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 (Cináed) Teach me everything you know

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Azelÿah C. Wilks
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MessageSujet: (Cináed) Teach me everything you know   (Cináed) Teach me everything you know EmptyLun 28 Sep - 23:31

Azelÿa & Cináed

Teach me everything you know
Il y avait là, l’odeur de mille livres en putréfaction, la fragrance du vieux, de l’ancien, et l’immonde parfum du neuf. Un délice pour l’expert, dérangeante pour l’amateur, un mélange répulsif pour toute bonne truffe, et pourtant, agréable à tant de points de vue ! On ne trouvait pas n’importe quelle clientèle dans la librairie au doux patronyme de l’écrivain irlandais, seulement les amoureux de la littérature, et Dieu savait qu’il y en avait pour tous les goûts : du policier, du fantasque, de l’érotique à la romance, du grisant et du culturel, on pouvait être sûr de trouver ce que l’on cherchait. Quant au gérant, surnaturel de son état, il n’était pas rare qu’il se plie en quatre afin de répondre aux attentes de sa clientèle. C’était bien l’un des endroits où la louve appréciait le plus passer son temps libre, sirotant un chocolat chaud tout en laissant son esprit vagabonder dans les méandres de l’imagination, tout du moins, quand elle ne passait pas son temps à l’immense bibliothèque d’Edimbourg.  Il n’y avait que dans cette librairie que l’on pouvait lire un livre, sans forcément l’acheter, pour peu que l’on y prête une attention suffisante afin de ne pas l’abîmer ou le rendre invendable. On murmurait et jamais à tort, que certains des écrits disponibles, n’avaient tout bonnement pas de prix, qualifiés invendables, et bien trop précieux pour séjourner dans une bibliothèque, à la portée de n’importe qui ! Aussi pouvait-on les consulter-là, à l’abri des regards indiscrets, à recopier quelques pages pour sa culture personnelle. On parlait de grimoires pour la plupart des ouvrages, de récits de mythes oubliés, d’informations sur lesquelles bien des archivistes voudraient poser la main, sans jamais y parvenir, l’œuvre du gérant, une fois encore, capable de discerner certainement toute appartenance. N’avait-il, la première fois qu’elle avait posé les pieds dans ce lieu, proposé à l’exécutrice de la meute, un large panel de livres destinés à l’aider à accomplir sa tâche, mais aussi à en savoir plus sur sa propre nature ? L’offre, bien que généreuse, n’avait été acceptée que quelques années plus tard, lorsque le besoin s’était fait ressentir, et sans que l’affaire ne soit jamais ébruitée. « Chaque secret trouve sa place entre les étagères. » avait alors murmuré le propriétaire, non sans mystères. Azelÿa avait alors su qu’elle avait trouvé un allié, un semblant d’amitié, comme bon nombre de personnes déambulant entre les allées.

En ce jour, elle-même faisait partie de ces personnes déambulant, le doigt caressant chaque couverture comme pour en retirer une aura particulière. Coincé entre son bras et sa poitrine, quelques livres de puériculture avaient trouvé leur place, qu’elle souhaitait laisser à disposition des patientes dont elle avait la charge, et dont les angoisses étaient indubitablement celles de jeunes futures mères. Elle ne connaissait pas encore les angoisses personnelles de la grossesse, pas encore certaine de vouloir y faire face un jour, ce qui pourtant, ne l’empêchait nullement d’aimer plus que tout son métier, malgré les horaires bohèmes et autres diverses contraintes menant à la fois au stress et l’inquiétude extrême. Néanmoins, ce n’était plus dans ce rayon qu’elle déambulait désormais, cherchant avec attention un autre genre de littérature, bien plus personnel, prenant la forme d’une passion pour les langues qu’elle cherchait à combler plus que jamais. L’apprentissage du gaélique, n’était pas une mince affaire, hélas, le livre qu’elle cherchait demeurait introuvable. « Vous le trouverez certainement dans le carré de l’allée C ma chère. » s’était empressé de glisser le gérant, disparaissant bien vite dans une autre allée. Allée C. Pas réellement l’endroit où il était censé se trouver… Et pourtant, quand elle y parvint, l’évidence lui sauta presque aux yeux, avivant une chaleur dont elle ne se pensait nullement capable, le regard vairon s’attardant sur les vestiges d’une aventure aux contours brûlants. Le dit livre était bien dans le carré de l’allée C, l’endroit le plus déserté, entre les paumes du fantasme à l’état pur, ou au moins le sien. Le visage concentré, les lèvres fermées, le regard aussi dur que la glace, et l’allure… d’un homme pour qui la louve était prête à se laisser dompter. Ce fut d’ailleurs à pas de loup qu’elle se glissa derrière lui, coulant un regard sur la page ouverte, avant de murmurer sa litanie « Il me semblait que tu avais mentionné ton haut niveau en gaélique… »

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MessageSujet: Re: (Cináed) Teach me everything you know   (Cináed) Teach me everything you know EmptyMer 30 Sep - 20:31


Azelÿah & Cináed


La National Gallery était fermée aujourd’hui et Cináed n’avait donc aucune raison de s’y trouver. Les musées et autres établissements d’art étaient en pleine saison de recherches et les négociations annuelles pour récupérer telle ou telle œuvre étaient toujours en cours. Lui-même avait participé et avait joint la veille le comité de conservation de la galerie afin de discuter des nouveaux arrivages. Il avait mis son grappin sur un manuscrit vieux de plus de 600 ans qui était en train de pourrir dans l’arrière-boutique d’un brocanteur américain à Salem. Soi-disant cet ouvrage traitait des procès de la fameuse ville reconnue pour avoir été le territoire des sorcières. Epais de plus de mille pages, il contenait un chapitre dédié à la surveillance des suspects et à la description du quotidien et des habitudes des femmes qui avaient fini brûlées vive par la suspicion populaire. Ainsi, il s’avérait être un bouquin réellement intéressant pour les recherches des archivistes mais la condition déplorable de l’objet nécessitait d’abord de le faire venir jusqu’en Ecosse pour qu’il subisse des réparations et un petit ravalement de façade. Cináed avait intelligemment convaincu ses collègues de la National Gallery de faire importer le livre, notamment parce qu’il y avait une aile destinée à l’art mystique et légendaire de l’Europe et du monde. Nul n’ignorait que l’Ecosse, par son passé culturel celtique, avait été elle aussi sujet et objet à des spéculations concernant les habitants. La sorcellerie avait elle aussi laissé des traces dans la tradition et le folklore écossais que la nation revendiquait encore. Satisfait de cette transaction qui allait faire avancer sa double vie, il était ressorti de la réunion, envahi par la satisfaction et la passion renaissante. L’homme était heureux de se replonger dans le travail à corps perdu alors que depuis quelques jours, il sentait son esprit complètement ailleurs. A des réminiscences entêtantes qui le distrayaient de toute tâche, à des interrogations qui n’avaient pas lieu d’être. Il était devenu difficile de se concentrer et cette nouvelle perspective qui se présentait à lui suffit pour qu’il regagne de la motivation dont il ne manquait ordinairement jamais.

