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 A Bad Novel ft. Sampsa Tarvainen

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MessageSujet: A Bad Novel ft. Sampsa Tarvainen   A Bad Novel ft. Sampsa Tarvainen EmptyMer 20 Jan - 19:08

A
Bad
Novel
James Fallwel
feat.
Sampsa Tarvainen


 

 



 

 

All of this is just fucking fuel to fire.

The Police, section post-punk, lettre P, album Every Breaths You Take : The Singles année 1986.

Cela faisait des heures et des heures que James triait, classait, détriait et re-triait et re-classait. Les groupes et leurs multiples albums le noyaient sous leurs dates de sortie, leurs récompenses, leurs singles et leurs titres inédits. L’ambiance sordide de son appartement et son humeur de plus en plus sombre l’avaient poussé à sortir de chez lui pour enfin respirer l’air frais. Le jour lui était apparu comme nouveau. Une lumière comme il n’en avait jamais vu, des couleurs amenées jusqu’à saturation pour certaines et les odeurs… quelles odeurs ! Elles lui vrillaient le crâne de part leurs présences. Très vite l’angoisse l’avait submergé et il avait presque couru jusqu’à sa boutique.



Depuis deux heures au moins, il n’avait plus rien à faire et malgré les voix de Nina Simone, des Pink Floyd ou des FM, il se sentait affreusement seul. Rien pour le tirer des questions qui le suivaient peu importe le lieu ou le moment. James étouffait littéralement. Qu’est-ce qu’avait bien pu voir cette femme en lui pour le changer en monstre ? Pourquoi s’était-elle acharné à le retrouver et à le faire souffrir encore plus ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Son incompréhension entraînait avec elle une nouvelle vague de rage insensée.

Stop. Inspire. Expire.

Le simple fait de faire le vide et de se calmer lui demandait une énergie considérable. Il avait l’impression d’entendre un bourdonnement de plus en plus fort. Il s’assit sans plus de cérémonie, en plein milieu de sa boutique, tant pis pour les clients ! Il se mit en position indienne et ramena ses mains en prière tout contre son front. Les minutes semblaient s’être figées dans la glace.

Il marchait dans les pénombres de son esprit et tentait de trouver quelque chose pour tenter d’apaiser…la chose qui était à l’affût de la moindre de ses erreurs. Le doux grésillement des vinyles aidait souvent, aujourd’hui non, il continuait de marcher, le bruit de la rue marchande, trop brouillon, la pianiste qui vivait au-dessus de sa boutique, elle était absente, le sale cabot du restaurant italien, naah il l’énervait – et ces derniers temps encore plus… Ses ténèbres devenaient de plus en plus menaçantes et les cloches de l’église de Leith (qui sonnaient six heures) alourdissaient d’autant plus l’ambiance.

- « C’est ça ! »

James se releva prestement, tout en heurtant son épaule au bac de vinyles dédié à la Soul, et c’est les larmes aux yeux qu’il quitta en coup de vent sa boutique. Il ne reviendrait que le lendemain.

Son idée marchait sur lui comme les cache-œil utilisés pour les chevaux. Il avait oublié, les regards, les odeurs, le bruit, toute son attention était dirigée vers la cathédrale du quartier de Leith. Ce n’est qu’une fois en face du monument qu’il s’arrêta et déglutit. Qu’était-il venu chercher ici ? Il haussa les épaules « entres, tu verras bien. »

C’était comme rentrer dans une bulle. Le silence, ici, était comme matériel. Tu pouvais le toucher, le sentir. Il était particulier, chargé des prières de tous ceux qui en avaient foulé le sol et empreint d’une sérénité qui… Il avança, tête baissée devant un dieu en lequel il n’avait jamais cru et resta comme interdit en plein milieu de l’allée centrale. Il opta finalement pour un banc un peu à l’écart, histoire de passer inaperçu et s’assit du bout des fesses. Il avait l’impression de déranger les multiples icônes qui prenaient place un peu partout dans l’église. Ses oreilles rougirent quelque peu en imaginant leurs regards sur lui et la voix stricte et cassante de l’une d’elles « Les chiens ne sont pas autorisés dans l’enceinte de l’église ! »

Il secoua légèrement la tête et tenta d’oublier tout ça. Le calme vint rapidement. Les yeux clos, il s’imagina la forêt aux abords d’Edimbourg. L’intérieur de celle-ci était rempli de nombreuses crevasses conduisant à des grottes peu profondes, mais qui dissimulaient des trésors de beauté. La lumière, filtrée par les vitraux, lui rappelait l’eau glougloutante d’une minuscule source qu’il avait trouvé. Le décor de pierre taillée laissa place à celui plus sauvage de la grotte et le banc lustré à un tapis de mousse moelleuse. Ses épaules se détendirent et le soulagement vint dénouer lentement ses nerfs à vif.

