissonnait, se crispait, se tendait. Elle était certaine qu’avant la fin de la journée, elle aurait des courbatures plus sournoises que lors de ses entraînements. C’est ivre de cette concupiscence qu’elle s’attela à une tâche plus singulière. En temps normal, elle n’aurait probablement jamais fait ça, elle aurait trop réfléchi, elle se serait demandé… des tas de choses qui auraient été susceptibles de briser l’instant, mais elle n’en était tout bonnement pas capable. Son corps répondait à la place de sa logique, de sa raison, de tout ce qui faisait d’elle Ainsley. Dans cette salle de bain, comme dans le bureau de Montgomery presque un mois plus tôt, elle redevenait une femme. Juste ça. Rien que ça. Surtout ça.

Ses manœuvres semblèrent d’ailleurs surprendre le sorcier, qui se laissa pourtant faire et qui, au bout de quelques secondes, laissa échapper un soupir audible. Curieusement, qu’il apprécie ses gestes lui donnait envie de sourire. C’était autant agréable de recevoir que de donner. Elle s’appliqua avec une lenteur calculée, presque joueuse, lui rendant le contrôle probablement plus difficile. Mais elle avait beau fondre entre ses bras, elle n’en restait pas moins la même diablesse qui pouvait l’exaspérer et le faire rire tour à tour. Ils avaient seulement changé de terrain – et celui-ci était terriblement plus amusant. Après un certain temps, il la repoussa doucement pour se joindre à elle dans le bain. S’il n’avait pas réagi plus tôt, elle aurait sûrement fini par l’attirer près d’elle ; son corps réclamait son attention. Toute entière à ses actions, elle n’avait pas remarqué que l’eau tiédissait, ce qui lui importait bien peu au final. Ils prenaient leur temps, c’était ça qui comptait. Enfiévrée par ses caresses, elle se pressa fortement contre lui, répondant à son baiser avec fougue. Elle était persuadée qu’il aillait assouvir ses attentes, là, maintenant, mais il ne le fit pas. Elle en était pratiquement frustrée tellement l’impatience la taraudait. Néanmoins, Eames ne se laissa pas démonter par son léger froncement de sourcils et la repoussa contre le rebord avant de l’y hisser sans difficulté apparente. Elle obtempéra docilement, comprenant soudainement ce qu’il comptait faire. Ce n’était pas… Rien. C’était comme si son univers tout entier venait de se réduire à ça.

« Oh pu… » son souffle se bloqua dans sa gorge et elle se mordit la lèvre inférieure en renversant la tête en arrière.

Une main posée sur le rebord de la baignoire, l’autre contre la baie vitrée, elle se cambra délicieusement. Elle n’avait rien contre leur liaison du mois dernier, mais ça, cet échange-là relevait le niveau. Comme quoi, prendre son temps pouvait également signifier « prendre son pied. » La respiration d’Ainsley était chaotique, désespérée ; parfois, elle s’immobilisait complètement, juste pour savourer l’instant. Cependant, cela devenait de plus en plus difficile. Elle savait bien que son corps était sûrement plus réceptif à cause de sa longue abstinence, mais elle ne s’attendait pas à ressentir autant de choses. Depuis que les lèvres d’Eames avaient suivies le tracé complexe d’arabesques vers son bas-ventre, le reste de son anatomie s’était comme évanouie. Elle ne sentait pas le froid de la vitre contre la paume de sa main, elle n’avait pas mal à la seconde – qui serrait pourtant férocement le rebord, ses jointures blanchies en étant la preuve – la température de l’eau, l’air froid contre sa peau humide. Rien n’existait à part la région qu’il explorait habilement. Progressivement, son sang se mit à bourdonner à ses oreilles jusqu’à l’assourdir ; elle ferma plus fort les paupières en se crispant. Aveugle et sourde, elle n’en restait pas moins complètement consciente de ce qui se passait en elle. Divinement consciente, pour être honnête. Son bassin se souleva légèrement pour accompagner la lame de fond qui balaya brutalement les derniers vestiges de sa lucidité. Pendant quelques secondes, la salle de bain qui avait résonné de son souffle sauvage, de ses soupirs réprimés et de ses gémissements – difficilement – étouffés devint silencieuse. Elle se laissa glisser de nouveau dans le bain, haletante, désorientée, consumée jusqu’à l’âme. Instinctivement, elle noua ses jambes autour de la taille du sorcier, puis prit délicatement son visage entre ses mains afin de plonger son regard dans le sien. Il n’y avait nul besoin de mots. Il n’y en avait jamais eu l’utilité, à dire vrai, puisque dès qu’ils s’adressaient la parole ils ne pouvaient s’empêcher de se faire du mal mutuellement. Elle préférait le silence ; pendant une dizaine de secondes, elle resta simplement collée contre lui, à l’observer tandis que son souffle se faisait moins erratique. Elle caressa ses joues rugueuses, ses épaules, son dos. Sa bouche restait close – elle avait la gorge trop sèche pour s’exprimer, de toute façon – mais ses prunelles brillantes parlaient pour elle. Finalement, elle modifia la position de son bassin pour répondre à son appel, entamant une danse lascive. Après le tourbillon de sentiments volatils qu’elle venait de subir, cette deuxième partie lui paraissait presque douce, tendre. Elle le fixa pendant les premières ondulations, se mordillant inconsciemment la lèvre inférieure, néanmoins elle fut incapable de soutenir son regard plus longtemps. Elle sentait les flammes recommencer à lécher son être tout entier et ses yeux sombres ne faisaient qu’attiser le brasier. Timide, Ainsley ? Peut-être bien. Malgré elle, ses cuisses se serrèrent davantage autour de la taille du sorcier, en réponse aux stimuli provoqués par leur étreinte. L’eau était encore plus tiède à présent, mais elle ne le remarqua pas. Elle ne pouvait pas. La sensation qui naissait en elle était bien trop grisante pour prendre ce genre de détails en considération. Elle glissa sa main sur la nuque d’Eames, le confrontant à nouveau du regard avant de l’embrasser avec un désir palpable. Ses mouvements, qui s’étaient sensiblement accélérés, revinrent brusquement à une cadence plus langoureuse. Elle mit fin à leur baiser pour déterminer sa réaction, ses lèvres se soulevant dans un sourire taquin. Ils avaient tout leur temps. Provocante, elle pencha la tête sur le côté en scrutant de ses prunelles claires, sa respiration redevenant difficile. Peut-être pas si timide, en fin de compte.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyVen 6 Nov - 7:19

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Ainsley & Eames.