Cináed avait passé tout le lendemain à la librairie Oscar Wilde. Le mythique propriétaire lui avait réservé deux tables, au fond de l’établissement, afin qu’il puisse mener ses recherches en toute sérénité. Voilà plusieurs années qu’ils se connaissaient et la sympathie avait rapidement laissé place à la confiance si bien que le blond recevait régulièrement des coups de fil sitôt qu’une œuvre potentiellement intéressante était proposée au libraire. Il ne manquait jamais une occasion de l’aider dans ses investigations et ne s’embarrassait jamais de questions indiscrètes. Tantôt bavard et affable, tantôt muet comme une tombe, il apparaissait parfois ça et là au détour d’une étagère, tel le fantôme centenaire qui hantait les lieux, mais jamais n’importunait l’assidu lecteur. Cináed avait même réussi à imposer deux ou trois cigarettes tout au long de la journée, à condition de s’installer à la fenêtre. Après tout, il ne tenait pas à avoir un incendie sur la conscience. Retrouvant de nouveau sa place, il s’attela alors à la lecture d’un manuel de gaélique. Dédié aux universitaires, il s’avérait plutôt technique mais abordable pour n’importe quel initié. Il décryptait notamment les expressions régulièrement usités dans les anciens ouvrages écrits eux-mêmes en gaélique. Cináed connaissait la plupart de ces emplois linguistiques mais il n’était jamais contre un soutien de plus. Ses yeux ne semblaient jamais fatiguer, comme appréhendant déjà de se fermer pour la nuit. Il n’avait jamais de sommeil et au fil des heures, sa concentration jamais ne faiblit. Du moins c’était ce qu’il avait envisagé avant qu’une ombre ne vienne obscurcir sa lecture et qu’une voix féminine ne chuchote à son oreille. Une douce ironique, teinté d’un humour vague mais qui pouvait sonner comme la plus douce des mélodies. Son échine fut aussitôt parcourue du délicieux frisson qui n’était pas le premier qu’elle avait provoqué. « J’avais prévu de t’empêcher d’être studieuse aujourd’hui, mais jusque dans mon repaire, tu viens me déranger. » Il avait d’abord parlé sans la regarder avant qu’enfin, à la fin de ses mots, il ne daigne lever ses yeux clairs vers son visage baigné par le contre-jour du plafonnier. Malgré les boutades, son visage demeura sérieux et parfaitement neutre. Azelÿah avait de la chance d’être elle : en d’autres circonstances, le malheureux aurait été rapidement envoyé voir ailleurs. Son attention s’attarda sur les lèvres rosées de la jeune femme, une bouche qui illuminait toujours ce teint hâlé, rendait sensuelle la moindre de ses expressions. Qu’elle reste ainsi penchée près de lui et elle deviendrait tout aussi fascinante que les lettres celtes sous ses yeux. Alors, il joua les incrédules pour mieux l’inviter à demeurer ainsi. « Lis-moi le premier paragraphe. Montre-moi tes progrès. » Il recula son dos contre le dossier de la chaise puis laissa son bras enrouler celui-ci.
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MessageSujet: Re: (Cináed) Teach me everything you know   (Cináed) Teach me everything you know EmptyMer 30 Sep - 23:10

Azelÿa & Cináed

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Il était là, l’étrange sentiment, cette vagabonde émotion qu’elle ne permettait jamais d’exister. Là, sous le velours de son regard bicolore glissant perceptiblement sur la silhouette qui se veut maîtresse de l’endroit isolé. Elle n’explique pas, se contente de subir, gage le tout sur l’aspect scientifique, les hormones. Ce ne peut être que cela. L’alchimie ne peut exister, et pourtant, elle se proclame haut et fort bien présente, tandis qu’elle rappelle aux souvenirs à faire rougir tout un couvent. La raison veut jouer la carte de l’indifférence, le cœur fait sa timide embardée, les tripes se réchauffent sous le besoin viscéral de toucher de nouveau cette peau, de s’emparer de l’être qui provoque la multitude de contradictions. L’amant éphémère n’avait pas même conscience de sa présence, humanité le préservant de ce sixième sens sans cesse en alerte, capable de reconnaître un surnaturel dès lors qu’il se trouvait dans l’horizon. Petit veinard. Mais le plus troublant n’était pas même cette pensée, si fugace qu’elle disparut dans un recoin… Non, le plus étrange était de constater combien le libraire pouvait provoquer de si grands cataclysmes en partant d’une minuscule information. Comment diable avait-il put réunir le livre cherché et l’homme de sorte qu’elle n’avait qu’à tendre la main pour s’agripper au tout ? Impensable. Coïncidence. Heureux hasard. Elle n’avait pas pensé le revoir un jour, pas aussi rapidement tout du moins. Et pourtant, intérieurement, elle l’avait désiré, plus ardemment que tout autre mâle ayant franchit ses défenses pourtant aussi solides que la muraille de Chine. Il avait fait vibrer son âme, extirpant une litanie précieuse, son cœur s’était emballé plus d’une fois, lorsque ses lèvres s’étaient posées sur les siennes. La veillée avait été différente de toutes les autres, la rendant plus accessible que jamais, plus passionnée qu’elle ne l’avait jamais été. Dans ses bras, elle avait connu l’inaccessible, abaissé toutes les barrières pour le laisser entrer et la consumer. La faute à leurs points communs, s’expliquait la raison, à la proximité qu’ils avaient créés entre les étagères de cette librairie, aux heures passées avant de fuir un endroit plus intime. Un arrêt de cœur. Il lui était possible de faire demi-tour, de faire comme si de rien n’était et claquer la porte à cet étrange destin. Mais c’eut été mal la connaître que de refuser un tel challenge, un tel défi. Elle ignorait où cela la mènerait, à sa perte peut-être, mais il était différent, rien à voir avec les personnes qu’elle côtoyait chaque jour. Elle voulait croire en cela, bien plus qu’en toute autre chose. Il ne lui fallait que cette dose de courage.

L’approche était tacite, taquine, lui laissant le loisir d’inspirer son parfum, d’assimiler son odeur pour la caser avec un mot, un seul, retentissant en écho dans sa poitrine. Il n’avait pas daigné tourner le visage vers elle, pas avant la fin de sa phrase, et son regard suffit à lui voler un sourire dont il semblait avoir le secret. Elle ne souhaitait pas le déranger plus que nécessaire, prête à disparaître de nouveau entre les étagères, jusqu’à la porte de sortie. Il semblait avoir du travail, bien plus qu’elle. Pourtant, ses lèvres prirent d’elles-mêmes le relais. « Il ne fallait pas voler le livre dont j’avais besoin… » Une pause, avant de plisser un instant le nez, de glisser son regard dans le sien. Pincement de lèvres finalement. « M’empêcher d’être studieuse ? Tu m’aurais laissé m’ennuyer dans mon coin ? » Boutade semi-voilée, tandis qu’elle demeurait dans la position, posant finalement ses propres ouvrages sur la table. La demande était intéressante, l’incitant à se pencher un peu plus pour lire avec attention le paragraphe. Le tout était en gaélique, cette langue qui les avait réuni pour le meilleur jusqu’à présent. « Nuair a phós sé ní raibh dhe chomhluadar in a theach ach é fhéin agus a dheirbhshiúir. Well phós sé an bhean seo agus bhí éad aice leis an ngrádh bhí aige dh'á dheirbhshiúir. Sul má chainntígheadh sé le n-a bhean -
"Godé mar atá tú, a dheirbhshiúir, ó d'imthigh mé indiu ?"
» Une pause, tandis qu’elle fronce d’elle-même les sourcils, tourne son visage vers le professeur improvisé. « Je crois, qu’il y a encore du progrès à faire… » Ou l’invitation tacite aux cours particuliers, de cette langue ou d’une autre.