- « Ce n’est qu’une mauvaise blague… »

Ces mots étaient à peine murmurés. James n’acceptait encore rien de la situation. Pour lui, ce n’était qu’une parenthèse et que tout allait rentrer dans l’ordre. Il avait l’impression d’être l’anti-héro d’un mauvais roman, il ne voulait pas être déchiré en mille morceaux par un esprit qui n’était pas le sien. En fait, c’était ça, il ne se reconnaissait plus. Une autre personne mélangeait ses envies aux siennes et, du coup, il ne savait plus ce qui portait sa signature et ce qui ne la portait pas…

- « Merde… »
© Gasmask


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Sampsa Tarvainen
Sampsa Tarvainen
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MessageSujet: Re: A Bad Novel ft. Sampsa Tarvainen   A Bad Novel ft. Sampsa Tarvainen EmptyDim 14 Fév - 17:09



James & Sampsa

A bad novel

Je déambulai dans Edimbourg comme une âme en peine, absorbé par mes pensées. Les bruits alentour me dérangeaient dans mes réflexions, j’en avais déjà marre de la foule après avoir à peine mis un pied hors de chez moi. La foule étant constituée de deux ou trois personnes en moyenne, mais je n’étais pas d’humeur à tolérer qui que ce soit. J’étais dans cet état depuis la Burns Night. J’avais rompu mon engagement de vengeance. Dire que j’avais réservé mon premier meurtre, durant toutes ces années, à l’assassin de ma mère, et, qu’au final, j’avais buté mon premier vampire (ou plutôt mes premiers vampires, il y en avait eu beaucoup) à cette soirée mondaine. Cela me perturbait. Tout ce temps perdu à attendre alors que j’aurais pu commencer à les massacrer depuis déjà fort longtemps. Le monde en aurait été un peu plus purifié. Je n’allais pas le cacher, j’avais adoré ça. C’était une des plus belles soirées de ma vie, sérieux. L’odeur de sang, les cris, l’adrénaline. J’aurais foutu le feu à toute la salle si on ne m’en avait pas empêché. L’euphorie ambiante. Enfin, juste pour moi. Cette euphorie qui m’avait gagné au premier clic de mon briquet. Grandissant à la vue des flammes dévorant ces foutus cadavres ambulants. J’avais un réel problème. J’en voulais plus. Mais je n’étais que secrétaire à la HTC, fallait pas oublier. Je n’avais rien d’un chasseur malgré mes aptitudes à torturer et tuer du vampire. Et, de toute façon, je n’étais pas franchement certain de vouloir poursuivre mon parcours dans cette organisation qui s’en prenait aux sorcières. J’allais plutôt continuer mes petites sorties en solo, bien tranquillement. Mais bon, là, on était en pleine journée, alors je ne risquais pas de trouver une occupation de ce genre. J’avais bien tenté d’écrire quelques pages supplémentaires de mon prochain roman, mais le cœur n’y était pas trop. Je me laissais encore quelques jours pour récupérer et assimiler tout ce qui s’était passé lors de cette soirée. Il y avait Max, aussi. Tout pour me distraire de mon travail et de ma vengeance, quoi. Mon agent m’avait appelé depuis la Finlande pour vérifier que j’étais en vie. Oui, je suis toujours en vie, je viens de répondre au téléphone, connard. Il avait surtout peur qu’il n’y ait plus personne pour écrire ces bouquins à deux balles qui le faisaient vivre, lui et sa famille. Je lui avais gueulé dessus, surtout qu’à la base, c’était son idée de m’envoyer à la Burns Night pour la publicité. Bon, évidemment, j’y étais allé pour Max, je m’y serais jamais pointé sans elle. Mais ça faisait toujours du bien de gueuler sur son agent.

J’étais arrivé dans un quartier où je ne m’entendais même plus réfléchir. Trop de monde. Ils pouvaient pas rester chez eux ? Je pestais à voix basse tout en jetant au coup d’œil sur les plaques de rues. Bon. J’étais pas loin d’un lieu qui serait à coup sûr absolument calme. Je pénétrai bientôt dans le lieu de culte, complètement désert à cette heure, enfin, il y avait bien un type dans un coin, mais je n’y prêtais pas attention. Du moment qu’il se mettait pas à chanter à tue-tête, ça me convenait. Si je voyais un seul touriste entrer pour prendre des photos avec les insupportables bips des appareils numériques, nul doute que je lui envoyais la porte en bois massif en pleine tronche. Mes pas résonnèrent sur le carrelage froid et je m’installai sur le premier banc. Mes phalanges vinrent automatiquement s’accrocher à la croix huguenote qui pendait à mon cou et je me recueillis, fermant les yeux pour me concentrer davantage sur mes pensées. J’aimais les églises. J’aimais l’écho du silence qui y régnait. J’aimais l’ambiance sombre et occulte qui imprégnait ces lieux quand il n’y avait pas de messe. Je récitai à mi-voix une prière en finnois que ma tutrice m’avait apprise quand j’étais enfant. Une prière destinée à chasser les démons et les tentations des esprits. Elle me l’avait faite apprendre par cœur le jour où mon don s’était révélé. Elle en avait déduit que j’étais possédé et m’avait enfermé dans la cave pendant dix jour pour m’exorciser. Après quoi, elle m’avait obligé à réciter cette prière matin, midi et soir, tous les jours. Je ne le faisais plus depuis des années, mais c’était la prière qui me revenait le plus facilement quand je me retrouvais à l’église. Je rouvris les yeux brusquement, mes oreilles, accoutumées au silence, avaient perçu un murmure qui n’avait pas vraiment sa place dans un lieu saint. Merde. J’eus un sourire en coin lorsque mon regard se posa sur le jeune homme dans le fond de l’église. Je me relevai et m’approchai de lui, restant debout devant son banc. « Tu devrais surveiller ton langage. Certaines personnes pourraient être offensées. » C’était un blasphème, après tout. Je le toisai un peu, essayant de raccrocher son visage à quelqu’un de connu, mais je ne l’avais jamais vu. Ce n’était pas un habitué. Je ne l’avais jamais croisé, et pourtant je reconnaissais beaucoup des fidèles des églises. C’étaient les personnes que je fréquentais le plus, après tout. « Tu as découvert ta foi récemment ? Je ne t’ai jamais vu ici, ou dans une autre église d’ailleurs. » Je penchai légèrement la tête sur le côté, tentant de le percer à jour avec mon regard. « Ou tu cherches des réponses, peut-être ? »
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