En la voyant froncer les sourcils tandis que je la déplaçais, la seule réponse à laquelle elle eut le droit ce fut un sourire taquin qui se dessina sur ses lèvres. Pas très perspicace Mlle Forrester.  En temps normal, je ne me comportais pas de cette façon. C’était plutôt du vite fait, comme la dernière fois. Sans préliminaires. Sans rien. Allant droit au but. Ce n’était pas mon genre non plus, de coucher à droite à gauche avec une inconnue, mais ces derniers temps, j’avais juste l’impression d’enchaîner ses conquêtes, alors que, dans ce salle de bain, j’ai pris conscience que j’en voulais plus. C’était fini. J’allais de nouveau me comporter normalement et non pas comme un salaud. C’était beaucoup mieux. Tout était mieux. J’en avais presque oublié à quel point c’était agréable de donner du plaisir à l’autre, et non pas seulement en recevoir. C’était du donnant – donnant. Je n’avais pas du tout prévu que ça se passe de cette façon, c’était tout simplement venu tout seul. Comme une évidence. Je posais ma main sur la sienne, celle qui était sur le rebord de la baignoire, la serrant dans la mienne. De temps à autre, je levai la tête, juste pour la regarder. C’était dans ces moments qu’on voyait la vraie personnalité des gens, qu’ils donnaient tout, qu’ils se lâchaient. C’était souvent le moment le plus révélateur. On était dans l’impossibilité de mentir. Je posais ma deuxième main sur son bassin, caressant sa peau du bout des doigts. Il n’y avait pas besoin de mots. Rien que le fait d’entendre sa respiration chaotique, son bassin se cambré, s’immobiliser en moi, je savais qu’elle était satisfaite, et que surtout, elle était réceptive. Elle ne faisait pas semblant. Ma respiration s’était mise au même rythme que la sienne, quoiqu’un peu plus calme tout de même, ne ressentant pas les mêmes sensations qu’elle. Au bout de quelques minutes, qui me parurent être passés très vite, son bassin se souleva. Je calai ma main libre, celle qui tenait pas la sienne, sous ses fesses, la retenant légèrement et enfonçant mes ongles dans sa peau, sans trop lui faire de mal. Je l’accompagnais du mieux que je le pouvais jusqu’à son dernier soupir. Sa délivrance. Content de moi, je levai la  tête vers elle, souriant.

Je me repoussais ensuite en arrière, mettant mes mains de part et d’autres de la baignoire, attendant qu’elle se laisse glisser de sa place, pour venir me rejoindre. Ce qu’elle ne tarda pas à faire. Elle passa ses hanches autour de ma taille et je l’attirais vers elle, plantant mon regard dans le sien, tout comme elle venait de le faire. Une de mes mains se posa dans son dos, et je me mis à faire comme tout à l’heure. Du bout des doigts, toujours, je parcourais toute son échine, de temps à autre suivant le tracé de ses tatouages. C’est pendant ce petit moment de repos, que pleins de choses se passèrent dans ma tête. Je me rendis soudainement à quel point elle pouvait être belle, dès qu’elle se débarrassait de sa carapace. La vraie Ainsley. Sans artifices. Mais, malheureusement, je me rendis compte en même temps que cette facette d’Ainsley n’allait pas durer une éternité. Ses vieux démons, et les miens, referont vite surface. Pout tout foutre en l’air. C’était dommage. Masi il fallait que j’efface toutes ces pensées de ma tête, ce n’était pas vraiment le moment opportun pour y réfléchir. Je revins à moins et j’en profitais de contempler la beauté que j’avais devant moi, profitant de l’instant, qui sera certainement rare. Nos mains se baladaient partout sur le corps de l’autre, nos respirations se calmant gentiment. Mais ça n’en était pas fini. Elle changea sa position, cette fois-ci s’asseyant carrément sur moi. Nous ne faisions plus qu’un. Prêt à danser ensemble. Je n’étais pas du genre à être trop émotif, mais dès le moment où elle était venue sur moi, un soupir de plaisir sorti de ma bouche.  Ma respiration s’accéléra de nouveau, après ce moment de calme, et mon corps tout entier se renflamma. J’avais tout d’abord posé mes mains autour de sa taille, la fixant droit dans les yeux, suivant son mouvement. C’était elle qui menait, et même si j’aimais avoir le contrôle, cela faisait toujours du bien de se laisser aller. On pouvait toujours être surpris des tournures que cela pouvait prendre. Et pour l’instant, cela me convenait parfaitement.  Tout en tendant la cadence, elle se pencha vers moi, m’embrassant. Ce à quoi je répondis, bien évidemment. Je passais aussi ma main sur sa nuque, et même quand elle interrompit le baiser, je la tins tout contre moi, le plus près possible. Nos peaux collés l’une à l’autre. De temps un temps, un soupir arrivait à s’échapper de mon cou, et je fermais les yeux, penchant légèrement la tête. J’étais presque obligé de me tenir droit, si je voulais garder le contrôle sur moi-même, ou tout simplement pour ne pas m’effondrer. J’avais envie d’utiliser mes deux mains sur elle, et non pas pour m’accrocher à quelque chose. D’ailleurs, la tenant toujours contre moi, au moindre coup de sa part, dansant au rythme, mes doigts se plantaient dans sa chair, suivant les tatouages. Je ne faisais pas vraiment attention de la force que j’employais, je ne contrôlais plus rien.

Nous restâmes dans cette position un moment, je ne pourrais pas dire combien de temps, je n’avais plus aucun notion. Je m’accrochais un moment au bord de la baignoire, me poussant légèrement, me retirant doucement, tout en la regardant. Les règles changent chérie. Je la pris dans mes bras, plantant mon regard dans le sien, lui caressant le visage, passionnément, avant de la retourner. J’avais tout le loisir de contempler ses tatouages. Je me mis sur les genoux, pour avoir plus d’équilibre, la penchant en avant légèrement, lui faisant comprendre de se tenir, si elle ne voulait pas s’éclaffer la tête la première dans l’eau. Une fois dans la bonne position, je lui caressai délicatement la poitrine ainsi que son ventre, avant de ne refaire qu’un. Je repris tout d’abord une cadence normale, profitant du moment présent, n’allant pas trop vite en besogne. Si je voulais tenir encore un moment, il fallait modérer le rythme. Je n’avais pas la même chance que les femmes, d’obtenir plusieurs orgasmes à la suite, quand elles ont avaient, et recommencer de suite. Alors autant tenir le plus longtemps possible. J’accélérais tout de même la cadence, par moment, avant de la diminuer et ainsi de suite, variant le plaisir.