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MessageSujet: Re: (Cináed) Teach me everything you know   (Cináed) Teach me everything you know EmptyVen 9 Oct - 23:30


Azelÿah & Cináed


Quelles étaient les probabilités de revoir la jeune femme ici, dans les mêmes circonstances qui les avaient poussés dans les bras l’un de l’autre ? Quelle était la chance pour que le double de son ombre, le reflet de sa présence ici ne le retrouve à cette même table ? Azelÿah avait le don d’apparaître comme le mirage qu’on n’attendait plus, comme la personnification d’un songe qu’on préférait n’apercevoir que dans ses propres rêves. Cináed n’avait pas pour habitude de laisser vagabonder son esprit à sa guise, dans les méandres incontrôlables de son inconscient. Rester vigilant et appliqué demeurait la meilleure des sécurités. Même dans ses lectures studieuses, il ne relevait jamais la garder. Le surnaturel était la plus patiente des noirceurs. Elle se tapissait, en attendant d’engloutir le monde, par ses mystères et son inexplicable omniscience. L’archiviste choisissait minutieusement son entourage et ne laissait que peu l’approcher et approcher sa sœur. Les membres du Talamasca avaient acquis son indulgence, par leur statut, et il n’était pas hypocrite d’avouer que la plupart des connaissances du fils McIntyre provenait de la descendance scientifique – que ce soit du côté chercheurs ou du côté expériences. Azelÿah était une fois de plus l’exception. Il n’avait cherché que peu à apprendre sur elle, parce que l’énigme allait si bien à son teint bronzé. Il l’avait désirée telle qu’elle avait été, comme la représentante de l’inconnu et du danger. Sa silhouette affolante avait érigé les tentations et fait céder les volontés. Cináed ne regrettait pas une telle décision, peut-être n’était-elle, après tout, pas un choix de sa part mais une timide marque du destin ? Ca lui avait suffi pour ne pas paraître si farouche à ses côtés. Elle entrait dans son intimité comme si elle y avait toujours été invitée. Elle respirait le même air que lui sans qu’il n’ait à s’inquiéter pour sa sécurité. Il se fiait toujours à son instinct d’homme quand bien même il appuyait toujours ses soupçons par des preuves formelles. C’était la première règle que Donald lui avait appris avant de lui révéler les multiples existences en cet univers : toujours corroborer les doutes, ne jamais laisser l’incertitude planer. Les zones d’ombre et les indécisions n’étaient que trop risquées, c’est pourquoi les archivistes s’étaient toujours efforcés d’être les meilleurs dans leur travail. Et une fois de plus, Cináed n’échappait pas à la règle : il sortit la carte du pédagogue, souhaitant voir Azelÿah s’épanouir un peu plus dans l’exercice le plus studieux qu’était la grammaire gaélique. Certains étaient séduits par un fessier rebondi ou un regard mutin, lui s’enflammait pour l’érudition innocence, l’obéissance de l’élève et la curieuse.

Elle lui rétorqua alors que toute la culpabilité lui incombait à lui. Il était vrai qu’il n’avait pas pour habitude de s’enticher de ce genre d’ouvrages qui privilégiaient la clarté des propos et la généralité aux détails parfois nébuleux. Mais l’intérêt académique expliquaient parfois ses sorties de chemin, raisons qu’il n’explicita pas clairement. Le visage de la jeune femme se fronça en une expression mi-boudeuse, mi-amusée et son sourire suffit à convaincre Cináed d’ouvrir un peu plus la porte. Alors qu’il lui proposa d’exposer ses progrès en linguistique, elle s’exécuta presque sagement.  Avec la docilité de l’apprenante, elle se consacra à respecter chaque syllabe, chaque phonème si particulier à la langue des celtes. Il ne crut déceler presque aucune erreur et quand elle l’interrogea sur ses prouesses, il se retint de lui répondre en cette même langue pour la taquiner. « Peut mieux faire. » Répondit-il tout en haussant les épaules. Seul un très mince sourire trahissait son visage impassible tandis qu’il remuait maintenant la jambe, signe d’éveil. « Je t’apprendrai les subtilités de la langue, si tu t’en montres digne. Elles ne résident jamais dans l’écrit, une langue, même morte, se parle, s’expérimente. » Cináed se délectait des sous-entendus plus ou moins subtils, de cette proximité qu’il s’autorisait sans savoir si elle était réellement bénéfique. Ses doigts noueux se perdirent un instant dans ses cheveux blond cendré avant qu’il ne pose enfin la question : « Tu n’as jamais mieux à faire ? Tu n’as jamais ta horde d’amis à tes côtés, tu ne quittes jamais les rayons ? » Un comble venant de la part de celui qui s’isolait toujours derrière ses pages de papier. Au fond c’était là qu’il se sentait le plus accompagné. Et d’un regard, il l’invita à nouveau sur ce genou agité, cette fois.
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MessageSujet: Re: (Cináed) Teach me everything you know   (Cináed) Teach me everything you know EmptyLun 12 Oct - 16:26

Azelÿa & Cináed

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Le Hasard semble toujours bien faire les choses, à moins que ce ne soit l’étrange, l’incomparable Destin aux chemins sinueux et douteux. Certains anciens aimaient à croire que l’on ne rencontrait jamais qui que ce soit par hasard, que tout était écrit, que certaines âmes étaient faites pour se retrouver, quelle que soit l’époque, quelle que soit la situation. Azelÿah croyait intimement à ces histoires d’âmes sœurs, d’âmes destinées à être ensembles quoi qu’il arrive. Elle était plus forte encore pour les loups, qui ne se sentaient réellement heureux et complets qu’en compagnie de leur autre, de cette parcelle d’âme qui venait compléter la leur. Mais Cináed n’était pas un loup, elle ne sentait nullement l’odeur du sauvage sur lui, seulement le parfum du papier, de la cigarette et du savon. Néanmoins, c’était dans ses bras qu’elle s’était sentie réellement libre, inspirant sa fragrance jusqu’à s’en repaître, s’abreuvant à ses lèvres jusqu’à ne plus être assoiffée, se nourrissant de son énergie jusqu’à être repue. Dans ses bras, il lui semblait qu’elle était en sécurité, raison pour laquelle elle s’y était abandonnée, sans même respecter ses propres règles, de toujours demeurer vigilante pour ne pas recevoir un couteau en plein cœur. Étrange fait auquel elle n’avait pourtant encore pas eu le loisir de penser, trop occupée par son métier et son travail officieux. Et même en l’instant, tandis que son regard bicolore s’attardait sur sa silhouette appétissante, elle ne pouvait réfléchir, rattrapée par des souvenirs aussi chastes qu’impétueux. Il lui fallait se ressaisir, et comprendre comment diable ce libraire avait put concilier deux désirs en un seul. Peut-être l’homme était-il dangereux pour elle, elle n’en savait rien, même sa louve se taisait et se plaisait à profiter de la vue. Si danger il y avait, elle aurait certainement été la première à se manifester, sixième sens infaillible, mais pour l’heure, elle semblait vouloir privilégier une nouvelle approche, un nouvel instant d’intimité avec l’homme au regard d’acier.