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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyVen 6 Nov - 17:49

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Même en ayant conscience que tout a une fin, les mauvais comme les bons moments, on ne peut s’empêcher de penser : « cette fois, j’aimerais que le temps se fige. » L’être humain a beau savoir ce que représente une minute, une heure, c’est également amusant de constater que le cerveau applique des notions différentes. L’ennui tend à rallonger les heures, à les rendre fades. Par contre, dès qu’il est substitué par l’intérêt, tout passe beaucoup trop vite. Ainsley ne considérait pas ce qu’elle était en train de faire comme une épreuve – ou alors, si, mais d’endurance. Elle en appréciait chaque geste, chaque pause, chaque regain d’énergie. Même si l’eau du bain qui refroidissait lentement leur rappelait que le temps avait toujours ses droits, ils peinaient à s’y soumettre. La patience dont ils usaient mutuellement pour se satisfaire les empêchait de se rendre réellement compte que le monde extérieur n’avait pas cessé de tourner sur lui-même depuis qu’ils étaient dans cette salle de bain. Ainsley dérivait d’une extase à l’autre, ne se préoccupant guère du reste. La seule chose qui perçait à travers les eaux tumultueuses de son plaisir était la présence d’Eames. Elle ne voulait pas être la seule à profiter de ce moment, à s’enivrer, à perdre la tête. Ce n’était plus seulement une débauche de luxure à laquelle ils se livraient, contrairement à leur première affaire ; cette séance-ci était placée sous un signe bien plus tendre et passionnel.

Pour autant… il n’y avait pas d’ambiguïté, pas de malaise – pas encore, tout du moins. Ils savaient qu’ils n’allaient pas subitement se comporter comme des personnes normales, être un couple ou toute sorte d’absurdité. Tout du moins, Ainsley le savait. Le sorcier avait été plutôt clair à ce propos et elle partageait son point de vue. S’il lui avait proposé autre chose, elle n’aurait pas su quoi répondre de toute manière. Oui ? Alors qu’elle était encore mariée et qu’elle ne savait pas exactement ce qui la reliait à Nathaniel, elle n’aurait fait que prendre le risque de le blesser. Non ? Et se voir refuser ce genre d’aventure, alors que manifestement ils en profitaient tous les deux ? Leur situation actuelle était peut-être bancale, mais elle leur convenait. Ils venaient probablement de commettre l’une des erreurs les plus vieilles du monde ; l’un des deux pourrait finir par éprouver des sentiments inadaptés, ils termineraient blessés, écœurés, frustrés. Mais durant ce délicieux intermède, ni l’un ni l’autre ne songeait à ce qui se passerait après.

Et Ainsley aimait Eames pour cela. Pas d’un amour romantique, d’une affection sincère. De toute manière, elle se savait incapable d’éprouver quoi que ce soit approchant ; son cœur était trop fragile et usé pour qu’elle prenne le risque de le mettre à nouveau en marche. Elle pensait qu’en s’épargnant cette peine, cette souffrance, elle se privait également du reste. Néanmoins, le sorcier avait été le premier à lui montrer que cette partie d’elle était toujours en vie. Qu’il suffisait d’un peu d’attention pour lui rendre sa flamme. Il lui avait rappelé la saveur de ces sentiments, l’ampleur de ses désirs. Malgré leurs caractères qui rendaient toute interaction conflictuelle, ils étaient parvenus à trouver un moyen de s’entendre. A long terme, quand ils auront trouvé quelque chose d’autre – quelqu’un d’autre – qui pourrait passer outre leurs défenses mutuelles, qui pourrait leur montrer que ça valait la peine de s’engager à nouveau, ils cesseraient de se raccrocher l’un à l’autre. Ils mettraient un terme à leur liaison, ce qui pourrait sceller définitivement leur destin s’ils ne trouvaient pas une alternative. Leur entente précaire était difficile à concevoir dans l’instant qu’ils partageaient ; Eames savait comment s’y prendre avec elle et les attentions de la brunette ne le laissaient clairement pas indifférent. Pour autant, après…

L’après n’avait pas lieu d’être. Tout ce qui comptait, c’était maintenant. Eux. Les mains du sorcier laissaient des sillons écarlates sur sa peau, elles s’arrêtaient brusquement, se crispaient, reprenaient leur route. Elle n’éprouvait aucune douleur pour le moment, trop focalisée sur le plaisir qu’elle ressentait, néanmoins son corps se souviendrait sûrement de cette étreinte. De ce fait, celui du flic aussi. Plus d’une fois Ainsley se raidit, ses doigts s’enfonçant dans le dos de son partenaire. Les vagues de délice l’empêchaient d’agir, de prendre la moindre inspiration. En dépit de ses efforts pour les réprimer, ses gémissements s’échouaient dans l’oreille de son amant lorsqu’elle enfouissait sa tête au creux de son cou, frémissante. Pourtant, quelque chose finit par changer. Il interrompit leur danse, un acte qui lui valut un mordillement réprobateur de sa part alors qu’elle consentait à le laisser s’écarter, et l’incita à changer de position. Confiante, et surtout totalement à sa merci, elle se laissa dicter sa conduite. Instinctivement, ses mains vinrent s’appuyer sur le rebord de la baignoire. Elle faisait face à l’immense baie vitrée, se rendant subitement compte qu’elle était heureuse que la vitre soit teintée. Cependant, son instant de lucidité fut rapidement balayé par une nouvelle vague de sensations. Elle se cambra, s’appuyant contre lui et se retenant difficilement à la baignoire. Les paumes du sorcier reprirent leur excursion sur ses tatouages ; de sa position actuelle, elle ne contrôlait rien, c’était un sentiment habituellement peu agréable qu’elle se surprenait à apprécier. Ne pas être aux commandes, apprendre à lâcher les rênes était exactement ce dont elle avait besoin pour s’abandonner entièrement à l’effet qu’il produisait sur elle. Lorsqu’il accéléra la cadence, elle se retint plus fortement, serrant les doigts pour ne pas glisser.