Ses doigts brûlaient certainement de toucher une nouvelle fois cette peau, de se perdre dans la chevelure blonde. Nul doute que ses lèvres réclamaient la gourmandise, quand tout son estomac semblait s’être figé, rappelant à la louve les réactions des premiers émois, la peur du rejet et l’envie certaine de plaire. Autrefois, elle aurait joué de bien des gestes et regards pour attirer sa convoitise, aujourd’hui, elle se contentait seulement d’être elle-même, de tester du bout des doigts le destin. S’ils devaient partager un bout de chemin ensembles, alors nul doute que la Lune et le Soleil s’arrangeraient pour que cela arrive. En attendant, il était cet équivalent de professeur qui l’avait abordé pour lui proposer son aide. Il était l’homme qui l’avait charmé par ses paroles, celui avec qui elle avait passé des heures à débattre et converser, sans jamais voir le temps s’écouler. Et parce qu’il était le professeur aux avantages certains, elle s’exécuta sans même se débattre, révélant les quelques heures de travail qu’elle avait put mettre à profit pour s’améliorer. Il y avait un quelque chose de plaisant à apprendre la nouveauté, et à le partager avec quelqu’un qui comprenait de quoi il s’agissait. Aucun membre de la meute n’aurait été apte à partager ce genre d’instants avec elle : ils ne voyaient que la Bolverk le plus souvent, cette exécutrice de sang-froid dont on utilisait la réputation pour faire peur aux enfants. Elle n’était pourtant pas si effrayante, ne répondant qu’aux besoins de l’Alpha pour faire le sale travail. Mais peut-être avaient-ils raison au fond : elle ôtait la vie, torturait le traitre ou le dangereux, nettoyait le carnage provoqué. Cela pourtant, l’humain l’ignorait, brise fraîche dans un quotidien trop routinier.

Elle retint le léger coup de coude qu’elle voulait lui planter entre les côtes pour la remarque taquine, et qui n’aidait en rien à constater l’évolution de son travail, ses mots glissèrent dans son oreille avec un intérêt certain, l’incitant à se redresser pour lui faire face. Elle profitait de la vue autant qu’elle lui laissait le loisir d’en faire de même. Les sous-entendus étaient tacites, une tentation à laquelle elle apprécierait certainement de succomber, s’amusant finalement d’un sourire amusé auquel le regard s’était lié. « Doux Jésus ! Et que faudrait-il que je fasse pour que tu me révèles ces secrets, pour que je me montre digne de toutes ces subtilités dont tu es détenteur ? » Susurra-t’elle, s’éloignant enfin de la table pour faire le tour du carré, entouré par d’autres étagères, d’autres livres. Ses doigts accrochèrent certains titres, que son regard unique appréciait, sans que son esprit ne soit toutefois intéressé par ceux-là. Son attention était accaparée ailleurs. La question la prit un instant au dépourvu, avant qu’elle ne daigne finalement tourner son visage vers lui. « J’apprécie de passer mon temps libre dans le calme… Je ne sais jamais quand mon téléphone va sonner pour une urgence, alors j’essaie de profiter de ce temps pour quelques activités apaisantes. La lecture en est une. » Quant à ses amis… Elle n’en avait que très peu, là encore, son statut étant un frein à toute réelle amitié au sein de la meute. Le reste des personnes, elle ne les côtoyait qu’au travail. Ce genre de solitude ne lui pesait pas tant finalement. Marquant une légère pause, elle observa le genoux de son amant, passant sa langue sur ses lèvres tout en réfléchissant à la proposition, l’acceptant finalement, sa paume glissant pour aller chercher la sienne, passant le bras autant de sa taille pour maintenir l’illusion d’une protection, d’un ceinturon l’empêchant de tomber. « Mais toi… Tu sembles être ici pour autre chose que le plaisir… Qu’est-ce que tu traduis ? » risqua t’elle dans un souffle, lui laissant le loisir de remarquer l’observation qu’elle avait put faire. « Si je te dérange, je peux reprendre mon livre et te laisser travailler… Hélas tu seras obligé de venir me voir chaque fois que tu en auras besoin, et je me demande si je ne ferai pas payer des intérêts d’emprunt… » taquina t’elle, sa joue glissant contre la sienne, flirt léger quand ses lèvres semblaient mourir de capturer les siennes.


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Cináed L. McIntyre
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MessageSujet: Re: (Cináed) Teach me everything you know   (Cináed) Teach me everything you know EmptySam 17 Oct - 1:20


Azelÿah & Cináed


A nouveau, Azelÿah élevait la voix et Cináed se laissait bercer. Il se laissait apprivoiser par son accent de novice, par les rares écorchures, par la féminité de son ton tandis qu’elle récitait lentement les péripéties du bouquin. Le gaélique avait pour réputation d’être une langue gutturale, rude et grave qui sciait aux anciens rois et aux guerriers invaincus. Pourtant, la jeune femme en faisait une poésie : la finesse de ses cordes vocales mêlée aux mots ancestraux provoquait des frissons électrisants le long de son échine. En atteignant son âme de lecteur et d’érudit, elle taquinait le corps du mâle. Les souvenirs n’avaient pas besoin de remonter à la surface pour que le fils McIntyre se sente transporté vers d’autres lieux plus intimes et des scènes plus voluptueuses. Elle incarnait la sensualité de l’innocence et la subtilité de la séduction. Oh Cináed tombait souvent pour les femmes assumées, les amazones qui s’imposaient sans être castratrice, mais il s’exaltait davantage devant celles qui ne payaient pas de mine, parce qu’elle savait se tenir et manier la discrétion en société. Azelÿah faisait partie de celles-ci et il n’avait plus qu’à se laisser prendre au piège, sans aucun remord. Il aimait dresser entre eux une relation de hiérarchie qui n’existait que dans son imagination fertile : elle l’apprentie, lui l’enseignant. L’illusion d’une supériorité qui ne s’avérait pas si évidente que cela. Sans se considérer marginal, Cináed avait toujours connu des difficultés en matière de relations sociales. Son enfance très solitaire, ponctuée par de longues journées d’apprentissage et des soirées de lecture, lui avait appris à accepter l’autorité hiérarchique. Donald avait toujours été un homme avec une main de fer dans un gant de velours : les rares fois où le fils avait osé contester les décisions du père s’étaient souvent achevées sur de très forts regrets. Il avait consenti à se sentir inférieur au paternel, à vouloir lui ressembler sans qu’il ne serve réellement de modèle mais maintenant qu’il n’était plus, il n’avait pas réussi à retrouver un tel lien. Ce qui s’était soldé en un refus catégorique d’accepter les ordres de la part des archivistes, d’accepter l’autorité qui n’avait finalement qu’un seul emblème désormais disparu. Maintenant, il retrouvait ses réflexes d’enfant méfiant qui préférait observer de loin, privilégier la cordialité froide à la sympathie amicale. Seule Azelÿah avait rapidement réussi à faire tomber les barrières et à lui donner l’opportunité d’être quelqu’un qui reflétait finalement l’éducation d’archivistes qu’il avait eue : celle d’un homme curieux, ouvert et assoiffé de nouveauté.

La jeune sage-femme n’avait cesse de le surprendre et même sa façon de parler, entre la politesse outrée et le culot verbale, suscitait toujours son étonnement. Elle jura peut-être sur un icône religieuse qui avait perdu sa place dans l’esprit de Cináed mais il se contenta de s’abreuver de sa pupille complice, de son éloignement physique qu’il n’avait pas souhaité. Il ne lui répondit pas – parce qu’elle n’avait pas besoin de comprendre tout, tout de suite, il n’offrait pas tout d’un coup – et préférait rebondir sur une autre question. Après tout, pourquoi la voyait-il souvent seule ? Elle semblait avoir un travail qui exigeait le contact et le souci d’autrui, le besoin de se sentir utile au milieu d’une communauté. Pourquoi se réfugier dans les écrits morts et éternels sitôt qu’elle quittait l’établissement hospitalier ? Pour un intellectuel tel que lui, sans prétention aucune sinon celle d’engranger de la connaissance, c’était facile à comprendre. Mais il osait espérer qu’elle avait une vie sociale bien plus développée que la sienne. Elle accepta la proposition implicite tandis qu’elle faisait de son bras un étau autour de sa fine taille. Ses doigts reposaient sur la naissance de son ventre, près de son nombril, et il fallut beaucoup de volonté pour qu’ils n’aillent pas chercher la sensation de sa peau sous ses vêtements. Elle avait beau s’intéresser aux travaux du blond, celui-ci n’avait d’yeux que pour ses gestes et ses réactions. Les muscles de son bras se contractèrent légèrement quand sa joue frôla la sienne, la prise s’enroulant un peu plus fermement. Azelÿah incarnait la meilleure distraction qu’il soit, mais également la pire. Etait-il seulement capable de partir dans des explications fumeuses, omettant volontairement plusieurs bribes de vérité, quand elle était si proche de lui. Il serra un peu plus son corps contre son torse, comme si elle était son impulsion à répondre. « Tu sais bien que je peux plus rien faire maintenant. » Par sa faute ou grâce à elle, son cœur et son esprit se disputaient encore la décision. « Je dois préparer une collection sur les traditions ancestrales celtes pour une éventuelle future expo à la galerie. Je dois réunir quelques récits plus ou moins modernes et de vieux écrits pour les présenter au comité. » Il feuilleta quelques pages du bout de son index, sans grande conviction. « Ce manuel contient quelques légendes qui sont plutôt faciles à lire et à traduire mais ce qui m’intéresse c’est le vocabulaire et la linguistique qui sont utilisés. Elle permettra de mettre le nez dans des ouvrages plus complexes. » Mais ça c’était seulement s’il parvenait à avoir gain de cause mais  les réelles conditions de son travail demeureraient tues. L’envie de fumer brouillait peu à peu sa capacité de concentration alors que venaient à ses narines l’odeur imaginée de la fumée froide et de la moiteur de la peau de sa voisine – un mélange d’interdit et de négligence qui achevait toute envie de travailler. Collant sa bouche contre l’épaule d’Aze, il respira à travers le tissu son entêtant parfum. Ne venait-il pas de s’achever en ayant succombé à la tentation ? Il se sentait terriblement vain. « Mais tu me déconcentres. » Murmura-t-il, accusateur.
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Azelÿah C. Wilks
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MessageSujet: Re: (Cináed) Teach me everything you know   (Cináed) Teach me everything you know EmptyVen 23 Oct - 11:36

Azelÿa & Cináed

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La louve, fière indépendante et sauvage notoire, se laissait tendrement emprisonner dans la cage que construisait l’homme autour d’elle. Sa fragrance, mélange de tabac froid et de musc masculin, était un apaisant naturel qui la soumettait bien plus facilement qu’une côtelette d’agneau tendue au bout d’une pique,  et les mots murmurés tendaient à l’inciter d’avantage à s’allonger au sol qu’à montrer les crocs. Nul autre ne pouvait prétendre à cet apprivoisement, pas plus qu’elle n’était réellement consciente du piège se refermant sur elle. Insouciante, elle avait laissé l’homme entrer dans son univers, s’asseoir à côté d’elle pour lui glisser quelques conseils. Loin de lui rabattre le caquet, elle s’était laissée charmer, certaine de pouvoir se débarrasser de lui lorsque ce serait nécessaire. Oh comme elle avait eu tort, se laissant habilement mener par le bout du nez, répétant les signes, les intonations. En lui, elle avait trouvé ce professeur qu’elle n’aurait jamais eu le temps d’aller voir en temps normal. En lui, elle avait trouvé un partenaire complice, puis un amant capable de lui faire voir du pays en s’aventurant seulement sur sa peau. Elle lui avait offert les soupirs de concupiscence, glissé les mots de la langue de l’amour à son oreille, inspiré la volupté au point culminant, sans jamais tout lui donner portant. La nuit avait été longue, inspirée, et le matin n’avait été différent. Il y avait tout d’officieux, mais pas un instant elle ne regrettait l’inconnu qui les accompagnait à chaque nouvelles rencontres. Sous la lumière tamisée de la librairie, elle se dirigeait avec une assurance teintée de certaines incertitudes. Il était le mâle dominant de l’histoire, celui auquel elle se soumettait sans jamais rechigner, attendant un signe de sa part pour le rejoindre et s’accaparer toute son attention. Un fait qu’elle ne répèterait à personne, qu’elle souhaitait cacher au monde entier, à son peuple surtout. L’amour, quelle que soit sa forme, revêtait rapidement l’aura de la faiblesse, un trait qu’elle ne pouvait se permettre. Mais pas en cet instant, tandis qu’elle rejoignait cet autre, qu’elle acceptait silencieusement la proposition bienvenue.

Et sitôt qu’elle se reposa sur lui, la sensation électrique revint au galop, s’emparant de son être pour disparaître à l’approche de son âme, incitant le frisson, provoquant une douce chaleur non disposée à disparaître. Elle sentit l’étau se resserrer sur elle, la garder prisonnière, et tout son corps se tendre pour son geôlier. Il n’était pire sensation que celle d’être réellement soumise à quelqu’un, d’attendre son bon vouloir pour être possédée. Son rythme cardiaque s’accéléra un instant, poussant ses joues à se farder d’une légère rougeur, tandis qu’elle semblait se perdre dans des souvenirs étrangers à cet endroit. Cineád s’exprima, et ce fut un long fourmillement qui la laissa pantoise, avant qu’elle ne se racle la gorge pour lui répondre. « Quel dommage… Mais ce n’est que justice après tout. » souffla t’elle, taquine, ses doigts sillonnant ce bras qui la retenait prisonnière, s’attardant toujours sur sa main, dont elle connaissait la paume, le toucher, la caresse enivrante. Elle s’agita légèrement, se penchant en avant pour jeter un rapide coup d’œil à ce travail qui accaparait auparavant son attention, écoutant avec attention, et intérêt. Une part d’elle-même regrettait certainement de le déranger en plein travail, de l’interrompre dans ce qui devait sans aucun doute être important… Mais l’autre moitié d’elle-même, se satisfaisait amplement d’être l’élément perturbateur, s’installant plus que confortablement sur l’homme. Ici, personne ne pouvait les voir, les déranger, personne ne viendrait poser de questions sur l’étrange position qu’ils offraient tout deux. Un rire délicat s’échappa de ses lèvres, douce moquerie sous ses derniers mots, alors que son regard unique se tournait vers lui, tentant de s’emparer de ses prunelles glaciales. « Est-ce une bonne, ou une mauvaise chose ? » murmura t’elle en retour, capturant de nouveau sa main pour la faire passer sous son chemisier sombre, grondant sous le contact de sa peau contre la sienne. La louve voulait plus, la possession et son goût particulier, sentir la douloureuse oraison des sentiments, capturer le goût particulier du mortel qui pouvait la faire frémir en un souffle. « Je peux t’abandonner à tes livres et disparaître… » risqua t’elle, son autre main glissant sur la nuque de son amant des nuits sans lune.