Plus réceptive à ses mouvements, elle réagissait inconsciemment en prenant le même rythme. Ses soupirs se transformèrent rapidement en des gémissements plus prononcés, un signe trahissant sans difficulté le plaisir qu’elle ressentait. Raffermissant sa prise d’une main, elle se redressa pour attraper doucement le bras du sorcier afin de lui demander de se pencher davantage. Etant légèrement tournée vers lui, elle en profita pour lui dérober un baiser haletant, coinçant avec amusement sa lèvre inférieure entre ses dents avant de subir un assaut de plaisir qui la laissa pantelante. Toujours en appui sur un bras, elle attrapa l’une des mains libres d’Eames pour nouer ses doigts aux siens. Pendant un moment, un long moment, ils se perdirent dans les ondulations et les accélérations de leur danse lascive. Lorsqu’il devint évident que la délivrance était proche, Ainsley glissa la main du sorcier entre ses cuisses en lui indiquant la marche à suivre, puis posa la sienne sur le rebord de la baignoire. Son être tout entier demandait grâce, elle peinait à se retenir avec ses doigts gourds et son esprit vacillant. Incapable d’avoir la moindre pensée cohérente ou de parler avec sa respiration erratique, elle l’encouragea en collant étroitement son bassin au sien, leurs mouvements étant de plus en plus rapides, sauvages, empressés. Sa conscience se brisa à l’instant où l’incendie la ravagea. Elle cessa d’exister pendant une poignée de secondes – ou plutôt, elle cessa d’être Ainsley, sans oublier toutefois la présence de son amant. Il lui sembla même avoir murmuré son prénom, quelque part dans le tumulte, à moins qu’elle ne l’ait crié ? Imaginé ? Les bras douloureux, elle laissa son front reposer contre le rebord de la baignoire en tentant de reprendre sa respiration. Elle déglutit difficilement, plusieurs fois, essayant de prononcer une quelconque parole, mais se rendit compte que ce n’était pas nécessaire. Elle commençait à sentir à nouveau le reste du monde : l’eau presque froide, les mains du sorcier sur son corps, son souffle sur sa peau. Un interminable frisson la parcouru. Très lentement, à la fois pour ne pas briser le calme du moment que parce qu’elle doutait de ses propres muscles, elle se redressa en pivotant légèrement dans sa direction et, posant ses mains sur ses joues, l’attira pour l’embrasser tendrement. Longuement. Doucement. Merci.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyLun 9 Nov - 1:50

And nothing else matters.

Ainsley & Eames.


A l’instant présent, dans le bain, avec Ainsley, j’étais incapable de penser à quoi que ce soit. Non pas que j’en avais envie, pas du tout, surtout pas pendant un moment pareil, mais c’était comme si mon cerveau s’était soudainement mit en mode off pendant ce précieux instant. Je ne pouvais pas du tout dire depuis combien de temps nous étions là, quel heure il était et ainsi de suite. D’ailleurs, je ne ressentais aucune douleur dans mes membres non plus, mais j’étais quasiment certain que j’allais m’en souvenir pendant un moment de notre petit entraînement au corps à corps. Certes,  la dernière fois que j’avais couché avec quelqu’un, ne datait que du mois dernier, mais, que ce soit ce qui s’est passé avec elle, ou avec Aileen, ce n’était pas pareil à ce qui était en train de se passer maintenant. On avait pris beaucoup plus de temps pour mieux se connaître, pour mieux se faire plaisir. Ce n’était pas fait à la va-vite, et d’un côté, tant mieux. C’était beaucoup mieux quand on prenait le temps de faire les choses, et de les faire bien surtout. A aucun moment je me suis posé des questions sur moi-même, ni sur ma performance. J’avais déjà presque oublié ce qu’elle m’avait dit un peu plus tôt dans la journée, quand nous étions dans la forêt, et qu’on s’envoyait mutuellement des piques. Et pendant ce moment magique, je ne ressentis pas une seul fois un quelconque manque du au V. J’étais peut-être sur la bonne voie, qui sait ? Même si le chemin qui restait à faire pour décrocher totalement sera encore dur.

J’avais donc subitement décidé de changer de position. Quand je m’étais décalé, j’avais bien vu sur son visage qu’elle se questionnait, mais elle ne fit rien et moi non plus. Je la guidais juste dans la bonne position, celle que j’avais en tête, et elle ne s’y opposa pas. Quand notre dans recommença, je la vis se cramponner au bord de la voiture, pendant que je caressais chaque parcelle de sa peau. Sa poitrine. Son ventre. Ses fesses. Mais bien rapidement, elle me prit la main, et nos doigts se rejoignirent, et chacun s’attacha à l’autre du mieux qu’il le pouvait. C’était une chose d’entendre des gémissements, de plus en plus fort, emplir la pièce, mais ça en était une autre de savoir qu’elle se crispait, en contractant ses doigts dans ma main. Ca prouvait tout de même qu’elle n’était pas du tout indifférente à ce qu’il se passait et qu’elle était plutôt réceptive. Nous continuions encore un moment, dans cette danse plutôt endiablé, chacun ne voulant pas lâcher prise. De mon côté, je ne voulais pas, et je ne pouvais pas. Pas tant qu’elle aura atteint le septième ciel. C’était à moi de l’y emmener et je n’aimais pas échouer.  Quand je sentis enfin qu’elle arrivait aussi au bout, qu’elle allait bientôt lâcher prise, je lui serrais toujours la main, et de mon autre main, je me laissais guider par ce qu’elle voulait. Je compris assez rapidement, et je m’y attelais de suite, sachant ce qu’elle voulait. Il n’y avait pas besoin de paroles, on se comprenait tacitement. La délivrance n’étant pas très loin, je décidais d’accélérer la cadence, d’être un peu brutal, sans trop l’être non plus. Il ne fallut pas longtemps avant que tout mon corps fut parcouru de frisson, que tous les muscles se crispèrent. L’explosion arriva et tout mon être en était submergé. Même si j’étais plutôt du genre réservé, j’avais certainement dû laisser échapper un gémissement sur la fin, à moi que je l’avais juste rêvé. Je ne savais plus trop. Encore moins maintenant que tout à l’heure. Incapable de respirer normalement, haletant, j’essaye de ne pas me laisser tomber sur elle, et j’avais donc posé ma main libre sur son dos, tout en continuant toujours à le lui caresser. Je me laissais choir sur mes genoux, les pauvres, me retrouvant totalement dans l’eau froide pour me reposer un peu. Je ressentis un léger frisson, qui passa très rapidement quand elle se tourna vers moi, se collant à ma peau moite, et que nos lèvres se retrouvèrent. Je la pris tout contre moi, passant une de mes mains sur sa nuque, pour répondre à son invitation. C’était un baiser beaucoup plus tendre que les autres.