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MessageSujet: Re: (Cináed) Teach me everything you know   (Cináed) Teach me everything you know EmptyVen 30 Oct - 17:14


Azelÿah & Cináed


Azelÿah était à son aise, parfaitement décontractée, comme si son corps était un refuge qu’elle avait depuis longtemps apprivoisé. Elle s’asseyait sur ses cuisses comme si elle l’avait toujours fait, comme si des années avaient permis de les familiariser. C’était bien la seule qui pouvait se permettre une telle chose et Cineád baissait une garde en ces lieux emblématiques d’histoire et de littérature – une garde qu’il comptait bien rétablir une fois qu’il aurait franchi la sortie de la librairie vers un monde hypocrite et finalement inconnu de l’humanité. C’était pour pouvoir autoriser la complicité, inhiber la défensive que les archivistes travaillaient. Ils travaillaient vers une meilleure connaissance du monde et de ses dangers. Ils n’étaient ni les exécutifs, ni les gardiens mais bel et bien les archéologues, ceux qui déterraient la vérité et qui la remettaient entre des mains de confiance. Et le fils McIntyre savait bien que la confiance n’était pas facile à accorder. Elle demandait du temps et même si la belle métisse parvenait à approcher son corps et à toucher son être, elle demeurait néanmoins bien loin d’atteindre le cœur de sa personne. L’homme était obligé de lui mentir quand elle s’intéressait pourtant à son labeur. Aucun remord ne le submergeait sitôt que sa bouche formulait ses mensonges usuels, c’était une double vie qu’il avait appris à maîtriser et à assumer. Le jour où sa communauté déciderait de se dévoiler publiquement signerait peut-être la fin de ces omissions mais pour l’heure, il était très bien ainsi sans les questions indiscrètes et la curiosité humaine dont Azelÿah n’était pas la moins dotée. Il préférait détourner son attention et qu’elle réalise enfin l’emprise qu’elle pouvait avoir sur lui. Elle évoquait la justice quand il exprimait son désarroi sitôt qu’elle était dans les parages et il ne pouvait s’empêcher de sourire brièvement à cette remarque. Cineád n’était plus habitué à une telle proximité physique et psychique. La complicité fraternelle qu’il partageait avec Maisie n’avait rien en commun avec la relation qui se tissait progressivement entre la jeune femme et lui – pas même l’amitié profonde et le respect qu’il ressentait à l’égard de Rosemay. Depuis qu’ils s’étaient laissé aller au plaisir du sexe entre deux quasi-inconnus, ils s’aventuraient sur un terrain inconnu où Cineád ne connaissait rien de la belle sinon ce qu’elle provoquait chez lui. Il avait l’habitude de tout étudier, de recueillir toutes les données, d’analyser pour en tirer des conséquences avérées et des résultats irréfutables. Ce n’était pas une justice, non, de lui infliger de la nouveauté, de l’angoisse, de l’inconnu alors qu’on ne l’avait jamais éduqué à affronter ce qu’il ne connaissait pas. L’obscurité effrayait finalement peut-être le garçon qu’il avait été et qu’il était toujours et le seul moyen de se sentir fort d’abord en Écosse puis dans cet univers était de faire la lumière sur tout, de faire la lumière sur elle.

Le rire d’Azelÿah contrastait avec l’ironie de l’honnêteté de Cineád. Lui qui s’était toujours targué d’être franc et sincère malgré sa propension à se taire plutôt qu’à faire des émules se retrouvait face à quelque chose qui le laissait bouche bée. Il s’apprêtait à lui répondre mais elle décida d’y répondre elle-même, s’emparant de sa main pour l’amener vers des contrées plus distrayantes, plus inaccessibles que les livres ouverts posés devant eux. Il ne quittait plus son visage des yeux, sachant qu’accompagner le trajet de sa main du regard signerait la fin de tout courage intellectuel. Ses doigts, eux, frôlèrent légèrement la peau de son ventre tandis qu’il sentait les membres de son corps se contracter de nervosité. Où s’arrêtait-elle la raison, où commençait la pulsion ? « Non c’est pas une bonne chose. » Répliqua-t-il dans un souffle, le ton accusateur. Ca n’était pas bon de défier la confiance que lui avait accordée le gérant de la librairie, ça n’était pas raisonnable de blasphémer ce lieu chargé de savoir qui n’attendaient qu’à être dévorés à leur tour. « Tu pourrais tout aussi bien me crever les yeux et me dire que tu reviendras quand j’aurais fini de travailler. » Autrement dit, maintenant qu’elle était là c’était manqué. Néanmoins, l’effort se produisit et Cineád tenta de se pencher sur les pages exposées. « C’est fou comme un court récit, un simple conte peut raconter beaucoup de choses sur l’époque. Qu’est-ce qu’il restera de nous ensuite, je suis pas certain que ce soit aussi intéressant. » Son visage paraissait concentré sur les écritures manuscrites mais sa main poursuivait son exploration furtive. C’était criminel de vouloir ainsi explorer Azelÿah alors que quelques semaines plus tôt, il n’avait même pas conscience de son existence sur terre. Puis l’appétit du savant reprit le dessus et alors il tourna la tête vers elle avant de lui demander : « Raconte-moi trois choses inutiles sur toi. Tu verras qu’elles sont aussi révélatrices que ces petites légendes oubliées, là. » Son index parcourut la feuille froissée par imitation de son autre index qui atteignait la naissance de son soutien-gorge.
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MessageSujet: Re: (Cináed) Teach me everything you know   (Cináed) Teach me everything you know EmptySam 31 Oct - 17:57

Azelÿa & Cináed

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Satisfaite, Azelÿah se laissa border, éteignant momentanément toute méfiance qui aurait pourtant pu lui coûter la vie. Dans les bras de l’archiviste dont elle ignorait jusqu’à ce titre, elle se sentait en sécurité, prête à conquérir la lune pour lui en offrir une parcelle. Sa louve, fière créature au poil étincelant, ne daignait pas même rechigner à l’idée, manifestant le même intérêt pour l’homme dont la caresse lui permettait de s’assagir. Se pouvait-il alors que Cináed soit ce que l’on appelait communément âme sœur ? Si le cœur de la belle le souhaitait ardemment, l’esprit lui, s’y refusait obstinément. Manifester de la passion était une chose, exprimer un amour inconditionnel était hautement dangereux, néfaste, délicat. La Bolverk ne pouvait se permettre ce genre de faiblesse, au risque de voir toute son existence compromise. L’amour n’épouse pas le monstre, ni ne le soumet, en revanche, le monstre s’abreuve et abuse. L’autre partie de la bête, quant à elle, rappelait sans cesse son existence : qui pouvait vivre avec un particulier ? Bête de foire, créature de légende ? Le résultat serait toujours le même : nul homme n’est prêt à supporter ce qu’il appelle communément phénomène anormal, créature immonde. En cela, Azelÿah prenait garde à ne laisser paraître aucun détail qui pourrait trahir sa double-vie, son existence primaire. Coûte que coûte, elle protègerait son secret. Mentir était devenu facile avec l’habitude, elle n’éprouvait aucun remord à le faire. Seules les nuits de pleine lune étaient difficiles à expliquer. Son rôle, en tant que gardienne des futures mères, était d’accompagner celles-ci à chaque instant… Et il était parfois arrivé qu’elle soit absente les nuits où la lune se voulait ronde, protestant devant l’urgence par le biais d’une maladie, d’une absence un peu trop lointaine… Il n’était de mensonge assez gros pour excuser le besoin de faire sortir sa bête, au risque d’être de nouveau submergée. Dans les bras de l’homme pourtant, elle sentait son autre vie vouloir prendre le dessus, l’inciter à vivre d’avantage normalement, à repousser la meute pour l’humanité. Il lui plaisait, bien plus qu’elle n’aurait put le croire. L’intimité dans ses bras était formidable, ses baisers étaient une friandise dont elle avait du mal à se passer… Quant à ses paroles, les débats qu’ils soulevaient était bien plus intéressant qu’une soirée seule devant les cartoons. Et pourtant, elle ne connaissait rien de lui. Ni son métier, ni ses passions… Ils étaient encore deux inconnus apprenant à s’apprivoiser. Au moins connaissaient ils leurs noms. Mais ce n’était pas suffisant aux yeux de la louve curieuse. Pas suffisant pour le besoin qu’elle éprouvait depuis à son encontre.

En bonne louve légendaire, elle pouvait sentir le désir s’accumuler autour d’eux, marquer son territoire. C’était une fragrance agréable, délicieuse qu’elle faisait rouler sur sa langue, sans pourtant exprimer l’opinion accompagnant. Elle titillait son amant, mais force était de reconnaître qu’elle n’accèderait pas à la pulsion de l’instant, pas ici, pas avec le monde présent, pas avec le respect dû au propriétaire. Il était bien trop facile de se faire repérer. Toutefois, l’invitation était lancée, et bien d’autres endroits étaient à propice à un laisser aller total. Ses yeux bicolores plongèrent alors dans le gris de son vis-à-vis, buvant toutes les nuances qu’elle pouvait y percevoir, s’emmourachant des expressions qui y naissaient et y mouraient. Elle savoura sa réponse, tout autant que le ton, avant de se déplacer légèrement sur ses cuisses, de sorte à ne pas pousser le vice du besoin plus loin… Mais se garda bien de repousser la main, désireuse de sentir son être lui appartenir, d’y sentir son odeur au moins pour cette journée. « Méchant ! Tu insinues que je suis le monstre qui t’empêche de travailler ? » Pourtant, ne venait-elle pas à l’instant de lui proposer de le laisser en paix ? Il lui était plutôt d’avis qu’il désirait qu’elle reste, qu’elle marque la pause obligatoire dans son dur labeur. Elle inspira lorsque l’homme se pencha sur son livre, marquant une nouvelle proximité, un rapprochement définitif de leurs deux corps. Il était à elle, et elle pouvait inspirer à loisir son odeur corporelle mêlée au tabac. Le tout aurait dût l’écœurer, et pourtant, il accentuait plutôt son intérêt déjà grand pour l’homme en question. Le chahut de ses lèvres lui imposa de tourner la tête vers les écrits, avant de fermer les yeux, de savourer le timbre de voix et les nuances. L’Histoire… Tout dépend de qui l’écrit. Les loups se souviennent, ils emploient les hommes du passé pour assurer l’avenir. En devenant Bolverk, Alezÿah avait marqué un étrange tournant dans sa meute : rares étaient les femmes possédant ce poste, et d’autres betas se seraient bien gardés de lui confier ce poste… Mais l’alpha lui faisait confiance… Et aujourd’hui, elle était la gardienne des loups insoumis, celle que l’on appelait pour un rappel à l’ordre dont l’alpha ne pouvait s’occuper. Elle était une ombre, mais une ombre qu’on appelait sans crainte dans la lumière. Oui, on se souviendrait d’elle. La main de son amant s’aventura de nouveau, et il lui fallut toute la volonté du monde pour retenir le grondement de satisfaction prêt à franchir ses lèvres roses. La demande la ramena pourtant sur terre, l’obligeant à ouvrir de nouveau ses prunelles différentes pour lui faire face de nouveau. L’idée était… bienvenue étrangement, quoi que directe. L’habitude n’y était pas. Mordillant sa lèvre inférieure, elle hocha légèrement la tête en avant pour signifier son accord. « À la condition que tu répondes à trois questions. Donnant-donnant. » négocia t’elle, avant de finalement réfléchir sérieusement à la demande. « Première chose : j’adore regarder les cartoons, Tom & Jerry ainsi que Vil coyote et Bip-Bip sont mes préférés.  Hum… Deuxième chose : je n’aime pas les surprises. Troisième chose : j’ai perdu une bague au travail cette nuit. » Inutiles, avait-il dit… N’en était-ce pas une ? Se tournant de nouveau vers lui, elle maintint son souffle à son passage, retenant sa cage thoracique, sans pouvoir tenir son cœur dont l’accélération s’était marquée. « À mon tour donc… » un souffle, une expiration. « Quel est ton plat favori ? Es-tu libre ce soir ? Accepterais-tu de venir dîner chez moi ? » Plus direct, on ne faisait clairement pas, mais ainsi était la louve, déformation professionnelle oblige.

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Cináed L. McIntyre
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MessageSujet: Re: (Cináed) Teach me everything you know   (Cináed) Teach me everything you know EmptyMer 18 Nov - 11:36


Azelÿah & Cináed


Quel monstre ? Quelle créature pourrait bien habiter un être aussi angélique qu’Azelÿah ? Le hâle de sa peau s’équilibrait avec l’immaculé de son âme, la douceur de sa peau avec la détermination de son caractère. Cineád avait envie de la rassurer, de lui dire combien il était savant de la mythologie, de la typologie des monstres qui effrayaient les enfants dans leur sommeil et dévoraient leurs parents dans la nuit. Des décennies durant, on l’avait instruit puis il s’était instruit lui-même, avalant toujours plus d’anecdotes, de caractéristiques, de savoir. Il honorait ainsi la mémoire de son père en passant plusieurs heures dans cette même librairie à la recherche de l’inconnu que son père n’aurait pas eu le temps de déceler. Il était toujours en quête de l’inédit, de la découverte historique qui saurait l’élever au rang auquel son patronyme avait été habitué. Tout ça était au prix de sa propre existence, de sa vie personnelle. Il savait que Maisie regrettait de passer si peu de temps avec son frère si occupée, et la jeune femme sur ses genoux finirait par le déplorer tout autant. C’était la raison pour laquelle il se contentait d’être l’amant même si elle outrepassait les frontières chaque fois. Elle ne pouvait pas être une quelconque sorte de monstre pour être aussi inquisitrice, aussi détentrice d’une clef que l’homme avait jalousement gardée depuis longtemps. Il se tut alors et préféra s’aventurer sur des formalités, sur des secrets finalement pas si intimes qu’elle ne tarderait à lui révéler. Qui était-elle sinon la silhouette qui hantait ses désirs ? Qui était-elle sinon la sage-femme discrète qui se révélait tigresse quand elle s’y autorisait ? Qui était-elle, une fois l’immense mystère qui accompagnait sa présence dévoilé ? La requête franchit ses lèvres comme un besoin qui s’était fait entendre. Le besoin de la connaître au-delà des bouquins, des excuses intellectuelles qui n’avaient plus rien à voir avec ces deux-là. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle refuse ni à ce qu’elle exige la même chose en retour. Que pourrait-il bien dire de lui ? Sa vie ne s’était jamais avérée passionnante, du moins lorsqu’on excluait le surnaturel qui avait été un grand moteur comme un grand néant. Il se contenta de hocher la tête avant qu’un bref « Deal. » ne s’élève entre le silence des pages.