Mais malheureusement, tout avait une fin. Et je n’y avais pas encore réfléchi. Quoi faire ? Je n’allais pas la foutre dehors de chez moi, ça c’était certain. Malgré tout ce qui s’était passé entre nous, je me voyais mal lui dire de partir maintenant, après ce qu’il venait de se passer. J’avais quand même été éduqué mieux ça, mais, en même temps, je ne me voyais pas vraiment partager mon appartement avec elle. Je n’en avais plus l’habitude et je ne savais surtout pas comment tout cela allait se passer. On ne se portait toujours pas dans nos cœurs, se sentant à chaque fois de dire les quatre vérités à l’autre, sauf quand nos deux corps étaient collés l’un à l’autre. Et je n’étais pas non plus du genre à faire la conversation ni de parler dans le vide. On n’avait pas beaucoup de points communs, quoique si, peut-être un peu trop, mise à part nos caractères nous avions rien qui nous reliait vraiment. J’étais encore en train de réfléchir à quoi faire pour la suite, si faire quelque chose à manger, même si, ça ferait un peu trop couple à mon goût, si l’inviter à rester jusqu’à demain … quand je remarquais qu’elle commençait à frissonner légèrement. Il y avait de quoi, l’eau était froide, plus que froide même. Si elle voulait vraiment prendre un bain, fallait tout recommencer. Sans moi cette fois-ci. Je me détachais tout doucement d’elle, plantant pendant quelques secondes mon regard dans le sien, et lui chuchotant à l’oreille « Tu sais que tu es pleines de surprises quand tu veux ? » Je me levai ensuite, me tenant au rebord pour ne pas finir la tête la première dans l’eau, et je sortis, titubant légèrement. Ca faisait bizarre d’être à nouveau sur la terre ferme et de marcher. J’enfilais vite fait une serviette autour de ma taille avant de me pencher vers la jeune femme, lui tendant la main, pour l’aider à sortir. Juste avant de revenir vers elle, j’étais parti chercher, vers la porte, le peignoir que je m’étais normalement, mais qui, aujourd’hui, irait mieux sur elle. Une fois qu’elle fut elle aussi dehors, je l’aidais à l’enfiler, avant de la reprendre dans bras, sa tête posé contre mon épaule. Je me penchai vers elle, lui chuchotant à nouveau « Désolé pour ton bain, tu n’as pu en profiter comme tu le voulais », lui dis-je en souriant, avant la regarder. « Non sérieusement, si vraiment tu veux en reprendre un … tu peux. Ou alors, si tu as d’autres idées, je suis toute ouïe. Je crois que mon cerveau ne s’en est pas encore tout à fait remis ». Je me mis à lui caresser lentement la joue, espérant au fond de moi que ça ne viendrait pas une habitude. Si tout ne se passerait pas comme prévu, la chute ferait très mal.

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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyLun 9 Nov - 4:22

and nothing else matters
Maybe one day you'll understand why Everything you touch surely dies. But you only need the light when it's burning low, Only miss the sun when it starts to snow, Only know you love her when you let her go. And you let her go. Δ Let her go, Passenger.

A l’instant où elle l’embrassa, Ainsley sut que l’instant était terminé. Ses lèvres portaient le goût doux-amer d’une finalité inéluctable ; c’était comme si une page venait d’être tournée devant ses yeux. Elle ne parvenait – et ne voulait – pas à mettre des mots sur ce pressentiment, sur ce qu’il signifiait ou sur les conséquences qu’il pourrait avoir, mais elle en avait douloureusement conscience. Il se détacha lentement d’elle, la fixant avec ce regard presque tendre qu’elle aurait en temps normal fuit comme la peste. Ce n’était pas ce qu’elle voulait. Son affection avait une emprise désagréable sur elle, elle lui rappelait des moments qu’elle avait soigneusement enterrés, des souvenirs d’un temps révolu qui la faisait systématiquement souffrir. Elle s’était coupée volontairement de son passé, une première fois en prenant la fuite, une seconde fois en embrassant la voie de la Holy Trinity Congregation. Néanmoins, lorsque ses prunelles s’abaissaient sur elle, il ne conjurait pas des sentiments douloureux. Elle avait l’impression d’être délestée d’un poids, de pouvoir affronter ses propres démons avec une plus grande facilité. La guérison était loin, pourtant pour la première fois depuis quatre ans, elle l’envisageait. Et cela l’effrayait. Creusant sa poitrine, l’anxiété combattit férocement la félicité qu’elle expérimentait. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas été comblée de cette manière ; elle tenta de se focaliser dessus plutôt que sur sa crainte. Il murmura à ses oreilles, ce qui la fit doucement sourire. Elle saisit l’occasion au vol pour dissimuler sa peur derrière son air bravache et mutin.

« Et encore, j’aurais pu te surprendre davantage. » De l’index, elle tapota le rebord de la baignoire en lui jetant un regard amusé. « Tu crois qu’un jour on parviendra à se rendre jusque dans un lit ? »

Malgré elle, ses doigts vinrent se nouer une dernière fois aux siens pendant qu’il se levait. Lorsqu’elle prit conscience de son geste, elle s’efforça de le laisser s’en aller le plus naturellement possible plutôt que de le lâcher brutalement. Elle ne voulait pas qu’il soupçonne son trouble ou qu’il se fasse des idées – plus qu’elle ne s’en faisait déjà. Ainsley enroula ses bras autour de ses genoux, actionnant au passage le mécanisme de la baignoire pour que l’eau froide soit évacuée. Quand il revint vers elle, elle frissonnait de façon plus marquée. Le froid n’était pas la seule raison, mais elle s’abstint de faire tout commentaire à ce propos. Une partie d’elle, sauvage, lui ordonnait de s’en aller immédiatement. De refuser quoi qu’il puisse lui proposer, de le repousser. Parce qu’elle souffrirait de la suite des évènements, cette petite voix sournoise le savait, elle lui affirmait sans détour qu’elle s’en mordrait les doigts. Cependant, elle se coula dans ses bras sans rien dire. La douceur du peignoir sur ses épaules froides la fit soupirer d’aise et, pour ne rien cacher, la présence du sorcier la soulageait également. Tout en taraudant son esprit de mille et une questions. Encore une fois, elle ne put que remarquer à quel point il la rendait instable. Elle oscillait entre le meilleur et le pire, constamment, entre des sourires comblés et des remarques cinglantes. Ce n’était pas le genre de relation dont ils avaient besoin, l’un et l’autre. Il leur fallait ce soupçon de conflit, certes, ce zeste d’affrontement… et autre chose, qu’ils n’étaient pas capables de se donner mutuellement. Outre les fois où ils s’unissaient. Leur liaison avait beau être chaotique, autodestructrice et incandescente, elle leur apportait un semblant de réconfort. Un reflet déformé d’un bonheur inaccessible. Elle posa sa tête contre son épaule, le corps encore tremblant de leur étreinte et l’esprit fortement chamboulé par ses propres considérations. Dès ses premiers mots, un sourire vint mouvoir ses lèvres – si ses yeux demeuraient voilés, elle réagit au quart de tour. Etait-ce devenu si facile de mentir avec les années ? Ou bien était-ce un effet secondaire de sa présence ? Elle préférait ne pas connaître la réponse. Etrangement, la vérité ne lui semblait plus aussi importante depuis qu’il était entré dans sa vie. Elle avait recommencé à la craindre, comme au temps de Nathaniel. Une fois qu’elle aurait soulevé le voile, que resterait-il derrière ? Est-ce que tout cela valait la peine ?

« C’était un bain très relaxant, je ne vois pas de quoi tu veux parler. » En dépit de son trouble, elle afficha un air amusé. Ce n’était pas totalement de la comédie, puisqu’elle se surprenait à sourire sans se forcer. Tout ce qu’elle faisait, finalement, c’était lui dissimuler ses plus sombres pensées. « D’autres idées ? … Ne me dis pas que tu n’es pas satisfait ? » Elle se recula légèrement pour l’observer, malicieuse. « Je vais finir par être vexée. »

Elle songea à instant à ce qui lui traversait l’esprit. Outre les évidents scénarios de fuite qui s’acharnaient à parasiter ses pensées, elle ressentait également l’envie de rester simplement auprès de lui. D’oublier, encore ; pas dans l’immédiat, cependant, puisqu’elle peinait à se tenir seule sur ses deux jambes, mais peut-être plus tard. Mais dans cette perspective, elle devrait rester. A cette idée, son cœur s’affola. S’abandonner à ses baisers était une chose, seulement ils ne pouvaient pas passer leur temps à ça… Si ? Et après ? Il y aurait toujours un moment où elle devrait faire face à son regard, celui-là même qu’il posait actuellement sur elle. Ce regard avec une touche de tendresse qui faisait naître en elle tellement de choses différentes : la gêne, le plaisir, la peur, qui l’apaisait, qui la faisait se souvenir. Elle se demanda s’il lisait la détresse dans ses yeux ou s’il sentait son pouls s’emballer sous ses mains. Ainsley voulait fuir. Elle allait le faire. S’éclaircissant doucement la gorge, elle posa ses paumes sur le torse encore humide du sorcier pour se repousser délicatement.

« Je… »

Ses doigts effleurèrent sa peau. Elle s’humecta les lèvres, ses dents maltraitant sa lèvre inférieure. Emportée par une pulsion, elle revint brusquement contre lui pour lui dérober un baiser fiévreux. Le front collé contre le sien, le souffle court, elle garda les paupières closes sans se détacher de lui. Les mots étaient là, mais ils refusaient de sortir. Entre deux baisers, elle prit une profonde inspiration.

« Je ne peux pas. » Elle pressa sa bouche contre la sienne, sentant le désastre se former et s’enraciner entre eux. « J’aimerais en être capable, mais Eames… » Ses mains vinrent encadrer son visage. « Je suis trop bousillée pour être à la hauteur. » Elle s’interrompit, expira, inspira rapidement. « Les seuls moments où j’oublie ce que je suis, qui je suis c’est quand on est ensemble. Et je ne me suis jamais sentie aussi bien, mais tu mérites quelqu’un qui ne te rende pas fou de rage, qui sache t’apaiser et te rendre heureux. » Un rictus tordit sa bouche. « Je suis le meilleur coup de ta vie, pas celle qu’il te faut. » Ainsley se recula, lentement, sûrement, tout en gardant ses mains sur ses joues. « Qu’est-ce qu’on va faire si je n’y mets pas un terme tout de suite ? Dîner comme un couple ? S’engueuler comme si de rien était ? » Elle secoua la tête. « Tu ne veux pas de ça, pas avec moi. T’y laisseras plus que tu ne peux l’imaginer et je ne veux pas de ça pour toi. » Ce fut plus difficile de le lâcher qu’elle ne le pensait. « Parce que… » Sa gorge nouée nécessita quelques secondes pour se remettre d’aplomb ; elle se détourna à demi. Ses affaires étaient juste là. A même pas un mètre d’elle. « Parce que je ne sais pas ce que tu m’as fait, mais j’veux pas… » Elle se passa nerveusement la main sur la nuque et, très rapidement, reprit : « J’tiens trop à toi, même si je te le montre pas. » Un instant, elle avait manqué de dire autre chose. Quelque chose qu’il aurait pu interpréter différemment et qui l’aurait mise à nue. Mais elle s’était retenue : elle ne l’aimait pas d’un amour romantique, elle se le martelait jusqu'à en être purement convaincue : elle l’aimait simplement pour ce qu’il lui avait brièvement apporté. « Je n’ai laissé personne m’embrasser depuis ma séparation. Tu étais le premier. Et quand tu le fais, j’ai l’impression que je pourrais devenir quelqu’un d’autre… sauf que j’en suis incapable. » Elle resserra les pans du peignoir autour d’elle, posa une main sur le bord du lavabo pour dissimuler ses tremblements. Quelque chose roula sur sa joue. Elle la chassa rapidement et dissimula son trouble avec un léger rire qui eut du mal à passer sa gorge serrée. « Regarde ça, une vraie gamine. » Ainsley toussa pour reprendre contenance, lui jeta finalement un regard. « Je… Je vais y aller. »

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Eames Montgomery
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MessageSujet: Re: And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18]   And nothing else matters. {ft. Ainsley [ATTENTION - 18] EmptyLun 9 Nov - 6:04

And nothing else matters.

Ainsley & Eames.