Ses mains abandonnèrent leur royaume, ses poignets s’installant sagement sur le rebord de la table de bois. A chaque nouvelle énonciation d’Azelÿah, Cineád essayait tantôt de l’imaginer elle, tantôt d’y réfléchir lui. Il avait apprécié Tom & Jerry à l’époque où il ne préférait pas encore mettre le nez dans ses livres. Cette image du chat chassant inlassablement la souris sans jamais l’attraper – sans jamais vouloir l’attraper ? – paraissait tellement réaliste aujourd’hui. Mais Azelÿah avait gardé son âme d’enfant... Puis elle avoua qu’elle n’aimait pas les surprises. Qui les aimait-elle ? Cineád avait appris à apprécier les surprises de sa sœur, des surprises qui ne demeuraient jamais longtemps cachées à cause de son enthousiasme apparent à lui faire plaisir. En ce qui concernait le reste, il éliminait tout imprévu. Quant à cette perte matérielle qu’elle venait de subir dans la journée, le fait qu’elle l’évoque parmi d’autres choses futiles démontrait bien que ce bijou n’était pas si superficiel que ça. Une supposition qu’il garda pour lui-même tandis qu’il s’apprêtait à écouter les questions qu’elle lui retournerait. Leurs yeux clairs se croisèrent, se dévorant inlassablement, avant qu’Azelÿah ne prenne les devants. Une invitation à dîner. Une invitation à surpasser le physique, à s’intéresser au psychique qui se cachait derrière tant d’alchimie. Bien joué, Cineád était pris au piège. En d’autres circonstances, il aurait refusé. Mais elle est là, à quelques centimètres de lui, prête à rendre les armes. Pourquoi devrait-il une nouvelle fois se battre, lui ? Sa voix, en demi-teinte, presque mélancolique se fit entendre : « Je dois être l’homme le moins difficile de toute l’Ecosse. Du moment qu’il a une bonne pièce de viande goûteuse et saignante, je suis ton homme. » Façon de parler, se convint-il. « Je suis libre ce soir et... » Il était fou. « J’accepte cette invitation. » Ses bras s’enroulèrent brièvement autour des siens avant qu’il ne se montre désinvolte, taquin, tout ce qu’il fallait être pour oublier les possibles enjeux de cette soirée. « J’aurais le dessert avec ? »

Il ricana quelques secondes avant de se redresser sur sa chaise. Des rares visiteurs venaient de lorgner discrètement sur eux en passant, signe que leur complicité était presque malvenue en ces lieux. « Je te rends ce livre si vraiment tu en as besoin, tu libères mes genoux sans quoi je ne pourrais jamais me concentrer, tu me laisses travailler encore deux heures, je file prendre une douche et je te rejoins à ton adresse. Et tout ça, à l’heure. » Le laisserait-elle être celui qu’il aimait tant être ? Le marginal réfugié dans ses contes, dans son passé avant que le présent ne le rattrape ?
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MessageSujet: Re: (Cináed) Teach me everything you know   (Cináed) Teach me everything you know EmptySam 21 Nov - 14:06

Azelÿa & Cináed

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Pourrait-elle ainsi déplorer son absence ? Assurément non : la louve était elle-même bien trop indépendante, et les retards de son amant pouvaient devenir des qualités pour la demoiselle aux mœurs cachées. Lui-même n’irait-il pas se satisfaire de ses indisponibilités trois nuits par mois ? Hélas, elle ne pouvait pas même lui susurrer à l’oreille cette étrange habitude, pas tant qu’il demeurait l’amant inconstant, pas tant qu’elle demeurait incertaine de pouvoir lui accorder une confiance aveugle et bienfaisante. Et pourtant ! Sous ses paumes et ses regards, elle s’enivrait de lui, désireuse de le voir devenir bien plus qu’un compagnon ponctuel, s’allongeant à ses pieds dans une loyauté sans faille. La louve avait trouvé son alpha, celui qui la mettrait à genoux pour une attention portée à la gorge, y voyait un compagnon stable avec qui entretenir plus qu’une affection de reproduction, mais de conversations animées. Le cœur n’était pas totalement prisonnier des paumes de son vis-à-vis, mais peut-être n’était-ce qu’une question de temps finalement avant que cela n’arrive. Avant cela, ils avaient tant de choses à découvrir l’un de l’autre, des confidences à échanger, des gestes pour s’apprivoiser… Un menu qu’ils étaient en train de découvrir pas à pas, les regards s’accrochant pour tenter de tricher sans jamais y parvenir. Seuls la langue pouvait délier les secrets.

Des murmures et des affirmations, des informations plus ou moins importantes, mais sans jamais trop en dire. La femme est un mystère qu’il faut effeuiller petit à petit. Ses lèvres s’étirèrent sous les propres réponses que l’homme daignait lui accorder, jusqu’à faire pétiller son regard d’une malice non-contenue. N’était-il l’homme parfait ? S’il avait prôné l’amour des légumes, la louve se serait sans doute sentie trahie, et l’expérience n’aurait put continuer. Alors sous ses mots, le repas du soir vint s’imaginer, et elle sut instantanément ce qu’elle pourrait cuisiner pour son homme, plus encore tandis qu’il acceptait à voix haute l’invitation lancée, la folie de la soirée… Et Azelÿah ne put s’empêcher d’inspirer profondément lorsqu’il l’enserra dans ses bras, une aise manifestant le soulagement certainement. Ses lèvres s’étirèrent d’une possible taquinerie à l’interrogation, le visage faisant mine d’une intense réflexion. « Tout dépendra de ton attitude ce soir… » murmura t’elle dans un souffle, possible imagination en marche.

À l’image de son amant, elle se redressa, ayant entendu depuis longtemps les pas de possibles étrangers prêt à savourer la scène du regard. Elle fit mine d’être ennuyée avant de finalement se glisser hors de portée de son amant, ajustant ses vêtements  à peine froissés. Elle n’eut pas besoin de plus de temps finalement pour laisser ses doigts glisser sur les joues de son compagnon, lui volant un baiser inspiré avant de se retirer telle une voleuse, avant-goût d’une soirée simple, mais d’une hôtesse passionnée. « Je te laisse le livre pour travailler, et si tu es en retard, tu seras privé de dessert. » fanfaronna t’elle avant de récupérer ses propres livres pour mieux disparaître. Ce soir, la louve allait certainement bien manger, et l’agneau n’y serait pour rien.


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