La tenant fermement contre moi, juste après l’avoir été à mettre mon peignoir, elle avait posé sa tête contre mon épaule. Nous restâmes un moment comme ça sans rien dire, pour ne pas gâcher le moment. Je ne savais pas vraiment ce que je ressentais, je ne saurais le dire. Mes sentiments, mes craintes étaient toujours les même et j’étais toujours tout autant perdu qu’avant. Evidemment, ce qui venait de se passer, n’arrangeait pas les choses. Certes, ce n’était que du sexe, mais quand on apprécie tout de même la personne qu’on avait comme partenaire, malgré tout ce qu’il peut y avoir comme tensions entre nous, c’est une autre paire de manches. J’étais tout autant perdu que tout à l’heure. Et que depuis un mois au fait. Toute ma vie s’était vue bousculée du jour au lendemain, déjà par la rencontre avec Ainsley, qui était très mal partie, avant de se retrouver sur mon bureau et de réussir à boucler l’enquête le jour suivant, tout en ayant failli mourir au passage, et voilà que quelque jours on m’attribuait une nouvelle coéquipière. Je ne saurais dire pourquoi, mais j’avais juste l’impression que mon cœur balançait entre les deux. Ce n’était pas vraiment de l’amour que je ressentais, ou alors je ne voulais tout simplement pas me l’avouer. Par contre, j’étais sûr que j’éprouvais de l’affection pour la jeune femme blottie dans mes bras, mais après … je ne saurais dire. C’était confus. Terriblement même. Et là, à ce moment précis, maintenant que tout était fini, j’avais la vague impression que la situation allait changer. Qu’elle allait affecter nos vies, à tous les deux. Qu’il se passerait quelque chose, qui ne nous fera pas du bien.  Au fond de moi, j’espérais tout de même avoir tort, que mon instinct faisait fausse route.

Comme un automatisme, tout mon corps s’était crispé et s’était préparé à un affront. Une sorte de protection. Alors que, pour l’instant, tout se passait à merveille, même si je me demandais tout de même comment cette journée allait se finir et comment me comporter avec elle. Je n’étais pas doué dans les relations, et encore, nous n’étions pas en couple. Je ne saurais même pas dire ce qu’on avait exactement comme relation. Dans tous les cas, elle n’était pas stable, et les seuls moments où on s’entendait bien et qu’on arrivait à ne pas s’envoyer des piques, c’est quand on décidait tout à coup de coopérer et de mettre nos rancœurs de côté, ce qui, normalement, ne durait pas longtemps, ou dans ces instants comme celui de tout à l’heure, dans le bain. On n’allait tout de même pas passer nos journées à faire que ça, si ? C’était juste inconvenable et impossible. Nos corps n’y survivraient pas. Déjà que là je sentais une légère douleur dans mes jambes, je n’osais pas penser à plus. Je balayai mes pensées d’un revers de la main, essayant de détendre l’atmosphère. Je sentais comme de la gêne tout autour de nous. Je m’étais donc penché pour lui chuchoter à l’oreille. « Ne me dis pas que tu n’es pas satisfait ? Je vais finir par être vexée ». Je levai les yeux au ciel, souriant. Elle pouvait quand même être désespérante quand elle s’y mettait. Je savais très bien qu’elle plaisantait, mais sans trop savoir pourquoi, j’avais juste l’impression que ça sonnait faux. Quelque chose n’allait pas et la bombe n’allait pas tarder à exploser. « Sincèrement ? Est-ce que je t’ai dit que je n’étais pas satisfait ? Et contrairement à vous, j’te rappelle, on ne simule pas ». Je secouais la tête, avant de poursuivre, rattrapant les derniers mots qui étaient sortis de ma bouche. « Je ne dis pas du tout par-là que tu l’a fait. Je crois savoir que ce n’était pas le cas. Et c’était bien mieux de ce que je pensais ».

Puis, au bout d’un autre moment de silence, elle se détacha de mon étreinte, posant ses deux mains sur mon torse encore humide, ainsi que son regard. « Je … ». Je baissais légèrement la tête, mettant mes bras le long des mon corps. Elle s’était détachée, pourquoi continuer à la tenir ? Nous y voilà donc, pensais-je. Je ne dis rien, attendant une suite. Je ne voulais pas la couper dans son élan. Une des choses que j’avais apprises durant mes cours de psychologie, était qu’il ne fallait pas forcer les gens à parler, qu’ils diront les choses quand ils le sentiront, et que, dans la plupart des cas, le silence les aidait à s’exprimer. Mais rien ne vint tout de suite. A la place, elle se recolla contre moi en me volant un baiser. Voire même deux. J’y avais bien évidemment répondu, mais je n’étais pas dupe, j’attendais toujours une suite. « Je ne peux pas ». Une seule phrase, très simple, mais qui voulait tout dire. Je levai de nouveau les yeux au ciel, me demandant bien à quoi elle jouait, étant donné qu’elle avait de nouveau collé ses lèvres aux siennes. Je ne pouvais faire autrement que d’y répondre, sans quoi elle aurait remarqué un changement de ma part. Je devais faire comme si tout était normal. « J’aimerais en être capable, mais Eames … ». Là aussi, ça ne sentait pas bon. Ça ne l’était jamais quand on appelait quelqu’un par son prénom, surtout dans notre situation. Mais jamais je n’aurais pensé qu’elle allait se justifier. En tout cas, pour ma part, j’aurais juste dit quelque chose du genre : c’est fini, ça ne va plus, etc. C’était beaucoup mieux et la personne en face encaissait mieux les paroles. Je l’avais déjà fait d’ailleurs, mais quand quelqu’un commençait à se justifier, c’est qu’elle avait quelque chose à se reprocher, sur elle-même la plupart du temps. Là aussi, j’avais vu pendasnt mes cours en Amérique, que si une personne se justifiait, c’était plus pour se convaincre elle-même que l’autre personne. Ses mains se mirent à encadrer mon visage, et je posais mon regard dans le sien, essayant de ne rien lui montrer de particulier. « Je suis trop bousillée pour être à la hauteur ».  Je passais tout de même un de mes bras autour de ma taille, ne sachant pas quoi en faire, et pour lui montrer que j’étais là aussi, que je l’écoutais et que … Et que quoi ? Je ne savais pas. Mais vu comme la discussion était partie, c’était certainement la dernière fois que je pourrais la toucher de cette façon. Ça m’étonnerait beaucoup que je puisse la prendre par la taille dans d’autres circonstances. « Les seuls moments où j’oublie ce que je suis, qui je suis, c’est quand on est ensemble. Et je ne me suis jamais sentie aussi bien, mais tu mérites quelqu’un qui ne te rende pas fou de rage, qui sache t’apaiser et de rendre heureux. Je suis le meilleur coup de ta vie, pas celle qu’il te faut. Qu’est-ce qu’on va faire si je n’y mets pas un terme tout de suite ? Dîner comme un couple ? S’engueuler comme si rien n’était ? Tu ne veux pas de ça avec moi. T’y laissera plus que tu ne peux l’imaginer et je ne veux pas de ça pour toi ». Qu’est-ce qu’elle en savait ? Elle était dans ma tête maintenant. Malgré la douleur que je pouvais ressentir à ses paroles, je n’en montrais rien, et quand elle se détacha de nouveau de moi, je la laissais faire. Elle garda tout de même ses mains sur mes joues. J’avais presque envie de les enlever, mais je savais que c’était important pour elle de les laisser là. « Parce que … ». Elle se détourna légèrement, comprenant qu’elle arrivait gentiment à la partie la plus compliquée, celle où elle n’aura pas d’autre choix que de se dévoiler. « Parce que je ne sais pas ce que tu m’as fait, mais j’veux pas … Je tiens trop à toi, même si je te le montre pas. Je n’ai laissé personne m’embrasser depuis ma séparation. Tu étais le premier. Et quand tu le fais, j’ai l’impression que je pourrais devenir quelqu’un d’autre … sauf que j’en suis incapable ».  Elle alla vers les lavabos, se tournant vers eux et posant sa main sur le bord. Je me tournais vers elle, mais restant là où j’étais. J’avais décidé de lui laisser son espace privée. Je ne voulais pas l’étouffer encore plus. « Regarde-ça, une vraie gamine ». Elle se mit à tousser avant de me regarder. « Je … Je vais y aller ».

Je restais planté à ma place, silencieux à mon tour, essayant d’encaisser tout ce qu’elle venait de me dire. Mon instinct ne s’était donc pas trompé. Pour finir, je me déplaçais enfin, allant m’asseoir sur le rebord de la baignoire, n’étant pas sûr que mes jambes aillent me tenir encore longtemps. Au passage, par simple pudeur ou rien que le fait de savoir tout ce qu’elle avait dit, j’enfilais mon t-shirt, gardant toujours par contre ma serviette autour de la taille. Contrairement à elle, je posais mon regard sur elle. J’étais obligé de la regarder. D’un ton complètement placide, neutre, je commençais à lui répondre. « Tu ne pouvais pas me le dire avant ? Car je ne pense pas que tu t’en sois rendue compte que maintenant, après … » je ne dis pas la suite, sachant pertinemment qu’elle comprendrait. « Je comprends mieux maintenant ». Tout devenait clair. Certes, au début, ce n’était pas du tout prévu, mais … peut-être qu’elle sentait déjà la fin venir, et du coup, elle en a profité. C’est un peu comme ces couples qui se séparent et qui divorcent et qui font l’amour une dernière fois, en guise d’adieu. Je levai légèrement les yeux au ciel, me repassant ce qu’elle m’avait dit. Je n’étais pas sûr de répondre à tout, surtout que je ne voulais pas me dévoiler. J’avais trop de fierté pour ça. Déjà que j’arrivais à peu près à lui montrer que tout ce qu’elle avait dit ne m’affectait pas … « Je pense t’avoir dit tout ce que j’avais à dire plus tôt dans la journée. Je pensais que t’avais compris, apparemment tu restes campée sur tes positions. Tu n’arrêtes pas de te dénigrer. Tu le dis toi-même : je suis trop bousillée, je ne suis pas à la hauteur et ainsi de suite. Mais si tu pars déjà négativement, c’est clair que … rien de bon n’en sortira » Je ne savais pas si en dire plus ou pas, vu son état … elle tenait peut-être bon en ce moment, mais elle était à deux doigts de craquer pour de bon. Je me lançais tout de même. « Je t’avais dit que tu méritais mieux de ce que tu as, et que des fois, certaines choses méritent d’être vécues. Malheureusement aussi, des fois, ça ne blesse et on ne pense pas réussir à y survivre. Toi, par contre, tu empêches tout. Mais bon, je ne vais pas me répéter. Je comprends tout à fait ce que tu dis … même si, j’aurais peut-être préféré que tu me le dise avant, ou pas du tout même ». Je secouais la tête. J’avais presque envie de la prendre dans mes bras, pour la protéger, mais ce n’était pas une bonne idée. « Et qu’est-ce que t’en sais ce que je pense vraiment ? Ce que je cherche ? Tu n’es pas dans ma tête Ainsley, tu ne peux donc pas savoir ». Je me levai, ramassant les vêtements qui traînaient par terre. « Je t’avais prévenu tout à l’heure, dans la cuisine. Tu as fait comme si de rien n’était, alors que je suis sûr que tu pensais le contraire. Et maintenant ? Et maintenant tu t’en mords les doigts et je vois bien sur toi que tu en ramasses plus que moi ».  C’était peut-être méchant ce que je venais de dire, mais ce n’était pas forcément vrai. Je n’allais pas bien non plus. Je m’étais quand même attachée à elle, et oui, quelque part au fond de moi, j’avais des sentiments aussi. C’était peut-être pas plus mal que tout s’arrête maintenant. La chute sera moins douloureuse. Mais j’avais besoin de me protéger, et la seule façon que j’avais trouvé, c’était de m’en prendre à elle. Je m’avançais, mes habits en mains, me collant à elle, avant de la tourner légèrement vers moi. De mon pouce, j’essuyais une larme qui coulait sur sa joue, avant de poser mes lèvres sur les siennes. Le dernier baiser. Je me détachais enfin, la regardant dans les yeux, posant ma main sur sa joue, hochant la tête. « Effectivement, c’est mieux que tu partes ». C’était mieux, avant que les choses ne dégénèrent. « Je vais dans l’autre pièce me changer … part dès que tu seras habillée ». Je m’avançais vers la porte, me tournant au dernier moment. « Encore une fois, prends soin de toi, tu le mérites ». Et je disparus dans ma chambre. Quand j’en sortis et que je retournais dans la salle de bain, pour aérer, elle n’était plus là et ses habits non plus. En descendant, je remarquais qu’elle n’y était plus non plus. Elle avait dû partir entre temps. Malgré le froid, je m’installais sur la terrasse, une cigarette à la main, enfouissant mon visage entre mes mains.

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